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| L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] | |
| | Sujet: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Lun 9 Sep - 18:19 | |
| C'était son univers, du moins celui où il se sentait le plus à l'aise.
Les livres !! Ils ne le jugeaient pas, ils ne le toisaient pas, permettaient qu'on ouvre leur coeur, et qu'on y lise tout ce qu'ils ont à nous dire, encore et encore.
La bibliothèque de Los Angeles paraissait comme l'Eden aux yeux d'Ezekiel. Il ne pensait pas imaginer fouler pareil lieu, du temps où il était encore dans son patelin du Nevada.
La première fois, il avait rempli les papiers nécessaires à son admission, et n'étant pas étudiant, il était content d'avoir ramené son diplôme de psychologue pour "légitimer" l'accès à la plupart des rayons de la salle. Un des rares avantages à ce métier, c'est qu'il touchait à toutes les branches, car on pouvait tenter de tout expliquer avec n'importe quoi.
Il évitait les jours scolaires, et comme à son habitude, avait sollicité la femme à l'accueil pour connaître les horaires où la fréquentations les plus faibles.
Aujourd'hui, il se dirigea vers le rayon de Science Fiction et Fantasy. Il avait déjà lu Asimov, Tolkien et les autres grands noms du genre, mais côté névroses et délires en tout genre, on lui avait recommandé Cthulhu de Lovecraft. Il devait bien y trouver des héros à l'intérieur de cet ouvrage aussi poissard que lui, et pour une fois, sourire du malheur des autres ne lui ferait pas de mal... Il devait bien se rattacher à quelque chose après tout.
Il regarda autour de lui, au cas où quelqu'un serait proche ou l'observerait, mais à première vue, rien à l'horizon. Probabilité de drame humain réduit au maximum !
Il chercha les rayons qui étaient à sa portée, cherchant l'ouvrage, mais évidemment, ce fut un échec.
Il fit un deuxième tour, et soupira. Levant le nez, il vit que la lettre "L" était en haut d'une étagère, et en plissant les yeux il aperçut un trou au milieu d'autres ouvrages. Il paria intérieurement que L'Appel de Cthulhu devait FORCÉMENT être là où il y avait ce vide. C'était obligé.
Soupirant de nouveau, il se résigna à devoir se rendre dans la zone de tous les dangers, celle où il y a le plus de monde en mouvement dans tout l'édifice : L'accueil ...
Il s'y dirigea d'un pas inquiet, en mode agent des services secrets à observer tout autour de lui pour prévenir d'un danger mortel. Arrivant à sa grande surprise jusqu'à l'accueil sans encombre, il demanda poliment si le livre était déjà pris.
Quand la demoiselle regarda sur son écran, la tour de l'ordinateur fit un "Pfffffiiiit" caractéristique que tous les geeks connaissaient, et Ezekiel vu que ce n'était pas la première fois. Oh, un PC qui nous fait une mini combustion spontanée ! A pu PC, au revoir !!
Ezekiel se massa la nuque puis le visage, puis se retourna pour regarder les personnes présentes d'un air désolé, alors que personne à part ne le pensait responsable de ce qui venait de se passer. Il murmura pour lui-même, résigné :
- Bon bah aujourd'hui, c'est dans le Cthulhu Lulu ....
Il leva le regard vers la demoiselle juste à côté de lui, effaré en prenant conscience qu'elle l'avait sûrement entendu.
Dernière édition par Ezekiel Styn le Ven 13 Sep - 9:55, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Mar 10 Sep - 14:27 | |
| "Mais elle était du monde, où les plus belles choses Ont le pire destin ; Et rose elle a vécu ce que vivent les roses, L'espace d'un matin."
Appuyée contre l'étagère pleine de livres, la jeune femme est plongée dans la lecture d'un poème de François de Malherbe, auteur français. Elle lit dans la langue et jette un œil à la version américaine apposée juste en face du texte original. Elle a étudié le français durant sa scolarité, la littérature de ce pays européen l'a très vite attirée et elle s'est convaincue de tout ce que perdaient les textes lors des traductions en richesse des rimes, en nombre de pieds, en licences poétiques. Le plus étrange, ou pas tout à fait quand on connaît un peu Calista, est qu'elle est à peine capable d'aligner correctement deux phrases en français à l'oral. Elle peine tout autant à écrire dans cette langue, par contre elle déchiffre très facilement les textes même s'il lui arrive parfois de buter sur des mots aux sens inconnus. Ce poème la touche particulièrement puisqu'il traite de la mort d'une enfant. Elle relève le nez un moment pour voir les allées et venues de la bibliothèque. A cette heure l'endroit est plus calme. De toute façon avec l'ère du numérique ce genre d'établissements est de moins en moins fréquenté. Son regard est attiré par un charmant jeune homme qui a l'air... troublé vu son comportement. Elle le suit un instant des yeux avant de se replonger dans son ouvrage en même temps que sa bulle.
Les quatrains se succèdent à nouveau, le temps s'égraine au fil des mots. La lectrice s'envole hors de l'espace et du temps dans un monde emplit d'images et de poésie. Ce ne sont plus ses sentiments mélancoliques qui la chagrinent mais l'émoi décrit par un autre. Elle se laisse emporter par sa plume et son talent pour sublimer les sentiments amoureux. Calista finit par lâcher à regrets le recueil. Elle reprend les œuvres qu'elle désire emprunter cette fois-ci. Elle est dans sa phase poètes français. Au fil des semaines, les plaisirs et les genres varient. Elle est assez éclectique à vrai dire, tant que le titre lui promet un beau voyage. La silhouette fine se dirige vers le point de retrait, elle préfère le contact humain aux bornes électroniques. Ce n'est pas toujours facile de vivre hors de sa propre époque. Parfois elle a l'impression d'avoir déjà cent ans tellement elle se sent dépassée et si peu en phase avec les nouvelles technologies.
