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 We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.

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Remington Pillsbury

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MessageSujet: We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.   We're creeps, we're weirdos, we don't belong here. Icon_minitimeDim 23 Fév - 17:28


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Your such a part of who I am
Now that part will just be void
No matter how much I need you now
Heaven needed you more.
Cause heaven was needing a hero
Somebody just like you...

14 Mai 2011 – Vers 21:00

Aimer le silence ou désormais le redouter ? Je ne parvins pas à me décider. L'environnement autour le fit donc pour moi. En général, la propriété des Cristiani était un endroit calme. Il était rare que les agents s'y attardent. Pourtant ce soir, il semblerait que certains aient décidé de le faire. Un son en provenance de la dépendance. Une musique. Des agents désireux de faire la fête entre eux dans leur coin ? À côté, la demeure principale semblait si calme. Et moi, j'étais là, perdu entre les deux, recherchant le silence autant que je le redoutais. Voici quelques minutes que j'étais allongé sur le rebord en pierre de la fontaine qui se dressait au milieu de l'allée du parc.

J'entendais le silence en provenance de la demeure principale. J'entendais la musique venant de la dépendance. Et au milieu de tout ceci, il y avait le son de l'eau qui coulait dans un rythme régulier, sortant des statues de femmes tenant une jarre. J'entendais mais en réalité, je n'écoutai rien. Ma propre musique résonnait dans ma tête. Une chanson, toujours la même et me ramenant à lui, inlassablement. Parti trop tôt. Beaucoup trop tôt même. Mon heure aurait du venir avant la sienne. Je le méritais davantage. J'aurais aimé prendre sa place mais ce n'était pas possible. Il ne me restait désormais que la vengeance, aussi nourrissante que destructrice. Et une plaque. La sienne, son badge de police que j'avais récupéré en toute discrétion le jour de son enterrement. Je me tins à l'écart ce jour là, incapable de me mêler à la famille Meade, non désireux non plus de croiser les Blackwell. Je n'appartenais plus à ce monde, depuis une dizaine d'années, depuis que j'avais pris la décision de quitter la vie luxueuse qui m'était offerte dans les quartiers riches de Los Angeles pour vivre la mienne.

Ma main se leva et devant mes yeux, je regardai le badge de Brennen. Un long moment avant de laisser tomber mon bras le long de mon corps et de river mes prunelles sur le ciel qui se dressait au dessus de ma tête. La nuit était tombée un peu moins d'heure auparavant. Les étoiles parsemaient le ciel, scintillantes, certains représentant sans doute un être cher si on prêtait attention à des croyances. Je n'avais foi en rien, en personne. Et surtout cette soirée, je n'aurais pas du la passer seul. C'était son anniversaire après tout. Il aurait eu trente ans, quelques jours avant moi. Tout en restant allongé, mon second bras se leva, ma main pivota. Je versai la bouteille d'alcool que je tenais dans l'eau de la fontaine. Il n'y avait qu'avec lui que je picolais.

« Joyeux anniversaire Brennen... » Trois mots à peine murmurés. Je fuyais le monde, je fuyais les gens. J'avais même raté quelques formations sans prévenir, posant de jolis lapins à des agents. J'étais incapable de dire les noms de ces personnes. Peut être Johnson. Ou alors Boomer. Moi si ponctuel, ne ratant jamais un entraînement. J'étais sur une pente descendante, mais qui pourrait me blâmer surtout ce soir là ? Personne si ce n'était des chieurs professionnels et ça, l'Agence en avait à la pelle...


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Andrew Myers

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MessageSujet: Re: We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.   We're creeps, we're weirdos, we don't belong here. Icon_minitimeLun 24 Fév - 20:44

- Je suppose que vous voulez pas en parler, chef...

