Sujet: Besoin de nous (terminé) Mar 31 Jan - 13:46
❃ On a tous besoin d'une famille
1er Septembre, 19h 00, devant la porte des soins.
Mon sac sur l’épaule, j’avais passé une dur journée, il était vrai que pour le moment, je devais me concentrer sur la suite des évènements. Alors que je voyais que je n’avais pas pu voir Aaron ce matin, je ne savais pas trop comment est-ce qu’il s’était comporté dans la journée. Je n’avais même pas prit le temps d’aller déposer mon sac. En rentrant de la rentrée des classes, j’avais eu le temps d’aller acheter des livres, mais je n’avais pas vraiment eu le temps de me reposer, j’avais passé toute l’après-midi dehors. Ne revenant que le soir avec le but d’aller voir par la suite. Restant devant la porte un moment, je croisais donc Wallas qui me donnait la chambre de mon cher tuteur. Marchant dans les couloirs, je finissais par arriver devant la chambre.
Arrivant devant la porte, je poussais donc la porte, ayant le bouquet et les fleurs dont l’odeur lui rappelait des moments personnels. Je le déposais dans le vase. Puis mettant mon sac sur la chaise, et mon veston, je remarquais qu’il dormait. Sortant de la pièce avec le vase, j’allais le remplir au bout du couloir avec le robinet. Retournant dans la pièce, je voyais Wallas qui venait dans les chambres. Il passait prendre les signaux vitaux. Ne disant rien, je le laissais donc faire mais dans le silence le plus complet. Puis fermant la porte une fois qu’il était parti, je prenais place sur la chaise après avoir déposé le vase sur la table. Rapprochant la chaise, je prenais donc la main de mon « frère ». Il dormait donc pour le moment, j’avais la possibilité de lui dire des trucs et de nier comme à mon habitude.
- « Je te préviens grand frère, tu n’as pas intérêt à me laisser toute seule….La frayeur que tu m’as fait….Tu ne peux pas savoir comment elle est aussi grande que tout l’univers. Tu vas me rendre folle…. »
Sentant que j’allais donc me laisser un peu aller, je retenais un peu plus les chutes du Niagara rien que pour « garder une attitude », celle que j’avais tout le temps. Celle que les autres voyaient mais qu’Aaron avait pu trouver. Le regardant de loin, je souriais, il devait une explication mais comment aborder les choses. Alors que je le voyais là devant moi, je lui disais.
- « Sais-tu quel jour on est aujourd’hui ? C’est le jour où tu es devenu mon tuteur après des mois et des mois de calvaires pour toi…J’étais un vrai petit diablotin, tu t’en souviens…Ross n’en pouvait plus. Je crois même enfin, je me demande s’il n’a pas craqué le premier en voyant mon petit caractère de mauvais lutin. »
Souriant un peu, je tenais sa main tendrement, rien que de l’avoir là proche de moi, me donnait donc une possibilité de profiter un peu de sa présence pour lui dire des trucs. Le regardant, je voyais qu’il avait le bandage, la couverture et tout le tralala, la perfusion et tout le truc qui le faisait se reposer. Le silence il venait lentement, puis la fatigue aussi pour ma part. Mais bon, je pouvais aussi alors le voir se réveiller. Lentement, je réfléchissais donc à une petite chose ou deux à lui dire. Summer….Comment lui dire pour elle ? Faisant ma plus belle grimace de frustration, je comptais bien lui dire pour ce petit truc qui risquait avant tout de me rendre dingue si je ne lui annonçais pas.
- « Surtout ne me gronde pas….Ne hurle pas, reste calme tout simplement…J’ai fait les retrouvailles avec Summer Harrison. Tu te souviens il s’agit de mon amie d’enfance, celle dont je t’ai parlé lorsque je suis partie de l’école. Et bien, tu ne peux pas savoir ce que j’ai appris. Elle a un don maintenant, elle a une ouie très fine et elle chante. Ses parents sont toujours en ville. D’après les miens ils travaillaient avec eux à Genetic….Je me gronde pas, mais j’aimerais bien comprendre le pourquoi du comment….Il faut que je revoie Summer. Tu m’en veux ? »
J’avais presque tout dis, il me restait juste une petite chose à finir. Mon don allait tout de travers, c’était comme si je débloquais grave. Le tenant toujours par la main, je lui disais une fois de plus mais sérieusement cette fois-ci.
