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 Tonight, I wanna cry [Terminé]

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Sonny Malone

Sonny Malone
La Fille de vos Rêves… ou de vos Cauchemars





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MessageSujet: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeMar 7 Aoû - 21:29

10 décembre, soirée

Jamais Sonny n’était montée dans un hélicoptère. Et elle n’aurait jamais voulu que cela se déroule de cette manière. Elle ne profita même pas de la vue que lui offrait cette position en surplomb sur Los Angeles. Non, elle n’avait d’yeux que pour Remington qui gisait là, dans une civière, surveillé et soigné par des urgentistes. Maggie était restée elle aussi dans l’engin. C’était elle qui avait prodigué les premiers soins à Rem, elle était donc la plus à même de répondre aux questions des médecins sur les manipulations qu’elle avait faites. En bas il y avait le feu, ici, il y avait l’homme de sa vie qui avait perdu connaissance et dont le sang s’échapper. Les urgentistes l’avaient forcée à lâcher Remington et comme une enfant, elle s’était blottie dans les bras de Maggie.

« Il ne faut pas qu’il meurt… il ne faut pas qu’il meurt… il a promis… »

Une promesse qu’il ne semblait pas en état de tenir. Dire qu’il avait encore trouvé le moyen de plaisanter, en bas, dans la forêt. Alors que ce n’était franchement pas le moment ! Elle tremblait maintenant, son cœur battait trop vite. Et à tous les coups, sa tension devait atteindre des sommets. Sa jambe saignait encore et lui faisait mal, mais c’était tellement peu de chose comparé à la souffrance de perdre son cœur, l’autre partie de son âme, le seul avec qui elle fonderait une famille. Cette douleur là était tout simplement indicible. Aucun mot ne suffisait à l’approcher.

Et ce fut pire au sortir de l’hélicoptère. Là, soudain, elle entendit les mots « arrêt cardiaque ». Non ! Non, non, non, non ! Non ! Arrêt cardiaque = mort. Voilà tout ce à quoi Sonny pensait à cet instant, qu’il allait mourir. Et elle hurla. Un cri de désespoir le plus total, le plus animal aussi. Ses jambes se dérobèrent. Ce fut à peine si elle eut conscience que les urgentistes utilisèrent le défibrillateur. Elle entendit seulement des « bip » à un rythme régulier, comme lorsqu’elle avait entendu le cœur de son bébé. Il vivait ! Il s’en était fallu de peu mais il vivait.

Une civière, des médecins qui courent, et Sonny qui trottine en boitant sévèrement, sa blessure toujours ouverte, sa main ne lâchant plus celle de Rem. Parlait-elle ? Pleurait-elle ? Impossible à dire, elle ne reprit vraiment conscience que lorsque la porte du bloc se referma sur elle, l’empêchant d’entrer. Le temps fut long. Très long. Horriblement long dans ce couloir. Le silence des médecins était une torture sans nom. Puis soudain, un homme en blouse blanche vint vers elle. Que disait-il ? Qu’elle devait se soigner ? Non, non, il fallait qu’elle reste avec Remington. Ah non, apparemment elle n’avait pas son mot à dire et on l’embarqua d’office pour lui faire quelques points de suture.

Et ça faisait mal ! Si Rem avait été là, il se serait foutu d’elle. Aucun doute. Dès qu’elle put enfin être tranquille, elle retourna devant la porte qui la séparait de l’homme de sa vie. Enfin, un médecin vint lui donner des nouvelles. Et Sonny tomba. Le médecin eut la présence d’esprit de la rattraper et de ralentir sa chute, mais la jeune fille se retrouva par terre, pleurant toutes les larmes de son corps. Un deuxième arrêt cardiaque. Un deuxième réveil. Et un coma… Il ne répondait à aucun stimulus. Il était comme endormi. Elle n’en pouvait plus. Il fallait encore attendre. Bientôt, il serait ramené dans une chambre. Et là, Sonny vit que Maggie était encore là. Elle était restée tout ce temps. Où étaient les autres d’ailleurs ? Kensie qui souhaitait la mort de Rem, Ross qui avait été blessé, et tous les autres ? Aucune idée. Tous envolés. Sauf Maggie. Sonny posa alors sur la jeune femme un regard désespéré.

« Deux arrêts… Il va mourir pas vrai ? Il va me laisser toute seule ici… Tu es infirmière, quelque chose comme ça. Tu le sais alors ? Il va mourir. Un coma, c’est jamais bon… J’ai tellement peur… Merci d'avoir essayé. Vraiment, merci d'être restée. Tu es la seule... »

Et ses larmes coulèrent. Maggie n’avait pas à assister à cela, mais cette nuit serait longue et humide, car ce soir, Sonny n’avait rien d’autre à faire que de pleurer l’homme qu’elle aimait.


Dernière édition par Sonny Malone le Lun 1 Oct - 16:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeVen 10 Aoû - 12:42

Dans cet hélicoptère, il n’avait rien d’autre que la douleur. La douleur à l’état pur, dans ce qu’elle a de plus violent et de plus laid. Dans ce qu’elle a de plus destructeur. Maggie sentait Sonny pleurer contre elle et tout ce qu’elle pouvait faire, c’était la serrer dans ses bras comme une mère consolerait un enfant. Elle essayait tant bien que mal de soustraire ce spectacle ravageur à la vue de la brune mais c’était peine perdue. Maggie ne savait pas quoi dire pour la rassurer, la situation n’avait rien d’engageant. Elle regardait les urgentistes s’affairer, effectuer des gestes qu’elle connaissait elle-même par cœur. Cependant, ce soir, c’était comme ci elle les voyait pour la première fois. Elle aurait voulu être un meilleur soutien mais elle était tachée du sang de Remington, son tee shirt et ses mains en étaient poissés. Le Blue Lake se répétait. Ce cauchemar n’aurait donc jamais de fin ?

La rousse espérait fortement que Remington s’en sorte. Sonny ne relèverait pas d’une telle perte, comme elle ne se relèverait pas de la mort de John. Puis, une idée, tordue et morbide, s’insinua dans son esprit. Et si cela leur arrivait, à eux ? John était un mafieux, elle l’avait rafistolé un nombre incalculable de fois, elle n’était pas à l’abri d’une telle chose. Et ce serait dévastateur, cela la rendrait cinglée avant de finir par la tuer. Une mort particulièrement lente et douloureuse. Elle n’arrivait pas à se sortir ça de la tête alors que Sonny comptait sur elle en cet instant. Pourtant, elle était ailleurs. Elle en sursauta presque quand l’hélicoptère atterrit sur le toit de l’hôpital. Et là, ce fut le pire. Un cri résonna. Un cri puissant que lui déchira l’âme, qui lui fit monter les larmes aux yeux. Elle amorça un geste pour s’approcher de Sonny et la prendre contre elle mais un urgentiste l’en empêcha.


