One way or another, I'm gonna find ya' I'm gonna get ya', get ya', get ya', get ya' One way or another, I'm gonna win ya' I'm gonna get ya', get ya', get ya', get ya' One way or another, I'm gonna see ya' I'm gonna meet ya', meet ya', meet ya', meet ya' One day maybe next week, I'm gonna meet ya' I'm gonna meet ya', I'll meet ya' I will drive past your house and if the lights are all down I'll see who's around Blondie - One way or another
« Après une tentative d'évasion bien vite avortée, miss Robinson a été priée de regagner ses luxueux quartiers. Et avec le sourire en prime ! Ses petits yeux encore tous endoloris, elle tente de réfléchir à une nouvelle façon de se faire la malle... Sauf qu'elle n'a pas vraiment remarqué que sa capacité de réflexion diminue diminue diminue... Mais que met donc Maxime Matthews, la délicieuse française qui squatte Genome, dans la soupe de la journaliste ? L'irlandais mal fagoté qui sert de complice à Robinson semble vouloir réitérer le désastre de son sauvetage. Mais cette fois, les choses ne se dérouleront pas exactement de la même façon... Cette fois-ci, il décide d'aller directement voir O'Hara... Robinson ne risque-t-elle pas de se faire doubler ? Et si O'Hara avait une autre idée en tête ? »
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Ven 11 Mar - 11:51
Comme il avait annoncé qu’il le ferait pour défier ouvertement l’autorité d’Aaron O’Hara et sa petite copine hargneuse, l’irlandais s’était pointé à Genome en passant par la grande porte, sans faire usage de son pouvoir. Il était du genre à jouer la carte de la prudence en temps normal mais faire un pied de nez à ce type arrogant le bottait bien. Et puis c’était beaucoup plus classe et ça lui donnerait un petit côté dangereux et indomptable que Nell trouverait certainement très classe ! Sauf que personne n’avait été là pour le voir. Les quelques personnes qui l’avaient croisés dans les couloirs plongés dans la pénombre l’avaient fait sans vraiment le voir, ce qui n’avait fait qu’assombrir encore un peu son humeur de chien. Seule une petite rouquine très mignonne qu’il avait déjà croisée à son insu sous son autre forme l’avait remarqué et lui avait demandé ce qu’il faisait là d’un ton vaguement soupçonneux. Il lui avait suffit de dire qu’il venait voir Aaron pour qu’elle lui fiche la paix. Elle lui avait même indiqué où se trouvait son bureau avant de s’éloigner en jetant quelques coups d’œil prudents dans sa direction. La sécurité laissait vraiment à désirer dans le coin… Non, c’était Aaron O’Hara qui laissait à désirer. Il s’était introduit dans son quartier général la veille et aucun portrait robot de lui n’était placardé sur les murs pour permettre aux occupants de l’identifier et de le maitriser. Aucun chargé de sécurité n’était venu le braquer ou le menacer de faire éclater son cerveau à l’aide de son pouvoir… Pourtant il connaissait au moins un type qui devait avoir envie de lui faire la peau : le mec de la sécurité qu’il avait assommé la veille.
Et puis cette fille brune qui lui avait tapé sur le système à jouer les chiens de garde et avait fait sa grosse maline. Nalláan se souvenait d’elle à présent. Il avait passé une partie de sa nuit à tenter de la remettre et avait eu l’illumination alors qu’il était installé sur la cuvette des toilettes de Nell. Sûrement parce qu’elle l’avait vraiment fait chier à l’époque et que son occupation du moment avait fait écho à cette abominable nuit où il avait du partager son squat avec elle. S’il avait su, il n’aurait pas autant hésité à lui casser la figure la nuit passée ! Elle ne payait rien pour attendre.
Suivant les instructions de la petite rousse, il s’était rapproché du bureau d’O’Hara sans que personne ne vienne l’ennuyer. Cependant, le mutant jugea plus prudent de pénétrer l’antre du chef de meute en utilisant son pouvoir. Le voir parader dans les couloirs avec un air de serial killer pouvait passer, mais si on le voyait entrer dans le bureau d’Aaron seul, les gens commenceraient peut-être enfin à se poser des questions. Et puis surprendre Aaron en fâcheuse posture pourrait être amusant. Frapper à sa porte gâcherait assurément son effet de surprise, et il adorait apparaitre au milieu d’une pièce et surprendre son occupant. Un sourire mutiné éclaira fugacement le visage de Nalláan qui jeta des coups d’œil prudent autour de lui, s’assurant ainsi que personne ne le verrait faire et que les caméras n’étaient pas dirigées vers lui. La voie était libre.
Nalláan n’était plus qu’une ombre se fondant dans une flopée d’autres sur le mur du couloir de Genome. Il se glissa alors sous la porte du bureau d’Aaron et fut déçu de constater que le grand brun à l’air peu commode n’était visible nulle part. Mais son agacement ne fut que de courte durée : son absence lui laissait tout le loisir de farfouiller un peu. Apparemment, la pièce était dénuée de caméra de surveillance, ce qui ne l’étonnait pas vraiment. Selon lui, Aaron était un brin parano et se sentir épié sur son lieu de travail n’était de toute façon agréable pour personne. Sans plus tergiverser, l’irlandais retrouva sa forme humaine, le corps parcourut d’un frisson, comme chaque fois. Il s’agissait plus d’un genre de picotement indolore mais peu agréable tout de même.
Dans sa lancée, il s’approcha du grand bureau au centre de la pièce impeccable. Évidemment, il était maniaque. Même complètement névrosé et bouleversé par la disparition de sa sœur, il trouvait le temps de faire le ménage (mais pas celui d’aérer la pièce qui sentait un peu le renfermé). Le regard de Nalláan se porta vers l’unique fenêtre de l’endroit, condamnée par d’épaisses planches de bois laissant tout de même filtrer quelques raies de lumière devant lesquels des grains de poussière dorés venaient voleter. Toutes les fenêtres du bâtiment étaient barricadées de la même manière par mesure de sécurité. C’était bien la seule précaution qu’ils avaient prise ici… A part ces caméras de surveillances inutiles qu’un technopathe comme Elvis pourrait aisément bidouiller pour pénétrer à l’intérieur du bâtiment. Mais ce n’était pas son problème.
Le jeune homme souleva quelques dossiers qui trainaient sur le bureau, les parcourant distraitement avant de tripoter quelques objets déposés ça et là et d’observer une photographie posée là. Il reconnaissait Aaron sur l’une d’elle, accompagné d’une brune plutôt mignonne. Surement sa sœur. Nalláan la reposa à sa place précautionneusement puis porta son intérêt sur un coupe papier au manche décoré avec soin. Au moins il n’était pas venu pour rien. Un sourire au coin des lèvres, il le fourra dans l’une des poches de son long manteau sombre et élimé puis continua son exploration des lieux. Encore qu’on en avait vite fait le tour : un bureau, quelques meubles de rangements équipés de serrures et autres étagères remplies de bouquins aux titres rébarbatifs et... un lit de camp qui venait apporter un peu de contraste. Sans se gêner, le grand brun s’en approcha et vint s’étendre dessus. Il croisa ses mains sur son ventre encore vide et observa le plafond. Il essaya de se glisser dans la peau d’Aaron O’Hara, ce grand type dont la seule vue pouvait vous déprimer et qui vivait vraisemblablement dans son bureau… Mais finalement, il préférait rester dans ses rangers défoncées auxquelles il manquait un lacet.
Au moment où il se redressait, il entendit des bruits de pas s’élever de l’autre côté de la porte, puis une clé s’enfoncer dans une serrure avant d’y tourner. Il resta assis sur le lit de camp, joignant ses mains en laissant ses coudes reposer sur ses genoux. La poignée s’abaissa et quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrit sur Aaron qui sursauta en posant son regard sur lui.
« Surprise » lança Nalláan d’un ton morne, le visage fermé
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Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Dim 13 Mar - 1:51
Je sortis doucement de la chambre de Soraya et retournai vers mon bureau. Notre toute première locataire avait été aussi chamboulée que moi de la disparition d'Aby et, tout comme moi, elle ne s'en était toujours pas remise. Alors, souvent, je la retrouvais dans sa chambre pour en discuter ou simplement pour passer du temps avec elle. Je lui était reconnaissant de ne pas me tenir pour responsable de tout ça, même si c'était ce que je pensais au plus profond de moi. Soraya avait été comme une petit soeur pour nous, même si elle avait était plus proche de ma soeur que de moi. Je me souvenais encore de son arrivée ici : elle n'était pas trop timide, elle avait même clairement exprimée ce qu'elle voulait et surtout, ce qu'elle ne voulait pas. Et elle préférait avoir à parler avec ma soeur plutôt qu'avec moi. Elle avait vécu des moments difficiles alors forcément, les débuts avaient été quelques peu compliqués...
En y repensant, nous avions accueilli de nombreuses personnes ces six dernières années et ça n'avait pas été en vain. Nous avions réussi à aider quelques unes de ses personnes et ça avait été des victoire aux yeux d'Aby, aux miens aussi. Je me souvenais encore de ces soirées où on s'enfermait dans mon bureau pour fêter ça, comme quand nous étions gosses, en passant la soirée à jouer à des jeux complètement débiles... Je mis la clé dans la serrure, la tournai, ouvris et sursautai.
Il était revenu, le fameux Sean. Je me doutais bien qu'il n'allait pas abandonner mais je n'aurais jamais cru qu'il débarque si vite. Il s'était installé sur mon lit et m'attendais tranquillement visiblement. La surprise avait laissé place à une sorte d'attitude blasée. C'était ça : en fait, j'avais pris conscience de pas mal de choses entre la première visite de ce type et celle-ci...
« Je t'en prie, assieds-toi, mets-toi à ton aise. » Autant qu'il se sente bien puisqu'il avait largement entamé son squat des lieux. « Que puis-je faire pour toi ? » Je le savais très bien. Il allait me menacer pour je libère Robinson et que je les laisse tranquillement partir. Seulement, j'avais bien réfléchi et c'était exactement ce que je voulais désormais : laisser cette fille partir. C'était ma visite à Soraya qui avait enclenché les derniers rouages.
Genome était là pour aider les gens, parfois, contre leur grès au départ : les gens arrivaient souvent effrayés ou dans des états de choc assez impressionnants. Mais cette sorte de captivité de durait en général que quelques jours, le temps que la personne se sente mieux et qu'elle ait retrouvée une état normal. Seulement voilà, avec Robinson, c'était différent. elle était dans son état normal et j'avais eu l'illusion de pouvoir la faire un temps soit peu changer. Quel utopiste pathétique je faisais... Cette fille ne changerait pas grâce aux belles paroles de Genome. il lui fallait bien plus. Il fallait qu'elle soit confrontée à la réalité. C'est là que notre irlandais des bois sortait de son trou comme par magie pour jouer son rôle. Un tel type ne pouvait que lui attirer des ennuis. Ou alors, il allait lui ouvrir les yeux ; les deux cas étaient bons pour nous de toute façon.
Je pris ma chaise de bureau, la déplaçant légèrement pour faire face à mon interlocuteur, Je m'assis, appuyant mon dos contre le dossier, un pied au sol, mon autre jambe en équerre sur la première, les bras croisés sur ma poitrine. Qu'il cause ou non, je m'en foutais. S'il voulait aller directement au but, ça m'allait parfaitement : j'avais perdu assez de temps avec toute cette histoire et en plus, je préférais le voir partir loin. Très loin de Genome. Il avait pénétré dans nos locaux avec un air de triomphe que je n'aimais pas du tout. Dans la nuit, son intrusion m'avait inquiétée, mais c'était surtout sa nonchalance et son air supérieur qui m'avaient interpellé. Et si cet abruti se mettait dans la tête de tout dévoiler ? J'espérais simplement qu'il n'était pas comme elle et que lui aussi tenait à sa vie tranquille actuelle...