- « Ne râles pas….J’ai mon don qui déconne… J’aurais bien voulu t’aider en donnant mon sang, mais je déconne trop…»
Lui lâchant sa main, je la déposais sur son torse, puis me laissant un peu plus aller, je m’endormais sur le bord du lit. Regardant ma montre, j’avais parlé pendant presque une heure entière à moi toute seule. Vingt heures, je fermais donc les yeux. Dormant tout en faisant face à Aaron, j’avais ma tête dans sa direction. Puis après un petit moment, je sentais un contact sur ma tête et une voix qui m’appelait. Me levant doucement, Aaron était réveillé je ne savais pas depuis combien temps mais il voulait papoter un peu.
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Lun 6 Fév - 20:49
J'avais la bouche collée, oui, collée. Ou non, plutôt fermée à clé. Ou non, peut-être simplement condamnée, comme une vieille ouverture dont on ne se servait plus, seulement, je n'avais jamais décidé de ne plus me servir de ma bouche, non ? Je ne savais plus trop. Mes paupières étaient lourdes et des sortes de lucioles bien trop lumineuses dansaient entre elles et mes globes oculaires.
Pâteuse ! C'était ça ! J'avais la bouche pâteuse ! Et mes paupières étaient bien lourdes, oui. J'avais du mal à les soulever et chaque raie de lumière semblait vouloir m'agresser, m'aveugler, me brûler la rétine... Ou alors m'aider à voir le monde au plus vite ? Je réussis à ouvrir bouche et yeux avec difficulté, tentant de rameuter mon capital salive dans ma cavité buccale. Tous mes membres étaient lourds en réalité, j'étais allongé, j'entendais des bruits, un poids m'empêchait de bouger d'un de mes côtés... Et j'entendais un moniteur. Je battis un peu plus vite des paupières - bien que vite fut un euphémisme - pour mieux comprendre la situation.
Merde. Je sentis une toute petite douleur dans mon bras et un coup d'oeil me permit de comprendre de quoi il s'agissait : un bandage, un gros bandage même, une perf, des mouvements impossibles à réaliser... La balle ! J'avais pris une balle ! C'était au Blue Lake, juste à l'instant... Non, pas à l'instant puisque je le trouvais déjà dans une chambre... Je plissai les yeux pour observer au mieux la chambre... Ma tête tournait, j'avais l'impression d'être dans un brouillard des plus épais... A Genome le brouillard ! Oui, voilà, je reconnaissais les murs, les meubles, le manque de lumière... J'étais à Genome. Ouf. Quoique... J'essayais de me souvenir mais j'avais du mal, tout ce à quoi je pensais c'était à la barbe à papa rose dans laquelle je m'étais endormi... Ou alors ça avait été un rêve. Non, l'odeur de la barbe à papa me faisait saliver d'envie... Non, ma bouche était pâteuse, ça n'était pas ça. Tout s'embrouillait dans ma tête...
Je regardai alors le lit et vis une forme allongée... Une tête à l'imposante chevelure brune ressemblant à un pull tout doux tout doux... Mais je me rappelais soudain que nous étions en été puisque j'avais chaud. J'avançai précautionneusement - plus par défaut à cause de la lenteur de mes mouvements - ma main vers la tête et tâtai doucement le volume capillaire avant de retirer aussi vite que possible mes doigts, sourire aux lèvres : ne pas se faire prendre, comme quand on jouait à chat.
Je repris le rythme : toucher, retirer, toucher, retirer. Je me mis à pouffer bêtement. J'allais lentement mais j'avais l'impression d'être rapide comme l'éclair, d'où le manque de réaction de la tête. Puis je secouai la tête... Je connaissais cette tête ! C'était Soraya ! Cette révélation me ramena presque sur terre car elle me rappela que Soraya avait elle aussi été au Blue Lake. Visiblement, elle allait mieux que moi puisqu'elle n'était pas allongée. Je vis alors un vase, enfin, je sentis surtout les fleurs avant de les voir.
Je posai alors à nouveau ma main sur la tête brune mais la laissai : je remuai doucement mes doigts pour la réveiller. « So... So... Tu dors ? Oui tu dors. So... Réveille-toi ! » Elle leva lentement la tête et je souris. Puis je perdis mon sourire. Elle avait le visage fatigué, les traits tirés, le regard soucieux... Je n'aimais pas ça, pas ça du tout même. « Dis, tu vas bien ? » Bon, c'était moi avec mon bras défoncé qui posais la question mais en même temps, je m'inquiétais pour elle, même le brouillard enrobant mon esprit ne pouvait m'empêcher de m'inquiéter pour la petit Soraya...