« Vous avez promis de tout nous raconter. » lui dit-il.
« Mon amie a besoin de moi, maintenant. Ca ne peut pas attendre ? » rétorqua Maggie.
« On doit soigner sa jambe. Venez avec moi. »

Maggie n’eut pas d’autre choix que de suivre l’urgentiste et de laisser Sonny seule. Elle dut raconter aussi ce qu’il s’était passé dans la forêt. Pas en détails bien évidemment, elle occulta les mutants, le fait que Remington soit une sorte de tueur à gages ou de James Bond à l’américaine. Elle expliqua simplement qu’un fou furieux a ouvert le feu sur eux et qu’il s’était fait touché en s’interposant. Fin de l’histoire. Elle demanda à partir, prétextant qu’elle devait aller se laver les mains et changer de tee shirt. Bon gré, mal gré, ils la laissèrent partir. Maggie se dirigea vers les vestiaires du personnel, elle en faisait partie de toute façon. Elle se lava les mains si violemment qu’elle manqua de s’arracher la peau. Elle se mit en quête d’un nouveau vêtement pour remplacer celui taché du sang de l’homme que Sonny aimait. La rousse partait du principe qu’elle n’arriverait pas à la consoler avec un tee shirt sanguinolent. Elle avisa une chemise blanche, probablement d’homme, qui trainait sur une chaise. Cela ferait l’affaire. Elle l’enfila, la boutonna et roula les manches parce qu’elles étaient un peu grandes. Tant pis pour celui qui l’avait oubliée là.

Elle redescendit les marches quatre à quatre et partit à la recherche de Sonny. Maggie la retrouva dans le couloir qui menait au bloc opératoire. La brune semblait surprise qu’elle soit restée. Une grimace déforma son visage, effectivement l’état de Remington n’avait rien d’engageant. Elle s’approcha et la prit dans ses bras quand les larmes recommencèrent à couler.


« Je suis infirmière ici, j’exerce aux urgences. Je n’en sais rien il est encore un peu tôt pour se prononcer. J’ai vu des personnes sortir vivants avec des blessures bien plus graves comme l’inverse. On va rester là jusqu’à ce qu’on ait des nouvelles, d’accord ?»

C’était l’infirmière plus que l’amie qui parlait mais elle ne voulait pas mentir. Elle ne pouvait pas lui assurer qu’il allait rentrer à la maison sans en être certaine. Maggie avisa la machine à café et s’en approcha. Elle en fit couler deux. Elle se mit assise sur une des chaises et tendit le second café à Sonny.

« Je ne peux pas partir du temps qu’on ne sera pas fixées sur son état, je ne vais pas te laisser seule ici. Les médecins, ils t’ont dit quoi exactement ? Et... Ils sont où les autres ? »


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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeSam 11 Aoû - 16:31

C’est étrange comme à certains moments, on se sent comme étranger à tout. On sait qu’on est dans le monde réel, il en a l’odeur, la texture et pourtant, on a l’impression que ce n’est pas ça. Qu’on est dans un rêve ou une illusion. Qu’on est spectateur d’un tableau. Que ce n’est pas réel. Difficile à expliquer et à concevoir mais c’était un peu ce que Sonny éprouvait à cet instant. Enfin, toute cette journée. Elle devenait folle de douleur et d’inquiétude. Qui pouvait comprendre cela ? Pas les médecins. Qui ? Personne n’était là. Sauf Maggie. Maggie qu’elle avait rencontré à un café et qui avait contribué à soigner et espérons-le, sauver Remington. D’ailleurs, elle s’était changée apparemment. Elle était donc bel et bien familière des urgences et compagnie. Pourtant, elle n’avait pas endossé le rôle d’infirmière ce soir, cela se voyait. Et elle était présentable, elle au moins. Pas comme Sonny, décoiffée, débardeur et short ensanglantés, bandage à la cuisse. Mais cela n’avait pas d’importance. Cela n’en avait aucune.

Comme ça n’avait aucune importance qu’elle pleure devant quelqu’un qu’elle ne connaissait pas depuis bien longtemps. Par contre, ce qui en eut, ce fut le geste de Maggie à son égard. Alors que la plupart des gens se sentent extrêmement mal à l’aise face à une personne en larmes, faisant tout pour l’éviter, la rousse, elle alla la prendre dans ses bras. Et Sonny se sentit presque mieux. Ce n’était pas Rem, ce n’était pas sa tutrice, mais c’était une amie qui était là et qui était avec elle. Et si elle essayait de la rassurer, elle n’était pas hypocrite au point de la laisser espérer que tout irait bien. Elle offrit toutefois de rester avec elle en attendant des nouvelles. Oui, peut-être était-ce une bonne solution. Ne pas rester seule pour ne pas devenir folle. Puis elle vit Maggie lui tendre un café. Sonny baissa les yeux sur le café et posa ses fesses sur la chaise à côté de Maggie. Elle devait limiter sa consommation de café. Jusqu’à présent, elle s’y tenait plutôt bien. Elle avait même bu du décaféiné alors qu’elle n’aimait pas du tout. Elle y trempa juste les lèvres, pour sentir du chaud, autre chose que cette souffrance glaciale dans son cœur.

« Merci, mais je n’y ai plus droit. Enfin, je dois faire attention. Merci de rester Maggie, merci pour tout ce que tu as fait, mais tu as une vie dehors et je peux comprendre si après tout ce qui s’est passé tu as envie de rentrer chez toi et être au calme ou même retrouver John. Pour l’instant, je ne sais pas grand-chose. Les médecins m’ont juste dit qu’il avait fait un second arrêt cardiaque au bloc mais qu’ils avaient fait repartir le cœur très vite. Ensuite… il ne s’est pas réveillé. Je crois qu’ils vont bientôt le mettre dans une chambre mais je ne sais rien de plus. La plaie est refermée, l’hémorragie enrayée. Faut qu’il se réveille et ils ne savent pas pourquoi il ne se réveille pas.»

Puis la jeune femme lui posa une question qu’elle ne s’était même pas posée. Les autres ? Quels autres ? Ah oui ! Kensie et son étrange réaction, Matth le type suréquipé pour une randonnée, Aldo qui voulait absolument des réponses, la rouquine aux yeux lumineux et… Ross ! Mince, Ross, il avait été blessé lui aussi si Sonny avait bien compris. Que c'était-il passé d’ailleurs, avec Carl ? Ce ver de terre lui avait-il tiré dessus à son tour ? Merde ! Et Anne qui devait être morte d’inquiétude. Parce qu’on avait dû l’appeler, ou on ne tarderait pas, si elle était le numéro à prévenir en cas d’urgence dans le portable de Ross. Réaction très égoiste s’il en était, mais Sonny ne s’était pas préoccupée d’eux. Pour la plupart, elle ne les reverrait jamais. Quant à Kensie, une discussion s’imposait, mais pas tant que Rem ne serait pas réveillé et remis. Ross, lui… elle aurait des nouvelles par Anne, certainement. Ou par Wyatt.

« Je ne sais pas. Je n’ai pas fait attention aux autres hélicos. Je crois que Ross est blessé, c’est ce que j’ai cru comprendre quand ils parlaient dans leurs radios. Mais je ne sais pas dans quel service il peut être. Quant aux autres, ils avaient l’air d’aller bien. »

Au moment où elle trempait de nouveau ses lèvres dans le café qui tiédissait, elle vit se planter devant elle deux imposants molosses… ah non, policiers. Elle leva les yeux comme une petite fille prise en flagrant délit de vol de bonbons (non, non, cela ne lui était jamais arrivé… quoique…)

« Mademoiselle, les urgentistes nous ont dit que vous aviez été rapatriée avec l’homme sur qui l’on a tiré. Nous aurions quelques questions à vous poser. Et nous avons besoin de savoir qui il est »

Panique à bord ! Sonny regarda Maggie. La française était complètement perdue. Pouvait-elle dire le nom de Rem ? Oui, bien sûr, de toute manière, ils le trouveraient. Pouvait-elle décliner son identité à elle ? Potentiellement oui car elle avait un visa en règle. Mais s’ils poussaient le contrôle d’identité et qu’ils se rendaient compte qu’elle n’était pas censée être en vie ? Pourrait-elle prétexter une erreur administrative ? Et quelle histoire allait-elle pondre devant Maggie ? Parce qu’elle la forcerait à faire un faux témoignage et ça n’était pas bien du tout pour elle qui l’avait aidée.

