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 Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]

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Jessie
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MessageSujet: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeSam 17 Déc - 0:04

    Les dernières vraies chaleurs de l’été étaient délicieuses. L’air n’avait pas cette lourdeur qu’il avait eut durant les mois d’été, et la nuit déjà bien avancée l’adoucissait encore. Jessie prit une grande goulée d’air, comme si elle n’avait pas respirait depuis longtemps. En vrai, c’était à peu près ça. Elle sortait d’une fête d’étudiants de petite envergure et avait la tête comme une pastèque sans avoir particulièrement bu et empestait le tabac, mais étrangement cela ne la dérangeait pas. Même, lorsqu’elle regarda sa montre qui indiquait une heure, elle jugea qu’elle n’allait pas rentrer immédiatement, principalement parce qu’elle n’avait pas envie de le faire. Il n’y avait de toute façon personne pour l’attendre chez elle à part son voisin qui se plaindrait qu’elle rentrait trop tard. Et comme il s’endormait généralement vers 2h02 du matin, elle avait encore de la marge.
    Elle avait beau être en short, elle n’avait pas froid, pas peur. Il paraissait que le taux de criminalité était cinq fois plus élévée dans la cité des Anges qu’à Phoenix, mais il fallait qu’elle vérifie ça en rentrant ou plus tard. Pour l’instant, elle observait les lumières blanches dans les enseignes tout en cherchant un bar des yeux. La ville avait promis de mettre des ampoules à basse consommation peu partout pour baisser de 40% la facture d’électricité, et si Jessie avait que c’était un but louable, elle trouvait ses lumières pâles et… moche. Mais elle n’a le temps de peser le pour et le contre, elle s’approchait d’un bar dont une bonne critique lui revenait en mémoire.

    Le bar était bondé, bruyant et sentait un mélange de sueur et d’alcool : un bar normal. Il ne s’y passait rien de particulier lorsqu’un éclair fauve le traversa. Jessie, du haut de ses boots et dans un déluge de cheveux, chercha des yeux une table. Elle n’avait qu’une envie : s’asseoir. Dans l’effervescence du bar, personne ne la remarqua vraiment. Si, peut-être ce type vers la porte avec une chemise à carreaux, mais honnêtement, elle n’irait pas le voir. Et puis, elle n’était pas une de ses périodes où elle cherchait absolument du réconfort, auprès d’à-peu-près n’importe qui. Donc il devrait se contenter de la voir s’éloigner vers le bar, à défaut d’une table. Elle regarda l’ensemble des bouteilles, passa en revue dans sa tête la liste des cocktails existants, liste qu’elle avait trouvé la semaine dernière sur internet. Dieu bénisse internet, ça lui apprenait vachement plein de truc !

    Soudain, elle entendit une phrase en français.

    Il y a un mois elle avait acheté deux livres qui se résumaient basiquement à « comment apprendre le français en dix jours/leçons/heures, au choix. », et elle les avait littéralement dévoré. Un jour, elle irait en France et elle pourrait commander des escargots dans la langue ! L’idée la réjouissait, et pour une fois, elle louait son cerveau qui lui permettait de tout retenir si vite. Il ne lui restait plus qu’à pratiquer pour parler fluidement. Alors, lorsqu’elle entendit du français, elle tendit l’oreille et scruta la foule pour voir d’où cela pouvait provenir. La rousse remarqua finalement une brune élancée qui passait entre les tables : cela venait d’elle.

    Comme rien ne l’arrêtait, et surtout pas un bar plein de monde, elle lança dans un français à l’accent bancal : « Mademoiselle, je pourrais voir votre carte. »
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Sonny Malone

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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeLun 19 Déc - 9:41


Seule à Los Angeles et ne pouvant compter que sur elle-même, Sonny avait dû se trouver du travail. Et même deux en fait, car la vie dans la cité des Anges avait un prix. Protégée dans son adolescence, elle n’avait jamais eu à travailler de sa vie mais là, soudainement, la réalité s’imposait à elle. Fini le temps béni du Domaine, tous les jours, elle devrait travailler quelques heures à la bibliothèque de l’université, quant à ses vendredis et samedis soirs, elle serait toute la nuit au pub. Oh, pas pour faire la fête, ça non, mais pour travailler. Joie…

Et ce soir-là était son premier soir de travail. La pauvre Sonny peinait. Ce n’était pas qu’elle était particulièrement maladroite mais le bruit, les gens qui bougeaient dans tous les sens, les mains baladeuses, les malpolis, tout cela ne l’aidait pas du tout. Elle devait slalomer comme un funambule pour ne rien renverser et, heureusement, comme personne ne parlait français, elle pouvait jurer et râler dans sa langue en toute tranquillité. Mais ce fut à ce moment là qu’elle entendit :

- Mademoiselle, je pourrais voir votre carte.