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Mar 7 Fév - 10:27
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Comptine D'un Autre été L'après-midi - Yann Tiersen
Levant la tête, j’entendais « Tu vas bien ? » « Non ça va pas….Pas du tout… » Cette phrase criait dans mon cœur, et je n’avais donc pas la chance de lui crier en pleine figure. Des simples pensées qui ne voulaient pas sortir par ma bouche, la super glue 3 avait dû faire son effet pendant mon petit somme. Qui au passage me donnait la marque du drap sur la joue comme si finalement j’avais incorporé ce tissu qui me donnait une mine plus que déplorable….Tout en voyant ma tête, il devait bien avoir la sensation que tout allait de travers. Comme si je cachais un truc. Mais bon, pour une fois, j’avais plus envie de l’engueuler mais rien ne venait. Le regardant là devant moi, je voyais que son état était bien plus sérieux, il combattait fortement cet état de santé. Lui prenant la main, je n’osais pas répondre tout simplement parce que pour la simple et bonne raison que la vérité parfois est bien mieux cachée enfouie dans le fin fond des sentiments pour simple et bonne raison qu’il faut savoir ménager ceux qu’on aime. Après un silence bien plus que pesant, il fallait donc donner une réponse. « Est-ce que j’ai l’air d’aller bien…. ? Un phrase qui aurait pu aller sauf que je ne l’a disais toujours pas. Elle restait à la porte de la bouche dans appuyer sur le bouton. L’observant, je devais ne pas craquer, rester le plus neutre alors qu’à l’intérieur c’était un volcan en éruption qui grondait. Cette fois-ci je sortais un mot accompagné d’un signe de tête peu honnête.
- « Oui…. »
Lui tenant toujours la main, il y avait alors une seconde nature qui prenait le dessus : celle de la fratrie qui dans le fond avait autant d’importance sauf que parfois l’envie de tout envoyer valser rien que pour aller s’enfuir dans la forêt pour atterrir au bord de la falaise. Criant, hurlant, sautant, quitte à aller effriter le bord de cette terre qui veut conquérir la mer. Il y a avant tout une façon aux gens de s’exprimer pour ma part seul le dessin était une porte ouverte que peu de gens ont vus tout simplement parce que cela ne leurs aient pas autorisés. Rien, le silence, rien, puis une simple question.
- « Tu veux que j’appelle le docteur ? »
Une simple phrase qui allait alors s’évaporer dans les aires pour rencontrer le parfum des fleurs qui me rappelait tant de souvenirs. Regardant les fleurs, je souriais, finalement, cela avait dû lui monter aux narines bien avant qu’il ne met parler. Puis le regardant, je posais donc une autre question tout en souriant un peu plus.
- « Tu as vu ils ont encore bouclés. »
Tirant sur une mèche comme s’il s’agissait d’un ressort, elle revenait telle qu’elle était avant. Douce et soleilleuse, le regardant amusée, je me demandais si je devais lui parler du fait d’avoir senti sa main sur ma tête pour jouer comme s’il s’agissait d’un chien comme si ma tête avait été un chien. Tantôt joueur, tantôt sérieux, Aaron avait toujours été entre les deux.
- « Tu t’es bien amusée tout à l’heure avec ma tête ? Hihihi, tu n’as pas honte. Je dormais bien en plus…. »
Un livre ouvert, voilà ce que j’étais mais parfois, il se fermait tendrement ou alors furieusement, on ne pouvait pas l’ouvrir, on ne pouvait pas le lire sans un mot, « le mot magique »….Si on ne le connaissait pas, il vous était impossible de le faire…Justement parce que le livre était vivant. Tout en l’observant un peu plus, je me rendais compte que je devais aussi lui poser la question de savoir s’il avait entendu les maigres chapitres qui composent le livre. Tout en le regardant, je posais la question.
- « Tu m’as entendu tout à l’heure… ? »
Redevenir plus petite, ne pas grandir, ne pas voir autant de malheur, ne pas entendre les choses qui vous donnent le vertige, ne rien faire, ne rien dire, juste exister. Mais parfois vivre devenait un enfer rien que dans l’optique de se nier un peu plus chaque jour. Et donc je ne disais rien dans le but de mieux comprendre cette suite. Il me fallait une réponse, il me fallait comprendre une bonne fois pour toute ce que je devais lui dire ou pas. Néanmoins, il allait me répondre, et je comptais bien avoir une explication. Je devais me calmer, je devais avant tout me permettre de rester sage bien que la suite ne me disait rien qui vaille. Mais bon, ne regardant, je me rendais compte que ses mots seraient donc aussi importants comme s'il s'agissait de l'or, je ne désirais pas les perdre. Je les inscrirais dans mon livre tout simplement pour ne pas les oublier. Seul le silence me faisait du bien, il me soignait, il m'indiquait que la réponse serait donc fatale pour moi. Alors que je ne désirais pas le laisser comme ça, je patientais que la réponse me vienne. Qu'elle soit tendre ou violente, elle sera sincère et donc, je n'hésiterais pas à l'écouter.
