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 Hello hospital!

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Kaidan Johnston

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MessageSujet: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeJeu 18 Juil - 0:41

2 Mars 2011


C'était une belle journée qui s'écoulait! Une journée parfaitement ordinaire pour moi, partagée entre les visites à domicile de la matinée et les rendez-vous de l'après-midi.

-Et donc, si vous restez tranquille et que vous prenez bien vos médicaments, vous serez guérie très bientôt! Allez, au revoir Mrs. Garcia!
-Adios Doctor.

Je la raccompagnai jusqu'à la porte, dernière poignée de main et dernier grand sourire avant que la dame ne s'éclipse à la sortie. Sur le chemin de mon bureau, je fis un prompt arrêt dans le bureau de ma secrétaire afin de savoir qui appeler. À peine avait-elle vu ma tête dans l'encadrement, qu'elle me donnait un nom, Charles Oak, un homme dans la quarantaine qui en paraissait dix de plus. Je me souvenais parfaitement de lui à cause d'une particularité remarquable: une coupe mullet du plus bel effet. Je la remerciai, comme d'habitude, puis j'allais chercher dans la salle d'attente l'homme en question. Le rituel recommençai alors pour la énième fois de l'après-midi par des salutations, une séance de questions-réponses, examen, auscultation et remédiation. Ce n'était jamais que mon... je ne sais plus. J'avais arrêté de compter depuis 13h, en gros, depuis le début des consultations. Les patients allaient et venaient sans cesse, jamais je n'aurais imaginé avoir un tel succès dans le coin! Un succès local qui ne se bornait principalement qu'à celles du quartier mais qui avait toute son importance à mes yeux. Au moins cela voulait dire que je faisais bien mon travail, que les gens m'appréciaient ou que j'étais juste le moins cher disponible. Peu importe! J'étais content, j’exerçais juste mon métier en suivant mes préceptes. Que demander de mieux?

Comme pour mes autres patients, je raccompagnais McGyver à la porte de mon cabinet, mon rituel était en passe de se réitérer une nouvelle fois quand me vint à l'esprit qu'il me fallait appeler mon frère. En effet, je lui avais promit de le rappeler vers 15h or 15h approchait. Je voulais donc prendre mon portable dans ma poche et, surprise, il n'y était pas. Et s'il ne s'y trouvait pas, c'était tout simplement parce que je l'avais oublié à l'appartement, rien de plus simple. Heureusement pour moi, il me suffisait de monter de quelques étages pour regagner ma demeure, je disais donc à ma secrétaire de prévenir de ma petite absence, le temps d'aller le chercher. Une fois là haut, je cherchais mon cher appareil avec une précipitation, n'hésitant pas à regarder dans les endroits les plus improbables mais, ne le trouvant pas, je vins à me demander s'il n'était pas sur le toit puisque j'avais l'habitude de m'y rendre chaque matin, la porte restant ouverte. Il n'y était pas non plus, donc je revins à mon appartement, planté au beau milieu du salon, une main frottant ma barbe naissante et l'autre sur ma hanche tandis que je scrutais les environs à la manière d'un faucon... un faucon myro. "Il est de nature de l'évidence qu'elle passe inaperçue", cette phrase s'appliquait merveilleusement aux objets à mes yeux. Et qui c'est qui vibrait sur ma table basse? Bingo! Je me tapai la tête légèrement, quelle tête en l'air! Merci SMS de m'avoir montré la voie!
Bref, je faisais les manipulations pour appeler mon frère bien aimé tout en me précipitant dans les escaliers. Alors que nous entamions notre conversation, glisse dans les escaliers mouillés à cause du nettoyage hebdomadaire. Ma secrétaire est sortie brusquement, paniquée. Quant à moi, je tentais de marcher, sonné, j'avais mal dans l'ensemble de mon corps.

Une sirène, des personnes agitées pour accompagner mon évacuation de l'immeuble.  J'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait, tout allait trop vite! Enfin si, je savais ce qu'il se passait: je suis tombé, j'étais sonné, tout simplement, et je réagissais à un rythme particulier qui pouvait effrayer les sensibles comme ma secrétaire par exemple, paniquée à ma seule vue. Seulement tout me paraissait si...accéléré -merci captain Obvious. Les gens bougeaient trop vite, parlaient trop vite, je me sentais complètement décalé. Normal en même temps, j'étais encore bien groggy avec un mal de crâne bien comme il faut, . Et encore, si la tête était mon unique centre de souffrance, mon corps tout entier tressaillait de douleur. De magnifiques hématomes allaient sans doute apparaître, si ce n'était pire.
Il m'a fallu quelques minutes pour commencer à réellement me rendre compte des événements compte tenu de mes capacités mentales fortement réduites suite à l'accident. Des escaliers...les escaliers... une chute... tant d'éléments que je liais au fur et à mesure que l'ambulance déambulait dans les rues de LA. Quant à mes compagnons de route, ces chers ambulanciers, ils me posaient durant tout le trajet et sans arrêt les les questions classiques des cours de secourisme auxquels je répondis, tant bien que mal je dois l'avouer. De questions simples comme que mon nom, mon prénom, mon âge, mon métier, etc... J'arrivais pas à en placer une! Et les miennes alors? Je voulais connaître mon état moi! Si je saignais, si j'avais un traumatisme. Connaître mon état, c'était la seule préoccupation qui me permettait de rester concentrer plus de deux minutes. Du reste, je m'en foutais. Je voulais juste savoir... Un indice? Non? Je ne pouvais plus bouger, j'avais mal. Mes convoyeurs étant peu loquaces à ce sujet, pour plus de renseignements j'allais devoir attendre l'arrivée.
Enfin l'hôpital! J'allais savoir si j'avais des blessures ou si ma chute était sans gravité, et donc, sans conséquences notables sinon des bleus sur l'ensemble de mon corps. À l'arrivée, je vis une petite blonde approcher mon brancard. Je n'ai pas pu m'empêcher d'essayer de faire bonne figure en disant:

-Bon-bonjour Docteur. Lui dis-je pour commencer avant de poursuivre entre deux respirations, dans une attitude calme en apparence. Est-ce que j'étais paniqué? Non, inquiet oui mais pas paniqué. Le fait que j'étais encore un peu sonné devait avoir son importance également. Je suis tombé... ce n'est pas grave...ce n'est pas grave...

