♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher.
The judgment
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Sujet: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Ven 26 Aoû - 21:36
Ordre de Mission
28 août 2010 - 21h30
« O'Hara fait les cents pas tandis que les membres de Genome ainsi que quelques sympathisants non-officiels pénètrent par petites vagues dans la salle de réunion. Ross est à ses côtés et tente de le calmer. Le visage du jeune dirigeant de l'organisation est tuméfié et on peut voir qu'il grimace à chaque mouvement. Que s'est-il passé ? Une rumeur circule déjà : "un membre de Genome a été enlevé". Son visage est fermé, ses amis les plus proches s'inquiètent : cette expression, c'est celle qu'il avait à la mort d'Aby... Les choses ne sont pas plaisantes, loin de là.
Que se passe-t-il alors ? C'est simple : on lui a tendu un piège. Shannon a été enlevée. Reynolds et Romanov ont passé l'irlandais à tabac en lui disant de réfléchir à un marché : sa cousine contre Holster... Seulement, tout le monde ne sait pas qu'Holster est à Genome, que ce soit ici ou à Genetic. La bombe va être lancée, les doutes vont germer dans les petites têtes genomiennes.... »
HRP : Ronron ouvre la discussion. Il fait son résumé, explique son plan. La participation à ce sujet n'est pas obligatoire mais seule une réponse par personne est autorisée. C'est un moyen de justifier la connaissance de la situation par les personnages.
Aaron O'Hara
Superman au rabais
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Sam 27 Aoû - 1:00
La pièce était bruyante mais je n'entendais rien, seule le brouhaha de la tempête en moi sonnait dans mes oreilles. La douleur revenait peu à peu, j'avais oublié de reprendre une dose de calmants. Tant pis, ça attendrait la fin de la réunion. J'avais mal mais ça n'était rien. Les bleus sur mon corps et mon visage, Mon épaule tout juste remise à sa place, mon nez au volume doublé... tout ça n'était que du superflu... Shannon n'était plus là ! Elle était entre les mains de Genetic et je me sentais une nouvelle fois amputé d'une part de moi-même. J'étais hors de moi, je sentais que j'allais perdre le contrôle de mes émotions. Je concentrais toute mon attention sur ma capacité, il fallait que je la laisse sommeiller en moi, que je la dompte, que je ne sois pas submergé par une avalanche de surplus.
Tout le monde ou presque était là. Je ne voyais pas les visages, je ne voulais pas les voir. Je n'avais pas envie de sentir des regards inquisiteurs se poser sur moi alors je faisais comme s'ils n'étaient pas là. Mon inconscient avait cette puissance qui se révélait souvent utile en réalité. J'avais uniquement conscience de la présence de Ross à mes côtés, Rosse qui savait tout. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'allais reprendre ma position de leader, j'allais donner de nouvelles directives fermes et sans équivoques. J'allais reprendre les rênes et me ressaisir. Je n'avais jamais aimé cette image de leader, j'avais toujours eu du mal à me placer en donneur d'ordres mais aujourd'hui, ça ne me posait pas de problèmes : j'avais beaucoup changé ces dernières semaines...
« Merci d'être venus, je sais qu'il est tard mais l'heure est grave. Nous avons un gros problème... » dis-je, avec difficulté, ma mâchoire étant douloureuse. J'articulais normalement mais on sentait quand même que ma voix et mon parler étaient différents... Les contusions... « Certains le savent déjà : Shannon, ma cousine récemment arrivée d'Irlande vient d'être enlevée par Genetic, sous mes yeux... »
Je fis une pause. J'allais devoir aborder le sujet Holster. Je craignais leur réaction car ils étaient mes proches, mes alliés, ma famille. J'avais peur de leur jugement car leur avis comptait pour moi. Je devais faire face à mes erreurs parce que je devais me rendre à l'évidence : l'enlèvement de Holster n'était qu'une erreur monumentale. J'avais cru détruire Genetic de l'intérieur mais je m'étais lourdement planté : les actions n'avaient pas cessé de leur côté et ça avait peut-être même était bien pire. Il fallait assumer...
« Le seul moyen que nous avons de la libérer est de l'échanger... Contre Holster. » Cette fois, je ne pus me soustraire aux murmures, aux claquements de langues et au regard réprobateurs. Le pire ? Les regards emplis de déception et d'incompréhension... « Holster est enfermé ici depuis un mois désormais. L'une de ses collaboratrices a été mise dans le fourgon de Genome le soir de l'incendie au gymnase et nous l'avons soignée loin des autres blessés. Kate Reynolds, de son nom, a troqué sa liberté contre celle de Holster. Aujourd'hui, avec Shannon, nous sommes tombés dans un piège sordide : ils l'ont enlevée afin de récupérer leur PDG par la suite... Tout est de ma faute... » Je jetai un bref coup d'oeil à Ross pour me donner de la force. Sans lui, je n'aurais peut-être pas pu tout avouer comme ça. « Je ne sais pas quand aura lieu l'échange et je préfère me tenir prêt. Je n'attends pas de vous que vous compreniez mon geste. Je tiens Holster pour responsable de la mort d'Aby autant... Autant que je le suis. »
Je dus marquer une pause. Repenser à Aby me rappelait que je ne voulais pas perdre Shannon. Elle ne devait pas subir le même soeur que ma soeur, elle était tout ce qu'il me restait et la perdre sonnerait comme la fin de tout ça...
« Je me rendrai sur le lieu de l'échange avec ceux qui désirent m'accompagner. Je ne vous oblige à rien, je nous ai mis dans ce merdier et je dis nous parce que deux membres de Genetic importants sont passés par nos locaux. Ce que j'attends de vous par contre, c'est... enfin, au cas où je ne reviendrais pas... De vous occuper de Genome. N'abandonnez pas. C'est tout ce que je peux vous demander. »
J'avais déjà songer à tout abandonner mais l'arrivée de Shannon m'avait rappelé pourquoi on se battait. Aujourd'hui, ce que je souhaitais par-dessus tout, c'était que le combat soit toujours mené. Avec ou sans moi. Je savais que j'avais déjà le soutien d'Adam pour l'échange à venir ainsi que celui de Ross. Mes amis les plus proches que j'avais mis au courant de suite me soutenaient, mais je ne savais pas ce qu'il en était de la majorité. Je balayai la salle des yeux : la pièce regroupait beaucoup de personnes qui n'appartenaient pas à Genome. Il y avait Nathan Saxon qui n'était pas membre mais qui était aidé ici et qui apprenait chaque jour à reprendre le dessus. Il y avait d'autres personnes dans son cas et eux, je ne savais pas ce qu'ils allaient penser de tout ça.
« J'ai besoin de savoir qui viendra avec nous à ce rendez-vous. Il va falloir qu'on prenne des précautions monstres pour ne pas être suivis jusqu'ici. Je sens aussi venir le coup foireux : il faut être prêt à se battre. Je me doute bien que beaucoup d'entre vous ont des comptes à régler avec Genetic mais il ne faut pas que vous négligiez le fait que ça ressemble plus à un coupe gorge plutôt qu'à un troc.... » Je savais que certains me suivraient par vengeance personnelle et ce n'était pas ce que je voulais, c'était trop risqué et c'était surtout le meilleur moyen pour que tout dérape. « Je veux éviter l'affrontement mais rien ne dit que ce soit ce qu'ils veulent de leur côté alors réfléchissez bien... »
HRP : Dans vote réponse doit apparaître la réaction du personnage face aux révélations ainsi que son engagement : va-t-il suivre Aaron ou rester en retrait à Genome ?
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Sam 27 Aoû - 12:31
La première chose qu'elle avait vu en entrant était bien entendu le monde déjà présent et tout de suite après le visage plus que tuméfié d'Aaron. Qu'est-ce qui s'était passé bon sang ? Il y avait les bruits de couloir bien entendu, la mutante avait remarqué les visages tendus et les messes basses des uns et des autres mais elle n'y avait pas fait attention, ce n'était pas son truc. Peut-être qu'elle aurait du pour une fois... Elle remarqua aussi son meilleur ami assit pas loin de Ross et Aaron mais lui ne sembla pas la remarquer tout de suite.
Jordan était plutôt calme malgré la tension ambiante de la pièce mais son état changea du tout au tout à la fin du monologue du soit disant leader de Genome. Personne ne dit rien pendant un petit moment, la plupart encaissant les nouvelles. Shannon enlevé mais le pire de tout... Holster était ici depuis plus d'un mois. La brune se mordit la lèvre pour ne pas exploser tant la moutarde venait de lui monter au nez. Elle chercha ensuite Adam du regard pour partager sa surprise avec lui mais il ne la fixa pas, bien au contraire. L'enfoiré... il savait tout et il ne lui avait rien dit.
En général la jeune femme était muette en réunion, se contentant d'exprimer son point de vue que si on lui demandait explicitement mais aujourd'hui ce ne serait pas le cas. Elle passa devant la demoiselle devant elle pour se planter devant la table faisant face à Aaron.