En attendant son tour, l’assistante tombe à nouveau sur l'homme à l'air perdu. Elle a évidemment oublié l'avoir vu tout à l'heure et le trouve pour la seconde fois charmant comme si elle le découvrait. La brune assiste de loin à sa débâcle informatique. Elle ne peut que compatir et se convaincre une fois de plus qu'il n'y a rien de mieux que le papier ! Bon d'accord, sauf en cas d'incendie ou de dégâts des eaux... Elle entend à peine distinctement son regret. L'inconnu se tourne vers elle, la subjuguant de son regard azur. Une petite alerte retentit dans son esprit pour la mettre en garde. Ses expériences avec les hommes ont été assez traumatisantes jusqu'ici. Calista songe donc qu'elle ferait mieux de le laisser à son désarroi et pourtant... Pourtant elle lui sourit avec douceur et fait tout le contraire de ce que lui dicte son intuition.« Bonjour, vous avez l'air contrarié. Vous vouliez emprunter un livre de Lovecraft en particulier ? S'il n'est pas sur son étagère peut-être qu'il figure dans un recueil de nouvelles qui lui est disponible, vous avez regardé ? Il me semble qu'il existe notamment Le Mythe de Cthulhu et autres nouvelles qui comprend l'Appel, Celui qui chuchotait dans les ténèbres et La couleur tombée du ciel.Non la jeune femme n'est pas à proprement parler une fan de Lovecraft. Cela fait longtemps qu'elle songe à se pencher sur ses œuvres mais la fantasy n'est pas ce qui l'attire le plus. Probablement qu'elle s'ancre trop elle-même dans le réel pour vouloir ouvrir une fenêtre aussi grande sur un imaginaire qui n'est pas le sien. D'un autre côté, elle est prête à essayer un jour. Prochainement oui, il faudra le noter pour ne pas oublier. Et il est fort probable que ce soit ce qu'elle ait pensé la dernière fois... Si elle connaît si bien les titres principaux de l'auteur c'est simplement parce qu'elle a travaillé dans une bibliothèque, cela faisait partie de son travail. C'est un romancier très prisé des lecteurs.- Je peux vous aider à chercher si vous voulez, ou peut-être vous orienter vers d'autres romans du même style ou du même auteur ? Je m'en voudrais de vous laisser quitter cet endroit sans un compagnon d'évasion. C'est si rare de voir des gens aimer encore lire plutôt que de parler à un écran, de surfer sur le net.Elle réalise alors ce qu'elle vient de dire. Peut-être que cet homme est un fana d'informatique contrairement à elle. Pourquoi faut-il qu'elle soit si gauche en parlant à un homme ? Elle s'empourpre comme une idiote, baissant les yeux comme elle le faisait devant son père et son ex mari lorsqu'ils s'apprêtaient à la rabrouer. - Pardon, je ne voulais pas dire que l'informatique est un loisir moins valable que la lecture ! Je voulais simplement évoquer le fait qu'on déla... Zut ! Elle lâche les bouquins qu'elle tenait contre elle, oubliant même les avoir rassemblé. Ils atterrissent sur son pied gauche.Ouille... Je suis tellement maladroite.Et les deux inconnus se baissent simultanément pour ramasser les pauvres ouvrages dispersés sur le sol. Bam font leurs têtes qui se heurtent à mi-chemin.
Dernière édition par Calista Freeman le Mar 10 Sep - 22:20, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Mar 10 Sep - 18:22 | |
| Garder ses mains proches de corps, de préférence serrées entre elles, ne bouger que pour le strict nécessaire, sourire car le sourire peut résoudre bien des problèmes, et tenter de paraître le moins cruche possible.
Il l'écouta sortir de tête toute la bibliographie de Lovecraft sur un ton qui paraissait tellement évident, qu'il devait sans aucun doute avoir affaire à une fada de fantasy. Il regarda autour de lui, cherchant où était le coup fourré quand elle lui proposa de l'aider. Il allait forcément se passer quelque chose de mal, c'est toujours comme ça .... Après avoir fait un tour sur lui-même, et jeté des coups d’œil un peu partout autour de lui, paraissant probablement de ce fait bizarre aux yeux de son interlocutrice, il croisa de nouveau son regard, et ne remarqua seulement maintenant le charme qu'elle dégageait.
Une femme charmante, cultivée, et qui s'intéresse à mes problèmes, c'était trop beau pour lui ça.... songea-t-il. Il constata finalement le silence qu'il venait d'instaurer entre eux, et bafouilla une réponse comme il put.
- Ho, euh, hé bien, si vous, enfin, peut-être, je suis bête, sûrement même vous connaissez mieux l'endroit que moi, donc, si vous avez du temps à perdre avec moi, j'dis pas non... Il se tape le front du plat de la main. Enfin, pas que je veuille que vous perdiez votre temps, mais .... misère ..
Il n'y arriverait pas, il essayait, vraiment, mais peut-être que la seule façon qu'il aurait de parler normalement, logiquement à une femme, c'était dans un cabinet, avec une patiente. Là il était un tout autre homme. Déjà il était éloigné de la personne, réduisant les risques de problème, dans un milieu qu'il connaîtrait, et dans une discipline qu'il maîtrisait.
Sans emploi et sans argent, ça ne risquait pas d'arriver ....
- J'aime l'ordinateur pour chercher des livres à dire vrai. Et puis .... ça reste plus facile pour moi de discuter avec les autres que ... face à face vous l'aurez remarqué.
Il se décoiffa plus qu'il n'était encore, gêné de cette révélation somme toute si évidente.
- Enfin, j'vous ...... Il regarda le livre faire comme "l'homme qui valait 3 milliards", à savoir chuter lentement vers le sol, avec un gros orteil entre les deux .... Il desserra ses mains liées, se pencha rapidement pour essayer de les attraper en plein vol, mais lui n'était pas Steve Austin, il était lent, et la blessée de l'orteil ayant eu le même réflexe, ils se cognèrent la tête, faisant perdre à chacun une bonne dizaine de neurones, en contrepartie d'une future bosse pleine d'avenir !
Il releva la tête pour se retrouver à quelques centimètres de celle de Calista, et il rougit de cette proximité, tout en pestant d'avoir desserré les mains. Il le savait : "Mains détachés, attention danger !!" Mais dans sa malchance, il put s'approcher comme jamais d'une autre femme, autrement qu'en lui serrant les mains, et il était très très loin d'être tombé sur la plus moche.
- Je.... je suis terriblement confus !! Il se massa le sommet du crâne... Vous n'avez rien j'espère ?! Vous êtes blessée avouez !! C'est d'ma faute, j'aurai pas dû, dites moi ce que je peux faire pour vous aider...
Il était consterné par ce qu'il avait fait, et ce malgré le caractère anodin de la chose. Mais Ezekiel vivait ça au quotidien, tout le temps, n'importe quand, et si certains auraient pris cela par un je m'en foutisme éhonté, lui ne supportait pas qu'une personne bonne puisse subir sa malchance.
- Je .... pense que vous devriez rester à l'écart de moi, merci infiniment pour votre aide mademoi-dame !!
Il s'excusa encore platement, avant de regarder autour de lui. Il était complètement perdu, il ne savait ni quoi faire, ni où aller ... Où se trouvait cette foutue falaise pour aller se suicider !...
Dernière édition par Ezekiel Styn le Sam 14 Sep - 13:34, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Ven 13 Sep - 9:22 | |
| Le jeune homme a l'air finalement bien plus embarrassé qu'elle. Il fait si maladroit, si peu sûr de lui que Calista se sent légèrement rassurée. Ce sont généralement les individus au fort caractère, ceux qui s'imposent sans cesse et se croient même supérieurs qui l'intimident, la mettent mal à l'aise. Cet inconnu lui semble plutôt en pleine détresse et en devient même touchant par ses attitudes. Et forcément l'assistante en vient tout naturellement à se sentir pourvue d'une mission : l'aider à tout prix. Elle a probablement été incarnée en un de ces gigantesques Saint Bernard qui secouraient les âmes perdues dans les montagnes dans une autre vie. A moins que ce ne soit pour la prochaine... En tous cas elle en oublie ses réserves et sa nature introvertie.
- Ne vous en faites pas, j'ai tout mon temps devant moi et cela ne m'ennuie pas de vous guider. Entre lecteurs, il faut bien se serrer les coudes.