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Lun 13 Fév - 13:18
Soraya parla... Beaucoup. J'avais du mal à saisir toutes ses phrases, tous ses mots, je devais faire un effort de concentration hors-norme, un effort qui commençait à me donner mal au crâne... Puis ses cheveux... C'était vrai qu'ils étaient bouclés : j'avais cette irrésistible envie de jouer avec, de les entortiller autour de mes doigts pour en faire des gants alors que nous étions en été et qu'il faisait chaud, très chaud. J'avais aussi envie de lisser la petite ride d'inquiétude qui se dessinait sur le front de ma petite Soraya. Oui, elle semblait soucieuse, elle devait être préoccupée par quelque chose. Quelque chose qui faisait que sa peau se plissait pour extérioriser ce que l'esprit de Soraya se refusait à exprimer. C'était tout elle ça : garder le silence, jouer à la femme forte, faire croire à son petit monde que tout allait bien mais moi, je savais ! Oui, je savais lire les traits de son visages, les mouvements de ses doigts, je savais entendre dans ses rires forcés ce qui n'allait pas ! J'en savais des choses sur Soraya, ou j'en avais su... Parce qu'avec le temps, les signes pouvaient changer et ça faisait un bail que je n'avais pas essayé de la lire parfaitement.
Tout en continuant de l'écouter, je levais ma main pour la poser sur son visage, pour en dessiner les contours mais je fus arrêté dans mon mouvement par des fils... J'étais sous perfusion, on me filtrait ou alors on me donnait des petites choses liquides... Je scrutai alors l'outillage et en conclus qu'on me remplissait plutôt qu'on me vidait. On devait me donner de quoi ne pas m'infecter ou de quoi me nourrir puisque je devais dormir énormément... Tout ça me renvoyait à l'échange... Je ne savais même pas quel jour on était. Et si j'avais dormi plus qu'une simple nuit ? Et les autres ? Qu'en était-il des autres ? Je me souvenais vaguement de la fin de l'échange, de l'horreur, de la chaleur, des cris, des morts... Oui, il y avait bien eu des morts. L'horreur commença à me dévorer lentement... l'euphorie due aux calmants s'était arrêtée net pour laisser place à l'angoisse. Etait-ce cette angoisse que je lisais sur le visage de Soraya ? « Je... je ne t'ai pas entendue, je ne crois pas, enfin... non. Non. » C'était confus, ma bouche ne voulait pas laisser sortir les mots avec efficacité. J'étais comme prisonnier de ma lenteur. C'était chiant à mourir. « On est quel jour ? Et les autres, comment ils vont ? Et toi, tu n'as pas été blessée ? » La peur m'avait cependant aidé à parler plus vite, plus distinctement...
Je voyais dans le regard que quelque chose n'allait pas. Je pensais illico aux autres, à nos amis de Genome sans me douter une seconde qu'elle voulait aborder un autre sujet. Mon inconscient le savait, il l'avait entendue, mais il n'était pas décidé à me mettre sur la piste. « Qu'est-ce... Qu'est-ce qu'il se passe, So ? Dis-moi ce qu'il se passe, s'il te plait... » Ma voix était tremblante... Je ne voulais pas revivre l'horreur du gymnase une nouvelle fois. Des images tournaient dans ma tête, j'eus un vertige et je dus me rallonger, la position presque assise n'étant plus indiquée. J'avais laissé ma tension faire des siennes, l'angoisse avait été plus forte. Je respirai lentement pour me reprendre, pour rassurer Soraya aussi... Elle devait me répondre !
J'essayais de réunir mes souvenirs... Des images plus franches se formèrent dans mon esprit. J'avais été soigné par Wallas donc lui allait bien. Je ne le connaissais presque pas mais il nous avait aidés. Je me souvenais d'avoir vu Ross, d'avoir vu Anne, d'avoir vu Adam, Shannon avait aussi été ramenée vivante. J'avais vu le corps de Cléophée... J'avais aussi entendu l'annonce de la mort des Jones, de Tom et de son frère... Tant de morts... Encore...