Un discours éloquent pour peu d'informations. J'ai esquissé un sourire tordu par la douleur, non seulement pour paraître rassurant sur mon état alors que c'était totalement inutile mais aussi parce que je venais de me rendre compte que pour la première fois depuis longtemps, j'étais le patient et non le docteur.


Dernière édition par Kaidan Johnston le Mar 20 Aoû - 20:15, édité 1 fois
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Méira Woods

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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeSam 20 Juil - 9:57

Une journée agitée, c'est une journée agitée. Méira était sûre de ce pronostic dès ce matin. A croire que tous les gens avaient décidés de se blesser, de tomber, de s'entre-tuer, de tenter de se suicider. La blondinette ne comprend pas toujours. Les urgences c'est tous les jours bondé, tout le monde le sait. C'est tout le temps pleins de personnes mécontentes, qui crachent, toussent, saignent, se tiennent la tête ou la jambe - ou les deux - et qui attendent qu'un médecin les sauve de leur misère. Mais Méira ne s'occupe que très rarement de ces patients qui viennent par leur propres moyens. Elle, elle se charge des grosses urgences, des vraies urgences. Le genre qui arrive par hélicoptère, ambulance ... Le genre bien saignant, bien grave, bien morcelé. Ce n'est pas toujours forcément très grave. Parfois c'est une petite vieille qui a glissé dans la rue, entourée de bons samaritains qui appellent les secours rapidement. C'est aussi le gamin qui a chuté en roller ou en skate ...

15h
Son bip sonne pour la énième fois cet après-midi. Plus le temps de rêvasser, la jeune fille sort de ses dossiers et quitte la salle sans même prendre le temps de tout ranger. Ces urgentistes, toujours pressés ! Elle fait de grands pas pour arriver jusqu'à l’ascenseur, presse le bouton 4, pour atteindre l'arrivée de d'hélicoptère. Pendant ces quelques secondes de répit, elle a le temps d'attraper ses lunettes de protection dans sa poche et de s'attacher les cheveux. Ca s'agitait pas mal là-haut. Les portes s'ouvrent, Méira accélère le pas dans le petit couloir qui la sépare de l'extérieur et sans même se poser la moindre question ouvre les portes battantes, qu'elle prend soin de laisser bien ouvertes pour le retour avec le brancard. L'hélico se pose tout juste, et 3 infirmiers volants descendent avec prudence de l'engin qui fait encore tournoyer ses hélices. La jeune femme jette un coup d'oeil à la blessée. "Qu'est-ce qu'on a ?" Question importante pour comprendre les symptômes, estimer les lésions potentielles, estimer la vie, ou la mort ... Mais dans un boucan pareil, ce n'est pas toujours évident. "Femme, 30 ans, a glissé d'un toit alors qu'elle prenait des photos, s'est empalée sur un grillage qui se situait juste en-dessous du bâtiment. Sur place nous avons coupé le maximum mais il reste de la ferraille, accrochée un peu partout. Tension à 8/7, température 38,8C°!" Méira se mord doucement la lèvre inférieure. Mauvaise chute, mauvais impact, mauvais résultats, mauvaise estimation ... La blessée la regarde, complètement paniquée. Notre blondinette se penche vers elle "Nous allons nous occuper de vous madame, tenez le coup !"

16h32
"Heure de la mort, 16h32". Le tracé est plat, Méira s'est battue comme une lionne. Mais le corps n'était plus prêt à repartir. La jeune fille avait pratiqué une thoracotomie, elle a tenu son coeur entre ses mains pour le masser, elle a utilisé les palettes pour qu'il reparte, mais c'était fini.
Parfois, quand on est médecin, le plus dur est d'admettre que c'est trop tard, qu'on ne peut plus rien. Parfois, quand on est médecin, le plus dur c'est de comprendre qu'on reste malgré tout des êtres humains. Et ça, Méira l'oublie de temps en temps. Parce que chacun de ses patients préfèrent la voir comme un dieu. Et à force, elle se prend au jeu. Mais pas aujourd'hui. Pas maintenant. Là, elle se sent juste humaine.

Elle pousse un soupire, se recule de quelques pas et enlève la blouse de protection et ses gants pleins de sang, qu'elle roule en boule pour jeter à la poubelle. Elle sort de la salle d'urgence, passe sa main sur son front, soupirant encore. Une journée agitée ... Mais pas le temps de se rendre compte, d'avaler la nouvelle, d'avaler son échec. Déjà son bip la rappelle à l'ordre : quelqu'un d'autre a besoin d'aide.

Méira se précipite à l'entrée des ambulances. Le conducteur vient ouvrir les portes du véhicule et lui et son collègue font descendre un brancard, dans lequel se trouve un homme, éveillé mais un brin ailleurs ... "Je vous écoute, qu'est-ce qu'on a ?", "Kaidan Johnston, 28 ans, est tombé dans ses escaliers. Présente une sensibilité sur tout le corps, possible fractures, réponses quelque fois évasives" Toute la troupe entre dans les urgences et Méira le fait s'installer en salle numéro 2 pour l'examiner. Elle salue les ambulanciers et se tourne vers Kaidan. Celui-ci a tenté déjà deux fois de lui parler. Ce n'est pas grave, c'est ce que la plupart des gens qui entrent ici disent en premier. Elle s'est toujours demandée pourquoi. Etait-ce pour se rassurer eux ? "Monsieur Johnston, nous allons vérifier que tout va bien, d'accord?" Elle esquissa un petit sourire, pour le mettre à l'aise, mais ne faisait pas du tout attention a sa blouse tâchée de sang - elle pouvait ne pas rassurer ...
Méira commence l'examen en le soulevant avec douceur pour l'aider à se mettre assis. Elle fait de petites pressions au niveau du cou et descend progressivement "Vous me dîtes quand vous ressentez quelque chose ..."
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 0:50

