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Sujet: Come outside and play if you dare [Terminé] Jeu 19 Juil - 16:59
Samedi 20 Novembre 2010 – Après-midi
Un samedi après-midi à tuer. Et pas grand chose d'intéressant à faire. Il y avait des jours comme ceux-là, où c'était le calme plat. Les minutes s'écoulaient lentement et on finissait presque parfois par avoir envie d'être déjà au moment de se coucher. Il était beaucoup trop tôt pourtant. Et je dormais peu, ce qui ne m'aurait en rien aidé de souhaiter une telle chose. Je ne voyais même pas Sonny ce jour là. Depuis notre réconciliation, on tentait de passer du temps ensemble, discutant plus ou moins sérieusement. Il y avait cette maison à trouver. Elle amenait des discussions passionnantes. Car si nous étions d'accord sur certains points, pour d'autres ce n'était pas le cas. Chacun faisait des concessions et nous finirions bien par la trouver. Pas aujourd'hui. Je n'avais aucune envie d'éplucher les annonces, ni d'appeler des agences immobilières. Sonny devait travailler au bar le soir, et il n'était pas prévu de se voir. Alors que faire à part tourner en rond ?
Ce fut finalement un détour par la salle de musculation. Cela faisait un moment que je n'y étais pas allé, et m'y rendre durant deux heures pour réveiller mes muscles endormis, cela me fit un bien fou. Souffrir et se fatiguer pour mieux aller ensuite, voilà un point positif même si ça n'occupait pas tout mon après-midi. Et la soirée... Je n'osais pas l'imaginer. Une fois rentré à la maison, je troquais la voiture pour la moto, enfilant ma blouson de moto au passage. Rouler sans but précis, juste pour profiter de la vitesse, ça me ferait passer le temps. Et naturellement, comme souvent, je me retrouvais devant la grille du domaine de l'Agence. A croire que je m'ennuyais tellement que je revenais sans cesse ici, dans l'espoir qu'on me donne un contrat pour m'occuper. A présent que j'étais là, il était inutile de faire demi-tour. Alors je passais le contrôle à l'entrée puis j'entrais dans le domaine, longeant le parc. Je ne pris pas la direction de la demeure Cristiani comme d'habitude. La moto bifurqua dans une petite contre allée, menant à la dépendance. Tout semblait calme. Pas de membre à l'horizon venu passer la nuit sur place ? C'était fort possible. Je garais la moto devant la dépendance. Le casque finit sur le guidon. Les clés au fond de la poche de mon jean.
J'ouvris la porte d'entrée de la résidence. Je savais où j'allais à présent. Il m'avait dit de ne pas me presser pour revenir. Dix sept jours depuis notre rencontre, c'était une durée suffisamment longue et qui entrait dans la catégorie des non pressés ? Pas vraiment, à mes yeux cela aurait du prendre des mois. Pourtant il fallait que je m'occupe et cette personne était la cible idéale. La personne rêvée pour ce genre de situation. Et je savais d'avance que j'allais encore me divertir. Je longeais les couloirs, passant devant les chambres, sans m'arrêter. Enfin, j'arrivais à celle que je cherchais. Présent ? Absent ? Non, il était forcément là, derrière cette porte. Il ne pouvait pas en être autrement, sinon je l'aurais déjà croisé, agonisant au bord d'une allée et crachant du sang.
J'ouvris la porte en grand sans prendre la peine de frapper. La politesse et moi, parfois j'oubliais. « Eze ! Je sais que tu mourrais d'envie de me voir alors me voilà. Ne me remercie pas de ma visite, tu dois t'emmerder autant que moi et je sais que ça va t'emplir de joie. » Voilà une bonne entrée en matière pour saluer mon pote cracheur de sang, Casper, Merlin, il pouvait avoir une foule de surnoms avec moi si je laissais naviguer mon imagination vers des contrées que j'étais le seul à pouvoir emprunter. Mes yeux se posèrent sur le jeune homme qui devait être ravi de me voir. Ce n'était pas le cas ? Tant pis, je ne m'ennuyais plus bizarrement ! « Comment tu fais pour rester enfermé alors qu'il fait si beau dehors. Tu meurs un peu plus que d'habitude ou à force de voir ton sang sur les draps, tu te dis que t'es un vampire qui ne supporte pas la lumière du jour ? »
Dernière édition par Remington Pillsbury le Ven 5 Oct - 2:37, édité 1 fois
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Sam 28 Juil - 0:23
[HRP = Je sais que tu avais une idée en tête, seulement ne la sachant pas, si mon post entre en contradiction avec ce que tu voulais faire, n'hésite surtout pas à me le faire savoir.]
Aujourd'hui était une journée plutôt banale, en effet Ezekiel n'avait pas de mission, n'avait pas de projection de prévu, il se portait relativement bien, rien ne tourmentait son esprit. En bref, c'était plutôt une bonne journée qui s'annonçait. Certes, elle n'allait pas être des plus palpitante, mais c'était devenu tellement rare qu'il passe une journée dans sa chambre sans avoir envie de se plaindre et de pester pour la moindre chose. Il était tout ce qu'il y avait de plus détendu, tranquillement assis dans son lit, et il était en train de lire. Lecture du jour ? « Boneshaker », un livre qu'il avait déjà lu mais qu'il avait beaucoup apprécié et relisait avec plaisir à chaque fois, récit un peu bercé dans l'univers Steampunk dont il était un véritable fan. Zeke était tellement concentré dans sa lecture que, si il n'y avait pas eu ces machines avec leur bip incessant, il aurait été dans un silence des plus complet perturbé uniquement par le bruit du papier qui se froisse quand il devait tourner les pages. Le plus étonnant fut que, même quand son infirmière passa comme à son habitude, le jeune malade n'eut pas dit un mot, pas même il ne se mit à l'incendier comme à son habitude. Non, cette fois il l'a laissa travailler tranquillement, bien que son silence fut complet, lui dire bonjour ou au revoir était tout de même trop lui demander.
Le temps passait, rien à l'horizon semblait vouloir perturber cette rare journée d'apaisement. Cependant les bonnes choses ne durent jamais bien longtemps, au grand damne du jeune brun. En effet, alors qu'il était toujours le nez dans son bouquin, la porte se mit à s'ouvrir sans même que la personne derrière ne prenne la peine de frapper pour prévenir de son arrivé, Zeke quittant alors sa lecture pour voir qui entrait. Son visage se décomposa quand il vit de qui il s'agissait, Remington évidemment, qui d'autre aurait pu venir gâcher cette journée de tranquillité. Il referma son bouquin qu'il posa sur la commode sans quitter l'homme des yeux. C'était plus tôt que ce qu'il aurait pensé depuis leur première rencontre, il était certain que, à moins d'être venu le lendemain pour l'emmerder, il aurais prit des mois au moins avant de remettre les pieds ici. Il avait même pensé qu'il n'allait sans doute jamais revenir, ce qui n'était pas forcement un mal.
-Oh, si tu savais ! Et sans toi les journées sont tellement fades, je suis si heureux que tu sois là !
Bien sûr l'ironie était dominante dans sa phrase, plus que dominante elle n'était que ça. Surtout qu'il était loin de s'emmerder avant qu'il arrive, le pire c'est qu'il était même bien jusqu'à ce qu'il n'arrive, commençant maintenant déjà à ressentir un certain agacement. Le pire c'est qu'il ne pouvait pas lui demander de partir car il savait très bien que jamais il ne le ferait. De ce fait il allait essayer de prendre sur lui et de le supporter aujourd'hui, après tout, peut être allait-il représenter une compagnie intéressante, même si il en avait de sérieux doutes. Son collègue lui demanda comment il faisait pour rester enfermé toute la journée alors qu'il faisait si beau dehors. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'étant donné son état, sortir trop souvent était mauvais pour lui. Enfaîte ça comparaison était même plutôt juste, il avait un teint si blême et des défense immunitaires si faible qu'il ne pouvait pas supporter la lumière d'un beau et grand soleil trop longtemps. D'ailleurs lui rappeler ce détail eut un magnifique effet sur son morale, le tirant légèrement plus vers le bas.
-Et bien si tu veux tout savoir, c'est bien ça ! Si ce n'est que je suis pas un vampire mais un geek et malade qui plus est, alors sortir, non, je crois pas.
Il ne pouvait pas sortir quand il voulait ni trop régulièrement, seulement l'envie d'aller profiter de la douce chaleur de l'astre solaire était des plus fortes. S seulement sa forme chimérique était tangible et réel, au moins lors de ses sorties il ressentirait vraiment les rayons du soleil et la brise sur sa peau et non pas ces vielles sensation, souvenir d'un passé lointain et perdu dont son esprit se rappelait pour remplir les blancs de son pouvoir. Cependant, puisque c'était dit si gentiment, peut être qu'il allait en profiter.