Qu'on puisse se sentir plus à l'aise en parlant à un écran qu'un vis à vis, la brune a du mal à se le représenter. Mais c'est probablement parce qu'elle est presque fâchée avec son portable. Déjà pour maîtriser la science compliquée du clic, cela a été pour elle toute une épreuve. D'autant que d'une utilisation sur l'autre elle oubliait tous ses progrès. Et puis l'écrit est si froid comparé à un regard, un sourire. On n'a pas le ton de la voix, on ne voit pas les tics de langage ou du corps. Comme quand ce charmant jeune homme passe sa main dans ses cheveux. L'assistante se fait la réflexion qu'il ignore probablement lui-même à quel point il est séduisant. Et pourtant elle n'est pas du genre à fantasmer sur un homme à peine croisé ou à donner son numéro au premier venu sur un coup de tête.
Et en parlant de coup de tête, sa jolie caboche en rencontre une autre lui arrachant une grimace douloureuse. Outch, à défaut d'assurance cet inconnu a la tête dure ! Cali se frotte le sommet du crâne, se sentant pour la énième fois de sa vie plus que maladroite : idiote. Les yeux baissés, elle remarque que du coup les livres sont restés éparpillés sur le sol. L'accident en plus d'être fâcheux s'est révélé inutile. Elle s'apprête à repartir les sauver de la poussière quand elle réalise que le jeune homme ne s'est pas évaporé après le choc, notez que c'est heureux. Il est donc là tout près d'elle, probablement un peu sonné aussi et bafouillant. Déjà de loin son regard avait de quoi vous hypnotiser mais de près... Cette fois la jeune femme en perd même sa propre langue, incapable de déchiffrer les mots qu'il emploie car trop occupée à étudier les nuances de bleu dans ses prunelles. Ou alors sa tête a heurté encore plus violemment la sienne qu'elle ne le pensait. Quand enfin elle se ressaisit, elle entend l'inconnu lui demander de rester loin d'elle. Elle se sent aussitôt mal et s'empresse de ramasser les ouvrages pour reculer. Il a l'air vraiment contrarié par la maladresse de la brune, elle s'en veut d'autant qu'elle ne souhaitait que l'aider.
- Je suis désolée vraiment, je suis si malhabile parfois. J'espère ne pas vous avoir fait trop mal. Le rouge lui monte aux joues, ce qui doit lui donner des airs encore plus grotesques. Je me tiens loin de vous si vous craignez encore mes gestes gauches mais laissez moi au moins vous aider à trouver le livre que vous cherchez ou un autre qui vous ouvrira une fenêtre sur un monde certes différent mais probablement tout autant enrichissant.
De quoi se mêle-t-elle à la fin ? Elle se permet d'accoster ce pauvre homme qui n'a rien demandé, puis elle critique ceux qui préfèrent surfer sur la toile à la lecture et après elle l'assomme à moitié quand il se montre chevaleresque. Comment ne pas comprendre qu'il souhaite lui échapper si vite ? Elle lui sourit d'un air doux autant que navré.
- Si vous voulez je vous prête un de ces livres pour vous en servir comme d'un bouclier si je commets une autre bourde. Laissez-moi une chance de me rattraper. S'il vous plaît...
Calista lui tend un des ouvrages en signe de paix. Il n'a probablement aucune idée de ce que cela représente pour elle, les livres sont sacrés ! Certains vénèrent un dieu et se rendent dans un bâtiment religieux pour prier, l'assistante voue un culte à la littérature et sa Mecque se trouve au cœur de toutes les bibliothèques. Sans lui laisser trop le temps de réfléchir à une option qui sera probablement en sa défaveur, la brune passe devant (pas de risques ainsi de le bousculer ou de lui écraser un orteil).
- Le rayon fantasy est par ici. Je me fais un devoir à présent de vous aider. Vous avez déjà lu Lovecraft ? Vous êtes un amateur de fantastique ou vous vous essayez à ce genre par cette première lecture ?
Et voilà qu'elle recommence, elle s'impose et en plus elle tient à lui faire la conversation. Pauvre homme ! |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Sam 14 Sep - 15:10 | |
| Ça ne faisait que la deuxième fois qu'il venait ici, et il n'avait aucun repère dans pareille antre. Sans être paniqué, il n'était pas à l'aise, ne se sentait pas forcément bien, après ce qu'il venait de se passer.
Il avait encore par sa faute blessé quelqu'un, même si à première vue, il n'y avait rien de grave. Cependant, elle ne lui a pas répondu quand il avait demandé si elle n'avait rien de cassé, pas plus quand il avait proposé son aide. C'est certain, elle devait lui en vouloir, et devait se retenir pour ne pas lui jeter un livre en pleine figure. Il le méritait cela dit ...
Ses certitudes primaires s'envolèrent quand il l'entendit s'excuser et comprendre qu'il veuille s'éloigner de sa maladresse. Surpris, il croisa le regard de son interlocutrice, rougissante, ses propres joues ne devant guère faire mieux pour exprimer les émotions qu'il vivait à cet instant.
- Je .... Je, hmmm, pourquoi vous, vous vous excusez ? C'est moi qui vous ai cogné la tête, j'n'aurai pas dû me baisser alors que vous .... maîtrisiez la situation ?
Il sourit un peu gauchement, trouvant stupide de clamer qu'elle maîtrisait la situation alors qu'elle venait de s'exploser un orteil avec un livre. Encore une victoire du tact légendaire d'Ezekiel !
- Vous travaillez ici ou .... vous venez juste comme moi pour lire en paix ?... Là où j'habite, le calme n'était pas compris dans le loyer malheureusement.
Il la détailla un peu plus de haut en bas, et si sa façon de faire n'avait rien d'élégant, il n'y avait pourtant aucune malice, ou pensée lubrique. Il avait ce regard de découverte du sexe opposé, comme pour essayer d'en déchiffrer les mystères, et ne pas commettre d'autres impairs. Hmmm, c'était le genre de fille inaccessible pour lui, le "cliché rêvé" de la fille belle et intelligente, avenante sans être provocante. Au moins elle ne l'avait pas ignoré comme la grande majorité des jolies filles. Cela dit, même les moins belles désertaient l'endroit après une heure passée près de lui, et la guigne qui l'entourait telle une aura vampirisante.
Il regarda le livre qu'elle lui tendit, clignant des yeux en essayant d'en saisir le sens. Immobile pendant de longues, il comprit soudain et s'empara du livre, lui souriant du mieux qu'il put. Elle pensait être la responsable de tout ceci, elle ne le connaissait pas, et forcément, ne pouvait imaginer que la poisse émanait de lui comme les pépins d'une pastèque ennuyaient celui qui la mangeait. D'ailleurs, pourquoi avait-il été cherché une comparaison aussi ... originale ?.. Il reprit ses esprits, détachant son regard du décolleté de Calista, rougissant comme une past..... tomate !!
- Euh ... Comment refuser une aide aussi jolim... gentiment proposé ? Il regarda le livre qu'il avait désormais entre les mains, et reconnut les poèmes et recueils de Victor Hugo. Il connaissait l'auteur, mais malheureusement pas assez le français pour en savourer l'essence.
- Vous comprenez le français ? Il paraît que c'est une langue si belle et si riche ... Vous avez bien de la chance si c'est le cas.