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Dim 13 Mar - 11:43
Nalláan se contenta d’hausser une épaule dans un petit sourire narquois alors qu’Aaron le priait de se mettre à l’aise. Il s’était attendu à un peu plus d’animosité dans son regard, un peu plus de raideur dans ses mouvements, mais il n’en était rien. En réalité, sa majesté O’Hara paraissait plus las qu’agacer par sa présence. Il paraissait au bout du rouleau et la lumière tamisée de l’endroit semblait souligner un peu mieux que la veille sa fatigue. Son visage s’était émacié depuis la première fois qu’il l’avait croisé dans le cadre de la mission que lui avait donnée Nell il y a plus de deux mois maintenant. Son regard était plus terne, son allure plus négligée et ses vêtements semblaient un chouia trop grand pour lui. Il avait la tronche du type en deuil en somme… Inconsciemment, l’irlandais baissa les yeux sur son propre accoutrement. Depuis la mort de sa propre sœur, il ne se souvenait plus avoir porté autre chose que du noir ou du gris. Ses vêtements semblaient vouloir disparaître tant ils étaient abimés et il ne s’occupait de couper ses cheveux ou d’entretenir sa barbe que lorsque Trinity l’obligeait à le faire. Il n’était plus que l’ombre de lui-même (sans faire de mauvais jeu de mot) et se laissait complètement aller. Une véritable épave. Aaron n’en était pas encore là, mais quelque chose disait à Nalláan que s’il n’avait pas eu toutes ces responsabilités, Aaron aurait bien pu l’imiter et finir comme lui. Complètement seul.
Enfin ce n’était pas tout à fait vrai depuis quelques temps. Même s’il se vantait de n’avoir aucune attache et que ses relations demeuraient strictement professionnelles, le grand brun devait avouer qu’il ne serait pas évident pour lui de tourner le dos à Trinity, Nell ou même Elvis. Il n’y avait qu’à voir la façon dont il se démenait pour sortir la journaliste en herbe de Genome… Mais c’était sans doute parce qu’elle lui faisait parfois penser à Siobhán. Oui, c’était surement ça.
Le jeune homme se racla la gorge distraitement alors qu’Aaron prenait place face à lui. Dans des gestes lents, alors que le silence s’épaississait entre eux, Nalláan fourra sa main dans l’une des poches de son vieux manteau pour en tirer un paquet de cigarette en piteux état. Sans prendre la peine de demander à Aaron s’il serait dérangé, il la fourra entre ses lèvres mais ne l’alluma pas immédiatement. Il rangea son paquet puis posa sur son interlocuteur son regard délavé et au moins aussi éteint que pouvait l’être celui d’O’Hara.
« J’ai bien réfléchi à toutes cette histoire » marmonna-t-il, le cylindre blanc s’agitant alors que ses lèvres remuaient « J’comprends qu’tu veuilles pas la laisser sortir et raconter c’qui lui chante à propos d’tout ça à n’import’ qui. Pour êt’e franc, j’trouve que son idée pue la merde »
Nalláan se redressa à moitié sur le lit de camp, le temps d’attraper son Zippo dans la poche arrière de son jean. Il joua avec quelques secondes avant d’allumer sa cigarette et souffler un nuage de fumée en direction d’Aaron. Gardant son briquet dans sa main, il reprit la parole de son habituel ton morne.
« Elle m’a d’mandé de l’aider à amasser des preuves. Elle veut monter un dossier et l’premier sujet qui l’intéressait, c’tait toi » dit-il en désignant Aaron des deux doigts qu’il utilisait pour tenir sa cigarette « Elle m’a d'mandé d’te filer y a un moment d’ça et j’l’ai fait, j’vais pas t’mentir. Sauf qu’j’suis pas débile. J’sais c’qu’elle manigance, j’lui ai dis que j’aimais pas ça et j’comptais trier les infos à lui donner. J’aurai pu simplement r’fuser sauf qu’elle aurait trouvé quelqu’un d’autre pour le job. Quelqu’un qu’aurait ptêtre pas eu le même genre de scrupule que moi, tu saisis ? Nell est une peste persévérante et c’est qu’une de ses qualités, elle en a plein d’autres » ironisa-t-il, décidant d’en rester là pour le moment et de laisser à O’Hara l’occasion de s’exprimer ou pas sur le sujet
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Dim 13 Mar - 14:26
Il avait réussi à capter soudainement toute mon attention. Dès qu'il avait soulevé son désaccord avec Miss-je-fourre-mon-nez-partout, j'avais aussitôt compris que les choses n'étaient pas forcément ce qu'elles avaient semblé être dans la nuit. Et ses révélations furent plutôt bonnes : il était un peu comme Maxime, la française semi-SDF. J'avais perçu chez cette fille ce désir de pouvoir rester dans l'anonymat et de continuer à vivre sa vie : il y avait la même chose chez ce type. C'était une bonne nouvelle, enfin. Me débarrasser de Nell Robinson allait être bien plus simple que prévu finalement puisque ce type allait visiblement la surveiller.
L'odeur de cigarette ne m'embêtait pas vraiment et de toute façon, même si ça avait été le cas, ce type aurait continué à fumer. J'avais autre chose en tête : je devais comprendre et apprendre. Il disait savoir ce qu'elle avait en tête : mais quoi donc ? Pour moi, Robinson espérait être celle qui allait révéler le scoop du siècle au reste du monde en brandissant triomphalement des clichés qui pourraient sembler être tout droit sortis d'un film de science-fiction. Mais si il y avait autre chose ? Si cette fille avait derrière la tête bien plus qu'un désir de reconnaissance ? Si elle avait un plan ? Je n'y avais jamais réellement songé mais après tout, ça restait dans le domaine du possible. Robinson pouvait m'étonner à chaque instant alors.... Il fallait que je vois ce que lui savait. Que je tente de voir ce qu'il avait perçu chez cette fille pour avoir ainsi eu peur de la suite...
Il fallait aussi que je trouve ce qu'il voulait. Après tout, s'il n'avait pas eu intérêt à venir me voir, il ne serait probablement pas là. Il devait y avoir un truc là aussi. Et ça faisait beaucoup de choses à trouver. Je n'avais pas le temps pour jouer aux devinettes. J'avais juste le temps de mettre les pieds dans le plat en tentant de garder une certaine subtilité pour la forme. Même si ces derniers temps, la subtilité semblait avoir disparu de mes aptitudes de base... Je devais trouver par où commencer, par où attaquer. Et là, je n'en avais malheureusement aucune idée...
Que savais-je ? C'était un mutant et il était irlandais. Il vivait dans la rue et faisait un sale boulot pour Robinson. Besoin de fric. Il avait un pote qui l'avait aidé à entrer dans Genome puisque je l'avais entendu prononcer le nom de "Elvis". Mais qu'y avait-il d'autre ? Qu'est-ce que je pouvais utiliser pour faire pencher la balance ou pour le forcer à parler ? Je me posai alors une question radicalement opposée : et si il avait tout simplement envie de parler ? Peut-être que l'interroger ne serait pas nécessaire et qu'il allait dire ce qu'il voulait que j'entende après tout. Mais il voulait quelque chose, ça ne pouvait être que ça. S'il n'avait rien voulu, il aurait pu simplement laisser Robinson moisir ici pour qu'elle ne parle pas ou alors, il aurait pu carrément la liquider. A supposer que ce soit un assassin... Plus rien ne m'étonnait alors...
« Donc tu n'es pas tout à fait ranger du côté de l'avis de notre chère journaliste. » Bien vu. J'avais juste besoin de le répéter à haute voix, comme pour rendre la chose matérielle afin de pouvoir m'en servir. « La question que je me pose c'est : pourquoi ? Pourquoi me dis-tu ça à moi après avoir essayé de la faire sortir d'ici ? » Avait-il décidé de la laisser moisir ici tout compte fait ? Solution de facilité pour lui et en plus, il aurait une paix royale. « As-tu finalement changé d'avis ? Tu préfères que je la garde encore ici contre son grès ? Ou... »Ou tu veux voir ce que tu peux y gagner ? J'attendais qu'il finisse ce qu'il avait commencé pour voir où nous en étions.
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Dim 13 Mar - 15:30
Le mutant acquiesça à la première déduction d’Aaron. Effectivement, il n’était pas pour révéler leur existence à tous au monde entier. Il n’était pas prêt pour cela mais le restant du monde, lui, l’était encore moins. Il n’avait jamais été vraiment fan des films de science-fiction traitant de ce sujet (encore moins depuis qu’il s’était découvert la capacité de se dissoudre pour devenir une ombre capable de se glisser n’importe où), cela dit, il devait avouer que les scénaristes tapaient toujours dans le mille côté réaction de la populace… Nalláan ne pouvait pas les blâmer non plus, ayant lui-même été terrifié par la découverte qu’il avait fait sur lui-même le jour de l’enterrement de sa sœur ainée. Il avait également croisé des mutants capables d’atrocités… Aaron lui-même pouvait se révéler dangereux s’il le voulait ou ne parvenait pas à se maitriser, il l’avait prouvé il y a quelques temps encore. Non, le plus sur pour lui et les siens était encore de vivre dans l’anonymat. Mais Nell voulait bouleverser l’ordre des choses. Le jeune homme se doutait qu’elle voulait faire les choses bien et son indice le plus gros était qu’elle était l’une des leurs… N’empêche que, quelque que soit son plan, il ne voyait pas quel positif elle pourrait tirer d’une révélation publique de ce genre. Les seules images qui lui parvenaient quand il pensait était plutôt sanglantes…
Mais Nalláan ne s’autorisa pas à divaguer longtemps sur ces perspectives qui pour le moment n’étaient que ça, et céda toute son attention à son interlocuteur qui s’en posait des questions. Cela dit, c’était bien normal, même si pour lui, les réponses étaient plutôt évidentes.
« J’pas changé d’avis » grogna-t-il avant de tirer sur sa cigarette puis se prendre le temps de recracher sa fumée en direction d’Aaron, la mine un peu contrariée « Il est pas question qu’elle passe une nuit d’plus dans c’trou à rats. Deux mois c’est déjà complètement fou. J’me suis juste dis qu’on pourrait s’comporter comme des gens civilisés… Tu m’as pas l’air d’être con, et d’ailleurs c’pas plus mal parce que t’es à la tête d’une joyeuse troupe de tueurs en puissance et que si t’étais un con…bah j’devrai t’tuer. N’y vois rien d’personnel, ce serait juste un mal nécessaire » ajouta le jeune homme, ne cherchant pas vraiment à faire de l’humour, avant d’enchainer « Enfin bref, tout ça pour dire qu’j’ai pensé qu’toi et moi, on pourrait arriver à un compromis. Parce qu’au fond on veut la même chose : que Nell la ferme. Sauf qu’tu la connais pas et qu’tu t’y prends comme un pied » expliqua le grand brun en se laissant basculer en arrière doucement, jusqu’à se trouver appuyer sur ses coudes sur le lit de camp peu confortable d’Aaron
Il laissa passer un silence, avant de soupirer et de reprendre.