-Cependant, rien ne t'empêche de me faire sortir un peu ! Comme ça tu pourras me voir cramer, autrement je t'aurais prouvé que je peux très bien survivre dans le monde extérieur ! Enfin bon, dans un cas comme dans l'autre je sors faire un tour, à toi de voir si tu veux me faire chier jusqu'au bout ...
Zeke descendit de son lit et commença à débrancher les appareils les moins utiles pendant qu'il accrochait les autres et les perfusions à une perche. Il enfila aussi une vielle paire de baskets, le faisant presque ressembler à un interne d'hôpital avec sa tenue. Avançant d'un pas lent, il lui dit :
-Allez hop, c'est le moment de décider si tu m'accompagnes ou pas. Si oui, où vas-t-on ? D'ailleurs, que me vaut donc ta visite aussi rapidement ?
Remington Pillsbury
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Dim 29 Juil - 5:23
Mais pourquoi le visage de Ezekiel se décomposait en me voyant. Ce petit être malade et mourant ne semblait pas ravi de ma visite, pourquoi il aurait du s'en réjouir. Il ne devait pas recevoir beaucoup de visites, en étant enfermé dans la propriété des Cristiani. Le pire, c'était que cet enfermement était volontaire de sa part. Il aurait pu choisir un hôpital privé, prendre une chambre individuelle avec une belle vue. Il aurait eu de quoi observer de son lit d'hôpital. Tandis que là, hormis le jardin et l'étendue de verdure qui se trouvait autour de la dépendance, il n'y avait pas grand chose à voir. Aucun mouvement de l'homme, seulement les allées et venues de personnes qui avaient été filtrées au portail. Quelle douce ironie qui franchit les lèvres de mon ami le fantôme. Heureux de me voir ? Ça se lisait tellement sur son visage. Je pouvais presque le prendre au mot et lui répondre que je passerai le voir tous les jours pour illuminer ses journées. Je savais que ça le saoulerait et il en serait de même pour moi. J'avais d'autres chats à fouetter que faire une visite quotidienne à un mourant. Comme chercher une maison, c'était aller vers l'avant, investir sur l'avenir et non pas rester sur place à se figer sur une maladie qui mettait une vie en suspend et retardait l'heure fatidique.
Je décidais donc de ne pas le prendre au mot en rebondissant sur sa phrase, non pas pour le préserver lui, mais moi. Je tentais tout de même de faire preuve d'égard envers lui, demandant pourquoi il restait enfermé alors qu'il y avait du soleil dehors et que la température était agréable. Je n'y avais pas mis les tournures, je n'avais pas pris des gants, et il y avait de fortes chances que ma comparaison avec un vampire parvienne jusqu'à son petit cerveau. Après le fantôme, puis le magicien, voici Ezekiel le vampire ! Mes petites comparaisons avaient du lui manquer. Il ne le disait pas, ça ne se voyait pas vraiment sur son visage. Mais c'était parce qu'il était timide et modeste, il ne voulait pas faire de compliments et se contentait d'encaisser les miens ! Et presque avec le sourire en affirmant que j'avais raison ! Non mais sérieux, il vraiment me faire croire une telle chose. Un geek n'aurait pas un livre entre les mains mais un ordinateur. Élémentaire mon cher Watson ! A moins que.... Il ne prenait pas la définition actuelle du mot pour parler de lui mais utilisait celle que l'on employait plus généralement à partir des années 1960 ou 1970, je ne sais plus, peu importe la date après tout, pour désigner des personnes quelque peu intellectuelles. Et bien mince alors, il se prenait pour un intello. Il manquait encore quelques livres et des lunettes pour parfaire au stéréotype de l'intellectuel. Et si ça se produisait, je pourrais désormais l'appeler Harry Potter l'apprenti sorcier qui ne sert à rien !
A moi de voir si je voulais le faire chier jusqu'au bout ? Oups. Il me manquait un petit bout de phrase qui m'avait échappé alors que je l'imaginais en guignol avec une cravate et une espèce de carte sombre. Le mot m'échappait mais ce n'était pas trop mon genre non plus de lire ce gugus d'Harry. « Il y a des chances pour que tu t'étales avant d'avoir franchi la porte de la dépendance ? » Je l'observais alors qu'il prenait le temps de débrancher des appareils auxquels il était relié. J'aurais été à sa place, j'aurais tout arraché pour me sentir libre. Tant pis si je devais mourir dans les minutes qui auraient suivi. Au moins, ma vie ne dépendait pas de machine. Ni d'une perfusion et d'une perche qu'il garda, pour se maintenir en équilibre et lui éviter de se vautrer dans les escaliers en descendant ? Le spectacle aurait été intéressant. Peut être même que je pourrais me trouver une feuille et un crayon pour y graver la courbe de son corps une fois qu'il serait étendu sur le sol, au pied des escaliers, avec peut être des membres cassés ou déboîtés. Charmante image n'est-ce pas ?
« Je ne t'accompagne pas, c'est toi qui réponds à mon invitation détournée de sortir. » répondis-je légèrement ironique en m'écartant de l'embrasure de la porte pour le laisser passer. « Par contre, tu es obligé de marcher aussi lentement ? Car à cette allure, il fera nuit qu'on ne sera même pas dehors. » Et hop, encore un petit compliment glissé en toute discrétion et qu'il allait apprécier. Il ne pouvait qu'aimer mes compliments, ils provenaient du cœur et sortaient si naturellement ! Et pourquoi il me demandait la raison de ma visite. Il fallait donc un but précis pour aller voir quelqu'un ? Mais... C'était si typique et si terne d'avoir une telle image dans la tête. « Il fallait que je te vois pour graver ton visage dans mon esprit. On ne sait jamais, tu imagines si tu mourrais avant que je ne me décide à venir te rendre visite ? » J'admettais que je ne répondais pas à sa question. Il n'allait pas s'en offusquer, si ? Pas avec moi tout de même, on pouvait laisser tomber les habitudes. Lentement mais sûrement, on arrivait au escaliers menant vers le chemin de la liberté. Je m'arrêtais en haut des marches, me retournant. Oui il était vraiment lent ! « Je passe devant pour te rattraper au cas où tu te vautres ? Si tu meurs trop tôt, j'aurais encore des heures à tuer pour faire passer l'après midi. » Voilà, je venais de répondre en quelque sorte à sa question. J'avais du temps à tuer, je devais m'occuper et j'avais décrété que ça serait avec lui que je le ferai !
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Dim 5 Aoû - 14:14
Alors que Zeke était en train de se préparer, Remington lui demanda si il y avait une chance qu'il le voit se ramasser au sol. Le jeune brun eut une seconde de réflexion puis se mit à grandement sourire. Oh ça il y avait des chances pour qu'il le voit tomber, en effet, Ezekiel était tout sauf stable sur ses frêles jambes, tomber était devenu chose courante, seule l'humeur changeait le fait qu'il s'énerve après cela ou qu'il se mette franchement à rire. Aujourd'hui ça pouvait aller, il était de bonne humeur et il le resterait si monsieur le psychopathe voleur de foie s'amusait pas encore à jouer avec son esprit. D'ailleurs, savoir qu'il avait un esprit plus aiguisé que le siens, ça le tuait ! Mais il trouverait bien un moment pour se venger, mais pas maintenant.
-Me voir m'étaler ... Il y a de grandes chances ! Par contre pas de photos souvenirs, ni de vidéos !
Il continuait de se préparer, accrochant perfusion et autre sur sa perche. Il était fin prêt, il avançait vers la sortie de son pas lent pendant que son collègue était en train de parler. Il lui rappelait que c'était lui qui lui avait proposé de faire un tour dehors et non l'invers. Ezekiel roula les yeux vers le ciel.
-Comme tu veux, marmonna-t-il.
Il fit aussi allusion à sa vitesse de déplacement. Ahlala, les piques volaient déjà abondamment, finalement ça lui faisait vraiment du bien, il aimait beaucoup ce genre de petits échanges pimentés. Par contre pour sa vitesse ce ne dépendait pas de sa volonté, au contraire, il détestait ça, ça lui rappelait uniquement à quel point il était devenu fragile. Enfin au moins il pouvait toujours marcher, c'était toujours ça, mais c'était une des choses qui le faisait criser, d'ailleurs cette gamine à l'hôpital avait été victime de l'une de ses crises, la pauvre tout de même ... Enfin c'était une mioche, il allait pas s'en vouloir pour ça.
