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Sujet: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Mar 31 Juil - 20:12
12 décembre 2010, 14h07, Central Park
Profitant de cette dernière journée de semaine pour prendre l’air, je vaguais le long d’un chemin de Central Park, accompagné de mes écouteurs. J’écoutais des musiques au son doux et mélancolique, reflet d’une nostalgie. Ces chansons furent l’opportunité de faire le point sur les rencontres de ces derniers mois. Une brise parcourait de temps en temps le parc. Je me suis allongé sur le dos dans la verdure pour songer sereinement. Le climat frais m’était agréable. J’étais assez couvert pour supporter le vent et même l’apprécier. Peu de monde s’était aventuré dans le parc aujourd’hui. Les mains sur mon torse, les jambes croisées, je regardais défiler les nuages en me souvenant de ces personnes que j’ai croisées.
Il y avait tout d’abord Jeremy. Jeremy que je n’avais pas vu depuis plusieurs années. Jeremy qui, en toquant à ma porte, avait fait naître chez moi, une nouvelle émotion. Le petit garçon que j’ai connu était devenu un jeune homme bourré de charme. J’ai passé tellement de temps à nier l’amour, qu’aujourd’hui, ce mot n’avait plus de signification. Etais-je amoureux de Jeremy ? J’ai pourtant connu l’amour, un amour futile, un amour éphémère mais un amour sincère. Elle s’appelle Hannah. Elle fait partie de ceux qui ont croisé mon regard cette année. Jeremy et Hannah sont deux personnes que j’ai connues à une autre époque et qui réapparaissent sans que je comprenne comment, ni pourquoi. Je n’oubliais pas Luna et Sonny (et accessoirement Remington, son fiancé), deux nouvelles amies. Enfin, je repensais aussi à ces garçons : Ezekiel, Matthew... Owen... Je repensais à ce que j’avais vécu avec chacune d’entre elles.
Vous ne me connaissiez pas si sentimental n’est-ce pas ? Derrière le gros bêta que j’étais, et si j’adorais jouer le nigaud de service, j’avais ces moments de réflexions. Cette intimité pendant laquelle je reviens sur le passé, permet de me concentrer. Je réfléchis en me posant tout un tas de questions : ai-je fais le bon choix ? Pourquoi a-t-il dit ça ? Qu’est-ce que je dois faire ? Dois-je lui faire confiance ? Que me veut-il ? Toutes ces interrogations et bien d’autres encore pour savoir comment avancer. Lors de cet espace, j’étais profondément calme, inoffensif. C’était des instants où je m’isolais, où personne ne faisait attention à moi.
Le plan sentimental n’est pas le seul à avoir été bouleversé... Alors que j’étais sur le point de finir mes études, j’ai décidé de tout abandonner. Un choix stupide mais qui, je l’espère, se révèlera être payant. Me voilà donc acteur. Ma première série : End of hope. Une classe d’étudiants se retrouve prise au piège sur une île abandonnée. Tous les trois jours, l’un d’entre eux disparaît dans des circonstances étranges. Pourquoi ? Sont-ils toujours en vie ? Peu à peu, les étudiants et leur professeur devront mener l’enquête s’ils veulent s’en sortir. Dans ce contexte, j’étais Nathanaël Hamilton, le meilleur ami du quaterback. Je ne savais pas si mon personnage était récurrent, le réalisateur avait souhaité que nous ne sachions pas à l’avance ce que nos personnages deviendraient, ni quand ils disparaîtraient. Ainsi, nous recevions nos scripts scène par scène sans prévoir la scène suivante. Le réalisateur avait choisi principalement des étudiants pour les rôles. J’étais prêt à me lancer dans cette nouvelle aventure espérant qu’elle m’ouvre de grandes portes ! J’étais rêveur, tout en ayant conscience de la réalité. Je voulais être optimiste c’est ce qui déterminait ma motivation. Un sentiment d’excitation m’envahissait, j’étais pressé, j’avais hâte de découvrir la production, mes futurs collègues, les paysages dans lesquels nous tournerons ! J’allais peut-être tourner véritablement sur une île ! Tous ces espoirs accaparèrent mon corps et je me suis dandiner sur le sol. Je me suis levé, toujours avec la musique dans les oreilles et je me suis trémoussé, complètement déconnecté de la réalité.
J’ai ouvert les yeux et je l’ai vu. Ce jeune homme à la peau mate. Il se baladait tout comme moi sauf que lui avait un skate pour se déplacer. Je le voulais ! Non pas le skate ! Son propriétaire. Je n’avais jamais côtoyé ce groupe qu’était les skateurs. Pourtant, je les trouvais très cools, en tout cas, la représentation que j’en avais. Ils formaient un cercle fermé avec lequel il m’avait toujours été compliqué de me familiariser et pourtant ils étaient l’incarnation de la tolérance – ou alors je me trompe avec les hippies. J’avais un spécimen dans ce genre-là, très mignon alors je devais foncer sans réfléchir ! Ce que je fis. J’ai foncé droit sur lui comme si nous jouons à chat. J’étais le chat... Enfin, plutôt un hippopotame – ne croyez pas, quand ces bêtes là chargent elles sont plus dangereuses que les lions ! Je ne courrais pas derrière lui, ni sur le côté pour le prendre par surprise non, je fonçais directement face à face. J’agitais mes bras dans tous les sens, comme un attardé et d’ailleurs je soupçonnais certains hommes en blouse blanche de me courser. J’ai crié à l’attention de ma proie.
- ATTENTION !
PAM ! A terre. Un choc violent, par chance, adouci par l’herbe. Il nous fallait quelques secondes pour nous remettre de cette collision et de ses conséquences. J’avais essayé de le plaquer par terre exactement comme au football mais nous avons roulé. Je voulais l’attraper pas le blesser. Après avoir roulés deux tours ou trois, nous étions tous les deux allongés côte à côté. Je priais pour qu’il n’ait pas une commotion cérébrale... Non sa tête n’avait pas heurté le sol bienheureusement. Je me retrouvais sur le ventre, essoufflé par ma course. Il me demandera probablement des explications, je devais cogiter et vite. Et si je disais que tout était de sa faute ? S’il avait su contrôler son skate nous n’en serions pas là. Jouer la carte de la mauvaise foi n’était probablement pas la meilleure solution pour devenir ami. Je pouvais encore lui dire la vérité, que je venais de lui sauver la vie, qu’il allait se faire tirer dessus...
Dernière édition par Sacha M. Kwon le Dim 7 Oct - 16:47, édité 3 fois
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Jeu 2 Aoû - 12:01
Treize jours. Il y a treize jours, j’ai rencontré une jeune fille un peu spéciale, mais si attachante. Il y a treize jours, j’ai batifolé dans le port avec elle. Ce genre de comportement ne me ressemble pas forcément. Mais cette jolie blonde m’a chamboulé et je n’ai pas réussi à me contrôler. Et depuis, j’arrive plus à regarder Callie. J’ai l’impression de l’avoir trompée, de l’avoir trahie. On n’est pas un couple, enfin je ne pense pas. Toujours est-il que je me sens mal à l’aise en sa présence. Il m’est de plus en plus difficile de rester à l’appartement lorsqu’elle s’y trouve, ou alors je reste enfermé des heures durant dans ma chambre, MP3 sur les oreilles. Elle doit certainement me trouver étrange, un peu moins extraverti que lors de son emménagement. Comme je la connais, elle finira par me bombarder de questions jusqu’à ce que je crache le morceau. De toute manière, je ne sais pas mentir et elle finira bien par me faire avouer. Même si techniquement, il n’y a rien à avouer. Je n’ai rien fait de mal alors pourquoi je ne peux pas m’empêcher de me sentir si… Coupable ?
