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 Ghost from the past

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Maxime Stenson

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MessageSujet: Ghost from the past   Ghost from the past Icon_minitimeVen 8 Jan - 17:18

- Flashback - Août 2020



- Ça ne me plaît toujours pas. Qu'est-ce que je pourrais bien répondre à ça ? Il sait que je comprends. Moi aussi, je l'ai ressentie, cette espèce de chape de plomb qui nous ait tombé dessus dès l'atterrissage. L'air de Los Angeles est toujours aussi étouffant, emprunt d'une tension électrique. Les souvenirs me guettent à tous les coins de rue. Même s'ils ne sont pas tous mauvais, aucun n'est indolore. Cette ville a failli avoir notre peau à tous les deux. Je ne peux pas blâmer Jeremy d'être sur la défensive puisque je le suis tout autant. Soupirer ne m'aide en rien à évacuer. D'un pas, j'anéantis la distance entre nous. Mes bras entourent sa taille. Je me hisse sur la pointe des pieds. Tête calée sur son épaule, j'observe notre reflet dans le miroir. Il est à des années-lumières de celui que j'avais croisé, le soir de notre départ. - Je laisse le colis et j'rentre. Je t'envoie un pigeon voyageur dès que je suis là-bas. Son sourire en coin me prouve que j'ai visé juste. Aucune promesse prononcée ne saurait calmer son angoisse. De toutes façons, je n'en fais que rarement. Encore moins quand j'ignore si je pourrais les tenir. D'un baiser déposé sur son épaule, je laisse mon double et regagne la chambre d'hôtel.

- Vous avez pas besoin de vous planquez dans la salle de bain pour vous roulez des patins, j'suis pas teubé, nous balance l'adolescent affalé sur le lit, obnubilé par la télévision. - Ta gueule, toi. Mon grognement a trouvé un écho. Jeremy s'est figé dans l'encadrement de la porte. Nos yeux se rencontrent une seconde. Il y existe finalement des choses sur lesquelles le temps n'a pas de prise. - Bon, bouge-toi, le môme. On y va.

J'ai pris toutes les précautions du monde pour rejoindre Eden. On emprunte un bus depuis l'hôtel car je ne veux pas que notre chauffeur puisse deviner lequel de ces établissements nous accueille. On attend cet imbécile une bonne demi-heure avant qu'il ne nous récupère. Le gosse se la raconte beaucoup moins quand il n'y a que moi dans les parages. On n'a pas grand chose à se dire de toute façon. Ou alors, peut-être bien qu'il se met à baliser. Ce serait légitime. Notre carrosse a l'air bon pour la casse. Je chope la place à l'avant et m'installe. - Hey ! Ca fait un sacré bail ? T'es devenu quoi depuis le temps ? Je me tourne vers Spiderman. Sa tronche d'illuminé me rappelle trop de choses. J'ai une boule au fond du ventre. - Muette. Et sourde, aussi. Sur ces belles paroles, je m'enfonce dans mon siège et baisse mes lunettes de soleil. - C'est toujours un plaisir de discuter avec toi, Max'. Je t'assure, t'es une vraie boute-en-train. Sa vanne lui attire les faveurs du passager de derrière. Putain, je sens que ce trajet va être long s'ils se mettent à causer.

Au bout d'une heure et demi de trajet, on arrive enfin. Le gosse a finit par s'endormir. Il ne moufte même pas quand Esteban et moi, nous extirpons du véhicule. - Bon, je vais rentrer en premier. Va falloir que je lui explique que... - Parce que tu l'as pas prévenu ? Il me regarde avec sa tronche d'ahuri. - Parce que tu crois que j'ai eu le temps miss-je-te-préviens-deux-jours-avant-que-je-débarque ? J'ai un boulot, je te signale. Puis c'est pas le genre de truc qu'on annonce au téléphone. En parlant de téléphone, est-ce qu'on capte seulement ici ? J'imagine que oui. Tout en suivant ce super-héros en carton, j'envoie l'émoticône d'un pigeon à Jer'. Histoire qu'il sache que tout va bien. Esteban ouvre la porte d'une espèce de cabane et je m'engouffre à sa suite.