-Eh non ! D'un côté il vaut mieux prendre son temps, quand ça va trop vite c'est moins amusant, héhé.
Il répondit alors à sa question concernant la raison de sa présence, enfin ... il y répondit à la façon Remington, c'est à dire en ne donnant absolument aucune réponse, du moins aucune sérieuse, mais il ne releva pas, ne s'énerva pas, il avait eu assez en une rencontre pour savoir qu'il était rare qu'il réponde vraiment à une question qui lui était posée. Ainsi, à la place d'une vraie raison il blagua sur le fait qu'il voulait graver son visage dans son esprit car il était impossible de prévoir si il ne risquait pas de mourir avant la prochaine rencontre ou pas. Enfaîte, d'une certaine manière, ça avait du sens ! C'est vrai qu'il y avait toujours un risque que du jour au lendemain un de ses organes vitaux lâche et que ce soit la fin pour lui. Chaque jour et chaque utilisation de son pouvoir était un peu comme un tour de jeu à la roulette russe.
-... C'est pas faux ! Et puis je te comprend, un visage comme le mien, on a envie de s'en rappeler avant qu'il ne soit trop tard ! Dit-il en passant sa main sur son menton et affichant un air fier comme un paon.
Ils progressèrent dans le couloir, chacun à son rythme. C'était un peu comme regarder le lièvre et la tortue en vrai, Ezekiel avançant lentement mais sûrement et Remington prenant de l'avance et faisant de petites pause pour l'attendre avant de redémarrer à vive allure. Arrivés aux escaliers, le tueur lui envoya une nouvelle vanne. Avant de répondre Zeke commença à descendre tout seul pour lui faire comprendre qu'il n'avait pas besoin de son aide. Un escalier c'était pas la mort, même si avec sa perche c'était pas pratique.
-Tu crois que je vais vraiment laisser un inconnu me toucher ainsi si je tombe ? Je suis désolé très cher, mais nous ne somme pas encore si intimes ! Ce n'est que notre première sortie ensemble voyons ! Et puis si je meurs et te gâche ton aprem ... et bien l'idée me fait jubiler, je dois bien l'avouer.
En un rien de temps ils se retrouvèrent à l'extérieur, les rayons du soleil caressant directement le visage du jeune malade. D'abord un peu aveuglé, il ferma les yeux et prit une grande inspiration. L'air frais pénétrant ses poumons, le soleil le réchauffant chaleureusement, la douce brise venant caresser sa peau, c'était tellement agréable. Il maudissait le sort, il trouvait cela injuste de ne pas pouvoir en profiter chaque jour comme la majorité des gens, lui aussi il aurait aimé avoir droit à ça et que ce ne soit pas juste une rare et agréable exception dans son train de vie quotidien.
-Ça m'avait manqué, murmura-t-il pour lui même.
Il se tourna alors vers Remington, continuant à avancer sans véritable destination. Avant d'ouvrir la bouche il remarqua à quel point il avait l'air d'une brindille à côté de lui, il était plus grand, plus large, plus imposant quand lui ressemblait à un squelette accroché à une perche pour ne pas tomber. C'était assez amusant mais aussi complexant pour le jeune malade.
-Je remarque que tu as l'air de bonne humeur tout de même, enfin je trouve. Qu'est-ce qui c'est passé ? Tu as trouvé de nouveaux foies ? C'est ça qui te met le sourire aux lèvres ?
C'est vrai que c'était assez subtile, Remington lui lançait toujours des vannes et autres, cela ne changeait pas de leur première rencontre si ce n'est qu'il n'avait pas essayé de le pousser au suicide cette fois, du moins pour l'instant, pour autant il avait vraiment l'impression qu'il était de bonne humeur. Après ce n'était peut être qu'une impression, mais ça coûtait rien de demander, qui sait, si il avait raison peut être même qu'il serait plus loquace ! Et puis il voulait tant qu'il sorte, Zeke n'allait pas rester muet, autant en profiter pour parler même si ça se résumait à des blagues et piques.
-D'ailleurs, tu es sûr que tu n'as aucun contact avec les autres tueurs de l'Agence ? Car il y en a un autre qui m'a aussi appelé Casper, ce qui m'a fait assez rire sur le coup alors qu'il essayait de me menacer. D'ailleurs c'est une habitude ça aussi chez vous. Alors bon, je me demandais, sinon c'est que vous avez vraiment tous une imagination aussi merdique !
Remington Pillsbury
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Jeu 9 Aoû - 19:24
Le mourant réduisait mes chances de faire fortune en me demandant de ne faire ni photo, ni vidéo de sa chute si jamais il venait à perdre l'équilibre et à se vautrer lamentablement. Déception. Et dire que j'espérais durant une fraction de secondes que j'allais gagner de l'argent grâce à lui, en revendant le tout sur le net. C'était raté. Non seulement je ne me ferai pas d'argent, mais en plus, j'allais devoir trouver une autre idée pour gagner de quoi manger. Tant pis, j'accepterai un autre contrat, je tuerai une nouvelle personne sans me préoccuper de sa vie ni de qui elle était. La différence serait que cette fois, je ne lui ôterai pas son foie car je ne voulais plus le faire. Pour ne pas dégoûter davantage Sonny et lui montrer que je pouvais être quelque peu normal. Comme si Remington et la normalité étaient deux mots qui rimaient. Tout ça pour dire qu'à cause de son refus, ma prochaine cible serait acceptée à cause d'Ezekiel, car il venait de me refuser d'employer un autre moyen pour gagner des revenus. Qu'il plaide coupable et moi innocent !
Il valait mieux prendre son temps, il parlait pour lui là ! Et encore, comment pouvait-il raisonner ainsi alors qu'il était mourant. Voici une façon de penser qui me dépassait. Si je mettais de côté la suite de ses propos qui disaient que c'était amusant que de prendre son temps, je ne comprenais pas comment lui pouvait le prendre, juste pour s'amuser. A sa place, j'aurais vécu à cent à l'heure, comme je le faisais déjà en fait. Je foncerai sans me poser de question, ou en me posant seulement les bonnes dont les réponses m'empêcheraient de ralentir dans mon avancée. Je ne pourrai jamais rester comme lui, à laisser le temps filer entre mes doigts, tout en attendant la mort. Et ce, juste parce que ça serait plus amusant. Nos esprits ne fonctionnaient pas du tout de la même façon sur ce point, même si je doutais que nous étions en accord sur quelque chose dans notre façon de penser. Peut être en vannes pourries, je voulais bien admettre que nous rivalisions pour savoir laquelle volerait le plus bas. Aujourd'hui, il tenait une petite forme. Quand ça défilait de mon côté, je trouvais qu'il était lent à la détente. Sans doute parce qu'il était davantage préoccupé par ses fils et par la perche à laquelle il était relié. Il allait se reprendre, il le devait forcément. C'était notre seconde rencontre, il n'allait pas me laisser sur une déception ! Cela m'obligerait à revenir pour une troisième rencontre.
Et si troisième rencontre il devait y avoir, il m'obligerait encore à regarder cet air d'abruti fini qu'il venait d'avoir, prenant la pose. Non mais vraiment il croyait que je voulais me rappeler de son visage et que j'étais sérieux ? Pour cela qu'il faisait le paon, il ne lui manquait plus qu'une roue à déployer dans son dos ! A cet instant, mes pensées étaient toutes autres. Plutôt que de me rappeler son visage angélique, je me disais qu'il aurait été plutôt plaisant de prendre un scalpel et de découper lentement le contour de son visage pour le lui ôter. Sans anesthésie évidemment, juste à vif, comme ça. Ensuite, il n'y aurait plus qu'à faire sécher sa peau et ça ferait un trophée. Ou peut être une simple serpillière sur laquelle s'essuyer les pieds avant de rentrer chez soi.
Je déviais, mes pensées prenaient un chemin quelque peu sombre, comme bien trop souvent. Il fallait que revienne dans le droit chemin avant de vraiment avoir envie de mettre cette idée à exécution si jamais il m'énervait ! J'avançais donc jusqu'aux escaliers mais il fallait que je m'arrête et me retourne assez régulièrement pour constater de la progression qu'il faisait. Celle-ci était vraiment lente. Il ne pouvait vraiment pas aller plus vite ? Et si je le portais ? Ah non, hors de question, reléguons cette idée saugrenue dans les profondeurs de mon esprit, en la rangeant dans une boite qu'on fermerait et dont on perdrait la clé. Ce fut une autre idée tout aussi stupide qui franchit mes lèvres, celle de le retenir pour qu'il ne meurt pas trop tôt si jamais il venait à perdre l'équilibre dans les escaliers. J'étais prévenant, on allait m'offrir une auréole pour mon geste ? En tout cas, ça ne lui faisait ni chaud ni froid à mon copain fantôme car il descendit quelques marches sans me répondre. Défi personnel ou envie de me défier en me prouvant qu'il pouvait y arriver sans se ridiculiser ? Oh après tout, il faisait comme bon lui semblait, ce n'était pas mon problème.