« Je… je suis sa compagne. Ils m’ont effectivement ramenée avec lui. Il s'appelle Remington Pillsbury. »

L’un des policiers la regarda et repéra le bandage.

« Vous êtes blessée ? Il parait qu’un homme aurait débarqué de nulle part, vous menaçant, vous et tout le groupe de marcheurs et que votre compagnon se serait interposé. »

Cette version étonna Sonny. Qui avait opté pour ce mensonge ? Matth ? Après tout c’était lui qui avait lancé l’idée. Ou quelqu'un d'autre. Mais qui ? Qui se cachait derrière ce "on" ?

« Oui, un homme, Carl mais j’ignore son nom, a déboulé en courant. Il semblait dingue. Je me suis pris le ricochet d’une balle, il m’a tenue en joue alors qu’il retenait une de mes amies. Remington a pris la balle qui était destinée à cette fille. »

Le policier la regarda. Il ne devait pas être cent pour cent convaincu. Après tout, c’était son boulot. Aussi jeta-t-il un regard dubitatif à Maggie, comme pour avoir une confirmation ou au contraire une preuve du mensonge de Sonny. Celle-ci se mit à prier secrètement tous les deux possibles et inimaginables que Maggie entérine cette version des faits et qu’elle lui pardonne ce faux témoignage forcé.
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeDim 26 Aoû - 20:51

Assise sur la chaise au milieu du couloir, Maggie fixait le sol. Tout s’embrouillait dans son esprit et le brouhaha constant qui régnait dans l’hôpital lui flanquait un affreux mal de crâne. Pourtant, elle y était habituée. C’était triste, d’être habituée au bruit entêtant des roulettes des brancards, des outils chirurgicaux qui s’entrechoquent et aux pleurs des familles accablées de tristesse. D’être habituée à l’odeur des désinfectants, des antiseptiques et de l’eau de Javel. La chose vraiment triste dans la vie de Maggie, c’est qu’elle s’était habituée à la mort. Elle s’était habituée à voir des patients décéder et des familles entières pleurer. Elle releva lentement la tête, il était probablement temps qu’elle change d’affectation et de service. Peut être même de métier. Elle ne voulait pas devenir hermétique, elle ne voulait pas les émotions glissent sur elle comme la pluie sur un ciré jaune. Elle voulait que la mort, même celle d’un inconnu la touche encore. D’ailleurs, comment réagirait-elle si John était à la place de Rem ? Et elle à celle de Sonny ? Elle pleurerait certainement. Ou alors, elle tomberait en catatonie. Ou alors elle courrait, loin et vite. Jusqu’à ce que ses jambes lâchent. Jusqu’à ce que son cœur lâche.

La voix de Sonny la tira de ses pensées morbides. Elle disait ne plus avoir le droit au café. Pas grave. Deux cafés ne faisaient pas peur à la rousse. Même s’il était infect dans les machines de l’hôpital. Comment pouvait-on dignement servir cette eau de vaisselle à des familles dévastées par la tristesse ? C’était une torture supplémentaire. Enfin, ce n’était pas le problème du moment. On s’en fiche du café de l’hôpital. Pourtant, en parfaite contradiction avec ce qu’elle venait de dire, Sonny attrapa le gobelet et y trempa les lèvres. La boisson avait l’avantage d’être chaude. C’est le seul avantage qu’elle avait. Maggie eut un faible sourire quand son amie lui dit qu’elle pouvait rentrer. Elle n’en avait pas envie. Elle posa une rassurante sur l’épaule de la brune.


« Ne t’inquiètes donc pas pour moi. John imagine que je suis en train de camper en forêt avec des collègues de l’hôpital, je lui ai fait le coup de la sortie organisée par le comité d’entreprise. Il n’est pas au courant pour Genome. » Instinctivement, la rousse avait baissé le ton en mentionnant ce nom, de manière à ce que seule Sonny puisse l’entendre. « Je vais rester avec toi jusqu’à ce qu’ils remontent Rem dans une chambre et que tu puisses le voir. »

Soudain, l’ombre de deux colosses assombrit son champ de vision. Maggie leva les yeux et fixa les deux flics qui se tenaient devant elles. Comme si Sonny avait besoin de ça. Ces gens n’avaient donc aucun tact. Les questions étaient dirigées vers Sonny, la rousse espérait qu’elle tienne un discours qui concordait au sien. Sinon, elles seraient bonnes pour la garde à vue. La main qu’elle avait posée sur l’épaule de son amie frictionnait maintenant son dos, dans un signe désespéré de réconfort. Elle poussa un imperceptible soupir de soulagement quand Sonny expliqua la même version qu’elle. Le policier se tourna alors et la regarda. Elle haussa les sourcils.

« C’est la vérité. J’ai déjà tout raconté à vos collègues à ma descente de l’hélicoptère. Un homme est arrivé, il y a eu des coups de feu. Il a pris une fille en otage et Remington a tenté de la défendre. Point. Fin de l’histoire. »

Le flic lui lança un regard noir, visiblement mécontent de l’aplomb dont Maggie faisait preuve. Il grommela quelque chose comme « Mouais, on se reverra. ». Cela n’avait pas grand importance. Et la version était vraie, dans le fond. Elles avaient simplement omis de mentionner Ross, Kensie, les trois inconnus et le statut de tueur à gages de Rem. Le gobelet désormais vide termina sa course dans la poubelle et elle revint s’asseoir à côté de Sonny.

« Heureusement que tu as raconté la même chose que moi. Sinon, je ne sais pas comment on se serait dépatouillées de cette situation. Tu crois qu’ils vont mettre longtemps à découvrir qu’il n’y avait pas que nous là bas ? »

Machinalement, Maggie tourna la tête vers la sortie et son regard se posa sur les deux policiers qui discutaient avec la secrétaire. Il vaudrait mieux pour elles deux qu’elles ne soient plus dans les parages quand ils apprendront le mensonge éhonté qu’elles viennent de balancer.
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeVen 31 Aoû - 17:39

Jusqu’où sommes nous prêts à aller pour protéger ceux qu’on aime ? Jusqu’au bout. Telle était la réponse de Sonny à cette question. Et s’il fallait mentir à des agents de police pour le protéger et l’empêcher de finir en prison, alors il n’y avait pas d’hésitation à avoir. Le seul hic dans tout cela, c’était la présence de Maggie – extrêmement réconfortante au demeurant. Allait-elle la suivre dans ses mensonges ? Allait-elle risquait de se faire pincer pour faux témoignage pour des gens qu’elle connaissait à peine ? Sonny s’en voulait de l’impliquer là-dedans, mais la liberté de Rem était en jeu. Et puis, s’il était un tueur, sa cible ce jour là avait été un violeur d’enfant. Ce ne serait jamais arrivé si les flics avaient fait leur boulot. Mais si Maggie avait le courage de cacher la vérité sur Genome à l’homme de sa vie – si tant est que John Ford soit vraiment l’homme de sa vie – peut-être pouvait-elle supporter un mensonge de plus. D’ailleurs, ce qu’elle lui avait dit suscita chez Sonny une question, de la pure curiosité…

« Il ne sait pas pour ça mais est-ce qu’il sait que tu es… différente ? »

Elle pensait à Jayden qui avait honte de sa capacité et qui la cachait comme si c’était une souillure, pensant que les gens, et Hayden surtout, l’abandonneraient s’ils le découvraient. Elle, elle n’avait jamais eu ce problème et avec Rem, impossible de cacher sa véritable nature. C’était grâce à elle qu’ils s’étaient connus. Quant à Genome, elle lui avait dit. Enfin, pas le nom ni rien qui puisse compromettre l’intégrité de l’organisation, mais il savait qu’elle était dans quelque chose de plus grand que sa petite personne.