« J'ai envie de te demander si c'est une blague, mais vu ta tronche, je vois que ce n'est pas le cas. Alors là j'ai envie de te demander si tu te fous de notre gueule... Et la réponse la plus évidente est un grand OUI. Premièrement arrête de répéter que c'est de ta faute et que tu es désolé, c'est totalement insupportable. Oui tu as perdu Aby, on a tous perdu Aby et c'est dramatique mais ça n'excuse absolument pas ce que tu as fait. Il est évident que certaines personnes n'avaient pas à savoir qu'on avait le PDG de Genetic mais moi ??? Comment vous avez pu me cacher ça ? »
Une pause de quelques secondes lui permit de reprendre son souffle et de calmer un peu ses ardeurs, c'est qu'elle avait des choses à dire.
« Je suis un agent de terrain, si qui que ce soit est dans le pétrin, on sait parfaitement que je serai en première ligne et que je devrais me battre. Comment vous avez pu omettre de me dire qu'on avait ce type et qu'il était probable qu'ils cherchent à le retrouver. Je sais pas, un petit « Hey peut-être qu'ils vont venir le chercher et qu'ils vont nous trouver, soit sur tes gardes avec les autres ». Mais non, rien du tout, vous êtes totalement irresponsables, on aurait pu se faire avoir ! Est-ce que vous réalisez seulement vos conneries là ? »
Un punching ball, c'est ce dont elle allait avoir besoin d'ici quelques minutes, quel dommage qu'Aaron soit déjà si amoché, elle lui aurait bien explosé le nez.
« J'ai envie de te dire de te démerder pour Shannon parce qu'apparemment je ne suis pas assez une personne de confiance pour qu'on me dise les choses les plus importantes mais moi je ne laisse tomber personne. Je ferai n'importe quoi pour Genome et tu le fais très bien donc je vais venir avec toi quitte à me faire tuer et si je m'en sors et que je reviens ici, fais moi encore des cachotteries pareilles et je te jure que je me tire d'ici. »
Elle allait se retourner et reprendre sa place vers le fond de la salle mais son attention se reporta sur Ross.
« Et au fait SuperPsy, quand on se rend compte que notre super leader pète une durite et fais les pires conneries du monde, on l'arrête et on en parle en groupe. Super job ! Merci beaucoup pour le professionnalisme. Je crois qu'il y a un gros problème de foutage de gueule dans le coin. »
Et cette fois elle reprit sa place tout en jetant un regard dédaigneux à son meilleur ami.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Sam 27 Aoû - 14:58
Vu le comportement d’Aaron et tous les membres de Genome, je me disais qu’il était préférable de patienter, je ne savais pas trop quoi faire face à la situation. Pour une fois, je ne voulais pas me précipiter tout simplement parce qu’il fallait prendre le pour et le contre de la situation. Mon tuteur enfin, par moment en me souvenant de mon arrivée à Genome et du fait que j’ai eu pas mal de souvenirs en sa compagnie avec sa sœur. Je me sentais bien plus tourmentée, cette fois-si c’est Shannon qui a été enlevé, après Aby qui n’était plus de ce monde. Je connaissais que trop ce sentiment de ne plus avoir de personne chère à son cœur. Mes parents étaient ma vengeance, puis Aby le point d’appui, je n’étais pas au gymnase mais lorsque j’étais venue par la suite à Genome. J’en avais voulu à Aaron, mais je lui en veux encore, c’était comme si une partie de ma famille venait à disparaitre. Maintenant, c’était au tout de Shannon d’être en danger, et dire que je ne tenais plus en place. Mais en y réfléchissant, il était donc normal de prendre le temps de la réflexion. En sortant de mes pensées, je vis une jeune femme nommée Jordan allait parler à Aaron. Je ne connaissais pas cette jeune femme, je savais juste qu’elle était membre du groupe. Elle avait eu des mots plus ou moins durs, c’était comme si elle avait eu une trahison. Il est bien vrai qu’il y a toujours des secrets chez des personnes. Il y avait de la tension dans l’air, je me sentais pas très bien debout le long du mur, je ne sais pas si je croiserais le regard d’Aaron, mais j’aurais bien voulu qu’il m’en parle. De toute manière il a agi dans le but d’arranger les choses, je ne pouvais pas lui en vouloir. Il se tenait là devant nous tuméfié de partout, le visage triste, et une attitude qui en disait long sur la situation. Puis je ne savais pas si j’aurais une idée pour la suite. Toute de même, je désirais juste comprendre un peu plus. Il y avait donc un type de Genetic dans nos locaux depuis un mois. Je ne savais pas si j’arriverais à être plus compréhensive face à cette idée que je devrais aider alors Aaron même s’il m’a caché ce genre de choses. De loin, je voyais donc le chef dans un état qui ne lui plaisait pas trop. J’ai simplement lâché une phrase suffisamment fort pour que tout le monde puisse l’entendre.
- « Et voilà ça recommence…. »
Levant la tête, je vis tous les yeux me juger comme si je faisais quelque chose de mal. Non, je ne suis pas le vilain petit nègre. Je pose une phrase pour donner mon point de vue. Tout en ayant un sentiment plus ou moins mal, je me rapprochais donc d’Aaron simplement pour lui donner les réponses demandées. Les familiarités n’étant pas disponibles pour l’instant, je devais donc rester à ma place. Lui souriant un peu, mais frustrée qu’il ne m’en ait pas parlé, je lui disais.
- « Tu sais bien que tu peux compter sur moi. Je viendrais t’aider, mais bon, je ne voie pas trop comment tu veux arranger les choses sans que les poings parlent pour le reste. Ils ne sont pas très diplomates, et je sais de quoi je parle…. »
Puis alors que le silence prenait une fois de plus la place dans le groupe. J’écoutais ce bruit qui m’indiquait qu’il y aurait encore de la casse. De plus, pour une fois, je ne voyais pas trop si cela était bien ou pas de donner une fois de plus d’autres réponses.
- « Bon je sais bien, que tu ne voudrais pas voir le bon côté des choses. Mais bon, s’il te plait, sois réaliste. Shannon est enfermée et ils demandent une autre personne. Est-ce que tu sais comment t’y prendre pour retourner la situation ? C’est inadmissible que tu ne penses pas que tu puisses y arriver. Tu en es capable donc, pour une fois prends ton courage à deux mains. D’accord tu aurais pu nous en parler à tous, mais tu as sans doute voulu que l’on soit protégé en cas de problèmes. Tu as eu une réaction particulière soit, tu n’as pas voulu qu’il y ait une seconde fois un drame. Donc, même si tu n’en as pas parlé aux autres, d’accord, ce n’est pas cool du tout. Mais bon, tu voulais juste qu’il nous arrive rien. Ensuite pour réagir aux réactions précédentes, je ne suis pas tout à fait d’accord. »
Me tournant vers la jeune femme je lui disais.
- « Lorsque j’entends que si on agent de terrain on doit se battre sans arrêt, ensuite oui, mais agent de terrain est en mission non ? Alors tu sais à quoi t’attendre, non ? Il y a lieu d’accord de lui crier dessus, mais ce n’est pas une raison pour le prendre pour un punching ball verbal. Si tu veux te défouler va dans la salle de sport au moins tu dépenseras de l’énergie comme il faut ou alors utilise là pour sauver Shannon. Et vous allez vous en sortir, et vous êtes libre de faire ce que bon vous semble, mais sachez que ce n’est pas en paniquant et en criant que vous aurez tout ce que vous voudrez.»
Puis me tournant vers Aaron, je reprenais. Ma tête et mon attitude devait sans doute montrer pas mal d’inquiétude et de tristesse. Mais je n’arrivais pas à les cacher. D’habitude j’intériorise tout mais là c’était comme si la situation me touchait bien plus que prévue. Elle me rappelait mes parents, Aby, et Shannon avait toujours était une bonne amie comme si elle était une sœur que je n’avais pas eu.
- « Donc oui, je serais de la partie pour t’aider à sortir Shannon de là. Mais la prochaine fois que tu es dans ce genre de situation, j’espère que tu préviendras d’autres personnes. Il vaut mieux prévenir que guérir. »
Je l’avais tutoyé devant tout le monde, aie, j’allais sans doute me prendre les foudres de tous. Mais bon, il a plus besoin d’aide à l’heure actuelle que de se prendre des remontrances. Il a voulu épargner les autres, il a pris ses responsabilités. Tout en reculant, je ne doutais pas une seconde que je devrais aussi savoir que certains vont le rendre encore plus coupable. Me souvenant qu’en ce moment, je ne m’étais pas très rendue utile, je me demandais si Aaron allait accepter que je vienne lui donner un coup de main. Je n’appréciais pas du tout qu’il dise qu’il ne reviendrait pas, cela était pour moi comme si on m’enfonçait un couteau dans le cœur. Le seul appui qui m’avait aidé à remonter depuis mon enfance serait alors pour moi un suicide…Prise par la peine qu’il peut avoir autant d’idée si sordide, je lui donner un tape dans l’épaule bien que la gifle se trouvait être plus approprié à mon gout..