Sonny regarda autour d’elle et elle comprit d’où venait ce français agrémenté d’un accent américain. Une jeune fille, environ de son âge ou à peine plus âgée. Elle était jolie et ses cheveux flamboyaient. Un sourire aux lèvres, elle semblait fière de sa petite phrase. Sonny comprit immédiatement que cette fille aimait s’amuser et qu’il n’y avait qu’une chose à faire : répondre.

- C’est plutôt à moi de vous demander votre carte… En échange de la carte des cocktails, faites-moi voir votre carte d’identité.

Sonny ne doutait pas que cette jeune fille soit en âge de boire dans un pub. D’ailleurs, si en France elle-même était majeure, elle ne l’était pas aux Etats-Unis, et c’était une chance qu’elle ait pu décrocher ce boulot. Alors elle ne ferait pas de vague, ce n’était pas le moment. Elle prononça ces mots en souriant, pour bien faire comprendre à son interlocutrice en boots qu’elle ne lui ferait aucune misère.

La jeune fille lui sourit et Sonny comprit qu’elle venait peut-être de rencontrer quelqu'un avec qui parler français, alors elle tenta de continuer dans sa langue.

- Je m’appelle Sonny Malone, à ton service si tu n’oublies pas le pourboire !
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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeVen 23 Déc - 21:56

    Jessie sourit lorsque la brune lui répondit. Parfait, parfait, parfait tout ça ; elle allait passer un super moment. Elle jaugea la jeune femme lorsqu’elle s’approcha plus près. Elle avait l’air plus jeune qu’elle ne l’aurait du au premier abord, plus jeune qu’elle en tout cas. Jessie se demanda ce qu’elle bien ce qu’elle pouvait faire là : des études peut-être. Aussi, si elle avait l’air un peu agacée, certainement fatiguée par son boulot, la serveuse n’en était pas moins amusée de voir quelqu’un lui parler dans sa langue, et puis elle ne s’était pas démontée. En ce la, elle lui plaisait.

    Après une petite grimace de plaisir qui fit retroussée son nez, la rousse chercha dans son sac avant de montrer fièrement sa carte d’identité. Maintenant qu’elle était majeure, elle n’avait plus à utiliser de fausses cartes pour avoir le droit de s’asseoir dans un bar, et ne se faisait jamais prier pour la montrer. De toute façon, elle la gardait toujours sur elle, en bonne assidue des bars, pubs et autre endroit interdit au moins de vingt-et un ans. Elle se stoppa : n’avait-elle pas lue que la majorité en France n’était pas la même qu’ici ? Donc cette jeune fille en face d’elle était fort possiblement encore mineure.
    Peu lui importait après tout, ce n’était pas ce qu’il l’intéressait ici. Elle verrait bien si cela venait sur le tapis au fil de la conversation qu’elle comptait bien avoir avec… Sonny Malone. Ce nom n’avait pas de consonance française ! Mais son accent lui l’était, impossible de le cacher.

    « Jessie, Jessie O'Brian ! Je crois pouvoir dénicher quelques billets si vous me permettez de vous parler un peu ! J’ai acheté y’a quelque temps, enfin pas si longtemps, vous voyez, genre un mois, un livre pour apprendre à parler français. Je sais pas si vous voyez le genre du truc, et je voulais savoir si c’était efficace. Enfin, voilà, je cherchais quelqu’un pour m’entraîner, mais je ne connaissais personne qui parle français. Et vous voilà ! »

    Elle écarta un peu les bras pour accompagner sa tirade.

    « Vous croyez que vous auriez… J’sais pas… Quelques minutes à m’accorder ? Allez, prenez un peu de repos. Les autres vont bien se débrouiller sans vous pendant quelques instants ! »

    Elle croisa les doigts en signe de supplique avec un petit clin d’œil.


