«
Papa, je peux avoir cette robe s'il te plait ? »
La petite fille aux cheveux en bataille et au regard bleu azur leva la tête vers son père avec une mou coquine. Celui-ci lui sourit tendrement tandis qu'il sentait sa femme durcir son regard : il attrapa sa petite princesse pleine de ressource et l'embrassa avec tout son amour. Tant pis pour sa femme, il saurait comment la calmer.
«
Bien sûr ma chérie. Mais tu sais ce que ça veut dire, n'est-ce pas ? »
«
J'en prendrai soin et je ne la mettrai pas pour aller à l'école parce que je ne sais pas me tenir... » répondit la petite fille avec un joli regard mutin. Du haut de ses huit ans, elle savait très bien comment faire fondre son père et lui faire gober tout et n'importe quoi. Elle entoura le cou de son géniteur et le gratifia d'une longue étreinte.
«
C'est surtout que tu as tendance à trop jouer sans faire attention petit démon. Alors cette robe ne finira pas comme celle d'hier... »
Celle d'hier... La petite Callie sourit mais son père ne pouvait pas la voir puisqu'elle l'étreignait encore. Elle n'y pouvait rien, c'était les autres. Ils avaient toujours la mauvaise idée de vouloir l'approcher de trop près quand elle ne le voulait pas. Si la petite fille était disposée à jouer, alors elle pouvait être très sociable avec les autres enfants, même si elle ne se laissait jamais commander, quel que soit le jeu. Et puis la veille, c'était la faute de cette peste de Julie. Elle l'avait bien cherché de toute façon. Callie Newark aimait jouer avec les autres seulement quand elle le décidait et surtout, elle préférait jouer avec les garçons : les autres petites filles étaient bien trop chochottes pour elle. Alors à l'école, la plupart de ses copains avaient les cheveux courts et portaient des pantalons. Elle en portait aussi mais elle se laissait parfois tenter par les petites robes parce qu'elle savait que ses parents aimaient ça et qu'elle aussi, elle les aimait de toute façon. Les jours où elle portait donc des robes, c'était en général les jours où elle savait qu'elle ne jouerait pas avec les autres parce qu'elle avait mieux à faire : les observer par exemple. Et la veille, cette peste de Julie qui était jalouse d'elle avait décidé de jouer à la maligne : sauf que Callie l'était beaucoup plus. Julie était venue avec ses copines et elle avait demandé à Callie de changer de place. Première erreur : Callie ne recevrait d'ordre que de ses parents et des êtres qui étaient au-dessus d'elle, pas d'une morveuse comme Julie. Elle n'avait même pas daigné lever les yeux vers la petite garce qui s'était adressée à elle provoquant ainsi la colère de Julie : la petite blonde bien coiffée avait alors poussé Callie. Deuxième erreur, erreur fatale : Callie avait été si rapide que personne n'avait réellement compris comment Julie s'était retrouvée le visage collé au sol avec la petite Newark assise sur le dos, tenant fermement les frêles bras pâles de sa camarade. Bien sûr, la petite peste s'était un peu débattue et comme elle n'était pas vraiment toute seule, Callie avait eu le droit de voir sa jolie robe légèrement modifiée pour devenir une sorte d'amas de lambeaux de tissu. Au moins, Julie allait devoir se remettre de ses émotions avant de retenter quoi que ce soit...
«
Callie, on part deux semaines avec ton père pour le boulot. Autrement dit, tu vas passer les deux semaines à venir à Genetic. Pas de protestations stériles s'il te plait mon amour. »
Paroles douces mais ton tranchant, non ouvert à la discussion. C'était une parfaitement définition de Madame Newark. Elle était la main de fer du foyer, son mari était le gant de velours. Elle aimait profondément sa fille mais elle était dure, voilà tout. Penelope Newark, née Hepburn, était issue d'une vieille famille d'aristocrates anglais : sa nature n'était que le reflet d'une éducation des plus strictes. Elle n'avait pas reçu beaucoup d'amour et montrer celui qu'elle portait à Callie était un combat quotidien pour cette femme. Oui, elle aimait Callie, oui elle le lui montrait autant qu'elle le pouvait : mais cela restait imperceptible pour les autres. Heureusement, la petite Callie était intelligente et elle savait. Et puis elle aussi, elle aimait sa mère d'une façon étrange...