C’est dimanche. Je n’aime pas le dimanche. On s’ennuie, un dimanche. Je me suis réveillé aux alentours de midi et depuis, je suis toujours dans mon lit. J’ai travaillé jusque tard hier soir, ceci expliquant cela. Assis sur le bord de ma fenêtre, dans le caleçon qui me sert de pyjama, je fume tranquillement. Dehors, il fait à peu prêt beau. Et je me dis que je n’ai pas envie de rester encore enfermé. Surtout si c’est pour passer toute l’après midi à essayer d’éviter le regard inquisiteur de Callie. Peut être que je me goure, peut être qu’elle n’a pas du tout un regard inquisiteur. Peut être que finalement, elle s’en fiche. Peut être que je me fais du mouron pour rien. Je devrais lui en parler, lui poser la question pour être fixé et arrêter de penser à cette nuit au port. J’suis sur que la jolie blonde m’a déjà oublié. Je jette mon mégot par la fenêtre et m’apprête à aller parler à ma colocataire. Pourtant, je me ravise devant la porte de ma chambre. A la place, je prends un jean, un tee shirt jaune orné du célèbre smiley et une veste à capuche. Je file à la douche sans un mot. Puis, une fois propre comme un sou neuf, j’attrape mon skate, mes clés et mes cigarettes. J’sors sans dire au revoir.
Je ne sais pas vraiment où aller passer mon après midi. J’irais bien au port, pour savoir si elle est là. Non, ce n’est pas une bonne idée. Perché sur mon skate, je slalome entre les rares passants. On est en décembre, le temps s’est rafraichi. Il ne fait jamais froid à Los Angeles, surtout quand on compare le climat à celui de mon Massachussetts natal. J’suis sur que mes parents et mon frère pataugent dans plusieurs mètres de neige alors que moi, je frissonne des quinze degrés ambiants. Je devrais les appeler, je devrais aller passer les fêtes de fin d’année avec eux pour me changer les idées. Seul petit hic à mon plan : je n’ai pas assez d’argent pour me payer l’avion. J’entends des gens qui râlent lors de mon passage, arguant que les skates boards n’ont rien à faire sur le trottoir. Je les emmerde. C’est les plus gênés qui s’en vont. Et puis surtout, je suis trop préoccupé par mes soucis du moment pour me vexer des paroles d’habitants aigris. Je soupire, j’aurais vraiment du prendre le taureau par les cornes et lui parler. Mais, j’ai surtout peur qu’elle explose de rire et se moque de mon côté homme sensible. En fait, je suis en pleine contradiction : Je veux le lui dire pour être fixé mais je ne veux pas, parce que j’ai peur de sa réaction. Finalement, l’éclat de rire et les moqueries seraient pas mal, cela montrerait qu’elle ne m’en veut pas. Mais aussi qu’elle ne tient pas à moi autant que moi, je tiens à elle.
Sans m’en rendre compte, je suis arrivé jusque Central Park. Super. Je suis super loin de mon appartement et je vais mettre une plombe à rentrer. D’autant plus que les allées de ce parc ne sont pas forcément autorisées aux skateurs. Ca gène les promeneurs à ce qu’il parait. Foutaise. On ne gène pas plus qu’un cycliste ou qu’une femme avec une poussette. Je m’en fiche, on est dimanche. Les forces de l’ordre sont en weekend aussi. Et si je me fais chopper, je nierai en bloc. Où alors, je me ferai passer pour un étranger ne sachant pas lire l’américain. J’me débrouille pas trop mal en italien. Et au point où j’en suis, finir au poste de police pour outrage me parait être une bien belle façon de finir la journée. J’pourrais appeler Caleb pour qu’il vienne me rechercher et qu’il paie ma caution. Il me doit bien ça ! Tout à ma rêverie, je n’ai pas fait attention au jeune homme qui fonce vers moi. Je le vois pourtant, il court comme un ahuri, les bras levés. Cela me donne l’impression qu’il court comme si sa vie en dépendait. Je le regarde courir vers moi, je devrais fléchir les jambes pour changer ma trajectoire. Mais il est trop tard, quoi je fasse, je vais percuter ce type de plein fouet.
Impact imminent.
J’heurte l’inconnu, je vole et atterri lourdement dans l’herbe. Je roule sur une cinquantaine de mètres, le corps empêtré avec celui du kamikaze. C’est la première fois que ce genre de chose m’arrive. D’habitude, lorsqu’on bouscule un passant, c’est pire que si on avait tué ses proches. Il nous hurle dessus, nous insulte et nous balance des clichés tous plus faux les uns que les autres. Là, c’est différent, ce promeneur m’a sciemment foncé dedans. Donc c’est moi qui suis en droit de râler, surtout que mon tee shirt est tâché de pelouse et les paumes de mes mains sont toutes écorchées. Après ce roulé boulé infernal, je me retrouve allongé sur le ventre, à côté de celui qui vient de faire tomber.
« C’est pas que j’y accorde une importance primordiale, mais je peux savoir pourquoi tu m’as rentré dedans ? J’sais que j’ai un charme déroutant mais quand même… »
Je me redresse et m’assoit. Ma planche a giclé quelques mètres plus loin mais j’ai pas envie de bouger. Je fouille dans ma poche, en extirpe une clope que je glisse entre mes lèvres. Je l’allume en regardant le jeune homme qui vient d’essayer de me tuer. J’espère qu’il a une bonne excuse sinon…
Sacha M. Kwon
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Jeu 9 Aoû - 0:10
Je ne m’étais pas trompé sur ce garçon. Il avait un sacré charme. Oui, c’est vrai que je dis ça de tous les garçons mignons que je rencontre. J’y peux rien : il me les faut tous ! Tiens, c’est comme à Pâques par exemple. Quand vous sortez dans votre jardin pour chercher vos œufs en chocolat, vous ne voulez surtout pas en oublier. Pour moi, les hommes c’est un jardin rempli d’œufs en chocolat. Je ne veux pas en laisser derrière moi. Je crois que je souffre d’une addiction à la gente masculine et ça m’en bouche un coin... Non, cette expression n’est pas symbolique me concernant. Alors naturellement, quand j’ai vu ce beau ténébreux glissé le long de l’allée de Central Park, je devais saisir ma chance. Je devrai peut-être m’emballer un peu moins à l’avenir mais cette pulsion... Je ne la contrôlais pas.
Mon acte complètement absurde questionna ma proie. C’était évidant qu’il attendrait que je me justifie bien qu’il prenait tout de même un air détaché, se fumant une clope comme il devait le dire. Est-ce que cela l’intéressait réellement de savoir ? Je pense que non. Je pense qu’il n’était pas véritablement intéressé. Je pense que maintenant qu’il avait été arrêté, il voulait simplement s’asseoir et fumer. Ne rien faire, paresser. Discuter avec moi. Non ça c’est ce que j’espérais mais je pense que ma présence lui était indifférente. Alors moi non plus je n’allais pas me prendre la tête. Soyons zens n’est-ce pas ? Fumons notre clope et faisons comme si rien n’avait d’importance, comme si la fin du monde était pour demain.