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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeMar 27 Déc - 12:20

Sonny avait eu des jours et des nuits difficiles depuis plusieurs semaines et elle était fatiguée. Pourtant, la jeune fille en face d’elle dégageait une telle énergie qu’elle lui redonna instantanément la pêche. Cet étrange bout de femme ne se démonta pas quand Sonny lui demanda sa carte d’identité, qu’elle lui tendit sans attendre. Comme de juste, elle était majeure, mais de toute façon, Sonny n’aurait rien dit. Elle en profita surtout pour lire le nom, Jessie O’Brian, qu’elle lui confirma aussitôt. Cette Jessie se lança d’ailleurs dans une surprenante tirade dans un français quasi impeccable, bien qu’un peu difficile à suivre, si ce n’était son accent à couper au couteau. Mais Sonny ne se moquerait pas. Ses parents avaient beau être américains et lui avoir enseigné leur langue, elle n’avait jamais eu l’occasion de la pratiquer, alors son propre accent devait être ridicule. Qu’importe, cette Jessie ne semblait pas se formaliser facilement.

Sonny l’écouta, complètement fascinée par l’enthousiasme et l’énergie de la jeune fille. Celle-ci lui expliqua qu’elle étudiait le français en autodidacte et qu’elle avait besoin d’entraînement. Qu’à cela ne tienne, Sonny se sentait bien plus à l’aise dans sa langue. Jessie lui proposa alors de discuter avec elle, quelques minutes. La soirée promettait de finir sur les chapeaux de roue, après un début plutôt en demi-teinte. Mais c’était son premier jour, alors elle ne voulait pas tirer sur la corde de la bienveillance du propriétaire. Toutefois, c’était précisé dans son contrat qu’elle avait le droit à 15 minutes de pause par soir et elle ne les avait pas encore pris alors que la soirée était déjà bien avancée. Elle regarda d’un œil amusé son interlocutrice puis le monde présent dans le pub. Les autres serveuses étaient bien là et aucune n’était en pause. Alors elle tendit comme promis la carte des cocktails à Jessie sans rien lui dire et s’approcha du barman. A l’oreille, elle lui demanda si elle pouvait prendre sa pause. Après un rapide coup d’œil, celui-ci lui donna son accord.

Sonny revint aussitôt vers Jessie, commença à enlever son tablier immonde et lui lança en français :

« - Voyons voir ce que tu vaux en français, Jessie O’Brian. Dis-moi ce que je peux te servir et fais tes preuves ! »

Sonny ne buvait que très rarement. La dernière fois où elle avait un peu trop bu, c’était au Domaine et elle avait provoqué des rêves étranges chez pas mal de personnes et cela avait fortement déplu, surtout à Anne Williams, sa tutrice. Mais elle se dit qu’après tout ce qu’elle avait vécu ces derniers temps, un verre ne pourrait pas lui faire de mal.

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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeLun 2 Jan - 21:43

    Elle sourit jusqu’aux oreilles, tout bonnement ravie de voir la jeune Sonny allait réclamer sa pause au barman. Elle fit d’ailleurs à celui-ci un petit salut de la main : oui, la serveuse ne partait pas avec un homme bizarre dans une ruelle sombre, pas de soucis, semblait dire son sourire, il pouvait avoir confiance.
    Comme la brune revenait s’asseoir près d’elle, Jessie croisa ses jambes, les décroisa, puis les recroisa dans l’autre sens. La bougeotte la prenait, aussi elle pria pour que son cerveau ne fasse pas encore des siennes. Pas tout de suite du moins, juste le temps d’apprivoiser Sonny.

    « Whisky. Sec, évidement. Il est jamais trop tard pour ça ! » Répondit-elle, sans se formaliser le moins du monde, occupée à la place à remettre ses cheveux en ordre d’un geste rapide. Elle était habituée à ce que les gens s’offusquent de la voir boire, surtout ce genre d’alcool, mais elle avait dépassée ce stade depuis longtemps. Oui, elle buvait beaucoup et alors ? « Tu bois aussi quelque chose ? Ou pas… t’es mineure ici ! Problématique. »

    Hm. Son accent était assez déplorable, et sur les mots à consonances anglophone, elle se laissait totalement aller, mais elle se rassura en se disant que c’était normal. Justement la voix de la serveuse en face d’elle était son nouvel outil pour progresser.
    Jessie commença à faire tapoter ses ongles sur la table, cherchant un sujet de conversation. Il s’agissait de n’être ni trop curieuse pour ne pas être indiscrète, ni trop impersonnelle pour ne pas donner l’impression de ne pas s’intéresser à son interlocutrice. Elle se lança donc dans le sujet préféré des américaines – si ! Elle l’avait lu dans Psychologie magasine.- : se trouver des points géographiques communs.

