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 Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]

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Ezekiel Styn

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MessageSujet: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMar 10 Sep - 11:03

S'il avait été plus riche, Ezekiel aurait sûrement investi son argent dans des actions de bricolage, réparation, car tant qu'il serait vivant, il savait que ce marché serait pérenne.

Plus grand consommateur officieux de super glue, de mobilier en tout genre, la petite épicerie de quartier n'avait pas ce fameux sésame qui fixait tout, alors qu'il venait de casser l'assise de son canapé premier prix. Pour changer ...

Il se rendit donc dans un supermarché, infrastructure impersonnelle où s'entassait toute une populace où il fallait tout avoir tout de suite ou pour pas cher. Ezekiel était inquiet, ce d'autant que ce centre commercial se dessinait sur plusieurs étages, démultipliant le nombre de personnes au m².

Il regardait sans cesse autour de lui, manqua de renverser son gobelet de coca sur un type 10 fois plus barraqué que lui (et il n'était lui-même pas gringalet en plus !!), mais le renversa dans un pot de plantes géant qui a subitement surgi devant lui !

Jetant son gobelet désormais vide à la poubelle, il demanda conseil à l'accueil sur où trouver de la superglue, venant ici pour la première fois.

On lui indiqua l'étage et le rayon sur un plan du centre.

Confiant, Ezekiel s'y dirigea, prit l'ascenseur, suivant scrupuleusement les indications données, et se retrouva .... devant l'étage pour femmes, avec à l'entrée toute la lingerie féminine n'ayant pour but que d'être enlevé le plus rapidement possible par l'homme qui les voyait. Entre strings, soutien gorges à dentelle et autre ensembles affriolants, Ezekiel regarda le bouton d'ascenseur, et vit bien qu'il avait appuyé sur le 4ème étage. Pourquoi diable était-il au second, alors que personne ne semblait avoir appuyé ... Sûrement une cliente trop impatiente pour attendre. Ou juste une ironie du destin pour montrer à Ezekiel ce qu'il loupait depuis sa naissance.

Il rappuya une seconde fois sur le bouton 4, soupirant, et vit une femme marcher rapidement vers lui, alors que les portes se fermaient.

Ezekiel eut juste le temps de s'écraser les doigts en les mettant entre les deux portes de l'ascenseur - pourquoi mettre l'avant bras quand les doigts font bien plus mal ?!! - réprimant tant bien que mal un gémissement de douleur, les larmes lui montant aux yeux, avant de se mettre sur le côté pour laisser passer la femme, enceinte de surcroît.

Il lui adressa un sourire douloureux, avant de lui demander :

- Vous allez à quel étage Madame ?... Son doigt endolori prêt à appuyer sur le chiffre demandé.
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMar 10 Sep - 17:22

La grossesse était certainement l’expérience la plus enrichissante et épanouissante qu’une femme pouvait vivre. Qu’un petit être, sans défense, puisse se développer à l’intérieur de moi était un cadeau inestimable que la vie pouvait m’offrir. C’était tout ce que je voulais, tout ce que je désirais depuis des années alors que les échecs avec Liam m’avaient fait perdre l’espoir d’être mère un jour. Aujourd’hui, ces considérations s’étaient envolées et ma taille de soutien gorge avec. La vache ! Je savais que c’était un effet secondaire, mais je ne pensais que ce serait à ce point si bien qu’il me fallait faire du shopping pour y remédier. Je faisais donc un détour par le centre commercial après mes cours et me retrouvais au rayon lingerie. Hmmmmm…. Noir… Bleu… Blanc… Chair… Et rouge ! Il fallait bien que Ross profite du phénomène. Quelle femme intentionnée j’étais !

Après avoir réglé mes affaires, je me dirigeais vers l’ascenseur. Tiens, il était là d’ailleurs ! Il me suffisait d’allonger le pas pour l’attraper, mais déjà les portes se refermaient. Damned ! Même pas ! L’homme qui se trouvait à l’intérieur de la cabine avait mis sa main pour la retenir. C’était vraiment gentil de sa part, mais à la vue de son sourire, il devait sûrement regretter son geste. Compatissante et plus que gênée, je lui souriais en prenant place.

- « Désolé… »

Je regardais les boutons et l’entendais déjà me demander mon étage.

- « J’appuierais sur le rez de chaussé après être montée au quatrième. Vous étiez là le premier et je ne veux pas vous faire courir le risque de redescendre. »

Les portes se refermaient déjà à la fin de ma phrase. Nous étions au second et le centre commercial comportait six étages et rester dans un ascenseur n’était pas la mort. Il ne me faudrait que quelques minutes d’attente pour sortir du bâtiment. Et puis… Je devais avouer que je pouvais plus mal tomber en ce qui concernait mon partenaire de cabine. Absolument pas désagréable à regarder et encore je me contrôlais pour ne pas regarder son postérieur.

- « J’espère que vous ne vous êtes pas fait trop mal en retenant l’ascenseur. »

La petite musique dans la cabine était sans intérêt et mieux valait s’enquérir de l’état du doigt de ce jeune homme. De toute manière, la conversation n’allait pas durer très longtemps puisque déjà nous passions l’étage trois. Et là… Nous arrivions au quatre. Ou pas… Normalement, les ascenseurs n’avaient pas pour coutume de s’arrêter entre deux étages. Du moins, ce n’était pas le principe. Et cette musique vraiment… Putain ! Quelle poisse !
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMar 10 Sep - 19:04

Secouant un peu sa main, il sourit comme il put à la charmante femme qui lui rendait son sourire.

- Oh, je vous avais vue vous dépêcher et je me suis douté que vous vouliez prendre l'ascenseur.

Il fit mine de regarder sa main avec attention, prenant l'air de compter.

- Tout va bien, mes cinq doigts sont encore là !! Il rit bêtement à sa blague, avant de rouler des yeux.

Quand il sut qu'elle allait au rez-de-chaussée, il appuya sur le bouton mais le premier choix avait déjà été validé, et il sentit l'ascenseur monter.

- Désolé, vous êtes enceinte, la moindre des choses aurait été que la prochaine destination soit la vôtre. Il afficha une moue sincère pour ce léger contretemps.

Il regarda le chiffre 3 s'illuminer et se tourna vers sa partenaire d'ascenseur. Un très joli regard, un peu comme le sien, quand il se regardait dans le miroir. Il aimait son regard, mais il n'avait jamais eu l'avis d'une femme sur son physique. Elles n'avaient jamais le temps avant qu'il n'arrive une bricole.

- Oh non, c'est gentil de vous inquiéter, juste un pincement un peu soutenu, mais je devrai survivre je crois. Et vous, comment se passe votre ......

Il se termina pas sa phrase alors que l'ascenseur stoppa net, bien trop vite pour atteindre le 4ème étage. Il se tourna vers la porte, toujours close, ce qui confirma sa crainte : Il était bloqué, enfin non, ils étaient bloqués elle et lui ...

Il appuya sur le bouton d'arrêt d'urgence avant de réaliser trop tard son erreur. Pourquoi, POURQUOI avait-il LUI appuyer sur ce foutu bouton salvateur !!! Il aurait dû lui demander à elle, même s'il passait pour un fou !

Car il fallait s'en douter, aucune sonnerie, aucun interphone qui se mettait en marche, ne se mit en route. Il venait de pourrir le seul moyen rapide de manifester la panne.

Il regarda la femme avec ses sachets, et prit un air navré.

- J'espère qu'on se sortira rapidement d'ici, surtout vu votre état. Vous avez de la nourriture dans vos sachets, au cas où on doive faire des rations de survie ?...

Des rations de survie, non mais il était dans un ascenseur depuis 30 secondes, pas dans X Factor seul dans une jungle quoi !! Il guetta sa réaction, mais soit elle se foutrait de lui sans retenue, soit elle aurait la retenue de garder pour elle à quel point il était ridicule en cet instant.

- Votre .... notre objectif premier, c'est que vous alliez bien. Si .... si je peux faire quoique ce soit pour vous, dites le, je ferai de mon mieux... Tout va bien hein ?...