- « Soit encore une fois dramatique, et je te jetterais un sceau d’eau froide à chaque fois que ces mots sortent de ta bouche. Tu vas t’en sortir malgré cette situation tendue et tordue. Je te fais confiance pour la suite, même si cela devient encore plus bizarre ou trop douteux je te donnerais un coup de main. On leur donnera ce qu’ils veulent puis on récupéra Shannon. Il faut juste faire tout dans l’ordre et sans bavures. Puis je m’ennuie un peu, je ne suis pas sortie depuis longtemps. »
L’observant un instant, je me doutais qu’il ne voulait voir personne. Mais avant, je voulais tellement comprendre ce qu’il avait en tête. Je ne désirais pas le poursuivre et l’embêter avec ça, mais il faudrait qu’il m’explique un peu tout ce qu’il a comme soucis. Reculant un peu, je lui souriais une dernière fois avant de retourner contre le mur du fond sous des regards que je n’appréciais guère. Je me demandais bien qu’est-ce que serais les autres réactions ? Peut-être que la pression allait redescendre d’ici un bon moment….Mais chacun est juge de comprendre la situation comme il l’entend….
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Sam 27 Aoû - 16:17
Depuis quelques temps maintenant, Wayne avait l’agréable sensation d’émerger d’un obscur tunnel pour baigner dans une douce et chaude lumière. Lui et ses amis avaient subis de lourdes pertes au cours du drame de UCLA, mais les choses semblaient enfin revenir à la normal, le moral des troupes revenait peu à peu tandis que les plaies cicatrisaient. Aaron avait retrouvé sa cousine, Shannon et retrouvait peu à peu le sourire et sa légèreté d’autrefois. Elle n’était pas Aby, mais elle était de la famille et même si les deux mutants devaient encore apprendre à se supporter et à se connaitre, la jeune femme était un véritable baume pour le cœur meurtrie par le décès de la jumelle de leur leader. La vie sentimentale de l’empathe était une belle réussite et Bobby et lui filaient un amour parfait. Ils se faisaient tellement confiance que la veille, ils avaient manqués de d’inclure Jordan, la meilleure amie de la rouquine, dans leurs ébats ! Bon, sa petite amie était ivre à ce moment, mais tout de même ! Ils avaient inondé la pièce d’un amour pur et intense. Professionnellement aussi, tout semblait rouler pour Wayne qui venait de quitter sa réunion de pré-rentrée, le cœur léger, un large sourire aux lèvres. Non seulement il allait continuer de gérer le niveau qu’il appréciait le plus, retrouver des élèves qu’il aiderait à grandir durant toute l’année à venir, mais en prime, il venait de découvrir qu’il aurait une mutante pour collègue ! Une mutante qui s’entendait plus que bien avec Aaron d’ailleurs… Tout allait indéniablement bien pour Wayne, sur tous les plans.
Sauf que ce genre de bonheur était éphémère. Etant un éternel optimiste, il n’avait rien vu venir, n’avait pas senti le vent tourner et était tombé des nus quand il avait trouvée Bobby en train de faire ses valises dans leur chambre du cinquième étage. Le jeune homme était resté planté sur le seuil durant de longues secondes, immobiles, plein d’appréhension. Ca n’était pas tant la vision de Bobby, penchée au-dessus d’un sac qu’elle fourrait à la hâte qui l’avait paralysé, c’était le flot de sentiments qui l’avait heurté de plein fouet, accélérant son rythme cardiaque et rendant ses jambes cotonneuses. Elle avait finit par le remarquer et s’était figée au milieu de la pièce, le regard coupable, les yeux rougies par les larmes.
« Tu me laisses » avait-il lâché, d’un ton entre l’interrogation et la résignation. « C’est pas…c’est pas c’que tu crois, Wayne » avait-elle bafouillé en retour, alors que les larmes leur montaient aux yeux à tous les deux « J’ai juste… Je vais partir quelques jours seulement. J’ai besoin de… Tu comprends ? » « Non » répondit-il en essayant de repousser les sentiments de Bobby qui embrouillaient les siens « Qu’est-ce qui se passe ? » « Rien. Il s’est rien passé ! » s’était écriée la jeune femme avec panique, avant de prendre une grande inspiration « J’ai juste besoin de prendre un peu l’air et de me retrouver » « C’est à cause d’hier soir ? Avec Jordan ? Parce que si c’est ça… Tu avais bu, c’est pas… » « Non, ça n’a rien à voir ! » s’agaça Bobby, essuyant ses yeux du revers de la main « J’ai besoin de faire le point, d’accord ? » « Tu vas me quitter ? » avait-il osé demander après un silence emprunt de tensions. « Pourquoi faut-il toujours que tu rapportes tout à toi ? Tout mon univers ne gravite pas autour de ta petite personne ! » « Le mien si… Le mien tourne autour de toi et… » « Wayne ! Arrête ! S’il te plait… » craqua-t-elle, venant à sa rencontre.
Il l’avait vue hésiter à prendre ses mains dans les siennes, à l’embrasser, mais elle s’était contenter de piétiner sur place en triturant ses doigts nerveusement. Alors finalement, c’était lui qui avait tenté de la prendre dans ses bras, de la rassurer puisqu’il était évident qu’elle était grandement perturbée. Mais Bobby ne l’avait pas laissé faire.
« C’est compliqué pour moi, il faut que tu me comprennes » avait-elle reprit en retournant vers le lit où étaient éparpillés ses vêtements « J’envisage de reprendre mes études après quatre ans entre ces murs. J’ai besoin d’être seule et de savoir ce que je veux faire de ma vie. Je veux savoir si je fais… les bons choix » « Je comprends, mais…mais on pourrait en discuter tous les deux et trouv… » « Non, Wayne. J’ai besoin d’être seule » « Où est-ce que tu vas aller ? » avait-il finit par soupirer, peinant à réaliser ce qui se passait. « J’ai réservé une chambre d’hôtel » « Où ça ? » « Je ne vais pas te le dire » « Q-quoi ? Pourquoi ? » « Parce que tu viendrais me rejoindre dès ce soir, je te connais »
Elle marquait un point. Wayne, lui, avait marqué une pause avant de reprendre pendant qu’elle refermait son sac plein.
« Tu pars combien de temps ? » « Je ne sais pas » « Bobby… » « Tu dois me laisser partir, Wayne » « Mais je comprends pas pourquoi…pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce que tu ne veux pas parler avec moi ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Il s’est forcément passé quelque chose ! Tu peux pas subitement avoir envie de t’isoler et… » « Eh bien la preuve que si ! Tu le fais bien toi ! Partir comme ça, sur un coup de tête » « C’est différent » « Non, c’est pareil, Wayne ! Tu m’as fais ce coup-là des dizaines de fois ! » « Alors tu…tu te venges en fin de compte ? » s’étrangla le jeune homme, partagé entre le désespoir, le chagrin et la colère. « Pense ce que tu veux écoute ! » « Non ! Dis-moi ! Dis-moi ce qu’il en est » « J’ai juste besoin d’être au calme, d’accord ? Prépare ta rentrée de ton côté, fais ce que tu as à faire, et c’est tout ! » « Tu peux pas me laisser ici tout seul ! Pas comme ça ! Tu sais bien que je… » « N’essaie même pas ! » s’était-elle agacée en passant la lanière de son sac sur son épaule « N’essaie pas de me culpabiliser ou de me menacer de te tuer pendant mon absence ! Tu t’es isolé je ne sais combien de fois sans me demander mon avis. Tu m’as laissée seule ici sans me promettre de revenir, alors ne viens surtout pas me menacer maintenant ! » « C’est pas c’que j’allais faire, Bobby » « Bien sûr que si, je te connais »
Le silence avait fini par s’imposer et Bobby l’avait rompu pour lui signifier qu’à présent, elle partait. Wayne n’avait pas cherché à la retenir puisque c’était ce qu’elle voulait. Il l’avait laissé filer sans lui adresser un regard, les poings serrés, le corps tremblant et le cœur meurtri. Les minutes s’étaient écoulées sans qu’il ne bouge alors qu’il tentait encore de réaliser que Bobby était à présent partie pour il ne savait combien de temps. Son absence lui pesait déjà autant que le silence écrasant de la chambre vide. Après un moment, il était allé se laisser tomber sur le lit, attrapant distraitement un foulard qu’elle avait oublié sur le lit pour humer son parfum encore imprégné dans le tissu. Son regard s’était alors porté sur la table de chevet et il avait repéré le portable de la jeune femme. Elle ne l’avait même pas pris avec elle… Ils étaient à présent totalement coupés l’un de l’autre.