« Faut pas lui agiter une muselière devant la tronche, faut être plus subtil qu’ça. C’pas l’genre de fille qui ferme sa gueule quand on lui d’mande gentiment ou avec une paire de tenailles… La retenir ici servira à rien, c’est juste vraiment cruel. Faut pas faire ça, mec » ajouta-t-il, appuyant son regard d’un air réprobateur « Y a d’autres moyens d’faire taire quelqu’un, et j’parle pas d’la liquider. Si t'envisageais cette option, j'devrai t'faire vraiment mal. J’parle de lui filer un os à ronger, tout bêtement… Et j’vais arrêter les métaphores sur les cleps parce que j’m’y perds » réalisa Nalláan en se redressant pour retrouver sa position initiale, le visage inexpressif « J’peux la surveiller, elle me fait pas encore tout à fait confiance, mais ça viendra. Ca viendra encore plus vite si j’arrive à la faire sortir d’ici, tu m’suis ? Au fond, j’suis sûr qu’tu sais qu’c’est immoral et stupide de la garder ici et tout c’que tu veux, c’t’une garantie qu’elle nous mettra pas tous dans la merde… Et j’suis cette garantie » conclut-il, son regard plongé dans celui de son vis-à-vis avec aplomb
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Sam 19 Mar - 22:09
J'avais suivi la ligne directrice : il était bel et bien là pour sortir Robinson d'ici. Il allait me retirer une belle écharde du pied, une écharde que j'avais pris soin d'enfoncer moi-même dans mon talon en attendant patiemment l'infection dévastatrice : ce "Sean" était un des symptômes. Seulement, je n'avais pas tout à fait compris comment il voulait s'y prendre pour la sortir de là. Et puis j'avais mal au crâne et j'étais crevé. Je pinçais l'arrête de mon nez tout en me demandant comment tout cela allait se terminer. J'avais comme un désagréable pressentiment : quelque chose allait forcément mal se passer ou alors, bien pire, j'allais devoir coopérer régulièrement avec Nell Robinson et son "pote". Je regardais mon interlocuteur tout à son aise sur mon vieux lit et me penchais plus en avant pour en quelques sortes me recentrer sur la conversation, alors que ma cervelle donnait l'impression de vouloir s'échapper de mon crâne par tous les chemins possibles et imaginables.
« Tu comptes faire quoi ? Mettre en scène sa fuite ? Et te placer en héros ? »
Dit comme ça, ça semblait absurde, complètement impensable. non. il ne devait pas y avoir que ça. Il ne pouvait pas simplement faire croire à Nell qu'il avait réussi à les sortir de là, pas après un premier échec. Non, il avait l'air assez réaliste pour aller plus loin que ça et avoir une véritable solution à proposer. Mais en même temps, je repensais à l'impression que m'avait donné l'entrevue fort peu sympathique de cette nuit. Nell avait semblé croire que son complice avait réussi à pénétrer avec beaucoup de facilité dans Genome. Bon, c'était effectivement le cas, mais pour sa fuite... Nous l'avions laissé partir. Mais Robinson avait vu en lui son héros. Pas les héros à collants fluos et à capes extravagantes, non, elle l'avait vu comme son héros à elle, son chevalier servant, son propre bouclier. Peut-être que c'était ça, qui n'était pas à négliger. Après tout, peut-être que Robinson croyait vraiment qu'il pouvait la sortir de là de lui-même...
Il voulait jeter un œil sur elle tout en la maîtrisant. Oui, il voulait la contenir, se débrouiller pour que la marmite bouillante ne se mette pas à verser dangereusement avant d'exploser. Etait-il capable de s'occuper de son cas ? Je n'en avais pas la moindre idée. Je savais juste que ça pourrait marcher au début, tant qu'elle aurait encore l'impression de mener la barque. Mais si elle se rendait compte de quoi que ce soit...
« Enfin... Je suppose que tu as quand même réfléchi à tout ça... Mon but n'était pas de la séquestrer. D'ailleurs, elle ne manque de rien et elle est toujours légèrement en convalescence. Elle a reçu des soins qu'elle n'aurait peut-être pas pu recevoir dans un hôpital sans avoir droit à sa prise de sang fatale. » Je fis une pause. Je n'avais pas menti à Robinson. J'avais peut-être exagéré, mais je n'avais pas tout inventé. « Et puis si Genetic avait mis la main sur elle dès le lendemain du... du drame, crois-moi, elle ne serait même plus en état de répliquer.... »
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Dim 20 Mar - 16:53
« Je sais tout ça, crois-moi » marmonna-t-il dans un premier temps
Il avait pris le ton et le regard un peu vague du type mystérieux au passé sombre qui, effectivement, sait de quoi il parle et a vu des choses qui auraient pu rendre fou n’importe qui. C’était faux, il n’avait rien vu du tout de Genetic et il n’avait qu’une idée de ce qu’ils pouvaient faire subir aux mutants qu’ils capturaient et refusaient de collaborer. D’ailleurs, est-ce qu’on leur laissait vraiment le choix ? Est-ce qu’on leur faisait la moindre proposition ou est-ce qu’on les parquaient dans des genre de cage résistantes au type de pouvoir qu’ils pouvaient avoir ? Etaient-ils simplement sédatés en permanence pour ne pas faire de vague ? Quelles méthodes employaient-ils ? Le lavage de cerveau, l’endoctrinement ? Jusqu’où allaient-ils ? Une chose était certaine pour Nalláan : il ne voulait jamais être capable de répondre à toutes ces questions. Il n’en était pas fier mais il avait été jusqu’à tuer pour ne pas prendre le risque d’être pris par le groupe face auquel s’opposait Aaron. Il avait pris la vie d’un autre être humain simplement parce que ce dernier aurait pu compromettre sa sécurité, entraver sa si précieuse liberté. Alors il l’avait tué, sans hésiter une seule seconde. Tuer ou être tué. Le jeune homme tentait de refouler ce souvenir douloureux qui semblait appartenir à quelqu’un d’autre que lui. Un type complètement désespéré, un malade qui ne valait pas mieux qu’eux. Au fond, il n’avait pas de leçon à donner à Aaron. Mais personne d’autre que lui-même ne le découvrirait jamais. Et jamais Genetic ne mettrait la main sur lui. Il préférait mourir qu’être pris.
« Une prison dorée reste une prison, on est d’accord » enchaina-t-il finalement sans laisser à Aaron le temps de s’exprimer sur le sujet « Si t’attend qu’elle te remercie pour service rendu, tu t’fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude, mec. J’sais bien qu’vous l’avez rafistolée et c’est une bonne chose, c’est cool, mais les soins à domicile ça existe. Enfin bref, on va pas r’venir là-d’ssus quarante cinq fois, c’est chiant et j’aimerai être rentré pour ma session d'World of Warcraft » ironisa Nalláan en commençant à se déplacer dans le bureau de son interlocuteur en recommençant à toucher à tout ce qui était à porté de sa main, sa clope coincée entre ses lèvres « Puisqu’il faut tout t’expliquer, j’vais essayer d’être plus clair. C’que j’te propose, c’est qu’tu signes son bon d’sortie » répliqua l’irlandais en se tournant vers Aaron pour plonger son regard décidé dans le sien « Tu m’la confies sans faire d’histoire et j’garde un œil sur ce qu’elle raconte et toi aussi. J’te mets au parfum de ce qu’elle me demande de trouver et tu m’donnes les cartes qu’tu veux qu’elle ait en mains… J’te donne une chance de contrôler ce qu’elle sait par mon intermédiaire. On veut la même chose : qu’elle la ferme, et j’pense que c’est la solution la plus raisonnable »
Il laissa passer un silence, guettant les réactions d’O’Hara et attendant sa réponse.
Dernière édition par Nalláan Scáth le Mar 22 Mar - 20:04, édité 1 fois
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Mar 22 Mar - 18:38
Il n'était pas si sûr de lui. Malgré une certaine confiance émanant de lui, je sentais bien qu'il n'était pas sûr. Rien qu'à sa façon de faire les cents pas dans mon bureau. Et sa façon de tirer sur sa clope. Tant de petits détails... Même si je n'en remarquais que la moitié, je voyais bien qu'il était un peu comme moi : il ne savait pas trop sur quoi tout ça allait aboutir.
Une fois face à moi, je ne pus que rester sur le cul quand il m'expliqua une partie de son plan. Je ne m'attendais pas à cette proposition. Comment se pouvait-il qu'il décide de doubler Nell pour qui il s'était mis en danger en venant ici ? Et surtout pour la doubler à mon compte ! Au compte de Genome ! Qu'est-ce qu'il se passait dans la tête de ce type ? Je n'en avais pas la moindre idée et ça m'intriguais. Ne pas comprendre les gens n'était pas un problème mais là, j'avais l'envie et le besoin de savoir ce que ça voulait dire. Un truc me titillait quand même l'esprit : pourquoi n'avait-il rien demandé en échange ? Je ne pouvais m'empêcher d'être méfiant. Peut-être que vivre tout le temps enfermé commençait à me griller les neurones. Mais là, j'avais comme dans l'idée que quelque chose clochait vraiment. Ça ne pouvait être que ça. Il y avait autre chose. Il avait prévu de contrer Nell et ça, c'était pour son compte. Mais pourquoi me donner les infos ? Pourquoi nous aider ? Peut-être qu'il n'était pas certain de pouvoir gérer la situation seul après tout. Peut-être qu'il avait des doutes sur son champ d'action et que l'élargir à Genome pourrait le rassurer, le mettre en confiance...
Et puis si en réalité ce n'était qu'un piège ? Je pense trop en "si". Trop de questions, d'incertitudes, de méfiance. Je devais aller au but pour savoir. Pour être fixé. Me débarrasser de Robinson allait être un soulagement parce que ce type avait raison : elle était prisonnière. Ce n'était pas dans les habitudes de la maison et ce n'était pas dans mes axes de politiques d'action... Sauf depuis ce terrible soir. Après tout, j'avais déjà Holster enfermé ici et là, c'était complètement absurde et insensé... Je devenais un autre. Je partais complètement en vrille et je ne pouvais rien faire pour stopper cette descente aux enfers. Réagir ? Oui. Mais non. A quoi bon ? Je n'avais plus que Genome. Ma soeur était morte, par ma faute, alors je me raccrochais à ce qu'il me restait et c'était cette coalition, cette résistance qu'il me restait pour tenir le coup et garder la tête hors de l'eau.
L'odeur de tabac me chatouillait les narines et la respiration de l'irlandais près de mon visage me rappelait pourquoi je n'avais jamais commencé à fumer. L'odeur de tabac froid n'était pas des plus douces. Je m'étalai un peu plus dans mon fauteuil, sachant parfaitement qu'il était temps d'aller à l'essentiel.
« What's the deal ? » Je fis une courte pause, ne le lâchant pas des yeux. « Parce que tu comprends bien que je ne suis pas s'en savoir qu'il y a forcément un "mais". Donc qu'est-ce qui te pousserait à agir comme ça ? Pourquoi et surtout pour quoi ferais-tu ça ? »
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Mar 22 Mar - 20:33
Une petite grimace méditative s’afficha un instant sur les traits de Nalláan qui haussa une épaule, avant de faire reparaitre son air morne habituel.
« Pourquoi les gens font quoi que ce soit d’nos jours, mec ? » le questionna-t-il avant qu’un silence ne s’installe quelques secondes
Aaron le fixa sans avoir l’air de comprendre où il voulait en venir. A moins qu’il n’ait compris mais trouve cette idée étrange. Peut-être qu’il s’attendait à mieux de sa part, peut-être qu’il pensait qu’i les battait pour une juste et noble cause. Mais ça n’existait plus que dans les comics ce genre de types.