    « Est-ce que tu es à UCLA ? Moi, j’y suis. Enfin, la plupart des jeunes de notre âge y sont, c’est très attractif une université ! Est-ce que je peux aussi te demander d’où tu viens ? Mes parents sont allés une fois en France, vers le Sud. Mais moi, jamais. »

    Ses ongles faisant toujours leur musique sur la table en faux bois, Jessie interrogea du regard la demoiselle. Elle se rappela le récit des vacances en France fait par son père, mais elle n’était pas particulièrement attirée par ce pays. A part peut-être pour les boutiques de luxes.
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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeJeu 5 Jan - 20:12

Et un whisky pour la demoiselle, qu’à cela ne tienne ! Pour elle, elle se servit un
sex on the beach. Mais au moment où elle prit place sur le tabouret, de l’autre côté du comptoir, auprès de Jessie, celle-ci eut une réflexions qui surprit Sonny : « t’es mineure ici ». Elle crut qu’elle allait s’étouffer. Alors cela se voyait tant que ça ? Sonny n’avait pas menti au propriétaire du pub, elle lui avait avoué qu’elle n’avait que 19 ans, et que même si elle fêterait en septembre ses 20 ans, cela ne faisait pas d’elle une femme majeure aux Etats-Unis. Le propriétaire ne s’en était pas préoccupé, il l’avait embauchée et lui avait donné, dès qu’elle avait pris son service, une fausse carte d’identité. Désormais, elle n’était plus née le 12 septembre 1990 mais 1989. Elle devait la présenter si un agent de police un peu trop zélé venait faire un contrôle, ce qui n’arrivait, selon lui, pratiquement jamais. Mais il lui avait conseillé, au moment de tendre cette carte au flic, de bien se pencher en avant, histoire de détourner l’attention… un conseil comme un autre. La jeune fille n’avait jamais enfreint les règles par le passé mais là, elle avait trop besoin de ce boulot et elle accepta de jouer le jeu. Mais si une jeune fille d’une vingtaine d’années, qui venait de la rencontrer à peine deux minutes auparavant, était capable de voir qu’elle était mineure, alors elle ne donnait pas chère de sa peau face à un réel agent… Mais elle ne devait pas se démonter, sinon, cela la trahirait. Elle ne savait pas encore si elle pouvait lui faire confiance, alors elle dégaina sa fausse carte d’identité et tenta de ne pas perdre la face :

« Majeure dans 15 jours, le proprio m’a fait une fleur. Mais bien sûr, si tu ne veux pas boire avec moi… ».

Mais Jessie semblait bien décidée à rester et elle frétillait sur son tabouret. Elle semblait encore plus stressée que Sonny. Tout en gigotant et en faisant résonner ses ongles sur le bar, Jessie se mit à lui poser une tonne de questions, ce qui eut le don d’inquiéter un peu Sonny. Etait-elle mineure, allait-elle à UCLA, d’où venait-elle ? cela faisait beaucoup de questions d’un coup et la brune était devenue très méfiante depuis l’incendie. Et la nervosité de Jessie la gagnait elle aussi. Il fallait qu’elle fasse attention. Elle ne pouvait pas lui parler de son passé, mais ne pas lui répondre paraîtrait suspect et surtout, la jeune rousse était la première personne a lui avoir parlé avec tant de sympathie. Alors elle fit mentalement le tri dans ce qu’elle pouvait dire sans trop de risque.

«- J’ai vécu à Paris presque toute ma vie, (c’était, songea Sonny, une formule assez floue pour satisfaire les curiosités), et disons que j’ai eu besoin de changer d’air. Evidemment, tout le monde rêve d’aller à New-York, mais pourquoi faire comme tout le monde ? Et me voici, étudiant la littérature française à L.A. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Mes parents sont américains, ils m’ont appris à me débrouiller dans leur langue, alors bon. Enfin voilà, y a pas grand chose d’autre à dire. Mais toi, tu es une vraie californienne ? D’où peut bien venir une fille qui n’hésite pas à se balader seule dans une grande ville, à plus de deux heures du matin, et à parler en français à la 1ere inconnue venue ? Tu étudies quoi ? Et surtout quelle mouche t’a piquée, d’avoir envie d’apprendre le français comme ça ? J’ai grandi en France et je trouve encore le moyen de me planter dans les conjugaisons ! ».

