Vendredi 29 octobre 2010


Les cours avaient été éprouvants. Ingrid craquait littéralement. Elle avait accumulé tellement. Depuis qu’elle était chez Keaton il lui était arrivé de bonnes choses, mais là, d’abord Craig qui avait tellement mis ses nerfs à rude épreuve qu’elle avait déclenché son don en face de lui, puis Jayden, la seule personne de son passé qui lui restait qui s’était enfuie face à la découverte qu’elle avait faite sur Ingrid. Puis sa tante qui lui avait laissé cette lettre… qu’elle avait toujours sur elle et relisait régulièrement…Et là, aujourd’hui, elle ne savait pas pourquoi, mais les jeunes s’étaient moqué d’elle. Pourquoi ? Elle n’en n’avait aucune idée. Et c’était donc, les larmes aux yeux qu’elle était allée travailler à la bibliothèque de l’UCLA. Elle avait surtout envie de voir un visage familier, ou bienveillant, mais elle n’avait pas réussi à trouver Sonny. Elle lui aurait remonté le moral au moins. Mais là personne… Elle était seule, avec sa peine.

Son boulot d’appoint fini elle eut une idée. Le lendemain elle n’avait pas cours, elle pouvait donc se permettre de traîner un peu. Et pourquoi ne pas aller voir Keaton à l’hôpital ? Elle ne savait pas les horaires qu’il faisait, mais au pire des cas elle aurait fait un détour pour rien et elle se serait vidée l’esprit. Après elle ne savait pas s’il serait d’accord d’apprendre qu’elle avait traîné toute seule dans L.A alors qu’elle aurait pu lui envoyer un message ou l’appeler pour savoir. Mais elle n’avait pas envie de toucher à son téléphone. Ce n’était pas un cas de force majeur, et surement, même que la balade lui ferait du bien.

En chemin, elle prit quelques photos, elle devait d’ailleurs en avoir un bon paquet maintenant. Entre celles de Morgan, Sonny, Jayden, les paysages, et même les inconnus, elle pourrait se faire un bon petit book. Mais elle n’avait absolument pas l’inspiration pour le concours. Sonny avait été un modèle super pour représenter l’espoir, mais depuis sa muse l’avait quitté. Elle essayait alors, mais rien n’y faisait. Peut-être qu’au fond en prenant tout et n’importe quoi, lorsque son moral serait revenu, elle trouverait les clichés de l’espoir !

Enfin, une heure plus tard, elle arriva à l’hôpital. Il devait être dans les 19h. Elle savait que l’hôpital serait un peu moins bondé et cela la soulageait. Elle remarqua alors, qu’elle ne se sentait pas très à l’aise d’être de retour dans cet hôpital, où on l’avait enfermée pendant un mois comme si elle était malade alors qu’elle venait uniquement de perdre ses deux parents dans un incendie qu’elle avait provoqué. Un mois pendant lequel elle avait été manipulée dans tous les sens et pendant lequel les infirmières et médecins ne comprenaient pas qu’on ne voulait pas qu’on la touche. Jusqu’à l’arrivée de Clara et de Keaton. Et surtout Keaton qui l’avait finalement pris sous son aile en tant que pupille. Cependant, elle voulait avancer, et au final, revenir ici lui permettait de faire le deuil sur ce qu’elle avait vécu en ces lieux.

Elle se promena alors dans les couloirs, et arriva dans un couloir étrange. Il était calme et dans toutes les chambres il y avait des machines de toutes sortes. Elle devait s’être égarée dans l’aile des longs séjours ou des maladies rares, enfin un truc perdu du genre. Perdue dans ses pensées, Ingrid n’avait pas vu les indications. Elle continua alors, pensant rattraper le bon chemin quand elle aperçut un garçon qui commença à vaciller. Il se baladait tout doucement, bien agrippé à sa perche à perfs et tout en traînant ses appareils. Ca ne devait pas être évident de traîner tout ça, mais il ne devait pas avoir le choix. Enfin, alors qu’elle le voyait vaciller dangereusement, elle se précipita et glissa en bras sous son bras et autour de sa taille pour le soutenir alors qu’il partait tête la première
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« hopla ! C’est mieux de rester debout… Vous voulez un coup de main ? »

Ezekiel ne s'était pas encore bien acclimaté à son nouveau domicile à l'Agence, mais à peine commençait-il à prendre ses marques que déjà il devait retourner à l'hôpital. En effet, l'organisation rejointe il y a peu le prenait en charge et finançait ses soins mais ne disposait pas de tout les moyens nécessaires pour tout ses examens, tel que les multiples scan et autres qui devaient être réalisées régulièrement pour surveiller l'avancée de sa maladie. Alors il dû faire le voyage de retour là bas en fin octobre, même pas un mois après qu'il ait quitté ce lieu. Mais cette fois ce fut bien moins fastidieux, il n'eut à prendre que le minimum syndicale pour assurer sa survie et serait mis à sa disposition d'autres appareils sur lesquels il pourrait se raccorder, pas besoin donc de défaire et installer de nouveau tout Skynet ailleurs.