« Le fric » l’éclaira-t-il donc en envoyant un nouveau nuage de fumée opaque polluer le bureau d’O’Hara « Les affaires ont l’air de marcher pour toi et j’ai b’soin d’un nouveau manteau, entre autres choses… Alors j’me suis dis qu’on pourrait trouver un terrain d’entente. Nell et un peu d’oseille contre la paix d’ton esprit torturé et….enfin la paix tout court avec Nell hors d’ici quoi » résuma-t-il en s’éloignant encore pour continuer d’explorer distraitement les yeux « J'peux pas laisser Nell moisir ici mais elle me rapporterait plus de fric si j'la vendais à une bande de pervers des pays d'l'est, tu vois ? J'veux bien être gentil mais faut y mettre le prix »
L’argent n’était en réalité pas un problème pour Nalláan bien évidemment. S’il en voulait, il n’avait qu’à se pointer dans une banque, pénétrer dans un coffre fort et repartir avec le pactole. Elvis se chargerait des vidéos de surveillance et de l’alarme et le tour serait joué… Un vrai jeu d’enfant. D’ailleurs, s’il avait réellement été dans la merde et eut besoin d’un peu de blé, il n’aurait qu’à demander à son milliardaire d’ami de lui en procurer. Elvis était un idiot, mais un idiot avec le cœur sur la main et de l’argent à ne plus savoir qu’en faire. Mais ne rien réclamer à Aaron aurait été suspect et c’était la dernière chose dont il avait besoin.
Le grand brun à l’air blasé se tourna à nouveau vers O’Hara qui lui tournait le dos.
« J’vais pas m’faire chier à discutailler, j’suis pressé j’t’ai d’jà dis. T’as pas b’soin d’savoir pourquoi j’fous d’la vodka dans mes céréales le matin, t’as juste à répondre par oui ou par non à mon offre et m’laisser gérer Nell et mes raison d’agir. Soit on fait affaire et on r’sort tous les deux gagnants, soit l’un d’nous s’fait baiser, et j’laisserai jamais un type dans ton genre me baiser, s’tu vois c’que j’veux dire… »
Nalláan avait un peu perdu de sa belle assurance. Il s’était bêtement figuré qu’Aaron sauterait sur sa proposition sans rechigner et n’avait pas envisager qu’il lui demande exactement pourquoi il lui proposait son aide en échange de la libération de Nell. Il lui avait prouvé qu’il pouvait entrer dans le bâtiment sans encombre une seconde fois et O’Hara devait s’imaginer qu’il avait un moyen de repartir, et possiblement d’emmener la journaliste avec lui. Et pourtant, il lui proposait un marché. Il y avait de quoi se poser des questions, en effet. Mais l’irlandais ne voulait pas s’étendre là-dessus. Il ne voulait pas parler de l’attrait qu’il avait eu pour Génome en entendant parler du groupe, ni de l’espèce de fascination qu’il avait éprouvé pour Aaron en le filant durant quelques temps il y a des semaines de cela. Nalláan ne voulait pas lui dire ou même lui faire comprendre qu’il était de son côté et que, malgré ses incartades, il trouvait son projet très noble et voulait contribuer à aider ses semblables à sa mesure. Ca aurait été trop humiliant. Et puis il ne voulait pas d’une collaboration totale. S’attacher, c’était s’assurer une mort certaine au cas où les choses foireraient. Il fallait qu’il puisse quitter les USA sans un retour en arrière si tout dégénérait et s’investir à Génome l’en empêcherait, il se connaissait. Tout ce qu’il pouvait faire, c’était museler Nell. Mais Aaron n’avait aucune preuve qu’il allait effectivement le faire une fois en dehors de l’enceinte des bâtiments...
« Alors quoi ? Tu marches ? » le relança-t-il en essayant de paraître le plus détaché possible
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Ven 25 Mar - 10:26
« Tu la connais depuis combien de temps ? Je veux dire, est-ce que tu la connais vraiment ? »
C'était une question importante à mes yeux. Je devais savoir pourquoi elle. Est-ce qu'il s'était retrouvé dans le champ de vision de la journaliste par simple hasard ? Est-ce qu'elle l'avait vu faire mumuse avec son pouvoir en sautant sur l'occasion pour s'en faire un allier ? Avait-elle menacé de le "donner" au reste du monde ? Se connaissait-il d'avant tout ça ? Je devais aussi savoir pourquoi. Pourquoi l'aider à elle ? Est-ce qu'elle le payait grassement ? Est-ce qu'elle avait un moyen de pression ? Est-ce qu'il pensait être le seul à être capable de la lui faire boucler une bonne fois pour toute ? Ou pire... Est-ce qu'il y avait quelque chose entre eux ? Je me foutais royalement de leurs histoires de cul s'il y en avait, mais en revanche, je ne me foutais pas de l'issue possible à tout ça. S'il y avait bien des sentiments ou même juste des parties de jambes en l'air derrière, ça poserait problème un jour ou l'autre. S'ils étaient amis, c'était un peu le même deal. Je voulais savoir ce qui poussait ces deux-là à coopérer. S'il n'y avait qu'une histoire de fric, ça pouvait bien se passer : Genome paierait plus que la journaliste ce qui n'était pas bien compliqué. Mais s'il y avait des trucs plus complexes, ça se corsait parce que l'argent ne pouvait surpasser le reste.
Et puis après tout, était-il capable de la gérer ? Etait-il guider par l'idée qu'il se faisait d'elle ? Et surtout, cette idée était-elle juste ou complètement erronée ? Robinson m'avait semblé être spontanée et très franche, seulement, je ne pouvais savoir si cette fille était sûre. Je ne pouvais savoir si elle était bonne manipulatrice ou non, si elle le manipulait à lui ou non. Et tout ça, ça donnait un gros tas de questions bien trop encombrantes pour une seule cervelle... voire deux.
Me débarrasser d'elle sous condition, ça m'allait. Mais je voulais être sûr des conditions. Et des conséquences de ces conditions.
« En gros, tu me proposes de t'embaucher en quelques sortes pour faire avec Robinson ce qu'elle t'avait demandé pour moi. L'argent importe peu. Ce que je veux savoir, c'est ce que tu comptes avoir comme informations et ce que tu comptes me refiler. A mon avis, nous n'avons pas la même définition en ce qui concerne l'utilité de certaines précisions... »
Je ne savais pas pourquoi je faisais tant de difficultés. C'était pourtant simple : il me débarrasser du boulet et fournissait un travail de suivi pour Genome. Que des bénéfices si l'on retirait du compte l'aspect financier. Pourquoi ne pouvais-je simplement pas dire oui de suite ? Peut-être que je me méfiais bien trop de ces deux-là. Robinson en elle-même ne me faisait pas peur, mais tout ce qu'elle pouvait entrainer comme conséquences me terrifiait. J'avais peur qu'elle dévoile tout, absolument tout. J'avais peur que nous soyons tous enfermés, parqués, étudiés, tués et disséqués... J'avais vécu une partie de ça et en fait, je ne voulais pas que mes proches vivent la même chose.... C'était peut-être une peur égoïste au fond mais c'était cette peur qui me rongeait, même si ma plus grande peur restait moi-même et les horreurs dont j'étais capable...
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Ven 25 Mar - 10:56
L’irlandais continua de fixer Aaron pendant ses répliques, un air totalement blasé apparaissant sur son visage pâle comme la mort. Est-ce qu’il était retardé mental ? Est-ce qu’il avait un souci, que quelque chose ne tournait pas rond là-haut ? Ou pire : est-ce que le plan B qu’il avait mis sur pied avec Elvis et Trinity ne tenait pas la route et n’était pas aussi parfait qu’ils l’avaient escompté… Ca n’aurait pas été la première fois puisque dans « plan B », on entendait : « le plan A a lamentablement foiré les gars, il nous faut une autres solution d’urgence ». Un lourd soupira s’échappa des lèvres de Nalláan, faisant gonfler ses joues recouvertes d’une barbe plus que naissante.
« P’tain, t’sais qu’t’es en train d’sérieus’ment m’casser les couilles ? J’te propose un deal d’enfer et tu viens m’poser des questions d’merde ! La prochaine fois, j’te jure, j’te fais mal » le menaça-t-il avec agacement
La patience n’était pas vraiment son fort quand il faisait face à un mec buté dans le genre d'Aaron. Ou à une fille du genre de Nell d’ailleurs… Il se demandait parfois ce qu’il fichait là, à se donner du mal pour une fille qui l’insupportait dès qu’elle ouvrait la bouche et lui mettait les nerfs en plotes. Et puis il se souvenait du jour où il l’avait retrouvée dans sa chambre à Génome, le bras plâtré, l’air maussade… Il ne voulait plus jamais la voir comme ça. Elle était né pour pétré une chieuse en liberté et une chieuse en liberté il veillerait qu’elle reste. S’il fallait pour ça qu’il réponde à une ou deux question (il en était au moins à la septième cela dit) alors il le ferait. Mais il ne fallait pas lui en demander trop non plus !
« J’la connais depuis des mois, on bossait ensemble comme j’te l’ai dis. Elle m’a demandé d’lui fournir deux trois infos par-ci par-là, et finalement, elle m’a demanda d’te fliquer et j’l’ai fait. J’lui avait encore rien donné comme info puisque c’est en t’suivant ici que j’ai découvert qu’elle était détenue » expliqua-t-il en s’étirant négligemment avant de faire craquer sa nuque « Du coup j’ai rien eu besoin d’lui dire puisque tu l’as envoyé pile poil là où elle voulait être. A Génome. Moi j’avais pas prévu d’lui filer l’adresse. Comme j’vous ai dis hier à toi et ta copine, j’comptais lui bander les yeux pour qu’elle sache pas revenir et la balader un peu en ville dans la caisse pour lui faire perdre ses repères » résuma Nalláan avant pousser un nouveau soupir « J’connais langage des signes tu sais, si tu comprends mieux avec ça, j’peux t’expliquer c’que j’ai déjà essayé d'te faire saisir mille fois : j’suis d’mon côté avant d’être de celui d’Nell ou du tien. J’la laisserai pas tout foirer et m’mettre dans la merde. Et si elle fait c’qu’elle a prévu, peu importe comment elle l’a prévu, je serai dans la merde jusqu'au cou au même titre que tout l’monde et…bah ça m’va pas, tu vois ? Et puis bordel, j’t’ai dis d’répondre par OUI ou NON ! Si tu m’poses encore une question, j’t’assomme, j’vais la chercher et on s’tire ! Pigé ? »
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Ven 25 Mar - 17:37
Ce qui était bien, c'était que je ne perdais pas patience. Je me posais beaucoup trop de questions mais plus ça avançait, et plus je me rendais compte que j'étais comme content. Pas content au sens courant du terme, pas content comme satisfait en fait. Non, j'étais content comme un type qui se rend compte qu'il va partager une partie du poids qu'il a sur les épaules. Je voyais Robinson comme une partie du poids et c'était de celui-ci dont je me débarrassais. Je n'en éprouvais aucun remord. Le seul soucis que je voyais dans tout ça était la fiabilité de l'irlandais : j'avais comme dans l'idée que la française se ferait un plaisir de les surveiller tous les deux... Oui, Maxime était une femme qui se révélait tout à fait étonnante et j'étais bien content de la connaître. Notre rencontre n'était pas ce dont j'aimais me souvenir le plus puisque nous avions quand même réussi à tuer un type à nous deux... Mais cette fille avait un truc qui faisait qu'on s'arrêtait sur son cas : elle était de ces personnes dont le regard accroche le vôtre pour lui expliquer bien gentiment que vous ne pouvez rien faire contre ça. Et savoir que c'était elle qui était entrain de s'occuper de Robinson était une bonne chose...