Et l'examen commençai sur un sourire, de sa part je préfère préciser. Je fis de même naturellement, avec le même air idiot que j'avais en entrant et je le fis comme une sorte d'acquiescement. Cependant, mon regard se figea rapidement sur ce que j'avais devant moi. Et tandis qu'elle commençait ses petites pressions à la base de mon cou, moi, j'avais les yeux rivés sur la tâche de sang maculant sa blouse d'urgentiste. Une question me vint alors, elle était peut-être idiote mais c'était la seule pensée qui m'occupais l'esprit. Etait-ce...mon sang? Tout ça, tout ce liquide encore frais exposé sous mes yeux, pouvait-il provenir de mes veines? "Non, impossible" me disais-je après quelques doutes. Si j'avais eu un traumatisme, j'aurais entendu les ambulanciers en parler que ce soit dans l'ambulance ou en arrivant. Non, je n'aurais pas pu saigner aussi abondamment sans m'en être aperçu avant donc, j'en déduisis qu'il provenait d'un prédécesseur plus malchanceux que moi. Bravo Sherlock! Je me serais applaudis moi-même si j'avais pu, tant c'était évident. Moi et l'évidence, une grande histoire d'amour à base de hide and seek permanent. J'esquissais un large sourire brièvement, je me faisais rire avec ma seule pensée, sans vraiment songer à l'action en cours.

Quant à la demoiselle, elle continuait tranquillement ses petites pressions. Je n'avais pas de douleurs particulières. Au bout d'un moment, je commençais à croire au miracle! D'avoir été extrêmement chanceux sur ce coup là où la mort, la paraplégie et autres handicaps m'attendaient les bras grands ouverts. Je le croyais, du moins jusqu'à ce que...

-Aïe! C'était presque un murmure, un cri étouffé. Je n'aimais pas montrer ma faiblesse, même dans un cas pareil. Question de fierté dira-t-on, une stupidité de ma part surtout. Ben oui, c'est très utile de cacher sa douleur lors d'un diagnostic, c'est bien connu! La cause de tout cela? Une vive douleur que je ressentis au niveau du thorax. Je suis crispé soudainement, mes poings étaient serrés et accompagnés d'une profonde respiration, une respiration qui accentua brièvement la douleur. Il n'était alors pas difficile pour la doctoresse de deviner qu'elle avait touché un point sensible, une cassure peut-être. Sûrement...en fait, on ne pouvait trop savoir avant d'avoir fait une radio seulement, cette douleur située sur le côté gauche n'avait absolument rien de rassurant. Je m'imaginais déjà galérer à monter les escaliers de chez moi, à m'endormir d'autant plus que j'avais l'habitude de m'endormir sur le côté gauche -coïncidence, je ne crois pas.- et ma difficulté future à rire sans grimacer.

-Et c'est parti pour une radio! Je souriais, je prenais ça avec une certaine légèreté. Pourquoi se faire du soucis? Le mal était fait de toute manière et je connaissais d'avance le remède. Avec une telle attitude, elle devait penser que ma douleur à la cage thoracique n'était pas mon premier problème. Oui, elle devait sans doute me prendre pour un fou. Un fou ou un insouciant... et dans ce cas, elle n'était probablement pas la seule à le penser. Enfin bref, quoiqu'elle ait pu penser, j'étais fin prêt à passer une radiographie!
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeVen 30 Aoû - 12:39

Alors qu'elle lui fait l'examen standard, Méira est intriguée par ce jeune homme. Bon, elle en a vu des gens un peu foldingues, des carrément fous sortis de l'asile - véridique - des pervers, des mythomanes, des dépressifs, des suicidaires, des nostalgiques, des Alzheimer ... Bref, elle avait son lot de patients très particuliers et comme elle avait prêté sermon, elle soignait, quoiqu'elle avait entre ses mains. Donc finalement, un homme qui sourit tout seul, qui semble se parler dans sa tête, c'est pas vraiment le pire qu'elle ait rencontré. Mais quand même ... Il l'intrigue c'est certain.

En tombant dans les escalier, il s'était peut-être cogné la tête ? Les ambulanciers lui ont dit qu'il ne répondait pas correctement aux questions qu'on lui posait. Alors qu'elle continue son examen, Kaidan se crispe tout à coup et laisse échapper un petit "aïe" à peine audible. Banco, c'était les côtes. Alors qu'elle allait ouvrir la bouche, le jeune homme donna le diagnostic à sa place. Elle penche la tête sur le côté, un brin surprise. "Et bien oui, gagné, vous allez devoir passer une radio en effet ..." Elle prend un tabouret qu'elle fait rouler jusqu'à la table d'examen et s'assoit, face à ce drôle d'individu. "Avant cette radio ... J'aimerais vous posez quelques questions. Les ambulanciers tout à l'heure m'ont dit que vous aviez du mal à répondre à leurs questions ... Est-ce que vous pensez qu'en chutant votre tête a heurté quelque chose ?"