Quelques années auparavant, Sonny se serait immédiatement liée à la jeune femme, mais aujourd’hui, il fallait être prudent. Les gens n’aiment pas les personnes différentes, comment aurait-elle réagi si elle lui avait raconté ce qu’elle avait fait ces quatre dernières années et qu’elle était capable d’envahir ses rêves. Si encore elle avait bu, elle aurait pu mettre cela sur le compte de l’alcool. Bon, d’accord, Jessie n’avait rien d’une espionne ou d’un flic en jupons, et son visage dégageait une sympathie bien réelle, mais on ne sait jamais. En tout cas, Sonny ne lui avait pas totalement menti : elle avait bien vécu à Paris, elle avait bien eu besoin de changer d’air, ses parents étaient vraiment américains. Mais disons qu’il y avait encore des zones d’ombre qu’il valait mieux maintenir. Elle espérait juste que Jessie ne le remarquerait pas et qu’elle n’en serait pas fâchée. C’était la première personne capable de lui remonter le moral, de la faire rire et de lui donner envie de retrouver une vie normale.

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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeLun 9 Jan - 22:04

    Jessie hocha de la tête sagement, pour faire savoir qu’elle avait saisie le message. Elle ne parlerait pas de ça, très bien, aucun problème. Bon après tout, ça ne la regardait pas, et elle s’en moquait un peu de l’âge que pouvait bien avoir Sonny, alors pour quinze jours, six mois ou même an, la rouquine n’allait pas chipoter. Même si elle jeta un coup d’œil à la carte. Majeure ou pas, elle n’allait pas empêcher la demoiselle de boire autant qu’elle voulait ; il serait par ailleurs un peu malvenue pour quelqu’un qui n’a jamais prit en compte cette loi, passablement stupide soit dit au passage, d’interdire l’alcool au moins de vingt et un ans.
    Du plus loin qu’elle se rappelait de son époque lycée, et sans mauvais jeu de mot, elle avait toujours été invitée dans des fêtes, parfois un peu bizarre elle le reconnaissait maintenant, et rentrait quasiment toujours titubante au petit matin. Et, plus récemment, l’alcool lui servait à adoucir ses migraines tenaces. Entre Jessie et toutes les boissons qui lui faisaient tourner la tête, c’était déjà une longue histoire d’amour. Alors, si cette fille avait envie de boire, Jessie pouvait même lui donner sa bénédiction.
    Curieuse, ou du moins intéressée par la petite française et son histoire, elle essaya de réfréner ses doigts qui cognaient toujours contre le bois. Aussi passa-t-elle en revue tout en écoutant Sonny lui posait tout un tas de questions, ce qui ressemblait à une petite vengeance, toutes les conjugaisons qu’elle avait lu dans son livre de français. Si Sonny avait beau dire qu’elle aussi se tromper dans sa propre langue, Jessie, elle trouvait ça moche. Surtout avec une aussi bonne mémoire.

    « Naan. Je suis même pas de L.A à l’origine, c’est pour dire. En fait, je viens de Phoenix. J’ai commencée à étudier là-bas, et puis – Et puis Andy est parti, tes parents ont commencés à te taper sur les nerfs, ton cerveau s’est mit à déconner donc t’as eu l’impression de perdre pied et ça ta petite fierté mal placée n’a pas pu le supporter, lui souffla sa petite voix intérieure.- j’en ai eu marre quoi. Donc, hop, dans le premier train, et je suis venue finir mes études d’art ici. »

    Elle jeta un rapide coup d’œil sur la salle, avant de revenir sur Sonny, juste pour voir si quelqu’un aurait pu écouter. Comme si quelqu’un avait pu en avoir quelque chose à faire... C’était juste qu’elle sentie mal à l’aise durant une fraction de seconde. Jessie n’était pas du genre à mentir, mais ne pas avoir dit toutes les vérités, ce n’était pas vraiment mentir, n’est-ce-pas ? Elle avait juste omis quelques détails superficielles, insignifiants.
    Elle prit une gorgée, fit tourner son verre sur la table en reprenant sur sa lancée :

    « Ouais, je fais des études d’art donc rien à voir avec le français. Bien que je bénisse La Tour et ses clairs-obscures, évidement. Donc le français… le français… J’ai juste acheté ce livre, je voulais savoir si ça marchait vraiment cette histoire de dix leçons. Finalement, oui, ça marche. T’y aurais cru, toi ? Même les conjugaisons vois-tu. Bon, j’ai quand même du regarder dans un dico pour avoir plus de vocabulaire mais à part ça... Après, ça fait des jours que j’harcèle mes amis pour qu’ils me parlent en français, mais ils ne savent pas le parler. Je t’ai peut-être un peu sauté dessus, je l’avoue, mais j’allais pas laisser passé une occasion en or comme celle-là ! Mauvais endroit, mauvais moment pour toi.» Conclut-elle avant de reboire une autre petite gorgée du liquide cuivrée.