Il vit la jeune femme ouvrir la marche, et il ne voulut pas la quitter, malgré les risques qu'il lui fit prendre. C'était tellement rare après une poisse, qu'une femme reste à moins de 10 mètres de lui, aussi se dit-il que m*rde, il pouvait aussi passer un bon moment en charmante compagnie !
- J'aime assez la fantasy, ça me transporte dans des lieux où l'impossible devient possible. Ca me change du quotidien. Et puis l'imaginaire nourrit l'imagination, et l'imagination développe l'inspiration. Si un jour j'ai du succès avec mes écrits, je vous en dédicacerai un pour ne pas avoir fui ma maladresse.
Il rit aussi maladroitement que son précédent, décidément peu à l'aise pour se mettre un tant soit peu en valeur. Il serra contre lui le livre bouclier, se demandant si Victor saurait le protéger du mauvais sort l'espace d'un instant, histoire qu'il puisse passer une bonne journée.
- J'ai surtout lu Tolkien, Robert Jordan, Terry Goodkind et Robin Hobb. Je me demande d'ailleurs si je ne devrais pas changer de style un peu cette fois ci. Donc si vous avez des ouvrages à me conseiller chaudement, quelque soit le genre, je suis preneur ! Si vous pouviez éviter les autobiographies par contre, je n'ai jamais accroché à ce genre là. Peut-être trop présomptueux à mon goût.
Il suivit à un pas de distance sa guide improvisée. Il essaya plusieurs fois de regarder devant lui, mais le jean noir moulant de la demoiselle lui faisait de l'oeil au gré de ses déhanchements, et il se racla la gorge pour reprendre contenance. Que lui arrivait-il voyons !!
Une fois la jeune femme arrêtée au rayon de son choix, il l'écouta autant qu'il la regarda, car il était évident qu'elle semblait réellement passionnée par les livres, ce qu'ils transportaient à travers les mots, toutes ces émotions renouvelées pour chaque livre, chaque chapitre, chaque page.
Il se rangea à son avis, et cala son choix sur le sien. A travers ce livre, qu'elle recommandait, il la connaîtrait un peu plus, et d'une certaine façon, il pourrait créer un lien, même virtuel, au travers du partage de ce livre.
Il ne savait plus quoi dire, à part un merci sincère, et il craignait qu'elle ne finisse par partir, une fois sa mission accomplie. Et le temps passé avait été trop court, il voulait en savoir plus, et il ne connaissait rien de cette messagère venue à son aide. Il inspira longuement, avant de passer la main sur sa barbe de 3-4 jours.
- Je .... Ca va vous paraître très .... hmm... très cliché tout ça, mais vous voudriez bien boire un verre avec moi, quand vous aurez un peu de temps devant vous ?... Vous êtes pas obligée d'accepter hein, y'a pas d'problème. Le ton de la dernière phrase était plus emportée, comme pour bien montrer qu'il ne fallait surtout pas qu'elle se force. Euh, je veux dire, je .... je pourrai vous dire ce que j'ai pensé du livre comme ça. On pourrait ne plus se recroiser ici vous voyez ...
Oh oh, excellente idée ça Ezekiel, au moins tu ne passes pas pour un pervers notable se dit-il.
Il lui rendit le bouclier Hugo en attendant sa réponse, les mains crispées à triturer un pull qui n'avait rien demandé lui...
Dernière édition par Ezekiel Styn le Mar 17 Sep - 6:59, édité 4 fois |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Lun 16 Sep - 15:18 | |
| Pour un spectateur étranger à la scène qui se déroule sous fond de bibliothèque, la situation peut sans doute prêter à rire. Les deux inconnus souffrants visiblement de la même timidité et d'une certaine gaucherie se sentent chacun coupable de ce qui vient de se passer. Et comme ni l'un ni l'autre ne sait lire les pensées, le moment est un peu confus. Calista se sent un peu rassurée en voyant que contrairement à son appréhension, le jeune homme ne lui tient pas rigueur de sa maladresse. Elle tente donc de se détendre légèrement histoire que la nervosité ne lui fasse pas commettre une autre bévue.
- Oh non je ne suis pas employée ici, mais lorsque je vivais à Chicago je travaillais dans une bibliothèque de quartier. Bien sûr elle était beaucoup moins grande que celle-ci. J'aime l'odeur des livres et je me sens chez moi parmi les rangées d'ouvrages. Je m'attarde surtout le temps de choisir mes lectures, mais pour me plonger dans un roman je m'installe plus souvent chez moi.
Elle lui sourit avec douceur, essayant de ne pas trop montrer sa gêne tandis qu'il la détaille. Elle n'est pas du genre à se croire jolie ou digne d'intérêt. Il faut dire qu'elle a oublié les fois où on lui a adressé un compliment et garde surtout en mémoire les remarques désobligeantes de son père ou son ex-mari visant à la rabaisser. La brune évite autant que possible le contact physique lorsque l'homme aux yeux clairs récupère son bouclier. Elle a déjà du mal à garder la tête froide quand ses prunelles se posent sur elle alors autant ne pas se ridiculiser d'avantage. Pourtant l'attitude de l'inconnu lui inspire une certaine confiance, possiblement parce qu'il est encore plus mal à l'aise qu'elle-même.
- Disons que je comprends cette langue lorsqu'elle est écrite. Si un touriste français vient se perdre ici j'aurais le plus grand mal à lui indiquer sa route ou même à comprendre ce qu'il me demande. Je ne saurais expliquer pourquoi mais je suis très malhabile avec l'oral, les mots ne semblent mes alliés que lorsqu'ils sont figés sur le papier et pas malmenés par mes lèvres ou mal interprétés par mes oreilles.
En se dirigeant vers la bonne allée, l'assistante écoute avec attention les propos de celui qui l'accompagne. Elle manque d'entrer une fois de plus en collision avec lui tandis qu'elle ralentit le pas à l'évocation de sa plume. Elle se reprend de justesse et évite une nouvelle catastrophe, vite oubliée grâce à ce rire charmant de l'inconnu.
- Oh vraiment, vous écrivez ? De la fantasy également? J'ai toujours rêvé d'avoir un don artistique, de savoir manier les mots à l'image des grands auteurs. J'en suis venue à la conclusion qu'il valait mieux laisser la plume à ceux qui savaient la manier. Moi je me contente de l'émerveillement qu'ils m'offrent. Calista approche du rayon fantasy, ses pas rythmés par les grands noms de cette littérature qui lui est relativement inconnue. Tolkien oui évidemment, un nom bien familier. Elle s'est même essayée à la lecture du Silmarillion, autant commencer par la création d'un monde avant de s'engouffrer dans ses profondeurs au gré des aventures d'un des plus anciens peuples y ayant vécu. D'autres récits ont suivi ensuite l'évolution des Terres du Milieu qu'elle a vécu au travers des yeux des semi-hommes notamment.
- J'ai une tendresse toute particulière pour l'histoire de Beren et Luthien. J'ai également lu quelques tomes de l’Épée de Vérité même si je reconnais que la Fantasy n'est pas le pays littéraire où je me suis le plus souvent perdue. J'ai peur que mes lectures soient bien loin des vôtres.