Je dévalais alors les escaliers sans plus me préoccuper de sa petite personne. J'attendis toutefois un peu qu'il avance une fois que je fus en bas. Non pas pour le retenir s'il tombait, mais simplement pour admirer la chute si jamais elle devait avoir lieu. Ce ne fut pas le cas, on put poursuivre notre chemin jusqu'à l'extérieur de la dépendance. Il faisait toujours aussi bon dehors, même un peu chaud. J'entendis le murmure qu'il prononça, ne faisant aucun commentaire. Je n'en avais pas. Je comprenais peut être cette sensation qui l'animait. Celle de liberté. Je l'avais ressentie également quand j'avais pu quitter ma chambre de l'hôpital militaire. Plusieurs semaines à rester enfermé entre quatre murs blancs, à me faire soigner suite à ma captivité et aux tortures que j'avais subies. Quand j'avais été en état de tenir sur mes jambes, ce fut la première chose que je fis, m'évader de cette chambre d'hôpital pour rejoindre l'air libre.
J'ôtais ma veste de moto pour la poser sur la machine que j'avais laissé devant la dépendance. Un simple tee-shirt suffisait pour cette journée, il faisait si bon. Puis, toujours sans un mot, j'avançais aux côtés d'Ezekiel, mon rythme de marche se calquant sur le sien, beaucoup plus lent. Mes mains s'enfoncèrent dans mes poches. Je regardais la verdure autour de moi durant un instant, sans plus me préoccuper de lui jusqu'à ce que j'entende le son de sa voix. J'esquissais un sourire au coin des lèvres, gardant le silence durant un instant. « J'ai arrêté les foies » finis-je par dire au bout d'un moment, rompant le silence. Le mythe du tueur allait s'effondrer à ses yeux, il allait sûrement me vanner mais je m'en fichais. Je savais pourquoi je l'avais fait. Ça en valait la peine à mes yeux. « Vas-y, tu peux y aller de ton petit commentaire pour te moquer. Je m'en contrefiche. » Et c'était le cas. Peu m'importait son opinion. Il n'y aurait pas davantage d'explication car je n'étais pas du genre à m'épandre et à clamer sur tous les toits que j'étais amoureux et que j'allais vivre avec celle que j'aimais. Il devrait se contenter d'interpréter à sa façon ce sourire que j'avais.
De toute manière, il m'offrait un changement de conversation de lui-même, parlant ensuite d'un tueur de l'Agence qui l'avait également appelé Casper. Quoi, j'avais un concurrent en blague pourrie ? « En même temps, pas dur de t'appeler ainsi avec le teint livide que tu as.. » La suite me paraissait un peu plus intéressante que le surnom ridicule. Le tueur dont il parlait avait tenté de le menacer ? Intéressant même si ça l'était davantage que de le pousser au suicide. Menace un mourant, franchement, on volait pas. « Et il a réussi à te faire peur ? Il faut que je te protège de sa méchanceté et que je le menace à mon tour ? » Nous arrivions lentement vers la fontaine de la propriété qui déversait son eau dans un bassin, par des jarres. Mon regard s'arrêta quelques secondes dessus. « Je ne fréquente pas les autres tueurs je t'ai dit, j'évolue seul, ça augmente les chances de survie. » Et c'était véridique. J'avais davantage de chances de survivre en comptant uniquement sur mon seul esprit qu'en me fiant à ceux d'autrui. Je ne savais pas si j'avais déjà croisé la route du tueur dont il me parlait. La réponse viendrait d'elle-même au fil de la discussion. « Pourquoi il te menaçait ? »
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Ven 17 Aoû - 2:36
Poussé par la visite de Remington, Ezekiel, qui pensait passer la journée tranquillement dans son lit à bouquiner et surfer sur le net sans ronchonner se, retrouvait finalement dehors en compagnie de ce tueur a qui il y a quelques temps il aurait bien arraché les yeux. Ce n'était pas plus mal au final, faire une balade hors de ces murs allait lui faire le plus grand bien et déjà le simple fait de ressentir la douce et chaude caresse du soleil lui redonnait l'impression de vraiment vivre. Tout naturellement il commença à questionner Remington afin de faire la conversation, lui demandant ce qui pouvait bien le mettre d'aussi bonne humeur car c'est bien l'impression qu'il lui donnait, après tout, il pouvait peut être se tromper. Cependant la réponse fut des plus surprenante, en effet, ayant d'abord blagué sur le fait qu'il aurait pu trouver un autre foie, le tueur lui répondit qu'il avait arrêté cette petite habitude. Face à cette nouvelle Zeke fit de grands yeux, il n'aurait jamais imaginé ça. C'était tout une image de ce tueur en série qui s'effondrait dans son esprit, il n'en revenait vraiment pas. C'était un peu comme retirer son TARDIS au Docteur, ce n'était plus tout à fait la même chose. Rem ajouta avant même qu'il n'ai eut le temps de se remettre et de répondre qu'il pouvait bien le charrier si il voulait, ça lui ferait ni chaud ni froid, le tout dans un grand sourire. Zeke se demandait ce qui avait bien pu pousser cet homme à changer ses habitudes, surtout ce genre d'habitude. Y aurait-il vraiment une poule au final ? Car seule une femme pouvait faire changer un homme comme ça, du moins un homme pas gay, pas comme lui. Le petit chenapan, si c'était vrai il cachait bien son jeu ! Mais il préférait garder tout les pistes ouvertes, ça restait surprenant venant de lui.
-Oh mais ... mais ... mais non ! C'est nul ça ! Ça faisait ton originalité au moins, maintenant tu es plus qu'un tueur en série générique, pffffff ! Je suis franchement déçu là.
Ils continuèrent sans s'attarder plus sur le sujet. A la place ils parlèrent de Jack, ce tueur tout aussi atypique. Plus Ezekiel en découvrait sur les gens ici, plus il s'y plaisait, il y avait vraiment des individus des plus intéressant et jamais il n'aurait pu trouver ça ailleurs, ça le fascinait. Son collègue lui dit que ce n'était pas dur d'un côté de le nommer ainsi quand on voyait son teint des plus blanc. Zeke eut un léger sourire car il avait peut être raison, pour autant cette fois ce n'était pas pour cela qu'on lui avait donné ce surnom.
-Ce n'est pas totalement faux ce que tu dis, je dois bien l'avouer, héhé. Mais non, pour le coup c'était pour une autre raison.
Remington lui demanda si il avait réussit à lui faire peur, si il devait le menacer en représailles. Ezekiel se mit à rire en l'entendant dire ça, c'était peut être une moquerie mais il fallait avoué qu'elle était bonne. Cependant l'idée n'était pas déplaisante, ainsi ce petit blond pourrait voir un vrai psychopathe, seulement il commençait à s'y attacher à celui là aussi et il voulait pas le choquer à vie. Sans compter le fait que le tueur au foie était en train de devenir un bisounours en plus, un bisounours toujours aussi mortel mais beaucoup moins terrifiant et imposant.
-Qu'est-ce que tu crois ? Il a même pas réussis à me faire avoir un frisson ! Après le menacer ça aurait été une bonne idée, c'est un gamin trop confiant. Mais bon, je pense pas que tu pourras lui faire peur, tu retires même plus les foies ! Dit-il en levant les yeux au ciel.
Ils étaient maintenant près de la fontaine qui occupait une certaine place dans le parc. Le bruit de l'eau sur cette structure était des plus apaisante. Il rappela alors qu'il ne fréquentait pas les autres tueurs, qu'il évoluait seul et blablabla. C'était dit ironiquement, bien sûr que Zeke le savait, il fallait qu'il apprenne à pas tout prendre au sérieux comme ça ! Pourtant c'était bien le premier à faire des blagues pourris. Il finit par lui demander pourquoi il le menaçait.
-Tu sais, il serait bien de reconnaître l'ironie un peu. Je sais bien que tu as pas de contact avec les autres, je disais ça par rapport à la coïncidence. Et pourquoi il me menaçait ? Disons que je devais lui tenir compagnie et que je n'ai pas vraiment été franc avec lui, il a vraiment pas apprécié. Enfin ça va, il y a pas eu mort d'homme ! ... Bon il m'a tiré dessus mais heureusement je n'ai rien eu. Maintenant ça va, on est plutôt en bon terme.