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Mer 15 Fév - 21:09
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Un contact simple sa main sur ma joue, puis plus rien, juste un sourire triste qui me disait bien que j’allais devoir l’ouvrir cette bouche….Que je devais lui dire tout, bien que finalement cela ne me plaisait pas trop. Mais il connaissait le chapitre, le livre de ma petite vie, il en faisait partis depuis treize ans. Un drôle de chiffre non, pour certains, signe de malheur, pour d’autre du bonheur, et bien pour moi c’est les deux ! Le regardant tendrement, je le voyais alors paniqué. Puis le calmant un peu, je tentais donc de le rassurer.
- « On est le premier septembre, et ne touche pas à tout ça. C’est pour que tu sois sur pied plus vite….Non, non, je n’ai rien, j’ai échappé à tout ce bazar….De toute façon, j’étais en fin de course je n’ai eu que les premiers qui revenaient mauvais morceaux….. »
Lui prenant la main, je savais que maintenant il avait trouvé que je n’allais pas bien. Le regardant je n’en pouvais plus, lâchant un peu plus le stress, je laissais ma tension diminuer. Mes yeux allaient faire les chutes du Niagara, j’allais donc avoir le château de Versailles en vue. A la mer, Soso va pleurer ! Au secours, y a un homme à la mer ! Lancer la bouée ! Le regard qui tue, puis il s’adoucie tendrement, un petit regard, je sentais que mes yeux humides allaient alors couler tout seul. Le mascara et il n’était pas waterproff en plus….
- « Ne me refais plus jamais ça…..Tu entends… ? Ne retourne plus dans un hôpital ou autre….Tu m’as fais peur, idiot. Je ne veux pas devenir orpheline….Qu’est-ce que je ferais sans toi, hein ? Tu peux y répondre….Et ne me dis pas rien…Parce que là je serais surement vexée. »
Voilà que j’allais commencer la bataille des mouchoirs…Un peu plus, et je reniflerais tout en faisant le plus de bruit possible pour signifier que je n’étais pas contente de la situation. Tout en le regardant, je me demandais bien si je pouvais alors prendre en compte la suite. Il fallait donc que je lui réponde. Sortant un mouchoir, je me mouchais donc tout en sortant l’éléphant du placard.
- « J’ai mon don qui déconne. Il a décidé de me rendre dingue. »
Le regardant, je me doutais bien qu’il ne ferait rien pour que je m’arrête, il voulait avoir des réponses et donc si je ne lui donnais pas, je serais donc dans un interrogatoire sans scrupule. L’observant, je tenais toujours sa main d’un côté et mon mouchoir de l’autre. Maintenant il fallait donc que je passe aux choses sérieuses. Prenant une inspiration, je me demandais bien ce que je pourrais lui dire….Will ou Sum ? Quel problème avant l’autre ? L’attaque du café ou rien ? Mon envie d’aller dans mon ancien chez moi ou pas ?
- « J’ai des trucs à te dire….Mais je ne sais pas par où commencer…. D’abord, ne te fâche pas s’il te plait… ? Il faut que tu me promettes de ne pas te fâcher. Tu le promets ? »
Puis il me fallait alors aborder donc les mauvais soucis. Je commençais donc par Summer. Il me fallait lui en parler.
- « Tu te souviens du jour où tu m’as récupéré dans la cabine téléphonique… ? Je t’avais parlé d’une amie avec qui j’avais pris l’apparence de sa sœur pour m’en aller. Il s’agissait de Summer Harrison. Et bien je l’ai revu au centre commercial….Elle a un don maintenant, elle entends tout de loin….Par contre ses parents travaillent toujours à Genetic…J’aimerais bien la revoir pour aller dans mon ancien chez moi pour faire le tri et tout vendre enfin pas tout…Juste vendre l’appartement et tourner la page pour de bon. Si elle ne vient pas avec moi tu ne voudrai pas y aller avec moi ? »
Voilà une chose de faite, et donc, je devais aussi lui dire pour la suite. Tout en regardant sa réaction, je reprenais donc la suite.
- « Tu te souviens le jour où je suis allée faire les courses. Je t’avais envoyé un message comme quoi j’allais être en retard pour rentrer au centre. Je faisais mes courses dans le magasin, et j’ai rencontré Will. Un charmant jeune homme sauf qu’arrivé au café, il s’est fait braqué….D’où mon retard…Je ne te l’ai pas dit parce que je ne voulais pas que tu t’inquiètes un peu plus….C’était la vieille de l’échange…. »
Mais bon, je ne savais pas pourquoi, mes yeux prenaient quand même la direction des chutes d’eau. J’avais beau vouloir me contenir rien n’y faisait. Tout allait décidément de travers…..