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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeSam 14 Jan - 18:21


Sonny n’était pas dupe. Jessie savait bien qu’elle était mineure, mais elle ne dit rien, et Sonny la remercia intérieurement. Elle n’avait pas non plus relevé les zones d’ombres dans son histoire et elle-même avait passé sous silence certains pans de sa vie. Si ce genre d’omissions aurait dû susciter la méfiance chez la plupart des gens, cela au contraire rassura Sonny et elle se sentit de plus en plus proche de cette drôle de jeune fille. Elle aussi avait dû vivre des choses éprouvantes, elle aussi devait savoir que la vie peut donner des coups. Et pourtant, elle débordait de vie !

Jessie était une « expatriée », elle avait laissé derrière elle sa ville natale et sa famille pour changer d’air. Et son énergie l’avait amenée à apprendre le français sur ces petits manuels qui ne l’avaient, en ce qui concernait Sonny, jamais aidée dans l’apprentissage des langues. Pourtant, Jessie se débrouillait à merveille. Elle avait commencé il y avait à peine quelques temps, sans avoir pu s’entraîner, et pourtant elle était fin prête à débarquer en France et à tout emporter sur son passage.

Histoire de l’art… Sonny n’y connaissait absolument rien et s’ennuyait souvent dans les musées. Mais elle aurait mis sa main à couper qu’avoir Jessie pour guide lui aurait permit de tout aimer. Elle devait captiver les foules avec son entrain.

Après l’avoir écoutée, la brune trinqua alors avec la rousse et lui déclara, en levant son verre et en prenant le ton le plus solennel possible :

« Eh bien je te félicite ! Je te déclare, sur le whisky et le sex on the beach, apprentie française de première catégorie ! Je n’en reviens pas que quelqu'un ait pu retenir autant de mots et de règles de grammaire en dix leçons. Tu m’épates, Jessie O’Brian. Je t’offrirais bien des cuisses de grenouilles pour fêter ça, mais je t’avouerais que je me balade rarement avec de telles choses sur moi ! »

L’alcool combiné au punch de Jessie avait revigoré Sonny. Même si elle n’avait pas fait une nuit complète depuis longtemps, elle n’éprouvait plus de fatigue maintenant, et elle se sentait presque comme avant. Elle avait envie de parler pendant des heures, de se lever et de danser, comme ça, sans raison. Ce genre de choses bizarres, elle le faisait souvent, au Domaine. Dès qu’elle entendait une musique un peu entraînante, elle n’hésitait pas à se lever devant tout le monde et à gesticuler dans tous les sens. Mais bon, pour cette fois, elle se retiendrait… c’était son lieu de travail et il fallait rester un tantinet sérieux. Le bar commençait à se vider, tout doucement, mais le bruit était encore à son comble. Cela criait et braillait de toutes parts, mais ce qui attira l’attention de Sonny était un groupe de jeunes, dans un coin. Ils semblaient tous s’amuser, comme si la vie était un immense terrain de jeu. Quelques mois auparavant, Sonny aurait probablement été pareille et cette insouciance lui manquait. Mais ça n’était pas en brouillant du noir et en bougonnant dans son coin qu’elle remédierait à cette situation. Alors, elle se retourna vers Jessie, but une gorgée et lui demanda :

« Toi qui sais ce que ça fait que de débarquer comme ça dans une grande ville où on ne connaît personne, dis-moi ce qu’il y a à faire ici. Je sais pas moi, … les bars branchés, les endroits où on peut rencontrer des gens sympas, ou au contraire les lieux à éviter. Voire les gens à éviter. Tu n’aurais pas un guide du genre “Comment s’intégrer dans Los Angeles en dix leçons” ? ».