Et car il fallait bien que ça arrive à un moment donné, Ezekiel perdit son équilibre, chancela en tentant de s'accrocher à sa perche mais s'écroula lamentablement de tout son long en emportant son attirail avec lui. Ainsi par terre, il rouvrit les yeux afin de vérifier que sa perfusion n'était pas trouée et en voyant que ce n'était pas le cas, rentra son visage entre ses bras en poussant une plainte tel un enfant qui ne veut pas se lever pour aller en cours. Toujours par terre et ne semblant pas vouloir se relever, il dit :
-Aïeuuuuh ... Content ? Tu l'auras eu ta chute, je t'avais bien dit que ça arriverait sûrement. Mais j'en ai marre, je suis bien là, aucun risque de tomber comme ça.
Il se redressa malgré tout, se mettant sur ses genoux mais n'allant pas plus haut. Il se tourna alors vers Remington, un grand sourire digne d'un enfant sur un visage à présent tout poussiéreux. Il tira doucement sur sa perfusion pour la récupérer et faire une dernière vérification de son état mais ne changea pas de position. L'appareil qu'il avait emporté, il n'y fit même pas attention, l'engin était solide et il avait déjà vu bien pire. Ainsi assit, il prit de nouveau la parole avec une voix à la fois sérieuse et enfantine.
-Dit, il y a vraiment une poule, n'est-ce pas ? C'est ça qui te met de bonne humeur et qui te fait arrêtez les foie, tu as réussis à la récupérer, c'est ça ?
Remington Pillsbury
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Ven 24 Aoû - 8:03
Ezekiel avait peut être raison, et je précise bien peut être. Retirer des foies, c'était une méthode qu'aucun autre tueur de l'Agence n'employait. Il suffisait que l'on évoque le sujet pour savoir qu'on parlait d'un tueur en particulier. Durant plus d'un an, je ne m'étais pas préoccupé des rumeurs qui couraient à mon sujet. Ni de la réputation que je pouvais avoir. Je tuais, j'avais une manie après avoir donné la mort, ça s'arrêtait là à mes yeux. Ce n'était jamais moi qui clamais sur les toits mes performances. Si on devait le faire, cela sortait de la bouche d'autrui. Aujourd'hui, je ne me souciais pas davantage de ma réputation et de qu'on pouvait dire à mon sujet. Je perdais mon originalité ? Soit, qu'il en soit ainsi. On parlerait moins de moins dans les couloirs de l'Agence et c'était sans doute mieux. Indirectement, ça protégeait Sonny que je me fonde dans la masse des autres tueurs. Il n'en demeurait pas moins que je restais efficace, c'était une chose qu'on ne pourrait pas m'enlever.
Pauvre Ezekiel, le banal héros que j'étais redevenait humain en se replongeant parmi les mortels et basiques tueurs. Sois déçu mon enfant, peu importait. Qu'il feinte ou non sa déception également. On ne s'attarda pas davantage sur ce sujet, déviant sur un autre. Celui d'un tueur à gage qui avait tenté de s'en prendre à lui et qui l'avait appelé Casper. Non à cause de son teint ? « Parce qu'en gentil fantôme que tu es, tu souhaites avoir des amis ? » Je ne me souvenais plus très bien de l'histoire de ce fantôme mais si mes souvenirs étaient exacts, il tentait d'avoir des amis. Même parmi les vivants. Et ses ennemis fantômes, il était gentil avec eux. Il avait peut être adopté ce même comportement avec l'autre tueur, à vouloir faire ami avec lui. S'il était sociable que moi, il ne fallait pas s'étonner qu'il l'ait menacé. En vain d'après ses dires puisqu'il n'avait pas eu un seul frisson. L'autre avait encore du travail à accomplir, sans forcer, j'avais réussi à amener Ezekiel au bord du suicide. Et lui n'avait pas réussi à le faire frissonner. Un gamin trop confiant. Je cherchais rapidement dans mes souvenirs mais je ne me rappelais pas avoir rencontré un jeune tueur, encore au berceau et buvant encore son biberon.
La suite me fit sourire. Il doutait de ma capacité à faire peur à ce gamin. S'il était trop confiant comme il l'affirmait, il ne montrerait de toute façon pas sa peur. Au pire, il aurait des réactions qui laisseraient à penser qu'il craignait pour sa vie. Et ôter des foies, ce n'était pas le truc qui faisait peur. Ça, il ne l'avait pas compris et je ne prendrai pas la peine de lui expliquer. Retirer un organe sur une personne morte, il n'y avait rien d'impressionnant. Ce qui fait la différence, c'est quand notre regard croise celui de notre future victime. Que cette dernière lit dans nos prunelles que quoiqu'elle fasse, rien ne pourra arrêter le prédateur qui est à sa poursuite. Elle comprend alors que son heure a sonné. Se réveille alors un fort instinct de survie qui peut donner de la résistance. Ou alors une simple résignation et l'attente du coup de grâce.
Enfin bref, c'était trop long, trop personnel à expliquer à mon ami fantôme, donc je ne le ferai pas. De toute manière, il me trouvait trop sérieux. Je n'avais pas souligné son ironie. Peut être qu'elle était d'un niveau trop bas pour que je le fasse aussi. Et peu m'importe qu'il aurait réussi à le tuer ou non. Ce n'était pas comme si j'étais attaché à ce gamin. L'autre aurait pu réussir son coup. Le seul regret que j'aurais eu, ça aurait été de devoir me trouver une autre victime à emmerder. Et Ezekiel détenait la palme d'or. Il était le plus apte à essuyer mon humeur. Il réagissait tellement... d'une façon surprenante, ça en était rafraîchissant. Il arrivait même à devenir l'ami d'un tueur qui avait voulu lui prendre sa vie. Étonnant. Suicidaire également.
Mes prunelles bleues se posèrent brièvement sur la surface de l'eau de la fontaine. Elle était toujours en mouvement. Le peu de secondes que je détournais mes yeux de lui, j'entendis un bruit bizarre. Quand je reportais mon attention sur lui, il était affalé au sol. Position peu glorieuse, peu avantageuse. Je n'aurais pas aimé être à sa place. Je ne fis aucun mouvement dans sa direction pour l'aider à se relever. Je restais là, m'appuyant même contre la fontaine et l'observant alors qu'il était toujours au sol. Il ne semblait pas vouloir se relever. A sa place, je me serais remis sur mes pieds dans les secondes suivantes. Mais lui non, il ressemblait à un gamin ayant le désir de faire un caprice et ne bougeant pas, prêt à taper du pied si nécessaire. Est-ce que j'étais content d'avoir eu la chute que je programmais ? Même pas.
« ça manquait d'élégance dans le mouvement. Je ne te donne qu'un six sur dix. » Et encore j'étais généreux. Il méritait davantage un quatre ou un cinq pour la réception et surtout le temps qu'il mettait à se redresser. Il finit par se relever, au moins pour se mettre sur les genoux. C'était tout ? J'espérais qu'il n'attendait pas de moi que je l'aide à se remettre sur pieds. Il pouvait rester éternellement à genoux, comme s'il avait l'intention de faire une prière. Au pire, je le planterai à cet endroit, le laissant se débrouiller pour regagner sa chambre et je partirai de mon côté pour récupérer ma moto. Nos regards se croisèrent. Je m'attendais à une phrase du genre « aide-moi » sans formule de politesse même s'il était du genre à l'être. Mais non. Il revint sur le sujet de la poule. Pourquoi est-ce qu'il passait ainsi du coq à l'âne, c'était un fan des animaux de la ferme ? « Et si c'était un coq ? De toute manière que j'ai une poule ou un coq je ne le dirai pas. Je n'ai aucune confiance en toi. En l'Agence encore moins. Et ce qui compte ce sont mes résultats et non ma vie privée n'est-ce pas ? Et vu que je suis tombé dans ton estime en arrêtant les foies, il va falloir que je redouble de rigueur pour rester efficace. Ça serait trop bête de perdre un fan comme toi. » Réponse à côté de la plaque ? Sans nul doute, je n'étais déjà pas du genre à appeler mon meilleur ami pour lui faire part de ma vie sentimentale alors en parler à ce petit fantôme, il ne fallait pas trop espérer.