«
Hum... D'accord. »
«
Je me suis débrouillée pour que tu aies une chambre seule cette fois. Et tu n'auras pas de tests à subir : on a déjà fait le kit complet la dernière fois. » Penelope se mordit la lèvre, faiblement, imperceptiblement. Callie l'aurait vu si elle avait daigné lever les yeux vers sa mère.
«
Les tests ne me dérangent pas. Enfin, les tests d'effort. Après, je n'aime pas tellement les prises de sang et tout ce qui va avec. Mais oui, de toute façon, on sait déjà que j'aurai un pouvoir moi aussi. » Callie semblait détachée de la conversation, complètement inintéressée par le sujet mais ce n'était pas le cas...
Elle venait d'avoir onze ans. Elle allait changer de classe sous peu. Il était prévu qu'elle en saute une ou deux parce qu'elle était beaucoup plus intelligente que la moyenne. Sa mère préférait attendre qu'elle soit plus grande. Elle voulait que sa fille grandisse quasi-normalement. Callie savait tout du boulot de ses parents, de la véritable identité de Genetic et de tout ce qu'on lui cachait ou non. Ses parents ne lui mentaient pas sur leur travail : ils étaient des agents de terrain chargés de ramenés des mutants comme eux, comme elle, au QG. Ils ne lui avaient pas dit qu'ils tuaient parfois des gens mais elle le savait. Elle n'avait pas rechigné à chaque fois qu'elle avait du passer du temps à Genetic parce que les lieux avaient quelque chose de fascinant et au moins, elle ne s'y ennuyait pas comme à l'école ou chez elle. Elle avait besoin de découvrir toujours plus de choses, toujours plus de secrets.
Là, elle savait que ses parents partaient en mission à l'étranger. Elle savait que c'était dangereux et elle savait qu'elle allait de son côté devoir éprouver son corps. Elle allait subir de nouveaux tests censés déclencher son pouvoir. Elle le voulait, ce pouvoir. Comme ses parents, elle possédait le superbe gène de la puissance, de la différence. Elle voulait savoir désormais : ses parents possédaient chacun un pouvoir fascinant. Penelope était extrêmement rapide et son mari, James, était télékinésiste. Ils possédaient tous les deux des pouvoirs d'action. Elle voulait de l'action elle aussi, mais elle voulait plus surtout : elle voulait un pouvoir qui la démarquerait des autres, un pouvoir qui ferait d'elle un élément indispensable. Elle voulait un pouvoir qui, une fois combiné à son QI hors norme, abattrait toutes les limites...
«
Et puis, tu sais, j'aimerais bien savoir de quoi je suis capable, maman. Je veux que tu sois fière de moi. » Cette fois, elle avait levé les yeux vers sa mère. Elle était pleinement sincère, une sincérité troublante. C'est là que Penelope Newark sentit que sa fille allait les suprendre à tous, tôt ou tard. Elle déposa alors un baiser furtif sur la joue de sa fille, un baiser simple mais significatif.
«
Je suis déjà fière de toi. Prépare tes affaires, nous partons dans une heure. »
«
Callie, venez par là s'il vous plait. »
La jeune fille de douze ans leva la tête vers l'homme en costume qui venait de s'adresser à elle. Il était une sorte de médiateur... Le type chargé d'annoncer en douceur les catastrophes en tous genres. Elle sentit son coeur s'accélérer : elle savait déjà. Elle savait tout simplement parce que ses parents auraient du être là depuis deux jours déjà. Elle savait parce que sa capacité s'était déclenchée il y avait de cela deux jours, comme ça, d'un coup. Enfin, pas tout à fait...