- Ben enfin ! Tu sais très bien pourquoi !
Non, il ne le savait pas, il ne le pouvait pas. Il ignorait complètement la raison de ma charge. Je lui faisais croire le contraire. De manière culottée, je le grondais, il était le responsable de cette situation et la faute lui revenait indirectement. Je l’accusais de m’avoir forcé à le renverser. J’essayais de le déstabiliser, apparaissant confiant, le skateur ne paraissait pas plus interpellé par notre collision. Alors moi aussi, je m’en amusais. Comme je l’avais supposé, le skateur imposa sa sérénité et quelques part ma question signifiait que la cause avait peu d’importance, l’importance était le résultat.
Hey ! Le skate se fait la malle ! Toujours allongé, mon regard se posa sur la planche à roulettes qui s’éloignait vers l’horizon. Je devrai aller la chercher. Peut-être pour me faire pardonner. A moins que je l’utilise pour lui faire du chantage. Un baiser contre son skateboard. Etais-je si cruel ? Etais-je prêt à ça pour obtenir un simple baiser de ce garçon. Peut-être pas mais le jeu de séduction pouvait être intéressant s’il participait. Si c’était une loque, évidemment que ce serait beaucoup moins excitant. Je me suis levé pour aller chercher son skateboard. Le prendre me fit penser que je n’avais jamais eu la chance d’en faire. Alors je l’ai posé à terre et comme tout débutant j’ai sauté dessus pensant rouler avec. Il a bien roulé... Sans moi. Au moment où j’ai appuyé dessus, le skate est partie en avant alors que j’ai basculé en arrière. Je suis tombé sur le dos. Cette fois, le choc fut bien plus rude car je ne m’y étais pas préparé. En plus, je venais de me taper l’humiliation totale. Pour la drague, on repassera. Peut-être que ça le fera rire. Vous savez ce qu’on dit : « homme qui rit à moitié dans son lit. » Mon dos réagissait mal à cette chute mais malgré la douleur je me suis empressé de me relever. J’ai repris le skate en main et je le lui ai donné. Avec un sourire gêné et complètement confus, je lui dis :
- Je voulais le garder en otage mais je crois qu’il veut ma mort...
Dernière édition par Sacha M. Kwon le Mer 5 Sep - 13:06, édité 2 fois
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Dim 2 Sep - 21:57
« Ben enfin ! Tu sais très bien pourquoi ! » La bonne réponse du type en question se résume à ça. Je le regarde, incrédule. Non, je ne sais pas. Et à tout bien y réfléchir, je m’en moque. Je m’en moque comme de ma première chaussette des raisons qui l’ont poussé à se jeter sous les roues de mon skate. Heureusement que je me déplace exclusivement en planche en roulette. Imaginez un peu que j’ai un de ces gros 4x4 à l’américaine avec un pare bluffe et tout le bazar. Ce type serait probablement mort à l’heure qu’il est, déchiqueté par mon engin fait d’acier et de tôle. J’hausse les épaules, désabusé. J’ai d’autres soucis, ceux qui concernent Callie, et qui sont autrement plus importants. J’aspire une longue bouffée sur ma cigarette et laisse la fumée s’échapper d’entre mes lèvres. Je jette un regard en biais au kamikaze avant de regarder mes paumes. Elles sont égratignées. C’est étrange mais j’en ai rien à faire non plus, des gouttelettes de sang qui tachent ma peau.
« Si tu le prends comme ça. On va dire que c’est moi qui t’ai rentré dedans et pas l’inverse. »
Bien que cela ne soit absolument pas de ma faute. Moi, je me contentais juste de rouler tranquillement, l’esprit ailleurs quand ce garçon m’a foncé dessus comme un boulet de canon. S’il avait été une jolie fille, j’aurai su quoi lui raconter, je n’avais aucun doute la dessus. Quoi que non. La dernière fois que j’ai adressé la parole à une inconnue, cela s’est terminé en corps à corps dans un conteneur vide sur les docks. Machinalement, je jette un regard aux environs. Pas de fille blonde, pas de docks, pas de conteneur. Ouf, je suis sauvé. Il y a des moments où je me dis que je suis stupide d’avoir laissé cette histoire prendre une telle ampleur. D’autant plus que je ne dois pas beaucoup compter pour ma maîtresse d’un soir. Ca, je l’ai deviné à sa manière de m’avoir laissé en plan, encore nu comme un ver, dans le conteneur. J’suis vraiment trop fleur bleue, il faut que j’arrête mon délire. Finalement, ce n’est pas si mal que ce gars m’ait foncé dedans. Si ça se trouve, il va réussir à me changer les idées. Ne serait ce que pour cette après midi. Ca serait vraiment, mais alors vraiment bien. J’en ai marre de broyer du noir et me poser des questions que ne devraient même pas m’effleurer l’esprit.
J’vois mon skate qui se barre. La barbe ! J’dois le rattraper, avec mes finances dans le rouge, je n’ai pas les moyens de m’en racheter un nouveau. J’amorce un mouvement pour me lever quand je vois celui qui m’a heurté se remettre sur ses jambes et lui courir après. Il le rattrape, fort heureusement, et après je sais pas, il tente un truc complètement stupide. Trop de monde imagine que faire du skate est quelque chose de super facile. Qu’il suffit de sauter dessus et hop ! Comme sur des roulettes. Hé bah non. C’est beaucoup plus complexe que cela et demande des mois et des mois d’entrainement et de gamelles. Je ne compte plus les fois où j’y ai laissé une cheville ou bien un poignet. Sans oublier les multiples griffures, éraflures et ecchymoses. Je rentre la tête dans les épaules, me préparant à la chute à l’instant même où je le vois sauter pieds joints sur ma planche. Un sourire étire mes lèvres alors que je passe une main derrière ma nuque. Il vient de se prendre sa deuxième buche en moins d’un quart d’heure. Il est fortiche lui !
Vu comme il est retombé, j’imagine qu’il a du se faire très mal aux reins. Je le sais. Des gamelles comme celle là, je m’en suis pris des dizaines avant lui. Mon apprentissage du skate board ne s’est pas fait en une journée. C’est un périple long et fastidieux. Il s’approche et me rends mon bien. Je l’attrape et le pose à coté de moi.
« Ce n’est pas lui qui veut ta mort mais toi que ne sait pas l’utiliser. Il faut savoir le dompter. C’est pas évident. Mais… » Je lève un doigt, laissant durer le suspens. J’viens d’avoir une idée qui pourrait potentiellement occuper une bonne partie de mon après midi. « J’accepte de t’apprendre les rudiments du skate board si tu m’expliques pourquoi tu m’as fait tomber. »
Le deal est bon et chacun y trouvera son compte. Enfin, je crois. J’espère. J’ai pas envie de m’ennuyer aujourd’hui.