C'est donc le 29 qu'eut lieu le transfert au petit matin. Il fallut quelques heures pour qu'il soit bien installer, sans compter le trajet, et il retrouvait ces murs austères et cette odeur de désinfectant qui l'avaient accompagné presque toute sa vie ... c'était presque comme rentrer chez soit enfaîte, un chez soit que Zeke aurait bien aimer ne plus revoir cependant. De plus, n'étant que de passage cette fois ci, il était obligé de porter cette blouse immonde que tout patient de son genre devait avoir. En parlant de changement il n'avait pas non plus eu droit à son ancienne chambre, normal me direz vous, son départ étant censé être définitif et la chambre en question ayant été donnée à quelqu'un d'autre. De ce fait, n'étant présent que pour des examens, il se retrouva dans une chambre des plus morose avec un autre patient, de quoi donner envie au jeune malade de se tirer une balle. Bref, c'était comme rentrer à la ,maison familiale et se rendre compte que sa chambre a été transformé en une salle de sport et qu'on est obligé de dormir sur le canapé en compagnie des chiens, le cauchemar donc. Autre élément important qui venait compléter ce magnifique tableau, il s'avérait que son voisin de chambre soit un emmerdeur de la pire espèce, ne faisant que parler, parler et encore parler mais surtout il parlait pour ne rien dire du tout à part des niaiseries sans le moindre intérêt ! Les nerfs d'Ezekiel étaient sur le point d'exploser.

Après une longue, très longue journée à écouter l'autre jacasser, ayant failli à de multiple reprise l'étrangler avec le tuyau de sa perfusion dans l'unique espoir d'obtenir quelques seconde de silence mais parvenant à se retenir grâce à un moment de répit où il passa un de ses examens, il décida qu'il en était assez. Glissant dans ses chaussons, autre chose tout à fait laide inventée par les services hospitaliers, le jeune homme attrapa sa perche de perfusion, y attacha ses appareils, et se dirigea vers le couloirs. Il était temps qu'il fasse un tour, comme les infirmières n'arrêtait pas de lui conseiller car c'était bon pour lui, ce qui était en effet le cas, plus il serait loin de cet individu et mieux il se sentirait ! Même si il devinait que ce n'était pas vraiment là où voulait en venir les infirmières. Il titubait dans les couloirs, s'accrochant fermement à la barre en métal qui constituait sa perche afin de ne pas tomber, et progressait d'un pas lent. Il y avait beaucoup de gens qui circulaient, les médecins et autres membres du personnel, les malades, les visiteurs, bref c'était assez animé et, il devait bien l'avouer, c'était sans aucun doute une des chose qui lui avait cruellement manqué à l'Agence. Il avait beau ne pas supporter les gens, si ce n'est en projection, il aimait ressentir la vie autour de lui, il se sentait un peu moins seul, un peu moins isolé. Mais alors qu'il se perdait dans ses pensées, voilà que la réalité le rattrapait, ses jambes ne semblant plus vouloir le porter, le faisant perdre l'équilibre et chutant ainsi vers l'avant malgré ses efforts. Tout semblait indiquer qu'il allait lamentablement s'effondrer sur le sol telle une vielle carcasse et, finalement, il s'avéra qu'il s'arrêta avant de rencontrer la dure surface qui se trouvait sous ses pieds. Une jeune fille venait de le rattraper de justesse, lui évitant un joli bobo et une grande perte de dignité. Elle devait avoir dans les alentours de quatorze à seize ans, mais pour le jeune homme, n'ayant pas l'air d'avoir dix-huit ans elle en avait forcement douze, une mioche quoi ! Ezekiel la regarda les yeux ébahit, toujours sur le coup de la surprise, puis il se redressa rapidement à l'aide de sa perche, vérifiant aussi qu'il n'avait rien arraché.

-Nan c'est bon ! Je sais encore me débrouiller tout seul, surtout quand c'est pour tenir debout ! Et puis c'est quoi ça ? C'est devenu une garderie ici ?! Qu'est-ce que tu fous là la mioche ?

Ezekiel et la reconnaissance, c'était très loin de faire bon ménage, enfaîte on ne pouvait même pas dire que ça faisait deux car elle était complètement inexistante. D'autant plus quand l'ego du jeune avait été blessé, perdant l'équilibre et se faisant rattraper par une gamine, de quoi le mettre de mauvaise humeur !

Ingrid ne savait pas encore ce qu’elle exercerait comme métier plus tard. Et parfois elle voulait suivre l’exemple de Keaton. Il aidait des enfants, comme il l’avait aidé elle, à l’hôpital avant de la recueillir chez lui. Elle était orpheline, et il avait eu pitié d’elle. Enfin, elle ne savait pas vraiment comment le formuler, mais c’était un peu ça, surement. Enfin quoi qu’il en soit, l’idée d’aider els gens et surtout les jeunes, était de plus en plus présente dans son esprit. Mais pour ça, il fallait triompher de sa peur récente des hôpitaux et faire de longue études, qu’elle ne pensait pas être capable d’assumer. C’était donc déterminée à voir Keaton, pour le voir, oublier son mal être mais aussi pour lui demander de rester un peu pour observer son travail qu’elle était venue à l’hôpital. Mais voilà trop perdue dans ses pensées, elle s’était carrément perdue dans les couloirs.