Deux jours plus tôt, elle avait remballé ses affaires : cette fois-ci, ça faisait trois semaines qu'elle était dans les locaux. Ses parents lui avaient expliqué que cette mission était une mission d'infiltration dans un réseau de mutant en France : ils lui avaient dit que ça durerait plus longtemps parce qu'ils devaient mettre le point final à leur mission. Elle n'avait pas aimé cette mission dès le départ mais elle avait machinalement remballé toutes ses affaires en les attendant sagement dans une des salle d'entrainement de Genetic. Lorsque sa montre avait bippé pour indiquer vingt heure, elle avait compris : ses parents n'avaient jamais de retard. Jamais. Pas avec elle. Pas sans prévenir : c'était à ce moment précis qu'elle avait senti son coeur battre très vite, puis s'arrêter, puis reprendre... Elle avait eu très chaud aussi. Une sorte de mini crise d'angoisse qu'elle n'avait pas maitrisé. L'instant d'après, la jeune femme qui était en train de faire éclater des verres près d'elle uniquement avec un simple claquement de doigts s'était tournée vers elle, visiblement prise aussi par la même angoisse...
Pendant ces deux jours d'attente, Callie avait eu le temps de comprendre que son pouvoir n'avait rien à voir avec l'empathie mais qu'il s'agissait en réalité de bidouiller quelque chose dans la tête des autres pour créer des sensations étranges. Alors, comme pour oublier son attente, elle avait tenter de s'entrainer. Elle n'avait parlé de son pouvoir à personne : elle voulait être sûre avant de faire quoi qye ce soit et elle voulait que ce soit ses parents qui le sachent en premier. Mais désormais, elle savait que c'était impossible alors elle s'était levée pour suivre le "médiateur".
«
Callie, vos parents ont eu un problème durant leur mission. »
«
Dites-moi seulement comment c'est arrivé et s'il y a des responsables qui peuvent ^tre nommés. »
L'homme écarquilla les yeux face au calme terrifiant de la petite fille assise devant lui. Il se mit à tordre ses mains et à baisser les yeux avant de les poser à nouveau sur elle.
«
Ils étaient chargés de... » une hésitation, un regard «
... de faire exploser un entrepôt contenant des armes et appartenant à des rebelles. L'entrepôt a explosé et... enfin... ils étaient encore à l'intérieur... »
«
Quand ? »
«
Hier soir. Ils avaient pris du retard sans qu'on sache pourquoi... »
Le pourquoi était simple : ils avaient été démasqués, torturés, enfermés. L'entrepôt avait été vidé par les "rebelles" et le couple avait été laissé à l'intérieur pour sa destruction. Ces détails là remontèrent quelques jours plus tard, lorsque certains rebelles payèrent...
Deux semaines après le drame, la petite Callie fut conduite devant le notaire. Elle y fut conduite par Holster en personne. Elle avait toujours admiré cet homme sans trop savoir pourquoi. Enfin, elle ne savait pas vraiment si elle ne prenait pas en compte le pouvoir de ce type, sa place et surtout, son air totalement déplacé face au reste de Genetic. Elle aimait bien ce type. Il avait été gentil sans trop en faire à la mort de ses parents et c'était lui qui lui avait proposé de choisir quelle zone elle voulait pour son chez elle à Genetic.
Elle avait travaillé son pouvoir sans oser l'essayer sur Holster : elle n’essaierait probablement jamais, le respectant trop pour ça. Par contre, elle commençait à se faire la main même si ça l'épuisait énormément. Ils pensaient tous que ses traits tirés étaient dus au deuil alors qu'en réalité, ils étaient du à son pouvoir : elle les laissait penser ce qu'il voulait. Elle était très affectée par la mort de ses parents mais elle ne le montrait pas parce que c'était privé, c'était personnel, c'était son petit truc à elle. Elle ne voulait pas que les autres voient sa peine. De toute façon, elle était comme sa mère : elle était incapable de montrer ce qu'elle ressentait aux autres, que ce soit par souhait ou non.