Il a fallu qu'il fasse subir cela à une femme enceinte. Il n'arriverait jamais à accumuler autant de chance de ce qu'il lui restait d'existence pour réussir à se retrouver devant Saint Pierre et plaider sa cause ...
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeLun 16 Sep - 17:35

En plus de tomber sur un charmant jeune homme, il était sympathique. Je me retenais de lui demander s’il était célibataire, même si ma curiosité de découvrir une espèce en voie de disparition grandissait en moi. Il fallait également ajouter à sa liste des avantages ses grandes mains ! C’était très important, les grandes mains… Je restais muette, souriant tout de même à mes diverses réflexions. Cependant, mon silence fut de courte durée dans la mesure où il avançait un argument qui me dérangeait. J’étais enceinte, je ne pouvais le cacher, certes, mais je n’étais pas impotente. Du moins, pas tant que je suis assise par terre et qu’il fallait me relever. Je me sentais bien, j’étais encore capable de marcher et mon esprit était aussi sain que mon corps. Tout allait bien !

- « Je vous rassure, attendre dans un ascenseur quelques minutes n’est pas la chose la plus difficile que j’ai eu à vivre. Je survivrai. », lançais-je avec un clin d’œil.

Par contre, ses doigts allaient-ils survivre ? Mieux valait poser la question à leur propriétaire pour s’en assurer. Chose que je faisais et la réponse ne se faisait pas prier. Par contre, la question qui allait suivre n’arriva jamais à cause d’une légère secousse suivit d’un arrêt total de la cabine… D’accord… Mon nouvel ami appuyait déjà sur le bouton d’arrêt d’urgence et rien ! Nous n’étions pourtant pas un vendredi 13… Le pire dans tout cela était l’air de chien battu que l’homme prenait. Certes, ce n’était pas notre jour de chance, mais il y avait pire. Ce n’était qu’une question de minutes ou d’heures. En plus, je n’avais rien d’autre à faire. Je fouillais dans mes poches à la recherche de mon portable et constatais malheureusement que je ne captais pas. C’était fou, ça ! Je payais un forfait tous les mois, l’utiliser un peu et le jour où j’en avais vraiment besoin, il me lâchait. Punaise ! Quelle bande d’arnaqueurs !

- « Arf… Je ne capte pas ici ! Il faut croire que le centre de Los Angeles est aussi perdu que le fin fond d’une grotte afghane. »

Je prenais une mine contrite et déposais mes sacs dans le coin. Mais ça ne dura pas parce qu’il parla de ration de survie. Pensait-il réellement que nous allions passer des jours coincés ici ? Il était vraiment pessimiste ! Que lui était-il arrivé pour être ainsi ? A moins qu’il soit paniqué à cause d’une quelconque phobie… Néanmoins, je sortais ce que j’avais.

- « Avec ça, on peut tenir jusque demain. Vous aimez les carambars et le coca ? »

Pas très glorieux… Mais c’était mieux que rien ! En fin de compte, cette petite aventure m’amusait et mon compagnon de galère y était pour beaucoup. Surtout qu’il continuait à s’inquiéter pour moi. N’avait-il jamais eu affaire avec une femme enceinte ?

- « Je vous rassure, je ne suis pas en sucre. Je peux tenir plusieurs heures ainsi et ce n’est pas comme si nous étions dans un petit ascenseur. Je suis certaine que nous allons rapidement sortir de là. »

Pour donner plus de poids à mes paroles, je me laissais glisser jusqu’au sol avant de me rendre compte de mon erreur.

- « Par contre… Je viens de m’asseoir par terre et je suis désolée de vous annoncer que pour sortir d’ici, vous serez obligé de m’aider à me relever… Saleté de gravité ! »
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMer 18 Sep - 7:42

Ezekiel, après avoir martelé presque quasi tous les boutons du boitier de l'ascenseur, pianota de ses doigts son pantalon, cherchant la solution miracle permettant de les faire sortir de là.

Bon, dans son malheur, ça aurait pu être pire. Il aurait pu tomber sur un gros qui pue et qui gueule, mais au lieu de cela, c'était une femme au sourire craquant, détendue voir amusée par la situation.

Ezekiel ne partageait pas forcément ce ressentiment, pour deux raisons principales. La première était qu'il était responsable de cette situation. La deuxième est que rien n'affirmait que sa malchance s'était arrêté à une simple panne d'ascenseur. Rajouter dans l'équation une femme enceinte n'avait rien de réconfortant. Elle pouvait perdre les eaux, il allait devoir se désinfecter les mains avec du coca pour pouvoir sortir le bébé de la femme, en criant "C'est un garçon, ou une fille, je sais pas trop y'a plein d'trucs dessus !!", me faire insulter de tous les noms par cette femme tellement elle souffrait. Il devrait faire un carambar géant avec tous les petits pour qu'elle puisse mordre dessus de toutes ses forces.
Misère, il était foutu ....

Sortant de ses pensées un tant soit peu exagérées, même s'il n'en avait pas conscience, il regarda Anne le rassurer tout en sortant son téléphone portable. Il n'osa même pas sortir son antiquité quand le modèle de la femme ne captait pas.

- Il paraît que les centres commerciaux sont bourrés de brouilleurs pour empêcher les appels de passer. A moins que ce ne soit les cinémas ...

Ezekiel posa l'index sur ses lèvres, en pleine réflexion sur cette question vitale. Il secoua la tête, il y a plus urgent, à savoir le rationnement de nourriture. Les Carambar et le coca les feraient tenir quelques heures. Il avait vu un film où des grimpeurs en montagne avaient dû se manger entre eux pour survivre. Il regarda un instant Anne.... Bah, il pouvait bien perdre un bras pour la bonne cause !

Il s'approcha d'elle et piqua un carambar.

- Merci beaucoup, je n'étais venu que pour un tube de super glu, et me voilà coincé dans un ascenseur. Je prendrai les escaliers la prochaine fois, mais j'avais peur de me perdre en prenant un chemin autre que celui qu'on m'avait donné. Enfin bref ....

Ezekiel se décoiffa un peu plus encore, de son tic inconscient. Il enfourna le carambar en entier dans la bouche, lui faisant une saillie de chaque côté de la joue façon hamster.

- A'oooors ! 'uel est le 'omble de la chouris ?

Il regarda ensuite la femme, le carambar lui barrant toujours la bouche, ne lui permettant pas de bien articuler.

Il attendit une potentielle réponse, qui ne vint pas, avant de retourner le papier d'emballage.

- Ch'est d'avoir un chat dans la 'orge !

Ezekiel pouffa, manquant de s'étouffer à cause du bonbon. Il mit une main devant sa bouche, pour éviter d'en cracher partout. Déglutissant, il réussit à plier le carambar et retrouver une bouche plus normale.

- Au fait, je m'appelle Ezekiel. Ravi malgré les circonstances de faire votre connaissance. Et je sais bien que vous n'êtes pas en sucre, mais c'est dans ma nature de m'inquiéter du bien être des gens. Alors une femme qui porte la vie, vous imaginez bien.... Je vous souhaite tout le bonheur possible à vous deux, et au père de l'enfant.

Il souria de nouveau, avant de jeter un nouveau regard inquiet vers le tableau de commande. Au moins avec le gros qui pue, il aurait pu lui piquer sa chance pour inverser la tendance. Il n'allait pas le faire sur cette jolie femme, qui portait un bébé de surcroît.

Il n'y avait plus qu'à attendre désormais, que le Destin se lasse de l'embêter et vaque à d'autres occupations. La femme avait eu la bonne idée de s'asseoir pour patienter, même si à l'entendre, elle venait de se coincer toute seule !

- Je vous aiderai à vous relever, ne vous inquiétez pas. C'est bien la moindre des choses que je peux faire pour vous. Souriant de nouveau, il reprit la parole : J'étais venu pour de la superglu, et vous ? Vu le nombre de paquets, vous avez dévalisé le rayon bonbons je me trompe ?!