- Aaron, t'as de la visite.
- Salut.
Même en le voulant, je n'aurais pas pu employer un ton plus neutre. Y'a plus strictement aucune émotion qui module les expressions de mon visage. Poupée de chiffon. Sa face de gland me renvoie presque dix ans en arrière. Je me coupe de tout parce que ça menace de ressurgir. De m'engloutir. Machinalement, inconsciemment, mon pouce fait tourner la bague que je porte à l'annulaire. J'ai dit que je ne craignais rien en venant à Eden. Mais, j'en suis pas si certaine. J'crois pas que qui que ce soit ici s'en prendra physiquement à moi. J'pense juste que Genome, c'est remettre le doigt dans un engrenage qui a déjà manqué de me broyer. Presque. Contrairement à d'autres, j'suis toujours en vie.
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Aaron O'Hara

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MessageSujet: Re: Ghost from the past   Ghost from the past Icon_minitimeMar 12 Jan - 19:21

La sueur coule entre mes omoplates et colle mon t-shirt à ma peau depuis longtemps quand je me décide enfin à arrêter de taper comme un bourrin sur les piquets en bois censés marquer la limite entre la vie sauvage et notre carré potager. J’ai mis des barrières, pas de grillage, de quoi hypothétiquement repousser les animaux assez imposants, pas les rongeurs qui sont pourtant un des problèmes de nos plants de carottes pour l’hiver. Mais ça me fait mal au cœur de tout barricader complètement : on peut bien partager avec nos voisins à poils et plumes, non ? Bien sûr que non, mais je n’ai plus de grillage à poule. J’ai tout utilisé pour renforcer une nouvelle fois le poulailler. Charles Ingalls réincarné. Heureusement que je ne joue pas de violon.

Je range mon bordel et retourne à la cabane pour prendre une bonne douche fraîche, surtout pour apaiser le feu brûlant des ampoules que j’ai sur les mains. Elles sont calleuses depuis des années maintenant, tout comme le dessous de mes ongles est bien trop souvent noir. Je suis devenu l’illustration parfaite d’une pub pour des séjours de survie, les paillettes en moins : les modèles sont rarement crasseux dans les pubs alors qu’ici, la crasse s’invite quotidiennement dans les festivités.

Shannon a ramené des journaux en rentrant de son service hier soir et j’y jette un coup d’œil, surtout pour avoir une bonne raison de rester encore un peu au frais, à l’intérieur. Je ne sais plus vraiment me poser et attendre que le temps passe, j’ai trop souvent besoin de m’occuper. Une poignée d’entre nous a décidé de partir en randonnée et les lieux sont calmes, j’ai du temps pour moi et je ne sais jamais quoi en faire.
Les articles se suivent et se ressemblent, abordant la pandémie mondiale, la campagne électorale, les chiffres compliqués du tourisme pour une région qui n’a pas l’habitude d’en souffrir, les incendies ravageurs, aussi. Rien de très réjouissant.

Le bruit d’une voiture me sort alors de ces pages moroses : ce moteur, c’est celui de l’épave d’Esteban. Je vais chercher deux bières dans la réserve fraîche et me retourne au moment où il entre. Sauf qu’il n’est pas seul. Une autre silhouette bien trop familière lui succède. Matthews…

Mon cœur manque malgré moi un battement. Un sentiment d’alerte s’empare de moi et je me retrouve sans m’en rendre compte à adopter une position moins détendu, comme prêt à bondir s’il le faut. Pas sur elle, mais sur l’éventuel danger qui aurait pu la pousser à mettre les pieds ici. De toutes les personnes dont j’ai croisé la route, Maxime est la dernière que j’aurais imaginé fouler le sol d’Eden. Elle me déteste autant qu’elle déteste les emmerdes qui découlent d’être un mutant. Elle avait disparu. Et pas seule si mes souvenirs sont bons. Quand tout est parti en vrille, les choix de chacun n’ont plus eu d’importance de toute façon : survivre était tout ce qui comptait. Mais c’est aussi tout ce qui compte aujourd’hui.