Mais les confidences durent attendre. L’enquête, la procédure officielle. Les mensonges à déclamer avec aplomb. Mentir toujours, se cacher, encore. Et Sonny souffla en entendant Maggie confirmer sa version des faits. Cette femme était décidément son héroine du jour et il faudrait un de ces quatre que Sonny érige un temple à sa gloire. C’était elle qui avait véhiculer cette histoire. Et en faisant cela, elle avait sauvé Remington à deux reprises. De la balle et de la prison. Enfin, si les autres jouaient le jeu. Sa plus grosse inquiétude venait de Ross et de Kensie…

« Merci Maggie. Merci vraiment, pour tout. Mais je ne sais pas s’ils vont s’en tenir à cela bien longtemps. J’ai peur de ce que Kensie pourrait dire. C’est mon amie, une très bonne amie et j’avais confiance en elle, mais tu as bien vu sa réaction. Qui sait ce qu’elle leur dira. Elle avait l’air tellement mal et en colère et je ne sais pas pourquoi. Et Ross. Il a été blessé, ils vont certainement l’interroger. Et lui… je ne sais vraiment pas ce qu’il dira. »

Il n’avait pas hésité à enfreindre les règles pour faire sortir Anne d’un hôpital, mais c’était parce qu’il l’aimait. Il ne devait rien à Sonny et il se méfiait de Remington. Or la situation du jour et le fait que Rem apparaisse aux yeux de tous comme un homme capable de tuer n’allait certainement pas améliorer l’image que le psy avait de lui. Irait-il jusqu’à dire aux flics que Rem chassait Carl pour le tuer avant que celui-ci ne les menace ?

« Tu le connais mieux que moi. C’est un homme droit, j’ai peur qu’il révèle toute l’histoire… »

Et là, il ficherait Rem, Maggie et Sonny dans une panade noire. Sonny se leva péniblement et alla jeter le café auquel elle avait à peine touché, préférant un verre d’eau. Puis elle reprit place et ouvrit son sac qui gisait près de la chaise. Machinalement, elle prit ses cachets. Puis elle soupira. Combien de temps encore allait-il rester au bloc ? Elle s’enfonça un peu plus dans sa chaise et regarda Maggie.

« Tu peux me parler de toi ? Je veux dire… qu’est ce que c’est ton talent ? Depuis quand tu sais pour ça et pour Gen… pour tu sais quoi ? »

Parler, occuper le temps et l’espace du mieux possible. Se raccrocher aux bribes de vie, même si cela pouvait paraître futile… mais Maggie est un élément de vie dans cet espace morbide, alors Sonny se raccrochait à elle.
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeJeu 13 Sep - 20:10

Le terme choisit par Sonny la fit sursauter. Différente. Ce n’est pas ce que Maggie aurait dit. Anormale. Difforme. Monstrueuse. Voilà, des mots appropriés pour décrire ce qu’elle était. Son gène mutant l’avait pourrie jusqu’au plus profond de son âme, avait changé la vision et la conception qu’elle avait du monde. Il l’avait forcée à intégrer une association de mutant, il l’avait forcée à s’immerger dans un univers qu’elle aurait mille fois préféré ne pas connaitre. Il y a quatre ans, sa vie était simple. Boulot, dodo, soirée en amoureux. Puis l’amoureux s’était envolé et le gène mutant lui, avait atterri. Depuis, sa vie dérapait. Elle allait de charybde en scylla sans qu’elle ne puisse rien y faire. Le peu de stabilité qu’elle retrouvait parfois était vite réduit à néant et il lui fallait tout reprendre depuis le début. Pourtant, elle savait que son couple était au bord de la rupture, malgré les promesses et l’envie de s’en sortir. Il ne supporterait pas un mensonge de plus, pas après la gifle et l’adultère. Maggie leva les yeux sur Sonny et sa bouche se déforma en une mimique résignée.

« John l’ignore et je repousse le plus possible le moment où je devrais le lui avouer. Je sais qu’il faudra bien que je le fasse mais j’ai peur que notre couple, du moins ce qu’il en reste, n’y résiste pas cette fois ci. On a déjà mis tellement de rustines, il n’en supportera pas une de plus. »

Et puis, pour en parler, il faudrait déjà qu’elle commence par l’accepter elle-même. La rousse ne s’y était toujours pas faite. Elle évoquait sa malédiction le plus rarement possible. Jamais, pour ainsi dire. Même ses propres parents l’ignoraient. C’était pour dire. Finalement, toute son existence ou presque reposait sur des mensonges. Personne ne savait réellement qui elle était, puisqu’elle cachait méthodiquement des pans entiers de sa vie à des gens qui comptaient pour elle. Elle poussa un long soupir. Foutue chienne de vie.

Elle ne put s’empêcher de sourire quand Sonny la remercia. Il n’y avait vraiment pas de quoi. C’était naturel et puis elle n’avait fait que respecter les règles établies au départ. Deux équipes au cas où la séparation s’avérait nécessaire. Sonny et Maggie. Ross et Kensie. Ils n’auraient jamais du se séparer. Jamais. Ils auraient du rester grouper ou bien ne pas partir du tout. Maggie faisait tourner en boucle le film de la soirée dans sa tête en espérant trouver le moment où celle-ci avait dérapé. Probablement au moment où ils étaient descendus de voiture. Probablement au moment où ils avaient accepté de se rendre à la randonnée. Depuis le début quoi. Elle fronçait les sourcils, écoutant les craintes de Sonny concernant Ross, Kensie et ce qu’ils pourraient raconter aux flics. Craintes qu’elle ne partageait pas, concernant Ross tout du moins.


« Je pense que Ross cherchera avant tout à protéger le secret de notre condition ainsi que l’anonymat de… Enfin tu sais, de l’organisation. Il ne prendra aucun risque inconsidéré, j’en suis presque sure. Il ne dira rien qui puisse nous compromettre. Quant à Kensie, j’en sais trop rien… Je ne sais pas de quoi elle est capable sur le coup de la colère ou de la tristesse. »

Elle entremêla ses doigts et appuya ses coudes sur ses genoux. Elle fixait le mur en face d’elle, son existence serait beaucoup plus tranquille sans sa capacité, sans les mutants. Pourtant, sans tout ça, elle n’aurait jamais fait la connaissance de Sonny, d’ Aaron, ni de Ryan. Comme quoi, il y avait une part de lumière dans chaque situation obscure.

