Kaidan Johnston
I just came to say Hello!
© &mily
| ؏ NOMS ؏ Johnston ؏ PRÉNOMS ؏ Kaidan, Neil, Adrien ؏ DATE DE NAISSANCE ؏ 5 Juillet 1982 ؏ EMPLOI/ETUDES ؏ J'ai fait l'ensemble de ma scolarité au Canada, j'ai eu mon High School Diploma puis j'ai poursuivi mes études aux USA après avoir obtenu une bourse. J'ai fait différents petits boulots pour vivre durant ma vie étudiante. J'ai été bénévole dans le plus grand secret au sein d'une sorte de clinique gratuite, genre Dr Patch vous voyez. Je suis un diplômé de la Faculté de médecine de New-York. Je suis aujourd'hui médecin généraliste. ؏ GROUPE & RÔLE ؏ I live my life (Rejoindra peut-être un groupe plus tard) ؏ POURQUOI CE GROUPE ؏ Pourquoi? Il y a des groupes? Quels groupes? De quoi on parle là? J'exige de savoir! ؏ STATUT SOCIAL ؏ Modeste actuellement |
؏ CARACTÈRE & PHYSIQUE ؏
Moi? Que je parle de moi? Avec joie! Moi vous savez, j'aime bien discuter avec les gens à partir du moment où ils ne sautent pas à la gorge et qu'ils ne me menacent pas avec un couteau. Si ça m'est déjà arrivé? Oh, une fois ou deux, ce n'est pas pour autant que je vais rester cloîtrer chez moi pour le restant de mes jours. Mais là n'est pas le sujet! Donc oui, je suis sociable et je le suis avec tous ceux qui veulent bien me consacrer un peu de leur temps! À qui je parle? Tout le monde! De quoi je parle? De tout, de rien, de l'actualité la plus bouillonnante à la banalité la plus insignifiante. Il faut dire que je suis un véritable touche à tout! Je m'intéresse à tous les domaines possibles ou du moins, à tous ceux qui éveillent chez moi un certain intérêt! De la médecine, de l'astronomie, de la biochimie, de mode, de chiens, de jeux-vidéo, de cinéma...rares sont les domaines dans lesquels je n'ai aucune notion! Bien sûr, je ne sais pas tout sur tout non plus! J'essaie juste d'amasser le plus de connaissances possibles, et vous savez, c'est assez utile lorsque vous êtes amenés à croiser beaucoup de personnes! Cela vous permet de tenir des discussions assez constructives, d'entretenir des relations et comme j'aime bien discuter avec mes patients, cela procure quelques avantages! Lesquels? Ça brise la glace, ça rend la consultation plus attrayante tant pour le patient que pour moi. Oui, soigner des rhumes toute la journée n'est guère exaltant...non pas que je souhaite voir des tuberculoses, méningites et autres dans le genre! Mais...euh...disons que m'enfermer dans cette routine, voir toujours la même chose tous les jours et bien...voilà quoi!
C'était mon explication foireuse de la journée! Inhumain? Non, rassurez-vous, j'ai aussi des sentiments. Je suis même ce qu'on peut appeler un émotif...mais je n'aime pas trop les afficher en public. Disons que, en dépit de mon comportement parfois fantasque, je cache une carapace qui se brise quand je me retrouve seul. Par exemple, je peux être triste en regardant un film au cinéma mais ne pleurer qu'une fois à la maison, seul... D'accord c'est un mauvais exemple et oui je pleure, je n'ai pas peur de le dire! Mais j'ai appris à me montrer inébranlable dans les plus délicates des situations, ne serait-ce que pour mon métier. Il m'est arrivé de tomber sur des cas qui se résolvent par la mort ou dont la guérison promet d'être ardue et hasardeuse. Dire à quelqu'un "Vous allez mourir." n'a rien d'anodin! Je n'en croise plus beaucoup depuis que je suis devenu indépendant, mais je connais l'affreuse émotion qui en résulte pour l'avoir annoncé. Vous devez alors vous montrer fort! Puis il faut savoir garder la tête froide en toutes circonstances quand on est médecin! Les urgences, j'y suis passé! Je m'y connais!
