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Sujet: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Dim 20 Nov - 16:00
Troc & Choc
31 Août - 10h30
« Mais ? Qu'est-ce ? L'héritière du trône suivie du propriétaire très puissant de ce restaurant à San Fransisco et son employée du dimanche ? Hum... Ça sent la magouille à plein nez, vous ne croyez pas ? Ont-ils finalement décidé d'y aller au culot pour récupérer la chère petite protégée de Smith ? Non, Smith tout seul y va au culot : il a un plan, un plan dont les filles n'ont pas connaissances. Il espère que Francine contentera Genetic en échange de Hannah.
Seulement, Smith n'a pas tous les paramètres en main pour résoudre ce problème... Il ne sait pas que les récents événements peuvent changer la donne... Mais quels événements ? Et bien c'est très simple : Noa Valentino, riche investisseur, possèdant sa chaîne de casino mais surtout des hommes de main très "doués", vient d'être retrouvé mort, une balle en bois logée dans le crâne... Qui aurait eu l'idée d'utiliser une balle en bois sinon un type sachant pertinemment que notre cher Valentino était un "magnétiseur" très doué ? En quoi est-ce important ? Tout simplement parce que l'oncle de Francine Ford était un ami de Valentino, un ami avec lequel il était en affaire, un ami qui a été doublé récemment par l'italien et qui a chargé l'un de ses hommes de le faire payer : charmant.
Ils arrivent dans le hall de Genentech. MJ sait qui elle doit demander à voir pour espérer obtenir la faveur que Smith s'apprête à demander. Seulement, elle est persuadée que Will a contacté lui-même quelqu'un sur place donc elle ne comprend pas bien pourquoi c'est à elle de trouver un intermédiaire tout d'un coup... Elle est maligne la jolie brune, elle va vite trouver... L'intermédiaire, lui, n'est pas un type ordinaire : Luke Conrad connait plus de choses que certaines personnes, il connait plus de monde aussi... »
[ HRP : Alors pour comprendre le charabia plus haut. Pourquoi je parle de Valentino ? Parce qu'il bosse avec la famille de Francine et que Luke Conrad connait Francine et sa famille. C'est pas le point important de ce sujet mais c'est un point important pour le contexte. Ensuite, pour l'échange, ça va être facilité dans le sens où Luke sait qui est Francine : il sait qu'il va gagner au change pour Genetic en prenant la miss à la place d'Hannah. Grâce à ça, on va pouvoir aller plus vite. MJ ve comprendre que Will n'avait en vrai pas de plan : à voir comment elle prend ça. Have fun !
PS : le cas de Page sera réglé en fin de sujet =)]
Mary Jane Holster
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L’appel de William n’avait pas tardé. Mary Jane était à peine rentrée de San Francisco que le jeune homme l’avait appelée pour lui donner rendez-vous à l’accueil de Genentech. Il avait précisé également que Francine serait de la partie. Pffff, cette idiote n’avait même pas compris le message que la chipie avait tenté de lui faire passer. Tant pis pour elle !
Le jour J, l’adolescente se rendit dans l’immeuble et les attendit. Ils se présentèrent à l’heure, heureusement car la demoiselle avait horreur de patienter. Elle les accompagna à l’accueil afin d’obtenir des badges pour chacun d’eux. Sans cela, ils ne pouvaient pas circuler dans l’immeuble à leur guise. Mary Jane n’en avait pas besoin, la plupart des employés de l’entreprise savait qui elle était. D’ailleurs, elle était fière de ne pas avoir à porter cette étiquette stupide ; elle se démarquait ainsi de tous les subalternes de son père.
L’’hôtesse commença à poser plus de questions qu’à l’accoutumé sur le pourquoi William et Francine venaient ici. Elle n’avait pas l’air décidé à les laisser passer ; ou alors elle faisait du zèle pour gagner des galons. Avec l’absence de son paternel, Mary Jane fut dans l’obligation de parlementer plus longtemps que d’habitude. Elle ne pouvait pas dire qu’elle allait rapporter cet incident à son père puisque celui-ci avait eu la merveilleuse idée de se faire prendre en otage. Quel nul ! La chipie se surprenait à regretter son absence. Tout était plus simple quand il était là quand même !
- Bon allez go ! Allons libérer Hannah. Dit-elle en prenant la direction des ascenseurs qui menaient au sous-sol.
Après être passé par différents couloirs et pris l’ascenseur, le trio se retrouva devant la porte des laboratoires dirigés par la sorcière prénommée Kate. Elle arbora fièrement le pass qu’elle avait piqué dans le bureau de son père et déclencha l’ouverture de la porte de sécurité. Ils ne purent aller plus loin ; un vigil leur barra la route en demandant qui ils venaient voir.
- Alors William, t’as rendez-vous avec qui ? Le gentil monsieur n’a pas que ça à faire ! Dit-elle ironiquement en toisant le vigil de service.
Oui parce que MJ et les vigils, ce n’était pas une grande histoire d’amour. Plus d’une fois, ils l’avaient reconduite à la sortie de lieux où elle n’avait pas à fourrer son petit nez de fouine.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Mar 22 Nov - 12:58
Francine se contemplait dans la glace sans trop se reconnaître. Elle s'apprêtait enfin à rejoindre William qui lui avait donné rendez-vous non loin d'ici aux bureaux de l'entreprise Genentech, à Downtown. Anny l'avait transformée. Sa démarche, ses cheveux relâchés sauvagement comme si elle sortait tout juste du lit, et même ses vêtements : du cuir, une veste courte malgré le vent qui soufflait abondamment aux prémisses de l'automne. Le maquillage aussi, discret, mais nettement plus adulte. Les choses lui paraissaient terriblement différentes de ce point de vue-ci. Elle sentait qu'elle bougeait mais comme une marionnette, on dirigeait ses gestes et ses pas. Il fallait s'y habituer mais c'était comme être dans une voiture sans la conduire, tout sentir sans y avoir part, comme dans un rêve qui avait pourtant une teneur très réelle.
« Tu n'oublieras rien, je te le garantis, dit Anny en regardant Francine dans la glace. « Je ne reprend pas le contrôle ? Demanda cette dernière. « Si, à la fin seulement. Tu comprends, je ne tiens pas à ce que tu nous fasses tuer si ça se passe mal... » « Reste... » « Prudente ? Coupa Anny d'un ton tranchant. Je ne fais que ça » « Je voulais dire discrète. »
Anny dégaina de l'arrière de sa poche une arme de poing sur laquelle elle s'assura de verrouiller la sécurité.
« T'en fait même pas. »
Et elle sortit. La démarche assurée, le torse presque bombé, des lunettes sur le nez pour se figurer les rayons de Soleil qui parachevaient la journée, et avec un air déterminé et suffisant comme jamais elle marchait jusqu'au lieu dit. Si Anny était très tranquille, presque trop. Francine appréhendait ce dans quoi elle allait se lancer. La présence de William la rassurait et l'angoissait à la fois car elle ne savait pas exactement attendre de lui. Encore la même histoire qui se répète dans sa tête. Peut être que oui, c'était effectivement un traquenard, auquel cas, elle aurait été prise pour une idiote, et c'était tant pis pour elle mais il ne fallait pas passer à côté de cette occasion, il fallait avoir le goût du risque et le prendre quand il venait. C'était ça être vivant, ne plus subir sa vie mais faire des choix et les assumer ensuite quelque soit le prix. Elle devait s'inspirer de cette attitude posée et apaisée d'Anny en ce moment même qui ne paraissait pas même parasitée par le moindre questionnement contrairement à Francine.
Elle arriva les mains dans les poches. William attendait devant les gigantesques locaux de la firme en plein cœur de Downtown. Il ne la reconnu qu'à peine. Elle rangea ses lunettes et se planta avec un air insolent devant lui.
— Je te suis, elle se contenta de dire avec une voix plus dure que d'ordinaire.
Anny avait cette désagréable sensation que William la toisait d'une manière étrange très discrètement, en la regardant en biais. Pourquoi il la regardait de cette façon ? Elle avait zappé un truc ou quoi ? Ah oui, c'est vrai, il n'aimait pas beaucoup Francine ou quelque chose dans ce goût là. Anny, elle, ne l'avait jamais vu. Elle ne le connaissait que grâce aux souvenirs de son hôte et elle le trouvait d'ailleurs à son goût, dommage que Francine, elle, ne se soit pas arrangée pour s'entendre avec lui. Ils entrèrent dans les locaux et retrouvèrent, Mary Jane, ou cette petite peste qui n'arrêtait pas de s'égosiller pour rien et qui pour le coup de servait à rien dans l'aventure. C'était dommage, parce que Anny avait envisagé l'espace d'un instant un moment de flottement durant lequel il aurait pu se passer quelque chose avec William à l'abri de tout témoin, juste dans le feu de l'action. Elle ragea légèrement en mâchonnant son chewing-gum et se contenta d'un signe de tête pour tout salut à destination de MJ. Cette dernière se chargea de converser avec l'hôtesse d'accueil afin de leur accorder des laisser-passer, tâche qui se révéla un peu plus compliquée que prévu mais qui se solda par un succès.