Aubaine ou malédiction, personne ne saurait le dire. Enfin jusqu’à ce qu’elle tombe sur ce garçon. Il était assurément plus vieux qu’elle mais beau comme un dieu. Que c’était nul d’avoir quinze ans ! On avait l’impression d’être constamment entouré de beaux demi dieu à la hercule et complètement inaccessible. C’était frustrant. D’autant qu’elle était l’une des rares filles de sa classe à ne pas avoir de petit ami. Enfin, elle n’était pas là pour ça non plus, se trouvait un copain malade n’était pas la meilleure des solutions pour être heureux dans la vie ! Même si les pauvres gens n’avaient rien demandé.

Enfin, elle tomba donc sur ce garçon. Pas au sens propre bien sûr. De loin, elle avait vu qu’il était en galère avec ses pieds et que son visage allait bientôt heurter le sol si jamais elle n’intervenait pas. D’autant que le sol des hôpitaux avait la fâcheuse manie d’être hyper glissant. Elle l’avait testé plusieurs fois durant son hospitalisation. Elle se précipita donc pour aider le jeune homme à se maintenir debout, puis passa un bras dans son dos pour le maintenir, avant de lui demander s’il voulait de l’aide. Ridicule question, puisqu’elle venait de lui en donner sans lui demander son avis. Mais il avait peut être besoin de PLUS d’aide. Ah bah non ! Elle était tombée sur un Craig numéro deux, à s’exciter pour un rien, et complètement ingrat et malpoli. Le problème c’est que de une elle n’était pas d’humeur à se prendre la tête pour un vaut rien prétentieux, et de deux, elle ne voulait pas non plus risquer de déclencher sa capacité, ses émotions étant déjà bien trop mises à mal en ce moment. Alors plusieurs actions s’enchaînèrent de manière très impulsive.

Ingrid lâcha le garçon recula, avança, lui dégomma une gifle sur la joue droite recula de nouveau et sortit ironiquement :

« Ca c’est pour la vulgarité, la mioche et le manque de respect, et tu tiens tellement debout que tu as failli finir debout à l’horizontal y’a quelques instants. Sur ce, la MIOCHE n’est pas là pour se faire insulter alors bon vent ! »

Gifler un malade ? Mais que lui arrivait elle ? Elle en avait assez de se faire traiter de mioche, gamine, bébé mais tout de même ! Elle aurait pu lui faire mal, elle ne savait pas quelle maladie il avait après tout. Oh et puis zut ! Ce n’est pas parce qu’il était hospitaliser qu’il devait être désagréable avec des inconnus, aussi jeunes soient ils. Et Ingrid se nota dans un coin de sa mémoire de ne plus jamais aider ce genre d’individu ! Mais sa conscience n’était pas faite ainsi, alors elle décida de patienter le temps que lui s’en aille. Puis en attendant, pour ne pas lui prêter attention, elle regarda autour d’elle, pour chercher un éventuel panneau qui lui indiquerait « Pédiatrie ». Mais il n’y en avait pas. Où était elle tombée ? Comment rejoindre le bon chemin, il faudrait surement qu’elle retourne sur ses pas. Foutue journée ! Elle ne s’en sortirait jamais comme ça.

« bon tu rentres pas dans ta chambre, que je m’en aille pas alors qu’il t’arrive quelque chose et que je sois accusée de non assistance à personne en danger… »

Ingrid avait les deux mains posées sur ses hanches, telle une maman qui ferait des remontrances à son fils, mais le regard bien noir, et la peau rougissant à vue d’œil.

Notre jeune malade, après que sa patience ait été menée à bout, avait décidé de quitter sa chambre pour faire un tour afin de prendre l'air et, pendant cette petite balade, avait failli faire une jolie rencontre avec le sol avant qu'une bonne samaritaine ne vienne le sauver. Cependant ce n'était pas ce que Zeke avait vu, non non ! Pour lui il venait de fuir un emmerdeur de première et une sale mioche c'était mise sur son chemin et s'occupait de chose qui ne la concernait pas. De ce fait, fidèle à lui même en tant que grand ronchon, il l'avait envoyé paître en se moquant d'elle plutôt que de lui dire merci. Le résultat ? Et lui décrocha une gifle magistrale qui le choqua un peu, il ne s'attendait vraiment pas à ce qu'elle réagisse comme ça, lui qui était un malade et que personne n'osait toucher. Elle commença à l'engueuler pour son manque de respect, sa vulgarité, bref, son attitude envers elle alors qu'elle l'avait aidée quand elle aurait très bien pu ne rien faire. Il n'en revenait toujours pas, il regardait toujours la gamine avec ses grands yeux ronds et se frottant sa pauvre joue de sa main droite. Sa dernière phrase semblait dire qu'elle allait partir, mais elle n'en fit rien, au lieu de cela elle attendit avant de lui demander si il allait se décider à retourner dans sa chambre qu'elle puisse enfin s'en aller tout en lui lançant des piques. Reprenant ses esprits il lui fit lui aussi le plaisir d'une magnifique gifle ! Même si dans son état il devait avoir autant de force que cette sale gosse. Il n'avait rien à faire du fait que ce soit une enfant, tout comme elle n'avait rien eu à faire qu'il soit malade, on l'avait frappé et il se défendait. Cependant il devait avoué qu'il commençait à aimer cette mioche, elle n'avait pas hésité à lui répondre physiquement, chose que personne n'avait fait depuis son hospitalisation et ça lui faisait du bien, mais bon, les règles sont les règles et elle avait donc droit à sa tarte.