Elle s'empourpre, reconnaissante au fait qu'il marche derrière elle et ne puisse pas le voir. Même si elle n'a pas honte de qui elle est ou des romans qui ont jalonné son parcours, elle a l'impression que les dévoiler serait comme ouvrir la porte à cet étranger sur son jardin secret.
- Outre la poésie, je suis amatrice de romans sentimentaux, Jane Austen les sœurs Brontë... J'ai aussi longuement parcouru l'Antiquité grecque comme romaine au fil des grandes œuvres de cette époque, Homère, Virgile, Horace.... Il me semble un peu délicat alors de vous conseiller dans vos lectures. Je suis sans doute un peu trop fleur bleue pour proposer à un homme un roman susceptible de lui plaire. Mais... La jeune femme se tourne vers lui en lui souriant, enfin arrivée à destination. Peut-être que vous aimeriez les Métamorphoses d'Ovide. Il s'agit d'un long poème épique qui retrace la création du monde et son histoire vu par les yeux de cet auteur antique. Il s'insère parfaitement dans la mythologie et donc l'imaginaire.
Elle lui tourne le dos à nouveau, le temps de chercher sur les étagères le Saint Graal tant convoité que l'homme était venu chercher un peu plus tôt. Le recueil n'est pas rangé parmi les autres ouvrages. Elle parcourt l'étagère, voyant défiler les titres jusqu'à trouver celui qu'elle cherche. On l'a visiblement placé au mauvais endroit. Cali récupère le Mythe de Cthulhu et fait volte face doucement. Sa main tend l'ouvrage à son destinataire.
- Je pense qu'il sera bien plus effrayant que la prose d'Hugo. Il vous fera donc un meilleur bouclier.
Elle lui sourit, se perdant dans son regard à nouveau. Pourquoi est-il si captivant ? Ils procèdent à l'échange de livres et l'homme finit par bredouiller une sorte d'invitation surprenante. Forcément les joues de la brune ne trouvent rien de mieux à faire que la trahir à nouveau. Un homme très séduisant et qui semble gentil l'invitant à prendre un verre, cela ne survient pas très souvent. Curieusement c'est la voix de sa tante qui l'incite dans sa petite tête à accepter quand sa réserve la pousserait à décliner. Si Calista doit être honnête envers elle-même, elle doit bien reconnaître qu'elle a envie de le revoir.
- Avec plaisir oui, peut-être que vous me donnerez envie de me remettre à la fantaisie. D'ailleurs il est un autre nom de ce genre littéraire que j'ai envie de découvrir : George R.R.Martin. Le Trône de fer vous connaissez ? Je crois que vous avez déjà suffisamment pour vous occuper avec Lovecraft mais si vous voulez lire Ovide, je peux vous conduire jusqu'à la bonne étagère. Au fait, je m'appelle Calista, Calista Freeman. |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Mar 17 Sep - 9:08 | |
| - Il semblerait que nous ayons un point commun alors ! Je ne suis pas très à l'aise à l'oral, de façon générale moi, disons que ...
Il ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Il avait eu le minimum requis de jugeotte pour ne pas dire qu'il attirait les ennuis autour de lui, et qu'elle devrait aller voir ailleurs s'il n'y était pas pour sa sécurité. Non qu'il voulait qu'il lui arrive malheur, mais ce genre d'instants était si rare pour Ezekiel qu'il voulait pour une fois en profiter.
- Bref, j'ai choisi les livres et l'écriture autant par plaisir que par nécessité. C'est un moyen de communication où on peut peser ses mots, y réfléchir posément sans tout foutre en l'air à cause d'une maladresse. C'est juste dommage qu'on ne peut montrer les émotions physiques au moment où l'on couche cela sur le papier, ni voir celles de la personne qui nous lira. On ne peut pas tout avoir après tout ..
Ezekiel aperçoit enfin le rayon qu'il avait quitté peu de temps auparavant. Il décide alors de mettre sa main libre dans la poche, l'autre tenant contre son ventre le bouclier de feuilles. Il l'écoute lui dire son goût modéré pour la fantasy, bien qu'elle se soit attaquée à des monstres comme le Silmarillion.
- J'écris un peu de tout, pour ne rien vous cacher, selon mon inspiration, et mon humeur. Je me cherche plus que je me trouve pour autant. Mais Beren et Luthien, c'est un grand classique. L'amour impossible, qui arrive à survivre dans le temps, pour un temps. Une bien triste histoire, que bon nombre d'entre nous aimerait cependant vivre quand même ....
Derrière elle, il figea sur son visage un sourire las, triste, à l'évocation de ce fruit défendu. Il n'a jamais aimé, et n'a jamais eu le temps de l'être. Evoquer l'histoire de Beren et Luthien évoque presque un sentiment de jalousie pour ces personnages qui n'ont pourtant jamais existés.
Il s'étonne cependant qu'il existe encore des jeunes comme lui s'adonnant aux joies de la poésie. Lui tente tant bien mal de l'écrire, elle d'en savourer la prose.
- Effectivement, vous avez balayé bon nombre de genres littéraires. La myhtologie greco-romaine, ou egyptienne m'a toujours fasciné, mais de là où je viens, ces ouvrages étaient inconnus au bataillon. Mais je suis ravi de voir qu'il existe encore des personnes de moins de 70 ans qui apprécient encore la poésie.
Il lui sourit, avant qu'il ne la regarde attraper le livre qu'il avait été incapable de trouver seul. Mais cette fois-ci, il ne regrettait pas sa malchance, car elle lui avait permis une agréable rencontre. Il lui rendit Victor au profit de Lovecraft, touchant de la pulpe des doigts la couverture ancienne de l'ouvrage. Souvent une couverture donnait autant envie de lire un livre, que le contenu à l'intérieur. Une nuance de couleur, une police d'écriture, un tissu original, une odeur d'un autre temps. Les sens étaient mis à contribution, et Ezekiel aimait s'y perdre volontiers.
A sa grande surprise, il dévisagea Calista alors qu'elle acceptait son invitation. Il ne décela aucune malice, ou moquerie, l'étonnant d'autant plus. Autant il avait déjà préparé sa phrase type parmi les nombreuses où il essuyait un refus pour tout et n'importe quoi, autant répondre après une acceptation, il en resta muet quelques secondes. Trouver le salut dans la fantasy ne fit que le confirmer qu'il avait fait le bon choix en en faisant sa passion.
- Je n'ai pas encore lu ses ouvrages non, bien que la presse soit élogieuse à l'égard du Trône de Fer. On parle même d'une adaptation TV, c'est dire !! Je vais attendre que l'auteur ait terminé, afin de tout dévorer. J'ai déjà eu la désagréable surprise de commencer une saga, et que l'auteur meure avant d'avoir terminé. Si vous voulez vous remettre à la fantasy, en retour de votre conseil sur les Métamorphoses d'Ovide, je vous conseille Robin Hobb. L'Assassin Royal, et les Aventuriers de la Mer sont vraiment très plaisants à lire. Et ce serait avec plaisir de vous suivre jusqu'au rayon où se trouve Ovide oui, je vous suis.