« Si tu veux mon avis, je pense qu’on a plus à craindre des inconnus qui étaient présents. Eux, ils n’ont rien à perdre. Ils raconteront si la police leur tombe dessus. Peut être pas l’écolo. Mais les autres, j’en ai bien peur. »

Et elle, elle redoutait le moment où elle devra aller faire son petit rapport à Aaron. Elle savait qu’à ce moment là, elle s’écroulerait en sanglots. Là, elle se montrait forte parce que Sonny en avait besoin mais intérieurement, elle était démolie. Elle n’en pouvait plus des massacres et des morts. D’autant plus qu’elle n’avait aucune idée de l’endroit où se trouvaient Ross et Kensie. Elle ne savait même pas s’ils étaient encore en vie. La voix de Sonny la tira de ses pensées et lui arracha un rictus. Parler d’elle. Une des choses qu’elle faisait uniquement ronde comme une queue de pelle. Peut être pouvait elle faire une impasse pour ce soir. Et puis, elle n’était pas obligée de tout raconter.

« Mon talent… Je dirais ma malédiction. Enfin bref, passons. Je l’ai découvert il y a un peu plus de trois ans. Je suis capable de distinguer les personnes infectées par la maladie des personnes saines. Une sorte de radar à bactérie. En fait, pour être plus exacte, c’est l’activité anormale des globules blancs que je peux voir. Quand ma capacité décide de faire son apparition, je vois en négatif, comme sur les pellicules photos. Et les gens malades irradient en rouge. C’est perturbant. »

Maggie passa ses mains sur son visage. Son don était particulièrement inutile. Elle n’était pas capable de mettre un nom sur les maladies qu’elle détectait chez les gens. Avec une plus grande maitrise de sa capacité, elle en serait certainement capable. Mais pour le moment, la rousse cherchait plutôt à l’enfouir au plus profond d’elle-même en espérant qu’elle disparaisse.

« J’étais paumée. Complètement paumée. Je pensais des journées entières à me morfondre alors j’ai choisi de me reprendre en main et d’aller consulter un psy. Un jour, dans la salle d’attente, un type que je croisais régulièrement me dit que ce n’était pas ce qu’il me fallait, qu’il connaissait des personnes capables de m’aider. Et c’est comme ça que j’ai atterri dans Tu Sais quoi. »

Voilà, une grande partie de sa vie déballée en quelques phrases au beau milieu de l’hôpital. Glamour tout ça. Enfin, au moins, c’était dit. Dans un sens, ce n’était pas plus mal que son histoire sorte de temps en temps.

« Tu en sais plus sur moi que John, désormais. Et toi, si tu me parlais de toi à ton tour ? »
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeSam 15 Sep - 20:10

Depuis quatre ans, la vie de Sonny était rythmée par le mensonge. A plus ou moins grande échelle. Au Domaine, elle avait pu être elle-même. Avec Remington, aussi. Mais pour le reste du monde, elle devait mentir, ou du moins omettre la vérité. Cacher sa différence parce que les gens n’étaient pas prêts. Aujourd’hui, elle avait menti. Aux forces de l’ordre en plus. Et maintenant, elle avait besoin d’un peu d’honnêteté. Une discussion franche, sans faux semblant. Maggie pourrait prendre cela pour de la curiosité mal placée, mais ce n’était pas ça. C’était plus complexe. Un simple besoin d’exister.

Mais apparemment, sa question mit la rouquine mal à l’aise. Décidément, la française avait un don pour être toujours à côté de la plaque. Néanmoins, Maggie fit preuve d’une honnêteté remarquable. Ainsi, John ne savait pas. Mais mentir sur son être véritable… Sonny ne croyait pas qu’on puisse construire quelque chose de durable avec un tel mensonge mais elle comprenait les craintes de Maggie. Enfin si John l’aimait, il devrait l’accepter. L’amour c’est cela aussi.

Son attention fut ramenée par les propos de son amie sur Ross et Kensie. Ross ne dirait rien ? Peut-être, oui, sûrement. Mais il dirait tout à Anne. Anne saurait que Rem avait chassé un type dans le but affirmé de le tuer. Et elle allait devoir rendre des comptes… Encore.

« Les autres… On ne peut rien faire alors ? Tu crois que ce n’est qu’une question de temps ? Je n’ai pas envie de fuir Maggie. Ça me fait peur tout cela. »

Fuir un pays, elle l’avait déjà fait et elle n’avait pas envie de recommencer. C’était chez elle cette ville maintenant. Partir, fuir, tout abandonner et tout recommencer. Elle ne se sentait pas capable de le refaire. Pas encore et pas si tôt. Et ce qui lui fit peur fut le nom que Maggie donna à sa capacité. Elle l’appela sa “ malédiction ”. Encore une qui, comme Jayden, avait honte de cette part d’elle. Sonny allait finir par se sentir anormale, à accepter ainsi son don. Pour elle, c’était ainsi, il n’y avait pas à se poser de question. C’était naturel, c’était elle. Pourquoi les autres se braquaient à ce point ? En plus, le sien était plutôt utile, trouver les malades. Enfin, Sonny supposait que c’était utile, cela devait pouvoir sauver des vies. Imaginez, vous êtes gravement malade sans le savoir, Maggie pourrait le dire à temps. En tout cas, elle avait trouvé un guide. Dans la salle d’attente d’un psy. Quelle ironie… quelle coincidence.

« Moi ? moi… J’étais interne dans un lycée. Ma meilleure amie s’est fait violer et elle a rêvé de ça. Et moi j’ai… vu son rêve, comme si j’étais dedans. Et je l’étais en quelque sorte. Je peux lire et manipuler les rêves des autres quand je dors. Et j’ai vu les rêves des autres, je leur provoquais des cauchemars. Ils me voyaient et en devenaient dingue. Et un jour ils s’en sont pris à moi. J’ai dû aller voir un psy, comme toi et il m’a orientée vers Anne. C’est elle qui m’a appris à accepter ce que je suis et à maitriser le phénomène. Et si je suis là, c’est parce que Genetic nous a fait du mal. »

Court, vraiment très court résumé de ce qu’avait été sa vie. Mais il n’était pas l’heure d’entrer dans les détails. Etant à Genome, Maggie connaissait forcément Anne, mais elle ignorait peut-être son passé, le refuge qu’elle avait fondé pour les enfants comme elle. Quant à lui dire qu’Anne l’avait intégrée à Genome pour lui donner une raison de se lever chaque matin, c’était encore trop douloureux.

Elle se cala un peu plus profondément dans sa chaise. Et respira un grand coup.

« Ton don me semble tellement utile. Imagine un malade qui s’ignore. Quelqu’un atteint d’une maladie qu’on ne pourrait soigner que si on la repérait à temps. Et bien tu lui offrirait une chance de survie. Moi je trouve ça beau. Il y a une raison à tout. Même aux capacités qui semblent aussi inutiles que la mienne. Tu peux sauver des vies. Quant à John, s’il t’aime, il verra cela. Il verra que tu es juste une femme hors du commun. S’il t’aime, tu es déjà à ses yeux une femme hors du commun, alors un petit don en plus… »

Elle et Jayden se ressemblaient beaucoup, à croire que les personnes qu’elles aimaient les abandonneraient si elles découvraient la vérité sur leur identité. Et Sonny avait la chance de n’avoir pas eu à se poser la question. C’était son don qui lui avait fait rencontrer Remington.

