30 avril 2011

J’avais pris connaissance des rapports de mission des agents envoyés au quartier général de Genome à la demande de Cristiani. J’avais mis les meilleurs agents sur le coup car j’adorais qu’un plan se déroule sans accroc. J’étais plutôt satisfait d’apprendre qu’aucune information n’avait filtré et que nous avions imposé notre suprématie dans le monde mutant face à Genetic, en frappant plus fort qu’eux, malgré la perte regrettable d’un de nos bons éléments sur place.

J’en informais immédiatement Anthony par téléphone, sans entrer dans les détails cependant. Nous devions nous voir à ce sujet le lendemain, au quartier général de l’Agence. J’allais pourtant faire un aller-retour pour la côte afin de lui apporter le colis dont j’avais la charge pour une mission de piratage informatique.

Je fis envoyer chercher Miss Johnson dans sa chambre par Cherry. Les deux jeunes femmes avaient l’air de s’entendre comme cul et chemise, et ça me permettait de garder un œil quasiment en permanence sur la hackeuse et d’épier ses moindres faits et gestes. Quelques minutes plus tard, la brune ténébreuse se présenta devant moi sans grand enthousiasme. Elle ne semblait pas grandement m’apprécier. Je lui expliquai brièvement où nous allions, qu’elle n’avait pas à poser de questions. C’était la règle, et elle le savait. Je la conduisis jusque dans les locaux de l’Agence, où je la laissais entre les mains des gorilles de Cristiani qui la conduisirent jusqu’à l’Atelier. Il était prévu que je repasse la chercher le lendemain après mon entrevue avec Anthony.

1er Mai 2011 –  Aux aurores

J’avais quelques affaires à gérer à l’Agence ce matin, quelques missions à distribuer, des informations à trier, ce qui ne me pris pas très longtemps en fin de compte. Je quittais le petit bureau que j’avais l’habitude d’occuper lorsque je me rendais en ces lieux, donnant sur le hall d’entrée. J’étais ici comme chez moi. Je me rendis dans la cuisine afin de me faire un café bien noir que j’allais déguster sur la terrasse que le soleil commençait à inonder de ses rayons. La demeure était calme, le bruit de la nature était reposant et apaisait mes sens. J’aurais pu rester un moment d’éternité à contempler cette beauté où la vulgarité de ce monde n’avait plus sa place, si quelques sons désagréables ne vinrent pas interrompre mon extase. Je restais cependant immobile, me délectant de du liquide noirâtre que contenait la tasse que je portais à mes lèvres, comme si rien n’était venu troubler ma quiétude, tous les sens en alerte cependant.