C'est une question plutôt directe, mais autant en avoir le coeur net. Non seulement elle allait pouvoir analyser sa réponse et se rassurer -ou pas - de la situation, mais elle allait en savoir un peu plus sur lui peut-être. Si ça se trouve, il est comme ça naturellement, hein ... Y en a pas mal des dingues sur cette Terre. Quoiqu'il en soit, lui l'était peut-être de naissance, mais elle ne sent pas de méchanceté en lui. Un dingue gentil, ça lui allait ... Sinon, ça voulait dire trauma, donc IRM en plus de la radio.
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeVen 6 Sep - 22:40

Elle semblait surprise pour une raison que je ne comprenais pas. Du moins, pas directement. Quand une douleur survient aux côtes après une chute, n'est-il pas normal de penser que l'une d'entres elle est fêlée? Voir cassée? Le seul moyen d'en être certain, c'était une bonne vieille radiographie et sa magnifique perception des os humains. Je pensais cela assez évident, que tout le monde le savait et que donc, ma réaction n'aurait suscité une telle surprise. À moins que ce soit pas tant mes paroles qui causèrent cette étonnement et que c'était mon air enjoué qui la troublait. Possible. En mêm temps, qui serait content d'apprendre qu'il va avoir droit à une radio? Qu'il est probablement blessé et qu'il va devoir prendre du repos, être immobilisé ou dans mon cas, qu'il va savamment souffrir au fil de ses respirations s'il ne prend pas ses médicaments? J'avoue que pour la majorité, je ne sais pas mais dans mon cas, c'était uniquement pour éviter de me faire du mauvais sang pour rien. Pour rien, non, pas totalement, mais pour quelque chose que, de toute évidence, je ne pouvais pas changer à moins d'avoir eu la capacité de faire Ctrl+Z dans la vraie vie...Et non. Moi, j'étais juste un baxter d'endorphine sur pattes, ce qui n'était pas si mal au fond.

Elle me demandais si ma tête avait heurté quelque chose. Tête qui d'ailleurs, reprenait rapidement du service, aussi je pouvais répondre tranquillement, et avec le sourire je vous pris! Pourquoi? Tout simplement parce que je préfère lui répondre en souriant plutôt que de tirer une gueule de 6 pieds de long.

-Non, il me ne me semble pas. Enfin, mis à part le sol, je ne vois pas... Bon, j'ai été sonné un petit moment c'est pour ça que j'ai eu des difficultés pour répondre. Mais ça va mieux maintenant! Je n'ai pas eu d'absences, je n'ai apparemment pas saigné du nez ni des oreilles, je n'ai ni nausées ni maux de têtes et je n'ai pas de déséquilibres. Je vais peut-être avoir une bosse mais sinon, je me porte plutôt bien. Je crois que j'ai fait le tour de la question... Vous voulez vérifier avec une IRM? Bon, à priori ça devrait aller mais on n'est jamais trop prudent! Si vous voulez, on peut refaire la séance de questions maintenant.

Je me tais, j'arrête de sourire pour éviter de paraître trop insouciant concernant mon état et parce qu'il faut bien s'arrêter un instant de sourire comme une tronche de cake -quoique j'ignore toujours si les tronches de cake sourient à tout bout de champ. Alors je la regarde, je contemple encore cette blouse tâchée, je ferme les yeux de temps en temps à cause de la douleur avant de les réouvrir sur la doctoresse car, honnêtement, elle était belle. Elle aurait même put faire du mannequinat quoiqu'un peu petite pour le métier, mais cela ne gâchait en rien le fait qu'elle était très agréable à regarder! Elle était jeune aussi... sans doute plus jeune que moi... une surdouée de la médecine?

-Vous avez quel âge?Lui demandai-je soudainement. Une autre question me vint à l'esprit, question de curiosité.Pourquoi avez-vous choisi les urgences?
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeDim 15 Sep - 14:23

Le jeune homme garde le sourire, ce qui intrigue toujours autant Méira. Qui est content de débarquer aux urgences ? Personne en toute logique ... C'est la blondinette habituellement qui sort le sourire golgate, ou plutôt le sourire rassurant, pour mieux faire passer la pilule à ces gens blessés, paniqués, dans la douleur, la peur ... Mais lui ? Rien de tout ça. Il reste calme, souriant, paisible. C'est assez dingue comme truc - une chance que Méira soit assise, elle se croirait presque dans un rêve !

Elle l'écoute parler et commence enfin à comprendre. S'il est tellement à l'aise, c'est qu'elle se trouve aussi face à un médecin. En tout cas on dirait bien, il semble connaître certains termes médicaux, devance même les remarques de la jeune femme. Cela ne fait plus trop de doute, il est dans le milieu aussi ... "On va dire que vous m'avez presque convaincu ... Je n'ai qu'une question qui me brûle les lèvres cependant ..." elle le regarde et esquisse un petit sourire "Vous êtes un confrère, je me trompe ?" S'il n'est pas médecin, il donne très bien le change en tout cas !

N'empêche, il trouve toujours les mots pour de nouveau plonger notre urgentiste dans l'embarras. Voilà qu'il lui demande son âge maintenant ... Et lui demande pourquoi elle avait choisi cette carrière. Méira hausse un sourcil, ne sachant quoi en penser. Des dragueurs, elle en rencontrait pas mal dans son boulot, faut bien l'avouer. Elle ne se sent pas la plus belle fille au monde, mais sait qu'elle plaît dans général. On lui demande régulièrement pourquoi elle n'est pas devenue actrice ou mannequin. Parce que j'ai un cerveau, a-t-elle envie de répondre - ce qui n'est pas très sympa pour tous ces gens qui font ce métier et qui ont bien sûr de la matière grise. C'est juste pour ferme le clapet de ceux qui ne voient que sa plastique. Après tout, elle n'est pas que ça - elle est aussi Aqua Girl quand même et ça c'est unique ! Mais revenons à cet intriguant jeune homme et ses questions personnelles ... Que doit-elle répondre cette fois ? Par honnêteté ? Taquinerie ? Elle ne sait que choisir ... Oh, et puis zut ... "J'ai 26 ans, je fais plus jeune ?" Sourire malicieux.