-Nan mais tu te prends pour qui franchement ? T'es miniature ! Tu n'es rien ! Et crois moi, c'est pas parce qu'une gamine m'a foutu une gifle que je vais rentrer dans ma chambre comme une pauvre victime ...

Il la regarda droit dans les yeux de toute sa hauteur, ses bras squelettiques croisées devant son torse. Puis il se demanda ce qu'elle pouvait bien faire ici. En effet, elle avait l'air plutôt bien portante et n'avait donc pas sa place ici, a moins qu'elle ne soit un visiteur bien sûr mais avant de s'écrouler elle avait plutôt l'air perdu. Après il y avait bien la pédiatrie ? Bref, il n'en savait rien et ça commençait à le titiller.

-... Je dois cependant reconnaître que tu as du répondant, ça fait du bien de voir quelqu'un qui n'y va pas avec des pincettes, j'aime ça. Mais qu'est-ce que tu fais ici au juste ? Tu m'as pas vraiment l'air d'un cadavre comme nous autres de cette section. Tu t'es égarée ?

La journée n’était vraiment pas la meilleure de sa vie. Quelqu’un lui en voulait au point de lui faire la vie dure, ou alors c’était le sort qui s’acharnait contre elle peut être ? Quoi qu’il en soit, elle était paumée dans un hôpital et venait de se faire insulter pour avoir aidé un pauvre imbécile qui allait faire une rencontre peu sympathique avec le sol. Résultat : une gifle. Et franchement ça défoulait bien, même si elle s’en voulait un peu d ‘avoir frappé un malade. Mais visiblement il ‘n’était pas assez malade pour s’empêcher de railler les gens alors il supporterait certainement un petit gifle. D’ailleurs il semblait choqué. Et lorsqu’Ingrid lui parla il ne réagit pas tout de suite. Mais lorsque la réaction se fit Ingrid fut à son tour choquée t par pur réflexe elle fit à nouveau partir une autre gifle. S’ils continuaient ainsi, ils n’en finiraient pas !

« Ça c’est pour la gifle et pour le miniature ! Je ne te permets pas ! Sérieux, c’est quoi ton problème espèce de minable prétentieux ? »

Ingrid ne se connaissait pas cette répartie. Elle était d’habitude sage, calme et sans prétentions. Mais depuis quelques temps, depuis qu’elle avait revu la lumière du jour, elle était plus sensible et surtout elle réagissait plus aux provocations. Elle qui avant aurait rougit et se serait enfuie, donnait à présent des gifles et donnait des leçons. Etait-ce là sa crise d’adolescence ? Elle n’en ‘n’avait que faire en réalité à cet instant là, tout ce qui lui importait c’était de trouver Keaton mais avant elle voulait être sûre que cet ingrat de gars allait rentrer sain et sauf dans sa chambre.
Oh puis voilà qu’il changeait d’attitude c’était la meilleure ! Après on dit que ce sont majoritairement les filles qui sont lunatiques, à cause notamment de leur cycles menstruels, mais parfois les hommes n’étaient pas mieux. Et eux n’avaient pas l’excuse des hormones qui les travaillent ! Is étaient lunatique parce qu’ils avaient un sale caractère et c’est tout ! Et lui en plus d’avoir uns ale caractère il était curieux… Mais il semblait être là depuis un moment et peut être qu’il pourrait l’aider à retrouver son chemin, après tout il lui devait bien cela après ce qu’il lui avait fait et vu comment il la traitait.

« Pour info je fais 1m60 donc je ne suis pas petite pour mon âge. Et secundo oui je me suis paumée. Je suis énervée et j’ai pas regardé le chemin du coup je ne sais plus où se trouve la pédiatrie en partant d’ici. En fait je ne suis même jamais venue dans ce service. Mais ce n’est pas grave au pire je vais appeler mon tuteur il m’indiquera le chemin. Mais je ne pourrais pas partir tant que tu ne seras pas dans ta chambre parce que si je pars et qu’il t’arrive quelque chose il y aura non-assistance à personne en danger ou délit de fuite. »

Ingrid avait croisé ses bras sous sa poitrine, comme Ezekiel l’avait fait mais sur son torse. En effet il n’avait pas deux excroissances gênantes qui l’obligent à mettre ses bras croisés plus bas.

« Dis tu es comme ça avec tous les gens qui veulent t’aider, parce que franchement ça te rend antipathique ! »

Ingrid ne mâchait pas ses mots, mais il disait aussi aimer sa répartie alors elle n’allait surement pas s’en priver. Pour qui se prenait il cet ingrat !