Des coups frappés à la porte de sa chambre tirèrent Wayne de sa torpeur. A présent étendu sur le lit froid dans lequel il se coucherait seul les prochaines nuits, il avait fait porter son regard clair dans cette direction pour finalement décidé de ne pas ouvrir. La dernière chose qu’il voulait ce soir, c’était de faire la conversation à ses congénères. Déprimer, chialer sur son sort et le départ de Bobby, voilà qui lui semblait un programme plus approprié… Mais le gêneur ne lui laissa pas le choix et la porte s’ouvrit soudain, laissant apparaitre la silhouette familière de Denzel, un adolescent capable de se transformer à volonté en rongeur.
« J’étais sûr de t’avoir vu rentrer ! Qu’est-ce que tu fous encore ici ? » « Je…Bah je… » « Tout le monde est en bas ! Aaron a sûrement déjà commencé son discours maintenant. J’t’ai pas vu alors j’me suis grouillé de remonter te chercher ! Bobby est pas là ? » « Non, elle… » « C’est pas grave ! Ramène tes fesses ! » « Pour quoi faire ? » soupira Wayne avec irritation. « La réunion ! Sur l’enlèvement de la cousine ! »
Les sourcils de Wayne se froncèrent. Quel enlèvement ? Quelle cousine ? Quelle réunion ? Mais alors qu’il allait formuler ses questions à voix haute, il sentit quelque chose. En réalité, il sentit une multitude de choses… Obsédé par sa scène avec Bobby et après s’être concentré durant un moment sur les sentiments de la jeune femme, il s’était coupé du reste du monde. Et à présent, le monde se rappelait à lui. Il percevait de la colère, de la peur, de l’excitation. Tous ces sentiments qui n’étaient pas siens s’insinuaient en lui, déferlant comme autant de vague s’écrasant sur le sable.
Sans perdre davantage de temps, délaissant ses états d’âme, Wayne avait bondit sur ses pieds pour emboiter le pas à l’afro-américain pour le suivre dans les étages inférieurs. Chaque pas qui le rapprochait de la salle de réunion le rapprochait aussi du flot de sentiments négatifs qu’il avait de plus en plus de mal à repousser. Et cette fois, il n’avait rien à quoi se raccrocher. Aucun souvenir positif lié à Bobby ne lui revenait. Il n’y avait que la frustration, la colère, le dépit, les angoisses. Il venait de pénétrer à nouveau dans un tunnel obscur et inquiétant, sans promesse d’un jour revoir la lumière…
« Merde, j’t’avais dis qu’il aurait commencé ! On a tout raté » ragea Denzel lorsqu’ils arrivèrent près de l’attroupement de mutants « Hey ! Maria ! Qu’est-ce qui s’passe ? »
Wayne suivit le garçon auprès d’une petite blonde d’une trentaine d’années qui respirait le ressentiment…
« Il y a qu’on s’est foutu de nous ! » tiqua-t-elle en se tournant vers les deux retardataires « Apparemment, Aaron retenait le boss de genetic ici depuis un mois et on était pas au courant ! » « Tu décooonnes » « J’aimerai bien ! C’est pas tout » reprit la blonde « Apparemment, ces tordus de chez Genetic se sont inspirés du plan de notre super leader et ont kidnappés sa cousine. Ils veulent procéder à un échange » « Quoi ? Genre… comme dans les films ? » « Ouais, sauf que dans les films, les gens se font pas descendre pour de vrai. On est dans la panade, j’te l’dis ! Et ça se prend la tête depuis tout à l’heure… Toute cette histoire pue la merde ! »
L’empathe déglutit péniblement, essayant de passer outre le désagréable bourdonnement au fond de ses oreilles. Il scanna la foule et finit par repérer son meilleur ami, debout au milieu d’un flot de mutants mécontents qui se sentait trahis et au pied du mur et se figea. Aaron avait vraisemblablement été mêlé à une bagarre. Non, ça n’était pas vraiment ça… Il s’était sans doute battu pour défendre Shannon. Ils étaient revenus des semaines en arrière. Le moral des genomiens étaient à nouveau au plus bas et ils allaient devoir se battre, faire preuve de courage. Aaron allait devoir faire face à la possibilité de perdre encore un être aimé… Il ne s’en remettrait pas, Wayne le savait. Il ne se relèverait pas et tout s’effondrerait. Tout s’effondrait déjà.
« Mec, ça va ? Hey !... Tu veux t’asseoir ? » le héla Denzel en attrapant son bras. « Faut qu’je parte d’ici » réussi à répondre Wayne, peinant à faire passer sa voix au-dessus du brouhaha qui s’était installé dans la salle de réunion.
Denzel approuva et lui et la petite blonde dont le prénom ne revenait pas à Wayne s’éclipsèrent alors, la mort dans l’âme, la même expression inquiète sur leurs traits respectifs. Aucun d’eux ne savait de quoi demain serait fait mais la mutante avait raison : leur avenir puait la merde…
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Sam 27 Aoû - 20:32
28 août. Une semaine pile avant la rentrée des classes et l'air était collant, moite. Dégageant une mèche blonde collée à son front par la sueur, Emy Morgan admira le travail. Sa minuscule chambre d'étudiante repeinte ainsi avait l'air plus grande et plus lumineuse même pour un 12m² d'étudiant. Quelques jours auparavant, elle avait eu une grande pulsion. Tout repeindre, camoufler. Oublier. Oublier à quel point cet été avait été compliqué entre l'incendie de l'UCLA, sa découvert de Génome, les révélations sur Wyatt, Aaron, Dylan. Le blanc, c'était bien. Ca cachait facilement les défauts de fabrication. Avec un sourire satisfait, elle alluma une cigarette qu'elle glissa à sa bouche & se tourna vers son cousin, assis sur un carton retourné dans un angle de la pièce.
« On a pas mal bossé dis-moi. Ca deviendrait presque joli ici. » ironisa la télépathe. « J'veux pas te pourrir ton groove Emy, mais ca reste une chambre d'étudiant. & par chambre d'étudiant, je veux dire minuscule, avec du vis-à-vis, très peu insonorisé & trop près de tout établissement scolaire à mon goût. » rétorqua Nathan. « Ce que tu peux être grognon, moi, je trouve ça pas mal du tout. Tu veux une bière ? »
Le jeune homme acquiesça et sa cousine ouvrit un petit frigo d'où elle tira deux bières. Grognon, il pouvait l'être, lui qui ne s'était pas encore remis de la mort d'Abigaël en mai. Il se sentait encore plus coupable qu'elle bien qu'il ne soit pas le réel responsable de son décès. D'ailleurs qui l'était ? Si le jeune homme semblait avoir repris du poil de la bête depuis qu'il avait balancé une table au cinéma & pleuré dans les bras d'Emy, il était encore bien loin de péter le feu. & le pire, c'était que Génome était en parti le " responsable " de la remontée morale de son cousin. Shit. Lorsqu'elle avait appris qu'Aaron dirigeait Génome, elle en avait beaucoup voulu à Nathan. La famille, c'était pas ce truc sacré où on se disait tout ? Comment avait-il pu lui cacher un tel secret ? & puis, elle s'en était voulu à elle-même, à son pouvoir à la con qu'elle tenait à cacher & à étouffer aux détriments des informations capitales qui lui passaient sous le nez. Il allait falloir que ca cesse. Tant pis pour l'intimité des autres, maintenant, elle allait tout lire & tout le temps.
« Reste plus qu'un p'tit coup sur les plinthes et je pense qu'on aura fini pour aujourd'hui. Pour te remercier je t'emmène au resto si tu veux. Qu'est-ce qui te ferait plaisir? » demanda-t-elle. « Nath ? Nathan ? Heu. Dis, le moi clairement si je te fais chier. »
Le jeune homme leva les yeux sur elle, & la fausse décontraction qu'il montrait quelques instants auparavant s'était envolée. Sa main se serra sur son téléphone portable, au point que les phalanges devinrent blanches. Blanches comme la peinture.
« J'ai reçu un sms, je dois aller à Génome. Y'a un problème là-bas. » déclara Nathan dans un souffle, le regard vide.
Battement de cœur raté. En vivant à Los Angeles, étaient-ils exposés à revivre à l'infinie les scènes de tortures & de mort qu'ils avaient déjà vécues en Mai ? Il lui semblait tout de même que tout aillait un peu mieux dans sa vie dernièrement. Elle avait retrouvé Dylan, avec qui elle allait sûrement reprendre un semblant de relations, elle allait travailler dans une école primaire au milieu de dizaines de boud'chous qui n'avaient aucunes idées de ce qui les attendaient à l'extérieur, en compagnie de son collègue mutant. Elle avait retrouvé Joyce, son amie d'enfance. Tout semblait allait. Mais n'atteint-on pas des sommets pour finalement couler par la suite? La jeune femme posa sa bière, y fit glisser sa cigarette qui s'éteignit dans un grésillement puis s'avança vers la table de lui pour y prendre son Blackberry et ses clefs de scooter.