La seconde question ... Hmm ... Plus délicat ! Cela ne le regardait pas en plus. Pourquoi elle avait choisi la médecine d'urgence. Elle remet en place une mèche de ses cheveux derrière son oreille et dévisage un instant son patient. "Et pourquoi pas ?"
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeJeu 17 Oct - 20:31

J'étais surpris qu'elle me démasque aussi vite... ou aussi lentement. Les ambulanciers avaient-ils précisé ma profession quand nous étions entrés? La savaient-ils au moins? Apparemment, non et le suspense avait tenu jusqu'à cet instant "fatidique" où la demoiselle me perça à jour. J'eu un léger blanc sans raisons, bouche bée et le sourire en coin comme à mon habitude. Ben oui, si je ne souriais pas dans une situation pareille c'est que ce n'étais plus moi! Je me contentais tout simplement d'ajouter: 

-Tout juste chère consœur!

Et le reste suivit presque aussitôt. Un air taquin, une réponse franche et des mots qui me plongeait dans l'embarras. Si la question de l'âge et du pourquoi me paraissaient légitimes au point de les trouver banales, je n'avais jamais songé aux réponses ainsi qu'à leurs conséquences. Bon, là ce n'était pas non plus des secrets d'état que je demandais mais j'avais oublié une règle fondamentale dans les relations homme-femme: ne jamais, JAMAIS, demander l'âge d'une dame. Ma soeur, première professeur entre toutes, avait lourdement insister pour que je le sache, me briffant dessus à de nombreuses reprises sur les possibles conséquences qui pouvaient soit aller dans le sens de la flatterie, soit cela pouvait la vexer. "C'est une question assez piège, ça dépend de son caractère. Comment elle va le prendre, etc... Mais, Kaidan, c'est surtout à ta réaction que tu dois faire attention! Je te jure, fais gaffe à ce que tu dit! Et si tu sais pas...ne dis rien et franchement, te connaissant, ne dis rien surtout." Les conseils de ma sœur ou comment comprendre que j'étais  un boulet en moins de 5min. Bon conseil ou pas, c'était, du moins, ce qu'elle m'avait apprit. Après dans la pratique... on va dire que je l'ai rarement appliquée et je ne m'en étais pas trop mal tiré. Donc, cette affirmation me paraissait quelque peu erronée. Alors soit je n'ai croisé que des femmes qui s'en foutaient royalement, soit je suis tombé dans ce genre de flatteries sans le vouloir... ou bien... ma mémoire était très sélective. Vraiment aucune idée! Et puis, c'était futile comme question! Pour moi, c'était vraiment juste histoire de causer! Et qu'elle faisait 2ans de moins au minimum. Oui, au minimum! Mais quand même...ce compliment en apparence...
J'étais pas en train de flirter inconsciemment là?... Meuh non! Loin de moi cette idée! Je ne savais pas le pratiquer avec autant de décontraction. Juré craché!

-Euh... Oui, je trouve que vous faîtes plus jeune! J'aurais voulu dire autre chose pour meubler, mais rien ne me venait à l'esprit, à croire que ma cervelle était tombée en panne d'inspiration. Moi, la pipelette de service, était réduit au silence! Voilà que mes voisins allaient bénir les escaliers! Mieux encore, ils allaient les sanctifier!

-Oui effectivement. Pourquoi pas? Mais pourquoi je l'ouvrais pour dire des conneries pareilles? Et si on la faisait cette radio? Je voudrais juste être fixé... à moins que vous ayez une super vision à la Supergirl. Je riais légèrement, lâchant quelques petits "aïe" au passage. Je ne pouvais m'empêcher de me tenir les côtes par pur réflexe. Comme ça au moins, je vous libère, vous n'aurez plus à supporter ma sale tronche. Sourire en coin, je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'elle avait d'autres patients plus urgents que le pauvre gars qui s'est crashé lamentablement dans ses escaliers, à environ une dizaine de marche du rez-de-chaussé. Ah, au cas ou vous vous posez la question Docteur -ce terme me paraissait étrange sortant de ma bouche- Je suis dans mon état normal, n'appelez pas les psychiatres s'il vous plaît. Je reprenais son air taquin, quitte à afficher un air con, elle devait s'y faire à force. Pourquoi cette remarque, même prononcée sur un ton enjoué? Disons que je préférais prendre mes précautions... Au cas où...
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeVen 8 Nov - 13:53

Méira regarde son confrère qui tâche - ou pas - de se rattraper. C'est rare qu'un patient l'amuse, mais lui est particulièrement drôle, faut bien l'avouer. Elle ne sait pas trop si c'est la conséquence de son accident ou s'il est comme ça au naturel, mais la blondinette fini par apprécier cette maladresse et sa façon si particulière de parler. "Ah oui ? Vous êtes dans quelle spécialité ?"
A elle d'être curieuse, mais il faut dire qu'un tel personnage est intriguant, dans quoi s'était-il spécialisé ?

Qu'elle fasse plus jeune, ce n'est pas du tout la première fois qu'on lui dit ça et sourit à Kaidan. "Merci beaucoup" Que répondre d'autre ?

Méira n'a pas bien l'habitude de tel patient, à tel point qu'elle en oublie son professionnalisme. Heureusement, Kaidan la ramène à la raison rapidement. La radio, oui, il faut qu'elle appelle le service de radiologie. Elle se dirige vers le téléphone et compose le bon numéro. "Oui c'est le docteur Woods, aux urgences, il me faudrait une place pour un patient, il a subit une chute dans les escaliers. Radio du thorax, face et profil ... Très bien, je cous remercie ! la jeune femme raccroche et revient auprès de son confrère. "Ils vont vous prendre dans une petite demie-heure ! En attendant, je vais juste terminer mon examen de routine. Vous semblez assez alerte en effet, mais la chute a peut-être provoquer une perte de mémoire ? Vous rappelez-vous de ce que vous faisiez avant et avez-vous eu une perte de connaissance après ? Ces questions, c'est pour savoir s'il lui faut aussi une IRM.