« Il sait qui je suis. Il sait tout de moi. Je n’imagine pas ma vie sans lui alors qu’on se connaît depuis peu de temps. Mais il est le premier à en savoir autant, et à m’accepter telle que je suis. Je ne pourrai rien lui cacher, même pour protéger notre couple. Ça crie souvent du coup, mais c’est toujours empli de sincérité. »

Ridicule. Cette situation était ridicule. Tout était parti d’une randonnée et là, elles discutaient de mecs et de pouvoirs comme si c’était le lieu et le moment.

« On n’est pas assez préparés, n’est-ce pas. Regarde, on était quatre de tu sais quoi et on n’a rien pu faire. Rien du tout. Tu crois que les choses vont changer après cela ? Tu crois qu’on sera prêts un jour ? »

Parce que là, Rem qui les prenait pour des gentils x-men peu combatifs marquait des points. Il fallait qu’ils s’entrainent, qu’ils se préparent plus efficacement. Le mal rodait tout autour. Ok, formulation ridicule, mais il y a des moments où on ne peut soigner le mal que par le mal. Et là, ils n’étaient pas prêts.
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeVen 21 Sep - 20:33

Le vrai souci de Maggie, celui par lequel arrivait tous ses malheurs, résidait dans le fait qu’elle vivait dans le mensonge. Elle ne fuyait pas mais elle n’affrontait pas réellement. Elle ne voulait pas faire face. Alors, elle racontait des mensonges, pour dissimuler le fait qu’au fond, elle se faisait horreur. Etre née comme ça, avec cette mutation, ce n’était pas normal. Elle ne voulait pas en parler, hormis le cercle plutôt fermé des membres de Genome. D’ailleurs, même ses propres parents l’ignoraient. Pourtant, elle aurait du le leur dire. En premier. Une mutation, c’était forcément génétique. Ils étaient tous deux médecins, son père avait un jour dirigé le service de chirurgie orthopédique de l’hôpital de Los Angeles. Avec le recul, il est fort probable qu’ils pourraient apporter des réponses à ses questions. Non, elle ne leur en parlerait pas.

Les inquiétudes de Sonny tombaient sous le sens. Elle non plus n’avait pas envie de fuir. Elle ferma les yeux, essayant de se remémorer la scène, pour trouver des éventuelles explications aux divergences de dépositions. Elle les rouvrit brusquement, une expression figée par l’horreur sur le visage. Lentement, elle se tourna vers son amie.


« J’en ai bien peur. On a oublié deux ou trois petites choses dans la bas. Nos sacs, par exemple. » Comme toujours quand elle était nerveuse, Maggie se rongeait l’ongle du pouce. Si seulement, il n’y avait que les sacs. Il y avait le flingue de Rem, que ce stupide écolo avait planqué au fond de la grotte. Superbe idée, vraiment. Génialissime, surtout si les flics tombent dessus. Elle se ressaisi et souffla un bon coup. Elle n’avait pas le droit d’inquiéter Sonny, elle avait déjà bien assez à faire avec son fiancé. « Je vais en parler à Aaron en rentrant. On va retourner la bas et effacer les traces de notre passage. Ne t’en fais pas, je vais me débrouiller pour qu’on ait pas à fuir. »

Elle espérait vraiment réussir à tenir sa promesse. Autant pour Sonny que pour elle. Comment expliquer à John qu’elle est dans l’obligation de quitter le pays ? Elle ne pourrait pas inventer une histoire de visa ou de carte verte, cela fait bientôt vingt ans qu’elle réside sur le sol américain. Bon, elle chercherait des excuses plus tard. Pour le moment, il fallait qu’elle retourne dans cette foutue foret pour récupérer les affaires oubliées. Il lui fallait échafauder un plan, piquer des gants en latex et des sur-chaussures pour ne pas laisser de traces. Autant dire monter une expédition.

La voix de Sonny la tira de ses pensées, elle lui racontait son histoire. Elle était autrement plus noire que la sienne. Un viol. Que cela pouvait être sordide. Maggie eut un frisson qui lui secoua l’échine. Rien que d’y penser, cela lui glaçait le sang. Et la capacité de Sonny était… Surprenante. Voyager dans les rêves. La brune devait en voir de ces choses. Si elle s’introduisait dans un songe de la rousse, elle y verrait un lac vert fluo. Puis une mutante avec un trou dans la tête qui lui courrait après. Le rêve que Maggie faisait toutes les nuits depuis le Blue Lake. Depuis qu’elle était devenue une meurtrière. Elle se tourna vers son amie, qui s’était enfoncée dans son siège et qui donnait à présent son avis sur son don à elle. Utile. Bof.

« C’est là où tu te trompes. Il serait utile si je pouvais déceler la nature de la maladie. Mais je ne sais pas si j’ai à faire à un rhume, à un cancer ou encore une tumeur. C’est terriblement frustrant. Je suis sure de pouvoir le faire, si jamais je me décide un jour d’exercer ma capacité. Mais je ne m’en sens pas capable pour le moment. Et en ce qui concerne John, ce n’est pas à toi que je vais apprendre qu’il n’est pas un être doté de tolérance. Je doute qu’il prenne ça bien, le fait que je suis une… Enfin, je veux dire, différente. Le petit don en plus, voilà le problème. »

Maggie était même persuadée que John n’accepterait pas qu’elle soit une mutante et qu’il la verrait comme un monstre. Pourtant, si elle se décidait à lui dire pour Genome et compagnie, elle n’aurait plus à inventer toute une pléthore de mensonge. Elle enviait la relation que Sonny vivait avec Rem. Elle l’enviait, d’autant plus qu’elle avait laissé échapper sa chance d’en avoir une elle aussi. Sa chance était partie, le jour où elle avait abandonné Ryan.

La préparation. Même avec toute la préparation du monde, ils n’en restaient pas moins des amateurs. Genome lui tenait à cœur. Mais ils ne feraient pas le poids, si une nouvelle confrontation avec Genetic avait lieu.


« Je n’en sais rien. Nous ne sommes pas aussi entraînés que peuvent l’être les agents de… Enfin, tu sais bien. Ce soir, ce n’est pas que nous n’étions pas préparés, c’est que nous avons été surpris. Et qu’il y avait des civiles. Nous avons agi du mieux que nous pouvions. Le problème n’est pas tant la préparation, Sonny. C’est de savoir à quoi se préparer, contre quoi se battre. »

L’entrainement n’y ferait rien. Cela n’avait rien changé pour le Blue Lake. Ils resteraient pour toujours des amateurs, des bleus, aux yeux de Genetic. Et du temps que cette image ne changerait pas, ils ne gagneraient pas. Elle en était certaine.
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeSam 22 Sep - 21:12

Alors, est-ce qu’elles devraient abandonner leur vie ? Fuir à cause du vilain mensonge qu’elle avait balancé à la figure des policiers, avec aplomb et qu’Aldo ou l’autre écolo pourrait trahir ? Même si elle avait vraiment songé à quitter Los Angeles, ce point n’était plus du tout à l’ordre du jour. Non… Avec Remington ils avaient acheté une maison, d’ici deux jours, elle devrait rendre les clés de sa chambre pour pouvoir s’installer en banlieue. Elle voulait construire sa vie ici, elle voulait voir grandir son enfant dans la maison qui serait la leur. Et elle voulait que Remington soit là. Elle avait besoin de lui et elle ne voulait pas fuir encore. La première fois lui avait suffit. Elle ne voulait plus avoir aussi mal.