Elle l'avait giflé, chose improbable qui l'avait grandement choqué, c'était donc tout à fait logique que lui aussi la gifle en retour, du moins ça l'était dans son monde à lui ou frapper une gamine n'était pas plus grave que frapper un mur. Mais voilà qu'elle en remettait une couche avec une nouvelle gifle. Il était quand même temps de se calmer là ! A continuer ainsi ça risquait de n'en plus finir, et puis il n'était pas dupe, au final ce serait lui qui se ferait engueuler alors que c'était cette peste qui avait commencée. Mais bon, même si sa main le démangeait il ne répondit pas physiquement, il vengerait bien son honneur autrement plus tard. Par contre autant il ne la giflait pas, autant il n'allait pas se gêner pour hausser la voix.

-Oi ! On se calme là ! Stop les gifles ! Et puis tu me permets pas, je ne te permet pas non plus et ça ne t'a pas empêché de me gifler en premier lieu ... Et je ne m'abaisserais même pas à répondre à cette appellation que tu m'as donné. Enfin bref, passons.

Décidément cette mioche était de plus en plus intéressante, elle ne manquait pas de répondant, bien que pas assez intéressante encore pour que Zeke admette qu'il l'avait sous-estimé et mal jugé. Cependant c'était assez pour garder un oeil sur elle et essayer d'en savoir un peu plus, juste assez pour voir si elle pourrait l'amuser un peu et lui faire passer le temps d'ici son prochain test. Il l'écouta donc parler, sa colère semblant s'être complètement envolée comme si elle n'avait même jamais été là. Beaucoup de personnes trouvaient d'ailleurs sa capacité à changer d'humeur aussi radicalement très étrange et ne comprenaient pas comment il parvenait à un tel exploit, à moins d'être complètement dérangé, mais au final c'était une de ces choses qui le définissait et le rendait spécial. C'était peut être bien ça le problème ... enfin il s'en fichait, de toute façon il n'appréciait que très peu les gens à de rares exceptions !
Quoi qu'il en soit, il était donc en train de l'écouter et elle lui raconta la raison de sa présence ici. Il avait donc eu raison, elle était en effet belle et bien perdue. D'un côté il ne pouvait pas lui jeter la pierre, quand on ne venait pas régulièrement ici c'était en effet très facile de se perdre, même lui ne connaissait pas l'hôpital dans son entièreté après tout ce temps, s'étant toujours limité à son service et aux zones communes. Enfin, il en connaissait un peu plus tout de même, ayant déjà joué les fouineurs durant ces nombreuses années, mais c'était surtout pour dire que ça n'avait rien de surprenant qu'elle se soit égarée. Enfin elle termina de nouveau en répétant que tant qu'il ne rentrerait pas dans sa chambre elle ne pourrait pas partir, de peur qu'on l'accuse ensuite si jamais il lui arrivait quelque chose et qu'elle ne l'aidait pas. Ezekiel leva les yeux au ciel, ses piques étaient mignonnes, elle avait encore du chemin à faire même si elle était bien partit. Elle demanda ensuite, après un léger silence, croisant ses bras d'une manière ridicule, si il était comme ça avec tout ceux qui voulaient l'aider. Il se mit à sourire, il était en effet comme ça avec eux, il était même pire, elle ne se rendait pas compte que dans son cas il était même plutôt sympa. L'exemple actuel le plus flagrant étant son infirmière à l'Agence, il l'a martyrisait comme pas possible alors qu'elles faisait de son mieux pour qu'il soit bien.

-Oh si tu savais ! Tu as même bien de la chance comparé à certains. Tu sais quoi, je suis même de bonne humeur aujourd'hui donc je vais te faire une fleur ! Enfin non, j'étais pas de bonne humeur aujourd'hui, très loin de là, mais je dois reconnaître que tu m'as amusé et pour ça tu mérite récompense, je vais t'aider à retrouver ton chemin. Après autre chose ... Zeke mit sa main à plat à la hauteur du haut de son crâne et descendit jusqu'au sommet de la tête de la gamine, pour moi ça c'est petit, donc si, tu es petite.

Ezekiel balaya le couloir du regard et fit signe à la petite de la suivre alors qu'il commençait à reprendre sa marche.

-La pédiatrie donc ? Suis moi, je t'y emmène. Mais qu'est-ce que tu vas y faire ? Patiente ou en visite ? Tu ne m'as pas l'air bien malade, ça peut certes être trompeur mais vu que tu t'es perdu il est clair que tu n'es pas une habituée des lieux. D'ailleurs je ne sais toujours pas ton nom ! Pour ma part je me présente, Ezekiel, mais appel moi Zeke.