Kaidan prétend qu'il n'a pas besoin de voir un psychiatre, que sa façon de parler est tout à fait normale, enfin normale ... Disons que c'est sûrement sa normalité, mais pas forcément celle des autres. Tant mieux, Méira aime bien les gens qui sorte de l'ordinaire. Sans doute parce qu'elle aussi n'est pas ce qu'on peut appeler quelqu'un de normal. D'ailleurs, son allusion sur la 'SuperGirl' l'a fait doucement sourire. S'il savait ...
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeDim 24 Nov - 3:48

Droit comme un "I" pour moins de souffrances, blessé, je la regardais, encore et toujours, sans jamais détacher mes yeux de la femme qui me faisait office de médecin. Les côtes étaient étreintes de par mes bras, je souriais malgré tout, je n'avais pas cessé. Certains auraient put qualifier ces manières et ce regard comme étant l'expression d'un coup de foudre, ce n'était pas vrai. Un coup de foudre est plus violent, plus passionné et exige avant tout qu'il s'agisse d'amour, or, il n'en était pas question. La seule raison pour laquelle je ne regardais qu'elle était que l'univers hospitalier m'était familier, trop familier pour attirer mon attention et la seule chose qui m'était alors inconnue dans cette pièce, c'était elle. Cette femme, cette doctoresse. D'un hôpital, j'en connaissais quasiment toute les facettes, ses meubles et ses instruments, sa couleur ainsi que son odeur, et les seules irrégularités tenaient, pour moi, dans le caractère de son personnel. Je voulais savoir à qui je m'adressais, tout simplement. Un nom et non plus un titre, la personne cachée derrière la blouse, juste un petit peu la découvrir. Curiosité humaine, peut-être malsaine... Je l'ignorais alors, je le faisais. On ne change pas aussi facilement...
Une question. C'était à son tour désormais, j'avais trop parlé pour ma part. Pour que cela marche, il fallait qu'une connivence tacite s'installe pour que cela marche, il n'aurait pas été juste d'être le seul interrogateur. Sa question à elle était toute simple, juste sur ce dans quoi je m'étais embarqué. Sans la faire attendre plus longtemps:

-Je suis généraliste. Lui dis-je, J'ai fait mes études à New-York. Une pointe de fierté dans cette déclaration, à moins qu'il ne s'agissait d’orgueil? Etait-ce orgueilleux que de mentionner le lieu de ses études? Et vous, où avez-vous étudié?

Mais il fallait s'occuper de nos petites affaires, des miennes plus particulièrement en ces circonstances. 30min? Et bien nous allions encore avoir du temps pour taper la causette chère Dr.Woods! Ah! Il fallait encore s'occuper de ma tête, une fois de plus. Et oui, mine de rien, c'était important! Sans elle, je ne risquais pas d'aller bien loin, il fallait s'assurer de son bon fonctionnement avec un petit exercice de mémoire. Si j'étais certain de ne pas avoir perdu connaissance lors du choc, je l'étais moins quand à l'activité précédant le drame, un peu comme lorsqu'on oublie ce que l'on a mangé le midi le soir venu. Quelques instants de réflexion, je savais que c'était primordial afin de savoir si en plus d'inspecter les tréfonds de mon corps, il fallait aussi scruter les méandres de ma cervelle. Mise à nue totale, je n'avais plus rien d'intime en ces lieux!

-Non, je n'ai eu aucune perte de connaissance ni pendant, ni après. Et...euh...En repensant à la chute, j'ai eu comme une révélation sur les évènements antérieurs à la chute, Ah oui! Je m'en souviens! Je devais appeler mon frère à 15h, c'est vrai! Je devais lui demander s'il avait des nouvelles de notre père. Ah! Celui-là... Celui-là...

Au fond c'était idiot que je demande des nouvelles à propos d'un mec qui ne voulait plus me voir, qui m'avait même menacé, sur le seuil de la port, d'oublier une quelconque considération de sa part si j'osais faire un pas en-dehors de la maison. Je suis sorti, la porte a claqué, fin de l'histoire. Oui c'était idiot, idiot de m'inquiéter encore à son sujet, mais il restait malgré tout mon père. J'avais beau me donner toutes les excuses du monde, j'étais toujours miné par le fait qu'on n'ai put se reparler calmement depuis des années, voir même de se reparler tout court. Mais c'était des détails tout ça, elle n'avait pas à le savoir.

-Vous voyez. Je vais plutôt bien Dr.Woods! Dr.Woods, Dr.Woods... Je répétais son nom comme s'il manquait quelque chose et en effet, il manquait une chose et non des moindres, son prénom. Quel est votre nom? Elle avait bien sa carte de médecin, seulement, je voulais faire des présentations en bon et due forme. Je ne comptais pas l'appeler directement par son prénom tel un rustre, non, je ne voulais juste savoir une fois de plus. Une fois la question posée, je lui demandais encore, D'où venez-vous docteur? Êtes-vous de Los Angeles? À force de le dire, je m'y faisait!
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeSam 7 Déc - 13:09

Un généraliste. Elle sourit. C'est drôle, elle l'aurait imaginé dans une spécialité, comme la psychiatrie par exemple. Les psychiatres sont souvent très excentriques, comme lui. Elle ne juge pas, bien entendu. Il doit être bon dans son domaine. New-York, là où elle est née. Elle acquiesce. "Très bonne fac en effet !"

Elle le regarde un instant. "Moi j'ai étudié à l'université de Californie. Je n'ai pas des masses bouger comme vous pouvez le constater" dit-elle dans un sourire.

Méira lui laisse le temps de retrouver ses esprits, de se rappeler des derniers souvenirs. A force de discuter, ce n'est sûrement pas évident pour lui de se rappeler dans les détails ce qu'il faisait avant de tomber. En général, on pose cette question très rapidement, pour déterminer l'étendue des dégât - ou non. Là, ça faisait une bonne demie-heure qu'ils parlaient de tout autre chose, normal qu'il prenne le temps de retrouver le fil. Il se rappelle, heureusement. Il se perd même dans des détails un peu personnels que Méira ne relève pas. Les histoires de famille, ça ne la regarde pas. Ils ne se connaissent pas assez pour qu'elle fasse preuve d'une curiosité aussi poussée. Elle est donc rassurée, il a toute sa mémoire. "Vous échappez à l'IRM, vous voilà chanceux !"