Il faisait nuit, une sombre nuit. Les lumières alentours étaient toujours aussi nombreuses, les étoiles brillaient toujours autant, mais une aura noire semblait émaner de son supérieur à ce moment là. Ca faisait bien une vingtaine de minutes qu'Andrew était là, à le regarder broyer du noir, ne sachant pas comment l'aborder. Comment était-il censé le faire après tout? C'était Remington Pillsbury, son entraîneur, son supérieur, une brute, un coffre à sentiment qui ne laissait rien transparaître. Même la peine, il avait cassé le bras d'Andrew lors d'un entraînement une fois et avait à peine sourcillé, se donnant la peine de l'amener là où on pouvait le guérir, plus ou moins, tout en pipant pas un mot alors que le jeune homme en chiait littéralement.

Et là, c'était lui qui souffrait. Il semblait brisé de l'intérieur, craquelé, et Andrew savait que c'était un état d'être dangereux. Car tout comme la nitroglycérine, la moindre mauvaise manipulation pouvait entraîner quelque chose de très, très, très négatif. Et il savait à quel point une mort pouvait en entraîner une autre.

Il tournait sa bière dans sa main depuis trop longtemps déjà. Il la finit et se décida qu'il était temps de briser la glace. Remington devait avoir sentit que quelqu'un l'observait depuis le temps, et il devait s'en foutre, mais Andy n'allait pas laisser son modèle se laisser emporter la tristesse. Comment pouvait-il espérer devenir un homme comme lui, qui semblait réussir tout ce qu'il accomplissait, jusqu'à avoir une véritable vie de famille avec un métier pareil, si il n'était pas capable de l'épauler alors qu'il était au plus mal?

Il se dirigea donc vers lui, très peu confiant, ne sachant pas comment l'approcher ni encore moins ce qu'il pourrait dire après, mais il avait une idée en tête, une idée simple, une idée coriace : Ne rien faire ne pouvait qu'empirer les événements présents.

- Je suppose que vous voulez pas en parler, chef...

Il ne prenait pas place à côté de ce dernier, jugeant qu'il n'était pas invité et que ça ne ferait pas avancer la situation. Il ne voulait pas forcer la conversation. Peut-être n'était-il pas prêt? Si il ne l'était pas, il ne fallait rien pousser. Il devait juste savoir qu'il y'avait interlocuteur prêt à disposer de leurs oreilles attentives pour lui, et que c'était normal. Il avait été là, à sa manière. Toutes les semaines, pendant ses séances, il était le mentor intraitable, le mur de briques insurmontable qui perdait quelques centimètres volontairement pour voir ses élèves progressaient. On pouvait dire ce qu'on voulait, il n'était pas fait que de mal comme il tenait à laisser paraître. Il était humain, ou mutant, plutôt, fait chair et de sang et de sentiments. Et ce soir, il était surtout fait de sentiments.
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Remington Pillsbury

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MessageSujet: Re: We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.   We're creeps, we're weirdos, we don't belong here. Icon_minitimeDim 9 Mar - 19:25


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La bouteille se fit de plus en plus légère alors que son contenu se déversa dans la fontaine. Il ne resta rapidement plus rien à l’intérieur, tout comme le vide béant laissé par Brennen dans mon cœur. Mon bras s’abaissa et durant quelques minutes, je mis la bouteille dans l’eau, la tenant toujours, lui laissant ordonner un mouvement peu ordonné à mon moitié car elle désirait flotter, peut-être couler, et je ne la laissai pas faire. Je me concentrai sur la manière dont elle portait ma main, aléatoirement, sans ligne de conduite précise tout comme ma vengeance. J’avais mon but, la façon de l’accomplir était moins ordonné, du moins en apparence. J’agissais beaucoup sous le coup de la colère mais derrière celle-ci, peut-être bien qu’il y avait une vengeance froide et calculée qui était en train de se mettre en place. Nul ne savait, pas même moi si ça se trouvait. Allez savoir comme on a coutume de dire…