Il emboita le pas de nouveau de Calista, restant un peu plus à côté d'elle que lors de la première "escapade". Ledit rayon était à l'autre bout de là où ils étaient, et c'est toujours dans sa démarche attentive à tout mouvement potentielleme suspect qu'Ezekiel suivait sa guide attitrée de la journée.
- Je ne sais plus si je vous l'ai demandé, mais vous faites quoi dans la vie ? Ca touche aux livres aussi, ou est-ce juste un passe temps ? Enfin si ce n'est pas indiscret bien évidemment !
Bien sûr que non ça ne l'est pas, bougre de crétin !! Si ça l'était, si elle était agent secret, elle te dirait qu'elle est boulangère et tu n'y verrais que du feu ! Ezekiel roula des yeux en pestant d'avoir toujours à devoir s'excuser d'une éventuelle potentielle hypothétique supposée maladresse. Ce qui, inévitablement, en donnait l'impression...
Une fois arrivés devant le rayon, il laissa de nouveau Calista se charger de trouver l'ouvrage désiré. Il ne chercha même pas à l'aider, ce qui aurait pu paraître un tantinet macho de sa part, mais les raisons qu'il avait étaient toutes autres : En cherchant, ils ne trouveraient pas l'ouvrage, comme il n'avait pas trouvé Cthulhu. Il y a des choses immuables, et ça en faisait partie....
- Oh, je m'appelle Ezekiel Styn, enchantée Mademoiselle Freeman. Il lui sourit poliment, ne sachant pas trop s'il devait lui serrer la main ou pas, son bras étant alors seulement à moitié amorcé pour le faire, mais pas suffisamment non plus pour qu'il soit spontané. Un sorte de canard à une aile qui tentait un décollage du haut de l'Everest. Du plus bel effet !
- Je ne sais pas si vous connaissez un endroit agréable pour discuter autour d'un verre, ou d'un repas ? Je viens à peine d'arriver en ville. Et .... - il baissa la tête de honte, ne pouvant cependant pas faire autrement - comme je compte bien payer l'addition vu que je vous ai invitée, si possible à budget serré, car je ne roule pas sur l'or en ce moment .... Ne croyez pas que je veuille jouer les radins, mais j'aurai même honte de vous inviter chez moi car ça ne vous ferait pas honneur.
L'un des plus gros défauts d'Ezekiel, était qu'il croyait en la bonté des gens. Il était lui-même simplement honnête, franc, maladroitement franc même, et quand il avait vu comment la cupidité, l'égoïsme et la méchanceté avaient rendu sa famille, il ne doutait pas être sur le bon chemin, et ce quelque soient les obstacles.
Il finit par relever la tête lentement vers son interlocutrice, craignant sa réaction. Mais il ne voulait pas qu'il paye, encore moins lui faire faux bond. Elle avait un côté chic, et peut-être ne dînait-elle que dans des endroits chics. Et dans ce monde dirigé par l'argent, les contes du manant et de la princesse n'existaient que dans les rêves. Au milieu des poésies, des panthéons divins et autres légendes millénaires, si une infime chance devait se produire, il ne pouvait être à meilleur endroit.
Dernière édition par Ezekiel Styn le Mer 18 Sep - 12:17, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Mer 18 Sep - 12:02 | |
| La curiosité littéraire de la jeune femme est titillée lorsqu'il évoque son métier. Elle aimerait bien avoir la chance ou l'opportunité de lire quelques unes de ses productions. Seulement il lui semble malvenu d'en faire la demande. Elle n'a pas envie qu'il se sente obligé de lui faire plaisir ou mal à l'aise. D'un autre côté ne pas rebondir sur le sujet pourrait fort bien passer pour un manque d'intérêt de sa part, une situation assez déplaisante. Elle s'étonne en tous cas qu'il ait retenu l'histoire de l'humain épris d'une elfe. A ses yeux les hommes ne font pas grands cas des histoires d'amour, du moins c'est l'idée qu'elle s'en est toujours fait. A tort ? Cela est bien possible...
- Alors il faudra me faire signe le jour où vous serez publié que je puisse me procurer un de vos livres. Et quand je ferai la queue pour me le faire dédicacer, je dirai fébrilement à qui veut bien l'entendre qu'un jour que vous étiez perdu au beau milieu des livres je vous ai tendu un bouclier Hugo et vous ai aidé à mettre la main sur une terrible créature tentaculaire Lovecraftienne.
Cali lui sourit amusée avant de se faire la réflexion qu'elle a toujours une manière bien romanesque de se représenter les choses. Probablement parce que sa propre vie manque terriblement de fantaisie. Cela explique sans doute pourquoi elle prend tant plaisir à se réfugier dans les livres.
- Il existe encore je crois des amateurs de vers et de proses. Même s'il est vrai que je m'inquiète parfois pour les générations à venir. Quand je vois comment ils maltraitent notre langue à grands renforts de lol et autres abréviations énigmatiques. Vous allez sans doute me prendre pour une vieille réactionnaire, mais cela me donne envie de pleurer quand je vois comment certains écrivent aujourd'hui. J'ai l'impression qu'on assassine notre langue chaque jour. Elle s'empourpre à nouveau.Pardon, je m'emballe un peu trop je suppose et je m'égare du sujet d'origine. Oui j'adore la poésie, cet art qui consiste à jouer avec les images et les mots pour les faire rimer, les marier et nous faire passer toutes sortes d'émotions ou d'idées.
L'assistante trouve très plaisant de pouvoir échanger sur ce thème qui la passionne tant : les livres. Elle lui propose de lui en faire découvrir un puis à son tour il lui suggère une saga qu'il a apprécié. Oui, il vient de lui donner envie de se plonger dans le fantastique, de découvrir une terre inconnue empreinte de magie et d'aventures. Alors, avant de quitter ce rayon pour un autre, elle se met à chercher le premier tome : L’Apprenti assassin. Elle se tourne de nouveau vers lui, un sourire radieux sur les lèvres alors que Robin Hobb vient rejoindre Hugo, De Malherbe et Desbordes-Valmore.
- Vous voyagerez dans l'Antiquité pendant que je ferai la connaissance avec vos anciens compagnons de route. Et nous pourrons ensuite échanger nos impressions à notre prochaine rencontre.
L’œuvre d'Ovide est rapidement récupérée et confiée à son emprunteur. Ils peuvent alors faire connaissance. La jeune femme secoue gentiment la tête quand il l'appelle mademoiselle.
- Je vous en prie, appelez-moi Calista.
Elle le regarde confus se battre avec sa propre gêne en parlant de l'invitation qu'il lui a faite. L'assistante sourit d'un air rassurant, se demandant pourquoi il lui porte tant d'égard alors qu'elle est quelqu'un de plutôt simple dans la vie.