Ils s'engouffrèrent alors dans les locaux eux-mêmes après avoir empruntés un ascenseur qui n'en finissait plus et des couloirs méconnaissables les uns par rapport aux autres. Arrivés devant une porte à accès électronique, Mary Jane dégaina fièrement un passe bien différent de ceux qu'ils avaient acquis à l'accueil, elle l'introduisit dans une fente prévue à cet effet et la porte s'ouvrit aussitôt. Mais immédiatement un vigile vint à leur rencontre et les aborda lourdement en leur demandant qui ils venaient voir. Anny n'était nullement impressionné, Mary Jane non plus qui se tournait vers William comme s'il y pouvait quelque chose. Au contraire, c'était peut être à elle de fournir une bonne réponse, c'était la fille du patron, non ?
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Mer 23 Nov - 7:15
J’avais donné rendez-vous à Francine. Je ne voulais pas arriver seul dans les locaux de Genentech. Etre accompagné d’une jolie fille faisait toujours son petit effet. Quand la jeune fille arriva, je la saluais sans obtenir de retour. Ca ne m’étonnait pas trop et ce n’était pas le plus important, le principal était qu’elle soit venue au rendez-vous. Sans ma monnaie d’échange, j’étais foutu. Je n’avais pas d’autre moyen pour négocier la libération d’Hannah. En plus, si Mary Jane était déjà là, je préférais ne pas être seul avec elle. Je savais qu’elle ne s’intéressait plus à moi mais avec ce genre de gamine, fallait s’attendre à tout.
La fille Holster était dans le hall. Elle fit les démarches pour avoir des badges pour pouvoir circuler dans les locaux. Je trouvais qu’il y avait pas mal d’effervescence et j’avais l’impression que les personnes présentes étaient plus ou moins sur les nerfs. C’était peut-être pour ça que MJ avait du parlementer avant d’obtenir ce qui servait de passe partout.
Nous voilà partis tous les trois à arpenter des couloirs et à prendre des ascenseurs. Je connaissais déjà pas mal les locaux mais je ne m’étais jamais rendu dans les laboratoires. Je n’aurais pas pu tout seul car il fallait un pass pour rentrer. Bien sûr, la demoiselle se montra fière d’avoir le sésame. Seul problème, un vigil était là pour nous accueillir. Voilà que Mary Jane me demandait avec qui j’avais rendez-vous. J’étais pas dans la merde tiens. Je n’avais rendez-vous avec personne mais en venant ici, je pensais croiser des personnes de ma connaissance. Je me disais que ce n’étais pas le bon jour. Si mes souvenirs étaient bons, Mary Jane avait parlé d’un échange d’otages qui devait avoir lieu d’ici quelques jours. C’était peut-être pour ça que tout le monde était sur ses gardes. Bon fallait improviser et vite. Comme disait la demoiselle, le garde n’avait pas que ça à faire.
- Ben en fait, mon contact devait m’attendre à l’accueil et je ne l’ai pas vu. Heureusement que t’es là Mary Jane, sinon on n’aurait pas pu venir jusqu’ici. D’un coup, une idée lumineuse me traversa l’esprit. - Miss Reynolds est-elle présente ? Je m'étais adressé directement au vigile qui nous regardait d'un drôle d'air. Si j’avais bien compris ce que la fille Holster avait dit la veille, c’était Kate qui avait repris la direction de Genetic depuis l'absence forcée d'Holster. Alors, autant s’adresser à elle en premier. Elle était sans doute la mieux placée pour répondre à ma demande.
- Cette femme est charmante, Francine. Tu vas voir. Je fis un clin d’œil à mon employée comme si tout allait bien. Je n’avais plus qu’à espérer que Kate soit là. Je savais que MJ ne la portait pas dans son cœur, mais c’était le seul truc que j’avais trouvé pour ne pas montrer que je n’avais pas vraiment de plan établi. En tout cas, moi, je trouvais Kate très agréable à regarder et le peu que je l'avais rencontré, elle s'était montrée charmante, entreprenante même.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Mer 23 Nov - 14:53
« Ne la laissez pas passer, j'arrive. » Luke Conrad raccrocha le combiné et soupira avant de poser les deux mains sur son bureau pour prendre appui et se lever. Il était fatigué des frasques farfelues de la petite Holster et encore une fois, il allait devoir s'occuper de la petite héritière afin que les dégâts ne soient pas trop important. Il le savait, il n'était pas assez payé pour son job. Il se demandait ce que Mary Jane Holster pouvait bien mijoter cette fois : elle était toujours là, à fourrer son nez où elle ne devrait pas et avec la confirmation de l'enlèvement de son père, Luke craignait le pire... Le vigile lui avait dit qu'elle était accompagnée de personnes et que le type avait demandé à voir Reynolds... Pauvre fou ! voir Reynolds aujourd'hui, autrement dit en temps de crise ne pouvait que lui créer des problèmes. Luke s'arma de ses pass et se dirigea vers l'ascenseur.
Lorsqu'il arriva à destination, il dut se faire violence pour que sa surprise ne puisse transparaître sur son visage : Francine Ford, ou plutôt, Francine Ford Cristiani... que faisait-elle ici ? C'était inconscient en temps normal mais avec ce qu'il s'était passé la veille, c'était pire, bien pire... Valentino n'avait pas eu que des ennemis de son vivant, il avait eu quelques proches dont certains de Genetic... Sa mort avait jeté un froid, un de plus depuis l'officialisation de l'enlèvement du boss. « Bonjour. Mary Jane, tu sais que tu n'as pas le droit de pénétrer dans cette zone du bâtiment. N'oublie pas que tu ne travailles pas ici et que certains secrets pharmaceutiques doivent être bien gardés. » dit-il sur un ton las mais ferme. Il se tourna alors vers le type : son visage ne lui était pas inconnu. Il tendit sa main et se présenta avant de se tourner vers Francine. Il lui sourit, il avait toujours aimé cette petite, différente des autres enfants mais avec un truc tellement étrange dans le regard... « Francine, je suis heureux de te revoir seulement, j'ai une question : que fais-tu ici ? Tu ne sais donc pas ? » Il comprit au visage de la jeune femme qu'il lui parlait dans un langage qu'elle ne pouvait pas comprendre. Il fit un signe au vigile et tourna les talons : « Suivez-moi. » Il ne pouvait pas parler devant n'importe qui. « Francine, Valentino est mort. Il a voulu doublé son collaborateur et il s'est vengé. Tu ne devrais pas trainer ici mais chez toi. » Francine savait sûrement que son oncle collaborait avec Valentino...
HRP : C'est le moment pour Will et MJ de comprendre qu'il y a anguille sous roche avec notre copine Francine.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Ven 25 Nov - 18:52
La jeune fille blêmit en reconnaissant la face de l'homme qui venait d'arriver. Francine, elle-même déconcertée par sa présence ici à Genentech avait du mal à comprendre pourquoi Anny de son côté aussi devenait fébrile et même nerveuse. Elle chercha à la tranquilliser.
« C'est...elle commença. « Je sais qui il est, la coupa sèchement Anny.
Son attitude était nettement plus agressive, elle était nettement plus tendue soudainement ; pour quelle raisons ? C'était Luke Conrad, elle le connaissait depuis l'enfance. Il était un très proche collaborateur et ami de la famille Cristiani depuis de nombreuses années. Elle ne l'avait jamais vu se mouiller de près dans les trocs et combines du clan mais elle savait qu'il se tenait au courant de tout ce qui s'y passait de loin. Il avait été d'ailleurs une solide épaule lors de la disparition du père de Francine et plus tard lors du fameux soir, son fameux soir qui avait fait beaucoup de bruit et entraîné un certain désordre au sein de la famille. On disait qu'on pouvait compter sur lui. Aussi, la jeune femme n'était pas aussi méfiante à son égard que son double pouvait être. Ironie du sort, ce soir là, ce n'était pas à Francine qu'il aurait à faire mais à Anny.
Elle était presque paniquée et se demanda s'il savait. Bien sûr qu'il savait, il comptait parmi les plus proches amis d'Anthony. Mais la reconnaîtrait-elle de Francine ? Ou allait-il en parler librement ? Mais non, c'était absurde, il penserait qu'elle serait Francine. Elle lui fit la bise comme il était d'usage au sein de la famille et lui adressa un timide et bref regard plein de soumission et de respect.
— ...tu ne sais donc pas ?
Quoi donc ? Elle fronça les sourcils. Qu'est ce qui s'était produit ? Il la prit en aparté et tâcha de brièvement lui annoncer une sordide nouvelle : le décès de Noa Valentino, tout comme lui qui était très proche de la famille. Et un traître...de surcroît. Elle comprenait aussitôt. Tant Francine, que Anny. Anthony, son oncle était derrière tout ça. D'ailleurs ce n'était qu'avec lui que Valentino traitait, Francine en avait été le témoin, bien des années auparavant. Intelligemment, Anny lui répondait en italien en jetant un bref regard à William et Mary Jane qui suivaient derrière.
— Il ne peut rien m'arriver , dit-elle d'une voix sèche avec un italien parfait.
Il ne savait pas qu'elle ne trempait plus dans les histoires de famille ? Se demandait Francine. Il lui semblait pourtant qu'il était toujours très bien renseigné et même si c'était très tabou, on savait qu'elle n'était plus un membre à part entière du clan et qu'elle le payait par la rancœur de certains qui préféreraient la voir reniée à tout jamais. Dégoûtée que la digne fille héritière directe de la lignée directe Cristiani ne gâche son nom en décidant de tourner le dos au clan.