Dernière édition par Ezekiel Styn le Lun 23 Sep - 12:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeDim 22 Sep - 22:01

Des brouilleurs… Ces abrutis auraient été jusqu’à mettre de brouilleurs d’ondes dans un centre commercial ? Quel intérêt si ce n’était de retirer toute chance aux personnes coincées dans l’ascenseur de se faire entendre par le service de sécurité ou d’entretien. Ils étaient vraiment désespérants !

- « Ce serait vraiment pas de chance qu’ils aient mis un tel dispositif ! Essayons de rester positifs et croisons les doigts. » , terminais-je avec un sourire qui se voulait rassurant.

Vu la situation, celui-ci ne devait pas être des plus convaincants, mais il n’était pas très excitant de se retrouver dans une boite en fer de cinq mètres sur quatre. Heureusement que j’avais sur moi quelques réserves pour passer le temps. Ce n’était pas de la grande nourriture, mais que pouvais-je dire si ce n’était que mes envies de femme enceinte étaient parfois étranges. Aujourd’hui, j’en étais aux carambars, mais quelques semaines auparavant, c’était concombre et anchois… Mieux valait ne pas imaginer la réaction de mon compagnon d’infortune si j’avais sorti de mon chapeau magique des bocaux.

Mon acolyte m’expliquait les raisons qui l’avaient poussé à venir dans un tel endroit et elles étaient légitimes. Ce centre commercial était si grand qu’il était facile de se perdre. D’ailleurs, il me rappelait un dessin animé que j’avais pu voir en France. Le titre était « les douze travaux d’Astérix » et les deux héros tournaient dans un établissement administratif à la recherche de formulaires tous plus ridicules les uns que les autres. Ils étaient sans cesse renvoyés d’un bureau à un autre et n’importe qui aurait terminé fou. Moi la première à coup sûr.

Je m’emparais à mon tour d’un carambar et admirais la dégaine du jeune homme. Craignant de créer un incident diplomatique, je me mordais la lèvre pour m’empêcher de rire. Je me concentrais sur sa blague en essayant tout d’abord de la décrypter, mais n’en trouvais pas la réponse. Lorsqu’il mit fin à ma torture mentale, je constatais que c’était simple comme bonjour. J’avais vraiment le chic de me casser la tête.

- « Anne Williams, tout le plaisir est pour moi et merci. Il n’était pas attendu, mais son père et moi sommes heureux de sa venue. Et vous ? Avez-vous des enfants ?»

Je mordais dans mon carambar et gardais ma blague pour plus tard. Nous avions la chance d’apprendre à nous connaître. Les blagues nous serviront une fois tous les sujets de conversation épuisés. Cependant, ma concentration sauta lorsque je sentis une douleur au ventre. Un coup du bébé ? Sûrement. Je ne voyais pas ce que cela pourrait être d’autre. Je récupérais le fil de la conversation sur mes raisons de venir ici.

- « Oh, non… Pas tous quand même ! En fait, avec la grossesse, j’ai dû acheter de nouveaux… soutiens gorges. »

J’aurai pu mentir, mais bon… Si nous venions à déballer nos paquets pour une raison ou une autre, il le verrait bien. En plus, ce n’était pas comme si j’avais acheté de la drogue ou autre et ce garçon avait sûrement déjà vu une paire de seins dans sa vie, même s’il était homosexuel. Du moins, je l’espérais. Perdant à nouveau le fil de mes pensées, je ressentais une nouvelle fois cette douleur. Elle était un peu plus forte que la précédente et j’en étais sûre… Ce n’était pas un mouvement du bébé. Le sang qui circulait dans mon visage disparu. Ce n’était rien… Ca allait passer. Ca devait passer. Aucun autre choix n’était possible.
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeLun 23 Sep - 13:00

Avalant à grand renfort de coup de dents collants, Ezekiel terrassa avec fierté son adversaire du jour : un carambar caramel. Pourquoi aimait-on un bonbon à se casser un dent quand on le met en bouche, à se .... ma foi casser une dent aussi quand il devient mou, qui se glisse dans la moindre interstice pour narguer la molaire en disant "Héhé mon coco, je m'appelle Carie et toi ?", bref pourquoi pareille torture avait si bon goût. S'il était mexicain, il se serait dit à cet instant : Caramba(r), yé né pas la réponse !

Anne. Il avait connu une Anne quand il était petit. Leur relation avait été à l'image du Carambar d'ailleurs, où lors d'un exercice d'étirement à la gym, il avait donné un coup de coude arrière dans la mâchoire de cette Anne, lui faisant un sourire façon piano à queue avec deux incisives déchaussées. Le destin lui jouait-il des tours ? A première vue non, la dentition de cette Anne ci semblait tout à fait respectable. Il ne manqua pas pour autant de garder ses coudes à plus de 2 mètres - il ne pouvait pas plus vu la promiscuité - du visage de la dame.

- Je n'ai pas d'enfants non, pas que je ne veuille pas, mais je n'en ai jamais eu l'occasion. Il haussa les épaules. Sans aller jusqu'à dire qu'il en avait fait son deuil, parler d'enfants quand le contact le plus proche des lèvres d'une femme a été accompli par son coude, il n'osait même pas imaginer l'acte sexuel comme réalisable, sauf à payer une femme, et ça, il ne le ferait jamais.

- Par contre, sans paraître indiscret, c'est surprenant de se dire qu'un enfant n'était pas attendu. En général, on sait comment faire, et on sait se protéger de la conséquence non ? Cela dit, vu que d'un point de vue statistique, le préservatif est sûr à 99%, si vous avez fait l'amour 100 fois, vous tombez enceinte, c'est imparable !

Imparable selon la logique Ezekielienne, qui n'avait pas encore percé dans le monde civilisé.

Se nettoyant les dents avec la langue - bouche fermée bien sûr - il écarquilla les yeux quand Anne lui dit ce qu'elle avait acheté. Qu'est ce qu'il lui était passé par la tête pour poser ce genre de questions là lui ! Il devait s'en douter, il s'était pile arrêté devant le rayon soutien gorges en plus !!

Sans même s'en rendre compte, il avait en plus glissé un regard vers la poitrine de la dame, à l'évocation de la lingerie. Rougissant, il se confondit en excuses.

- Oh, désolé, je ne voulais pas paraître indiscret ou pervers, j'aurai dû deviner vu que vous veniez de ce rayon.

Mission n°1 : Trouver un subterfuge pour fuir cette situation délicate !! HAHA, le bouton d'appel d'urgence, il n'a pas fonctionné tout à l'heure, il fonctionnera peut-être maintenant. Appuyant plusieurs fois dessus, rien ne se passait évidemment. HAHA, je l'ai dans le c** Lulu songea-t-il de nouveau, et fuir était impossible sauf à vouloir confirmer la chanson de R Kelly "I believe I can fly". Mais il ne se sentait pas d'humeur à pousser la chansonnette, et s'écraser 3 et demi étages plus bas non plus.

Il se tourna donc vers Anne, penaud, quand il vit que son visage était livide. Oh mon dieu, elle pensait que c'était un pervers, un violeur de femme enceinte et qu'elle était enfermée avec lui ! Mais.... mais.... mais non !!! Il allait débuter sa plaidoirie pour ne pas être emmené par le FBI une fois l'ascenseur de nouveau fonctionnel, quand il vit Anne poser sa main sur son ventre, grimaçante.

Le bébé !! Elle allait accoucher. Le coca, le carambar géant, l'accouchement alors qu'il n'avait pas de gants aseptisés sur lui, il était foutu ! Il en fit tomber son papier de carambar sur le sol métallique de la cage moderne, pétrifié.

- Euh... ça ne va pas ?... réussit-il à dire. Dites moi ce que je peux faire pour vous soulager, vous aider, vous .... vous je sais pas quoi. Vous devez vous mettre dans une position particulière, souffler comme un chiot, écarter les jambes, par tous les dieux, vous ne pouviez pas tomber pire que moi comme sage homme, enfin sage femme, mais en homme, rha bref !!