Kaidan fait tout de même douter Méira parfois. Comme maintenant, alors qu'il répète son nom de famille plusieurs fois. Elle hausse un sourcil, intriguée. Le jeune homme veut simplement connaître son prénom. La jeune fille est de plus en plus amusée par ce drôle de personnage. "Je m'appelle Méira"
Elle laisse un petit temps avant de répodre à d'autres questions. "Je suis née à New-York, et j'ai passé une grande partie de ma vie à Los Angeles en effet, j'y suis depuis que j'ai 14 ans à peu près. Et vous ? A croire qu'ils ne sont plus dans un hôpital, mais en train de prendre un thé. C'est bien la première fois que Méira parle autant à un patient. Il y en a parfois ... Qui vous marquent plus que d'autres !
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeDim 2 Fév - 23:53

Je soupirai, soulagé. Pas d'IRM, c'était toujours un examen en moins à faire. Non pas que je craignais cet appareil étroit, ce tube où on te martèle de « Veuillez ne pas bouger » à chaque petit mouvement. Cela faisait un bail que j'y étais pas entré, depuis l'enfance en fait, mais les souvenirs de l'expérience étaient encore bien vivaces. Bien sûr, s'il elle avait jugé l'examen nécessaire, je n'aurais montré aucune réticence ou juste un peu. C'était idiot de ma part, d'autant plus que je n'avais rien à craindre, si ce n'était juste l'écho d'une mauvaise phase qui résonnait. Mais il n'y avait autre chose en rapport avec ma petite particularité. Devais-je m'en faire ? Peut-être... peut-être pas. Il aurait fallut, en toute logique, me placer sous l'appareil tout en m'incitant à la déclencher pour qu'une activité anormale apparaisse. J'en étais quasiment certain, cependant, j'ignorais si une chute pouvait provoquer, je ne sais pas moi, une sorte de dysfonctionnement ? Remarque, si tel avait été le cas, je l'aurais probablement ressenti. En tout cas, je me portais suffisamment bien à son goût pour éviter le désagrément quoique la manière de poser la dernière question éveilla l'ombre d'un doute. Évidemment ! C'était légitime de sa part et un oubli de la mienne, les lieux ne savaient tolérer ce genre d'écart de ce côté-ci de la barrière et l'accident était encore récent d'autant plus que, depuis le début, je n'avais pas adopté le comportement naturel d'un homme transporté à l'hosto. On doit normalement être plus calme, plus craintif, plus silencieux... raté.

-La région est agréable, je comprend que vous êtes restée !

Je tournais le bracelet médical qu'ils m'avaient posé au poignet gauche, cette bande de plastique avec mon nom. J'aimais bien jouer avec comme je le faisais d'habitude avec ma montre, une sorte de toc qui m'échappait. J'arrêtai aussitôt quand j'appris de par sa bouche qu'elle était une expatriée New-Yorkaise. J'étais ravi ! C'était comme trouver une personne de la même nationalité que vous dans un lieu éloigné. Il est vrai que je n'étais pas New-yorkais, je n'étais même pas Américain, je ne comptais pas le devenir d'ailleurs mais j'avais toujours eu un certain attachement aux gens de là-bas. C'était comme une sorte de deuxième maison, de nombreux amis, souvenirs et connaissances s'y trouvaient encore jusqu'à preuve du contraire.

-Moi ? Je n'ai gagné New-York que pour mes études. Je n'y suis pas beaucoup retourné depuis. Faut dire que j'ai été assez sollicité depuis mon arrivée à Los Angeles. Mais je suis un gars de Vancouver.

Vancouver... Vancouver... J'avais toujours cette petite pointe de nostalgie rien qu'en prononçant ce nom. Je ne pouvais le nier, et... pourquoi le nier? J'aimais cette ville, je l'adorais même! Sa douceur de vivre, ses montagnes me manquaient parfois, ses grandes forêts sur l'île d'en face également. Je ne pouvais cependant pas y retourner, pas pour le moment. On avait encore besoin de moi à Los Angeles après tout.

-Y-êtes vous déjà allée Méira ?

Étonnement, malgré l'importance de la ville, je m'attendais plus à un refus. Et alors que je l'écoutais, je me rendais compte du temps passé. Enfin, pas vraiment mais je me rappelais les raisons de ma présence en ces lieux à l'origine.

-N'est-il pas l'heure de faire cette radio ?

La conversation ne m'ennuyais pas, loin de moi cette idée, mais il était peut-être temps d'en venir aux faits. Je lui prenais du temps, temps qu'elle aurait put consacrer à d'autres patients plus important. Je repensais à la tâche qui empourprait sa blouse, elle était juste sous mes yeux, étendue, tandis que nous discutions le plus normalement du monde. À chaque fois que je la fixais, je me disais que quelque part dans cet hôpital, quelqu'un avait besoin de ses capacités et ce n'était certainement pas moi. Quelque part, je me sentais coupable de lui accaparer son attention alors si ma petite virée involontaire jusqu'à son service était pour elle une pause agréable en plein cœur de sa journée trépidante, je ne pouvais qu'être ravi.[/color][/color]
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeMar 4 Fév - 10:53

Kaidan semble soulagé de la nouvelle. Pas d'IRM. Personne n'aime cette machine. Non pas qu'elle soit douloureuse, c'est d'ailleurs totalement indolore. Mais c'est une grosse machine qui fait peur. Aux enfants comme aux adultes. Elle est grosse, on nous enferme dedans, il y a des bruits très lourds. Oui, c'est une grosse machine très bruyante et toujours angoissante. L'angoisse de l'enfermement, l'angoisse des bruits, l'angoisse du résultat. Après tout, elle est aussi là pour trouver des problèmes. Cela n'échappe à personne. Alors pendant tout le temps de l'examen, Méira est presque sûre que chaque patient se pose la question. Est-ce que j'ai quelque chose ?
La jeune femme sourit "C'est vrai, la région est très agréable en effet ! Vous êtes ici depuis longtemps ? D'habitude, Méira ne pose jamais de question personnelle à ses patients. Elle reste professionnelle, rapide et efficace. Mais ce jeune homme l'intrigue depuis son arrivée. Elle se sent drôlement en confiance près de lui. Alors elle reste un peu plus avec lui.