« Salut Maxime. » Superbe réplique. Digne du seul mot qu’elle a su lâcher. Je lui tends une bière et file l’autre à Esteban, que je ne manque pas d’incendier d’un regard. Me prévenir l’aurait tué ou quoi ? J’sais que Matthews est forte en menace mais, dix ans après, on a bien compris que la moitié de ce qu’elle nous avait promis n’avait été que paroles en l’air. « J’vais m’en reprendre une. » Seconde phrase pour combler le silence un peu trop lourd. Je traverse la pièce et sors de sous une latte de parquet une autre bière. « Je suppose qu’on est loin de la visite de courtoisie ? » Je fixe mes yeux dans les siens. Le feu y brûle toujours, c’est sûrement bon signe, non ?
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MessageSujet: Re: Ghost from the past   Ghost from the past Icon_minitimeVen 15 Jan - 21:32

J'avais pas prévu que ça me serrerait la gorge au point que je doive me couper de mes émotions pour résister. Ma place n'est pas ici. Pas qu'elle l'ait jamais été, d'ailleurs. Je refoule un relent de culpabilité avant qu'il ne fasse surface. J'ai pas le temps pour ça. Pas l'envie non plus. La cadence avec laquelle je fais tourner l'anneau est régulière. Ce rythme me donne une réalité à laquelle m'accrocher, quelque chose de constant et de fiable. Est-ce une façon de gérer la nervosité ? Très probablement. Je préfère encore m'imaginer ça que d'accepter que je me suis si bien habituée à la présence de Jeremy que le savoir à distance bouleverse mes petites habitudes de paranoïaque. Personne n'est là pour assurer mes arrières en cas de pépin, ni pour me modérer. Calme-toi Max, y'a pas de danger. Elle en a de bonnes, cette connasse de conscience. À croire qu'elle a tout oublié, de mon silence au sujet de la traque à mon départ précipité avec un membre de Genetic. Est-ce qu'ils le savent seulement ? Y'avait bien trop de gens susceptible de s'en douter à l'époque. Pas compliqué de faire un plus un. Tant que je ne saurais pas si tout ça est derrière nous, je ne serais pas tranquille.

J'accepte la bière d'un simple hochement de tête, toujours sur mes gardes. J'observe la silhouette d'Aaron qui se déplace. C'est moi ou il y a comme une lourdeur dans ses pas, en supplément de l'ambiance pesante. Je jette un regard à Esteban. Il a l'air d'un gamin pris en faute, penaud de sa connerie, et qui ne saurait pas comment se faire pardonner. Ce qu'il me soule celui-là, franchement. On parle d'O'Hara là, pas de Dieu le père ou un trouduc du genre ! Alors que l'autre nous tourne momentanément le dos, j'agite la tête vers Spiderman pour l'inciter à parler. En réponse, il secoue la sienne.

Mes yeux glissent sur le plafond avant de s'ancrer quelques secondes dans ceux d'Aaron. On se jauge. On se mesure. - C'est pas franchement mon truc la courtoisie, admets-je d'un haussement d'épaule nonchalant. Je porte la bière à ma bouche, sans avoir trinqué, pour me donner de la contenance. Ce geste signe mon manque définitif d'éducation. Les bribes de savoir-vivre qu'on a pu m'enseigner ont, depuis longtemps, fini aux oubliettes. J'analyse l'espace qui m'entoure, dérivant sur le mobilier spartiates et les éléments de décoration qui peuvent traîner. - C'est cool que vous ayez tous viré hippy. J'espère que vous prônez aussi l'amour de votre prochain. Ça pourrait ressembler à un compliment si les mots ne sortaient pas de ma bouche tout colorés d'ironie. Esteban s'infiltre immédiatement dans la brèche. - Où t'as vu des hippy, toi ? On est juste écologiquement responsable. Tu sais qu'on a un poulailler ? Je le coupe, net, avant qu'il s'ambiance à me raconter des trucs dont j'ai rien à foutre. - Tu devrais aller voir le gosse. - Quoi ? - Si tu tiens à retrouver ta caisse intacte et à ce qu'il te pique pas les quelques dollars dans ta boîte à gant, tu devrais aller voir le gosse. Spiderman me fixe avec une tronche de mérou en milieu terrestre. Mon absence de sourire doit finir par être justement analysé comme un non-mensonge. Il pose sa bière et quitte la cabane, non sans m'avoir balancé que je le fais chier.