Sacha M. Kwon
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Mer 5 Sep - 19:45
Suite à ma plaisanterie, l’étranger s’attribua les mérites. Non ! Ce n’est pas lui qui m’avait foncé dedans, c’est moi qui lui ai fait du rentre-dedans. Violemment, grossièrement mais mon objectif était d’accaparer son attention et je n’avais pas trouvé meilleure tactique pour se faire. De plus, la discrétion s’assemble moyennement avec l’impudence. Ce n’est pas tous les jours qu’un mec percute volontairement un autre. Heureusement en fait sinon, à quoi ressemblerait le monde ? Franchement, à moins de vouloir le tuer. Ce serait dommage de tuer un garçon si sexy. Bon, l’apparence ne faisait pas tout. Des beaux mecs à L.A c’est comme des boutons sur une télécommande : omniprésent. Rio de Janeiro était particulièrement réputé pour le culte du corps. Là-bas c’était un devoir d’être beau. Tiens, je devrai y aller pour mes prochaines vacances. Enfin, fallait avant tout se montrer intéressant, avoir de la conversation, un charisme... Je porte souvent, et fièrement, la casquette du blagueur, le bon copain du groupe, le confident, le fidèle Sacha alors j’avais tendance à fuir ces personnes aux caractères similaires. J’aimais bien les mauvais garçons. Comme beaucoup. Euh, mauvais garçon n’est pas synonyme de tueur à gage ou psychopathe. Je me voyais mal dormir aux côtés d’un homme qui tue pour le plaisir ou pour gagner de l’argent et cela même s’il m’achetait une Porsch. Ce qui serait idiot car je pouvais m’en payer une moi-même. En fait ce serait doublement idiot car je n’avais pas mon permis voiture. Ce serait absurde de s’acheter une voiture sans détenir le permis qui va avec... Je devrai m’acheter une voiture tiens ! Allez, admettons que je trouve l’amour. Je me demande bien qui serait cet individu. Il aurait la peau mate, il serait grand, musclé et il aurait le crâne rasé. Ce serait mon idéal. Il serait pompier ou travaillerait dans les services secrets. Allez, le jour où je trouve ce type, je lui donne sa chance. Mon interlocuteur n’avait pas le crâne rasé mais il fit une proposition qui ne manqua pas de me surprendre.
- C’est vrai ? Tu veux bien m’apprendre ?
Sa proposition m’alléchait. Rouler sur une planche avec des roulettes n’était pas un rêve enfoui. J’ai vingt ans, non attendez... Je suis né en 1990, nous sommes actuellement en décembre 2010, mon anniversaire est passé donc... 1990 pour aller à 2010... Ah si, j’ai vingt ans. Donc en vingt ans d’existence, faire du skate board ne m’a jamais manqué. Néanmoins, j’étais naturellement curieux puis je n’aurai plus l’opportunité de pratiquer dans ces conditions. J’étais intéressé. Finalement peut-être pas pour coucher avec lui mais il avait le contact facile, et j’appréciais sa façon de m’aborder.
- Je te propose deux versions comme ça tu pourras choisir celle qui te gênera le moins. La première, c’est qu’un homme te tirait dessus. La deuxième, c’est que je te trouvais... Trouve ! Te trouve mignon...
Je n’allais pas feindre la vérité. Sa réponse me permettrait d’être fixé. Oh, j’avais peu de chances de lui plaire. J’ai connu pas mal de râteaux parmi mes flirtes. Je n’avais pas la prétention de dire que je réussissais à conclure à chacune de mes rencontres. Au contraire. Je n’avais pas peur, c’était mon secret. Pas peur d’être rejeté parce que... Arf... Je n’en sais rien. Je suis un garçon plutôt fier mais je n’arrive pas à me vexer pour un inconnu aussi beau soit-il. Ils m’étaient indifférents, je leur étais insensible. Et au-delà de ça, je me montre serviable, sociable. Bon... Je ne suis pas une équation, mes relations fonctionnent au feeling, y a aucune logique dans ce que je dis, ce que je fais, ce que je suis. Puis, il y a ma famille, mes amis, pour qui je déplacerai des montagnes. Il y avait d’autres personnes que j’intriguais, d’autres pour qui j’étais un enfoiré. Draguer, coucher, se barrer. Pourtant, je faisais ça pour eux. Pour éviter qu’ils tombent amoureux. Il valait mieux une déprime d’une semaine, qu’une déprime d’une décennie. En contrepartie, ils passaient une nuit avec moi. J’acceptais même de dormir avec eux. Puis arrivaient les premiers rayons du soleil. Aussitôt, je prenais la fuite. Ça, il ne le voyait pas, juste que je les avais utilisé comme les petites filles maltraitaient leurs poupées. Là, il ne s’agissait pas de sexe. Rencontrer... Le garçon au nom inconnu – pourtant, demander le patronyme devrait être mécanique avec toutes les rencontres de ces derniers mois – était l’occasion de donner quelques explications sur mon rapport à la gente masculine. Cela explique pourquoi j'ai foncé dans Craig. C'est facile à comprendre : dès les premiers mots échangés avec un garçon, je connais l'issue de ma relation avec lui. Cependant, je ne lâche jamais l'affaire, juste pour m'amuser, pour le taquiner. En ce qui concerne les filles, n’en parlons pas.
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Mer 19 Sep - 8:16
Là, j’ai dis une connerie. Je m’en mords déjà les doigts. Je ne sais pas pourquoi mais je crois que je vais devoir faire preuve d’une patience hors du commun pour lui apprendre à faire du skate. Et vous savez quoi, la patience ne fait pas partie des vertus dont je suis affublé. Loin de là même. La fée Patience a du m’oublier à la naissance. Remarquez, je préfère ça plutôt que de passer la journée enfermé dans ma chambre pour éviter d’avoir à m’expliquer avec Callie. C’est débile, dans un sens. Elle ne sait même pas que j’ai fricoté avec une inconnue dans le port. Donc, je n’ai rien à expliquer. CQFD. Mouais, à d’autres ! Je suis un très mauvais menteur. Si je suis dénué de patience, je suis un peu trop franc. Je dis ce que je pense, quand je le pense. Des fois, je devrais tourner sept fois ma langue dans ma bouche avant de parler. Comme aujourd’hui. Si j’avais réfléchi ne serait-ce qu’une seconde, jamais je ne lui aurais proposé de lui apprendre à faire du skate. Je lui aurais demandé s’il voulait une clope, une glace, une barbe à papa ou bien boire un café ou une bière. Mais jamais, ô grand jamais, je ne me serais catapulté prof d’un jour. Tant pis. Trop tard. Cela m’apprendra. Et avec un peu de chance, il déclinera mon offre. Et chacun pourra repartir de son côté. Lui à faire ce qu’il a envie de faire et moi, à me poser des questions qui n’ont pas lieu d’être. Et merde… Il a l’air ravi. Je me force à sourire. J’espère qu’il ne s’en rendra pas compte.