« Viens, je t'emmène. »
Oui, elle se foutait que ses cheveux soient attachés en un chignon informe, que ses bras et ses jambes soient recouverts de peinture, qu'elle ne porte qu'un minuscule short en jean troué et que son débardeur trop grand laisse apparaitre son soutien-gorge. Elle allait l'emmener, mettre de côté pendant quelques heures sa recherche constante de perfection & mettre les pieds dans le plat. Avec perfection si c'est possible.
I cannot hang on any thought I'm falling from an endless boat I dive into the darkest sea And sharks are dancing around me ♪
& les requins dansent autour de moi. En entrant de la pièce, Emy fut consternée par le nombre de gens qui s'y trouvaient. Par le nombre de gens qu'elle connaissait & qui se trouvaient là, comme si c'était normal d'appartenir à une organisation secrète qui laisse ses membres mourir. Elle vit d'abord Holly dont les mèches blondes attirèrent instantanément ses yeux. Merde merde & merde. Ne pas y penser, ne pas penser que j'ai couché avec Aaron y'a juste un mois, dans sa chambre juste au-desuss de ta tête et qu'au petit matin je me suis cassée comme une voleuse. Et vit ensuite Ross. Son prof de psycho. Ancien oncle et nouveau père de Wyatt. Mais c'était une autre histoire. Elle vit ensuite Wayne de loin qui s'éloignait. Tant pis, cela aurait été une présence rassurante. & puis merde, elle vit aussi Esteban, dont les yeux noirs la chavirèrent. Est-ce que tous ses putains d'ex faisaient parti de Génome, se demanda Emy en allumant une clope, les mains tremblantes.
Tenant la main de Nathan qui semblait pétrifié, elle alla se poster contre un mur au fond de la pièce & écouta. & vit. Elle vit Aaron, la gueule arrachée par les bleus et les contusions, bafouillant et expliquant qu'on lui avait pris la dernière personne de sa famille. Sa cousine Shannon.
Cela fit électrochoc. Merde alors. Elle n'allait tout de même pas aider son plan cul d'une nuit à récupérer sa cousine, qui était aussi le plan cul de Dylan ?! Manquait plus de bosser en équipe avec Holly & là, elle pourrait se demander si elle était pas un peu maudite sur les bords. Elle avait dû participer à un génocide dans une autre vie... La télépathe écouta les deux jeunes femmes parler, chacune animée par ses propres sentiments. Pas d'objectivité. Elle regarda Nathan avec un regard compatissant & prit la parole. Sa voix au début faible s'affirma au fur & à mesure.
« Je me fous de la guéguerre Génome-Génétic. » dit-elle en essayant tout à fait conscience que ses paroles allaient choquer. « Je ne suis pas dedans, je ne veux pas choisir, mais malheureusement, il semblerait que tous mes proches aient décidé de s'embarquer là dedans. Alors bon. & puis, je préfère être au courant à l'avance plutôt que de devoir gérer en catastrophe comme en Mai. »
Elle tira une grande bouffée sur sa cigarette.C'était déstabilisant ce silence lourd à chaque fois que quelqu'un prenait la parole...
« Donc, bon, pour faire court, je suis pour venir avec toi. Parce que déjà, je préférerai que ce soit moi à la place de Nathan, que vous aurez besoin de mes pouvoirs de télépathe & qu'en plus, si c'était moi qui était enlevée, j'aimerai qu'il y ait des gens qui soient assez fous pour se lancer à ma rechercher. »
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Sam 27 Aoû - 23:33
Ma vie commençait à reprendre un cours normal et ça me faisait le plus grand bien. Il faut dire que ces derniers mois n’avaient pas été des plus faciles. On peut même dire l’année 2010 avait plutôt mal démarré pour moi. Entre mon enlèvement en mars, le fait d’avoir faillit périr sous les décombres de l’incendie du gymnase de l’UCLA en mai et un autre enlèvement, raté, il y a moins d’un mois, je commençais enfin à reprendre mes petites habitudes. J’avais même finis par me jeter tête la première dans une relation qui n’annonçait rien de facile, mais jusqu’à maintenant, tout se passait pour le mieux. J’avais enfin tout ce dont j’avais besoin, ni plus, ni moins. Certes j’avais toujours cette petite appréhension, cette petite voix au fond de moi qui m’enfonce en me disant que quelque chose cloche, que ça ne peut pas durer, mais je m’efforçais de ne pas l’écouter. La rentrée approchait à grand pas et je passais la plupart de mon temps à préparer cette dernière. J’arrivais enfin à ma dernière année et je mettais tout en place afin de la réussir avec succès. Je me forçais de penser que rien de pire ne pourrait arriver encore maintenant et pourtant...
J’avais réussis à rendre ma chambre universitaire plus qu’agréable en isolant un maximum la pièce de la chaleur et ces derniers jours j’y restais enfermée, mettant un peu d’ordre dans toutes mes affaires et me lançant même dans la cuisine. La cuisine, oui, moi la pro des plats préparé à réchauffer au micro-onde, je m’étais mise à la cuisine. Je m’étais forcée à trouver une activité qui me permettrait de ne pas trop cogiter et me transformer en chef pâtissier avait été la première idée qui m’était venue en tête. Ca restait assez basique, mais j’y avais pris goût. Je m’appliquais justement à la réalisation de cookies lorsqu’un léger bip m’avertit qu’un nouveau message venait d’arriver sur mon téléphone. Il s’agissait d’un message d’O’Hara ; « Urgent, rendez-vous à Genome. » Je ne cherchai pas plus loin et rangeai assez grossièrement le petit coin qui me servait de cuisine avant de sauter dans ma voiture, direction l’usine désaffectée qui servait de QG à l’organisation. Je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait là-bas, mais j’avais un pressentiment. Un mauvais pressentiment.
Arrivé à destination, je filais directement vers la salle qui servait certainement de salle de réunion. Je n’étais pas seule à me diriger par là et en arrivant dans la salle, je fus surprise de voir le nombre de personnes déjà présentes. Aaron attira immédiatement mon attention, il était à l’autre bout de la salle, amochée comme pas possible. J’en avais oublié que c’était lui qui dirigeait tout ça. Lorsqu’il prit la parole, je me plaçais dans un des coins de la pièce. Pour être honnête, je n’étais pas des plus à l’aise, je ne connaissais pas la moitié des personnes présentes ici, mais qu’importe. J’écoutais patiemment ce que le jeune homme avait à dire sans ciller. L’annonce me fit l’effet d’une claque. Holster était là, quelque part ici dans le même bâtiment qu’eux !? Et apparemment, vu les vives réactions des personnes présentent dans la salle, peu était au courant de la nouvelle. Comment est ce qu’il avait pu faire une chose pareille ? Et surtout, comment est-ce qu’il avait pu cacher ça ? Je me pris une plus grosse claque encore quand je vis Jordan prendre la parole. Quoi, elle aussi était de la partie ? Etrangement, ça ne m’étonnait même pas et j’essayais de passer outre ce détail, me concentrant sur les autres personnes qui prenaient la parole à tour de rôle. L’ambiance était lourde et pesante, tous les regards se tournaient instinctivement vers les personnes qui se manifestaient. Un long silence accompagnait leur paroles suivit ensuite de chuchotement. Finalement, au fur et à mesure de la ‘discussion’ j’arrivais à reconnaitre quelques visages. Des personnes que j’avais déjà croisé ici même, ou encore cette jolie blonde qui avait pris dernièrement la parole. Je l’avais croisé plusieurs fois à l’UCLA, ce fameux soir elle avait été là aussi et puis le garçon qui était à coté d’elle... Mais oui, le garçon du casino. Je secouais la tête. Devais-je aussi prendre la parole ? Peut-être, mais qu’ajouter d’autre ? En rajouter une couche pour culpabiliser un peu plus Aaron ? Signaler que je serai également présente lors de l’échange ? Peut-être, mais le nœud qui s’était formé au creux de ma gorge m’empêchait de prononcer quoi que ce soit. Alors oui, je serai présente, mais j’étais incapable d’ajouter quoi que ce soit, alors je restais là, dans mon petit coin, bras croisé au niveau de la poitrine et le regard rivé sur O’Hara. Je n’avais rien à ajouter et je me contentais simplement d’écouter ce que les autres auraient bien à dire avant d’essayer d’en savoir un peu plus sur l’histoire.
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Dim 28 Aoû - 12:20
Cela faisait quelques jours que Luna avait pris des congés. Au vu des commentaires qui s'en étaient suivi, ce n'était pas une pratique très... courante, à Genetic. Ce n'était pas un travail comme les autres, on ne l'interrompait pas si aisément. De plus, elle devait à tout prix éviter d'attirer l'attention. Seulement elle n'en pouvait plus. L'atmosphère là-bas était toujours plus oppressante, les gens toujours plus occupés, moins accessible. Elle avait l'impression d'être le seul être humain dans une usine de robots qui tournait à cent à l'heure. Elle n'arrivait à rien, sa mission piétinait. Elle se retrouvait à faire mécaniquement le travail qui lui était demandé, sans prendre la peine d'analyser plus avant ce qui l'entourait. En même temps, elle connaissait par cœur ce foutu premier sous-sol, et ne parvenait jamais à aller plus loin sans se faire repérer. C'était un véritable casse-tête.