Au bout d’un moment, je sentis une présence non loin de moi. Je ne me redressai pas, me contentant de ranger le badge de mon défunt meilleur ami au fond de la poche de mon pantalon. Ma réputation au sein de l’Agence n’était plus à faire, si cette personne me reconnaissait, elle passerait sûrement son chemin. Il fallait juste qu’elle ait un instinct de survie. Si avant j’étais plutôt du genre je m’enfoutiste, me contentant de faire le boulot pour lequel on me payait, depuis que j’étais passé formateur, j’avais conscience d’une autre facette de ma personnalité que je laissais percevoir. Celle d’un homme dur, sans pitié, poussant au maximum les agents jusqu’au bord de l’épuisement. Cruauté, tortures physique et mentale, folie, peu importait le nom que l’on donnait à mes décisions en tant que formateur, la seule chose qui comptait pour moi, c’était le résultat. Abattre plus bas que terre pour les amener à se relever un niveau au-dessus de celui duquel ils étaient tombés. Les agents de terrain ne le voyaient peut être pas mais j’avais déjà constaté quelques progrès chez certains d’entre eux. Mais ça c’était avant la mort de Brennen et les lapins que je leur posais…

La personne qui m’observait finit par se décider à signaler sa présence. Andrew Myers. Je reconnus sa voix. Il s’arrêta à bonne distance de moi, ses envies suicidaires n’étant sans doute pas aussi fortes qu’on pouvait le penser. Je ne le regardai pas immédiatement, trop occupé avec ma bouteille vide. Le jeu était passionnant, et au moins la bouteille ne parlait pas. Contrairement à lui. Un bras cassé ne lui avait donc pas suffi. Tout dans mon attitude montrait que je désirai être seul. Alors pourquoi cet homme venait m’emmerder. Il n’y avait pas d’autre verbe pour qualifier le parasitage de ma soirée. En même temps, si j’avais voulu vraiment être seul, je ne serai pas sur la propriété des Cristiani mais plutôt sur cette plage où nous avions coutume de nous rendre Brennen et moi. Alors qu’est-ce que je cherchais ici cette nuit ?

« Nous ne sommes pas à l’entraînement ni en mission Myers, alors va te faire foutre avec ton chef. » Ce fut une manière plus ou moins poli pour lui signaler qu’en dehors de nos séances d’entrainement ou d’une mission que l’on me confierait, je n’étais pas son chef et donc qu’il passe son chemin. Je me demandai s’il allait lire entre les lignes. Connaissant un peu le bougre, je supposai que oui mais nous n’étions jamais trop prudents. Alors je me redressai enfin pour me rasseoir sur le rebord de la fontaine, sortant la bouteille de l’eau au passage. « Tu veux quoi, soulager mon humeur en m’offrant ton second bras pour que je le casse ? » S’il avait la folie de me répondre que oui, je n’hésiterai pas. Je ne savais pas si cela soulagerait mon humeur mais au moins cela aurait le mérite de me défouler, durant quelques minutes. Un autre scenario était possible, celui de péter la bouteille contre la fontaine, de récupérer un morceau de verre et de lui enfoncer dans la gorge. C’était l’option B, peut être qu’une C viendrait, j’allais déjà attendre de savoir ce qu’il pensait de l’option A…




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Snow P. Boomer

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MessageSujet: Re: We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.   We're creeps, we're weirdos, we don't belong here. Icon_minitimeJeu 13 Mar - 23:31