Une gifle, deux gifle, trois gifles ! Non il suffisait, deux c’était déjà pas mal, et puis elle n’avait pas le droit de se défouler sur ce pauvre garçon même si ça n’allait pas. Ce n’était pas son éducation. Déjà que depuis l’apparition de sa capacité elle était devenue plus agitée qu’avant si en plus elle se mettait à mal traiter les gens que deviendrait elle ? Mais franchement il donnait envie de frapper avec ses airs de grands nigauds monsieur je sais tout ! Elle souffla alors un grand coup lorsqu’il lui demanda de se calmer, en précisant qu’il ne relèverait pas son insulte. Encore heureux ! Ce n’était pas là à cet endroit de sa phrase, pour qu’il le réfute, de toute manière il ne le pouvait pas. Il devait biens avoir qu’il était casse pieds tout de même et qu’elle n’avait pas entièrement tord ! Après tout elle n’avait fait que l’aider et elle s’était ramassée des protestations. Quelle injustice !

Puis, il lui annonça qu’elle avait de la chance. Bah bravo, si elle était chanceuse, faudrait quelle demande à Keaton pour jouer au loto ! Où allait le monde, que devenait il, quand peuplait de tels énergumènes elle devait le traverser comme tout le monde. Adolescente de quinze ans, certes, mais avec tout ce qui va avec ! Ingrid, à l’annonce du garçon se contenta de hausser un sourcil, avant de le rabaisser lorsqu’il avoua tout de même n’être pas tout àf ait dans une humeur très agréable.

« J’avais pas remarqué » bougonna-t-elle.

Elle ne releva ni le coup de la récompense, ni celui de la taille, car elle voulait se contrôler et ce n’était pas le moment que sa capacité lui fasse défaut, pas ici, pas dans un hôpital. Elle avait réussi à évacuer assez lorsqu’elle avait été hospitalisée, ou alors à avoir des crises qui passaient presqu’inaperçues, alors il ne fallait pas qu’elle gâche tout ça maintenant.
Contre toute attente, elle souffla alors deux bon coups, et son calme revint pendant que le garçon décidait de l’accompagner au travers des couloirs, pour la raccompagner dans le service de pédiatrie, où elle trouverait enfin Keaton.

« Enchantée Zeke, enfin je crois. Je m’appelle Ingrid… Je vais voir mon tuteur parce que ça ne va pas et qu’il est pédiatre. En fait c’est même comme ça qu’on s’est rencontrés, il est devenu mon pédiatre alors que ça faisait presqu’un mois que j’étais hospitalisée. »

Elle n’avait pas envie de trop en dire, mais juste assez pour ne pas qu’il soit trop curieux, enfin il lui semblait. Elle avait du mal à jauger ces choses là. Mais vu le personnage, elle ne le connaissait pas pourtant elle était persuadée qu’il allait lui poser encore des questions c’est pourquoi finalement elle tenta de le devancer.

« En fait je suis orpheline, un incendie a tuer mes parents et le cambrioleur qui avait capturé mon père et on m’a retrouvé dans les décombres. Personne ne sait comment j’ai pu survivre, et du coup je suis restée un mois à l’hôpital. J’y étais déjà venue en juillet pour un problème de santé, c’est là que j’ai rencontré Keaton, et il est revenu en septembre pour prendre un poste de pédiatre et du coup il est devenu mon médecin et a fini par me prendre sous sa responsabilité. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans lui. Et parfois je viens manger avec lui, quand ça ne va pas trop ou quand je sais qu’il n’a pas la forme. Aujourd’hui c’est moi qui suis pas au top de ma forme. Voilà toute l’histoire… Et tu sais t’es bien plus sympathique quand tu ne t’acharnes pas et quand tu gifles pas ou quand tu n’as pas des paroles vexantes. »

Voilà un bon petit monologue, digne d’Ingrid quand elle était énervée. Enfin elle pouvait aussi faire des monologues quand elle était joyeuse, mais c’était beaucoup plus rare. La fortiche de la parlotte, c’était tout de même Sonny ! Elle était imbattable. Enfin pour le moment. D’ailleurs elle se disait qu’elle avait affreusement envie de voir son amie à cet instant là.

Se prenant d'abord le bec avec une gamine, échangeant diverses gifles, voilà qu'Ezekiel se retrouvait à jouer les bons samaritain pour elle, décidant qu'il allait l'aider à trouver le chemin du service pédiatrique. Il y avait des moment où même lui ne parvenait pas à se comprendre, aider des mioches n'était normalement pas dans ses habitudes, surtout après avoir échangé des gifles avec celle ci en particulier. Enfin, il ne s'attarda pas plus longtemps là dessus, même si c'était bizarre ce n'était vraiment pas la première fois qu'il prenait une décision complètement insensé pour lui. Cependant, là ou lui avait retrouvé un calme à toute épreuve, la petite semblait toujours aussi sur les nerfs, aussi ronchon. Pauvre petite se dit Zeke, si elle était toujours aussi grognon en grandissant elle serait bien moche, ce genre de chose marque le visage et ça ne pardonne pas ! Il fut tout de même apparent que la tension avait bien baissée chez elle, elle se présenta même après que Zeke l'ait fait. Ingrid, outch, elle était pas gâté de ce niveau là non plus, au moins ça irait avec son futur visage si les doutes de Zeke s'avérait vrai. Autrement elle accepta aussi de répondre aux autres questions que le jeune homme lui avait posé. En l'écoutant, le brun se dit que finalement il n'aurait peut être pas dû lui demander, il n'en avait absolument rien à faire et ça le gonflait déjà. Il aurait dû se contenter de la ramener là où elle devait aller et basta, il avait peut être eu un sursaut de bonté, il n'avait pas la patience d'écouter une gamine raconter sa vie. Mais bon, c'était trop tard maintenant et plutôt que de risquer une nouvelle dispute il fit semblant de s'y intéresser.