C'est ça, laisse donc les adultes parler entre eux. On sait tous très bien qui porte la culotte dans votre petit couple platonique. J'attends d'être sûre que la porte soit fermée avant de m'inviter sur le canapé. Les fesses sur le bord, les jambes bien campées sur le sol. Avoir l'air de s'en foutre tout en étant prête à se barrer. Tout un art. - T'as l'air vieux, fais-je, toujours sans émotion dans la voix. Pas vieux comme quelqu'un qui aurait pris dix ans dans la gueule. Plutôt vingt ou trente. Moi, j'ai pas l'impression d'avoir tant changé. Ma maigreur a laissé place à une musculature fine. Ça n'a rien d'étonnant quand on sait que je continue à toucher aux sports de combat. Mon allure n'a pas changé non plus. Le temps ne m'a pas transformé en femme des publicités pour rasoirs. Je noue mes mains autour de ma bière en le regardant.

J'aurai un bon milliard de question à lui poser. Aucune ne sera formulée. Je dois rester concentrée sur mon objectif. Livrer le paquet. Rentrer à l'hôtel. Repartir comme si j'étais jamais revenue. - J'ai trouvé un gosse en Europe. Il a nulle part où aller. Je balance ça d'un ton neutre, comme si je parlais du soleil qui assèche la Californie. Pour négocier, il ne faut pas donner l'impression de demander un service ou d'être en position de faiblesse. De toutes façons, je suis pas là pour négocier.
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MessageSujet: Re: Ghost from the past   Ghost from the past Icon_minitimeSam 13 Fév - 20:46

Je regarde l’échange entre Esteban et Max et n’en saisit que l’essentiel. Le gosse. Voilà, avoir Max dans un périmètre restreint est toujours synonyme de catastrophe. Une chose que nous avons en commun et que nous n’avouerons jamais sous la torture. Enfin, surtout elle, dans sa position encore et toujours défensive, un vrai chat sauvage qui s’approche de la nourriture qu’on lui tend sans jamais faire le dernier pas pour s’en emparer, de peur de se faire avoir.

Et toujours aussi incisive. Enfin, peut-être légèrement moins qu’avant. Avant, elle n’aurait pas dit « t’as l’air vieux » mais « t’as vieilli ». Je n’irai quand même pas jusqu’à dire qu’elle se ramollit, pas elle. Et puis elle a raison, le temps marque plus sévèrement le visage des gens soucieux. Mes sourcils sans cesse froncés que me reproche Sha en sont les principaux coupables. Mes années d’angoisse, de culpabilité, de mauvaises décisions ont pris le pas sur tout le reste. Et ça se voit. Je hausse simplement les épaules parce que je n’ai pas envie de faire détaler le chat sauvage avant de savoir pourquoi il a pris le risque de se rapprocher autant.

Je bois une gorgée de bière tandis qu’elle va enfin à l’essentiel. « J'ai trouvé un gosse en Europe. Il a nulle part où aller. »

Je soupire et tire une chaise de la petite table avant de me laisser doucement tomber dessus. « Et Esteban t’a dit qu’on faisait aussi garderie à l’occasion, en plus d’élever des poules. » Je passe ma main libre dans ma barbe. Foutu Calloway. Plus le temps passe, plus on accueille des gens. Nos vieux copains de Genome se sont peu à peu fait passer le mot, enfin pour ceux avec qui nous avons encore des contacts. Eden ressemble pour eux à Genome alors que je fais tout pour chasser ce passé de ma vie, pour tirer un vrai trait sur cet échec retentissant. Personne ne semble vouloir me laisser faire, personne ne comprend à quel point ce gouffre met du temps à se refermer. Ou ils le savent et ils espèrent réécrire l’histoire, ce qui est à mes yeux impossible. « Okay. » Et tout le monde sait que je ne dis jamais non.

Je la lâche du regard pour regarder par la fenêtre. Je vois Esteban penché vers la vitre, agitant les mains à l’occasion, cherchant visiblement à parlementer avec le-dit gosse. « Faudra juste nous dire ce que tu sais de lui et si on a des précautions à prendre. Les ados, c’est quitte ou double : ça fait trop confiance ou pas assez. » Et si ce gamin a réussi à taper dans l’œil de Matthews, je sais que je dois m’attendre au pire.

« Ça va toi ? L’Europe du coup ? » Je viens de prendre le risque de faire le mouvement brusque qui va faire reculer le chat sauvage mais j’ai passé l’âge de prendre des pincettes avec l’instabilité des autres. Et puis, tout le monde se doutait qu’elle avait retraversé l’océan pour fuir aussi loin que possible, comme d’autres.
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