« Bien sur. Pourquoi je te l’aurais proposé si je n’en ai pas envie ? »
Bonne question. Très, très bonne question. Ah si, j’me souviens. Parce que je veux savoir pourquoi il m’a fait tomber. Tout d’un coup, l’explication me paraît bien futile. Je ne sais pas si j’ai envie de savoir. Ce type a l’air un peu loufoque. Je ne sais pas quelle histoire tirée par les cheveux il va m’inventer. Je crois que j’ai envie qu’il me sorte un truc du genre : « Je suis complètement cinglé et mon passe temps préféré est de foncer sur les gens. ». Ouais, cette explication me parait plausible. Il a la tête du gars qui aime faire tomber les passants. Je suis sur que je suis capable de trouver ça drôle, quand le passant en question n’est pas moi. Qu… quoi ? Pardon ? J’crois que j’ai très mal entendu. Je le regarde avec des yeux ronds. Il me donne deux explications : l’une est que j’étais en danger de mort et l’autre, parce qu’il me trouve mignon ? Alors, venant d’une jolie jeune fille, brune de préférence, fêtarde et étudiante en psychologie… Non, là je m’égard. On reprend : Venant d’une jeune fille, ça m’aurait flatté. Venant d’un mec, franchement. Je ne sais pas quoi en penser. Vous croyez que je peux ramasser mes affaires et détaler comme un lapin, sans demander mon reste ? Non, ça ne se fait pas. Et puis, cela le blesserait. Et je déteste faire du mal aux gens. Je ne suis peut être pas patient mais je ne suis pas méchant pour trois sous.
J’essaye de me donner une contenance en rallumant une cigarette, maman me dit toujours que je fume trop. Elle a raison. Fin bref, je fixe l’inconnu. Comme d’habitude, je vais blaguer et essayer de prendre ça à la rigolade. Et franchement, j’espère que lui aussi rigole.
« Arrête de te foutre de moi. Y’a personne qui me tirait dessus. Ou alors, quelqu’un voulait me descendre parce que je suis trop mignon et qu’il a peur que je lui fasse de l’ombre. Bon allez, c’est moi qui me paye ta tête maintenant. Mais franchement… Tes explications sont un peu bancales. M’enfin, j’vais m’en contenter jusqu’à ce que tu en trouves des plus plausibles. »
Note à moi-même : Ne plus jamais demander d’explications à un gars qui me fait tomber. Je coince ma cigarette entre mes lèvres, je me relève et enlève l’herbe collée à mon jean. Je pousse le skate vers mon nouvel ami.
« Allez, leçon numéro 1 : Tenir en équilibre. Montre-moi un peu comment tu te tiens sur une planche à roulettes. Au fait, je m’appelle Craig. »
Sacha M. Kwon
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Dim 23 Sep - 16:48
Finalement c’est vachement sympa de se ruer sur les inconnus. Après, il vous apprenne des trucs comme faire du skateboard. La prochaine fois, je pourrai foncer dans un mec mais cette fois-ci en skateboard ! En tant que débutant, c’est beaucoup plus plausible de croire que je n’ai pas pu contrôler ma trajectoire. En tant que coureur, c’est beaucoup moins évident... Quoiqu’avec deux pieds gauches, c’est réalisable. Sauf que ma victime avait cerné mon manège. Encore une fois, je n’avais pas fait preuve de subtilité. Il faudrait vraiment que je me penche sur ce défaut un jour ou l’autre. Pourquoi ne l’ai-je pas arrêté tout simplement, en l’abordant d’une façon civilisée et gracieuse ? Non, évidement que non. Je me suis jeté sur lui comme un homosapien. Il ne manquait plus que les cris de primate. C’était cool de sa part de vouloir m’apprendre à faire du skate. Entre nous, je ne pense pas que cela soit bien compliqué. Dans le pire des cas, je poserai mon popotin dessus et me laisserai glisser dans les descentes. Quant à l’arrêt... J’improviserai. Il doit bien y avoir des freins sur cette machine ou bien un bouton off.
Il ne me pensait pas sincère. Je ne savais pas si c’était une bonne chose ou non à vrai dire. J’étais embêté qu’il me dise que je lui mentais. D’un autre côté, je pouvais le comprendre. Qu’est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? Il faisait preuve d’humour alors qu’une gêne aurait pu s’installer. Absolument pas. Néanmoins, il n’accepta pas mes explications. Avec cela, je ne savais pas quoi dire. Trouver des explications moins bancales ? Ça, ça ne va pas être facile. Peut-être qu’il ne voulait pas entendre la vérité. Peut-être était-ce plus facile pour lui de faire l’autruche ? Ou peut-être était-il trop terre-à-terre pour imaginer quoi que ce soit... Tellement d’hypothèses que je pouvais exploitées. La vérité quant à elle était bien secrète. Qu’est-ce que je vais pouvoir lui dire ? Je ne lui dirai rien. Je n’allais pas inventer une excuse pour lui faire plaisir, car cela répondrait à sa logique. J’espérais qu’il ne me relance pas. Je me suis contenté de sourire bêtement... Comme à mon habitude quand je ne comprends pas une situation au grand désespoir de mes proches.
C’était parti pour le cours de skate ! Avec son pied, il fit rouler le skate jusqu’à moi. Tenir sur le skate, première leçon. Comme je l’ai dit, cela ne devrait pas être un challenge trop difficile. Si je suis tombé tout à l’heure c’est parce que je n’avais pas trouvé mon centre de gravité. C’était la base pour savoir faire du skateboard. Connaître son centre de gravité. Ne me dîtes pas que je raconte n’importe quoi, je le sais, je l’ai vu à la télévision sur MTV ! Maintenant, nous savons tous ici que si je monte sur ce skate, je me rétame. Je prends le skate et je le pose sur une surface plate et surtout bien horizontale. Je réfléchis. Comment monter dessus ? Tout simple. Comme je l’ai imaginé, je m’assis dessus tout simplement. Je relève mes jambes, les serrant contre mon ventre à l’aide de mes bras. Voilà, je tiens dessus sans tomber. J’attends, je ne dis rien. Je compte dans ma tête les secondes qui passent.
Vingt secondes. Je me relève face à lui. J’ai un grand sourire. Je suis fier de moi, j’ai tenu sans tomber sur un skate pendant vingt secondes. Que je ne l’entende pas se plaindre car j’aurais très bien pu m’allonger sur ce skate et le prendre pour une planche de surf ! Et tant pis s’il n’y a pas d’eau ! Ce sera une planche de surf terrestre et puis c’est tout. J’avais rempli ma mission, suivant.
- Moi c’est Sacha. Bien, j’ai réussis la première épreuve ! Je suis prêt pour la deuxième !
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Dim 30 Sep - 20:12
J’apprécie le fait qu’il ne trouve pas d’autres excuses. Finalement, j’crois que je m’en fiche de savoir pourquoi il m’a poussé. Il m’a poussé, je suis tombé, mes mains sont toutes écorchées mais je ne vais pas m’ennuyer. Je vais lui apprendre à faire du skate board et comme ça, je ne penserai plus trop à Callie. A tout bien y réfléchir, je préfère ça au fait de rouler tout seul comme un paumé dans les rues de la ville. D’autant plus que les passants n’apprécient que moyennement le fait de devoir partager le trottoir avec les skates boards, les patins à roulette et les vélos. Ils ont toujours peur qu’on les renverse ou un truc dans le genre. La prochaine fois qu’on me sort cette excuse, je parlerai de l’inconnu de Central Park qui m’a foncé dessus. Je dirai que le danger ne vient pas forcément d’où on pense qu’il vient. Et toc, voilà comment clouer le bec à des patients grognons.