-Oh je vois. Pratique, au moins pas besoin de demander l'approbation d'un parent pour que ton pédiatre te soigne puisque pédiatre et tuteur ne font qu'un. Par contre si il fait une connerie, impossible de t'en plaindre à ton père, c'est con.

Réponse stupide ? Faite ! Il ne savait vraiment pas ce qu'il pouvait lui dire d'autre. Mais avant qu'il n'ai eu même le temps de réfléchir, voilà qu'elle enchaînait sur sa petite histoire. Orphelin, incendie, problème de santé, médecin, mais pourquoi ne voyait-elle pas qu'il en avait rien à battre ? Il releva tout de même cette histoire d'incendie ou elle aurait survécu mystérieusement, c'était pas commun qu'un gamin survive à un tel événement quand tout les autres, surtout des adultes, avaient trépassés. Il n'y avait que dans les films qu'un enfant était retrouvé miraculeusement dans les décombres, dans la réalité c'était bien souvent les à y passer. Après il n'y avait pas forcement quelque chose derrière, cela pouvait être juste un sacré coup de chance, mais depuis qu'il occupait son poste il avait appris à faire attention à ce genre de détail, cela pouvait être signe de quelque chose de plus intéressant. Enfin bon, pas de quoi s'emballer, ça allait sûrement aboutir sur rien, comme toute les fois précédentes. Il fallait le dire, ce job rendait vraiment parano. La petite termina alors son monologue sur un presque compliment, Zeke en était presque choqué.

-Woaw, si je m'y attendait ! Et tu sais, c'est toi qui m'a donné la première gifle. Après je ne t'en demandais pas autant, tu sais ? Enfin au moins comme ça on fait connaissance. Tu as presque une vie aussi merdique que la mienne, tu peux être fier ! Après au moins le hasard a bien fait les choses, tu as vite trouvé quelqu'un pour s'occuper de toi et capable de prendre soin de toi.

Ils arrivèrent dans l'ascenseur, Ezekiel appuyant sur le bouton pour retourner au rez de chausser afin de pouvoir changer d'aile par là. Seuls dans l'ascenseur, il reprit la parole.

-Par contre, cette histoire d'incendie, ça me rend assez curieux. Tu as dit que tu as survécu on ne sait comment, tu pourrais m'en dire un peu plus ?

Lui demander si ça ne la dérangeait pas ? Cela ne lui avait même pas traversé l'esprit. Il ne s'était même pas dit que peut être ce fut un événement qui l'avait marqué et qu'elle préférait éviter. Enfin, même si il l'avait remarqué il lui aurait sans doute posé la question malgré tout. Et puis c'était-elle qui avait lancé le sujet, ça ne devait pas la déranger plus que ça, non ? Zeke voulait des réponses, il voulait assouvir sa curiosité et, qui sait, peut être trouver quelque chose d'intéressant pour changer.

Ingrid n’avait pas forcément envie de la compagnie de Zeke, mais puisqu’il lui proposait, pourquoi pas ? Après tout peut être pourrait elle se venger en discrétion du traitement qu’il lui avait fait subir pour l’avoir aidé à ne pas rencontrer le sol face la première. Ingrid, rancunière ? Non pas du tout. En fait d’accoutumée, elle ne l’était pas. Mais là quelque chose faisait en sorte qu’elle n’arrivait pas à passer outre mesure les quelques scènes de gifle précédentes.

Pourtant elle n’en fit rien et décida de coopérer pour essayer de rétablir l’ordre. Et puis on lui avait toujours dit qu’il valait mieux un comportement responsable et réfléchit qu’un comportement impulsif. C’est vrai, mais ce n’est pas toujours simple. Enfin, Ingrid racontait son histoire, et répondait aux questions d’Ezekiel, mais en l’observant du coin de l’œil elle se rendait compte que ça le barbait. Bien c’était peut être quelque chose à exploiter car il allait trop loin. D’autant qu’il manquait encore plus de tact. Parce qu’en disant qu’elle n’avait pas besoin de demander la permission à un parent ou je ne sais quoi, il lui rappelait qu’elle n’avait plus de parents. Et parfois, ne pas avoir le refus à une demande particulière peut manquer. On a l’impression que l’on peut tout faire et que l’on n’a pas de limites, sauf que lorsque l’on est ado c’est là qu’on a besoin de les voir. Et Ingrid avait beau apprécier Keaton, ses parents ne lui manquaient pas moins. Pourtant, elle ne dit rien, et resta vexée, maugréant pour elle-même.