— Et si Valentino a essayé de nous avoir, il n'a eu que ce qu'il méritait.
Francine à son tour se demandait pourquoi Anny avait dit une chose pareil. « Nous » ? Qu'est ce qu'elle entendait par là ? Ça ne la regardait pas, ça ne concernait que Anthony et encore, même si elle aurait été certainement au courant dans les jours à venir, elle ne retournerait pas dans la ruche. Elle se serait montrée prudente mais sans plus. Ce n'était plus son quotidien, ni sa responsabilité. Car si au fil de ses nombreuses années elle avait appris quelque chose avec sa famille c'est que rapidement le fardeau de l'un d'entre eux devenait celui de tous et il en valait de même pour les dettes et les problèmes. Donc valait mieux ne jamais y adhérer à moins d'être préparer aux ennuis parce que les ennemis, eux, ne faisaient pas de distinction et qu'un Cristiani restait un Cristiani.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Dim 27 Nov - 22:33
Pfff… Le vigil avait appelé à la rescousse Luke Conrad. La jeune fille ne pouvait pas voir ce mec en peinture et son nom ne traduisait rien de bon pour elle. C’était loin d’être Lucky Luke et il n’avait pas laissé en rade la première syllabe de son nom. Par contre, pour mettre les bâtons dans les roues de la chipie, il était très fort. Evidemment, il sortit sa petite tirade de la scène un de l’acte deux ! L’adolescente ne supportait pas qu’il lui rappelle ce qu’elle avait le droit de faire ou de ne pas faire. Depuis le temps que Mary Jane traînait chez Genetic, cet abruti devrait savoir qu’elle ne racontait pas tout ce qu’elle savait à n’importe qui. Elle n’était pas folle. Elle savait parfaitement que les mutants étaient encore inconnus du grand public. Elle ne voulait pas mettre leur vie en danger, et par conséquence la sienne.
- J’fais c’que j’veux. J’suis pas une balance d’abord, tu devrais le savoir pauvre naze. J’en ai rien à faire de vos secrets d’apprentis sorciers moi ! J’viens voir une fille qui est ici, c’est tout.
Voilà ! Ca lui apprendra à jouer les dictateurs à ce crétin. Ce dernier s’adressa à William et à Francine. Oh surprise ! Il connaissait Francine. Le monde était vraiment petit. Mary Jane suivit le trio et tendit l’oreille. Il disait qu’un certain Noa avait été tué dans une espèce de règlement de comptes. A cette annonce, Mary Jane fit une grimace. Elle ne connaissait pas ce Valentino mais ça lui faisait toujours bizarre d’apprendre la mort de quelqu’un. De plus, d’après ce qu’elle comprit, Francine le connaissait. L’adolescente avait tourné son regard vers la jeune femme pour voir sa réaction. Elle fut très surprise de constater que Francine s’en fichait complètement. Non seulement elle s’en fichait mais elle donnait l’impression d’être ravie.
- Haaaan, comment t’es toi ! Réprouva-t-elle en écarquillant ses yeux bridés, choquée par l’attitude de Francine.
Comment pouvait-elle rester insensible à l’annonce de la disparation d’une personne connue ? Dans des circonstances très louches en plus. C’était trop bizarre. Elle avait peut-être mal compris ? Mary Jane regarda tour à tour Luke et William, espérant une réaction plus humaine.
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Francine avait eu la bonne idée de répondre en italien. Luke fut surpris par ses paroles, il ne s'était pas attendu à une telle réaction de la part de celle qu'il avait connue petite et douce... Les choses avaient bel et bien changé... « Francine, tu ne devrais pas parler comme ça... » dit-il en italien à son tout. Il remarqua que la jeune Holster, même si elle n'avait pas compris les paroles de la jolie Ford, avait compris dans l'attitude de l'héritière Cristiani que la mort de Valentino n'était pas une perte à ses yeux, bien au contraire. Conrad regarda alors le type qui les accompagnait et remarqua que lui aussi semblait connaitre Valentino. Il allait falloir changer de sujet et vite... Jamais il n'aurait du aborder cette mort, jamais.
Il se remit à marcher vers le laboratoire et s'adressa à la petite bande en anglais cette fois : « Vous êtes là pourquoi exactement ? Parce qu'on ne traine pas ici par hasard, surtout sans autorisation. Vous avez eu de la chance de tomber sur moi. un autre aurait alerté la sécurité. » Il s'arrêta alors près de la première grande porte sécurisée en attendant une réponse claire à sa question.
HRP : Le mieux est de passer directement au cas d'Hannah puisque la mort de Valentino a été annoncée, sauf si Will veut pour le coup des précisions.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Troc & Choc [Terminé] Mar 29 Nov - 7:12
Le gars que le garde fit venir connaissait Mary Jane et Francine. Je n’étais pas étonnée pour la fille Holster mais je l’étais pour Francine. Il avait l’air de bien la connaître en plus. Je lui serrais la main qu’il me tendait. Je l’avais déjà croisé vite fait dans les locaux. S’il se trouvait à l’étage de Miss Reynolds, c’était qu’il était un de ses collaborateurs. J’aurais préféré parler directement avec la belle blonde mais je compris que ce ne n’était pas possible. L’histoire de l’échange dont MJ m’avait parlé devait monopoliser une bonne partie les responsables de l’organisation.
Quand Luke annonça à Francine la mort de Noa, je ravalais ma salive. La mort des autres ne me touchait pas sauf que là, il s’agissait de mon pote. Je savais qu’il trempait dans des affaires louches, mais c’était un mec qui avait un certain sens de l’honneur. A tout les coups, il avait du abuser de l’alcool ou autres drogues et il avait du se laissé embarquer dans une histoire où il n’aurait pas du mettre les pieds. En tout cas ça m’étonnait qu’il ait voulu doubler son collaborateur. C’était pas le genre et s’il en avait eu l’intention, il m’en aurait touché deux mots.
*Merde, fais chier* Noa était vraiment un très bon pote, on se refilait des tuyaux et on se marrait bien tous les deux.
Bref, je n’étais pas au bout de mes surprises. La réaction de Francine m’étonna autant qu’elle étonna Mary Jane. Moi qui croyais que mon employée qui s’énervait pour deux fois rien était du genre sensible, je découvrais un autre visage de sa personnalité. Elle était limite froide et avait l’air de s’en foutre complètement. Je la regardais d’un air de n’y rien comprendre. Je savais que j’avais du mal à comprendre les filles, mais là ça me dépassait encore plus.
En tout cas je compris que Francine n’était pas celle qu’elle voulait faire croire sinon l’histoire du règlement de compte l’aurait surprise autant que moi et elle n’aurait pas réagi comme elle l’avait fait. Si ça se trouvait, elle avait l’habitude de tremper dans des histoires louches elle aussi. J’avais bien fait de me montrer prudent avec cette fille et j’étais content qu’elle ne sache rien de mes activités secondaires en dehors du restaurant.
Du coup cette mauvaise nouvelle me perturbait. Je décidais de faire comme si ça ne me regardait pas et je ne dis rien. Je préférais attendre de voir ce qui allait se passer, ça me laissait le temps de me concentrer sur mon objeectif en venant ici. Hannah était derrière l'une des portes de ces labos et j'étais venu la récupérer.
Elle sentait bien qu'Anny avait donné un coup de pied dans la fourmilière lors six pairs d'yeux inquisiteurs se tournèrent vers elle. Ce n'était décidément pas son genre de se mêler de ça et autrement, elle n'avait pas d'habitude ce genre de réaction. Ce n'était pas ce que l'on attendait de la vraie Francine, la poule mouillée qui aurait dû avoir l'air complètement bouleversée qu'un proche de sa famille eut perdu la vie dans des circonstances mystérieuses. Mais Anny n'avait rien de cette sensibilité que Francine dégageait au contraire. Le doute s'installait et l'atmosphère devenait pesante alors que chacun comprenait que quelque chose n'allait pas aujourd'hui chez la jeune femme et qu'on ne la reconnaissait pas. Fort heureusement, Luke changea de sujet et se tourna vers les deux autres protagonistes en revenant sur les raisons de leur présence dans les locaux de Genentech.
Fidèle à elle-même Mary Jane se montra désobligeante et même irrespectueuse à l'égard de Conrad, si bien qu'elle irrita fortement Anny lorsqu'elle l'affubla de l'adjectif « gros naze » qui était d'ors et déjà prête à lui éclater la mâchoire pour qu'elle comprenne le respect qu'elle devait à ses aînés quand Francine la rappela à l'ordre.