Maintes et maintes fois les pleutres ont fait appel à mon bon sens en me répétant que je n’étais pas obligée d’agir contre ma volonté et que la vie se chargerait bien assez tôt de reprendre tout ce qu’elle a pu me donner. Dès que l’on m’a libéré de la chambre dans laquelle j’ai perdu tout ce qui maintenait ma naïveté intacte, j’ai su que ma vie deviendrait telle qu’elle est aujourd’hui et ce n’est sûrement pas une poignée de donneurs de leçons avec la gueule de travers qui réussiront à m’éjecter de ma trajectoire. Je me rassasie de mes congénères, avec leurs plaies béantes et suintantes de chagrin et je n’ai pas honte de dire à qui veut l’entendre tout le bien que cette haine libératrice me procure. Pourquoi s’enticher de ce sentiment impur qu’est la culpabilité ? Je la jette en pâture aux lâches et aux esprits disciplinés, ils n’ont qu’à y enfouir leurs visages de geignards et s’y lover jusqu’à ce que la mort ne daigne se pencher sur leurs cas. Je ne suis pas atteinte de démence, je n’appelle pas cela comme ça, et quand bien même en serais-je atteinte, qui peut encore se targuer d’échapper à la folie ? Il n’y a qu’à poser le regard sur chaque membre de l’Agence pour distinguer cette lueur fourbe dans leurs yeux, cet enthousiasme prononcé  pour la violence et le crime ; toutes ces vilaines choses qui ne demandent qu’à s’épanouir dans leurs cerveaux déjà bien secoués par les cris et les spasmes de leurs victimes. Ils peuvent bien s’en défendre autant qu’ils le souhaitent et se donner bonne conscience en justifiant leurs actes de barbarie par un certain appât du gain mais ils sont aussi ravagés que je peux l’être, si ce n’est plus. Certains voient l’Agence comme une grande famille, d’autres se lient d’amitié avec leurs collègues grâce à leurs petits jeux malsains. Grave erreur. Que feront-ils lorsqu’ils deviendront à leur tour des cibles mouvantes et qu’ils constateront que ces « amis » qu’ils chérissent et protègent tant ne sont en réalité que des chiens dressés uniquement pour l’attaque ? Personnellement, je ne demande qu’à être au premier rang le jour de leur descente aux enfers.

D’étranges journées se sont écoulées depuis les évènements liés à Genome, depuis l’assassinat de Brennen Meade, depuis cette hystérique de Cooper et son syndrome de la gâchette facile. Une femme qui aurait pu provoquer mon admiration, vraiment, si elle l’avait abattu d’un premier jet au lieu de tergiverser sur ses déboires sans saveur. La balle qu’elle a logé dans mon épaule, par contre, me laisse le souvenir amer de mon inaptitude lors de ma mission, ce qui doit bien valoir qu’on l’écartèle dans les règles et qu’on la torture jusqu’à ce que mort s’en suive. D’autres s’en chargeront à ma place de toute façon, après tout elle a tué l’un des membres de l’Agence et son identité a été dévoilée au grand jour. Oups. Grâce à cette garce cela fait plus ou moins deux semaines, deux longues semaines où je n’ai guère rien fait de mieux que de serrer les dents en savourant une accalmie imposée. Pas de Peyton, pas de filles à martyriser au détour d’une ruelle, pas de sang, pas de fric, juste du repos ; ce qui entre nous ne fait clairement pas partie de mon mode de vie.

Cette impression d’être une droguée en manque me broie les trippes et me donne littéralement la nausée. C’est ma frustration qui prend le pas sur mon imagination, elle rogne petit à petit les limites du tolérable en me laissant juste de quoi ne pas perdre les pédales. Pute. J’ai beau fantasmer sur de l’hémoglobine et de la matière cérébrale dispatchées sur des corps encore chauds ça ne fait que pourrir un peu plus mon état actuel ; état se résumant à une implosion intérieure imminente. Je ne sais même plus comment j’en suis arrivée à passer les grilles du domaine Cristiani, peut-être est-ce par désespoir ou tout simplement parce que cette bâtisse et son nom sont un appel à la débauche. Quoi qu’il en soit, quitte à déambuler comme une âme en peine autant rendre cette visite de courtoisie fructueuse en amassant quelques éléments qui pourraient me rendre la tâche plus aisée ; pour ne pas dire la chasse à l’homme. Après tout il serait assez commode de surmonter mon handicap grâce à quelques artefacts accordés par les grands pontes en personne, conseillés même quand on exécute de basses besognes. Ce qui était devenu ma nouvelle priorité s’envola assez succinctement à l’entente des remous provenant de la dépendance, un beau vacarme qui ne manqua pas de piquer ma curiosité en poussant mes pas vers l’origine de cette agitation. Et qu’y vis-je ? Une belle bande de bras cassés se saoulant et se déhanchant frénétiquement comme des damnés à l’instar des lycéens sans cervelle sur de la musique Ô combien douteuse. Pathétique, voire navrant de constater que mon apparition inopinée suffise à plomber l’ambiance l’espace de quelques secondes. A croire que de nouveaux nés empalés sur des cornes trônent sur le sommet de mon crâne. En même temps, il est vrai que je ne leur ai jamais donné de raisons de m’apprécier, seulement de me craindre en les menaçant de prostituer leurs sœurs ou leurs bien chères mères, je ne pensais tout simplement pas avoir autant réussi mon coup. Je ne fais donc pas de vieux os dans la pièce car je ne vois aucune utilité à ce partage pour lequel je n’ai reçu aucune invitation. Je me contente d’une bouteille dont les degrés dépassent la quarantaine sans demander la permission et m’éclipse aussi rapidement que j’ai pu me manifester. Et puis pourquoi ne pas m’enivrer ? Il me suffit de ressasser les deux dernières semaines pour achever de me convaincre de m’alcooliser sans faire dans la dentelle, juste pour le plaisir de sentir mes frustrations se faire écraser pas une ivresse sans inhibition.