« Tu n'as donc pas compris que je voulais me débarrasser d'elle au plus vite ? Oui je sais, nouvelle question. » dis-je sur un ton neutre. Le type en face de moi perdait patience et je n'étais pas certain que le pousser à bout soit une bonne chose alors autant lui filer ce qu'il voulait dès maintenant. « "Mec", elle prend une chambre, elle emmerde les bénévoles de Genome et elle à une tendance à la cleptomanie : elle croit qu'elle va mettre la main sur des dossiers importants en flânant de temps en temps dans des pièces éloignées de sa chambre. Alors oui "mec", oui tu la prends et maintenant même ! »
Je me levai pour aller prendre un paquet dans une des armoires du bureau. Je revins et le lançai à "Sean". avant qu'il ne puisse me répondre quoi que ce soit, je pris sur mon bureau un bout de papier et je commençai à y écrire des chiffres. « T'as un prépayé dans cette boîte avec les numéros de Genome pré-rentrés. Je te file le mien aussi, comme ça, tu seras équipé pour parer aux éventuels "cas d'urgence". » Je repris place dans mon fauteuil et tendis le bout de papier vers lui.
Il y avait visiblement quelque chose chez lui de pas trop mal : il n'avait pas fait trop de bruits vers les oreilles de la journaliste concernant ce qu'il avait découvert sur Genome ce qui laissait espérer que les choses soient réellement en notre faveur. Il n'était pas complètement de notre côté mais en s'occupant de Robinson à notre place, il oeuvrait dans notre sens et ça, ça n'était pas négligeable.
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Ven 25 Mar - 19:18
Tout ça pour ça… Ne pouvait s’empêcher de penser Nalláan alors que le mutant face à lui allait enfin dans son sens. Toutes questions assommantes pour finalement jouer le type qui avait prévu dès le départ de céder à sa requête. Du coup, ça sentait le coup foireux. Est-ce qu’il allait l’assommer dès qu’il en aurait l’occasion pour le mettre en cellule et essayer de lui tirer un peu mieux les vers du nez ? Est-ce qu’en réalité il était juste vraiment très chiant et aimait tout savoir sur tout ? Y avait de grandes chances… Bon au moins, il avait répondu à sa question, et de manière positive en prime.
Tout ça lui paraissait même presque trop facile à présent. Il était venu, il avait vaincu et il allait repartir avec Nell à présent… Est-ce que César s’était senti aussi con quand il avait conquit la Gaulle ? Est-ce que lui aussi avait eu envie de laisser échapper un « bon bah voilà, les gars… C’est fait ! C’est quoi la suite du programme ? » La suite de son programme à lui en tous les cas, c’était de conduire Miss Robinson dans l’appartement qu’il avait occupé pendant près d’un mois et ne ressemblait plus à grand chose. Elvis avait bien essayé d’y mettre un peu d’ordre et avait été jusqu’à proposer d’envoyer une batterie de femmes de ménage pour nettoyer l’endroit, mais l’irlandais avait refusé. Il n’allait quand même pas faire entrer des inconnus dans un appartement qui n’était pas à lui ! …
Alors qu’il méditait sur la question, incertain, il vit quelque chose voler vers lui et le réceptionna. Il s’agissait d’un petit paquet qui contentait vraisemblablement un cellulaire. Les affaires commençaient plutôt bien… Si O’Hara ne prévoyait pas de lui mettre un couteau dans le dos évidemment. Nalláan restait mal à l’aise avec un tel objet sur lui. Il n’avait pas l’habitude de transporter quoi que ce soit, et encore moins lorsque c’était compromettant. Des numéros de téléphone, c’était un début de piste plutôt sérieux si Genetic lui mettait la main dessus. C’était pour cette raison que le grand brun préférait contacter lui-même ses employeurs et détruisait systématiquement les dossiers qu’ils lui confiaient après en avoir mémorisé les grandes lignes. Sa mémoire s’était d’ailleurs considérablement améliorée depuis plus d’un an et il l’entretenait avec ardeur… Un sourcil haussé, il enregistra les informations qu’Aaron lui fournissait et attrapa le morceau de papier qu’il lui tendait.
Nalláan le répéta plusieurs fois à voix basse, alors qu’un silence s’installait dans la pièce, puis il chiffonna le morceau de papier et le balança négligemment vers la corbeille du bureau. Il la manqua de quelques centimètres mais c’n’était plus son problème à présent.
« J’garde rien sur moi au cas où » s’expliqua-t-il face au froncement de sourcils d’Aaron, avant de tamponner sa tempe de l’index « Ils pourront savoir c’que j’sais qu’avec un Mind Reader »
Les deux mutants s’observèrent durant quelques secondes encore, pendant lesquelles les méninges de l’irlandais tournèrent à plein régime. Il hésita encore quelques secondes avant de se lancer.
« J’m’appelle Nalláan. Si t’as la liste, tu trouveras mon nom d’ssus. Et tu comprendras qu’j’ai intérêt à c’que Nell ferme sa bouche et la joue discrète »
Il n’avait pas besoin de préciser de quelle liste il parlait, Nalláan savait qu’Aaron était au courant. Si lui l’était, alors l’homme à la tête de Génome devait connaître son existence également… Si cette garantie ne lui suffisait pas pour établir une relation basée sur la confiance, alors le grand brun ignorait ce qui lui faudrait.
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Lun 11 Avr - 14:11
« Noté. De mon côté, je tenterai de te prévenir dès que ton nom refera surface dans leurs missions "actives". »
Après tout, nous aidions tous les mutants ce type n'allait pas faire exception à la règle. Surtout que maintenant, il était impliqué un peu plus dans toute cette histoire, qu'il le veuille ou non : Robinson allait vite devenir une grande bête noire chez le camp d'en face...
J'avais l'impression de ma planter en lui faisant presque confiance... Mais j'avais aussi l'impression d'avoir pris la bonne décision. Un superbe paradoxe grandissant qui me soufflait désormais et de plus en plus fort : "file-lui la fille et laisse-le filer pour avoir de quoi t'occuper ailleurs". J'allais lui filer Robinson, j'allais lui laisser le bébé parce qu'ici, elle n'était pas bien, elle n'était qu'une source d'ennui et surtout, elle n'était pas efficace... Oui Robinson allait être une source d'informations grâce à ce Nalláan et ça n'était pas forcément négligeable. Elle était douée, très douée. Lui aussi, il avait un truc qui faisait qu'il allait être efficace à n'en pas douter.
Je fis signe à l'irlandais de me suivre. Il était temps de mettre fin à tout ça. J'avais fait le tour du pot, j'avais cherché des infos et j'avais eu une partie de ce que je voulais. Si vraiment ce type avait chaud aux fesses du côté de Genetic, il n'allait pas jouer au con et il allait nous aider tout en protégeant ou surveillant Nell, à lui de voir avec sa conscience quel nom il préférait donner à ce deal. Moi, je m'en foutais. Je voulais simplement trouver le moyen de régler les problèmes que je jugeais énormes, le tout en oubliant la misérable vie qu'était la mienne. Ce genre de choses me permettait de ne pas penser à ma réalité, je n'était plus Aaron O'Hara, j'étais le leader de Genome, le type qui se démenait pour se battre, pour lutter contre un oppresseur. J'étais conscient que je dramatisais légèrement les choses mais les événements en étaient essentiellement la cause.
Avant d'actionner la poignée de la porte de mon bureau, je me tournai vers lui :
« On va faire ça vite, pour qu'elle ne se pose pas de questions et surtout, qu'elle soit silencieuse. Il ne faut pas affoler les troupes. Elle erre depuis qu'elle est là dans tous les recoins de Genome et certains membres ont peur. Je ne parle pas de ceux qui sont biens dans leur tête, je ârle de ceux qui ont eu à souffrir un maximum de leur condition, des éclopés de la vie. Ils ont bien compris que la menace Robinson passait par la levée du voile et ça les effraie. Ils ne doivent pas s'inquiéter, pas tant qu'ils sont encore instables psychologiquement. Respecte ça et surtout, débrouille-toi pour qu'elle aussi, elle respecte tout ça... »
J'ouvris la porte et nous sortîmes rapidement, nous dirigeant vers Robinson...
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Jeu 14 Avr - 14:34
Nallàan hocha simplement la tête lorsque son interlocuteur proposa de le mettre au courant d’une éventuelle mission de Genetic le prenant pour cible. C’était aussi utile que de proposer à un type amputé des deux bras s’il voulait qu’on lui ouvre la porte, mais le geste y était alors le mutant se garda bien de tout commentaire. Il menait de toute manière une politique de vigilance constante depuis qu’il avait découvert de quoi il était capable il y a des années de cela. Il connaissait trop bien les dangers qui guettaient ceux qui étaient différents. Et il ne pensait pas simplement à Genentech, ça allait bine plus loin que ça. Enfant déjà, l’irlandais avait été témoin des moqueries que subissait sa sœur sourde en permanence, des regards tantôt intrigué, tantôt méfiant des gens. Il l’avait vue être écartée du système lentement mais sûrement, parfois avec une subtilité effarante et d’autre fois, Siobhàn avait été ouvertement rejetée par ses pairs. Leur excuse était troublante de simplicité : elle n’était pas normale. Elle ne pouvait pas aller dans les mêmes écoles que les autres, pas fréquenter les mêmes milieux, il fallait la traiter différemment parce qu’elle l’était. Pourquoi l’emmener écouter de la musique puisqu’elle n’entendrait rien ? Pourquoi l’emmener au cinéma ? Pourquoi aller où que ce soit ? Nallàan avait certainement souffert plus que sa sœur de la manière dont elle était traitée. Il ne comprenait pas sa passivité face à tout cela, ne comprenait pas que sa sœur au caractère bien trempé se laisse parfois marcher sur les pieds, se détourne simplement face à un refus, la tête haute. Mais maintenant qu’il était lui-même anormal aux yeux de la société, il comprenait que Siobhàn n’ait jamais eu envie de faire de vague et se soit toujours montrée discrète.
Il comprenait que Nell ait envie d’inverser la vapeur, envie de dénoncer tout cela et de les faire sortir de l’ombre. Elle n’était pas prête, elle n’avait pas encore réellement compris l’enjeu selon lui. Peut-être parce que son pouvoir pouvait passer inaperçu, n’était dangereux pour personne. Mais pour quelqu’un comme Aaron, d’après ce que le mutant en savait, les choses étaient différentes. Il serait considéré comme dangereux par la société. Il serait traqué, c’était inévitable. Si Nell publiait son histoire, leur histoire, ils seraient tous les cibles de missions « actives ». Oh bien entendu, un jour, les choses viendraient à se savoir, que Nell en parle ou non, ils ne pourraient pas se cacher éternellement, mais l’irlandais préférait que cela arrive plutôt tard que tôt. Et il ne voulait surtout pas être responsable du carnage et ferait tout ce qui était en son pouvoir pour contrer la jeune journaliste.
Nallàan se considérait en sursit depuis des années. Pour le moment, il n’avait que Genetic aux fesses (et cette brune complètement barge) et en remerciait le ciel. Aaron n’avait pas besoin de le prévenir si son nom faisait surface sur une quelconque liste, il était déjà plus que prêt à réagir. Ou plus précisément : à fuir. Sauf qu’avec Nell à sa charge, les choses allaient peut-être se révéler un chouia plus compliquées qu’avant… Aaron reprit justement la parole pour lui faire un petit topo sur la manière dont il voulait que se passe le « sauvetage miraculeux » de la journaliste.