« Laisse-la ! Rappelles-toi tu es censée être moi et pas toi ! Alors contrôles-toi »
La jeune femme serra des poings la mâchoire crispée. Elle laissa le soin donc à William se lancer dans des explications laborieuses et non moins convaincantes pour expliquer leur présence ici. Francine était toujours frappée quelque part d'avoir trouvé Luke Conrad ici, elle ne l'imaginait absolument pas lié à Genentech et donc indirectement à Holster de quelque façon que ce soit. C'était inquiétant car outre le fait que lui était un personnel autorisé ici, cela signifiait que sa famille avait quelque chose à voir avec Genentech. Cette pensée lui glaçait le sang. Jusqu'où trempait-on dans ces histoires avec Cristiani ? Elle avait l'impression de trop en savoir et aurait préféré n'avoir jamais croisé le chemin de Conrad ici. Désormais, il était trop tard et il lui faudrait avancer pour comprendre mais elle répugnait déjà à l'idée d'empiéter sur les traces de son clan ce qui lui coûterait d'extrêment cher si elle s'avisait de les doubler par mégarde. D'ailleurs avec Anthony, son oncle, c'était déjà très houleux et très compliqué. Lui, depuis ce fameux jour où il avait dû lui tirer une balle dans l'épaule pour l'empêcher de l'attaquer, il se méfiait d'elle tout en gardant le secret de ce qui c'était produit la dite nuit ; avec ça, il l'évitait soigneusement et cherchait toujours à l'exclure du cercle familial. Au départ, elle avait bien essayé d'entamer un semblant de discussion avec lui mais il s'était montré très sec et très fermé à tout entretien. Elle n'aimait pas y repenser, elle avait très mal vécu.
Voyant que William s'enlisait dans des explications compliquées et que Mary Jane ne faisait pas grand-chose pour aider si ce n'est se montrer condescendante avec Conrad, ce qui n'aidait pas du tout, au contraire, Anny fit un geste.
— C'est bon, dit-elle. On doit voir cette Reynolds. Elle a demandé à me voir, c'est eux qui sont chargé de m'y conduire, mio zio
«Mio zio », mon oncle en italien, substantif affectueux très utilisé chez les Cristiani chez les jeunes enfants pour s'adresser non pas seulement aux membres plus âgés de leur famille mais aussi aux proches comme Conrad ou même Valentino que Francine appelait ainsi étant petite.
Spoiler:
HRP : si pour la fin, la réplique ne vous convient pas n'hésitez vraiment pas à me le dire.
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Luke observa les trois intrus en plissant les yeux... Même Francine Ford, cette petite poupée devenue femme. Personne n'avait rendez-vous avec Reynolds parce que la situation était tendue à Genetic et que toutes les entrevues avaient été annulées pour que l'équipe puisse avoir tout le loisir de se concentrer sur l'échange du soir. D'ailleurs, Luke comprit comment ces trois jeunes (plus ou moins jeunes plutôt) avaient réussi à venir jusqu'aux portes du laboratoire : c'était la panique, la désorganisation interne de Genetic au profit de l'organisation de l'opération du soir : ça n'était pas une bonne chose, pas une bonne chose du tout même.
Il n'ouvrit pas la porte du laboratoire, il se contenta de se tourner complètement vers ses interlocuteurs et de croiser les bras sur sa poitrine. Il scruta alors avec plus d'insistance l'homme : le garde lui avait donné son nom, William Smith... Pourquoi est-ce que, comme sa tête, ça lui disait quelque chose sans lui parler ? Pourquoi ne pouvait-il pas mettre le doigt sur LE détail ? Pourqu... William Smith ! Il se souvenait désormais ! Et il se souvenait surtout que sa présence était un problème : normalement, les collaborateurs ponctuels n'étaient pas invités à se ramener gentiment tous seuls aussi près des laboratoires. « Kate Reynolds a fait annuler tous ses rendez-vous et elle a prévenu tout le monde sans exception. Vous n'avez pas rendez-vous avec elle, n'est-ce pas ? » Demanda-t-il en appuyant son regard sur William et Mary Jane qui elle, semblait surtout être là pour jouer à "j'entre dans les labos alors que papa il est pas làààà". « Pourquoi êtes-vous là ? Et soyez francs, je suis capable de vous faire parler à ma façon mais ça peut laisser quelques séquelles. » dit-il en regardant Francine cette fois. Heure de vérité...
HRP : J'ai encore accéléré en donnant l'identité de Will à Luke : ça lui donne un soupçon de confiance en lui en fait. Là, il faut expliquer pourquoi vous êtes là. Comme Conrad va voir sur le dossier d'Hannah qu'elle a fini les tests nécessaires et qu'elle est gardée là pour ne pas la renvoyer trop brutalement à la réalité, elle pourra être libérée.
Francine sentait Anny s'impatienter devant l'incompétence de ses compagnons à fournir un solide motif devant Conrad. Ils auraient dû y penser avant de venir mettre les pieds ici, songeait-elle. Ce n'était pas à elle de prévoir ce genre de détails, déjà qu'elle servait de monnaie d'échange et maintenant on lui demandait de faire le bouclier ? C'était aussi absurde que de demander à un objet de réfléchir à une solution. Cela étant, Francine réfléchissait justement et avait une solution.
— D'accord, admit Anny en levant les mains rompant le lourd silence qui s'était installé. C'est à cause de moi. On est ici par ma faute, j'ai attrapé cette gamine parce que son père voulait me voir pour me faire intégrer Genentech, il avait un job pour moi. C'était il y a un mois, mais il ne m'a pas recontacté, donc j'ai demandé à Mary Jane qu'on vienne ici pour qu'on m'explique quand et comment on va enfin m'embaucher. Celui, là, elle fit en désignant de la tête William, connaissait le boss par intérim d'après la petite Holster. Voilà, tu sais tout.
C'était des semi-vérités, et sachant que Conrad se débrouillait toujours pour connaître la vérité, au moment où il émettait la moindre contradiction, le moindre doute, il fallait plier tout de suite et se mettre à table, sinon il était capable de beaucoup. Francine sentait qu'elle mettait avec Anny sur ce coup en péril leur escapade mais elle plaçait une lourde confiance en Luke Conrad et espérait qu'il plierait au nom de leur passé commun et de leurs liens. Elle craignait trop de questions, qui agaceraient Anny et qui les placeraient tous, surtout elle sur une pente glissante. Comment justifier qu'elle veuille s'enrôler aux côtés de Holster alors qu'elle faisait partie d'une des familles les plus puissantes ? Pourquoi justement leur tourner le dos ? Pourquoi ne pas leur en avoir jamais parlé ? Autant d'interrogation que Conrad aurait le droit de se poser, selon Francine. Anny, elle tâchait de garder son calme. Elle s'impatientait, se languissait de plus d'actions et de plus de mouvement. Elle haïssait ce calme lourd où tout le monde se demandait comment ça allait finir et comment s'en sortir. C'était idiot, on perdrait moins de temps ses deux acolytes avaient su réfléchir, c'était pas à Francine de le faire.
— Tu vas m'aider, n'est-ce pas ? Elle demanda comme si c'était une évidence alors que Francine frémissait en l'entendant s'adresser à lui de cette façon.
Mary Jane Holster
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Mary Jane avait remarqué l’attitude légèrement excédée de Francine ; ses mâchoires et poings serrés trahissaient son irritabilité. L’adolescente s’en moquait complètement, au contraire, ça l’amusait presque. Elle la regarda de travers avant de reporter son attention sur Wlliam et Luke. Le bellâtre ne dit mot ; c’était étonnant de sa part mais là n’était pas le problème. Il s’avérait en fait qu’il avait roulé les deux jeunes filles dans la farine en leur faisant miroiter un plan qu’il n’avait même pas pris la peine de préparer.
Concernant la femme de glace, il était évident qu’elle ne serait pas disponible ; l’échange devait avoir lieu le jour même. Miss Reynolds avait d’autres chats à fouetter que d’honorer ses rendez-vous, notamment de rivaliser avec Tammy qui avait repris plus ou moins les rennes de Genetic depuis son arrivée. A la demande de Luke, la chipie haussa les épaules d’un air de dire que sa question était ridicule. Francine expliqua sa version. Elle ne lâchait pas le morceau ! Elle voulait toujours se faire embaucher par son paternel. Quelle idiote ! Elle justifiait sa présence en ces lieux grâce à la gamine d’Holster. C’était n’importe quoi. Dans ce cas, pourquoi William était là aussi ? A tous les coups, Mister Conrad allait se le demander. Même s’il connaissait le boss, sa présence n’était pas utile puisque Mary Jane accompagnait Francine.
- Non mais oh ! Tu sais ce qu’elle te dit la gamine hein ? Protesta-t-elle en donnant un coup de poing sur le bras de Francine avant de s’éloigner du trio.
La chipie commençait à en avoir assez de tous ces palabres. Il était temps d’agir. Luke avait fini par ouvrir la porte qui donnait sur le couloir où se trouvait les cellules. Sans attendre les autres, elle se dirigea vers celle où était enfermée Hannah et la pointa du doigt.
- C’est pour elle qu’on est là. Miss Reynolds a fini de jouer avec elle. Donc ça sert à rien de la garder. Elle a besoin de voir le jour, sinon vous allez avoir une mort inutile sur la conscience... Si vous en avez encore une ! En plus, elle ne vous posera pas de problème. C’est une chic fille. N’est-ce pas William ?
Jusqu’à présent, il ne s’était pas montré très utile. Alors au moins qu’il appuie ce que l’adolescente venait de dire. Elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur. Elle se fichait des conséquences. De toutes les façons, elle ne risquait pas grand-chose si ce n’était de se faire rabrouer vertement. Ce ne serait ni la première, ni la dernière fois.
- Bon alors, tu l’ouvres cette porte Lucky Luke ? Lança-t-elle d’un ton impératif.