En voyant mon niveau d'étude, certains pourraient penser que je suis quelqu'un de sinistre, voir de sérieux. Moi sérieux? Studieux? Minutieux? Durant une période de ma vie, ces trois traits me caractérisaient parfaitement! Je ne souriais jamais, le nez constamment dans les bouquins, concentré dans mes études au point d'oublier de vivre ma jeunesse à fond! Littéralement! Des amis tentaient pourtant de me dépraver, rien ne parvint à me pervertir! Ni les hommes, ni même les femmes. En même tant, à l'époque, j'avais une de ces têtes... la tête de geek par excellence! Heureusement, la tendance s'est inversée depuis, à la fois au niveau du physique ainsi qu'au niveau mental. J'ai appris à lâcher du leste, à sourire tout le temps, à me révéler plus insouciant que jamais! Bon, évidemment, je retrouve aussitôt tout mon sérieux lors des diagnostics histoire d'éviter les ennuis et les poursuites judiciaires. Eviter les ennuis, voilà qui correspond assez à mes aspirations! Il est vrai que j'ai horreur de me prendre la tête, des disputes. En fait, dès qu'il en éclate une, je m'empresse d'y mettre fin d'une manière ou d'une autre. Suis-je pour autant un défendeur de la paix? Je n'ai pas peur de prendre des coups, mais disons que... Non vous m'avez bien regardé?
Je vais être bref à ce sujet d'ailleurs! Grand, plutôt fin, je tends plus à me rapprocher du mannequin que de l'Hercule pur. Nous ne sommes pas tous égaux face à la nature niveau musculature, j'ai seulement un vague air de marathonien. Ma tête est ce qu'elle est, les demoiselles seront seules juges. Pour ma part, je la trouve parfois encore juvénile à certains instants. Il suffit que je change quelques détails et me voilà redevenu un minot encore étudiant. J'ai les yeux noisettes, la couleur la plus banale qu'on puisse trouver. Quant à mes cheveux, ils sont châtains. Une coupe précise? Non, je change régulièrement. De manière plus ou moins frappante certes, selon mon humeur. Et...c'est tout... Je ne vois pas trop ce que je pourrais rajouter sur ma "fabuleuse" description.
؏ CAPACITÉ ؏
Genèse d'endorphine. L'endorphine, vous voyez ce que c'est? Oui sans doute, même si vous n'êtes pas familier avec le monde de la médecine, vous avez dû surement en entendre parler. Pour être bref, c'est cette incroyable hormone qui vous apporte le bien-être après la souffrance, un effort sportif ou bien encore après un moment intime. D'habitude, c'est votre corps qui décide quand il doit les secréter, c'est automatique. Moi, je ne fais que stimuler les responsables, à savoir l'hypophyse et l'hypothalamus, par un simple contact avec la peau. Je ne saurais dire exactement pourquoi cela marche sur autrui, mais pas sur ma propre personne. Ma nature est ainsi faîte...oh, ce n'est pas plus mal! J'aurais fait l'objet d'une dépendance! Haha! À ce sujet d'ailleurs, je sécrète naturellement mon endorphine au moment propice, mais je ne peux le faire sur commande comme je le fais pour autrui.
Depuis le jour où j'ai découvert ma capacité quand j'étais enfant, j'ai pu expérimenter mes limites. Il me faut évidemment un contact avec la peau, pas d'autres moyens. Logique en même temps! Evidemment, ce n'est pas à chaque contact que je délivre mes bonnes "ondes", c'est quelque chose que j'active à ma guise. Pendant quelques secondes, pendant une ou deux minutes, je stimule plus ou moins la production d'endorphine. La quantité produite dépendra alors de deux facteurs: de mon énergie et du temps.
Pour l'énergie, c'est vite vu! C'est mon cerveau qui s'occupe de tout! C'est de lui que tout démarre. Quand j'active ma capacité, il entre dans une période d'activité intense qui consomme énormément d'énergie, de calories. Je dois, dans la majorité des cas, manger des barres énergétiques juste après, histoire de pouvoir poursuivre ma journée normalement sans avoir l'air d'un zombie. Les principaux effets secondaires? Quelques maux de tête, une grosse fatigue, parfois même des trous de mémoire, rien d'extraordinaire. Autre petite précision; depuis mes 21ans, mon stimulus est toujours le même -avant il était plus faible-, je ne parviens pas à le modifier aussi la quantité produite chez autrui ne varie pas, elle dépendra surtout, je le répète, de la durée du contact. Les effets peuvent mettre du temps avant de se faire ressentir sur certaines personnes, quelqu'un par exemple habitué à la morphine ou un autre analgésique aura besoin d'un contact plus long avant de ressentir quelque chose.