« Merde. »

Simple, grossier, efficace. Maggie avait parfaitement raison. Il y avait tellement de preuves de leur passage restés dans la forêt. Ils n’avaient vraiment pensé à rien. Et il y avait eu un déploiement de pompiers en plus. Si ça tombe, ils avaient déjà trouvé l’arme de Rem et d’autres indices. Ils étaient dans une panade profonde et l’angoisse put se lire sur le visage de Sonny. Superbe. Rem était dans le coma et elle allait soit finir en prison pour faux-témoignage, soit en cavale. Mais elle ne partirait pas sans lui…

Le cours de ses pensées fut interrompu par la voix de Maggie. Elle lui promit qu’avec l’aide de Aaron tout serait réglé, qu’il ne fallait pas s’en faire. Mais était-ce vrai ? Est-ce qu’ils seraient assez rapides et assez efficaces ? Aucune idée. Mais de toute façon, elle n’avait rien d’autre à faire que d’avoir confiance en eux. Elle, elle n’aurait pas la force de bouger pour réparer les dégâts.

« Je… je ne peux pas y aller pour vous aider… »

Tout l’art d’être inutile. Elle n’aidait pas beaucoup Genome, une bien médiocre recrue pour le coup. Mais elle espérait que Maggie comprendrait. Peut-être qu’elle comprendrait, si elle se mettait à sa place, avec John à la place de Rem. Il lui était impossible de partir de cet endroit, d’aller loin de lui, même pour assurer ses arrière et ceux de ses amis. C’était égoiste et inconscient mais c’était aussi plus fort qu’elle. Tout comme parler était plus fort qu’elle. Dans toutes les circonstances elle parlait. Et là, c’était à propos du don de Maggie. Don qu’elle ne semblait pas appréciait énormément. Parce qu’elle n’avait pas toutes les données. Parce qu’il fallait qu’elle se perfectionne pour l’employer à sa juste valeur. C’est sûr que devoir apprendre la médecine était hautement plus compliqué que d’arriver à simplement se concentrer. Il fallait admettre que niveau capacité, ils n’étaient pas tous lotis à la même enseigne. Maggie devrait apprendre et apprendre, Rem souffrait le martyr en se transformant. Elle, elle était juste épuisée. Ce n’était pas très juste.

Sonny ne put que lui adresser un regard et un sourire compatissants. Elle ne savait pas quoi dire. Les problèmes que lui posait son don étaient surtout psychologiques, à force de voir les horreurs qui passent dans la tête des gens, il y avait de quoi devenir dingue. Il y avait quelques contrepoints physiques aussi, et elle les payait en ce moment, en suivant un traitement pour sa tension. Brefs, ils n’étaient pas si contraignants. Et elle pouvait en parler à Rem. Elle l’avait fait d’ailleurs. A peine une semaine plus tôt, elle s’était confiée à lui, sur ses problèmes avec les hommes, dus aux rêves qu’elle avait perçus jadis. Maggie, elle, ne pouvait même pas en parler à John. Cela devait être si dur, de garder un tel secret, de ne pouvoir en parler avec l’homme que l’on aimait. Et ce que lui dit Maggie n’était pas pour améliorer l’image qu’elle se faisait de John. Il était intolérant. S’il ne pouvait même pas accepter la femme qu’il prétendait aimer, y avait-il seulement une once de bonté en lui ? Aucune idée. Mais ce n’était pas vraiment la chose à dire là.

Maggie avait une vision un peu différente des choses. Pour elle, ce n’était pas le manque d’entrainement, mais la méconnaissance des ennemis qui gâchait tout. Ce n’était pas complètement faux. Jusqu’à présent, pour Sonny, le mot « ennemi » était systématiquement synonyme de « Genetic ». Mais il fallait admettre qu’il y avait d’autres plaies dans les parages. Carl, par exemple.

« Mais est-ce qu’il y a quelque chose à faire ? J’ai l’impression que c’est sans fin. Je voulais mettre un terme aux actes de Genetic mais… J’ai l’impression qu’on y arrivera jamais. C’est comme s’ils étaient partout, qu’ils avaient tous les pouvoirs. Mais il n’y a pas qu’eux. Et ça me fait peur. Je ne sais pas quoi faire. J’ai l’impression qu’on ne pourra jamais rien construire de positif en restant ici. Mais en même temps, si on baisse les bras, ils gagneront et ils ne s’arrêteront pas là. Enfin bref… »

En tournant la tête, Sonny vit un médecin s’approcher d’elles. Son visage était fermé et Sonny se releva précipitamment.

« Il va bien ? »

* Pitié, faites qu’il aille bien, pitié… pitié…* Elle ne supporterait pas qu’on lui dise qu’il y avait eu un problème, qu’il était… non, elle refusait même de le penser.

« Son état est stable, mais… il ne se réveille pas. Ses arrêts ont eu quelques conséquences. Désormais, il faut l’attendre, tout est entre ses mains. Les infirmiers vont bientôt le transférer dans une chambre où vous pourrez le voir. »

Alors que le médecin s’apprêtait à prendre congé d’elles, Sonny leva les yeux au ciel, comme pour empêcher les larmes de couler, avant de se mordre les lèvres. Puis son regard embué de larmes se tourna vers Maggie et , s’efforçant de sourire, elle lui lança :

« Le problème, c’est que s’il n’est pas motivé, ça peut prendre du temps. »
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeDim 30 Sep - 10:39

Maggie réfléchissait. A la meilleure manière de réparer les dégâts causés dans la forêt. Dans leur fuite précipitée pour éviter de finir en chipolatas trop cuites, ils avaient oubliés toutes leurs affaires. Les voitures aussi, étaient toujours stationnées à l’orée du bois. Et merde… Le mot lâché par Sonny tombait à point nommé. Comment faire ? Bon tant pis pour les bagnoles. Leurs sacs encore, cela pouvait passer. Il suffisait juste de trouver une excuse en béton concernant la présence de quatre sacs. Elles n’avaient pas pipé un mot concernant la présence de Ross et de Kensie. Mais le plus important, la chose primordiale à récupérer, c’était l’arme que l’écolo avait planquée. Le plus dur allait être de retourner la bas, de fouiller la grotte de fond en comble pour essayer de la retrouver. Le mieux, c’était d’y retourner la nuit, cette nuit. Plus les jours s’écouleraient, plus l’enquête avancerait. Et ça, la rousse ne voulait pas que cela se produise. Leurs erreurs de ce soir ne devaient pas compromettre le groupe. Ca, jamais !

Sonny ne voulait pas y retourner. Maggie comprenait. La place de la jeune femme était ici, avec Remington. L’opération nettoyage, elle la ferait avec quelqu’un d’autre. Aaron par exemple. C’était lui leur chef après tout. Ou bien, elle irait seule. Au moins, si elle se faisait prendre, elle n’entrainerait personne avec elle. Elle se tairait et se laisserait accuser seule. Est-ce qu’une entrave à la justice et une dissimulation de preuves étaient passibles d’une peine de prison ? En Californie, la peine de mort était encore en vigueur, la justice tuait elle pour se genre de délit ? Elle n’en savait rien. Et franchement, elle n’avait pas envie de le savoir.