Il appuya de nouveau sur ce foutu bouton de m**** (!) d'appel d'urgence qui ne fonctionnait jamais quand on avait besoin de lui ! Et il fit honneur à sa réputation. Rien, néant, nada, que dalle, le vide intersidéral, comme ce qui passait par la tête d'Ezekiel sur quoi faire dans pareille situation.

Il jeta un regard sur la jupe d'Anne, comme redoutant l'Alien qui en sortirait dans le pire des scenario. Pourtant, son ventre aurait dû être plus gros normalement, du moins sa mère ressemblait plus à une baleine en chaleur qu'à une femme aussi belle que celle à côté de lui. Ca devait varier selon les individus sûrement.

Il décida de s'asseoir face à Anne, et lui prit les mains dans les siennes, massant les hauts de ses mains du pouce par des mouvements circulaires. Il la regarda droit dans les yeux.

- Dites moi ce que vous voulez que je fasse et je le ferai, ou parlez moi simplement, je ne sais vraiment pas quoi vous dire, et je ne veux pas que vous paniquiez encore plus en voyant l'abruti devant vous se liquéfier. Où avez-vous mal, y'a des signes particuliers, des choses que je peux vérifier, vous vous y connaissez plus que moi ...

Le visage d'Ezekiel trahissait deux émotions profondes. La première, la crainte de mal faire, et de ne pas être à la hauteur pour cette inconnue de l'équation dont il ne connaissait même pas la gravité, minime ou non.
La deuxième, cette volonté puissante d'aider celle qui souffrait, une sorte d'empathie à supporter son fardeau, plutôt que la laisser souffrir ainsi.
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeDim 29 Sep - 20:21

Ezekiel n’avait pas d’enfant et ne semblait pas en vouloir pour le moment. En poussant mon analyse, quelque chose me disait qu’il n’avait pas de petite amie quelque part qui l’attendait. Je ne saurais dire comment, mais je le sentais. Par contre, dans cet ascenseur, je n’étais pas la seule à analyser notre conversation et aussitôt, un sourire gêné naquit sur mes lèvres. La grossesse était une conséquence facile à éviter, mais plus difficile à envisager lorsque le diagnostic de départ était faux.

- « Après de nombreuses années d’essais et d’échecs, je me pensais stérile et finalement, il s’avère que le problème ne venait pas de moi… »

J’avais répondu machinalement. Seulement, en réfléchissant à ma réponse, je me rendais compte que l’on pouvait en déduire que je n’étais qu’une femme infidèle. Certes, je l’avais été, mais Ezekiel n’avait pas besoin de connaître tous les détails de ma vie affective et sexuelle. Surtout que ce bébé avait été conçu à peu près normalement. Bien que ma vie ne soit pas normale. Ce jour là, j’avais couché avec Ross et William, sans même savoir si l’un des deux avait pris ses précautions. Heureusement, William les avait prises et Ross l’avait entendu de sa bouche. Pfiouuuu ! J’avais évité l’incident diplomatique. Néanmoins, devant mon partenaire d’ascenseur, il me fallait préciser ma pensée.

- « En fait… j’ai perdu mon mari et, au bout de quelques temps, on ne fait plus autant attention à ce genre de considérations. Et un beau jour… SURPRISE ! Le bébé est déjà là et il faut réfléchir au bien de tout le monde. Enfin bref. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps avec cette longue histoire. »

Nous n’avions pas grand-chose à faire pour nous occuper. Pour autant, je n’étais pas prête à raconter toute ma vie. Surtout qu’il y avait peu de chance qu’il me croit si je lui racontais vraiment toute l’histoire. Dire : « Salut ! On ne se connaît pas, mais je suis une mutante et, même enceinte, je rêve de foutre la méga pâtée à une organisation criminelle établie à Los Angeles avec mes petits copains ! Oh bien sûr, on va tous crever, mais c’est la foi qui compte non ? » Putain, enfermez moi ! Même dans mes pensées, je devenais folle !

La conversation changea du tout au tout pour passer à l’achat de mes soutiens gorges. Heureusement que je n’avais pas évoqué la nuisette bleue électrique pour émoustiller Ross… Sinon je n’osais imaginer où ses yeux se seraient posés, déjà que mon décolleté avait été examiné. Seulement, je ne relevais pas. Il était assez mal à l’aise comme ça et à le voir ainsi, appuyer désespérément sur le bouton d’urgence me faisait mal au cœur. De plus, un autre évènement prenait toute mon attention : j’avais des douleurs. Une main sur mon ventre, j’entreprenais de respirer profondément pour me calmer. J’étais à cinq mois de grossesse et donc, ne pouvait accoucher aujourd’hui. Etait-ce encore un problème avec le placenta ? Pourtant, j’avais levé le pied depuis la dernière fois ! Mes cours étaient espacés, je me reposais et essayais de m’allonger aussi souvent que possible. Alors pourquoi ? Quoiqu’il en soit, Ezekiel paniquait et ne m’aidait en aucun cas en agissant de la sorte. J’allais devoir gérer ça en plus.

- « Déjà, j’aurai besoin que vous vous calmiez. Ce ne doit pas être grand-chose. Je suis à cinq mois de grossesse alors je ne vais pas accoucher dans cet ascenseur, d’accord ? »

Je tentais de réfléchir, mais les douleurs devenaient plus fortes et j’avais l’effroyable impression qu’elles se rapprochaient. J’allais paniquer quand il me prit les mains et me parla. Je fixais mon regard dans le sien, essayant de m’y perdre pour me concentrer sur ses paroles, sur quelque chose d’autre. Je hochais la tête pour lui montrer que j’avais compris.

- « J’ai… J’ai l’impression d’avoir des contractions, mais… Ce n’est pas possible… Ca ne doit pas arriver aussi tôt et je ne sais pas ce qu’il faut faire. Je ne suis pas médecin, seulement professeur de génétique et… J’ai peur… »

Comment ne pas faire paniquer un homme déjà affolé ? Lui dire que même la femme enceinte que j’étais ne savait absolument pas quoi faire ! Je serrais ses mains et tentais de respirer calmement. Vaine tentative !
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeLun 30 Sep - 7:16

Elle avait perdu son mari.... Oh magnifique. En plus d'être un crétin, tu es un goujat se disait Ezekiel. Elle est veuve, et elle a refait sa vie, et voilà que j'arrive avec mes gros sabots à poser des questions qui ne se posent justement pas.

- Toutes mes condoléances pour votre mari. Je ne voulais pas paraître indiscret une fois encore, nous ne nous connaissons pas et disons que le sujet le plus évident était la vie que vous portiez en vous. Mais vous ne m'embêtez pas avec votre histoire, bien que je puisse comprendre qu'en parler à un inconnu puisse être génant. Il faut dire que niveau activités, c'est à revoir dans cet ascenseur. Le mythe de l'ascenseur en panne pour ....

Il stoppa net sa phrase, avant de se racler la gorge, genre l'air de rien, le rouge aux joues. La méconnaissance d'Ezekiel pour "ces choses là" le rendait mal à l'aise, et laissait croire à l'autre qu'il pouvait être sérieux. Mais comment être sérieux quand on ne sait rien de tout ça dans la pratique ?... Les livres ne font pas tout dans ce domaine là.

Toujours est-il qu'entre deux soutiens gorges, les douleurs étaient apparus, mettant Ezekiel dans une situation encore plus précaire. Il lui avait pris les mains et hocha la tête quand elle lui demanda de se calmer. Elle avait raison dans les faits, même si elle ne savait pas que c'était sûrement lui qui générait cette accumulation de chaos.

- Oui... oui ..! Désolé, je me calme, la priorité c'est vous, point ! Cinq mois de grossesse, effectivement, ça me paraît court pour accoucher, donc pas besoin d'un carambar géant !