- Ne vous en faites pas, je n'ai pas de goûts de luxe ni de titre. Je n'ai pas besoin que l'on m'offre du champagne d'un grand millésime pour passer un moment agréable. Nous n'aurons qu'à nous installer à la terrasse d'un petit troquet, ce sera parfait pour moi. Ou même pourquoi pas prendre un hot dog et nous réfugier sur une plage tranquille qu'en dites-vous ? Je ne travaille pas le lundi, c'est assez calme ce jour là. J'ai peur de ne pas connaître mieux que vous les bars ou restaurants de L.A. Je suis originaire de Chicago. Je ne suis ici que depuis deux trois mois et je sors assez peu. Et pour vous répondre, je travaille pour les Archives du Times ici. |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Jeu 19 Sep - 15:38 | |
| Il ne put s'empêcher de sourire à l'évocation de la dédicace. D'ici à ce qu'il soit connu, elle l'aura déjà oublié depuis belle lurette. Encore que, il avait constaté que la célébrité faisait resurgir bon nombre d'"amis de 30 ans" qui n'avait JAMAIS eu le temps de reprendre contact. Comme le monde est petit !
- Je sais déjà ce que je vous écrirai sur la première de couverture. Il fit de sa main un titre dans l'air, proclamant :
A Calista, qui après avoir occis Cthulhu entre Zeus et Hera, fit du Misérable que je suis, un homme Libre.
Il sourit à ces multiples références dont son nom de famille, avant d'évoquer sa passion pour les vers.
- Je ne peux qu'être d'accord avec vous sur l'agonie de notre langue. Ce qui était marginal est devenu toléré, puis adopté, et on entend des ignominies un peu partout où l'on va. Alors qu'il y a déjà suffisamment de mots pour aller les écorcher et en faire d'autres. Mais je reste persuadé que vous avez un talent que vous ne soupçonnez pas pour la poésie !!
Il tendit le doigt vers le haut, comme exprimant une évidence. Il attendit cependant avant d'exprimer son idée, sourire aux lèvres.
- Va pour Calista dans ce cas. Ezekiel ira très bien aussi dans ce cas. J'espère que l'Assassin Royal vous plaira, le début est un peu long à se mettre en place, mais il y a des passages, j'en ai eu la boule à la gorge. Les Aventuriers de la Mer est très bien également, dans un tout autre registre, mais très agréable à lire. Mais vous aurez de quoi déjà avec les 13 tomes de l'Assassin Royal.
Il opina comme pour confirmer la véracité de ses dires. Cela dit, un hochement de tête n'avait rien justifié ni prouvé quoi que ce soit, mais cela suffisait à Ezekiel pour l'instant.
Alors qu'il rougissait encore de son invitation, il n'en fut que plus surpris qu'elle accepta dans un naturel déconcertant. Ce genre de femmes ne le fuyait pas ?!! Il avait sûrement trouvé un spécimen rare, plongé entre une gentillesse débordante, ou une inconscience sans limite. Il pourrait le découvrir lors du prochain rendez-vous. Un RENDEZ-VOUS, par tous les Dieux, im-pos-si-ble !
Il écarquillait encore les yeux, quand il put reprendre la parole, bredouillant :
- Oh, euh... hé bien.... tout ceci m'a l'air... parfait !! Je vous laisse choisir, ça vous va ?... Mais j'insiste, je paierai, dussé-je vendre mon corps pour ça !!
Malgré son regard sérieux - si si !! - il ne put s'empêcher de rire.
- Alors voici ce que je vous propose, mademoiselle la poète mystérieuse. Faisons d'ici notre rencontre un poème sur notre rencontre d'aujourd'hui. Qu'en dites-vous, cela pourrait être drôle non ?
Il était enthousiaste à cette idée, et sa joie était communicative. Il en trépignerait presque. Il était de ces gens à apprécier les plaisirs simples quand ils venaient.
- Donnez moi un jour, une heure et un endroit pour notre prochain rendez-vous. Au plus vite au mieux ! Il se rendit compte de ce qu'il venait dire, et rougit de plus belle. Enfin, hum ... vous m'avez compris ! Et .... euh... peut-être votre numéro de téléphone. Je vous donnerai le mien, au cas où vous devriez décommander car vous auriez quelque chose de plus intéressant ou d'urgent à faire.
Il sortit son vieux Nokia 3310 et croisa le regard de son interlocutrice, prêt à pianoter telle une abeille sur du miel. |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Sam 21 Sep - 8:22 | |
| Le visage de la jeune femme s'illumine d'un nouveau sourire en entendant la dédicace. Rien que par cette petite démonstration, elle devine que la plume de l'inconnu doit être plaisante à lire. Elle est agréablement surprise quand il partage également son avis sur la langue si souvent malmenée à l'écrit. Elle s'en veut un peu moins d'avoir laissé échapper ce genre de commentaire. Après leur brève présentation, il évoque son voyage au fil des pages du livre qu'il lui a conseillé. Cela signifie à donner envie à la demoiselle de le parcourir. Il semble que les poètes vont devoir attendre leur tour.
- Je suis une grande lectrice. Lorsque le moment que je passe perdue dans un ouvrage m'enchante, je ne vois pas les heures filer. Il me suffit alors d'un week-end seulement pour le terminer. Malgré tout je ne peux pas promettre lire toute la saga d'ici notre prochaine rencontre. Quant à mon talent... J'ai peur de vous décevoir. J'écrivais des poèmes dans ma lointaine jeunesse, ils étaient je crois médiocres.
Elle tait ses écrits plus enfantins inspirés par sa fille. Ils n'avaient plus grands choses à voir avec la poésie. Il s'agissait plutôt de petites histoires, comptines ou contes pour petits. Elle préfère dissimuler pour l'instant ce passage de son passé. Après tout il n'est qu'un inconnu, l'assistante se voit mal s'étaler sur des éléments si personnels de son existence à la première discussion. L'homme indique qu'il la laissera choisir leur lieu de rendez-vous. Calista n'aime pas trop l'idée d'imposer quoi que ce soit. On a longtemps décidé de tout à sa place. Par ailleurs, il reste toujours la possibilité que l'autre n'apprécie pas ce qu'elle propose. Elle ne se voit pas débattre sur le sujet. Au moins d'ici là elle aura le temps de se renseigner afin de conduire Ezekiel vers un endroit sympathique, à la bonne cuisine et peu onéreux.
- Entendu, je tâcherai de trouver un lieu qui corresponde à nos critères : calme, abordable et d'où l'on ne sortira pas avec des crampes d'estomac. Est-ce qu'il y a un genre de cuisine que vous appréciez plus qu'un autre ou au contraire que vous n'aimez pas ?
Elle lui sourit toujours, appréciant lorsque son rire emplit l'espace autour d'eux. L'assistante ne rit plus beaucoup depuis la mort d'Emy. Il lui reste toujours la joie et la légèreté des autres pour se sentir moins pesante et sombre. La brune blêmit un peu tandis qu'il suggère que chacun d'eux réalise une composition pour leur prochaine entrevue. Elle va forcément se couvrir de ridicule et rougir en le laissant parcourir les piètres vers qu'elle aura réussi à noircir sur le papier. Enfin ce n'est pas un concours après tout, même si montrer ses médiocres rimes à quelqu'un dont écrire est le métier n'a rien de rassurant.
- Drôle ? Je ne suis pas certaine que ce soit le terme que j'aurais choisi. Toutefois je veux bien tâcher de relever le défi si vous faites preuve en retour d'une grande indulgence. Je vous fais confiance pour rester honnête et diplomate à l'égard de ma plume.