Et en plus de ça, il y avait Romanov. Luna n'avait pas revu la meurtrière depuis son intrusion chez elle, mais elle en gardait un souvenir cuisant. Comme une sorte d'avertissement. Un mois plus tôt, elle avait voulu abandonner. Elle avait commencé à planifier sa fuite, préférant mettre fin à la mission sans le moindre élément plutôt que de continuer à patauger désespérément sans arriver à rien, en prenant le risque d'être démasquée. Et puis Romanov l'avait attendue chez elle. Ça lui avait fait l'effet d'une douche froide. Elle ne pouvait pas, elle ne pouvait plus fuir. C'était l'inconvénient de commencer une mission sous son identité réelle. En même temps, si elle avait utilisé un faux nom ils s'en seraient rendus compte, se seraient méfiés... C'était ce qu'elle avait pensé, mais peut être qu'avec des effort, elle aurait pu éviter ça ? Au fond, elle avait eu envie de faire cette mission sous son propre nom. Elle voulait narguer sa mère, et avoir l'impression de réussir quelque chose par elle même.
Belle réussite : à présent elle avait la gorge sur le fil de l'épée, et aucune des protections dont elle disposait habituellement n'était en place.
Pour toutes ces raisons, elle avait décidé de s'organiser une pause. Après avoir demandé et obtenu ses congés, elle avait passé deux jours chez elle, durant lesquels elle avait invités plusieurs personnes. Deux toutes les trois heures en fait. Si elle était surveillée, c'était une précaution nécessaire. Ces gens, elle les connaissait assez peu. C'étaient de vieilles connaissances qu'elle n'avait pas vues depuis longtemps et qui ne comprenaient pas bien sa volonté soudaine de les revoir. Ce n'étaient pas seulement des amis, mais aussi des gens qu'elle avait peu apprécié. Beaucoup avaient refusé de venir, se méfiant à raison de son invitation. La plupart des ces gens seraient fichés, elle le savait. Mais elle savait aussi qu'ils se risquaient rien. Certains étaient des hommes qui lui avaient fait du charme et qui ne se souvenaient plus très bien qui elle était. L'important, c'était qu'il y ait suffisamment de monde pour qu'on ne puisse rapidement plus savoir qui était entré, sorti, resté à l'intérieur ou resté sur le pas de la porte.
Pendant ce temps, elle avait revu son allure générale. À Genetic, elle était connue plus oui moins au naturel, quoi qu'un peu plus hautaine, un peu plus ambitieuse... Toutes les valeurs de cette chère entreprise. Récapitulons, la plupart des gens devaient la voir comme une jeune femme assez curieuse, parlant beaucoup aux gens. Ils connaissaient d'elle ses cheveux décolorés mi-longs qu'elle relâchait souvent, ses vêtements simples, et pour certains son attitude aimable, qui réapparaissait parfois. Difficile de changer tout ça sans risquer d'attirer l'attention, et il ne fallait pas que les gens la remarquent, même et surtout sous une apparence différente. Son choix s'était porté sur une teinture noire, des lunettes, des vêtements de sports et une mine boudeuse d'adolescente.
Elle sortit avant les derniers de ses invités, laissant son appartement ouvert. De toutes façons, ils pouvaient y entrer comme ils le voulaient. Comme il fallait tout de même qu'elle emporte quelques affaires, elle avait sur l'épaule un vieux sac à dos. Elle se dirigea d'abord vers son ancienne école, où on la prit pour une adolescente ronchonne de l'internat. Les trois chewing-gum qu'elle avait à la bouche et qu'elle mâchait ostensiblement y aidaient sans doute. C'était assez facile, elle jouait un personnage dont elle avait déjà peaufiné les moindres détails, bien qu'elle ne se souvienne plus dans quelles circonstances exactes elle en avait eu besoin. Une fois entrée dans l'établissement, elle alla s'enfermer dans les toilettes du deuxième étage et y resta jusqu'à-ce que le bâtiment soit totalement désert.
Là, les portes ayant été fermées pour la nuit, elle sortit par la fenêtre et alla s'installer dans la cour, sur un banc. Dire qu'elle y dormit serait faux : elle s'attacha des barrettes dans les cheveux, et appliqua à ses ongles cet horrible vernis bleu-vert qui ne lui était jamais allé au teint mais qu'elle avait espéré refourguer à quelqu'un d'autre. Aujourd'hui, le mauvais goût évident que ce vernis démontrait lui serait relativement utile. Elle prit tout son temps, mais malgré cela il lui restait plusieurs heures devant elle, qu'elle passa à grelotter de froid malgré le pull qu'elle avait emporté.
Quand l'établissement ouvrit ses portes, elle dut utiliser tout son sang froid pour ne pas se précipiter vers la sortie. Elle attendit la fin du premier cours, pour sortir en même temps que d'autres élèves. Se fondre dans la masse. Elle avait rarement eu à le faire aussi longtemps.
Elle reprit trois chewing-gum dans le paquet qu'elle avait encore et alla chez le coiffeur, pour que ses cheveux n'aient plus la moindre ressemblance avec sa coiffure habituelle.
Après ça, elle aurait du errer en ville encore une journée, retourner dormir à cette école et refaire le même manège. Au moins une fois, par mesure de sécurité. Mais elle n'était pas vraiment en état d'appliquer toutes les mesures de sécurité. Elle était déjà en mission permanente, elle avait besoin de repos. Et ce repos, elle ne pourrait l'avoir qu'à Genome. Elle vagabonda quelques heures tout de même, s'éloignant du seul bâtiment qui lui paraissait encore accueillant. Mais quand ses pas l'y ramenèrent, elle fut trop soulagée pour ne serait-ce que tenter de repartir. Elle n'était pas non plus un sujet prioritaire pour Genetic, et rien n'indiquait qu'elle était sous haute surveillance. Tout irait bien. En tapant le digicode de la porte de service, elle se sentit enfin chez elle.
Jetant ses chewing-gums dans la première poubelle venue, elle se précipita vers le deuxième étage. Il fallait qu'elle voie Aaron, qu'elle lui demande conseil. Elle ne croisa personne, mais préoccupée comme elle l'était elle ne s'en soucia pas. Ce n'est qu'en s’apercevant qu'Aaron n'était pas à son bureau, et qu'il donnait une conférence, qu'elle réalisa qu'il s'était peut être passé des choses importantes pendant son absence. La première chose qu'elle faisait en revenant de mission était habituellement de se remettre au courant. Elle avait complètement zappé cette formalité. En même temps elle n'avait pas vraiment fini sa mission...
Elle entra discrètement tandis que les gens réagissaient au discours donné par le chef de Genome. Apparemment quelqu'un avait été enlevé. Et Holster était à Genome. Elle mit un certain temps pour assimiler l'information. Dunney Holster, l'homme qui lui inspirait tant de dégoût et qui l'avait fait se sentir si ridiculement faible lors de son entretien d'embauche. Cet homme était prisonnier à Genome. Visiblement, ce n'était pas sans entraîner des complications. La situation semblait même désespérément grave, et pas très favorable à Genome. Mais savoir que Holster avait été renversé ne serait-ce que l'espace d'un instant, et ce par Genome, cela avait quelque chose de réconfortant.
- " Je viens ! "
Elle n'avait même pas réfléchi, c'était un genre d'évidence. Aaron avait besoin d'aide, elle en serait. Même si elle était actuellement une apprentie officielle de Genetic en vacances et déguisée en une sorte d'ado durant la période existentielle. D'ailleurs, de quoi avait-elle l'air, là, maintenant, habillée comme ça ? Aaron n'était pas assez près d'elle pour la reconnaître, et sa voix s'était un peu enrouée à cause de la nuit dehors. On la prendrait pour une nouvelle recrue, et sa ferveur serait mal interprétée... Bah, elle verrait bien. Si elle pouvait aider, tant mieux. Sinon... elle attendrait que tout ça soit fini pour demander ce qu'elle devait faire.
Et dans l'intervalle elle pourrait se renseigner sur les derniers évènements...
Ross F. McGregor
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Dim 28 Aoû - 22:09
Ross était aux côtés d’Aaron pour le soutenir et pour le calmer autant qu’il était possible de le faire devant une assemblée. Un regard approbateur quand il parlait juste, un petit signe de tête encourageant lorsqu’il éprouvait des difficultés à poursuivre son discours, un léger sourire compatissant quand il sentait que le jeune homme avait mal : des petits gestes simples mais indispensables pour qu’il se sente pleinement soutenu dans sa démarche.