Il avait pensé à voix haute, devant probablement laisser Anne dans l'expectative. Alors qu'il la fixait, son visage était un miroir de son état d'esprit, un livre ouvert sur ses émotions, il respira un grand coup, fermant les yeux.
Une sorte de méditation accélérée histoire de reprendre possession de ses moyens. Quand il rouvrit les yeux, il était, en apparence du moins, plus posé, maître de ses gestes.

- D'accord, des contractions. Donc au niveau du ventre.

Il se souvenait de ses cours de psychologie il y a finalement quelques mois de cela. Tout cela lui paraissait déjà si lointain.... Il était indispensable d'utiliser des phrases courtes, intelligibles, rassurantes. Focaliser l'attention sur autre chose pouvait également fonctionner sur un patient en détresse.

- Je vais poser ma main sur votre ventre, à divers endroits, et exercer une très légère pression. Vous me direz si, et quand vous aurez mal. Si vous devez vous faire examiner une fois l'ascenseur réparée, nous aurons gagné du temps ainsi. Pendant que je ferai cela, je vais vous parler, et je ne vous oblige pas à rire de ce que je vais vous raconter, même si tout est vrai.

Il croisa de nouveau son regard, et approcha lentement sa main, paume vers le ventre, lui laissant l'opportunité de bloquer l'approche au besoin. Si elle acceptait, il la posa au centre de son ventre, plus ou moins au niveau du nombril, et appuya très légérement, avant de s'éloigner vers la périphérie, réitérant ses gestes.

- Savez-vous que pour mon presque premier baiser, j'ai eu le coup de foudre ?... Attention, pas au sens figuré, mais un vrai de vrai !!
J'étais en classe de technologie, et à la récréation, j'avais perdu un pari. Oui bon ça, c'est habituel. Je devais embrasser la fille la plus moche de la classe. En soi, c'était quand même une fille et .... bref, donc en cours de technologie, nous avons des bobines chargées d'électricité et nous devions faire je sais plus trop quoi avec, ce genre d'expériences qui ne sert à rien dans la vie de tous les jours. Ca changeait des cours de maths en tout cas.
V'là ti pas qu'à la fin du cours, avant que je ne tombe dans les pommes sous la pression, je me dirige vers cette fille, qui semble-t-il était au courant. Etonnant qu'elle ne se soit pas enfuie en sachant que je devais l'embrasser. Comme quoi ....


Ezekiel haussa les épaules, ne comprenant pas la logique féminine du moment, pensant avec certitude qu'il ne pouvait pas plaire à la gente féminine.

- Toujours est-il que je me plantais devant elle, et ni une ni deux, j'approche mon visage du sien avant que le peu de courage que j'avais ne s'envole. Au moment où nos lèvres devaient se toucher, un arc électrique s'est formé, et j'ai court-circuité cette pauvre fille. Non mais vous vous rendez compte !! Nous portions tous les deux un appareil dentaire, et je suis devenu une sorte de résistance géante, qui a trouvé un chemin d'accès dans la bouche de mon infortunée partenaire de lèvres.
Donc non seulement je ne l'ai pas embrassée, mais elle est tombée dans les pommes, et a dû changer d'établissement car tout le monde l'appelait Alcaline.... Car quand on "al câline", elle est électrique. La pauvre ....


Il ne savait pas si son histoire - vraie de surcroît - allait la faire rire ou pas, ou simplement lui faire penser à autre chose que ses douleurs, mais il n'avait aucune connaissance sur l'anatomie féminine, aucune connaissance en médecine, juste sa présence, sa maladresse touchante, et une réelle volonté de l'aider.

- Je pense que vous n'êtes pas bien assise. Ca doit compresser votre ventre d'être recroquevillée comme ça, vous devriez être un peu plus allongée non ? Dans les films, c'est comme ça en tout cas ...
Vous .... vous voulez peut-être que je vous serve de "fauteuil humain", je ne garantis pas d'être confortable, mais sûrement plus que les parois de l'ascenseur. Je me mettrai contre les parois et vous vous calerez contre moi. Enfin c'est juste une proposition hein, j'avoue bien volontiers être un peu désemparé face à ce genre de situation là.


De toute façon, Ezekiel se plierait en 4 pour qu'Anne aille mieux. C'était dans sa nature profonde, souvent à son détriment, d'aider son prochain, en payant souvent le prix car il n'y avait pas que des samaritains sur cette Terre...
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeLun 7 Oct - 17:30

Il était difficile d’imaginer qu’un tel sujet serait abordé lors d’une panne d’ascenseur, mais une fois qu’il était lancé, il paraissait compliqué de ne pas donner certaines informations. Je n’aimais pas spécialement être prise pour une garce quand dans l’histoire, je n’y étais pour rien. Alors, je me justifiais. Devant cet inconnu. Pourquoi ? Bonne question ! Je me reposais la question lorsqu’il parla du mythe de l’ascenseur en panne. Le faisait-il exprès ou avait-il le don pour dire ce qu’il ne fallait pas ? Son filtre entre ses pensées et ses paroles avait certainement besoin d’une révision parce qu’un tel niveau de gaffe, c’était tout de même hors norme. Lorsque je raconterai cela à Ross, il sera à tout coup mort de rire. Mais comment en vouloir à mon compagnon d’infortune quand on voyait qu’il était le plus gêné de nous deux ? Je ne devais pas être trop sévère à son égard et lui accorder le bénéfice du doute.

Surtout que ce n’était pas l’information la plus gênante du moment. Celle qui risquait de poser problème restait les contractions qui venaient de faire leurs apparitions. J’essayais de le calmer alors que moi-même, je paniquais. Après une profonde inspiration, il semblait plus sûr de lui, même si la réflexion qui suivit ne me rassura pas… Je prenais sur moi de ne pas lui répondre « non, non mes contractions me viennent du postérieur… », car cela ne nous aiderait pas. En plus, il essayait de parler comme un médecin… L’était-il ?

- « Vous êtes… médecin ? »

Le doute avait envahit ma voix, preuve que moi-même, je n’y croyais pas. La raison ? Il avait paniqué et ne semblait pas sûr de ses gestes. Je ne devais pas être trop difficile ! Il était là et plein de bonne volonté. Il voulait m’aider et ça se voyait puisqu’il me racontait une histoire personnelle. Je l’écoutais en respirant le plus profondément possible quand il appuya à un endroit sensible. A moins que ce ne soit aussi une contraction. A force, je n’arrivais plus à faire la distinction. Il était curieux de voir à quel point, l’envie de pousser était grande dans ces moments. Seulement, il ne fallait pas ! Au contraire ! Je devais mettre un bouchon à ce niveau là ! Sinon le bébé sera fait en yaourt ou aura la forme d’un barbe à papa. Oh my God ! Je détestais le rose en plus. Bref écoutons la jolie histoire de cet homme en espérant que Nounours joue son boulot de marchand de sable et endorme l’avorton qui se trouvait en moi.

La chute me fit doucement rire, car j’imaginais que trop bien la scène. Cet instant de paix ne fut que trop bref. Finalement, Nounours devait être en RTT ou en pause, car l’avorton donnait des coups de pied digne d’un futur footballeur professionnel. Je grimaçais en serrant des dents. Devant ma détresse, Ezekiel me proposait immédiatement de m’installer sur lui. Les mains sur mon ventre, je ne pouvais qu’acquiescer devant sa gentillesse.

- « Je suis prête à tout tenter pour que ça s’arrête. Il ne peut pas venir au monde. Pas maintenant. C’est trop tôt… Il… Il… Il n’aura aucune chance. »

Je laissais Ezekiel se déplacer pour se mettre derrière moi pendant que je reprenais mes exercices de respiration. Il fallait que je pense à autre chose, que je m’occupe. C’était la méthode idéale pour ne plus penser aux soucis et les contractions étaient un souci. Donc…

- « Et cette fille ? Vous avez cherché à la retrouver ? »
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMer 9 Oct - 7:06

Alors qu'il palpait le ventre de la façon qu'il souhaitait la plus professionnelle possible, il leva son visage et croisa de son regard azur celle qui souffrait devant lui. A sa question, il ne cacha pas son étonnement.