Calista sourit avec douceur à son interlocuteur, un peu gênée toutefois par ce qu'il vient de lui demander. Cela fait un bout de temps qu'elle n'a rien écrit si ce n'est les exercices imposés par sa psy pour exorciser un peu la souffrance liée à la perte de sa fille. Peut-être que composer un poème sur un thème plus léger se révélera amusant après tout. Elle réfléchit à une date pour leur prochaine rencontre.
- Que dites-vous du lundi qui vient ? Cela nous laisse quelques jours à chacun pour lire et composer, la journée sera plus calme que le week-end et je ne travaille pas ce jour-là. Je ne serai donc pas pressée par le temps. Nous pourrions nous retrouver à 13h à l'entrée du Venice Beach ?
L'assistante bloque ses livres sous son bras, essayant cette fois non sans peine de ne pas les faire retomber. Elle sort un de ses précieux carnets de son sac à main ainsi qu'un stylo. Elle indique son numéro de téléphone à Ezekiel avant de griffonner le sien avec quelques indications sur leur rencontre histoire de ne pas oublier... La jeune femme range ensuite le tout dans son sac, récupérant tant bien que mal les ouvrages.
- Je vous guide vers la sortie ?
Une fois arrivés à bon port, elle s'adresse à une des employés afin de faire ses emprunts. Elle attend que le poète en fasse de même pour pouvoir le saluer.
- Je vous souhaite un bon voyage Ezekiel, que vous remontiez le temps jusqu'à cette époque où les hommes rêvaient du Panthéon, ou bien que vous plongiez au cœur d'un monde sous-marin qui abrite un dieu plus effrayant qui n'a pas grand chose d'humain. A très bientôt, je suis heureuse d'avoir fait votre connaissance aujourd'hui. »
Cali lui tend la main afin de serrer la sienne. Elle lui adresse un dernier sourire avant de s'éloigner avec les livres serrés contre sa poitrine, une sorte de talisman peut-être contre le reste du monde. Et tandis que ses pas l'emportent loin de ces portes vers d'autres aventures, elle songe que cela lui ressemble tout de même bien peu d'accepter de revoir un inconnu. Peut-être qu'il a une sorte de pouvoir, si tel est le cas, il vient forcément de ses yeux bleus... Et le plus surprenant est que bien plus tard lorsqu'elle aura été emportée par d'autres activités, la brune n’oubliera pas ce regard là. Ce sera bien la première fois qu'une image ne s'échappe pas de son esprit. |
| | | | Sujet: Re: L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] Lun 23 Sep - 6:58 | |
| Cette rencontre inattendue était des plus plaisantes, et il en vient à se dire que le malheur des uns pouvait faire le bonheur des ... uns aussi. Sans cet ordinateur en panne, il aurait eu son information, et serait reparti dans les rayons, seul. Au lieu de cela, il a préféré donner un coup de boule à une charmante demoiselle, qui, pour le coup (....) a attiré son attention.
- J'ai bien peur de souffrir du même mal que vous je le crains fort. Si un livre me passionne, je perds toute raison à me dire : "Ezekiel, termine ce chapitre et dodo !!", car vous pouvez être sûr que je dévore le suivant dans la foulée !!
Il sourit, comme s'avouant vaincu par ce vice, avant de reprendre la parole.
- Ne vous sous-estimez pas, je croirai me voir et c'est très troublant. Mon intuition fémi.... euh masculine me dit que sur un sujet qui vous tient à coeur, vous devez transporter les lecteurs dans votre univers éphémère.
Son visage trahissait la sincérité dans ses propos. Que ce soit au final vrai ou pas, il le sentait en lui, comme un sixième sens lui murmurant que cette femme avait le triomphe modeste. Même s'il ne pourrait probablement jamais le vérifier, il avait tenu à le lui dire. Tout comme lui, elle ne devait pas avoir l'habitude qu'on lui fasse des compliments. Pour sa part, lui ou ses proches se blessaient souvent avant qu'ils ne puissent lui en faire, mais elle ?... Comment une femme aussi charmante et cultivée s'était-elle renfermée dans un cocon protecteur ? Il décida de garder cela dans un coin de sa tête, alors qu'elle évoquait leur futur "rendez-vous".
- Je vous fais confiance Calista pour l'endroit. C'est plus avec qui je suis, qu'où je suis qui me fera passer un bon moment, et avec vous je ne doute pas qu'il le sera.
Une fois encore, Ezekiel réalisa ce qu'il venait de dire, à cette inconnue d'il y a une demi heure encore, posant la main sur sa bouche avec un énorme "OUPS" gravé sur les traits de son visage. Un pistolet, un pistolet vite qu'on l'achève ! Bredouillant, il continua, rougissant, tant bien que mal et balbutia :
- Je .... Oh, je suis allergique aux crustacés et fruits de mer, aux cacahuètes. Ma famille m'a fait détester les poissons car "ça rendait intelligent, et j'avais pas à l'être", ce qui vous donne une idée de mon ascendance et j'ai des réactions épidermiques à quelques fruits exotiques.
Ezekiel baissa un peu la tête, confus, et encore, il ne lui avait pas tout dit sur TOUTES ses allergies et autres joyeusetés. Tant qu'à avoir la poisse, autant l'avoir aussi dans ce qu'on mange, c'est tellement plus drôle pour nouer des contacts !!
Il sourit de nouveau alors qu'elle acceptait son défi poétique. Cela lui permettrait d'avoir un sujet de conversation assurée, de pouvoir écouter, ou lire, la composition de cette charmante demoiselle, et de partager un point commun avec elle.
- Si cela ne vous plaît pas, je ne vous y oblige pas vous vous en doutez bien. Mais je vous réclamerai la même indulgence. Ecrivain et poète est plus une passion qu'un métier, puisque je n'en vis pas, bien au contraire. Je suis d'ailleurs en train de chercher des petits boulots avant de me retrouver à la rue. L'avantage, c'est que je suis assez disponible, donc lundi 13h00 me va très bien. Au Venice Beach, je regarderai sur un plan où cela se trouve.
Il sortit son téléphone portable d'une ère ancienne, quelque peu géné, n'ayant que 12 caractères pour indiquer le nom du contact. Calista Free
- C'est gentil merci, je vous suis.
Il la suivit vers le comptoir, non sans jeter un regard malheureux vers l'employée sur sa gauche qui pestait d'avoir perdu son ordinateur. Il se fit tout petit, il savait très bien le faire ça ..
- Bon périple à vous Calista, le vôtre sera parsemé d'embûches, mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Pour la première fois, j'ai été enchanté que sur un coup de tête, je puisse faire une rencontre aussi agréable. J'ai hâte d'être à lundi sachez le.
Il lui serra la main, souriant de cette référence qui lui occasionnera une petite bosse bienheureuse. Il fit quelques pas vers la sortie avant de se retourner et la voir retourner vers cette fourmilière littéraire. Dire qu'il reverrait dans quelques jours le premier ange qu'il rencontrait dans cette ville, censée pourtant en abriter tellement. |
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| | | | L’égalité des chances, c’est pour ceux qui ont de la chance. [terminé] | |
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