Parlons maintenant de la partie la plus importante, la durée! La barre des 5min d'utilisation en une heure représente mon ultime limite et elle se réduit très rapidement si je suis amené à user de ma capacité successivement sur plusieurs personnes sans avoir eu le temps de récupérer, un effet cumulatif. Au-delà serait trop dangereux à la fois pour ma cible (si unique) et pour moi. Dans quelle mesure? Hum... Disons que la cible se retrouvera HS pendant un petit moment, ce serait comparable à une surdose de morphine. Les risques pour ma personne? Au-delà de 5min, je tombe dans le coma, tout simplement que ce soit avec une personne unique ou avec plusieurs avec cet effet cumulatif. Comme si ma cervelle était court-circuitée, comme si plus rien ne fonctionnait dans mon corps. Le coma sera plus ou moins long, selon les minutes supplémentaires. Oui, cela n'a guère l'air attrayant vu comme ça...
Mais les conséquences sont pourtant beaucoup moins dramatiques! En général, je ne me contente que d'une poignée de secondes, voir d'une ou deux minutes tout au plus. La cible se sent mieux, ses douleurs physiques s'amenuisent un instant plus ou moins court, un véritable sentiment de bien-être l'envahit. J'aime voir ce petit sourire soulagé sur les visages! Les effets? Combien de temps ils durent? Là! Vous me posez une colle! Hum... j'avouerais n'en avoir la moindre idée, mais je vous l'ai dit, cela dépendra surtout de votre sensibilité. Je crois que pour une personne normale, tant au niveau du poids que de la constitution, l'effet va être proportionnel au temps du toucher. Si le contact dure 10 secondes, l'effet va durer pleinement 10 secondes avant de se dissiper petit à petit.
؏ HISTOIRE ؏
Bon, je suppose que nous en avons fini avec les présentations! Sur ce je vous dis au rev... Quoi? Mon histoire? Quoi mon histoire? Vous voulez que je vous la raconte? Non, franchement, c'est d'une banalité sans nom, vous en serez déçu! Vous insistez? Très bien! J'ai une mère, un père, un frère et une soeur. Ah! Et j'avais un chien aussi, il s'appelait Nookie. Sinon, hum...eh bien je suis allé à l'école comme la majorité des enfants... Mouais, je suppose que vous n'allez pas vous contenter simplement de cette biographie foireuse. Je commence donc par vous dire la vérité? D'accord, je me laisse aller aux confidences.
Jusqu'à preuve du contraire, je suis né au pays des caribous et du sirop d'érable dont la feuille orne fièrement notre drapeau. Vancouver est ma ville, mes parents n'étaient pas de haut dignitaires, ni de grands chercheurs, mais tenaient un petit restaurant familial et autant que je m'en souvienne, il ne désemplissait jamais. L'argent résultant de ce succès local ne les intéressait pas même s'il était le bienvenu pour régler les factures, ils appréciaient en revanche les sourires sur les visages quand ils jetaient un œil en salle. Ils en étaient fiers, si fier de ce restaurant qui était à la base un pari hautement risqué. C'était quelque chose qui leur tenait à cœur, qui prenait du temps. À vrai dire... ils n'étaient pas les proches que je voyais le plus souvent au quotidien. En effet, c'était surtout à mes aînés qu'incombait la lourde tâche de m'éduquer et heureusement pour moi, mes modèles étaient loin d'êtres les plus mauvais. Deux faux jumeaux, qui sont différenciés par le sexe, complémentaires par leurs caractères. Frédéric et Hélène. Heureusement ou malheureusement pour moi, ils étaient plus âgés que moi, 8ans nous séparaient eux et moi. Même si c'est loin d'être énorme, cela suffisait amplement pour leur donner pouvoir et soumission sur leur petit frère! Pauvre victime que j'étais! pour tout le savoir qu'ils me donnaient, pour tous les traitements de faveur, je subissais en contre-partie des tortures. Des choses habituelles d'esclave domestique à certains trips étranges, ils aimaient énormément me déguiser et j'eus droit à de multiples peaux: en Saucisson-man, en bière canadienne, en superman rose bonbon, en "gente" dame des rues... c'était évolutif avec l'âge on va dire. L'avantage, c'est que je ne m'ennuyais jamais avec eux! Ils me couvraient à chaque connerie de ma part -et Dieu sait si elles furent nombreuses-, m'aidaient dans mes devoirs, jouaient avec moi et faisaient bien la cuisine. Et je crois aussi que j'étais une bonne poire! Mais finalement, la torture n'était que mineure dans tout ça.