Après avoir fait sauter le bouchon de la bouteille préservée de tous ces alcooliques notoires et quelques gorgées goulûment avalées plus loin, c’est un tout autre type d’échange qui me fait tendre l’oreille vers l’intérieur du parc ; un dialogue surpris à la dérobée dont les voix ne me semblent pas inconnues. Je ne me presse pas pour me montrer, préférant écouter le sujet de ce petit tête-à-tête aux vagues allures de future querelle. Pillsbury se faisant pratiquement couver par l’une de ses recrues, je dois confesser que ça a le don de m’arracher le premier sourire de la journée. Est-ce du courage ou de la profonde stupidité ? Myers donne l’impression d’être un chiot en mal d’amour face à son maître, mais je vois bien là l’occasion d’offrir une tournure bien plus intéressante à cette fraternité à sens unique. Me saisissant de cette opportunité je me dérobe aux ombres nocturnes pour les rejoindre dans le calme, mon sourire arrogant trahissant tout le dédain que je peux porter à leur petit échange de paroles. Je m’incruste auprès d’eux, libérant tout mon amusement en un souffle, la bouteille et mon bras valide reposant le long de mon corps. « Tiens donc… quelle surprise, moi qui vous croyais fidèle en amour je me rends compte qu’il ne vous a fallu que très peu de temps pour vous trouver un nouveau petit copain Monsieur Pillsbury. N’avez-vous donc pas honte ? Le corps du défunt est encore chaud. » Ce ne sont que des paroles en l’air sur la base de chuchotements de couloir mais ça vaut la peine de les vérifier en utilisant quelques mots clés qui pourraient certainement l’irriter plus qu’il ne l’est déjà. Et au-delà des paroles sarcastiques, je mise surtout sur mon sourire railleur pour le faire sortir de ses gonds. C’est un soir de fête non ? A chacun sa manière d’y prendre part. Quelques autres gorgées plus tard, j’ajoute à l’intention de ce Monsieur Myers un petit conseil pour relever un peu plus la sauce. « Essayez de ne pas terminer comme votre prédécesseur, c’était une fin tragique, poignante même, si elle n’avait pas été aussi pathétique. » Car j’y étais, suffisamment près pour être éclaboussée du sang de notre compatriote mais pas au point d’ébranler mon insensibilité. Proférer de telles paroles en de telles circonstances peut paraître bien absurde, voire suicidaire si il est vrai que Monsieur Meade fut un proche de Pillsbury et rien que pour cela, j’en tirais un maigre plaisir.
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Andrew Myers

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MessageSujet: Re: We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.   We're creeps, we're weirdos, we don't belong here. Icon_minitimeSam 29 Mar - 8:19

- Ok, chef.

C'était plus fort qu'Andrew. Il n'avait jamais manqué de respect à un supérieur depuis qu'il avait été entré ici, ça n'allait pas commencer aujourd'hui. Après tout, il pouvait être aussi triste qu'un manchot avec le nez qui gratte, ça n'allait pas rendre Andy moins respectueux pour autant. Rem' était le supérieur d'Andrew, qu'il le veuille ou non, et qu'il le veuille ou non, Andrew continuerait à l'appeler chef. Même si apparemment ça ne lui plaisait pas.