Là, je regarde le dénommé Sacha se dépatouiller avec mon skate. Il a voulu me faire tomber, il va se prendre des vraies gamelles lui aussi. J’vais filmer et il finira sur Internet. Bon d’accord, je ne suis pas crédible là. Filmer oui, après j’suis une bille en informatique. Sauf que ce type ne fait rien comme les autres. Le voilà qui se retrouve assis sur ma planche, il ramène ses genoux à son menton et puis rien. Il reste assis. Puis il se remet debout et se félicite de son bon équilibre sur un skate board. Il se paie ma tête ou quoi ? J’écrase ma cigarette avec le talon de ma basket et j’empoigne ma planche à roulette.
« Tu me prends pour une truffe ou quoi ? T’appelles ça tenir en équilibre ? Regarde, j’te montre. »
Je pose le skate sur l’allée et je saute dessus. Jambes légèrement fléchées, le haut du corps penché vers l’avant, je fais une démonstration grandeur nature à mon élève. C’est pourtant pas compliqué. Il suffit de trouver son centre de gravité. Bon moi, je suis habitué c’est sur. Mais même pour un newbie comme lui, ce n’est pas sorcier. Je descends de ma planche et la pousse vers Sacha.
« Si tu veux passer à l’étape suivante, réussis déjà celle là. J’te sers de béquille. Allez appuie toi sur moi et je te rattraperai si le skate dérape. »
Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire, je vous jure. Moi, je n’ai eu personne pour me servir de béquille quand j’ai appris à skater. J’ai fait ça tout seul, comme un grand. Je me suis vautré tout seul aussi. Lui, il n’a que très peu de chance de tomber, surtout si je le retiens à chacun de ses mouvements. C’est comme apprendre à faire du vélo avec les petites roues. Je suis la petite roue de Sacha. Ce rôle m’amuse, j’crois. Non, je suis sur en fait. Ca me fait marrer. Et puis, si ca se trouve, il va aimer et j’aurai trouvé quelqu’un pour venir avec moi au skate park. Ca, ca serait vraiment bien.
« N’aies pas peur, j’te retiens si je skate se fait la malle. Allez grimpe ! »
Bah oui, c’est vrai quoi, on ne va pas y passer l’après midi. En fait si, j’aimerais bien qu’on y passe l’après midi. J’aime pas le dimanche, on s’ennuie le dimanche.
Sacha M. Kwon
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Mar 2 Oct - 15:14
- Tu es jaloux parce que tu ne sais pas le faire !
C’était la seule défense que j’avais déniché. Sauf qu’il enfourcha le skateboard et roula. Il glissait aussi bien qu’il marchait. L’espace d’un instant, j’oubliais même le skate, ce qui était assez étonnant. Il se la pétait et j’aimais ça. Craig était mis en valeur et je me rendais compte que j’appréciais de l’avoir rencontré. Il manquait juste la musique et on aurait pu croire que j’étais tombé amoureux. Sauf que ce n’était pas le cas. Mais Craigounet devait être le genre de type qui était toujours greffé à son skateboard. J’avais même l’intime conviction qu’il skatait déjà quand il était un simple fœtus. J’imaginais bien le bébé prendre le corps de sa mère pour un skate parc. Et vas-y que je glisse sur les intestins ! Wouhou ! Plus sérieusement, je me demandais s’il avait toujours été passionné ou bien si comme chaque être humain c’est suite à une crise identitaire à l’adolescence. Il arrêta son petit manège, bloqua la planche à roulette et me proposa de monter à mon tour.
- Tu sais ça me fait penser à la chanson Ska8er Boi !
Je me souvenais du titre, ce qui était une très bonne chose. Cependant, j’avais oublié l’air. Pour me la remémorer, je commençais par mimer des intonations de voix en rapport avec certains passages de ce titre. Je mets un pied sur le skateboard, uniquement pour voir s’il mord. Il ne me semble pas hostile à ce que nous copulions ensemble. Je me sens assez en confiance pour joindre mon second pied et donc pour risquer ma vie. Tout ça pour impressionner un garçon. C’est un coup à se briser la colonne vertébrale ou pire à se faire un « rabbit punch » ! Rabbit punch, the come-back ! Il va falloir que j’aille faire analyser cette peur incessante de mourir du coup du lapin. Ah ! J’ai retrouvé les paroles de la chanson ! Raison suffisante pour pousser la chansonnette.
- He was a boy, she was a girl, can I make anymore obvious ? He was a punk, she did ballet, what more can I say ? … He was a skater boy, she said see you later boy. He wasn’t good enough for her. She had a pretty face. But her head was up in space. She needed to come back down to earth.
J’avais oublié une partie mais avec un peu de chance, Craig ne connaissait pas les paroles. Moi chanter, ça me donnait inévitablement envie de danser. J’eus alors l’ingénieuse idée de plier mes genoux pour me déhancher sur cette chanson, seulement, j’omis bien vite que je n’étais pas médaillé d’or des exercices d’équilibre et d’adresse. Croyez-moi ou non, mais il existe dans ce monde, des hommes et des femmes qui savaient tenir en équilibre sur un skateboard, sauter, et retomber sur leurs planches à roulette sans se fracasser le dos ! Craig faisait-il partie de cette secte ? Moi, je n’en étais pas en tout cas.
Alors me dandiner sur le skateboard, une très mauvaise idée finalement. Le skate n’apprécia guère que je le prenne pour une piste de danse et se cassa – dans le sens se barrer, je ne suis pas SI gros... -, cette fois en arrière. Craig... Ma bouée de sauvetage adorée... J’arrive ! Il avait dit qu'il me retiendrait si le skate se tirait alors quand je me sens tombé, je me lance sur lui.
Spoiler:
Craig réussit-il à rattraper Sacha ? oui : Craig, mon héros ! Je le regarde dans les yeux. J’hésite à l’embrasser... Bon allez je me lance ! non : Nous nous écrasons au sol tous les deux. Je ne peux m’empêcher d’avoir un fou-rire. Je me bidonne par terre, en me tenant le ventre. Un petit régime s’impose mon Sacha !
Dernière édition par Sacha M. Kwon le Mar 2 Oct - 15:32, édité 4 fois
The judgment
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Mar 2 Oct - 15:14
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Mer 3 Oct - 20:18
Pardon ? J’ai mal entendu, là. Sacha ou l’homme aux milles mauvaises excuses. Je suis jaloux parce que je ne sais pas le faire. Mais est-il seulement conscient de ce que je sais faire avec un skate board ? Je roule avec bien plus d’aisance que je marche, je sais m’envoler et retomber sur mes roues sans me vautrer lamentablement. J’arrive à la fac en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire quand je suis sur ma planche. Il y a longtemps que je n’hésite plus avant de m’élancer et de filer vers de lointains horizons. Non plus sérieusement, je skate depuis mes six ou sept ans. Depuis que j’ai cassé les pieds à mes parents pour qu’ils m’offrent une planche à roulette. Au départ, ils ont cru que cela ne serait qu’une passade. Mais non. J’y ai laissé des planches, des tees shirt et de la peau, mais j’y suis parvenu. J’arrive à bout d’un skate park sans problème. Tony Hawk n’a qu’à bien se tenir !