« Ouais, ouais, comme tu l’sens» abrégea-t-il simplement, chassant les remarques du brun d’un geste vague de la main avant de lui faire signe de se bouger
Aaron ne s’en formalisa pas, certainement aussi pressé que lui d’en finir avec toute cette affaire qui tournait un peu au ridicule. Il actionna la clenche et ils s’éloignèrent d’un bon pas du bureau du chef des lieux. Tout en se laissant aller à ruminer, l’irlandais emboitait le pas à Aaron, jetant quelques coups d’œil mornes et distraits sur le décor qu’il connaissait déjà pour avoir visité plusieurs fois les locaux ces derniers mois. Ils croisèrent quelques habitants qui lui adressèrent des regards appuyés et curieux. Nallàan s’efforça de ne pas leur rendre leurs regards et de se faire le plus discret possible, ce qui tenait du prodige quand on mesurait pas loin de deux mètres et qu’on paradait avec le maitre des lieux…
Après un moment, ils atteignirent enfin la partie du bâtiment dans lequel Nell était retenue depuis deux mois maintenant. Avant de pénétrer dans sa chambre faisant plus office de cellule qu’autre chose, O’Hara posa un regard circulaire sur le couloir, pour s’assurer que personne ne s’intéressait de trop près à ce qu’il faisait. Une fois assuré que ce n’était pas le cas, il ouvrit la porte et s’engouffra dans la pièce, suivit de près par le mutant, un peu plus anxieux qu’il ne le laissait paraître.
Son regard azuré se posa immédiatement sur la silhouette familière de Nell qui était étendue sur son lit, visiblement endormie. Curieux, il s’était attendu à ce qu’elle soit à l’affut du moindre bruit après ce qui s’était passé la veille. Mais l’irlandais ne s’en soucia pas longtemps. Elle devait s’être tapé un mal de crâne carabiné et avoir passé une sale nuit. Rien d’étonnant à ce qu’elle soit un peu fatiguée.
« Hey, Robinson » la héla-t-il d’un ton détaché en s’approchant un peu plus « Aucun d’nous n’a la dégaine d’un prince charmant alors si t’attends un baiser… » ajouta Nal dans un demi sourire moqueur qui s’effrita peu à peu « Nell, c’est l’heure de s’lever. …Nell ? »
Seul le silence lui répondit, uniquement troublé par la respiration un peu sifflante de la jeune femme. Les sourcils du jeune homme se froncèrent alors qu’il tournait la tête vers Aaron. Ce dernier lui paru soudain un peu mal à l’aise. Il avait la tête du type qui sait qu’il est coupable mais vous met au défit de lui faire le moindre reproche… La tête du type qui a fait une connerie mais l’assume parfaitement.
Nallàan se détourna pour terminer de s’approcher de Nell qui dormait toujours. Se laissant négligemment tomber sur le lit à ses côtés, prenant tout de même garde à ne pas s’installer sur son platre pour lui casser à nouveau le bras, il l’attrapa par les épaules pour la secouer un peu. La tête de la jeune femme dodelina un moment avant qu’elle n’émette enfin un grognement signifiant qu’elle reprenait un peu ses esprits.
« Bordel de merde, qu’est-ce que vous lui avez fait ? » s’agaça Nallàan en jetant un regard furieux à Aaron qui se tenait toujours près de la porte
Nell marmonna quelque chose (qui ressemblait à une insulte…) et l’irlandais lui redonna toute son attention.
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Dim 17 Avr - 18:10
Merde. quand Maxime m'avait dit qu'elle voulait s'occuper d'elle, je n'avais pas tout de suite imaginer que ça donnerait ça. Ce n'était pas vraiment grave pour nous, mais ça risquait de corser un peu le "pacte" conclu avec cet irlandais : allait-il s'en formaliser ? Sûrement. Tant pis, c'était fait, c'était découvert, on y pouvait plus rien. Et au moins, elle parlait beaucoup, c'était déjà ça de gagner après tout.
« Rien de grave : elle plane et au moins, elle aura vu le temps passer un peu moins vite. Ce sera plus simple pour toi de la faire sortir d'ici sans qu'elle tente de retenir quoi que ce soit pour revenir seule. » Oui, c'était une bonne chose en somme.
Je regardai Robinson : elle faisait quand même peine à voir. Elle était allongée, la bouche pâteuse, les yeux mi-clos, un air de défoncée à mort calqué sur le visage. Elle avait perdu toute sa vivacité avec ce que lui avait refilé la française. Combien de temps mettrait-elle à retrouver son état normal ? Je n'en avais pas la moindre idée et dès lors, ce n'était plus vraiment mon problème : c'était le problème de l'irlandais mal fagoté. S'il fallait qu'il la nourrisse à la petite cuillère, dommage pour lui, il l'avait voulu. Il avait dit qu'il était prêt à assumer ? Il allait devoir se débrouiller. Ce n'était plus de mon ressort et j'en étais bien content. Cette fille me courrait sur le haricot et j'avais besoin d'un stress en moins, surtout depuis que j'avais eu l'excellente idée de prendre Holster ici. Parfois, je regrettais ce geste, parfois non. J'avais agi impulsivement, sous le coup de la colère, de la haine, du deuil non achevé... Tant d'émotions que Wayne auraient du trouver le moyen de virer de ma cervelle... Mais je n'avais pu le lui demander : premièrement, j'avais besoin de ressentir des sentiments humains et deuxièmement, ça aurait été bien trop dur pour lui. Non, j'avais décidé de me battre seul même si, au jour d'aujourd'hui, ça ressemblait surtout à un véritable fiasco.
« Elle risque d'être comme ça encore quelques heures. Je vais chercher ses affaires. J'en ai pour deux minutes. »
Je lançais un regard entendu vers Nallaan et sortis de la pièce pour aller récupérer le sac de Robinson et tout ce qu'il contenait depuis la soirée du gymnase. Tout à l'exception des cartes mémoires contenant les preuves si précieuses aux yeux de la journaliste. Il était bien sûr hors de question qu'elle les récupère. Je fis bien attention à n'éveiller aucun soupçon : pas envie de répondre à des questions, pas envie de parler aux autres aujourd'hui d'ailleurs. J'avais une furieuse envie de calme et je me pris à remercier Maxime pour la dose filée à Robinson : ça nous évitait plaintes et jérémiades. Je n'étais pas certain de pouvoir les supporter.
J'arrivais près de la salle d'équipements en tous genres : nous avions des vêtements pour les personnes en difficultés ou en fuite, nous avions des objets divers et variés mais pas d'armes à feu ici car nous avions préféré les entreposer ailleurs. C'était pour la sécurité évidemment : Genome regorgeait d'êtres en colère alors mieux valait prévenir que guérir... J'ouvris un placard fermé à clé et j'en sortis le sac. Personne n'avait fouillé à l'intérieur depuis l'arrivée de Robinson. Je le pris à la main, je ne pourrais le camoufler mais tant pis, je devais faire vite pour ne pas les laisser seuls tous les deux trop longtemps : je voulais qu'elle parte au plus vite...
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Lun 18 Avr - 1:13
Nell se trouvait dans un puits, très profond et très sombre. L’eau stagnante qui y reposait était froide et elle devait lutter pour garder sa tête hors de l’eau. Très loin au dessus d’elle se trouvait la liberté, sauf qu’elle était coincée seule au fond de son puits. Du moins c’est l’image qui collait le mieux à ce qu’était entrain de vivre la jeune journaliste. Elle avait beau se débattre et pester, rien n’y faisait, elle était bloquée. Pourtant, par-dessus cette sensation oppressante de captivité, quelques voix venaient se répercuter contre les parois de sa prison glacée. Une voix en particulier était venue teinter à ses oreilles. Une voix aux vibrations rassurantes. Au départ, et dans un réflexe instinctif, Nell avait cru entendre son père l’appeler. Elle n’avait pas été capable de réaliser l’illogisme de la chose puisqu’elle avait momentanément oublié l’endroit où elle se trouvait et pourquoi elle s’y trouvait. Cela dit, le résultat avait été le même : l’eau du puits s’était mise à monter, la poussant toujours un peu plus vers la surface. Elle avait enfin réussi à s’extirper du marasme psychologique dans le quel elle pataugeait depuis ce qui lui semblait être une vraie éternité pour doucement reprendre pieds dans la réalité. Une réalité partielle et tronquées, mais tout de même bien plus tangible que les délires sans queues ni têtes où elle se perdait depuis des heures. Ses yeux verts s’étaient ouverts avec lenteurs sur un décor flou et vague ou se dessinait une silhouette chiffonnée et familière. Dans la chambre où elle se trouvait, il faisait sombre, pourtant Nell était tout de même éblouie par le peu de lumière qui y régnait tant ses pupilles de mutante étaient hyper-sensibles. Elle mit de nouvelles longues secondes à faire le point, ses fins sourcils clairs froncés en une expression d’intense concentration, surplombant son regard fixé sur les deux yeux d’un bleu délavés qui l’observaient. Ca n’était pas son père, son père avait les yeux bruns. Elle ouvrit une première fois la bouche dans l’intention de s’exprimer, mais réalisa qu’elle était à court d’idée. Elle préféra donc aspirer une longue goulée d’air un peu sifflante et se racler la gorge. Après quelques nouveaux clignements de paupière, et un quelques mouvements de tête mal habiles, elle avait également cerné la chambre. Et dans le décor, le visage qui se penchait au dessus d’elle retrouva enfin sa logique. Il s’agissait de Nallaan évidemment, et elle se trouvait à Genome. Les grandes lignes de sa situation lui revinrent enfin en mémoire, même si elle avait totalement perdu la notion du temps et continuait de flotter dans un brouillard si dense qu’il en était immobilisant. Son corps refusait de lui répondre correctement et ses mouvements n’avaient pas toujours de sens. N’empêche qu’elle était enfin de retour parmi les vivants et qu’elle pouvait enfin réaliser l’ampleur de ce qui était entrain de se produire. La présence de Nallaan était une bonne nouvelle et elle se laissa donc aller à sourire, étirant ses lèvres pâles en une expression reconnaissante. « Oooh » grinça-t-elle, la voix encore un peu enrouée, mais son ton presque attendrit.
Elle leva ses deux mains avec lenteur pour venir les poser sur les deux épaules de l’irlandais penché au dessus d’elle. Son plâtre l’empêcha de réellement poser sa main gauche qui retomba mollement sur le matelas sans qu’elle ait l’air de le réaliser.
« J’savais bien que tu reviendrais me chercher, tu sais » articula-t-elle sur le ton de la confiance et de l’évidence.
Puis son sourire vint se ternir tandis qu’elle déglutissait avec difficulté. Ses sourcils se crispèrent et ses grands yeux de poupée se firent plus vitreux encore.
« J’ai vomi » confia-t-elle dans un murmure, avant de se mordre la lèvre inférieure, troublée par la gravité de sa révélation.