- Si je suis médecin ? Oh non, navré, en cet instant, j'aurai bien aimé, mais vu ma maladresse innée, je pense que la seule opération que j'aurai pu réussir dans un bloc opératoire aurait été la compote de pommes d'intestins.

Ezekiel rit un peu, s'imaginant morbidement quel chirurgien catastrophique il aurait été. Encore, en volant la chance d'un chirurgien émérite, il aurait pu faire des miracles là où personne ne l'aurait attendu. Mais il n'aimait pas son pouvoir, cela revenait à priver quelque chose à quelqu'un pour des motifs somme tout égoïstes.

En tout état de cause, il fut rassuré de constater que son histoire l'avait détendue un petit peu, guère suffisant cependant quand une nouvelle douleur semblait traverser cette femme en détresse. Il lui sourit timidement quand elle accepta qu'il serve comme fauteuil humain.

Il se décala donc pour se caler sur un coin de l'ascenseur, écarta les jambes pour qu'Anne puisse s'installer en son centre. Il passa ses mains sous ses aisselles, et les posa délicatement sur son ventre arrondi.

Visiblement, l'habitant bien au chaud voulait passer de son T1 à un T4, et n'avait rien trouvé de mieux que de vouloir exploser les cloisons façon Extrème Makeover : Home Edition (Les Maçons du Coeur). Elle souffrait réellement alors qu'elle se disait prête à tout tenter pour que ça aille mieux. Dire cela à un inconnu ne laissait rien présager de bon.

Ezekiel réfléchit un instant. Vu ses compétences, vu la situation, vu les moyens qu'il avait à sa disposition, son champ d'aide était très restreint. Quand une idée lui vient soudainement en tête, il sourit dans le dos d'Anne.

- Si votre bébé ne doit pas venir, il ne viendra pas. La Nature est bien faite pour cela. Je ne suis pas médecin, mais je suis doué au moins pour une chose.

Ezekiel enleva ses mains du ventre de la femme, et la poussa un peu vers l'avant, pour se laisser un peu d'espace entre les deux. Il fit pencher légérement la tête d'Anne en avant, dévoilant sa nuque et ses épaules. Posant ses mains au niveau des omoplates, il massa des pouces la nuque, le reste de ses doigts se glissèrent sur les muscles des épaules pour les détendre par des mouvements circulaires.

Très rapidement, les noeuds, le stress accumulé dans les articulations et les zones sensibles se dissipaient comme neige au soleil, laissant place à un soulagement comme un bain après une rude journée d'effort. Ezekiel se garda bien de lui dire qu'il n'avait reçu aucune formation pour cela, mais que travailler 12h à la ferme et rester en forme le lendemain nécessitait un minimum de connaissances sur l'anatomie, surtout quand le kinésithérapeute sonnait comme une insulte aux yeux de ses parents.

Ses mains se glissèrent dans le cuir chevelu, crispant ses doigts à la façon d'une araignée pour lui prodiguer un massage crânien délicieux. Il ne le savait pas, mais il était assez doué pour ça.
Il en était tellement concentré qu'il ne se souvînt de la question que quelques instants plus tard.

- La fille ? Non, je n'ai pas cherché. Je pense qu'elle devait me haïr suffisamment pour que je ne lui impose pas un peu plus encore ma présence. Enfin, j'ai quand même voulu savoir ce qu'elle était devenu, quand on a informé ma classe qu'elle avait quitté la région. Mais le directeur m'a fait comprendre d'un regard lourd que j'en étais la cause, et qu'il valait mieux que je me fasse tout petit si je ne voulais pas qu'il m'arrive de bricoles. Et quand on est tout petit, on fait ce que les adultes nous disent de faire. Marjorie Stunford. C'est dingue, je me rappelle encore de son nom ...

Ezekiel avait glissé cette dernière phrase d'un ton plus éthéré, comme si la réminiscence de ce passé le laissait songeur. Encore une victime collatérale de sa malchance. Il espérait qu'elle avait réussi sa vie désormais, loin de lui.

- Je pense que c'était la meilleure chose à faire. La laisser tranquille.

Il continuait à masser cette inconnue comme s'il s'agissait d'une amie d'enfance - bien que le concept d'amie d'enfance lui était finalement totalement étranger - et ses mains avaient délaissé les épaules pour soulager un peu les bras de la dame.

- J'espère que vous allez un peu mieux. Si cela vous plaît et qu'un endroit vous fait mal, ou que vous avez envie que je vous masse, dites le moi, si cela vous permet d'avoir moins mal ... Sinon, hé bien, parlez moi un peu de vous, vous savez déjà si c'est un garçon ou une fille, et comme vous ne me reverrez probablement jamais, vous avez déjà arrêté votre choix pour le prénom ?

Ezekiel adorait ce genre de petits secrets sans importance. Cela pimentait son quotidien, sans que ne pèsent sur ses épaules les risques que son pouvoir pouvait occasionner.


Dernière édition par Ezekiel Styn le Mer 23 Oct - 6:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMar 22 Oct - 17:23

Je priais tous les dieux, tous les saints existants dans l’univers pour faire de cet homme un médecin urgentiste ou pédiatrique. Il y avait peu de chance qu’il s’agisse d’un gynécologue sinon il ne paniquerait pas ainsi et heureusement pour moi, car je me voyais mal retirer ma jupe. Avant, j’étais d’avis qu’il fallait un vagin à ce genre de médecin pour comprendre. Désormais, j’en étais convaincue. Surtout lorsqu’il répondit à ma question. Il aurait pu parler du gentil médecin de famille qui guérissait sur trois, voire quatre générations, mais non ! Il parlait du boucher qui transformait un être humain en steak tartare. Rien de tel pour resserrer les cuisses…

- « Ce n’est plus vraiment accoucher dans cet ascenseur qui me terrifie mais le fait que vous soyez un éventuel tueur en série… Et maintenant, je n’ose même pas poser la question car si vous en étiez effectivement un, il ne fait aucun doute que vous ne me le confirmeriez pas. A moins que vous soyez bête, mais là encore c’est une hypothèse et je me rends compte que je parle beaucoup trop et que je devrais seulement la fermer. »

Une nouvelle contraction fit son apparition ce qui obligea Ezekiel à me raconter une histoire de son enfance. Je devais avouer que celle-ci était plutôt pas mal dans son genre. En plus, sa manière de la raconter me fit oublier les désagréments sur la boucherie et sourire. J’en étais même peinée aussi bien pour la fille que pour lui. L’adolescence était un âge ingrat et il était difficile de la passer sans en ressortir avec des cicatrices. Pour qu’il s’en souvienne avec une telle netteté, cet instant avait dû être terrible aussi bien pour elle que pour lui. Je me demandais même s’il n’avait pas cherché à la retrouver. C’était moi ou mes hormones voulaient que cette histoire se termine bien. Le garçon parcourait la distance qui le séparait de la fille, il la retrouvait et ils tombaient dans les bras l’un de l’autre. Cela aurait été mignon. Par contre, sa fin à lui était à chier ! A quoi je m’attendais aussi ? Pas à une nouvelle douleur en tout cas…

Pourtant, il était très attentionné au point de jouer les fauteuils humains. Il était confortable et sa chaleur dans mon dos me faisait relativement du bien. Il n’y avait plus qu’à attendre maintenant tranquillement. Cependant, il ne semblait pas prêt à rester tranquille. Un don…

- « Doué en une chose… Dites-moi que vous ne parlez pas du steak tartare… »

Comment pouvait-il comprendre l’allusion si je ne lui donnais pas les clés de compréhension. A vrai dire, il n’y avait pas non plus de mode d’emploi pour parler à un boucher. Lorsque ses mains se posèrent sur mes épaules, une ampoule s’alluma au dessus de la tête. Un soupire de soulagement s’échappait de mes lèvres.