Quand mes parents prenaient des congés à l'occasion, c'était encore mieux! Nous étions une petite famille proche de 5! Ça oui! Et même quand mes parents travaillaient, la maison n'était que rarement triste ou vide! Je me souviens de mon frère qui s'enquillait des bières avec ses potes dans le salon, d'Hélène gloussant entre deux taffes sur fond de conversation avec ses amies , tout en restant enfermée dans sa chambre. De plus, la famille nous rendait visite régulièrement, j'apprenais à tirer avec mes oncles chasseur, à cuisiner avec ma grand-mère et à jouer du piano avec mon cousin. Oui, j'avais une famille assez grande, assez proche.
Oui, c'était une vie pas si mal! Simple, certes, mais pas si mal! Nous rêvions de mieux évidemment! Des rêves du genre: gagner au loto, de voyager, acheter de nouveaux objets, etc... . À l'école, j'étais un enfant tout ce qu'il y a de plus ordinaire, ni bon ni mauvais, qui n'avait pas trop de problèmes que ce soit au niveau de ses notes ou avec ses camarades. La seule particularité qu'on pourrait me trouver serait d'avoir sauté une classe...rien de bien extraordinaire. J'étais heureux! Et cet âge d'or vécu avec l'insouciance de la jeunesse prit fin un beau jour.
J'avais quel âge déjà? Oh! Pas plus de 9ans! C'est arrivé après l'école, j'étais alors au parc comme souvent pour faire un foot avec mes copains. Tout allait bien, le sol était juste un peu mouillé suite à une pluie récente mais rien quoi puisse nous empêcher de jouer. On jouait quand soudain, mon meilleur ami de l'époque, Liam, fit une mauvaise chute à s'en déboîter l'épaule. Je ne vous raconte pas la panique! Il hurlait à en perdre la voix le pauvre vieux, nous en étions figés sur place moi, et les deux autres! Un mec qui passait par là, accourut puis partit aussitôt appeler les urgences tandis que nous restions à ses côtés. J'avais tellement mal pour lui! Difficile de regarder un proche souffrir ainsi sans ciller. C'est alors que je jugeai bon de lui tenir l'autre bras afin de l'immobiliser et, je ne sais pas pourquoi, quelque chose en moi se déclencha. C'était une sensation assez étrange, indescriptible. Je ne me souviens juste que de son expression de plus en plus sereine malgré la blessure, comme si on venait de lui administrer un analgésique puissant. Il ne pleurait plus, ne criait plus, mais souriait. Quant à moi, je gardais farouchement mon emprise, conscient qu'il se passait là quelque chose d'inhabituel entre lui et moi. Puis on nous a séparé, le passant était revenu, prenant soin de m'éloigner de lui mais à peine avais-je lâché son bras que je suis tombé dans les pommes. Je dirais même plus, je suis tombé dans le coma. Réaction parfaitement normale puisque mon cerveau n'avait jamais fait un tel exploit auparavant et que le contact avait duré plusieurs minutes. Seulement, sur l'instant, personne ne comprit, ni les urgentistes, ni le passant médusé ni même moi! Disons que je n'avais absolument pas le profil pour ce genre de problème: enfant en pleine santé, pas d'accident, pas d'AVC, pas de maladie ni rare ni orpheline, pas de cancer, pas d'antécédents médicaux notables. Un vrai mystère médical dont les causes et les conséquences demeuraient obscurs. Néanmoins, je me suis réveillé près de deux mois plus tard "seulement", le cerveau miraculeusement indemne. Il me semble que dès les premiers battements de cils, je vis ma mère me serrer dans ses bras et mon père qui louait le ciel pour ce miracle. Les jours suivants ne furent que visites de la part de ma famille proche et lointaine. Tout le monde voulait voir si le petit Kaidan allait mieux! S'il n'était pas devenu un légume. Des camarades de classe aussi étaient venus, apportant des dessins plus ou moins réussis, des cadeaux en tout genre, des petits mots, des gâteaux afin que ma convalescence se passe dans les meilleures conditions. Je voulais bien les remercier pour ces chaleureuses marques d'attention, je n'étais seulement pas en mesure de le remercier. Une fois de retour à l'école, le temps et la monotonie des journées firent que le caractère incroyable de l'événement devint un mauvais souvenir. Pourtant, je me sentais différent... Je gardais le mystère pour moi, mais il ne m'appartenait plus déjà. Liam était aussi au courant non seulement parce qu'il en avait fait les frais, mais aussi parce qu'il était mon meilleur ami. Pourtant, j'ai bien essayé de feindre l'oubli, l'ignorance, le gars était loin d'être dupe! Conscient que je tenais là une sorte de super pouvoir, il se porta volontaire pour être mon cobaye! Nous essayions de comprendre alors comment ça fonctionnait... une vraie partie de plaisir dont vous n'en aurez, hélas, pas le récit ici.