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Lun 18 Avr - 8:16
Partagé entre l’agacement, l’inquiétude Nallàan ne cessait de se répéter qu’absolument chaque âme qui vivait en gravitation autour de lui était malade… Il fallait vraiment l’être pour droguer une fille aussi inoffensive physiquement que Nell Robinson, étudiante en journalisme, photographe à ses heures et chieuse professionnelle à temps plein. Etait-ce pour la faire taire ? Avait-elle fait un scandale après son départ la veille ? Elle avait certes une voix un peu stridente et parfois agaçante mais tout de même ! Ils étaient allés un peu trop loin. Ils avaient franchi la limite que l’irlandais considérait comme raisonnable. Kidnapper des jeunes filles, faire exploser des gymnases, menacer, droguer… L’organisation créée par les O’Hara commençait désagréablement à s’assimiler au groupe Genentech dans son esprit. Beaucoup trop pour qu’il ne tique pas et que ses sens ne se mettent pas en alarme. Qu’est-ce qui lui garantissait qu’Aaron n’allait pas l’enfermer ici avec elle ? Refermer la porte sur eux, les gazer ou faire n’importe quelle connerie de ce genre… Nallàan pourrait s’en tirer mais pour y parvenir, il lui faudrait laisser Nell derrière lui. Et cette idée ne l’enchantait pas vraiment. Il ne s’y résoudrait si le besoin s’en faisait sentir pourtant.
Le grand brun jeta un regard méfiant vers la porte par laquelle Aaron s’était échappé, son malaise se faisant grandissant. Cette situation puait la merde depuis le début, mais il ne s’était selon lui jamais tenu aussi près du fumier. Même quand il était tombé sur O’Hara et sa copine la veille. Un affrontement direct : il pouvait gérer. Mais à présent, il ne savait absolument pas à quoi s’attendre. Avait-il eu tort de faire confiance à son interlocuteur ? Avait-il eu raison de lui fournir toutes ces informations ? Il était plutôt doué pour cerner les gens mais la similitude entre l’histoire d’Aaron et la sienne, son empathie vis-à-vis de la douleur de la perte d’une sœur l’avait peut-être aveuglé…
Mais la voix de Nell l’arracha à ses troublantes pensées de traquenard. Nallàan tâcha de mettre ses inquiétudes de côté le temps de s’occuper de la junkie qui était à présent à sa charge. Aaron lui paierait ça. Même s’il décidait de s’en tenir à son plan et ne lui faisait aucun tordu en plus. Cet enfoiré avait été beaucoup trop loin, nom de dieu ! Prenant sur lui et se mordant l’intérieur de la bouche, il laissa Nell poser son bras valide sur son épaule, un sourcil arqué dans une expression sceptique. Tout ça le ramenait quelques années en arrière, à l’époque où il avait donné rendez-vous à cette fille qui lui plaisait et à qui il pensait plaire. En fait, il lui plaisait tellement qu’elle avait suivi les conseils stupides de ses copines qui lui avaient conseillé de boire pour se détendre… Ca n’avait vraiment pas été une réussite et ils ne s’étaient jamais revus.
« Ouais… » répondit-il simplement après un silence « Bah essaie d’pas recommencer, ok ? …C’pas grave, ça arrive à tout l’monde… » ajouta-t-il en voyant que toute cette histoire de régurgitation la contrariait
Le mutant se racla nerveusement la gorge, laissant son regard vagabonder une nouvelle fois vers la porte close de la chambrette, un pli soucieux barrant son front. Devait-il réellement attendre Aaron ? Nell avait-elle réellement besoin de récupérer ses affaires ? De toute façon, il était évident qu’il ne lui rendrait pas la chose à laquelle elle tenait le plus : sa carte mémoire. Alors pourquoi s’attarder et prendre des risques ? Elle avait des fringues chez elle, il pourrait lui dégotter du liquide si elle voulait… Et de toute façon, même si Aaron ne leur préparait rien, il pourrait toujours réclamer ses affaires lors d’un de leur rendez-vous clandestin… Oui, Nallàan pourrait tout à fait faire cela.
Fort de cette pensée, l’irlandais se redressa d’un bond. Le bras de Nell retomba mollement sur le matelas et elle le fixa, incrédule, ses grands yeux fatigués braqués sur lui. Le jeune homme s’approcha d’un bon pas de la porte pour vérifier qu’elle n’avait pas été verrouillée à son insu. Il n’avait entendu aucun mécanisme à la sortie d’O’Hara, mais mieux valait s’en assurer avant d’obliger Nell à se mettre debout.
« Tu peux marcher ? » l’interrogea-t-il avec brusquerie, en revenant se planter devant elle
La jeune femme continua de le fixer en silence, semblant fouiller dans sa mémoire pour se rappeler de ce qu’était la marche… Nallàan tiqua, les mains sur les hanches, l’air agacé. S’il la portait, il attirerait trop l’attention. En même temps, si elle titubait dans les couloirs, ce ne serait pas mieux. Pourquoi fallait-il qu’elle soit aussi chiante et se fasse autant d’ennemis ?
Nallàan soupira, roula des yeux puis tendit la main vers la jeune femme.
« Suis-moi si tu veux vivre » lança-t-il, peinant à se souvenir d’où lui venait cette réplique
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Jeu 21 Avr - 11:26
Ouh mais pourquoi fallait-il que Nallaan soit irlandais ? Elle avait l’impression d’avoir plongé la tête à l’intérieur d’un bocal et tout ce qu’elle voyait et entendait lui paraissait lointain et voilé. Si on rajoutait à cela l’accent et le manque cruel d’articulation, on en arrivait exactement là où elle en était maintenant. C'est-à-dire nulle part. Le jeune homme lui semblait inhabituellement grand et brusque, sa voix était sourde et il lui fallait un temps infini pour décoder ce qu’il lui disait. Elle pouvait presque voir la phrase quitter la bouche du grand brun, flotter lentement dans l’air, jusqu’à elle, pour ensuite rentrer par ses oreilles et faire son petit bonhomme de chemin dans les rouages grippés de son cerveau. Ce furent la main tendue et sa dernière remarque qui la firent réagir. Si elle voulait vivre ?
« Mais… mais … » bégaya-t-elle en observant très attentivement les cinq longs doigts du jeune homme « Mais… »
Elle bloquait totalement sur la dernière réplique de son complice. Est-ce qu’ils étaient en danger ? Est-ce qu’elle allait mourir ?! Est-ce qu’Aaron voulait la tuer ?! Elle sentait la panique naître quelques part juste en dessous de son estomac, grandir, s’allonger lentement le long de sa colonne pour atteindre sa nuque en une sueur froide très désagréable. Elle fut coupée de l’observation fascinée de ses propres sensations par une main se refermant sur son plâtre. Nallaan en avait eut marre d’attendre la main tendue, il l’incitait maintenant à se redresser, une mine agacée gravée sur son visage renfrogné habituel.
« Mais… » lança encore Nell avant de s’interrompre pour laisser échapper un glapissement étrange et étourdit.
Se redresser était une mauvaise idée. La position assise avait été prise trop rapidement et ça lui avait rappelé son enfance, lorsque sur les balançoires, elle se mettait tête en bas pour se relever à toute vitesse. Le vertige provoqué était le même, la nausée par contre, c’était additionnel.
« Mais … pourquoi ?! » articula-t-elle encore.
Ce qu’elle voulait savoir, c’est s’ils étaient réellement en danger pour du vrai, sauf qu’il était trop compliqué de formuler cette question, les mots lui échappaient. Elle avait peur maintenant et se sentait presque observé, comme si une entité néfaste se planquait dans un recoin de la chambre et s’apprêtait à lui sauter dessus à la première occasion.
« Il faut se cacher peut-être » proposa la jeune femme à son vis-à-vis qui avait visiblement vraiment très envie qu’elle s’active un peu et arrête de pendre mollement au bout de son bras.
Elle releva ses yeux verts sur le visage de Nallaan, cligna des yeux, toujours assise, et lorsqu’elle les rouvrit, elle était debout, sans comprendre à quel moment les bras du garçon s’étaient retrouvés en dessous des siens, ni quand elle avait quitté le lit. Elle se sentait comme un pantin complètement désarticulé à qui le marionnettiste essayait de faire prendre une pause à peu près convainquant mais sans grand résultat. Elle allait lui faire remarquer que ça chatouillait un peu en oubliant déjà l’urgence pour rester en vie lorsque la porte s’ouvrit brusquement. Si Nell avait pu, elle aurait certainement sursauté, d’ailleurs, intérieurement c’est ce qu’elle avait fait, son cœur avait bondit dans sa poitrine mais elle n’avait eu aucune des réactions physiques normalement associées à ce sentiment. Elle s’était contentée de relever doucement la tête sur le nouvel arrivant. Ses yeux s’arrondirent et ses sourcils se crispèrent en une expression tourmentée.
« Oh Nooon ! Nallaan ! Regarde ! Il nous a encore attrapés ! » gémit elle, submergée par le découragement, avant de se laisser tomber en avant pour enfuir sa tête sous le manteau de l’irlandais « J’le déteste ! » cria-t-elle, sa voix étouffée par le tissu.
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Jeu 21 Avr - 13:36
« J'apprécie le compliment. » C'était sorti tout seul, comme ça, d'un coup. Peu importait : elle partait et rien ne me poussait à être agréable avec elle. Bon, elle n'était pas dans son état normal et oublierait une partie de tout ça : son irlandais se ferait sûrement le plaisir de tout lui rappeler de toute façon.
La scène était quand même triste à voir : le type débraillé tentait tant bien que mal de soutenir une Robinson complètement amorphe et pendouillante de tous côtés. Je m'attendais presque à ce qu'elle tire la langue sur le côté pour tenter de ramasser des gouttes de pluie imaginaire. Apparemment, il ne lui avait encore rien dit puisqu'elle pensait s'être faite piquer une seconde fois : je ne souris pas mais ce n'était pas l'envie qui me manquait à l'idée que la journaliste en herbe se sente encore une fois réduite à l'état de souris enfermée dans la souricière. Qu'est-ce qui me prenait bon sang ? Depuis quand avais-je développé une haine envers cette fille ? D'accord, elle m'avait toujours tapé sur le système et pas qu'un peu même, mais de là à la détester et à la mettre plus bas que terre... Non. Je n'étais pas comme ça. Je me sentais minable d'un coup : perdais-je mon humanité ? Est-ce que mon côté bien trop compatissant avait brûlé en même temps que le corps sans vie de ma soeur ce soir-là ? Je n'en savais rien. Peut-être que ça venait de ces deux derniers mois où cette fille m'avait bien fait comprendre que tout était de MA faute. Comme si je ne l'avais pas deviné tout seul. Bref. Je devais me ressaisir et les aider à filer.
J'avais toujours le sac de la miss dans les mains et j'étais face à eux deux, les regardant sans rien faire. Je me sentais terriblement stupide mais bon, ça me passerait. J'ouvris l'un des placards de la pièce pour en sortir un gilet ayant appartenu à Abigaël. Je me doutais bien qu'une fois redevenue elle-même, Robinson allait encore ouvrir sa bouche sur le bout de tissu mais je savais que cette fois, je ne serais plus là pour l'entendre. Je le tendis en même temps que le sac à l'irlandais.
« Mets-lui ça, il fait chaud dehors mais la transition pourrait être mauvaise. Et voilà son sac : je pense que son appareil vaut une petite fortune et qu'elle sera bien contente de le récupérer. »
Je me dirigeai vers la porte, attendant qu'ils soient prêts à partir. Je pris sur moi pour tenter d'adresser un mot pas trop mauvais à Robinson avant d'avoir la joie de la voir quitter les lieux.