- « Elle vous a marqué… Et puis, si elle ne s’est pas enfuie, c’est peut être parce qu’elle vous aimait bien. Ça vous a sûrement travaillé également. Mais peut être avez-vous raison. Il était peut être plus sage d’écouter les adultes et de la laisser tranquille. »

Je le laissais continuer son massage, sentant ses bienfaits se diffuser dans mon corps. J’en venais presque à oublier où je me trouvais. Je me voyais avec Ross, en France, lors d’une de nos escapades. Tout allait bien, tout était parfait. Pas un seul nuage à l’horizon. Une voix lointaine se fit entendre néanmoins. Celle-ci me demandait des renseignements sur mon futur bébé.

- « Ça fait du bien, je sens déjà que les douleurs s’atténuent. Sinon, c’est un garçon et nous l’appelleront Logan. Je suis assez portée sur la saga X-Men et ce mutant, Wolverine, est selon moi, le héros parfait sur lequel j’aimerai que mon fils prenne exemple. Fort… Débrouillard… Sensible… Capable de survivre à tout… C’est ce que je veux pour mon fils car sa vie ne sera pas facile. »
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeMer 23 Oct - 7:20

Cela devait faire un quart d'heure, une demie heure même qu'ils étaient coincés dans cet ascenseur, et c'était dans ces moments là que l'on pouvait remarquer à quel point une minute pouvait durer si peu, ou si longtemps.

Ezekiel n'avait jamais été un grand orateur, et ne le serait probablement jamais. En se basant sur l'intelligence moyen de sa famille, il était un génie, capable de lire, d'écrire des phrases plus compliquées que sujet + verbe + complément, et amoureux fou des livres.

Jetez-le dans une situation pareille, et il n'aura que sa volonté de bien faire à avancer comme argument. L'absence de tissu relationnel par le passé n'arrangeait rien aux choses, et il en eut la confirmation quand elle évoqua ce qu'elle pensait de lui. Il écarquilla les yeux, sans trop pouvoir apercevoir l'air amusé ou sérieux d'Anne dos à lui.

- Tueur en série, moi ? Ai-je la tête d'un tueur en série vous pensez ?... On m'a souvent affublé de bien des surnoms, mais jamais de tueur en série. Ezekiel réfléchit au pourquoi du comment de cette réflexion de la part de la femme enceinte. J'ai trop d'estime pour la vie pour m'arroger le droit de l'enlever, et je me rends compte que je fais un bien piètre soutien alors que vous souffrez, et je vous présente mes excuses.

Que pouvait-il faire d'autre de toute façon ? Assurément, n'importe qui d'autre aurait pris la situation en main, aurait rassuré et fait rire cette femme, bref la détendre en attendant que ce fou** ascenseur se remette en marche. Sauf que tout autre personne n'aurait jamais eu assez de poisse pour faire tomber en panne un ascenseur qui devait être révisé régulièrement, et embarquer avec lui une femme enceinte par dessus le marché. Oui... définitivement, que pouvait-il faire ?

Il tenta de se rattraper en racontant une histoire qui faisait toujours rire les autres, alors qu'il y pensait lui avec une pointe d'amertume. Mais son amour propre pouvait bien passer en second plan si cela permettait à Anne de se sentir mieux.

- Je me débrouille en cuisine oui, mais vous faire un steak tartare de Carambar risque d'être compliqué je le crains. Plutôt que vous dire en quoi je suis doué, je vais vous le montrer.

Tandis qu'il massait les épaules, la nuque et le crâne d'Anne, son corps d'abord crispé par ce contact se laissa rapidement aller pour se détendre de plus en plus sous ses caresses. Il sourit un peu l'air las, constatant finalement être plus efficace quand il se taisait.

Elle réembraya sur le sujet de la fille, et il lui donna sa version des choses.

- Très longtemps je me suis posé cette question vous savez, et je ne peux qu'émettre des hypothèses. La plus probable devait être un pari perdu de son côté, et vu ma .... côte de popularité et la sienne, nous étions destinés à devoir respecter notre pari ensemble. Je n'ai jamais eu beaucoup d'amis, même pas du tout, juste des camarades de classe. On me parlait très peu, mais j'étais suffisamment barraqué pour qu'on évite de trop éprouver ma patience. Alors que je déteste la violence, allez comprendre. Enfin, ce n'est pas intéressant, votre enfant l'est bien plus.

Ezekiel demanda alors les questions d'usage sur le futur enfant à naître, bien que cela l'intéressait grandement. Le bonheur des autres déteignaient sur la sienne, et il espérait vraiment qu'Anne le sera avec son compagnon et cet enfant.

- Logan ? Avec un tel prénom, nul doute qu'il aura un sacré caractère ! Rendez vous vite indispensable auprès de lui, car Wolverine est un solitaire avant tout, et l'amour d'une mère doit-être probablement ce qu'il y a de plus important pour un enfant.

Du moins le supposait-il .... On ne choisissait pas sa famille, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il était mal tombé. Encore que, on lui en avait fait baver, mais il avait été nourri, logé et blanchi tous les jours, et tout le monde ne pouvait pas en dire autant.

Il sourit quoi qu'il en soit franchement quand elle lui dit que ses douleurs s'atténuaient, en grande partie grâce à son massage. Cela l'incita à descendre dans le dos, par dessus le tissu de sa robe, appuyant un peu plus à cause de l'épaisseur du vêtement.

- Si vous préférez que je reste sur les épaules et la nuque dites le, la robe doit atténuer les effets de mon massage. Selon ce qu'elle déciderait, il décalerait ou non ses mains.

- Je suis peut-être indiscret, mais pourquoi la vie de votre fils ne serait pas facile ? Survivre de tout vous dites ? Il a un problème de naissance ?

Ezekiel se rendait compte qu'il était trop curieux, mais après pareille phrase sortie de la bouche d'une mère, ne pas l'être aurait été encore plus déplacé. Il imaginait déjà ce pauvre enfant ne découvrant pas ce monde dans les meilleures conditions, et il eut un pincement au coeur. Pauvre petit chou ....
Il devait arrêter de penser à cela, sa mère lui donnerait confirmation ou pas si elle le souhaitait.

Servant toujours de fauteuil humain, il entendit un bruit au niveau de la console de l'ascenseur. Un reboot du système pour le redémarrer, comme pour les ordinateurs ? Non que la compagnie d'Anne le dérangeait, bien au contraire, mais elle par contre serait soulagée de quitter cet endroit, et se rendre auprès d'un vrai spécialiste. Et émoustiller le père de l'enfant avec ses nouveaux soutiens gorges. La belle vie en somme...

Il rivait ses yeux vers les boutons des étages, comme pour tenter de modifier le Destin et que cet ascenseur fonctionne de nouveau. Mais avec la malchance qui l'entourait constamment, qui savait ce qu'il pouvait se passer ?....
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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeVen 1 Nov - 10:13

- Tueur en série, moi ? Ai-je la tête d'un tueur en série vous pensez ?...

Euh… Joker ? Après tout dans le film « Ils », les méchants n’étaient pas ceux auxquels nous nous attendions. Qui aurait pu croire que ces petites têtes seraient les monstres de l’histoire ? L’habit ne faisait pas le moine et même si cet inconnu tentait vainement de m’aider, son histoire de chirurgien boucher ne me disait trop rien dans l’aspect pratique. Après, je devais reconnaître que je ne ferais pas la victime idéale. J’étais une braillarde dans l’âme et mes années d’expérience en tant que gardienne de prison euh… de domaine pour mutants abandonnés n’avaient pas arrangé les choses. Ensuite, dans un espace si petit et sans instrument, je pouvais le maîtriser surtout qu’à vu de nez, je pesais sûrement plus que lui. Et pour finir, j’avais mon don. Ok, il merdait de temps en temps, pour ne pas dire plus souvent en ce moment, à cause de la grossesse, mais je le vivais bien pour l’instant. Malgré la panique, j’avais réussi à la garder solidement enfoui en moi et tant mieux, sinon j’aurai eu du mal à convaincre mon « sauveur » de la présence d’un gaz hallucinogène. Et non, je ne comptais pas en créer un…

Heureusement pour moi, il ne capta pas l’histoire du steak tartare. En effet, son cerveau avait assimilé ma question à la cuisine qui était une chose très saine. Cette pratique devait rester dans la cuisine avec certes, un couteau et de la viande de bœuf, de dinde, de veau ou même du saumon ! Tant que ce n’était pas de la chair humaine. Bref… Nous finissions par en revenir à la jeune fille et à sa jeunesse. J’essayais d’imaginer la scène et un point de détail ne collait pas. Du moins, mon esprit refusait cette vérité, même si Ezekiel n’avait aucune raison de me mentir. Je ne parvenais pas à le voir grand et aussi costaud qu’il le prétendait. C’était bête, mais son discours me donnait plutôt l’impression d’un être chétif et craintif. D’ailleurs, aujourd’hui, même s’il était confortable, il n’était ni gros, ni spécialement baraqué. Il était seulement bien dessiné. Voilà que je m’égarais une nouvelle fois.