Aaron O'Hara
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Lun 27 Fév - 22:19
Mes pensées étaient brouillées par les antidouleur à forte dose mais ce n'était pas ce qui me perturbait le plus : Soraya me balançait un flot d'informations beaucoup trop nombreuses et beaucoup trop vite surtout. Je n'arrivais pas à tout saisir, j'avais du mal à analyser tout ce qu'elle disait si bien que j'avais l'impression de ne rien comprendre du tout. Je sentais que j'étais en train de froncer doucement les sourcils par concentration extrême, à m'en faire mal à la cervelle même. Impossible, mon cerveau était tout engourdi...
Je ne me rallongeai pas, préférant la position assise en espérant qu'elle aide mes idées à retrouver un sens, un agencement potable et compréhensible. Mon corps aussi était tout engourdi mais je sentais peu à peu la douleur revenir : les effets se dissipaient... J'allais devoir prendre sur moi si je voulais pouvoir réfléchir correctement et comprendre tout ce que ma petite Soraya essayait de me dire. « Ne t'en fais pas, je vais bien, je n'ai pas mal et j'ai juste un petit truc de rien du tout au bras... » Ouais, j'avais réussi à capter qu'elle s'était un peu trop inquiétée pour moi alors que c'était pour les autres qu'elle aurait du s'en faire, pour ceux qui étaient sûrement plus mal en point que moi ou déjà entre quatre planches... Je chassai bien vite cette pensée de mon esprit, conscient que pour assimiler les paroles de Soraya, je devais me concentrer sur une chose à la fois...
Elle avait parlé de maison, d'amie d'enfance, de Genetic... Je réassemblais tous ces morceaux dans l'ordre, un par un, tout doucement tandis que Soraya semblait toute perturbée devant moi. J'avais envie de la serrer dans mes bras pour la réconforter mais je ne pouvais pas bouger à cause de ces fils qui me clouaient littéralement au lit. « Tu sais So, on s'est tous retrouvés avec des personnes qu'on pensait connaître dans l'autre camp... Regarde Capucine. Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais je me suis occupé d'elle un bon moment et là, je l'ai retrouvée à Genetic... » Je répondais à côté de sa véritable question mais c'était surtout la faute de mes médocs. « Ah oui, la maison de tes parents... » Je marquai une pause... Comme elle, j'étais orphelin seulement, j'avais décidé de garder la maison familiale, je n'avais pu me résoudre à m'en séparer... « Si tu es sûre de vouloir vendre les lieux, vas-y, ça ne peut que t'aider à avancer... » Mais c'était quoi cette histoire de mec ? Parfois, j'oubliais que Soraya n'était plus l'adolescente qui avait perdu ses parents mais bien une femme, une belle jeune femme possédant un charme fou, il fallait que je m'y fasse. « Il t'a fait quoi ce Will ? Il faut que j'aille lui péter sa gueule ? » Mais qu'est-ce que je racontais ? J'étais encore et toujours à côté de la plaque...
La douleur se fit plus vive, un mal de crâne béton fit son apparition : trop de concentration, d'émotion, de chocs... Je ne me souvenais de l'échange que par bribes floues, j'en voulais plus... Mais Soraya semblait en avoir gros sur le coeur, je devais d'abord l'écouter, m'occuper d'elle... Dans ce lit, je me sentais inutile alors essayer de l'aider ne pouvait que m'être bénéfique. Voir ma petite Soraya comme ça me brisait le coeur. Je pris sa main dans les miennes en faisant bien attention de ne pas arracher tous les fils. « J'ai du mal à tout saisir à cause des anesthésiants mais vas-y, je t'écoute. N'hésite pas à me secouer si j'ai du mal à comprendre ce que tu me racontes... » Le contact de sa main me ramenait peu à peu à la réalité... La sensation de flottement s'estompait et je savais que tôt ou tard, j'allais me prendre toutes les sensations réelles dans la tête : douleurs physique et morale...