« Commence par savoir grimper la dessus sans te rétamer, on en reparlera après. »
Du menton, je désigne la planche. Allez hop, on recommence. Je n’ai pas besoin de le forcer puisqu’il remonte dessus sans se faire prier. Il est marrant ce gars. Marrant et persévérant. Il n’a pas peur du ridicule non plus. Le voilà qu’il se met à chanter. Cette chanson, je l’ai entendu des milliards et des milliards de fois. Au lycée, les filles me la passaient dans l’espoir que je m’intéresse à elles. Il parait que c’est « cool » de sortir avec skater. Ca fait « bien ». Les clichés ont la vie dure, c’est moi qui vous le dis. J’regarde mon élève se dandiner comme un damné sur mon skate, il va finir par terre une deuxième fois.
« Arrête de gigoter comme ça. Tu vas to… »
J’ai pas le temps de finir ma phrase que mon skate part en arrière et son passager également. Il m’atterrit dessus et comme prévu, on s’étale tout les deux dans l’herbe. Je retombe sur le dos et retient une grimace. Bon sang, c’est inouï d’être aussi maladroit ! En professeur hyper pédagogue et patient, je me relève le premier et tends à la main à Sacha, pour l’aider à se remettre sur ses pieds. Bon, j’vais avoir besoin d’une deuxième cigarette, il est vraiment pas doué. J’extirpe le paquet tout écrasé de la poche de mon jean, je sors une cigarette du paquet avec ma bouche et je l’allume. Tandis qu’elle se consume, mon regard oscille entre Sacha et mon skate. J’ai l’impression que ces deux là ne seront jamais compatibles.
« Bon leçon numéro 2 : Ne pas chanter, danser et skater en même temps. C’est pas pratique quand on a une coordination des mouvements aussi pourrie que la tienne. Tu remontes, tu te tiens à mon épaule et on recommence, okay ? C’est comme apprendre à faire du vélo sans les petites roues, compris ? »
Je ne partirai pas de ce parc sans que Sacha ne sache faire quelques mètres en roulant. Au pire, je veux bien recommencer à jouer les professeurs une seconde fois. Dans un parking souterrain désert, c’est royale pour apprendre à skater. Y’a des rampes, le sol est bétonné et surtout, il n’y a personne. Le mieux, c’est de s’infiltrer en douce dans un parking fermé la nuit.
« Dès que tu auras réussi à parcourir quelques mètres, on ira boire un café, ca te va comme récompense. Maintenant arrête de gigoter et recommence. »
Je pousse mon skate pour la troisième fois vers mon élève. J’espère qu’il va y arriver cette fois.
Sacha M. Kwon
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Jeu 4 Oct - 14:48
Craig avait de la répartie. Plus tard, dans dix ans environ, quand j’aurai un copain, il aura de la répartie aussi. C’est-à-dire que je ne voulais pas coucher avec un manche à balais. Malgré mon statut de célibataire, statut civil que j’affichais fièrement, je pensais bien me mettre en couple plus tard. Il arrivera un jour où je me lasserai de cette vie. Un jour, mes projets seront différents que ceux actuels. Je n’étais pas dupe. Aujourd’hui, j’étais jeune, libre, rien ni personne me retenait ici. Je pouvais faire ce que je voulais, je n’avais de compte à rendre à personne. Je pouvais disparaître de la circulation, personne ne me retiendrait. J’avais la chance de pouvoir refaire une vie ailleurs. En Australie par exemple, le pays des kangourous. J’aimerais bien avoir un kangourou mais je n’étais pas sûr qu’il se domestique. Puis, ces braves bêtes sont probablement mieux en liberté. Je m’égare, oublions le continent océanique et concentrons-nous sur le petit kangourou qui me servait d’enseignant. Entre nous, j’aurais préféré qu’il me fasse des cours de langue.
Il avait tenté de m’avertir, mais bien trop tard. S’il y avait une justice dans ce monde, une petite voix lui aurait ordonné de fuir. Mais il n’existait pas de petite voix. Heureusement pour lui, je n’étais pas un psychopathe. Ça viendra peut-être. Craig ne perd pas vraiment de temps. Il se relève aussi vite qu’il a atterri. Quant à moi, je suis plié de rire. Un rire bruyant, sincère, totalement relâché. Je me tiens le ventre. Difficile de rire et de respirer, je m’essoufflai vite. Craig était trop sérieux. Cependant, il ne perdait pas espoir. J’agrippai sa main pour me relever. Mon fou-rire s’estompa peu à peu. Il prit une nouvelle cigarette. Le plus étonnant dans cette histoire c’est que sa frange, impeccablement coiffée vers la droite, n’avait pas été abîmée. Je le voyais sceptique. Je pensais que le skateboard devait savoir que je préférais les rollers. Je savais mieux les manier et prenais plus de plaisir à rouler. Cependant, je réussirai à le dompter !
Craig me confia sa deuxième leçon. « Ne pas chanter, danser et skater en même temps ». Donc je pouvais sauter ou encore me mettre sur un pied. Non, je ne pense pas que cela soit une bonne idée. Moi aussi je demeurais sceptique. J’ai le sentiment qu’il veuille me jeter dans une fosse aux lions. Ou tigres, au choix. Je ne comprenait pas pourquoi il insistait. Ce skate ne m’aimait pas, et je ne l’aimais pas. Pour Craig, tout était de ma faute, j’aurais des problèmes psychomoteurs. Il me proposa que je m’appuie sur son épaule. Si je me tenais correctement et réussissais, Craig me proposa d’aller boire un verre. Ça, ça m’intéressait ! Tout de suite, quand il y avait un enjeu, j'étais plus motivé. S’il m’avait dit qu’il m’embrasserait, j’aurais été capable de faire des figures avec son skate ! Il m’ordonna de recommencer et d’arrêter de gigoter. Voilà qu’il prenait de la poigne.
- Chef ! Oui chef !
Tel un soldat de l’armée, j’avais fait un signe montrant ma servitude. Nous voici repartis pour un tour. Premier pied : ok. Deuxième pied : hésitant. Non, avant le deuxième pied, les deux mains sur ses épaules. Maintenant je pouvais me lancer. Verdict... Je tenais ! Je tenais debout sur un skateboard ! Je tenais fermement Craig pour ne pas tomber. Ma planchette roulait, en avant, en arrière, mais je parvienais à la maîtriser. Je restai dessus. Quelques secondes s’écoulèrent, le temps de prendre confiance. Une fois que je me suis senti à l’aise, j'ai lâché les épaules de Craig. J’enlèvai mes petites roulettes de mon vélo.
- C’est nul ! Ça n’avance pas !
Je faisais du surplace. Je tenais debout mais inutilement car je n’arrivais pas à me déplacer. J'ai cherché la télécommande comme les petites voitures télécommandées. Pas de télécommande. Je fixais Craig, ne comprenant pas ce que je faisais de mal. Je devais peut-être me balancer. Je fis un mouvement du bassin vers l’avant mais de façon douce. J’avancais ! Chouette nouvelle ! Je savais faire du skate ! Je continuais à me balancer en avant mais parfois le skate reculait. Pas facile de tenir en équilibre quand le skate est en mouvement. Je réussis à avancer de plusieurs mètres mais il me falut quelques minutes pour y parvenir. Ce n’est rien, j'étais fier de moi, j’avais bien progressé. Merci Craig ! Un bon professeur, je le recommande à tous ceux qui souhaitent apprendre le skate board. Je me suis éloigné de lui, je me retourne délicatement et lui adresse un grand sourire.
- Tu me pousses jusqu’au bar ?