Le psychologue n’avait ni approuvé, ni émis d’opposition à l’idée d’enlever Holster. Ses problèmes personnels l’avaient préoccupé au point qu’il avait un peu lâché l’organisation. Certes, il avait été présent pour soutenir ceux qui en avaient besoin, Aaron le premier, mais il y eu un moment où il ne put tout gérer de front. Aussi avait-il laissé le jeune homme agir comme bon lui semblait. De plus, l’idée de l’échange n’avait pas été pour lui déplaire.Kate Reynolds, sosie de sa meilleure amie décédée, s’était montrée très convaincante. Ross s’était laissé embobiner comme un bleu par son charme et sa détermination. Il aurait du se montrer beaucoup plus méfiant et ne pas laisser Aaron seul avec cette beauté fatale. Avec le recul, ayant vu son manège dans le bureau d’Holster lors de leur première rencontre, il aurait du savoir que cette femme n’en resterait pas là.Lorsque l’écossais eut connaissance de l’enlèvement de Shannon, il regretta fortement de ne pas avoir été plus présent. Il ne savait pas si ses conseils auraient modifié le cours des événements mais il aurait sans doute mis en garde Aaron sur certains projets jugés trop risqués.
Cela ne servait à rien de ressasser des faits écoulés. Il fallait faire face au présent et éviter qu’un nouveau drame tel que celui du gymnase de l’Ucla ne se reproduise. Même si ça ne l’emballait pas plus que ça, Ross ne lâcherait pas Aaron d’une semelle. Il serait là quoi qu’il advienne, il n’avait plus grand-chose à perdre… Alors autant qu’il se rende utile pour le bien de ses amis.
Après les explications du dirigeant de Genome, l'écossais ferma les yeux lui signifiant qu’il n’avait rien à ajouter. Il posa une main ferme mais chaleureuse sur l’épaule du jeune homme. Les réactions des membres n’allaient pas manquées de surgir. Il fallait les laisser s’exprimer et garder son calme. C’était le moment de montrer un peu de maturité en écoutant vraiment ce que chacun avait à dire, même si ce n’était pas agréable à entendre.
Un silence puis des murmures stoppés par les vociférations de Jordan. Aaron et Ross en prenait pour leur grade. Elle dépassait les bornes mais c’était compréhensible et ce n’était pas étonnant de sa part. Soraya prit la parole ; elle fut moins vindicative et tenta à sa manière de relativiser. Wayne fit une brève apparition ; connaissant sa capacité il n’y avait rien d’étonnant à cela, la salle débordait de sentiments négatifs qu’il était dans l’incapacité de gérer. Ce qui étonna Ross, ce fut l’absence de Bobby ; elle si curieuse et toujours prête à mettre son grain de sel partout n’avait pas pris la peine d’accompagner son petit ami ; étrange.
Emy et Nathan étaient là aussi. Leur présence surprit le psy surtout celle d’Emy. En effet, Ross se montrait méfiant envers les personnes qui n’adhéraient pas officiellement à Genome. Les embarquer dans une mission à haut risque relevait d’un exercice de haute voltige, la moindre erreur de calcul risquait d’être fatale. Emy était télépathe, quelle nouvelle ! Lors de leur entrevue, il s’était douté que quelque chose clochait chez la jeune fille mais il n’avait pas émis l’hypothèse qu’elle était porteuse d’un gêne mutant. Désormais, il y voyait plus clair. Holly, la petite amie officielle d’Aaron était également présente mais elle ne dit rien. Tout comme Emy et Nathan elle ne faisait pas vraiment partie de Genome . Ross trouvait leur position assez étrange. Quand tout sera terminé, il en touchera deux mots à son ami. Il faudrait se montrer plus prudent dans l’accueil des partisans à ce genre de réunion. Il trouvait logique qu’une personne gravitant autour d’une idée y adhére. Dans le cas contraire, elle n’a pas vraiment son mot à dire. En occurrence, Holly gravitait plus autour du porteur de l’idée que de l’idée elle-même.
Cela dit, pour le genre de mission qui se profilait à l’horizon, il était préférable d’avoir un maximum de ressources mais cela impliquait également plus de risques pour plus de monde. Etait-ce vraiment nécessaire ? Ross se posait la question tout en écoutant les interventions qui fusaient de part et d’autre de la salle.
La réunion s’éternisa et il fallut une bonne dose de patience et de maîtrise de soi pour ne pas ouvrir la bouche à certain moment. Ross guettait les réactions d’Aaron et lui adressait un petit signe de la main pour qu’il continue à maîtriser ses émotions. Ce n’était pas le moment de péter un câble, sinon il en serait fini de sa crédibilité.
Quand plus personne n’intervint, le psychologue se leva et s’adressa à l’assemblée d’une voix grave et posée.
- Merci d’être venu aussi nombreux. Nous comprenons la colère de certains. Comme je le dis souvent : il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font jamais d’erreur. Sachez cependant que si nous ne vous informons pas de tout ce qu’il se passe au sein de Genome, c’est uniquement pour votre sécurité. Il est préférable d’en savoir le moins possible pour éviter de devenir une « tête mise à prix » si je puis dire. Je ne saurais trop vous recommander la prudence. Méfiez-vous des inconnus ou des gens trop bien attentionnés tant que vous n’êtes pas certains qu’ils sont de votre côté. En tout cas, nous avons entendu vos remarques et pris note de vos souhaits. Ceux qui souhaitent participer seront convoqués très vite ; pour les autres, ne changer rien et continuer ce que vous avez à faire comme si vous n’étiez au courant de rien. Ce point est très important pour éviter les imprévus. Si chacun reste à sa place, tout se passera bien. Nous comptons sur vous ! Et encore une fois merci de votre engagement à nos côtés. Sans vous, Genome ne serait rien.
Ce fut seulement après ce petit discours que Ross eut une apparition divine : Anne, Anne Williams se trouvait dans la salle. Comment ne l’avait-il pas remarquée avant ? Il cligna des yeux pour être certain qu’il ne rêvait pas. C’était bien elle ! Que faisait-elle à Los Angeles ? Dans les locaux de Genome en plus ? Il ne tarderait pas à le savoir…
Dernière édition par Ross F. McGregor le Dim 28 Aoû - 23:26, édité 1 fois
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Dim 28 Aoû - 23:01
Un petit coup d'œil à gauche, un petit coup d'œil à droite afin de m'assurer que je ne m'étais pas trompée de salle. J'aurai sûrement préféré cette éventualité, mais force m'était d'admettre qu'au lieu d'assister à une réunion de Genome, j'étais tombée en pleine tragédie grecque. Quel était l'intérêt de s'acharner sur leur « chef » maintenant et ainsi montrer qu'il n'y avait aucune cohésion au sein de leur groupe ? Pourquoi faire un tel étalage de leurs sentiments devant toute cette assemblée alors que la réunion avait pour but de prévenir d'un futur échange d'otage ? Tout ceci n'était qu'une perte de temps et d'énergie selon moi. Non pas que le sort de cette demoiselle ne m'intéressait pas. Au contraire. J'avais seulement l'impression qu'ils étaient plus occupés à se bouffer le nez que de se préparer à tout ce qui pouvait se passer. Quoiqu'en regardant la tête de O'Hara, on pouvait se demander où se trouver celui-ci sur son visage tuméfié. Heureusement pour lui qu'il ne s'agissait que de contusions. Cela aurait pu être plus grave...
Mes yeux analysaient l'assemblée qui réagissait plus ou moins aux différents discours et tout le monde semblait avoir son propre avis. J'en avais un, mais je n'avais aucune envie de le partager. Sans doute étais-je de la « vieille école », de ceux qui pouvaient comprendre que certaines informations devaient rester secrètes un temps pour le bien de tous. Je ne souhaitais pas me mettre à dos l'agent de terrain n°1 dès la première rencontre. Surtout que j'étais une inconnue pour tout le monde. Quoi qu'il en soit, le débat prit fin au moment où McGregor donnait sa propre opinion qui rejoignait à peu de choses près celle que je m'étais faite. D'ailleurs, on pouvait s'estimer heureux qu'O'Hara n'ait pas tué Holster. J'ignore si j'aurai eu la même bonté avec autant de temps pour me préparer.
Je fus ramenée sur terre par la suite des paroles de Ross. Depuis quand était-il devenu si optimiste ? Croyait-il vraiment que tout se passerait bien si on respectait les règles du jeu ? Comme on dit, à la guerre, tous les coups sont permis. Nos ennemis le savaient et seront capables de faire ce qui est nécessaire. De notre côté, je n'y croirais que quand je le verrais. Lorsque la minute remerciements fut finie, la réunion semblait l'être également. Du moins, ce fut mon sentiment. Tout ça pour ça. Soit. Je n'avais pas encore pris officiellement position et je pouvais tourner les talons sans que personne ne s'en rende compte. Mais à bien y réfléchir, qu'avais-je à perdre ? Et si tout se passait bien, comme le prévoyait Ross, cette sortie serait une promenade de santé. Mon regard croisa celui de O'Hara et d'un signe de tête, je lui fis comprendre que j'étais à sa disposition. Alea jacta est.