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Ven 2 Mar - 13:16
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* Non mais tu m’as laissé toute seule ! Pourquoi tu ne m’as pas gardé ?! *
Un contact dans ma main, celle d’un frère qui m’avait donc rendu assez nostalgique, j’avais comme l’envie de le secouer, de lui dire : « mais pourquoi tu m’as laissé TOUTE seule ? Tu aurais pu bouger tes fesses, non ! » Comme quoi finalement, je ne pensais pas que j’aurais donc une envie soudaine de lui crier dessus….Mais ce frère, cette personne qui avait eu le cran de me rendre dingue me fascinait vraiment. Je voulais le comprendre et malgré tout cela, je me rendais compte que je n’avais pas eu le temps de lui dire ce que j’avais sur le cœur. Il aurait dû se bouger au lieu de cela il s’est enfui. Tout comme là il me disait un truc qui ne me plaisait guère.
* Décidément tu es un idiot de frère parfois. *
- « Un p’tit truc de rien du tout ! Tu te moques de moi ou quoi ? »
Ma voix avait grimpé toute seule, comme si finalement, lui serrant un peu plus la main, je lui disais tout en essayant de ne pas pleurer.
- « Non mais tu rêves là ! Tu as failli avoir une paralysie du bras mais, NON c’est rien du tout…..Je vais bien… Non mais tu as vu ma tête là ? Il n’est pas question que tu me laisses TOUTE seule tu entends ? » La voix qui se calme, et finalement, je disais cela alors que je voulais le secouer un peu.- « Me laisses pas toute seule…Aby m’a suffi….Si tu fais ça, je vais vivre comment après….. »
Je me doutais qu’il y avait alors une petite chose que j’avais oubliée, mais que je devais lui poser. Mais bon, tout en le regardant je lui demandais alors tristement tout en ayant le nez qui reniflait prestement.
- « Pourquoi tu ne m’as pas gardé… ? Pourquoi… ? Parfois tu agis comme un idiot lorsque tu as peur…Je suis si casse pied que cela… ? »
* Il veut vraiment que je pleure…. *
Un mouchoir venant de ma poche, l’autre main toujours kidnappée, je pouvais même dire que la suite serait donc encore une fois plus étrange, lui qui me parlait donc de Capucine qui était aller à Genetic. Et il voulait que je fasse confiance à Summer ? Il avait décidément pas les yeux en face des trous….Il avait vraiment eu un coup sur la tête. Le regardant alors sérieusement, je tentais donc de le rendre un peu moins insouciant.
- « D’habitude c’est Shannon qui est insouciante….Mais tu as vraiment eu un coup sur la tête…Tu veux que je fasse confiance à Summer, c’est sa famille qui m’a rendu orpheline au cas où tu aurais oublié…..Tant qu’elle ne m’aura pas fait ces preuves elle sera toujours un suspect. » Je m’arrêtais avant de reprendre : - « Je sais bien que tu ne veux pas que j’y aille…Mais parfois une petite excursion est sympa dans les lignes ennemies, c’est la panique… »
Oui j’y allais de temps en temps pour comprendre, je ne l’avais pas dit à Aaron parce que je savais qu’il m’engueulerait fortement….Le connaissant, j’aurais droit à un sacré sal quart d’heure ! Puis il serait dommage qu’il fasse sauter Genome sous prétexte qu’il n’approuve pas ce que je faisais…Tout en le regardant, je le regardais sérieusement, je ne pouvais pas m’empêcher de lui dire alors que j’avais encore envie de rester un peu plus moi-même.
- « Tu sais bien que j’ai confiance en toi et uniquement toi à part Ross, et peu de monde à Genome…Comment veux-tu que je fasse confiance à une personne qui enquête peut-être sur moi ? »
Puis voyant sa tête pour la maison de mes parents, je ne voyais pas trop pourquoi est-ce qu’il fallait que je le suive ou pas… ? Est-ce qu’il fallait qu’il me laisse faire ? Décidément, parfois, il ne voyait pas trop comment est-ce que j’étais perdue ! Il était décidément aveugle….
- « Cela ne répond pas à ma question. Tu réponds par une question. C’est pas drôle…Pourquoi est-ce que je garderais un souvenir qui m’a rendu orpheline… ? De toute façon, je ne peux rien faire avant Février….Et vivre devant ces….Ces…..Ces c… me donne de m’urticaire. »
Un frisson puis un mauvais souvenir et voilà qu’une larme partait seule de mon œil. Décidément le cœur ne suivait pas ce soir. L’essuyant tout en mettant du rimel sur la joue. J’avais une trace noir telle la cicatrice des pirates. Le voyant alors toujours silencieux, je lui disais donc gentiment.