« Je ne te demandais pas de venir avec moi. Tu dois rester ici. »

Elle essayait de se mettre à la place de Sonny. Si c’était John, ou bien Ingrid ou encore Ryan, qui se trouvaient dans la position de Rem, il était tout bonnement hors de question qu’elle quitte l’hôpital pour une mission kamikaze dans la forêt. Elle ne pouvait pas en vouloir à la jeune femme de refuser de l’accompagner. Le plus important pour Sonny devait rester Remington. Elle ne pouvait pas, elle se refusait, de la forcer à l’accompagner.

Sans fin… Oui, cela l’était. Là où Maggie n’était pas vraiment d’accord, c’était l’identification des ennemis faite par Sonny. Tous les membres de Genetic n’étaient pas des monstres. Elle pensait à Dunney Holster, rencontré un jour de déprime sur les bords du lac, à sa fille qu’elle avait hébergé un petit temps. Elle pensait également à Owen, assassin de son état, envers lequel elle ne pouvait s’empêcher de ressentir de la sympathie. Ca, elle espérait que jamais personne au sein de Genome ne l’apprendrait. Elle perdrait à tout jamais la confiance d’Aaron, de Ross et de tous les autres. La rousse avait perdu trop de choses dans sa vie pour se permettre de perdre son intégrité et sa légitimité au sein du groupe. Elle se rendait compte à quel point d’énormes pans de sa vie reposaient entièrement sur des mensonges. Son couple, pour commencer. Une énorme mascarade, ca ne tiendrait pas. Mais elle avait sacrifié Ryan pour essayer de recommencer quelque chose avec un homme qu’elle n’aimait pas autant qu’elle le prétendait. Elle ne pouvait donc pas se permettre d’échouer. Le problème, c’est que cela semblait bien compromis.

« Il n’y a pas qu’eux, effectivement. Genetic a beaucoup de défauts et peu de scrupules mais je doute qu’ils engagent un homme qui s’est rendu coupable de crimes aussi ignobles que ceux commis par Carl. Ce sont les hommes comme lui, les plus dangereux. Bien plus dangereux que Tussle, malgré tout l’influence qu’il peut avoir. »

Tussle tomberait un jour, comme tous les politiciens véreux. Et ce, malgré son allégeance à la firme pharmaceutique. Une ascension peut se révéler rapide et sans heurts, la chute n’en sera que plus abrupte et douloureuse. Ces choses là ne sont qu’une question de temps.

Un médecin vint interrompre leur discussion, apportant des nouvelles de Remington. Des nouvelles mi-figue, mi-raisin. Il allait bien, enfin aussi bien qu’il puisse aller. Maggie savait que les arrêts cardiaques ne seraient pas sans conséquences, elle le savait parce qu’elle était une infirmière. Elle le savait mais elle l’avait délibérément tu, pour ne pas affoler Sonny.


« Il faut parler aux patients dans le coma. Il parait qu’ils nous entendent. Je sais qu’en temps que personnel médical, je ne devrais pas croire à de telles choses. Mais je sais également que cela met du baume au cœur des familles. Je suis sure qu’avec toi à ses côtés, il ne mettra pas longtemps à se réveiller. Tu devras juste être forte pour deux pendant un petit moment. »
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MessageSujet: Re: Tonight, I wanna cry [Terminé]   Tonight, I wanna cry [Terminé] Icon_minitimeLun 1 Oct - 16:11

Maggie semblait comprendre. Elle ne jugeait pas Sonny et cela faisait du bien. Dès l’instant où Remington était entré dans la danse, plus rien n’avait compté. Ses priorités avaient changé. Genome, la cohésion du groupe, plus rien n’avait d’importance. Elle faisait une bien mauvaise recrue. Anne lui avait dit qu’il fallait faire passer genome avant tout. Elle, elle en était incapable. Elle ne pouvait pas abandonner Rem alors qu’elle aurait dû retourner dans cette forêt et effacer toute trace de leur passage. Cela risquait de se savoir au sein de l’organisation, que les choses avaient dégénéré quand son petit-ami avait débarqué dans le but avéré de tuer Carl. Elle risquait d’entendre parler de cette histoire si Kensie ou Ross la dénonçaient. Et cette possibilité était réelle. Que ferait-elle ? Elle voulait les aider, mais Remington et leur famille étaient désormais sa priorité. Elle ne savait pas ce qui allait se passer dans les jours à venir, mais elle savait qu’elle pouvait compter sur Maggie.

Il y avait tellement de dangers et certains étaient si imprévisibles… comme Carl. Les attaques de Genetic étaient devenues choses communes mais il y avait d’autres menaces, isolées, spontanées, dans l’ombre. Et ils n’étaient pas près. Quelles leçons Aaron et Ross tireraient de cette débâcle ? Ils n’avaient pas assuré, ni pendant la randonnée, ni après. Ils n’étaient pas prêts, et cette réalité hantait Sonny. Et Tussle… Maggie lui rappela à quel point elle haissait ce type. Il avait tous les pouvoirs, il pouvait agir au grand jour et cela était injuste, tandis qu’eux devaient se cacher. Il avait tous les droits, tous les soutiens. Pourtant, Maggie ne le plaçait pas en premier dans l’échelle des dangers. Pourtant, il avait montré jusqu’où s’étendait son influence lors de la soirée d’Halloween.

« Tu parles c’est injuste. Eux ils peuvent tout. Ils ont accès à tout. Nous on est condamnés à agir dans l’ombre comme si c’était nous qui avions tort. Alors qu’on devrait pouvoir jouer sur leur terrain ! »

ça ne servait à rien de s’énerver, il n’y avait rien à faire de toute manière. Et ses priorités se rappelèrent à elle avec l’apparition du médecin qui s’occupait de Remington. Coma. Pas de réveil pour l’instant. Ils ne pouvaient plus rien faire. Il n’y avait pas pire réponse. Enfin si, qu’il soit mort… cela l’aurait anéantie. Mais ça… être dans l’attente, ne pouvoir absolument rien faire. Attendre et espérer. Etre impuissante.

Maggie lui conseilla de parler à Remington, d’être forte, pour lui. Mais, si elle lui parlait… il allait râler. Sauf qu’étant dans le coma, ce serait une torture car il ne pourrait la faire taire. Ce serait plus pour elle, pour se donner l’illusion qu’il était là, qu’il levait les yeux au ciel à force d’entendre ses monologues. Etre forte. Etre forte. Etre forte. Elle avait beau se le répétait, c’était plus facile à dire qu’à faire. Sentant qu’il était temps, Sonny enlaça Maggie et lui murmura :

« Merci pour tout Maggie. Merci d’être restée et de ne pas m’avoir jugée. Je ne sais pas si j’ai encore ma place au sein de l’organisation après tout cela, mais j’espère qu’on se reverra. Faut toujours qu’on se voit dans des circonstances malheureuses. Je vais essayer d’être forte, quant à toi, je ne veux pas que tu aies des ennuis à cause de moi. Donc ne mens pas pour me protéger et prends soin de toi. »

Elle regarda Maggie dans les yeux. Elle lui était tellement reconnaissante de ce qu’elle avait fait : soigner Remington, rester auprès d’elle, mentir aux policiers. Elle lui adressa un léger sourire. Il était temps qu’elle regagne sa vie, qu’elle puisse quitter cet hôpital. Et Sonny s’occuperait de Rem. Puisqu’il fallait être forte, elle lui dit au revoir et s’écarta, marchant lentement dans le couloir, afin de regagner la chambre de Rem, qu’elle ne quitterait pas avant son réveil…


FIN
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