«
Mademoiselle Newark, vos parents ne vous ont pas laissé sans le sou. Ils géraient au mieux leur compte et surtout, ils jouissaient d'un vaste capital. Rajoutez à cela une grosse assurance vie... »
Callie fixait sans cille le notaire. Il lui expliquait ce qu'elle possédait désormais mais elle le savait déjà. Elle savait tout : elle fouinait partout pour tout comprendre et cela faisait déjà plus d'un an qu'elle avait mis la main sur les comptes de ses parents. Elle le fixait parce qu'elle voulait encore s'entrainer, rien qu'un peu. D'après les papiers qu'elle avait sous les yeux, le notaire s'était bien servi au passage : il avait trouvé le moyen de récupérer une grosse commission sur ce dossier et ça, ça n'était pas très bien du point de vue de la petite Callie. Alors, comme ça, juste pour voir, elle s'insinua dans la tête du gros bonhomme et elle activa un petit quelque chose, un petit rien qui rappelait les règles de bases : la conscience tranquille, le malaise... Ce genre de sentiments. Elle pouvait sentir l'odeur de transpiration de l'homme face à elle, elle voyait sa paupière gauche ciller régulièrement sous le poids du stress et pour seule réponse, elle le fixait encore et encore.Ses mains se mirent à trembler.
«
Mademoiselle, vos parents ont... Ils ont bien géré leurs affaires pour que vous ne manquiez de rien... Ils se sont offert mes services pour s'en assurer. Ils y ont mis le prix et ... Et vous voilà à la tête d'un petit empire. Je.. toutes mes condoléances. » Il sortit un mouchoir de sa poche pour essuyer son froid luisant.
«
Je n'en doute pas, Monsieur. Je vois que votre cravate est neuve et surtout de très bonne qualité. Mes parents savaient y faire et ils ont bien joué financièrement. Je les en remercie. » Elle sourit : le notaire était au comble de l'angoisse, elle venait encore de réussir.
Tout ce que le notaire retint de cette entrevue fut le sourire malsain d'une gamine célébrant sa fortune à la mort de ses parents. Tout ce qu'il ne vit pas, ce fut une jeune fille orpheline ayant trouvé le moyen de rendre ses parents fiers d'elle en apprenant à se servir de leur patrimoine génétique à la perfection pour remettre les choses à leur place...
«
Regarde-la, celle-là, elle a quelque chose de malsain dans le regard, c'est un truc de taré... » Un murmure, un de plus...
Callie traversait le couloir du lycée pour se rendre à son cours de maths. Elle était à l'heure, elle ne se pressait pas. Elle voulait jouait. Elle avait vu Missy la pouf regardait vers elle encore une fois et elle avait décidé que c'était l'heure de récolter la semence. Alors, pendant que Missy crachait une nouvelle fois sur son compte, elle s'insinua rapidement dans sa tête pour lui faire sentir que quelque chose n'allait pas dans son physique aujourd'hui, elle lui fit sentir que son visage n'était pas exactement comme elle l'avait souhaité le matin devant sa glace en se tartinant de fond de teint. D'un coup, la dite Missy stoppa
son murmure et porta la main à son visage : elle se tourna vers le miroir placé dans son casier et sortit rapidement sa trousse de maquillage pour en rajouter une couche. Le résultat allait être terriblement ignoble mais elle l'avait cherché. Callie n'avait pas persuadé Missy de se remaquillé : elle n'en était pas capable. A la place, la petite Newark avait juste facilement remarqué avec le temps que la pétasse de service de ce lycée avait une tendance à la peinture corporelle poussée et que la moindre remarque sur son fond de teint l'obligeait à se remaquiller. Du coup, Callie s'en était servie pour jouer un peu.
Arrivée en cours de maths, elle vit Missy déjà assise et le visage littéralement recouvert de maquillage. C'était trop, beaucoup trop, mais personne ne semblait vouloir lui faire la remarque. La vipère leva les yeux vers Callie avant de cracher son venin :
«
Alors Newark, c'est quoi ce coquard sur ton oeil ? Tu te bats avec tes amis invisibles ? »
«
On va dire que mon coquard est du à un coup qu'on m'a rendu. Le tien par contre... On dirait plutôt que t'as abusé sur la poudre. »
Des rires discrets se firent entendre autour d'elle. Missy sortit un miroir de son sac, narcissique à soit cette fille, et constata avec horreur qu'elle était tout bonnement horrible. Elle sortit en courant de la pièce tandis que Callie s'asseyait tranquillement à sa place, au fond de la salle. Elle souriait, faisant abstraction de la douleur que lui procurait son oeil au beurre noir : entrainement un peu trop musclé à Genetic.