Elle continua alors sur sa lancée et lui fit remarquer qu’il pouvait être agréable lorsqu’il voulait. Peut être culpabiliserait il de la dénigrer en pensées au moins. Enfin l’espoir fait vivre a-t-on toujours dit ! Mais voilà, il se trouvait qu’il était trop curieux et paradoxal. Il ne voulait pas en savoir autant, pourtant il lui posait des questions sur l’incendie. Typiquement, Ingrid reconnaissait là une question trop personnelle à laquelle elle ne pouvait pas répondre sans paraître suspecte. Alors comment éviter le sujet ? Ah bah elle n’avait pas eu à chercher longtemps. Elle venait de déraper et de glisser directement dans l’ascenseur. C’était presque comme un message.

« AYEUH »

Ingrid se releva tant bien que mal, puis se frotta la derrière. Elle avait un peu mal quand même, et elle se demanda aussi comment cela se faisait il que l’on glissait si facilement dans ce couloir. C’était comme si le sol voulait la mort des gens qui osaient le frôler de leurs pas. Enfin, elle connaissait déjà la réaction d’Ezekiel, aussi avant même qu’il n’émette le moindre son elle s’exprima.

« La ferme ! Tu l’ouvres et e te coince la tête dans l’ascenseur. »

Quelle cruche ! Elle était maladroite et cela semblait la poursuivre où qu’elle aille et même lorsque ce n’était absolument pas nécessaire. Surtout avec un tel énergumène irrespectueux et arrogant. S’il continuait d’ailleurs elle utiliserait volontiers sa capacité, mais non, Keaton lui faisait confiance et elle ne pouvait pas le trahir.

Enfin elle le laissa entrer dans l’ascenseur et le stoppa à mi-chemin.

« L’incendie est la pire expérience de ma vie. On ne sait pas ce qu’il s’est passé et je t’avoue que je n’ai plus envie d’y penser. Maintenant, quand on sera en bas, je retrouverais mon chemin toute seule. Merci »

Puis elle ne dit plus rien. Et croisa les bras.

Zeke continuait d'avancer, accompagnant la gamine jusqu'en pédiatrie pendant qu'elle déballait sa vie. Il n'aimait pas qu'on se confie à lui comme ça ... enfin si, il aimait ça, c'était un véritable curieux, mais la vie d'une gamine ne représentait aucun intérêt d'après lui. Pour autant elle parvint à éveiller son intérêt avec cette histoire d'incendie, peut être y avait-il quelque chose d'intéressant derrière. Ou peut être qu'il n'y aurait rien si ce n'est une histoire triste et horrible, ce qui rendait ce passage malgré tout intéressant. Qui donc n'aimerait pas une histoire de barbecue ? Malheureusement il n'eut pas de réponse à ses questions, à la place il avait eu droit à une magnifique chute de sa compagne miniature. Il fallait bien avoué, ça valait bien mieux qu'une histoire d'incendie. Le jeune homme était sur le point d'éclater de rire, mais avant d'avoir pu voilà que le schtroumpf grognons lui dit de garder le silence à moins qu'il ne veuille finir encastrer dans l'ascenseur. En réaction, Ezekiel afficha un sourire gigantesque sur son visage qui était au final pire qu'un rire.
Cependant, elle répondit tout de même vis à vis de l'incendie, il n'obtint rien mais elle lui fit comprendre qu'elle ne désirait pas en parler, que ça avait été une terrible expérience pour elle. De ce fait, elle lui fit comprendre que, une fois arrivés en bas, chacun partirait de son côté. Il semblait que Zeke avait vraiment réussis à lui faire perdre patience, il en était presque fier bien que déçu de n'avoir rien découvert sur cette histoire. C'était fou de voir à quel point on pouvait trouver de l'importance à une chose au début sans intérêt sous prétexte que l'on ne voulait pas vous en parler.

-Roh, t'aurais-je vexé ? Après tout, ce n'était une question, si vraiment tu ne voulais plus en parler tu n'aurais pas abordée le sujet, non ? Enfin bon, c'est toi qui voit, juste c'est dommage.

Elle ne semblait plus vouloir répondre, Zeke avait vraiment réussis à faire en sorte qu'elle se renferme sur elle même. En soit c'était assez amusant pour lui de voir qu'il pouvait toujours agacer les gens aussi facilement sans vraiment le vouloir, mais en plus cette gamine qui se disait grande et se mettait à présent à bouder car il avait dit ce qu'il fallait pas, il trouvait ça hilarant.

L'ascenseur s'arrêta et les portes s'ouvrirent, laissant apparaître le rez de chausser de cet hôpital. Sortant tout les deux, il commença à lui indiquer le chemin qu'elle devait prendre afin de rejoindre le service de pédiatrie. Ce n'était pas bien sorcier, avec ces informations elle ne devrait normalement pas se perdre cette fois.

-Tu es certaine que tu ne veux pas que je t'accompagne jusqu'au bout ?

Elle n'avait vraiment pas l'air emballée à cette idée. Zeke haussa des épaules et n'insista pas plus, et puis les mioches c'était vraiment pas son truc alors allez en pédiatrie ... Il lui fit signe de la main avant de prendre la direction opposée. Il ne reprenait pas l'ascenseur, il ne voulait pas retourner tout de suite dans sa chambre, à la place il préféra se balader un peu dans le hall, il lui restait encore du temps avant ses examens.