Puis le temps passa, je grandissais. Ma famille proche se vit bientôt réduite à trois membres seulement: mon frangin et ma frangine étaient partis aux USA poursuivre leurs études. Il me fallait apprendre à vivre sans eux, un peu bizarre au début mais, je m'y suis habitué. J'avoue que de découvrir la maison vide en rentrant des cours, ne saluer personne m'attristais au début avant de devenir la routine habituelle. Mis à part cela, il ne s'est rien passé de particulier jusqu'à l'entrée de la Senior High School. Je grandissais, j'avais mes amis, ma vie d'adolescent. C'est dans cette transition que je vis ma famille passer de trois à deux: accident de voiture, mon père conduisait et ma mère...était à ses côtés. Ils rentraient du travail, un alcoolique au volant approchait en contresens et advint ce qui devait advenir: BOUM! C'est là que je compris réellement le sens de l'expression "place du mort". Quelle amère leçon... À ce moment-là, je regardais la télé, minuit approchait, c'était un samedi de novembre. Le téléphone sonne, curieux je décroche sans me douter de rien. Une voix, mon père, empreinte d'un ton que je ne lui connaissais pas, m'annonçait le pire. Le téléphone est tombé, je sortis en trombe, enfourchant mon vélo en quatrième vitesse. Jamais je n'avais pédalé aussi vite! Sur le trajet, j'ai bien dû me ramasser dans des escaliers une ou deux fois, me relevant à chaque fois pour repartir aussitôt. Quand je suis arrivé, l'incertitude planait encore au sujet de ma mère. Je voyais mon père se tenir la tête, les mains tremblantes. "Il est en état de choc." M'a dit une infirmière. J'allais le rejoindre, il eu un sursaut à mon toucher et son regard... jamais je n'oublierais son regard terrifié.
Je tentai alors de prendre une attitude plutôt optimiste. Nous nous tenions les mains pour faire nos prières, je faisais de mon mieux pour lui procurer un peu de douceur grâce à mon don. Les minutes furent longues, la fatigue m'accablait mais, je suis tout de même resté à ses côtés pour le calmer. Était-ce suffisant? Non, mes compétences étaient bien trop limitées. Je pouvais à peine tenir vingt secondes avant de devoir manger, me reposer, puis recommencer de manière plus raisonnable. Deux heures plus tard, on nous annonçait sa mort. Et...je suis tombé de ma chaise, sonné. On m'aurait donné un coup de poing en pleine tête que cela aurait été pareil. C'était si énorme! C'était irréaliste! Je n'y croyais pas! Je ne pouvais y croire! Je sentis une main sur mon épaule, " Voulez vous qu'on prévienne vos proches?" m'a demandé l'infirmière. Sans dire un mot, j'ai fait signe de me montrer un téléphone. Mon père n'était vraiment pas en état.
-Kaidan! C'est pas une heure pour appeler! Mon frère était loin de se douter. On ne peut imaginer ce genre de nouvelle,
Tu veux quoi?-... Je ne pouvais pas.