- « Ne le tue pas de suite, il est en train de faire son coucou, cela serait pas drôle si tu m’enlevais le petit jeu de séduction. » Riant un peu, je le voyais surpris.- « Il m’a embrassé….Ne le tue pas…Enfin pas encore….Hihihih. Je le dirais s’il m’a prit pour une tuile. Là tu auras le droit… »
Le voyant donc là devant moi, je me demandais bien ce que je lui dirais alors par la suite. Mais bon parfois, tout vient au bon moment. C’était vrai je n’acceptais pas qu’il m’oublie, mais bon, comment est-ce qu’il avait fait pour me laisser dans cet état-là ?
- « Sois gentil ne t’énerves pas….C’est pas bon pour mes sentiments vis-à-vis de toi, grand frère…Mais pendant les courses y a eu un braquage et Will m'a remboursé pour ce que j'avais donné aux voleurs. »
Oui il allait vraiment m'en vouloir...Il allait me gronder. Je sentais bien que malgré tout cela, j'aurais droit à une fête digne d'un grand pacha.
Aaron O'Hara
Superman au rabais
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Sujet: Re: Besoin de nous (terminé) Lun 12 Mar - 21:58
Je pouvais comprendre son envie de tourner définitivement la page même si ma cervelle était toujours embuée et si certains de mes neurones avaient du mal à se reconnecter. J'avais eu besoin de m'échapper de notre maison familiale à la mort d'Aby, besoin de me couper du contact humain, besoin de me retrouver avec moi-même pour faire le point alors le besoin de Soraya me paraissait tout à fait légitime. « Il faut que tu termines ton deuil Soraya, c'est important. Il faut que tu ailles jusqu'au bout sinon tu ne seras jamais apaisée, crois-moi. C'est un type qui a vu sa soeur mourir sous ses yeux qui te parle. C'est un type qui a du vivre avec le fait que ses parents lui avaient menti toute sa vie qui te donne ce conseil : fais ton deuil pour enfin te sentir libérée... »
Ma gorge s'était tout à coup nouée, l'euphorie avait entièrement disparu. Parler de tout ça était encore douloureux mais je savais que ça pouvait aider Soraya alors je faisais abstraction de mes émotions pour l'aider avec les siennes. « J'ai pardonné à mes parents. Je suis en train de me pardonner pour Aby. Pardonne aux parents de ton amie, pardonne-leur leur faiblesse. Ils sont sur la mauvaise voie et ne le savent pas, pardonne-les pour ça. Si tu cherches à te venger, ça ne peut que tu nuire... » Finalement, mes pensées ne devaient pas tout à fait être bien ordonnées... Ou alors frôler la mort m'avait subitement changé. C'était moi le mec qui était allé chercher Holster dans son bureau pour le traîner dans une cellule de Genome. C'était moi le mec qui par son envie de vengeance avait provoqué l'enlèvement de Shannon. C'était moi le mec qui avait provoqué l'échange catastrophique de la veille au final... Quelle belle merde... Peut-être que je commençais enfin à réfléchir posément au lieu d'agir tête baissée...
« N'en veux pas à ton amie pour des choix qui ne sont peut-être pas les siens, Soraya. Il faut se débarrasser de toutes ces pensées négatives si tu veux pouvoir vivre à fond et ne pas regretter trop de choses quand tu feras le bilan de ta vie. J'ai déjà plein de regrets et ça me ronge, tu sais... » Je regrettais d'avoir agi bêtement cet été, je regrettais d'avoir entraînée Shannon dans tout ça, je regrettais d'avoir entraîné mes amis à mes côtés, je regrettais les vies sacrifiées hier soir... Une larme roula sur ma joue, discrète, quasi invisible, mais qui me transperça avec violence, qui traça son sillon ravageur sur ma peau avant de venir se perdre dans le creux de mon cou. Je n'avais pas honte de cette larme, mon problème était que je devais être celui qui la protège, celui qui l'aide et au lieu de ça, je montrais mes faiblesses...
« Et profite avec ce Will. Si tu peux t'amuser sans en souffrir, fonce : on n'est peu de choses et la vie s'effrite bien trop vite entre nos doigts Soraya, crois-moi... » J'étais trop émotif sous médocs, trop tôt, pas assez ce qu'il fallait. J'avais la tête lourde, les pensées en vrac et le coeur en mille morceaux... Avec une envie terrible d'entendre la voix d'Holly. Heureusement qu'elle n'était pas venue hier, heureusement... Je n'aurais pas supporté de la perdre. Jamais... Je me voyais vivre avec elle... Elle me manquait...
Soraya resta un peu avec moi avant de repartir pour me laisser me reposer. Elle me fit promettre d'être sage et tranquille... C'était peine perdue mais ça me faisait chaud au coeur...