La chipie avait son passe-partout dans la poche, mais elle ne voulait pas le montrer à Mister Conrad. Il serait capable de lui piquer.
The judgment
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Ce William Smith était bien peu bavard pour un type qui était là pour sauver une amie. C'était quelque chose qui sentait l'embrouille... Quoi que la présence de Francine à ses côtés pouvait expliquer bien des choses : est-ce qu'il l'avait emmenée afin de l'échanger contre cette... Luke lut le dossier de la jeune femme qui était mis dans une boite sur la porte de la chambre... Hannah Caurnachia ? Il tourna alors la tête une nouvelle fois vers Francine : elle avait parlé d'embauche avec un tel aplomb qu'il aurait pu en sursauter de surprise s'il n'avait pas été du genre à se maîtriser parfaitement. Cette petite savait-elle dans quoi elle voulait s'engager ? Savait-elle à quel point sa famille était impliquée dans toutes ces affaires de mutants ? Luke commençait à en douter. Il se souvenait de la surprotection qu'elle avait subi étant plus jeune alors il doutait qu'elle ait été trempée bien trop profondément dans tout ça... Il lut rapidement le dossier d'Hannah : elle devait être libérée sous peu. Elle avait atterri ici suite à l'incendie du gymnase : elle avait été blessée, u agent l'avait ramené ici pour la faire soigner et, étant mutante, elle avait été testée afin de voir ce que ça donnait. Les tests étaient terminés mais certains avaient été poussés assez loin et l'avaient épuisée. Notamment les derniers aussi les médecins du groupe attendait qu'elle soit remise. Daisuke Nishimura serait certainement appelé pour s'occuper de sa mémoire... Seulement, si Smith voulait la récupérer, ça compliquait les choses, non ? Mais en tant que collaborateur occasionnel, peut-être était-il capable de s'occuper du cas de son amie en lui expliquant qu'elle n'avait été testée que pour la science ? Que ça avait été certes dur, mais que ça n'avait pas été en vain ? « Sa sortie est prévue sous peu, nous attendons qu'elle se remette d'une séance où elle a perdu énormément d'énergie : elle a été anémiée et il a fallu la mettre sous perfusion. Seulement, monsieur Smith, si vous pensez pouvoir vous occuper d'elle dès maintenant, je pense pouvoir vous remplir les formulaires nécessaires... Seulement... » il se rapprocha de l'homme et baissa un peu la voix pour n'être entendu que de lui « Elle n'a pas été enlevée comme les éléments "gênants" que nous étudions d'habitude. Cette petite là a été ramenée en mauvais état de UCLA et nous l'avons soignée avant de l'étudier. Seulement, n'ayant pas d'informations sur elle, nous ne pouvions la relâcher avant d'avoir effacé sa mémoire. Mais puisque vous semblez la connaître, peut-être qu'agir sur sa mémoire ne sera pas nécessaire, n'est-ce pas ? » Ça sous-entendait : vous savez que nous n'avons rien fait contre elle et vous devez être capable de régler ça, n'est-ce pas ? Il se tourna alors vers Francine : « Es-tu sûre de vouloir travailler ici Francine ? Ne serait-il pas plus judicieux d'aider plutôt les tiens ? De vivre ton existence loin d'une organisation comme celle-là? » Il ne voulait pas critiquer Genetic seulement, ce n'était pas un endroit où tout le monde pouvait travailler : il fallait les épaules pour...
HRP : Luke signe les formulaires dans vos réponses et Hannah peut entrer dans ce tour si Will a le temps de poster.
Qu’est-ce que je faisais dans cette galère ? Les négociations n’étaient vraiment pas mon truc. Sur ce coup, j’étais minable et je préférais me taire que de raconter n’importe quoi et de m’enfoncer. Je n’avais rien à dire de toute façon, Francine et Mary Jane s’en étaient chargées. C’est pour ça que je préférais travailler dans l’ombre, seul quand c’était possible. Eliminer une personne encombrante pour du fric ne me posait aucun problème tant que je n’avais aucun sentiment pour elle. Je montais mon plan d’attaque et je l’exécutais vite fait bien fait. Je touchais une partie du fric avant et l’autre après et basta, l’affaire était réglée.
Présentement, j’avais accepté d’aider Mary Jane uniquement parce que c’était ma chère Hannah qui était en cause. Ma présence ne servait pas vraiment mais au moins j’étais là pour elle. Ca aurait été quelqu’un d’autre, la fille Holster aurait pu aller voir ailleurs, je ne me serais pas déplacé. Ca me gavait de devoir donner des explications au type de Genetic. Bon, heureusement, il n’attendit rien de moi. Devant l’attitude pressante de Mary Jane, Luke accepta de consulter le dossier de mon amie. Il nous donna quelques explications sur son cas. Je le croyais à moitié mais je verrais plus tard ce qu’il en est, une fois seul avec Hannah. En tout cas, ça tombait bien, elle n’avait plus rien à faire ici ou presque. - Pas de problème Luke, j’en prends la responsabilité. Je m’occuperai d’Hannah personnellement. Vous pouvez m’faire confiance. J’avais répondu à l’homme de la même façon qu’il s’était adressé à moi, pour ne pas être entendu des deux filles.
Ce petit marché, qui ne me rapportait rien, ne les regardait pas. Je tiendrais parole quand même car c’était pour les beaux yeux d’Hannah. J’avais pas envie qu’il lui arrive des merdes après sa sortie comme j’avais pas envie de me mettre à dos l’organisation Genetic. En plus, Mary Jane aurait ce qu'elle voulait et Francine aussi. Tout le monde y gagnait dans l'affaire.
Anny dévisageait Conrad. C'était quoi cette question ? Elle n'aimait pas ça. « Ne jamais parler de la famille devant les autres...jamais » c'était la règle numéro un alors il fallait qu'il écrase. Il avait beau être une antiquité auprès du clan, il n'en restait pas moins un demeuré vieillard qui se perdait avec le temps apparemment. Pour toute réponse elle lui asséna un regard dur et froid, presque agressif et ne bredouilla d'un ton sec :
— Je sais ce que je fais.
Francine, elle, était restée sur les paroles qu'il avait prononcé au sujet de la fameuse Hannah pour laquelle William était visiblement prêt à tout. Ca la dérangeait quelque part. Elle savait que personne ne ferait une chose pareille pour elle. C'était de la jalousie, pourtant Francine n'avait jamais été une jalouse. Alors pourquoi aujourd'hui ? C'était désespérant, elle inspirait sa propre compassion. Si ça se trouvait, Will et la dénommée Hannah était beaucoup plus proche que ce qu'il prétendait sans doute par pudeur, c'est vrai ça ne la regardait pas alors il ne lui devait pas d'explications à ce sujet. Quant à la question de Conrad, elle aussi n'avait pas de réponse. Elle savait qu'il avait le droit de lui poser cette question, que lui aussi, il devait des comptes à ses pairs. Elle trouva la réponse d'Anny très juste et mesurée, elle n'en aurait pas dit autant mais c'était ce qu'il fallait. Ni plus, ni moins.
Anny s'en retourna vers William quand enfin il ouvrit la bouche pour prendre en aparté Conrad. Cette Hannah dont on lui rabattait les oreilles, elle ne l'avait jamais vu mais elle ne pouvait déjà plus la supporter. C'était forcément d'elle qu'il parlait, pas moyen qu'il en soit autrement. C'était sûr, elle, il la sautait, il l'avait sauté, ça fait longtemps qu'il l'avait pas sauté et il n'attendait que ça : la sauter encore. Francine dans son coin était outrée par les pensées de son autre.
— T'en fais pas, tu vas bientôt la retrouver, ta poupée, elle lança sur un ton sec et tranchant qui ne ressemblait en rien à Francine.
Ils lui lancèrent tous un regard étonné. Bien sûr, ça ce n'était pas Francine, mais ça lui était bien égal à Anny de parler comme si elle était dans un bar et qu'elle commandait un whisky, elle avait des choses à dire.
— Quoi ? Elle brailla alors que Francine ne voulait plus voir ça. Arrêtez de me regarder comme ça, il se la tape, tout le monde le sait et arrêtez de me regarder comme si vous n'y pensiez pas vous aussi.
Elle les regarda en haussant les sourcils et finalement elle balayait devant elle et fit :
— Bah...laissez tomber. Bon, mon oncle, vous nous laisser y aller, je veux en finir au plus vite, j'en peux plus de m'éterniser dans ce couloir.
Dernière édition par Francine Ford le Mer 7 Déc - 20:08, édité 1 fois
Mary Jane Holster
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Blablabla et blablabla… Pfff Lucky Luke n’était pas très rapide en action mais alors, qu’est-ce qu’il parlait ! Même à l’oreille de William il continuait de chuchoter des paroles inaudibles. Il passait un pacte avec lui ou quoi ? De toutes les façons, la chipie s’en fichait. Le principal était qu’il libère Hannah au plus vite sinon elle allait mourir d’inanition dans cette cellule. L’adolescente ne savait pas quels étaient les expériences qui avaient été faites sur la jeune fille mais une chose était certaine, elle était beaucoup amaigrie. William risquait d’avoir un choc en la voyant. Peut-être que ça le ferait réfléchir sur Genetic et qu’il arrêterait de bosser pour cette organisation pourrie où le seul intérêt était l’argent, peu importait les moyens employés. Ce n’était sans doute pas l’unique but de Genetic mais c’était ainsi que Mary Jane le voyait.