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Ven 31 Aoû - 21:30
Le tueur ne s'étala pas plus sur le sujet des foies, à vrai dire ce n'était pas non plus le sujet le plus important qui soit, même ezekiel n'insista pas. Certes il trouvait ça dommage, mais au fond il s'en fichait pas mal, il devait avoir ses raisons et il était certain qu'à l'heure actuelle jamais il ne lui dirait pourquoi il avait décidé d'arrêter. A la place il laissa le sujet dériver sur Jack, ce blondinet qui lui avait gentiment décoché une flèche non pas dans le coeur mais en plein dans le crâne, il avait bien eu de la chance d'etre sous sa forme chimérique, bien qu'en réalité c'est cette même forme qui lui avait valu la méfiance du jeune homme et qui avait provoqué toute cette histoire. C'était assez ironique dans un sens en y repensant. Mais avant tout ils discutèrent du fait qu'il avait employé le même surnom que Remington avait lui même utilisé mais cette fois ci pour des raisons différentes. Quand il entendit la réponse de son compagnon du jour il se mit à sourire.
-Et oui, que veux tu ? Je me sens tellement seul dans ma chambre ! Le tout dit dans l'ironie cela va de soit, d'autant plus qu'il avait du mal à supporter les autres depuis qu'il était entré à l'hopital.
Mais il ne lui donna pas la véritable raison cependant, cela revenant à lui révéler la nature exact de son pouvoir, or il était toujours bon de garder quelques cartes en main. Ce qui ne lui échappa pas par contre ce fut le sourire qui se déssina sur le visage de Remington à mesure qu'il racontait son histoire avec Jack, apparaissant pile au moment où Zeke lui fit part qu'il ne le pensait pas capable de l'effrayer bien qu'en réalité il s'agissait d'une boutade. Il s'attendait à un commentaire, une réponse à la con où il lui ferrait croire qu'il avait raison, mais il n'y eu rien, ce que le jeune malade trouva quelque peu dommage. Pour autant il n'eut pas le temps d'y penser bien longtemps, s'étalant de tout son long au sol. Il lui avait bien dit qu'il y avait de grande chance que ça lui arrive et il ne s'était pas trompé, à force il avait l'habitude même si ça l'énervait toujours autant, c'était son ego qui se prenait encore un coup. Mais cette fois il resta calme en plus de rester à terre, la journée était belle et il ne voulait pas la gâcher inutilement. De plus il ne put empêcher un petit rire à l'entente du commentaire du tueur, un six sur dix, que c'était généreux !
-Eh beh, je ne m'attendait pas à autant ! Surtout venant de ta part.
Il s'était ensuite mit à genoux en lui lançant un air idiot avant de vérifier son matérielle, suite à ca Ezekiel avait relancé le sujet de la poule avec l'infime espoir qu'il obtiendrait quelque chose cette fois. Bien entendu c'était peine perdu, encore une des fameuses non réponse de son compagnon du jour. C'était vraiment le maître de l'esquive, il était bien content de ne pas avoir pour mission de lui soutirer des informations car sinon il n'avait pas fini le temps de parvenir à gagner un semblant de confiance, si au moins c'était possible de monter aussi haut dans son estime. Il releva cependant quelque chose même si ce n'était pas énorme et même assez futile, c'est qu'il était loin d'être un chiant complètement dévoué à l'agence, il n'avait aucune confiance en eux, voila un point sur lequel ils se rejoignaient. Il se releva doucement, retirant la poussière au mieux avec ses mains, puis releva sa perche sur laquelle il réattacha sa perfusion et l'autre apareil. Il prit place sur le bord de la fontaine et prit enfin le temps de lui répondre.
-Alors déjà si c'était un coq cela n'en serait que beaucoup plus intéressant ! Mais étrangement j'en doute, dit-il en levant les yeux au ciel. Je n'obtiendrait vraiment rien de toi, n'est-ce pas ? Moi qui pensait pourtant qu'on avait une relation si speciale ! Son habituelle ironie toujours audible. Et pas d'inquiétude, je serais toujours ton fan numéro un !
Ezekiel fit une légère pause, croisant les bras, et finalement reprit d'un air plus sérieux mais toujours léger, un peu comme on parlerait du dernier film sortie en salle.
-Et tu n'as aucune confiance en l'Agence dis tu ? Dans ce cas tu peux peut être m'éclairer vu que tu as l'air d'y être depuis un moment déjà en plus de travailler dans une autre branche. Qu'est-ce que tu peux me dire sur eux et que les autres ne savent pas forcemment ? Oh je ne compte pas me barrer, les trahir ou remettre en doute leurs méthodes, j'ai signé le contrat en connaissance de cause et j'apprécie tout particulièrement tous ces zéro sur mes chèques, seulement je trouve toujours ça plus agréable de connaitre un peu mieux ses employeurs.
Remington Pillsbury
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Dim 2 Sep - 12:21
« Bon ok, tu méritais un deux sur dix mais j'ai pas envie de t'entendre te lamenter. » Entre ma première note et sa réaction, j'avais rapidement revu ma note à la baisse, la descendant beaucoup plus bas que ce que je m'étais amusé à lui donner. Il pouvait s'estimer heureux, ce n'était pas un zéro pointé qui l'aurait disqualifié d'office dans la compétition des chutes ridicules. Grâce à moi, il restait en courses. Il avait même une chance de l'emporter. Contre qui ? En fait, il n'avait aucun adversaire. Personne n'avait un niveau aussi bas pour tomber aussi bas. Peut être que si je l'emmenais dans une maison de retraites, quelques petits vieux lui donneraient du fil à retordre, tenant leur propre perche ou leur canne. C'était une idée, peut être que je la lui proposerai un jour. Peut être à ma prochaine visite s'il survivait jusque là. Et ça, rien n'était garanti quand on le connaissait un minimum. Il risquait de s'effondrer à chaque instant.
Comme celui-ci. Il venait de se décider à se relever, il était temps. Il remit d'aplomb sa perche, sa perfusion et l'appareil. Puis il jugea bon de se mettre sur le bord de la fontaine. Mauvaise idée. Un coup de vent un peu trop fort et il se retrouverait à l'eau, manquant se noyer cette fois. Je l'imaginais déjà s'emmêlant dans les fils de sa perfusion et de l'appareil. Il n'y avait pas beaucoup d'eau, pourtant c'était suffisant pour se noyer. S'il rencontrait des difficultés, je lui ferai peut être même la faveur d'appuyer sur sa tête pour qu'elle reste sous l'eau jusqu'à ce qu'il n'ait plus d'air dans les poumons. Ça serait une mort pathétique, noyé dans une fontaine, aussi ridicule que sa chute, pourtant je doutais que cela surprenne quelqu'un à l'Agence. Je serais du genre à prêter attention aux commérages que sans doute j'aurais déjà entendu au détour d'un couloir que les termes Ezekiel et ridicule étaient associés. Et maintenant ?
Intéressant, il revenait sur mes propos et là je devinais qu'il était intéressé par les hommes. C'était facile à le deviner, il ne le cachait pas. Un petit ami dans sa vie ? S'il en avait un, l'autre devait avoir peur de le toucher, tellement il était sur le point de se briser au moindre choc. Et pourquoi il doutait que j'étais attiré par les hommes. Ça se sentait ce genre de choses ? Nous avions les inscriptions hétérosexuel et homosexuel gravées sur nos fronts ? C'était décevant qu'il ne me croit pas, et dire que j'aurais pu m'amuser un peu en tirant profit de ce mensonge. Je pouvais essayer de lui faire revoir son jugement, lui proposant de lui rouler une pelle et il verrait bien si je n'avais pas un coq dans ma vie. Très vite je chassais cette idée. Attiré qu'il était par les hommes, il m'aurait pris au mot. Et au lieu de rencontrer mes lèvres, son visage aurait tâté de la douceur de mon poing.
« Je te dévoilerai toute ma vie privée un jour... Quand tu seras mort et que ton fantôme viendra m'emmerder. Dépêche toi de mourir Eze, tu sauras enfin tout sur moi, même mes désirs les plus secrets ! » Jolie ironie de ma part. Je ne croyais pas aux fantômes, ni en l'au-delà. Je ne croyais pas à un dieu et encore moins à ces êtres venus tout droit des enfers. Mon esprit était beaucoup trop cartésien sur ce genre de choses. Pourtant, j'avais une imagination débordante quand on me mettait un crayon entre les mains. C'était tout un paradoxe dans ma personnalité que même moi je ne tentais pas d'expliquer. Mes épaules se haussèrent légèrement. En effet, je n'avais aucune confiance en l'Agence. Un proverbe disait de garder ses ennemis à proximité, c'était exactement ce que je faisais vis à vis des gens de l'Agence. Aucune confiance en eux, je respectais quelques personnes comme Anthony et Alejandro. Il y avait aussi Kasey et Loan. En dehors d'eux, je restais très méfiant. Cela ne voulait pas dire que j'accordais ma confiance aux premiers, mais avec les autres, j'étais encore davantage sur mes gardes.