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Ven 5 Oct - 20:01
Il me prend pour un chef. Son comportement n’est pas sans me rappeler celui de Sonny, lors de la bataille de nourriture à la cafétéria de l’université. Je vais vraiment finir par croire que je suis fait pour commander. Ou alors c’est simplement que j’aime le skate board et que j’aime tout autant partager ma passion. Cela s’applique au moment présent. Mais alors, quelle est l’explication pour la guerre faite à coups de saucisse et de purée en sachet ? Je n’en sais rien et franchement, cela ne me préoccupe pas plus que cela. Bon, revenons-en à nos moutons. Enfin, plutôt à notre mouton. Le petit brun perché sur mon skate, aussi à l’aise qu’une vache sur le serait sur le fil d’un funambule. D’ailleurs, je ne peux m’empêcher de sourire. Ce n’est pas inné de savoir faire de la planche à roulette, je m’en rends compte à présent. Pourtant, chez moi, ça roule tout seul. C’est le cas de le dire en plus.
Les deux mains posées sur mes épaules, Sacha tenait sur le skate. Bon, leçon acquise. Passons à la dizaine d’autres. Il s’en passerait du temps avant qu’il ne vienne à bout d’un skate park sans se casser le nez sur les rampes toutes les deux secondes.
« C’est bien. Tu vois quand tu veux ! Je te soupçonne de faire exprès de tomber uniquement pour passer plus de temps avec moi. »
Une petite boutade n’a jamais fait de mal à personne. Surtout qu’il a l’air plutôt porté sur la rigolade ce jeune homme, un peu comme moi quoi. Rire, c’est la vie. Je n’aime pas les gens qui se prennent trop au sérieux. Ceux qui ne rigolent jamais, ceux qui font des gros yeux pour un oui ou pour un non. Les boulets quoi, dans le sens propre du terme. Une fois qu’il se sent prêt, mon élève enlève ses mains de mes épaules. Il ne s’en sort pas trop mal pour un type qui monte pour la première fois sur une planche à roulette. Ces choses là ont le désavantage de ne pas être très stables. Je dois le reconnaitre. Je le regarde pester et j’éclate de rire.
« Pousse avec ton pied. C’est pas téléguidé, c’est encore à l’ancienne. Crois pas qu’il y ait un système GPS intégré. Ce skate doit avoir deux ou trois ans maintenant. »
C’était celui que mes parents m’ont offert avant que je vienne m’installer à Los Angeles. Il est vert, enfin il était vert, avec un Leprechaun sur le dessous. Le Leprechaun, on le voit encore. Mais l’originalité du grip vert lui, envolé. Il faut dire que je n’en sers tout les jours, que je me suis vautré un nombre incalculable de fois aussi. Debout, les mains dans les poches, je le regarde se balancer d’avant en arrière. Un mètre parcouru en avant, deux mètres en arrière. Hé bah à ce rythme là, je ne suis pas prêt de l’avoir, ma bière bien fraiche. Je m’approche et, à mon tour, je pose une main dans le milieu du dos de mon élève.
« Allez, c’est parti. Après tout les efforts que tu as faits, tu mérites bien un café. Ou ce que tu veux, hein ! Surtout, reste immobile, tu vas encore te vautrer.»
Et hop, en avant Guingamp. Tout doucement, j’exerce une pression sur son dos pour le faire avancer. On a l’air de deux idiots. Lui sur son skate, enfin mon skate, et moi à le pousser comme je pousserais un caddie de supermarché. Puis me vint une idée.
« J’connais un endroit tranquille pour aller faire du skate. Un parking fermé le dimanche, au nord de la ville. J’te propose de passer chercher des cafés à emporter, chose promise chose due, et ensuite, je t’y emmène. Ca te tente ? »
J’espère qu’il ne va pas me prendre pour un psychopathe, ou pire penser que cela est un rencard où un truc du genre. Et puis, si ça se trouve, c’est lui le psychopathe. En plus, les portables ne captent pas dans le parking.
Sacha M. Kwon
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé] Dim 7 Oct - 16:20
Voici une hypothèse des plus intéressantes à étudier : tomber uniquement pour passer plus de temps avec lui. Craig me voyait comme un type malin. Celui qui abusait de diverses stratégies et de ruses, au risque de se faire passer pour un boulet, uniquement dans l’objectif de faire perdurer cette proximité entre nous. C’était impensable mais d’un autre côté, il ne me côtoyait que depuis quelques minutes. Alors, je lui fis un sourire, comme pour confirmer qu’il était dans le vrai. Il était trop tôt pour que je lui dévoile ma vraie nature. Le seul domaine dans lequel ma malice n’était plus à prouver figurait dans mes bêtises. Ah ça, pour ce qui est de faire l’idiot, je suis le petit prince. Ce pauvre Craig me surestimait.
Craig, plus en confiance, se laissait donc aller à cette blague de très bon goût. Avait-il finit par me croire ? Alors que je râlais contre le nouveau moyen de transport, Craig se foutait librement de moi qui ne connaissais pas le mode d’emploi. Il m’expliqua alors son bon fonctionnement. Pousser avec le pied ? En voilà une idée saugrenue ! Moi je le soupçonnais de me donner de fausses indications uniquement pour me voir tomber. D’ailleurs, j’aurais dû penser à la façon dont j’allais quitter ce skate avant de monter dessus. Finalement, le plus dur n’était pas de dompter cette planche mais plutôt de m’en dépatouiller. Pour le moment, je n’avais pas à paniquer. Au pire, je me casserai la figure, cela ne ferait que la quatrième fois aujourd’hui.
- C’est compliqué quand même...
Ce n’était pas pour me la péter mais moi, ma moto, je pouvais la mettre en pilote automatique. La seule manipulation que j’avais à effectuer était d’indiquer ma position et ensuite, roulez jeunesse ! Je mens. Rien de tout cela n’est vrai. Il n’empêche que je trouvais que la moto était moins difficile à gérer. Comme le disait Craig, « c’est encore à l’ancienne » et finalement, le problème venait peut-être de là. Mes préférences se portaient davantage sur les nouvelles technologies. Alors, comme je le lui avais demandé, Craig me poussa. Une seule main suffit pour me faire avancer. Nouveau défi : tenir jusqu’au bar. C’est en tout cas ce que je pensais jusqu’à ce que Craig me propose une autre alternative. Un parking sur lequel nous pourrons nous amuser en toute liberté, loin des regards. Un coin plus intimiste pour faire du skate. Je fus surpris que Craig me lance une proposition pareille. Néanmoins, j’étais ravi qu’il se sente bien avec moi, à tel point de vouloir prolonger notre rencontre. Je commençais à vraiment l’apprécier ce Craig, et mon regard sur lui changeait. Plus question de l’embrasser à présent – enfin, si cela devait arriver, je saurai parfaitement m’en accommoder – mais plutôt de passer un bon moment avec une connaissance et d’apprendre à la connaître.
- C’est une excellente idée. Si tu es d’accord, j’aimerais également que nous fassions un détour au District Skate. Il est temps pour moi d’avoir mon propre skateboard !
Spoiler:
[HRP : Après des recherches sur internet, le District Skate est un magasin de Los Angeles vendant vélos, planches de surf, skateboards, rollers et autres accessoires sportifs.]
[Sujet terminé ]
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Sujet: Re: Craig Riggings fait son coming-out ! [Terminé]