La jeune femme écoute Kaidan avec intérêt. Il lui raconte où il a fait ses études, où il a vécu. Vancouver. Il semble alors tout à coup très nostalgique. Méira le comprend. L'endroit de notre enfance reste précieux, où qu'on aille après. Rien ne sera jamais comme avant. Comme là où on a grandit. Elle le sait, d'autant plus qu'elle a eu la chance de retrouver la personne avec qui elle a partagé tout son passé. Et rien que de le savoir à Los Angeles, c'est un peu comme si elle était de retour dans sa ville natale. Et elle se sentait encore mieux ici, depuis que Jeremiah était auprès d'elle. "Non, je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller, mais à votre tête je suis sûre que c'est magnifique ?

Kaidan la rappelle alors. Et oui ! La radio! Méira se tape doucement le front avec la paume de sa main. "Oui bien sûr ! Pardon, je vous fait perdre votre temps" Elle dispraît quelques minutes et revient avec un fauteuil roulant. "Si vous voulez bien vous donner la peine .. elle le fixe un instant "politique de l'hôpital, je ne peux pas vous laisser marcher. Quand on aura les résultats de la radio, on avisera.
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MessageSujet: Re: Hello hospital!    Hello hospital!  Icon_minitimeVen 21 Fév - 15:08

-Non. Pas vraiment.

Depuis combien de temps déjà ? Je commençais moi-même à oublier, peut-être que ma tête avait heurté le sol après tout ? Quand même pas non, juste l'adaptation qui fut plus rapide que je ne le pensais. De plus, entre l'instant où j'ai posé pour la première fois mes valises en ville et le moment où, tout fier que j'étais, j'ai ouvert pour la première fois les portes de mon cabinet, il y avait quand même un petit gouffre au niveau du temps. Alors, depuis combien de temps ? Seulement un ou deux ans tout au plus, je n'étais encore qu'un jeune diplômé tout juste sorti de sa promotion et pourtant, en à peine quelques mois de travail, je me sentais venir l'âme d'un vieux praticien habitué à sa ville, à ses patients, alors qu'il n'en était rien. Je laissai tomber mon regard vers le sol, toujours l'ombre d'un sourire au bout des lèvres :

-Je suis ici depuis à peu près depuis 2ans mais j'ai commencé à travailler que depuis quelques mois.

Le temps de trouver le bon lieu, dans un quartier aux prix abordables, de venir à bout de l'enfer bureaucratique, de rénover les lieux, etc... Ce fut même rapide au final. Mais le temps de repenser à tout cela qu'il fallait passer à autre chose. Cela peut paraître idiot, stupide ou n'importe quoi d'autre mais j'avoue que parler de mon petit chez moi m'a toujours provoqué un certain sentiment de fierté. Pour moi, c'était comme parler de la plus belle ville du monde, même si, fondamentalement, ce n'était qu'un organisme de béton dont les veines palpitantes n'étaient que phares de voitures, mais c'était MA ville, mon fief. Et puis, elle ne se résumait pas qu'à ça, elle était bien plus encore à mes yeux. Involontairement, je me fis plus sombre, plus silencieux. Foutue nostalgie ! Je relevais à peine les yeux vers elle, à moitié absent :

-Oui. Magnifique...

Étrangement, je ne rentrais pas dans les détails et pourtant, il y avait là matière pour un long monologue sur les atouts de cette ville. Les images défilaient dans ma tête à toute vitesse, je revoyais brièvement le vieux quartier de Gastown où mes parents avaient leur restaurant, les kinders dégustés près de l'horloge à vapeur à l'angle de Cambie et qui sifflait comme les trains de l'époque, la bibliothèque municipale dans ses bâtiments style Colisée, le Stanley Park, etc... Tant haut-lieux marquant... Bon ! C'était bien beau ce petit instant nostalgia land avec regard vague, tout ça ! Mais l'heure n'était pas à la dépression ! La pauvre, elle avait d'autres chats à fouetter que mes souvenirs d'enfances, heureux ou non.

Non, non ! C'est moi qui devrais m'excuser ! Je n'ai plus de temps à perdre dés l'instant où les urgences sont arrivés.

Ce qui était vrai. Si la radio ne révélait rien et si on me laissait gentiment repartir chez moi, je n'allais reprendre mes séances que le lendemain. Dans le cas contraire, ce qui était plus que probable compte tenu de la douleur, arrêt de travail pendant quelques jours. Lorsqu'elle revint me présenter son fauteuil roulant, mes yeux devinrent aussi ronds que des billes. Moi ? Là-dedans ? J'avais oublié cette formalité ! Politique de l'hôpital disait-elle... oui, j'étais au courant moi aussi. Je ne pouvais rien faire d'autre que de me plier à la règle même si j'aurais préféré marcher quoique si mes côtes étaient fêlées, comme je le supposais, marcher sans bandages ni rien aurait été un véritable calvaire. Rien que de mettre debout était douloureux, je ne m'imaginais pas monter les escaliers... mon Dieu... Mais, fierté masculine l'oblige, j'affichais un de ces sourires crispés en me levant, prenant sur moi les pics qui déchiraient mon thorax. Et lorsque je me laissais retomber sur le fauteuil, je ne pouvais que soupirer de soulagement.

-Au fait, vous êtes de quel quartier de New-York ? C'était presque comme lui redemander de quelle ville elle venait vu la taille de Gotham.
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