-Oh! Tu réponds? Tu as intérêt d'avoir une bonne raison Kaidan parce q... -Maman est morte. -QUOI? -Maman est morte. Elle est morte! Tu entends?! Silence. Un long silence de mort qui s'est étalé sur de longues minutes. Il voulut savoir comment, je disais tout. Il voulait des nouvelles de notre père, je faisais de mon mieux pour décrire la situation. Quand nous avons fini, j'ai eu pour requête qu'il prévienne notre soeur. Il accepta, ajoutant qu'il sauterait dans le prochain avion avant de raccrocher. 22 novembre 1998... Une date maudite. Je passerais les détails des funérailles... tout le monde sait à quel point ces instants ne sont pas de toute gaieté. Des sanglots, des éloges, des condoléances, etc... Je faisais de mon mieux pour apaiser mes proches, par la parole, par mes pouvoirs de temps en temps et ma pâleur due à l'effort fut attribuée au chagrin, aussi, on n'y prêta guère attention. Après cet événement, mon père s'est plongé dans la religion, catholique pour être plus précis. S'il avait toujours été un peu religieux sur les bords, là c'était extrême! Un peu comme s'il voulait se punir de quelque chose ou se faire pardonner. Non pas que de se dévouer à sa foi soit une mauvaise chose, mais avec lui c'était d'un lourd! Il ne vivait plus que selon un code strict, ne portait plus que du noir, ne riait plus, s'enfermait dans le silence et dans sa cuisine. Je ne reconnaissais plus le bon vivant qui me faisait, jadis, office de père! Si encore c'était le seul problème... C'est juste son envie de m'entraîner avec qui détériora nos relations.
Comme j'avais hâte de partir! De partir loin, très loin! Seulement, il ne voulait pas me financer... Donc, j'allais devoir me débrouiller autrement! En obtenant une bourse notamment! Ce fut suffisant, j'avais enfin ce qu'il me fallait pour me barrer. Lorsque ce jour vint enfin et qu'il fallut franchir une dernière fois le seuil, nous nous sommes échangés un seul regard, je suis parti sans attendre un mot. Ma voie? La médecine! Pourquoi? La possibilité de sauver des vies m'a toujours attiré! Une vocation de toujours qui fut confortée par la maladie d'une de mes camarades. Histoire classique!
Dois-je vraiment vous parler de cette longue période de ma vie? L'essentiel de mes journées consistaient à: cours, manger, cours, bibliothèque, réviser, dormir, cours, etc... Rien de bien palpitant je dois vous avouer! J'étais ce qu'on pouvait appeler un étudiant modèle, sérieux, travailleur, discipliné, à des lieues de l'enfant que j'étais avant le drame! Pendant les quatre premières années en tant qu'externe plus particulièrement et les quelques amis, mes colocataires, que j'avais alors étaient désespérés! Eux qui étaient autant enclin à travailler qu'à déconner, ne comprenaient pas vraiment mon comportement, non pas qu'ils tentaient de me pervertir à tout prix mais...pas loin. Je n'avais pas trop le temps de les voir à vrai dire, la vie d'externe étant assez difficile à gérer, les quelques fois où je pouvais les voir étaient agréables. Ah...qu'est ce qu'ils ne m'ont pas fait faire! Mais j'ai la flemme de tout vous raconter maintenant!
Puis j'ai fait une rencontre... une fille, Jenny Edwards qu'elle s'appelait. Là aussi c'est une histoire classique: relation amicale puis amoureuse et enfin rupture. Une dépression de l'autre monde, voilà tout ce qui résulta de cette relation! Voyant mon triste état, mes colocataires se donnèrent pour mission de me remonter le moral, en me sortant notamment, mais avec les soirées, mon état empirait plus qu'il ne s'améliorait, je pleurais toujours comme au premier jour. À l'hôpital, on aurait dit un zombie, je réagissais à peine et je refusais catégoriquement de voir mes patients. On m'a engueulé à ce sujet, rien à faire! J'étais toujours aussi dépressif! Un mois plus tard, je faisais connaissance avec la nouvelle femme de ma vie: Le Dr Peterson, une chirurgienne. Je l'ai croisée dans les couloirs de l'hôpital où j'officiais à l'époque, c'est elle qui m'interpella à la sortie du psychiatre. "Hep! Vous là-bas! Votre carte!" J'étais plongé dans mes pensées. "Quoi?" Boum! Une plante percutée, le terreau renversé. Néanmoins, ce petit événement sans grande importance nous permit de faire connaissance elle et moi. Suite à cela, nous discutions quelques minutes à chaque rencontre. Puis au cours d'une discussion, elle fit mention d'une petite clinique gratuite dans laquelle elle venait donner un coup de main et qui, en cette période d'épidémie de grippe -nous étions alors en hiver- était débordée. Je lui proposai mon aide, elle en fut ravie. C'est ainsi que quelques soirs par semaine, j'officiais dans cette clinique. Dès que je vis ces pauvres gens, ma dépression s'envola aussitôt. Qui était-je pour me plaindre alors qu'eux vivaient des vies bien plus dures? J'ouvrai les yeux, enfin, je me sentais utile!