Il restait là, stoïque, tandis que son supérieur continuait à noyer sa peine dans le sarcasme et l'ironie. Tout ceux qui ont perdu un proche de manière violente réagissent comme ça. Bien qu'ils fassent les durs, s'ils souhaitaient réellement être seuls, ils ne se seraient pas mis dans un putain d'endroit public. Même si les paroles de Rem étaient sans doutes bien réfléchies, Andrew se doutait bien qu'il ne les pensait pas au fond. Porter attention à ce que l'autre fait, pas à ce que l'autre dit. Si votre femme vous traite de sale imbécile et menace de vous quitter pendant 5 ans tous les jours, elle a beau le penser elle est toujours là à vous insulter et c'est le plus important. Qu'importe qu'il parle comme si il voulait être seul, il était sur la propriété de l'Agence. Il aurait été au bar d'Alejandro ça aurait été le même délire, dans un endroit bondé jamais tranquille, jamais hors de danger du badaud qui peut tenter de vous réconforter.

- Non chef j'essaie d'éviter les sévices physiques en dehors du boulot.

Il était maintenant face à lui. Il respirait fort. Et on dirait qu'il prenait un malin plaisir à envoyer son haleine chaude dans la figure d'Andrew, comme si il était un instructeur d'armée et Andy une nouvelle recrue fraîchement débarquée ne demandant qu'à être agressée mentalement. Il tacherait cependant de résister à l'envie de plisser les yeux, c'était malpoli et ça pourrait être pris pour une raillerie. Loin de là l'envie d'exciter encore plus l'homme en face de lui - SANS ARRIERES PENSEES. Il était peut-être l'incarnation même d'une bombe prête à exploser, et n'attendait que d'être allumé - SANS ARRIERES PENSEES, par la première flamme qui croiserait son chemin.

La fête battait son plein, et même si la musique n'était pas au gout de tout le monde, une autre mélodie que Andrew aurait aimé ne pas entendre ce soir se fit entendre. Snow Boomer. Même si ses pas étaient gracieux, sa démarche sensuelle et son corps à faire lever les morts aurait fait rêver le commun des mortels, il avait vite entendu qu'il valait mieux se tenir à l'écart de cette personne. Autant il y'avait des personnes sympas dans cette organisation, autant il y avait de vrais malades mentaux. On dit que Dieu nous fait à son image, et si c'est vraiment le cas, alors Dieu est la plus belle pute de tout L.A avec une soif de sang inextinguible et des idées macabres qui feraient vomir le pire des serial-killer.

Ahaha. En plus elle faisait de l'humour. Andrew ne savait pas si elle manquerait un jour à quelqu'un, mais c'est sur qu'elle manquerait à Andrew. Il préférait la savoir vivante et en bonne santé, occupée à torturer les mortels que morte. On sait jamais, elle était peut-être la personne qui avait inspiré les créateurs de Freddy Krueger. Si ca trouve à sa mort elle viendra tuer tout le monde dans son sommeil, des façons les plus créatives qui soient. Rien qu'à cette pensée, l'auteur de ce post en a des frissons partout.

Andrew resta de glace, malgré le conseil bien avisé de Snow. Ne surtout pas montrer que ça le faisait chier. C'était comme les brutes au collège après tout. Deux solutions possibles. Soit on montre que ça ne nous touche pas, et dans ce cas ils finissent par se lasser de dépenser tant d'énergie dans des méthodes de tortures qui ne fonctionnent pas, soit ils continuent pour voir à quel moment on va céder. Andrew espéra secrètement que Snow faisait parti de la première catégorie, autrement la soirée risquait d'être longue, et qu'à un moment, dépressif comme il l'est, Pillsbury allait finir par lui arracher le coeur pour le dévorer encore fumant, comme le preux chevalier le ferait avec l'abominable dragon pour s'approprier ses pouvoirs. Qui sait, peut-être qu'il deviendrait encore plus méchant?

L'auteur a une seconde dose de frissons.

- Merci du conseil Boomer.
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MessageSujet: Re: We're creeps, we're weirdos, we don't belong here.   We're creeps, we're weirdos, we don't belong here. Icon_minitime

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