« Robinson, tu pars. Tu as de la chance, ton pote a su trouver les mots pour me convaincre. Sache que tu peux venir ici en cas de problèmes urgents. Tu peux aussi garder les fringues de ma soeur que tu portes. Evite de fourrer ton nez dans les affaires de Genetic trop vite, ils t'ont à l'oeil, n'oublie pas. » Je m'adressai alors à Nallaan pour conclure cette fuite. « Le couloir est libre d'accès. Je vous accompagne pour vous éviter des ennuis avec les autres. On fait vite. »
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Jeu 21 Avr - 15:43
« Te fatigues pas, elle comprend que dalle à c’que tu dis » s’agaça Nallàan en lui arrachant d’abord le gilet des mains
Il lui servit son regard le plus mauvais et réajusta sa prise autour de la taille de Nell qui se faisait la malle. Il l’aida tant bien que mal à enfiler le vêtement qu’O’Hara lui avait refilé et l’étudiante manqua de s’étaler trois fois pendant son habillage. Une fois la miss parée à affronter l’extérieur, il refit face à Aaron pour lui prendre cette fois le sac qu’il lui tendait toujours. En plus de devoir soutenir la journaliste, il allait avoir l’air stupide avec son foutu sac à main de gonzesse sous le bras. Cette journée était à chier. Non, c’était sa vie qui était foutument naze et pleine de rebondissements improbables. Bon sang il était en train de faire s’échapper une fille capable de voir la nuit d’une chambre qui avait pris des allures de cellule depuis deux mois. C’était n’importe quoi.
« On fera aussi vite que possible avec ça » ajouta-t-il d’un air mauvais, parlant bien évidemment de Nell qui peinait à garder les yeux ouverts et à tenir sur ses jambes flageolantes
Aaron observa la jeune femme un instant puis finit par hausser une épaule avant de se détourner pour ouvrir la marche. Nallàan grogna d’irritation puis entrain Nell vers la sortie. Mais il du bien vite admettre qu’ils n’iraient pas loin comme ça. Malgré son envie de partir, la jeune femme semblait en proie à un doute certain et sur le point de fondre en larmes… Inquiète, elle ne cessait de faire passer son regard d’Aaron qui les attendait impatiemment sur le seuil de la porte, à Nal qu’elle semblait supplier du regard. Qu’est-ce qu’elle attendait au juste ? Qu’il lui chante une putain de berceuse ? Il n’avait pas le temps de la rassurer ! Et pas l’envie de prendre le temps pour ça surtout. A cet instant, l’irlandais voulait partir d’ici au moins aussi fort qu’elle avait pu le désirer ces deux derniers mois.
Il tenta de la tirer en avant une nouvelle fois mais elle tenta de résister et manquer de tomber. Elle n’avait pas une force bien impressionnante mais un poids mort pouvait devenir un véritable boulet… Et un boulet drogué et terrifié en l’occurrence. Poussant un soupir, Nallàan s’avoua vaincu.
« Vous m’faites tous chier » cracha-t-il en passant la anse du sac de Nell autour de son bras
Avant qu’elle ait pu émettre la moindre protestation, il l’attrapa peu délicatement et la hissa sur son épaule. Il assura sa prise et, une fois certain qu’elle n’allait pas se débattre et acceptait son sort, il fit signe à Aaron de se mettre en route, lui emboitant le pas en le maudissant une fois encore. Mais celui contre lequel Nallàan était le plus remonté pour le moment, c’était lui-même. Pourquoi s’était-il fourré dans cette histoire ? Pourquoi avait-il fallut qu’il joue els justicier ? Mourir en martyr était stupide, il l’avait toujours affirmé, et pourtant, il avait pris des risques pour venir libérer la petite fouineuse qui babillait sur son épaule.
Marmonnant dans sa barbe, il suivit Aaron dans les couloirs de Génome heureusement quasiment désert. N’empêche que leur petit cortège ne passait pas vraiment inaperçu… Heureusement, après une poignée de minutes, ils atteignirent enfin la sortie. Aaron jeta un coup d’œil prudent aux alentours avant de se tourner vers lui. Il les avait escorté sans encombre et sa route s’arrêtait ici. Tant mieux, Nallàan commençait à ne plus supporter sa présence. Et dire qu’il allait faire affaire avec ce type…
« Avise-toi d’me faire suivre et j’reviens faire tout cramer » lança-t-il de son ton le moins aimable
Il ne doutait pas qu’Aaron connaisse l’adresse de Nell puisqu’il avait eu ses papiers à disposition, mais il n’aimait tout de même pas l’idée d’être espionné.
« Si t’essais d’me la faire à l’envers : même tarif » ajouta l’irlandais de son air patibulaire
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Jeu 21 Avr - 22:09
Mais qu’est-ce qui était entrain de se passer ? Pourquoi ? Comment ? Depuis quand ? Ca n’était pas un épisode qu’elle avait raté, c’était carrément toute une saison ! Est-ce qu’elle était en danger de mort ou pas ? Les saloperies que Steven lui avait fait ingérer lui donnaient tout un train de retard sur le reste du monde. Maintenant qu’elle était un peu mieux réveillée et qu’elle était debout, elle s’en rendait compte. Ca n’était pas les autres qui avaient un problème, c’était elle. Incapable de se concentrer, incapable de saisir de trop longues phrases, c’était comme si le temps se superposait avec lui-même, à la fois trop rapide et trop lent. Et le plus frustrant était de savoir que ça n’était pas le temps qui déconnait, c’était bel et bien elle qui n’arrivait plus à rester connectée. La jeune femme faisait tous les efforts possibles et imaginables pour suivre tout ce qui se passait, mais même en faisant son maximum la situation restait floue et incompréhensible. Nell avait comprit qu’elle allait quelque part, mais elle n’avait pas comprit où. Aaron et Nallaan allaient l’emmener, mais l’emmener pour faire quoi ? Nallaan avait clairement parlé d’un danger de mort et maintenant, Aaron semblait complice de son évasion. Elle sentait planer dans l’air tout un tas de sentiment agressif : de la rancœur, de l’agacement, de l’agitation, une certaine urgence angoissante qui semblait les faire se hâter, comme si quelqu’un ou quelque chose de dangereux était sur le point d’arriver. C’était totalement farfelu et aucun des deux ne prenait la peine de lui accorder ne serait-ce que trois secondes pour répondre aux vagues interrogations qu’elle balbutiait, trop brusquée pour formuler de vraies phrases.
Le plus troublant était ce revirement du côté d’O’Hara. Pourquoi était-il différent ? Et pourquoi Nallaan agissait-il comme si la présence d’Aaron ne changeait rien aux choses ? Est-ce qu’ils avaient parlés ? Du coup, elle ne savait plus quoi croire, ni qui. Qu’est-ce que lui voulait Nallaan ? De quel côté était-il ? Est-ce qu’il était là pour l’aider ou finalement pas ? Est-ce qu’elle était entrain de s’évader ? Est-ce qu’elle était transférée quelque part ? Nell n’avait aucune envie de quitter la chambre sans en avoir le cœur net. Aaron lui avait parlé de Genetic et le mot résonnait avec inquiétude dans son cerveau sans pour autant qu’elle puisse le rattacher à quoi que ce soit de concret. Tous ces changements allaient trop vite et elle n’avait pas le temps d’assimiler quoi que ce soit. Elle détestait ça. Se sentir comme un sac qu’on trimballe, sans avoir droit au chapitre, piégée dans un corps incontrôlable et lourd. Elle se sentait comme une paraplégique et muette, une assistée. Et cette sensation fut plus forte encore une fois hissée sur l’épaule de Nallaan. Impossible d’y échapper, elle n’avait aucun autre choix que de se laisser emporter vers l’inconnu, la peur au ventre d’y trouver quelque chose de pire encore qu’ici.
Les couloirs de Genome étaient calmes, pourtant son agitation intérieure et la position précaire qu’elle avait sur son perchoir lui donnèrent l’impression d’un voyage en bateau pendant une tempête. Heureusement, elle n’était pas sujette aux vertiges, mais quelqu’un de plus sensible se serait certainement senti mal tout là haut.
« Nallaan ?... Nallaan… on rentre à la maison là ? Pourquoi… pourquoi tu me laisse pas marcher ? … Oh Nallaan, t’as le même sac que moi on dirait »
Elle se redressa un peu sur l’épaule du jeune homme pour tenter de lui jeter un coup d’œil, et elle du se tordre le cou pour apercevoir Aaron devant eux. Manifestement, ils se dirigeaient vers la sortie, et ils avaient soudainement l’air complètement calme. Au départ, elle était restée un peu sceptique, puis de porte en porte, de couloir en couloir, le doute s’était transformé en certitude. Ils allaient à l’extérieur. Nallaan était peut-être bien entrain de faire ce qu’il lui avait promis de faire. Et elle n’avait même pas comprit comment. Et plus ils descendaient les étages, plus la sortie se rapprochait bel et bien, plus l’expression de Nell s’illuminait. Elle était passée de la panique, au doute, puis du doute à la félicité. Et lorsqu’enfin ils mirent un pied dehors, ce fut comme si on lui permettait finalement de respirer après des semaines sans oxygène. C’était la première fois qu’elle mettait le nez dehors depuis deux mois et même déchirée, elle en était consciente. Nell éclata de rire tandis que Nallaan se détournait d’O’Hara qui les observa s’éloigner. Ainsi perchée sur le dos du grand irlandais, c’était elle qui était face à Aaron maintenant.
« Ouais ! » lança-t-elle, le souffle un peu court dû à l’épaule du jeune homme qui lui rentrait dans l’estomac « Même tarif ! » renchérit la jeune femme avec fierté avant de lever son bras plâtrer pour adresser au grand brun un majeur bien dressé, le visage parée d’une moue déterminée.
Elle garda la pose aussi longtemps qu’O’Hara daigna les observer partir, ce qui ne dura pas plus de quelques secondes. Ca n’était pas exactement des aux revoir larmoyants et chaleureux. Il s’était simplement détourné, aussi morne que d’habitude, et était retourné à l’intérieur du vieux bâtiment, les laissant enfin seul, dehors, à l’extérieur, sortit, bref, libre.
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé] Sam 27 Aoû - 1:21
« Quelques heures... Il a fallu seulement quelques heures à nos quatre protagonistes pour faire basculer les mises de départ. Quelles étaient-elles ?
En premier lieu, Nalláan Scáth était venu pour sortir Nell Robinson de sa chambre miteuse au sein de Genome en quelques minutes, sans se faire prendre. Puis finalement, ils furent tous deux surpris par l'alarme et Aaron O'Hara épaulé de Maxime Matthews. Les choses faillirent dégénérer mais Nalláan préféra se volatiliser, laissant Robinson entre les griffes de ses "ravisseurs". Seulement, son preux chevalier n'avait pas dit son dernier mot : il cherchait une nouvelle idée... Il revint le lendemain directement dans le bureau de O'Hara pour marchander la sortie de son employeur qui n'était autre que Nell elle-même. Aaron comprit alors que ce type était aussi assez proche d'elle pour avoir envie de l'aider. Il ne savait pas bien pourquoi mais peu importait : il avait cogité et voulait désormais se débarrasser d'elle. L'irlandais avait été chargé de recueillir des informations sur son compte mais là, il proposait d'inverser la tendance : marché conclu. Nalláan serait l'informateur d'Aaron car lui aussi ne voulait pas que Nell révèle leur existence au reste du monde.
Finalement, Nell fut libérée, complètement stone : Maxime Matthews s'était occupée de garnir copieusement son dernier repas... »
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Sujet: Re: ♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé]
♦ In#2 ♦ « One Way or another, I'm gonna find ya'» || 2ème Partie [Terminé]