- Mais nnnnnon, c’est pas la peine. J’t’ai dit, Luke, cette fille est une crème. Elle ne causera pas de problème.
Mary Jane ne comprit pas l’échange des deux hommes mais il était évident qu’ils s’étaient mis d’accord. Luke n’avait plus qu’à ouvrir la porte séparant Hannah du quatuor. Bah non ! Il fallait qu’il s’adresse à Francine et en plus il lui donnait des conseils. Pff, un vrai moulin paroles. Ca allait durer encore longtemps ou quoi ? Heureusement, Francine coupa court en lui répondant qu’elle savait ce qu’elle faisait. Alors ça, ça restait à voir ! Mais bon, après tout c’était son problème. Mary Jane avait tenté de la dissuader le jour où elle s’était rendue à San Francisco. Elle ne voulait rien entendre, alors qu’elle se débrouille. Si ça lui plaisait de devenir un cobaye volontaire, tant mieux pour elle. C’était toujours mieux que d’être l’objet d’expériences non désirées.
- Tu t’es trompé d’orientation Lucky Luke, t’aurais dû être conférencier ! Lança-t-elle ironiquement, un sourire moqueur en coin.
Sourire qui s’effaça au moment même où Francine se mit à brailler. Mary Jane la regarda d’un air de n’y rien comprendre. Quelle mouche l’avait piquée subitement ? Serait-elle jalouse du beau William ? Il y avait des chances sinon elle n’aurait pas réagi de la sorte. Ceci dit, c’était encore une fois son problème.
- T’as raison Francine, y’en a marre maintenant ! Dit-elle en tapant de pied comme une gamine capricieuse et impatiente.
Quant à Francine qui n’en pouvait déjà plus de s’éterniser ici, c’était presque risible. Avait-elle déjà oublié qu’en devenant un sujet d’expériences, elle allait devoir passer beaucoup de temps en ces lieux ? C’était à croire qu’elle ne savait pas ce qu’elle voulait et encore moins ce qu’elle disait. En d’autres circonstances, Mary Jane se serait fait un plaisir de relever cette incohérence mais là, elle n’avait qu’une hâte, retrouver Hannah et l’emmener loin de Genetic.
Ce matin avait ressemblé aux autres, jamais Hannah aurait imaginé que la fin de sa captivité était proche, voir immanente ! C’était toujours cette routine, depuis le premier jour : Tests, tests, tests, tests, un semblant de repas, tests, tests, semblant de sport, et de longues heures seule dans une cellule sans rien à faire. Elle passait des heures à glisser ses doigts fins dans sa chevelure, il ne lui restait plus que ca à faire. Il ne fallait penser à rien, sinon certaines choses prenaient forme devant ses yeux, et elle se répétait encore et toujours que ces choses c’étaient des hallucinations à cause des tests. Pourtant, il était temps qu’elle accepte, qu’elle comprenne qu’Hannah avait toujours eut le truc, ce don en elle, en sommeil. Mais la pilule était dure à avaler. Finit de croire à la mauvaise blague, son quotidien avait été un réel enfer !
La maigrichonne était résignée depuis bien longtemps, qu’un jour on finirait par la jeter dans une ruelle sombre à coté des poubelles, parce qu’ils auraient tiré d’elle tout ce dont ils avaient besoin. Ils ? Ces centaines de visages et de blouses, qui hantaient plus seulement ses jours mais aussi ses nuits. Ils lui avaient demandé d’imaginer, de penser, de maitriser, de combattre, mais Hannah n’avait rien fait. Résignée ne voulait pas dire coopérative, elle avait autant de peine pour son sort que celui des autres prisonniers. Certains se battaient pour sortir, certains avaient trouvé des points positifs, la brune avait seulement tenté de ne pas mourir ou de ne pas perdre l’usage de la parole !
Parfois, ses pensées s’égaraient, et elle pensait à un après. Qu’est-ce qu’elle allait pouvoir faire ? Allait-elle porter plainte ? Garder ca pour elle ? Déménager ? S’engager contre cette organisation ? Elle se demandait si la propriétaire de son appartement avait jeté ses affaires pour le louer à quelqu’un d’autre. Et puis ca finissait toujours pareil, William s’inquiétait-il ? Mary J. allait-elle vraiment revenir ? Pour elle, ca faisait une éternité qu’elle croupissait, voir moisissait dans cette cellule, bientôt elle allait finir par y prendre racine !
Aujourd’hui le test de l’après midi lui avait parut plus court, elle s’étonna toute seule, c’était-elle finalement habituée ? Jamais … Hannah allait bientôt savoir pourquoi on la ramenait dans sa cellule ! La maigrichonne était sur son lit, le dos droit, le regard fixé sur le mur en face d’elle. Ses doigts commencèrent à danser dans ses cheveux, ils s’entortillaient dans ses cheveux et les laissaient retomber en cascade. Ce qui était le plus frappant ce n’était pas son poids, Hannah avait toujours été fine, mais plutôt ce regard de chien battu, sans une étoile, ni trace d’espoir.
Et son prénom fut prononcé plusieurs fois, ses mains se crispèrent sur les draps. C’était bon signe ? Elle n’osa pas aller écouter à la porte, mais les voix se rapprochèrent et elle crut en reconnaître une, puis deux. Mary et William ! Ses yeux se mirent à briller ! C’était égoïste, mais spontanément elle fut heureuse, elle ne pensa pas une seconde qu’ils avaient peut-être des problèmes, que peut-être Mary allait finir dans une cellule.
Et la porte s’ouvrit alors que les voix avaient échangé durant un long moment, qui parut interminable pour Hannah. Dans sa tête des scénarios défilèrent, toujours plus impossibles ! Elle avait passé ses cheveux derrière ses oreilles et quand la porte s’ouvrit complètement, Hannah était debout face au groupe. Quand dans son champ de vision apparut William et Mary, elle se mit à sourire. Il était petit, voir invisible, mais il était là, le cœur d’Hannah se réchauffa et ce fut un trop pleins d’émotions. Une seule larme perla sur son visage avant qu’elle ne la chasse avec le revers de sa main.
La jeune fille était silencieuse, les yeux ronds, alors c’était la fin. Alors ce qu’elle ressentait c’était de la joie ? Une sensation de liberté ? Elle priait intérieurement pour ne pas s’etre fait de film. Pourvut qu’ils viennent vraiment la sortir de là !
Avec l’appui de Mary Jane et mon engagement, au final, Luke décida de libérer Hannah plus tôt que prévu. Quand il ouvrit la porte de la cellule, j’eu un petit choc. J’étais content de revoir Hannah mais j’étais moins content de constater l’état dans lequel elle se trouvait. Elle ressemblait à un petit animal complètement paumé qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Si son sourire n’avait pas effacé ma première vision, je crois que j’aurais foutu mon poing dans la figure de Luke rien que pour me soulager de la rage qui m’avait envahi en découvrant les conditions dans lesquelles étaient mon amie. Il n’était peut-être pas le responsable de tout ça mais il n’était pas contre.
Quand je pense que je bossais pour des types pareils, sur le coup, je me dégoutais. Ok je tuais des gens mais je ne les faisais pas souffrir. C’était la première fois que je voyais l’envers du décor de Genetic. Je savais qu’il faisait des expériences sur les humains, il m’arrivait de jouer les rabatteurs pour ça, mais je ne pensais pas qu’ils les maltraitaient. En même temps, Hannah n’avait pas l’air d’avoir des traces de coups, elle était juste trop maigre comme si elle avait été privée de nourriture.
Je m’approchais d’Hannah et la prit par l’épaule. J’affichais un air calme car je ne voulais pas que Luke revienne sur sa décision si jamais de m’en prenais à lui.
- Hannah, j’suis content de te revoir. Tu m'as manqué tu sais. Tu vas venir chez moi pendant quelques temps, ok ? La question était une simple formalité car je n’avais pas le choix. Je m’étais engagé auprès de Luke et je tiendrais parole. Ca m’arrangeait en plus car j’aurais Hannah près de moi et je pourrais m’occuper d’elle. Elle ne pourrait pas refuser sinon elle risquait de prolonger son séjour dans cette cellule et je crois que c’était pas ce qu’elle voulait.
- Tu peux remercier MJ et Francine. Sans elles, je ne serais pas là. Je leur devais une fière chandelle mais je ne trouvais pas utile d’en dire plus. Hannah n’avait pas besoin de savoir que Francine se portait volontaire pour être cobaye et elle n’avait pas besoin de savoir que c’était Mary Jane qui m’avait appris où elle était depuis l’incendie du gymnase. J’embrassais le front de mon amie pour lui montrer que j’étais vraiment content de la revoir. J’étais près à l’embarquer avec moi.