« Je vais te décevoir. Je n'ai rien à dire sur eux. Juste que tu as signé jusqu'à ta mort. » Même si dans la réalité, c'était légèrement plus complexe.Il y avait une chance de sortir de l'Agence sans qu'un contrat soit mis sur notre tête. Il fallait avoir quelque chose à offrir. Pas quelque chose avec beaucoup de valeur en terme d'argent mais qui avait de l'intérêt. Beaucoup d'intérêt au point d'amener Anthony à rendre sa liberté à un de ses agents sans chercher à le tuer. « Moins tu en sauras et moins tu feras de gaffe. Je suis sûr que tu es du genre à gaffer et à le remarquer seulement une fois que la bourde est faite. Ne cherche pas à savoir, ça évitera que l'on veuille ta mort. Moi le premier. Si tu viens à apprendre des choses sur moi et à les dévoiler, tu mourras. » Je sortis un paquet de cigarettes de ma poche et l'ouvris, en glissant une entre mes lèvres. Puis je tendis le paquet en direction d'Ezekiel. La clope entre les lèvres, je repris la parole. « Je n'ai pas encore décidé de comment je pourrais te tuer, va falloir que j'y réfléchisse sérieusement un jour. » La roulette du briquet retentit ensuite, faisant naître une flamme que j'approchais du bout de la cigarette. Je le lui tendis ensuite.
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Jeu 13 Sep - 16:13
Suite à sa remarque sur la note que Remington lui avait donné pour sa chute, il revint sur son jugement pour lui donner une note bien plus basse, un deux sur dix. Voilà qui lui ressemblait déjà plus, ce qui n'empêcha pas Zeke de lever les yeux au ciel. Au moins ce n'était pas un zéro, il pouvait toujours s'estimer heureux et même assez chanceux sachant qui était le juge.
-Oh vraiment ? Si tu savais ô combien je suis flatté !
Il se releva ensuite après l'avoir questionné sur cette fameuse poule qui revenait dans leurs conversations pour la seconde fois. Il avait bien remit en place sa perche avant de prendre appui sur le rebord de la fontaine. Ce n'était qu'à ce moment qu'il s'était à lui répondre de nouveau, lui expliquant qu'il n'y croyait pas du tout au coup du coq. Franchement, comment cela aurait pu être crédible une seule seconde ? Mais dans un sens c'était souvent les choses les moins crédibles qui étaient vraies, c'était un peu comme les mutants, dans un autre monde ça n'aurait jamais été crédible que de tels individu existent et pourtant il en était une preuve vivante tout comme bien d'autres. Son collègue lui répondit, l'ironie étant plus qu'audible dans sa voix, que si il venait à mourir et que son fantôme le hantait alors il se déciderait à tout lui dire. Zeke se mit à sourire, il avait bien envie de voir si il se tiendrait vraiment à ce qu'il venait de dire, même si c'était dit pour s'amuser. Le jeune brun n'aurait aucun mal à jouer les spectres et à lui faire croire qu'il était mort. Enfin lui faire croire, il était clair qu'il ne serait pas assez dupe mais il pourrait au moins reconnaître l'effort. Mais cela ne resterait qu'une idée, il ne désirait pas se révéler ainsi, pour une chose aussi inutile.
-On ne sait jamais de quoi l'avenir est fait. Et puis dans un monde de mutants il ne serait pas surprenant que je me transforme véritablement en fantôme après ma mort ! À ce moment là je te rappellerais ce que tu viens de dire, héhé.
Mais comme déjà dit avant il ne s'amuserait pas avec son pouvoir pour ça. La suite de la conversation fut plus intéressante cependant, bien qu'il n'apprit pas énormément de chose. Il lui dit qu'il n'avait rien sur eux, Zeke avait peine à le croire mais il se doutait qu'il ne dirait rien, par contre il ajouta qu'il avait signé jusqu'à sa mort. Cela ne le surprenait pas, au contraire même. De toute manière ce n'était même pas comme si ils essayaient de le cacher. Le tueur lui dit aussi que moins il en saurait moins il aurait de risque de faire de boulette et de gagner son propre contrat d'exécution. Ce qu'il disait ne manquait pas de sens, mais chose que savait Zeke c'était que plus on détenait d'informations plus on avait de pouvoir, après le pouvoir avait toujours un contre-coup assez grand mais il préférait prendre des risques et gagner en importance plutôt que de se conforter dans une sécurité illusoire et rester une simple marionnette décérébrée.
-Oh ça c'est pas nouveau, je me suis bien rendu compte que je leur donnait ma vie avant même de signer leur contrait. Des gens qui débarquent de nul part, qui savent tout sur vous et qui proposent des emploies en or et pas tous réglo, faut pas être un génie pour savoir qu'une fois signé on ne peut plus partir. Et ouai, tu as sans doute raison, je devrais peut être éviter d'être trop curieux sur mes employeurs, chose qu'il ne ferait bien entendu pas. Et puis vraiment ? Tu me tuerais ? Je croyais que j'étais trop pathétique pour que tu m'ôte la vie pourtant !
En réalité il ne doutait pas une seule seconde qu'il le ferait si il venait à apprendre et révéler, voir même simplement apprendre des choses le concernant et qu'il ne désirait pas faire savoir. Zeke attrapa une cigarette puis le briquet avec le quel il alluma cette dernière avant de le rendre à Remington. Depuis son dernier passage il avait eu le temps de se réhabituer à ces petits plaisirs et ne s'étouffa donc pas à la première inspiration. Il expia la fumé et tourna son regard sur l'autre homme.
-Le jour où tu trouveras la méthode que tu emploieras pour me tuer fait le moi savoir, je suis curieux. Tu as déjà des idées en tête ou pas du tout ? Il tira de nouveau sur sa cigarette avant de continuer. D'ailleurs, je voudrais te demander, tu es doué avec un flingue ? Je sais que ça peut paraître idiot vu mon état, mais j'aimerais bien apprendre à tirer. Et puis si jamais un jour on trouvait un remède, on sait jamais, j'ai pas encore perdu espoir, j'aimerais faire quelque chose de plus palpitant plutôt que de n'être qu'un simple informateur.
Il fit passer sa main qui ne tenait pas la cigarette dans l'eau de la fontaine avant de l'en sortir et de faire de petits mouvements pour balancer des gouttes sur Rem.
Remington Pillsbury
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Sam 22 Sep - 18:54
Effectivement, Ezekiel avait raison sur un point. Il était vraiment trop pathétique pour qu'on puisse vouloir le tuer comme ça, juste pour le plaisir de tuer. Il n'y avait que deux raisons qui pourraient m'amener à le faire. Un contrat sur sa tête donné par l'Agence elle-même. Et également qu'il mette en péril ma sécurité et celle de mon entourage, chose qu'il était fort capable de faire car s'il fouinait un peu, je le supposais très capable de faire une gaffe sans qu'il ne s'en rende compte. Ou alors il serait trop tard. De toute manière, en agissant ainsi, il signerait son arrêt de mort. Il lui faudrait même trouver une excellente argumentation pour me donner une raison de le laisser en vie. J'espérais pour lui qu'il était déjà en train de se préparer, au cas où ce jour arriverait. « Je continue à penser que tu es pathétique Eze mais si tu me donnes une bonne raison de te tuer, je le ferai sans hésiter ».