Passionnant cette réunion. Terriblement instructif ! Toute cette spontanéité le laissait presque admiratif. Pas étonnant lorsqu’on réunissait dans la même pièce autant de tempéraments passionnés. Les observer s’engager avec ferveur ou crier au scandale, c’était comme une soirée au théâtre sans le prix tu ticket. Quoi qu’il en soit, c’était tout de même un seul et unique sentiment qui déchainait toutes ces réponses. L’amour ! Eh oui, rien que ça. Chacun l’exprimait à sa manière, par des cris, des promesses ou le silence, et une fois encore, c’était passionnant comme spectacle.
Passionnant mais dangereux alors en bon scientifique qu’il était, Adam avait simplement opté pour le mutisme le plus total. Adossé à sa chaise, jambes croisées, un index sur ses lèvres fines et ses yeux verts plissés par la concentration, il se contentait d’observer la scène de l’extérieur comme s’il n’était pas vraiment présent. Analyser, décortiquer, c’était son truc. Les grands discours aussi cela dit, sauf que côté spontanéité il frisait le zéro pointé et que de toute façon, Aaron savait déjà ce qu’il avait à dire sur le sujet.
Pour cause, il le lui avait déjà dit lorsqu’il avait apprit pour Holster. Sur le coup, il l’avait un peu mal prit lui aussi. Un peu beaucoup. Mais il avait eut le temps de digéré l’information depuis, tout simplement. Il avait médité à la question, longuement, comme d’habitude. Il avait songé au pourquoi, au comment, pesé le pour et le contre, médité sur la vie et les relations humaines, les pulsions et l’instinct, à la fabuleuse loi du Murphy. De toute façon, aucun évènement quel qu’il soit ne pouvait être objectivement jugé que lorsqu’il était replacé dans son contexte.
L’explosion du gymnase et la mort d’Aby avaient causés tout ça. Difficile du coup de blâmer Aaron. Oh sur le coup il ne s’était pas gêné, mais aujourd’hui, il avait prit du recule comme il aimait à le faire, et estimait qu’il était inutile de remuer le couteau dans la plaie. Si Aaron avait effectivement fait une erreur, nulle doute qu’il était désormais bien puni. C’était suffisant. De toute manière, Adam était quelqu’un de foncièrement efficace. Le problème à ce point n’était plus de savoir si les actions d’Aaron et de Ross étaient louables ou critiquable, mais bien de secourir Shannon. Inutile de perdre du temps à tergiverser sur toute cette histoire, c’était l’heure de passer à l’action, point.
C’était du moins ce qu’Adam retirait de ses observations et de ses réflexions songeuses. Et comme pour sa part, la situation était claire, il pouvait consacrer une partie de son esprit à d’autres questions tout aussi intéressantes. Comme par exemple, le nombre impressionnant de jolies femmes dans le coin. Non, non, ça n’était pas très sérieux, l’heure était grave et blablabla, sauf qu’il avait un esprit gourmand et que penser à une seule chose à la fois lui semblait rébarbatif. C’est qu’il y avait de la place là-dedans, il pouvait aisément capter la moindre remarque, la moindre mimique et la moindre information tout en songeant à autre chose. Voir plusieurs autres choses.
Mieux valait ça plutôt que de laisser couler son regard en direction de Jordan qui ne manquerait pas de le fusiller en retour. Il avait également évité d’accorder trop d’attention à Wayne et à son passage éclaire, victime d’un vague relent de culpabilité. Mieux valait aussi se demander où était passé Bobby… Culpabilité toujours. Bref. Les jolies blondes, ça n’avait rien de professionnel, ça n’était pas le moment, et l’une des blondes en question pouvaient même entendre ses pensées, mais tant pis. Lui ce qu’il attendait surtout, c’était le signal pour se lever de sa chaise et partir récupérer la cousine d’Aaron. Parce que quoi qu’il arrive, aucun O’Hara ne serait plus tué dans les jours à venir, il y veillerait. De très près.
Maxime M
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Sujet: Re: ♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher. Mar 30 Aoû - 14:21
- Quoi ? répondit-elle sèchement sans même attendre que la voix d’Esteban sorte du combiné. - Il se passe un truc à Genome, j’étais devant chez toi, j’me suis dit que ça pourrait t’intéresser. - Bah c’est pas le cas.
Maxime Matthews s’apprêtait à raccrocher. Son doigt effleurait déjà la touche représentant un téléphone rouge mais quelque chose l’empêcha de mettre son plan à exécution. Elle ne voulait même pas savoir quel était ce sentiment, ou cette sensation qui la força à coller à nouveau le téléphone contre son oreille. Non surtout, elle ne voulait pas savoir.
- Deux minutes, j’enfile un truc. - Parce que t’es à poil ? lui répondit-on. J’ai déjà vu tes seins t’façon, enfin, ce qu’il y a en voir. - Ta gueule, Esteban.
Il raccrocha, satisfait d’avoir fait enrager la teigne qui furetait sans arrêt dans les couloirs de Genome. Il l’aimait bien finalement cette nana, ou plutôt, il la comprenait. Elle n’avait pas vraiment mauvais fond, elle était juste effrayé et agressive. Comme un petit chat sauvage qui vous griffe quand vous tendez la main pour le soigner. Maxime, c’était un peu ça. En moins mignon, et beaucoup plus exaspérant. La portière de sa voiture s’ouvrit à la volée, et il vit Maxime y entrer en furie et s’y installer, appuyant ses pieds contre la boîte à gant, sans aucune gêne.
- Toujours aussi aimable, commenta-t-il. - Ta gueule. - Tu me l’as déjà dit, essaie de varier un peu. - Va te faire foutre ?
Esteban eut un sourire amusé et enclencha la marche arrière. De son côté, Maxime sentait une pointe d’angoisse monter.
*~*~*~*~*~*
Arrivés à Genome, ils parvinrent à se frayer tant bien que mal un chemin parmi l’assemblée. Tandis qu’Esteban saluait régulièrement des gens et récoltait des sourires plus ou moins crispés, Max, elle, semait des regards suffisants et recevaient poignée de regards noirs et méprisant. A croire qu’elle n’était pas beaucoup appréciée par ici. Esteban s’installa à côté d’Adam tout en lui demandant s’il avait la moindre idée sur la raison de l’agitation. La française l’ignora courtoisement et se tassa sur sa chaise jusqu’à ce qu’Aaron prenne la parole. Tout s’enchaîna alors très rapidement. Une brunette pris rageusement la parole tandis que Soraya, la teigne qui lui avait mis une raclée, jouait comme toujours au chien fidèle. Silencieuse, elle écouta.
Du côté de Spider-man, les choses n’étaient pas aussi simples mais son choix fut rapidement fait. Il serait là. Point barre. Sa mâchoire s’était carrée et ses yeux transperçaient Aaron. Il avait une furieuse envie de lui foutre son poing dans la figure, mais quelqu’un semblait s’en être chargé à sa place alors il ravala sa fierté d’une déglutition. Le dirigeant de Genome était un tyran qui s’en était pris à Kate sans l’en avoir averti. Kate qu’il voulait encore et toujours protéger contre son gré. Aussi agaçante que soit Shannon, la cousine d’O’Hara ne méritait pas de se retrouver dans une telle situation et il ferait son possible pour la sortir de là. Après, il aurait une petite discussion avec Aaron pour essayer de le remettre sur les rails. Et l’irlandais allait morfler sévère. Pour l’instant, la priorité était ailleurs : retrouver Shannon, et protéger les gens auxquels il tenait.
Maxime n’était pas en proie à de telles contradictions. Cela l’emmerdait clairement d’être ici, cela l’emmerdait d’être embarquée dans ce genre d’histoire, et cela la faisait encore plus chier de se sentir concernée. Elle n’avait pas d’affection particulière pour la plupart des gens présent, elle ne connaissait même pas Shannon. Mais si Genetic était impliqué, certains de ses proches le seraient également. Et puis, elle en devait toujours une à Aaron et ça…
- J’y crois pas… souffla-t-il, le cœur au bord des lèvres, la nausée au fond de la gorge.
En observant les personnes présentes, son regard venait de se poser qu’une intruse… Anne. Un courant d’électricité passa dans sa colonne vertébrale et la française se sentit mal. Esteban se tourna vers elle :
- Qu’est ce que t’as ? - Rien, mentit-elle pitoyablement.
Maxime était visiblement perturbée par quelque chose, son corps battait aussi vite qu’après une course de vitesse, et elle sentait la sueur perler sur son front. L’angoisse était née dans son ventre et menaçait de la dévorer tout entière. Elle n’attendit pas d’en savoir plus et se leva. Elle fit attention à rester loin du champs de vision de sa tutrice et quitta la pièce.
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♦ In#2.2 ♦ Contre-attaquer : s'organiser pour triompher.