Il ouvrait finalement la porte. Francine était nerveuse, Anny trépignait aussi mais pour une autre raison. Comment elle s'était imaginé ça ? Un peu comme une pension ou un hôpital, un tantinet triste, mais pas méchant. Elle voyait du blanc sur des murs immaculés et du personnel ici et là. Quelque chose de lumineux. Elle avait d'ors et déjà perdu cette illusion en voyant qu'ils s'étaient enfoncés dans les sous-sols des locaux. Rien ne l'avait préparée à ce qu'elle allait voir à vrai dire, elle était loin de la vérité. Glauque, sale et froid. Voilà à quoi ça ressemblait. Une odeur d'humidité et de désinfectant régnait, l'air était saturé, le sol lourd sous leur pied. Elle n'aimait pas cet endroit qui provoquait chez elle une vague de sympathie et de pitié pour Hannah. Elle ressemblait à un vieil animal tapi et fatigué, qui n'osait sortir prendre la nourriture qu'on lui tendait. L'atmosphère était irrespirable. C'était bizarre, étrange, sourd et on aurait vraiment dit que quelque chose de très mauvais c'était produit entre ces murs. Rien qui ne ressemblait à l'image qu'on se faisait de Genentech, une entreprise propre et nette.
Le visage si terne de la jeune femme changea à l'approche de William. Elle devait avoir du mal à y croire. Francine n'y croyait pas non plus, elle allait sans doute prendre sa place. C'était comme avaler un énorme glaçon. Douloureux, froid et chaud à la fois. Anny obscurcissait ostensiblement et Francine émergeait, revenait à elle, percevait et souffrait à nouveau, pour de vrai. Ça n'avait plus l'apparence ni le goût du rêve ou du cauchemar, ça prenait une consistance. C'était difficile à expliquer, la jeune femme restait en retrait avec son oncle et Mary Jane, les laissant à leur retrouvailles. Son cœur la pinçait. Qu'est ce qui diable se passait ?
Elle voyait les yeux de son patron raviver la couleur de ceux de la détenue, en douceur, il la prit par les épaules et s'adressa à elle d'un façon dont Francine ne l'avait jamais entendu. Elle percevait des bribes de phrases. Il était si attentionné. Elle ne l'avait jamais vu ainsi, elle ne reconnaissait pas, ça faisait la deuxième fois. Est-ce que jamais elle ne l'avait connu ? Apparemment non. Elle ne connaissait pas cet homme d'opération qu'elle avait vu la dernière fois, méticuleux, précis, organisé et déterminé. Et cet autre homme encore, attentionné. Pourquoi est-ce que ça la blessait ? Pourquoi est ce qu'elle voulait vomir et qu'elle déglutissait avec difficulté ? Bordel, elle allait quand même pas pleurer...quelle tapette tout de même ! Même elle elle le reconnaissait, elle était pas si sensible, c'est bon, c'était juste la scène des retrouvailles classiques...
Lasse de ce beau fouillis, Anny voulait vomir elle aussi sur tout ce merdier, où est ce que Francine les avait menées ? Comment elle pourrait assumer de devenir une loque comme la Hannah ? Comment elle pouvait estimer Will qui la lâchait comme une merde dans ce foutoir à la place de cette fille ? Comment elle tolérait d'être échangée comme ça ? Comme si la vie de cette nana valait mieux que la sienne ? Hein ? Elle pouvait pas laisser les choses se dérouler de cette façon, Francine était une irresponsable. Elle aurait dû rester à sa place.
Comme happée dans le fond d'une bouteille, Francine regagna sa place. Son rêve doux et chaud. Mais la douleur ne disparaissait pas. Elle sentait Anny amère, muette et prête à dévorer n'importe quoi. Le calme avant la tempête n'était pas peu dire, c'était exactement ce à quoi elle avait l'impression d'assister dans son for intérieur.
— On va vous laisser, elle finit par dire d'un ton tranchant avant de tourner les talons et quitter la pièce.
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Luke regarda la scène : la petite brune était trop shootée pour pouvoir se lever seule, elle allait avoir besoin d'aide... et de temps. Francine sortit rapidement de la pièce, il la suivit. Il commença à lui parler de ce qu'il allait se passer pour elle... A voix basse. Il ne voulait pas qu'elle reste à Genetic, ce n'était pas sa place. Sa place était auprès de sa famille, il n'y avait pas de doute, surtout que la mort de Valentino allait provoquer pas mal de vagues... Il lui conseilla alors de proposer ses services comme agent ponctuel. Un peu comme Smith de temps à autres... Tellement préoccupé par celle qu'il considérait comme sa petite nièce, il fut négligeant... Il passa la tête par l'ouverture de la porte et dit à William : « Prenez le temps dont vous aurez besoin, j'ai à faire. Je dirai au garde de vous laisser passer avec la patiente. » Il entraina alors Francine avec lui pour la conduire là où il le fallait...
Pendant ce temps, Page O'Connel, complètement shootée elle aussi mais capable de marcher seule, était ramenée à sa cellule après une nouvelle série de tests. Mary Jane la vit et en profita pour alerter William et lui exposer son plan : faire d'une pierre de coup. Si Page était vêtue d'une vielle tunique qui témoignait de son état de cobaye, Hannah, elle, était vêtue différemment. Le groupe était arrivé à deux filles et un homme... Ils repartiraient à deux filles, un homme et la personne signalée par Luke... Le gardien n'aurait pas le temps de réagir !
HRP : C'est le moment où Page peut entrer et où vous pouvez conclure très vite. Seuls deux types se chargent de Page.
Mary Jane Holster
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Lucky Luke ouvrit enfin la porte pour libérer Hannah. Il en avait mis un temps ! C’était à croire qu’il prenait son pied à l’idée d’une jeune fille prisonnière. Mary Jane lui jeta un regard dépité qui en disait long sur ce qu’elle pensait de lui. Pour elle, Luke était un pauvre type embrigadé dans une organisation sans scrupule. Malheureusement, il n’était pas le seul.
L’adolescente était prête à s’engouffrer dans la cellule mais William la précéda. Et voilà ! Il faisait les yeux doux à Hannah et tirait la couverture à lui. Il avait quand même dit que s’il était là c’était grâce à Francine et à la fille Holster. Sachant parfaitement qu’il n’avait aucun plan, il ne pouvait pas faire autrement. Est-ce qu’Hannah l’avait entendu ? Rien n’était moins certain.
- Bah heureusement qu’on était là toutes les deux, sinon Will n’aurait pas levé le petit doigt. Il ne savait même pas que t’étais enfermée ici ! Dit-elle haut et fort à Hannah sans faire cas de Mister Smith qui la dégoûtait.
L’adolescente tourna le regard vers Francine, elle semblait dépitée, pas par Lucky Luke mais par William qui se comportait avec Hannah comme un petit chien à sa mémère. Les soupçons de Mary Jane se confirmaient : Francine avait le béguin pour son patron. Cette dernière semblait également perdue. Découvrait-elle enfin que Genetic n’était pas ce qu’elle croyait ? Il y avait de fortes probabilités ! Mary Jane l’avait prévenue pourtant. Puisqu’elle n’avait rien voulu entendre, tant pis pour elle. Après tout, comme la jeune femme était volontaire, peut-être aurait-elle droit à un traitement de faveur en allant et venant librement.
- Hey Lucky Luke, n’oublie pas de montrer à Francine la collection exceptionnelle qui se trouve ici ! Lança-t-elle ironiquement avant qu’il ne soit hors de portée de voix.
La chipie faisait référence aux mutants détenus dans les locaux, volontaires ou non. Francine et Luke s’étant en allés, Mary Jane se retrouvait seule avec Hannah et William. Elle n’allait pas tenir la chandelle non plus.
- J’espère que tu vas te retaper très vite. Comme ça, on ira se manger une glace sur plage, toutes les DEUX. Dit-elle à Hannah avant de laisser les deux tourtereaux en tête à tête.
L’adolescente avait la ferme intention de revoir Hannah plus tard, quand elle irait mieux. Elle voulait lui ouvrir les yeux sur William qu’elle considérait comme un enfant de cœur alors qu’il n’en était rien. Non mais oh ! Hein ! Bon.
En sortant de la cellule, la chipie aperçue une jeune fille blonde en chemise à moitié droguée accompagnée par deux hommes. *Oh my God ! Encore une !* Mary Jane se dit qu’elle pourrait faire quelque chose pour elle. William étant dans la place, autant qu’il serve vraiment à quelque chose !
- Hey Will, Y’a une jeune fille qui a besoin de toi là ! Tout de suite ! Faut la sortir de là aussi…
Le jeune homme ne pourrait pas refuser sinon il passerait pour une ordure aux yeux d’Hannah. Il ne pouvait pas se le permettre d’autant plus qu’il avait promis à Lucky Luke de s’occuper d’elle. Comment ferait-il si la jeune fille l’envoyait balader ? Sans attendre, elle passa devant la blonde et ses deux gardes du corps. Sans réfléchir, elle activa sa capacité afin de saouler les deux agents de Genetic. Si ça marchait, ça faciliterait grandement la tâche de William. Elle n’attendit pas de voir le résultat et s’éclipsa des labos. La fille Holster venait de prendre part à l’évasion d’un cobaye mais personne ne devait s’en douter. Elle était déjà assez surveillée comme ça !