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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeMer 18 Jan - 22:09

    Jessie sentit de la fierté poindre en elle, de la vraie fierté. Elle aimait être reconnue, entendre qu’elle avait bien fait, qu’elle avait eu raison. En un mot : elle aimait que l’attention se tourne vers elle.La petite déclaration de Sonny, son serment sur ce que Los Angeles pouvait compter de plus sympathique et rock n’roll, n’avait rien d’officielle du tout, mais la rousse sourit quand même. Elle accorda même à l’assemblée, et surtout à la serveuse, une petite révérence rapide, histoire de marqué le coup.
    Et puis, alors qu’elle allait se vanter d’avoir appris un dictionnaire de français-anglais de poche qu’elle s’était procuré en même temps que la manuel, car elle savait parfaitement qu’elle n’aurait jamais assez de vocabulaire là-dedans, elle se rendit compte que Sonny avait raison. Ce n’était en aucun cas naturel d’apprendre une langue de cette manière, personne n’en avait la capacité, et elle, elle criait dans la rue qu’elle le pouvait. Ah bravo pour la discrétion, la finesse et tous ces trucs dans le même registre qu’elle s’était promis de faire ! Alors que la brune continuait de parler, Jessie bu une gorgée d’alcool pour réfréner son envie de sa taper la tête. Là, elle ne pouvait pas dire qu’elle n’avait pas fait exprès de mettre en avant sa mémoire et que c’était sortit comme ça : elle avait trop d’alcool dans le sang pour que ça arrive par ailleurs. Non, là, elle l’avait fait délibérément…
    Jessie se demanda soudainement si Sonny l’avait dit comme ça, sans vraiment y prêter attention ou si elle avait compris qu’il y avait quelque chose d’anormal. Elle pria pour la première hypothèse, elle pria vraiment très fort. Elle appréciait la demoiselle, mais ne la connaissait que depuis quelques minutes et ne savait pas si elle pouvait lui faire confiance au point de lui parler de ça. Si peu de personne était au courant…

    « Chacun son truc, faut croire. Moi, c’est apprendre des trucs. Et encore, le français, ça fait partie des plus inutiles. Mais, j’aime bien ça… » Ouais, raccroche-toi aux branches.

    Intérieurement, elle remercia Sonny de changer de sujet, et puis se mit à méditer. Les bars branchés, la rouquine s’y connaissait pas trop mal, les lieux glauques également, son expérience parlant pour elle. Par contre, elle n’avait pas vraiment une liste des gens à éviter là toute prête sous la main. Elle n’était pas ennemie avec grand monde non plus, pas de Nemesis ou de double maléfique. Mais en étant l’ami de tout le monde à la fois, il fallait bien avouer qu’elle était surtout de personne en particulier.

    « Nan, finit-elle par dire en remuant la tête de haut en bas, j’ai pas ça en magasin. Rupture de stock, tu comprends ? Mais, je peux t’aider. T’as du temps pour sortir ? Parce que t’as qu’à venir avec moi de temps en temps ! Je sors pas mal, il faut dire que j’ai que ça à faire, donc je pourrais te montrer deux-trois coins pas mal. »

    Elle aimait bien cette idée de mentor, d’éducatrice. Même si ce n’était pas forcément si positif que le laissaient entendre ces termes.
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Sonny Malone

Sonny Malone
La Fille de vos Rêves… ou de vos Cauchemars





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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeSam 21 Jan - 18:28

Sonny constata avec plaisir que Jessie était parfaitement rentrée dans son jeu, acceptant fièrement le titre d’apprentie française. Elle esquissa même une révérence, malgré les gens qui la regardaient. Cette fille, à n’en pas douter, était une force de la nature. Il n’y avait pas grand monde que Sonny considérait comme des modèles. Longtemps, il y avait eu Anne, mais ici, à LA, elle avait besoin de nouveaux repères. Et le caractère assuré de Jessie l’inspirait.

Aussi, lorsqu’elle lui proposa de la « guider » à travers les points stratégiques de la ville, Sonny se sentit soudain confiante. Le mal était derrière elle, et désormais, la vie s’ouvrait face à elle. Elle n’avait qu’à tendre la perche que lui tendait l’Américaine. Oui, celle-ci lui offrait de lui faire découvrir la ville, de sortir avec elle de temps en temps. Sonny mourait d’envie d’accepter mais voilà : elle devait cumuler pas moins de deux jobs pour pouvoir se payer son appartement et ses cours. Avait-elle seulement les moyens de vivre ?

Et comme pour la rappeler à la dure réalité, le barman la héla. Il était temps qu’elle remette son tablier et qu’elle redevienne la petite serveuse qu’elle était. En grommelant, elle se leva, remit son costume de super serveuse, avala cul-sec le reste de son cocktail et lança à Jessie :

« Comme tu le vois, je serai coincée ici tous les vendredis et samedis soirs, à servir des ivrognes ou d’étranges filles qui se sont découvert une passion pour le français. Et je bosse à la bibli de la fac aussi, tous les jours. Mais attention, je ne dis pas que tu vas te débarrasser de moi aussi facilement. Je veux absolument entendre tes progrès en français. Et je compte bien te suivre, Obi-Wan Jessie. Je serai ton padawan dans les rues de LA. ! »

Sonny se demanda si elle avait bien fait de sortir cette référence… Au Domaine, tout le monde se moquait de ses vannes pourries… Bon, autant que Jessie sache tout de suite qui elle allait embarquer dans ses virées.