Callie sortit de l’amphithéâtre bondé et bruyant pour respirer un peu. Le lycée était bientôt fini et elle visitait sa future université. Elle savait déjà qu'elle voulait étudier la psychologie en premier mais qu'elle aurait tout le loisir d'étudier d'autres choses en parallèle parce qu'après tout, elle était douée et elle avait une capacité d'apprentissage qui facilité tout ça. Elle s'appuya contre un mur, à l'ombre d'un grand arbre, et elle sortit une cigarette. Elle l'alluma en écoutant grésiller le bout incandescent. Elle voulait déjà y être parce qu'elle en avait déjà sa claque du lycée et des gamineries des jeunes de son âge. Elle n'en pouvait juste plus. Et puis d'ici quelques mois, elle aurait dix-huit ans et elle pourrait enfin obtenir une place officielle à Genetic.
«
Je peux te prendre du feu ? »
Callie leva la tête pour voir qui était l'abruti qui venait la déranger pendant sa pause clope. LA pause qu'elle se réservait pour elle depuis bientôt quatre ans. Elle voulait lui faire comprendre gentiment qu'il dérangeait en se servant de sa capacité mais elle se stoppa net : le type qu'elle avait face à elle était tout sauf inintéressant. Elle le sentit immédiatement : physiquement, ça collait. Elle leva alors son briquet attendant qu'il daigne sortir sa clope pour la faire allumer.
«
T'es pas de ses crétins encore au lycée, n'est-ce pas ? »
«
Je suis en seconde année. »
Il inspira et sa cigarette s'embrasa. Callie remis son briquet dans sa poche et cracha un nuage de fumée. Elle ne le quittait pas des yeux, l'observant avec insistance.
«
Donc tu sais comment aller à la fête de ce soir sans problème. Tu viens d'user une partie de ce qui m'appartient, je veux quelque chose en retour. »
«
Deal. »
Elle passa le reste de la journée avec lui, il lui faisait visiter les lieux, elle l'observait. Le soir venu, elle l'accompagna à la petite fête : peu de lycéens, très peu même. Elle avait un problème, un gros problème : elle n'arrivait pas à le cerner. Il y avait des signes tellement contradictoires chez ce type qu'elle ne savait pas qui il était. Elle n'avait même pas son nom : pas besoin. Il l'intriguait. Elle n'arrivait pas à le sentir mais il était fasciné par elle, il cherchait aussi pourquoi. Beaucoup de verres plus tard, elle se réveilla dans son lit. Elle s'habilla et fila. Elle ne le revit pas mais n'oublia pas l'effet qu'il lui avait fait : cette impuissance, cette connexion... Elle devait le fuir à jamais. UCLA était vaste fort heureusement...
Callie était postée devant le bureau de Holster, désormais occupé par Reynolds depuis quelques semaines. Elle n'aimait pas ça. Reynolds ne l'avait jamais dérangée mais qu'elle prenne la place de Holster avait changé bien des choses dans sa tête. Elle savait que elle et Romanov avait des pistes et elle voulait en être. elle allait en être. Les deux femmes étaient à l'intérieur. Elle inspira pour marquer le coup et frappa...
Callie sait ce qu'elle veut. Enfin, elle croit le savoir. Mais ce dont elle est sûre, c'est qu'elle est destinée à de grandes choses et elle compte bien le prouver. Elle va se mettre sur le devant de la scène avec subtilité et se rendre indispensable à l'organisation. Quitte à même faire peur à Genetic. Elle est capable de faire beaucoup de choses et surtout, de rallier pas mal de monde à sa propre cause : elle va sûrement écraser des gens sur son passage mais ce n'est pas son problème. Tuer ou être tuée, voilà ça devise. Et puis, elle va aussi apprendre à vivre. L'entrée à UCLA va marquer un tournant important dans sa vie...