Cependant...euh... il m'arrivait de tomber sur des drôles d'oiseaux parfois! Si la majorité des patients n'étaient que des pauvres gens sans assurance, certains en revanche posaient plus de problèmes comme la fois où un schizophrène m'a coincé son couteau sous la gorge. Heureusement qu'une bonne dose de morphine a suffit pour le calmer! Oh! Il eu quelques mésaventures dans le même genre! Rien qui puisse me décourager! Et puis, il y avait le Dr Peterson...quelle femme! Non pas que j'éprouvais de l'amour envers elle -notre écart d'âge conséquent me rebutait quelque peu et son mari travaillait aussi là-dedans- j'avais cependant une admiration pour sa force de caractère! Et puis elle me traitait toujours avec un savant mélange de sympathie et de condescendance, n'hésitant jamais à me charrier au moyen de quelques vannes bien placées! Son expérience m'était précieuse et puis on soignait pas mal de gens mine de rien! Dommage que cette clinique ait dû fermer l'année suivante. J'y ai tellement de souvenirs, d'anecdotes, là-bas...
Sinon, une fois mes études terminées, je suis parti. Pourquoi LA? Parce que...peu de temps avant la fin de mon internat, j'ai reçu un appel de mon vieil ami Liam. Un problème important selon lui. Important et compliqué à la fois. En effet, il disait pouvoir traverser la matière de temps en temps sous le coup du stress et cela l'inquiétait fortement. Il arguait que j'étais vraiment le seul qui pouvait le comprendre. Je suis donc parti à LA pour le soutenir, l'étudier, comprendre ce qui lui arrivait et afin de le surveiller. Il avait l'air si effrayé que je ne pouvais pas refuser! Dans un premier temps, je me suis installé chez lui puis, je me suis habitué à la ville. Elle me plaisait assez pour que je puisse m'y installer. Voilà voilà! Je vous avais prévenu que c'était loin d'être une histoire palpitante!
؏ PROJETS & ESPÉRANCES ؏
Comme tout bon médecin, je compte bien soigner mes patients du mieux possible! Puis, je me demande si je ne vais pas aller de temps en temps dans les quartiers malfamés voir si je peux me montrer utile. Si jamais je puis atténuer un peu la souffrance des gens, je fonce! Comme d'habitude! Ce serait une sorte d'hommage à l'enseignement du Dr Peterson.
Mis à part ça, je compte bien vivre ma vie à fond! Satisfaire chacune de mes pulsions, voyager, sauter en parachute, etc...Je projette aussi de renouer avec mon père...car après tout c'est... mon père et ça me gêne d'entretenir des échanges si froids alors que nous étions si proche avant la mort de ma mère. S'il pouvait la surmonter enfin, faire son deuil après tout ce temps, peut-être qu'il pourrait reprendre un nouveau départ et je compte bien l'aider...le jour où il acceptera que je le vois.
Et si possible, j'aimerais bien trouver une âme soeur avec qui partager mes délires...bon après, ce n'est pas mon but premier, mais disons que...voilà quoi! Et...euh... pour le reste, j'aviserais en temps et en heure! Je n'ai pas vraiment tous mes plans en tête, j'improvise souvent.
© &mily
| ؏ PSEUDO ؏ Eclipse ؏ ÂGE ؏17ans quasi 18! ؏ AVATAR ؏ Matthew Grey Gubler ؏ CODE DU REGLEMENT ؏ Validé par Sacha ؏ EXPERIENCE RP ؏ Je dirais approximativement 2ans mais bon, ça fait un bail que j'ai pas pratiqué! ؏ DISPONIBILITE ؏ Théoriquement 5/5, je dis bien théoriquement! D'autres facteurs irl entrent en jeu vous le savez bien. ؏ OU AVEZ-VOUS DÉCOUVERT LE FORUM ? ؏ Par inadvertance, en cliquant sur un top site rp. ؏ VOTRE AVIS ؏ Je pense rester un petit moment dans le coin! Dommage, vous allez devoir supporter ma tête!! |