Elle arracha alors une page du bloc note sur lequel elle notait les commandes et y écrivit son numéro de portable. Elle tendit le tout à sa nouvelle connaissance. Elle ne voulait pas s’imposer à elle. Au moins, comme ça, elle laissait l’Américaine libre de la supporter à nouveau, ou de ne pas donner suite à leur discussion.

Tout en prenant une commande au bar, elle fit à Jessie un clin d’œil en lui disant :

« Tu sais quoi, je ne te ferai pas payer cette leçon de français, je me la joue grand seigneur aujourd’hui. Par contre, si tu veux devenir mon guide à Los Angeles, il faut que je t’avoue une chose… »

Puis la brune se pencha vers elle, comme pour lui révéler un terrible secret, et elle murmura :

« Je n’aime pas le whisky, j’espère que tu pourras me pardonner. »

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Jessie
Invité







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MessageSujet: Re: Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé]   Let me speak. Let me tell you what I can do. [Terminé] Icon_minitimeLun 30 Jan - 21:12

    Non, soyons clair. Les jedis, ils étaient le bien et la pureté incarnés : ils buvaient pas, ils se mariaient pas, ils se tapaient aucune fille, ils sortaient pas en boite interstellaire. Jessie, il fallait bien se l’avouer, elle était définitivement une Sith, une pure et dure. Impossible de la ramener du bon côté de la force. Mais elle décida de ne pas le faire remarquer à Sonny, cela serait peut-être un peu trop effrayant pour elle. Elle resterait sur la simple idée du maitre et de son apprenti.
    Alors dans un coin de sa tête, elle refourgua toutes les informations sur Star Wars, les plus inutiles de toutes celle qu’elle avait pu emmagasiner, qui lui revenaient à cet instant.

    Jessie grimaça. Alors qu’elle se préparait une liste de toutes les choses qu’elle devait montrer à la nouvelle habitante de Los Angeles qu’elle intitulait déjà «Toutes les choses à faire à L.A», Sonny lui rappela qu’elle devait travailler pour payer ses études. Contrairement à la rousse qui vivait sereinement, et ne travaillait que pour grossier son cv et s’acheter la dernière collection des prêt-à-porter féminins. Même le barman crut bon d’y ajouter son grain de sel.
    Elle pinça les lèvres, têtue. Elle ne comptait pas abandonner son projet alors qu’il venait à peine de naitre dans son esprit : elle ferait sortir la jeune femme, quitte à donner un peu de sa poche.

    Elle reprit dans son anglais natal, sentant poindre une migraine :
    « Alors autant, je garantit pas que j’arriverais à me trainer ici tous les vendredis soirs. Tu comprends soirées, ou flemme totale de la fin de semaine. On connait tous ça… Mais les samedis, j’essayerai de me ramener. Promis, je te ferais sortir. Bon par contre, je garantit pas la promenade de santé.»

    Elle jura en leva la main gauche, sans même se rendre compte de son erreur.

    « Et je viendrais même te harceler à la bibliothèque s’il le faut » reprit-elle alors avec assurance.

    Elle observa Sonny lui notait son numéro, alors qu’elle-même finissait son verre d’un trait et se relevait. Elle attrapa le bout de papier, le lut et le fourra dans la poche arrière de son short sans autre soin sachant parfaitement que maintenant qu’elle l’avait observé, elle pouvait bien le perdre. L’avantage de se promener main dans les poches, c’était qu’elle ne prenait pas dix minutes pour remballé ses affaires, et était déjà prête à rentrer chez elle.
    Une fois debout, la fatigue se fit sentir. Finalement, Jessie avait plutôt hâte que sa soirée se termine. Mais elle ne pouvait s’éclipser sans répondre à la dernière remarque de Sonny :

    « Tu n’aimes pas le whisky ? Tu n’aimes pas ça ? Ma pauvre… J’espère que tu supportes au moins l’odeur parce que tu n’as pas fini d’en voir ! »

    Elle l’embrassa sur la joue, avant de se faufiler dehors pour rejoindre son appartement, et enfin dormir.
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