Ezekiel retint mon attention en me parlant de Logan. Oh oui… Je connaissais bien le personnage et il m’avait déjà été donnée d’en côtoyer du même genre. Solitaire, brut de décoffrage, mais avec un bon fond et d’une loyauté sans faille. Cette période me paraissait bien loin comme si elle était une autre vie…

- « Même s’il s’agit de mon premier enfant, j’en ai déjà élevé… Il y a peu encore, je tenais une sorte d’orphelinat et je m’occupais de ces enfants avec mon mari comme s’ils étaient les nôtres. Certains s’en sont bien sortis, même si je compte faire mieux avec ce bébé. »

La douleur de l’incendie était toujours présente, mais elle était moindre. Non pas que les faits soient moins horribles qu’au premier jour, mais avec le temps, j’avais commencé à prendre du recul. Leur absence et cette mort cruelle resteront une souffrance car personne ne méritait une telle fin et même si la vengeance n’était plus mon but premier, il restait présent.

Les mains d’Ezekiel allaient et venaient sur mon cœur et mon corps meurtris. Les sensations de bien être qu’il provoquait étaient assez intenses au point de me faire oublier tout inconfort. D’ailleurs, je laissais échapper un soupir de bien être ou peut être était-ce un grognement de plaisir. Ce fut la seule manière que je trouvais pour lui répondre. Lui, par contre, trouva un moyen de me faire redescendre du troisième ciel. Malgré moi, j’avais parlé de la mutation de mon fils. Certes, ce n’était pas définitif, mais dans la mesure où ses deux parents avaient le gène, la probabilité qu’il le développe lui aussi était importante. Seulement, comment expliquer cela à un individu qui n’y connaissait rien ? Une phrase du genre : « Mon fils est un être évolué » ? Je doutais qu’il me prenne réellement au sérieux et dans le meilleur des cas, il prendrait ceci pour une blague. Je n’osais imaginer dans le pire des cas même si cela paraissait évident.

- « Oh non, pas du tout. Il sera parfait à tout point de vue, il sera même plus disposé à se battre contre tout ce qui se mettra devant son chemin. Et quand bien même il viendrait à chuter, son père, son frère, sa sœur et moi seront toujours là pour lui. Il a déjà des alliés forts qui l’aiment avant même sa naissance. Nous saurons le protéger et en faire un magnifique Wolverine. », terminais-je en un clin d’œil.

Un soubresaut se fit sentir dans la cabine. Les réparateurs avaient-ils trouvé la panne ? Ce ne serait pas plus mal parce que l’endroit était mal choisi pour un sitting.

- « Ah ! Ils vont enfin nous sortir de là apparemment. »

A peine avais-je dis cela que la cabine descendit en chute libre avant de s’arrêter brutalement. La distance était très courte, nous avions dû tomber de deux ou trois mètres maxi. Mais ces quelques mètres avaient suffi à me glacer les sangs.

- « J’aurai peut être dû me taire… »

Je me tenais fermement accrochée à Ezekiel, ma tête reposant sur son torse. Je pouvais entendre mon cœur battre à tout rompre, j’étais terrifiée. Non pas pour moi. Pas pour Ezekiel non plus (désolé). Mais pour Logan. Je devais le protéger. Je devais faire quelque chose. Il n’était pas encore né, mais je voulais qu’il vive ! Qu’il puisse voir que malgré la noirceur, ce monde pouvait offrir des choses merveilleuses. J’aurai voulu lui montrer le Domaine en France. J’aurai voulu le voir courir dans ce grand jardin et que Ross le poursuive avant de l’envoyer dans les airs pour le rattraper après.

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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeVen 1 Nov - 10:13

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MessageSujet: Re: Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE]   Pour connaître la chance, il ne manque vraiment à certains qu'un peu de chance. [TERMINE] Icon_minitimeVen 15 Nov - 22:46

Les femmes qui s'occupaient d'un orphelinat avaient le respect d'Ezekiel. Devenir comme une mère de substitution à celles et ceux qui n'en avaient jamais eu, ou n'en avaient plus, soulageaient ces petits êtres à qui il ne devait arriver normalement que de belles choses à leur âge.

Rendre un peu de justice dans un monde ingrat, l'intention était noble.

- Je ne doute pas que vous ferez tout pour être une mère idéale pour Logan. Il aura de la chance de vous avoir comme mère, même si parfois il ne s'en rendra pas compte.

Elle méritait bien ce massage, piètre consolation dans la situation actuelle où ils se trouvaient actuellement. A part attendre, que pouvaient-ils bien faire d'autre dans 4m² ? Pas grand chose, à part parler et penser à autre chose.

Quand le soubresaut se fit sentir, Ezekiel leva le nez vers le tableau de commande. Allaient-ils entendre la voix salvatrice d'un technicien leur annonçant que les portes allaient s'ouvrir enfin ? Anne pensait visiblement la même chose que lui, et dut vraisemblablement avoir la même réaction de surprise quand l'ascenseur chuta brusquement de quelques mètres. Non mais sérieusement, ils n'allaient pas nous faire le remake d'un blockbuster où la tension est à son comble jusqu'à ce que le héros réussisse à sauver la demoiselle en détresse tandis que la cabine s'écrase dans une explosion telle qu'il devait bien y avoir 4 tonnes de nitroglycérine à l'intérieur.

Jusqu'où sa malédiction s'étendait-elle, car à ce stade là, ce n'était pas une simple coïncidence hasardeuse. Au moins l'ascenseur s'était arrêté avant de faire un bisou au sol, une bonne nouvelle au demeurant !

Ce qui se passa ensuite devînt surréaliste. Face à lui, des images se formaient, un jardin, un enfant, un homme jouant avec, les deux heureux comme ... un père et son fils oui ...
La chute avait-elle été si brutale pour que son cerveau se mette à halluciner à ce point ? Il ne reconnaissait même pas ces personnes, et ce n'était sûrement pas dans ses souvenirs qu'il aurait pu s'imaginer pareille scène.

- Que ?.. J'dois manquer d'oxygène, j'me mets à avoir des visions !

Ezekiel secoua la tête, passant sa main libre devant ses yeux et les massant, mais en vain, l'image restait devant lui, inaccessible et pourtant si proche.

Alors qu'il allait parler, la porte de l'ascenseur s'ouvrit enfin, et la tête d'un technicien armé d'un pied de biche évolué apparut enfin.

- Désolé pour la petite frayeur m'sieur dame, mais vous étiez coincés entre deux étages, on a dû vous faire descendre manuellement.

Ezekiel aida en silence Anne à se relever, complètement sonné par ce qu'il venait de voir. Des pompiers étaient derrière le technicien, leur demandant si tout allait bien.

Non, ça n'allait pas du tout, mais Ezekiel n'avait qu'une envie, fuir cet endroit. Forçant un peu le passage, il marcha d'un pas rapide bien qu'hésitant vers l'air libre, loin de cet endroit de cauchemar éveillé. Il n'eut pas un mot pour Anne, désormais aux petits soins des pompiers, ni à quiconque d'ailleurs. Peut-être pour la première et seule fois de sa vie, il allait être content de rentrer dans son chez soi miteux.
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