Ainsi, le message était passé. A lui de comprendre toute sa portée ou de l'ignorer. Je venais de glisser une cigarette entre mes lèvres avant d'en proposer une à mon divertissement du jour. Le jour de notre rencontre, il avait manqué s'étouffer en tirant la première fois dessus. C'était limite même qu'il ne crache pas ses poumons sur les draps, juste sous mon nez. Je l'observais du coin de l'oeil, m'attendant à une réaction similaire. Pourtant celle-ci ne vint pas. C'est qu'il était en progrès le gamin, capable à présent de supporter une cigarette. « Je suis peiné que tu ne t'étouffes pas cette fois. » Le briquet et le paquet de clopes atterrirent au fond de ma poche. S'il n'avait plus ce point faible pour m'amuser, il allait falloir que j'en trouve un autre. Lequel je ne savais pas encore, cela passerait par l'observation. Comme celle qu'il était en train de faire au même moment, tournant son regard dans ma direction. Il m'invitait à lui donner des idées pour le tuer. S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir, je pouvais lui sortir tout ce qui était en train de me venir à l'esprit sans que j'y réfléchisse vraiment. « Je pourrais te noyer dans cette fontaine. Ou alors t'écraser la tête contre cet arbre là-bas » fis-je en désignant un arbre dont l'épaisseur du tronc laissait deviner qu'il avait déjà pas mal vécu. Peut être même qu'il avait déjà du voir plusieurs meurtres au sein de cette propriété. « J'ai aussi l'option de te briser le cou, doué comme tu es, je suis persuadé que tu arriverais à mourir si je te faisais manger de l'herbe. Tiens, jamais essayé cette méthode, il faudra que je la tente un jour »
Mes yeux se posèrent alors sur la pelouse tondue à ras. Les jardiniers faisaient trop bien leur boulot dans cette propriété, c'était limite s'ils ne coupaient pas court à mon imagination. Un peu plus loin, j'aperçus un rosier. Il y avait également cette option, arracher les épines une par une pour les planter dans la peau, mais en commençant par les yeux. Voilà que mon imagination partait complètement en vrille. D'une chose parfaitement anodine, j'étais capable d'émettre des idées de torture qui conduiraient jusque la mort. Celle-ci viendrait à petit feu. Ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi je ne voulais pas en finir au plus vite et que j'avais des idées de mort lente. Il faudrait peut être que j'en parle à un psychologue mais comment aborder un tel sujet sans être pris pour une personne complètement instable ? Bon, ok je l'étais mais tout de même. Et le comble ce fut qu'il ne me fallut qu'une poignée de secondes pour imaginer tout ça. Parce que Ezekiel enchaînait déjà me demandant si j'étais doué avec un flingue. Tout ça parce qu'il espérait devenir un jour un agent de terrain et non plus un informateur. « Sérieux ? Tu veux jouer à Gaston Lagaffe sur le terrain ? Faudra que je sois présent ce jour là. » Ah ça oui, il était hors de question de manquer Casper lors de sa première mission sur le terrain si ce jour devait arriver. Juste pour que je puisse me fendre la gueule en le voyant à l’œuvre.
Je ne lui avais pas encore répondu à sa question de savoir si j'étais doué avec une arme ou non. Je m'apprêtais à le faire quand il ne trouva rien de mieux que de s'amuser à envoyer quelques gouttes d'eau provenant de la fontaine dans ma direction. Ma réaction fut instantanée. La clope entre mes lèvres, je le chopais et le bousculais sans ménagement pour le mettre au dessus de l'eau. Si je le lâchais, il tombait à la flotte. « Arrose moi encore et je te noie. » Je laissais glisser mon bras, le rapprochant légèrement de l'eau. Dans le fond je m'en foutais qu'il m'arrose ou non. Mais je ne sais pas, il y avait quelque chose à remettre en place et pour le moment je ne savais pas ce que c'était. Je le redressais finalement pour qu'il ne tombe pas à la renverse et le lâchais. Je fis quelques pas, m'éloignant de la fontaine de deux ou trois mètres environ. La cigarette toujours entre mes lèvres, je me retournais vers mon ami fantôme. J'ôtais la clope d'entre mes lèvres pour reprendre la parole. « Sinon oui je ne suis pas mauvais avec un flingue. Il est rare que je rate. Pourquoi, tu veux que je t'apprenne à t'en servir ? Le risque c'est que tu partes en arrière après la détonation vu ta minceur. Il y aussi le risque que je me trompe de cible et que je te vise. Mais bon, pour que ça arrive, il faudrait déjà que j'ai une bonne raison de t'aider. Trouve m'en une ou débrouille-toi pour trouver quelqu'un d'autre. »
Ezekiel
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Sujet: Re: Come outside and play if you dare [Terminé] Ven 5 Oct - 0:57
Rem le tuer si il avait une bonne raison ? Il n'en doutait pas le moins du monde. Il suffirait que l'Agence mette un contrat sur sa tête si il faisait une connerie ou qu'il apprenne quelque chose que le tueur ne voulait vraiment pas que l'on sache pour que lui ôter la vie devienne tout de suite plus intéressant pour le tueur. Mais il n'y avait aucun risque, normalement du moins, il ne comptais ni retourner sa veste ni chercher à en savoir trop sur un tueur en série à moins qu'il ne lui soit expressément demandé de le faire.
La cigarette en bouche, celle ci allumé et la première bouffée de fumée recrachée, son camarade de jeu ne manqua pas de remarquer que cette fois si sa réaction était bien loin de sa dernière, c'est à dire qu'il n'avait pas repeint le sol du rouge contenu dans ses veines et ses poumons étaient restés en place. Ezekiel se mit à sourire en coin, c'est vrai qu'il ne pouvait plus lui apporter cette satisfaction de s’étouffer à chaque fois qu'un produit néfaste s'introduisait dans son corps malade. Entre leur première rencontre et maintenant le jeune homme avait eu le temps de s'habituer, ou du moins de se réhabituer à la fumée de cigarette bien que cela ne l'empêche pas d'avoir de violentes crises de toux de temps à autres, son organisme n'en restant pas moins faible.
-C'est triste n'est-ce pas ? Il n'y a plus cette excitation de savoir si je vais mourir ou pas à chaque fois que je tire sur la cigarette. Maintenant pour toi je suis juste un peu plus emmerdant encore que je ne l'étais déjà et en plus je te pique tes clopes !
Il se mit à imaginer la réaction de Remington si il commençait vraiment à aller mieux, à guérir. Plus de crise, plus de sang, moins de chutes et plus cette irritabilité vis à vis de son état de santé et ce désir profond de se suicider. Bref, il serait vraiment d'un ennuie mortel pour le tueur ! Il y aurait fort à parier que ça mettrait fin à leur … Zeke ne savait même pas comment définir leur relation, c'était pour dire ! Quoi qu'il en soit la conversation se tourna sur les différentes façon que son collègue pourrait employer afin de le tuer. Noyade, traumatisme crânien, brisage de nuque, seul le coup de l'herbe était original mais pas franchement intéressant.
-Mouai, c'est pas bien folichon tout ça, je pensais que tu serais plus imaginatif sur les manières possible de me tuer. Je sais pas moi, par exemple l'éviscération, l'acide, le démembrement, l'eau bouillante. Sinon, quitte à rester dans les classiques, l'immolation ! Ça au moins ça en met plein la vue. Le mieux étant de les recouvrir d'essence sans les attacher comme ça au moins quand on leur fout le feu ils se mettent à courir partout en poussant des hurlements. Enfin bref, au moins j'aime bien le coup de m'exploser le crâne contre un arbre.
Toute ces choses il ne les avaient pas imaginé pour lui, il n'était pas fou à ce point, non, ça datait de cette période où tout le monde l'avait laissé tombé et où il rêvait de voir tout ceux qui disaient être ses amis mourir dans d'atroces souffrances. A y repenser ça lui plairait toujours autant, en tout cas il n’hésiterait sans doute pas à le faire si on lui en donnait l'occasion. Cependant, face à sa volonté de devenir agent de terrain si jamais sa santé s'arrangeait, la seule réaction du tueur fut de lui rire au nez. Bon, il est vrai qu'il n'avait pas tout à fait tord, il n'avait vraiment pas le profil d'un tueur, mais tout de même.
-Gnagnagna ! Marre toi si tu veux, il n'empêche que je serais prêt à devenir agent de terrain si l'occasion se présentait. Je suis pas aussi incapable que tu le penses !
Ou peut être que si, il ne pouvait pas en être réellement sûr, mais qui ne tente rien n'a rien. Par contre sa tentative de l'arroser avait failli mettre brutalement fin à sa vie, c'était qu'il était vraiment irritable le monsieur. Autrement il n'avait pas vraiment l'air motivé à lui donner des cours de tir. Il confirma qu'il était doué mais il fit aussi bien comprendre qu'il était inutile de compter sur lui à moins de lui donner une vraiment bonne raison. Il était clair qu'il avait pas intérêt à chercher quelque chose dans sa vie pour le faire chanter sinon le cours qu'il lui donnerait c'est lui qui serait la cible. Il tenta d'y réfléchir quelques instant mais rien ne vint, si ce n'est une violente migraine qui commençait à s'installer comme souvent. Il termina rapidement sa cigarette avant de l'écraser sur le rebord de la fontaine, se levant ensuite avec un léger vertige.
-Bien, j'essayerais de te trouver ça, si je ne me trouve pas un autre professeur avant. Mais pour l'instant je rentre, sinon je sens que je vais m'écrouler ici. Oh tu peux me lancer tes piques je m'en fiche, je connais mes limites et il faut que j'aille me reposer. À bientôt peut être mon beau tueur ! Lui dit-il en lui envoyant un baiser suivit d'un clin d'oeil avant de rejoindre sa chambre.
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