Anny passa une main dans ses cheveux et s'en retourna vers Conrad qui visiblement voulait lui parler. Francine savait qu'il tâcherait de la raisonner. Il lui expliqua ce qu'elle risquait ici, et désignait Hannah parmi les pensionnaires les mieux traités. Ayant vu de ses propres yeux ce qu'il était advenu d'elle, la jeune femme comprenait son attitude et son envie de la dissuader de prendre sa place. Mais c'était un échange, comment le boss par intermittence, Reynolds, le prendrait-il ? Anny avait déjà un avis bien tranché sur la question : elle ferait ce qu'elle voudrait. Donc, pas de cage, pas de chambre aussi pourrie, elle resterait à la vie civile. Ça ou elle démolirait tout ici, elle ne le supporterait pas. Oui, certes, elle entrait dans ce jeu absurde d'échange orchestré par William qui semblait autant considérer Francine comme un paillasson sur lequel il posera les chaussons de sa précieuse Hannah, mais il ne fallait pas pousser le bouchon. D'autant que Conrad suggérait une bonne idée : non plus devenir un rat d'égout pour leurs expériences mais un valet à placer sur leur échiquier au même titre que cette raclure de Smith. Francine révisait cette offre dans sa tête. Conrad était quelqu'un de bien veillant. Bon, Valentino aussi mais ça ne l'avait pas empêché visiblement de tourner sa veste. Alors fallait-il se méfier ? D'autant qu'il aurait été sage de se fier à lui maintenant qu'elle avait un pied dans cette fourmilière, il serait son seul point de repère, Will n'étant pas très concerné par son sort. Ce serait intéressant. Elle serait vraiment plus utile avec Anny en tant qu joker pour Genentech, elle pourrait accomplir des courses, ce genre de choses et se mettre à la recherche de gens comme elle, comme Hannah, pour prendre sa place, par exemple.
— Je vois, dit Anny en hochant la tête, les sourcils froncés. C'est vrai, ça ne devrait pas beaucoup plaire à Anthony... je sais ce que je fais en venant ici, mon oncle. Mais tu as raison. C'est pas à moi de prendre la place du rat ici, je vais leur chasser de quoi remplir leurs trous. J'ai même l'impression que ça sera plus rentable. Je vous suis.
Et sans accorder la moindre attention aux autres protagonistes, elle accepta de suivre son oncle remonter les couloirs des locaux de Genentech.
- Hannah, j’suis content de te revoir. Tu m'as manqué tu sais. Tu vas venir chez moi pendant quelques temps, ok ?
La jeune femme avait su contenir ses larmes dans la détresse, mais là… C’était plus compliqué ! Son petit sourire commençait à s’étirer, mais pour les grosses étoiles dans ses yeux ronds il faudra encore… La chaleur de William lui avait manqué, mais pourquoi maintenant ? Pourquoi avait-il mit tant de temps a venir ? Non, ce n’était pas le moment de penser à ca, il était bel et bien là, et c’était belle et bien là fin de son séjour. Hannah répondit à se phrase par une signe de la tête, et quand il embrassa son front, elle ferma les yeux un court instant. Du soulagement, c’était du soulagement qu’elle ressentait, elle avait réussi à tenir, elle avait tenu le coup. Mais ce qu’Hannah ne savait pas encore, c’était que le soulagement allait être passager …. Bientôt à chaque coin de rue, elle allait angoisser, tourner parano, virer dépressive, ou vivre sur un profond sentiment de haine, un besoin de vengeance. Le plus dur allait l’attendre, il fallait reprendre sa vie, mettre tout ce séjour entre parenthèse et le jeter loin, l’oublier.
La main d’Hannah s’attacha au t-shirt du l’homme, on aurait dit un enfant, une petite fille qui voulait pas être oublié là, qui avait besoin d’un repère et elle rechercha du regard Mary. Aujourd’hui l’adolescente paraissait bien plus forte qu’elle, cette jeune fille avait encore bien des surprises monter à Hannah ! Il faudra rattraper le temps entre ces deux là ! Et il y avait cette Francine, une illustre inconnue qui avait accepté d’aider ses amis. Alors qu’elle voulait la remercier, celle-ci tourna les talons. Hannah lança un regard à Willy, elle comprenait plus rien la, peut-etre pouvait-il l’éclairer. - Bah heureusement qu’on était là toutes les deux, sinon Will n’aurait pas levé le petit doigt. Il ne savait même pas que t’étais enfermée ici !
Ce n’était pas le moment de relever la remarque, ou de se chamailler, Hannah était contente de les retrouver tous les deux ! Mary était commeçca, c’était son petit caractère alors Hannah se contenta de sourire, il y avait tellement d’idées, de pensées, qui tournaient dans sa tête, c’était l’effusion totale !
- Pour la glace, ce sera avec plaisir, ta bouille fait plaisir à voir !
Contrairement à celle d’Hannah qui devait montrer quelques signes de fatigue, mais elle sera plus « belle » à voir demain, après une nuit de sommeil… Mais fallait-il encore qu’elle arrive à fermer les yeux sans sursauter au moindre bruit, mais il y aurait William, ça ne pourrait que la rassurer !
Les sens en éveil, Hannah regardait partout, la fameuse Francine finit par partir avec un homme bien placé dans la hiérarchie de Genetic. Il avait été comme les autres avec Hannah, insensible et froid, c’était à peine s’il la remarquait quand elle passait a coté, alors ça l’intrigua qu’une amie de Will et Mary le suive. Mais pour les questions, ce sera plus tard, surtout que l’adolescente venait de partir en disant qu’une personne avait besoin d’aide. La brune chercha du regard, ses yeux allaient de gauche à droite à toute vitesse, puis se posèrent sur un cobaye qu’elle avait déjà perçut. Et même shootée, la jeune fille avait comprit, elle se mit à marcher, à son rythme, doucement et tira William qu’elle tenait toujours pas le vêtement. Hannah était la mieux passée pour savoir ce que cette fille vivait et il ne fallait pas que ça continue, peut-etre que Willy aurait un autre plan pour qu’ils s’en sortent tous.
Encore des tests, toujours des tests… Page était de ce genre de cobaye à qui l’on faisait respirer un tranquillisant dans sa cellule quand quelqu’un d’extérieur devait y pénétrer. La jeune fille avait analysé ce phénomène qui la mettait toujours dans les vapes quand ils venaient la chercher. Elle essayait de feinter le système en retenant sa respiration, ce qui atténuait les effets du tranquillisant, mais pas autant que ce qu’elle aurait souhaité.
Ce jour là, elle avait procédé de même, instinctivement. Elle était encore perturbée par les révélations de Callie et hésitait sur le comportement à adopter. Elle s’était jurée essayer de mettre les voiles la prochaine fois qu’elle en avait l’occasion, mais la donne avait quelque peu changé. Si Callie arrivait à clamer son innocence, elle serait peut être libérée ? Oui, mais dans combien de temps ?
Bref, elle se plia aux tests. Ils étaient bien trop nombreux dans la salle des expériences pour tenter quoi que ce soit. Le temps fut long et interminable. Puis deux laborantins furent chargés de la ramener à sa cellule. Ils la tenaient chacun par un bras, fermement. Elle avait joué la comédie pour qu’ils ne lui mettent pas les menottes cette fois, s’était mise à pleurer, leur jurant qu’elle serait sage. Ces deux couillons avaient cédés à ses beaux yeux. Elle ne les avait encore jamais vus ceux là. C’était l’occasion d’essayer. Sinon, les autres savaient pertinemment qu’il valait mieux la tenir en laisse.
Ils la ramenaient à sa cellule et Page avait suffisamment de force pour marcher. Elle tirait une tête de dix pieds de longs, le regard dans le vague, son physique amoindrie de détenue jouait en sa faveur, montrant une jeune fille faible et abattue. Elle réfléchissait cependant à comment elle allait pouvoir berner Pipo et Nimo et tenter une énième fuite.
Aujourd’hui devait être « son » jour. Quand ils arrivèrent à la hauteur de sa cellule, Page qui regardait le sol, entendit des voix. Plusieurs personnes se tenaient là. L’une d’entre elles passa à sa hauteur. Page leva son regard de cocker sur la jeune fille qui se tenait devant elle. Page n’était pas sûre d’avoir compris ce qu’elle venait de dire. Il y avait un Will, qui avait la capacité de la sortir de là ?
Mais avant qu’elle n’ai eu le temps de comprendre, les étreintes qui lui serraient les bras se relâchèrent. Ses deux gardes du corps titubaient et ne semblaient plus bien savoir où ils allaient. Ce fut comme un signal. C’était maintenant ou jamais ! Page se débattit pour leur échapper. Elle en bouscula un qui s’effondra sur le sol aidé par son état d’ébriété avancé. Le deuxième tenta de la retenir mais elle le griffa au visage et se mit à courir dans la direction de la brunette et d’un gars qui venaient de sortir de la cellule d’à côté. Elle avait mit toute sa force et toute sa hargne pour se sortir de là, mais déjà, elle ressentait les effets de toutes ces saloperies qu’ils lui avaient injectées. Elle voulait courir sans s’arrêter jusqu’à être dehors, mais ses forces l’accompagneraient-elles jusque là ? Elle priait pour que ces gens lui viennent en aide. La plus jeune avait parler de la sortir de là.
Page s’arrêta devant eux, presque à bout de forces, elle les dévisagea d’un regard suppliant. Elle reconnu la brunette qui était l’une de ses voisines de chambre. « S’il vous plais… » commença-t-elle, à bout de souffle pour pouvoir formuler une phrase entière pour le moment.