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Sujet: Torchon, chiffon, carpette. Ven 17 Jan - 0:03
Qu'est ce qu'on prenait un coup de vieux. Andrew avait passé sans grand problèmes les portiers, qui s'efforçaient d'empêcher les mineurs d'entrer, et avait contemplé avec stupeur le spectacle. Un local plein à craquer de gens qui se trémoussent, qui se frottent allègrement comme s'ils étaient dans un rituel dothraki, et cela ressemblait plus à une orgie de grande envergure plutôt qu'à une boite de nuit. Le dernier souvenir qu'il avait d'une boite de nuit, lui, c'était plutôt une cinquantaine de personnes plus ou moins sobres qui tentaient de danser, mais bon ça compte pas c'était dans la boite locale et elle s'appelait La Chopine Pourfendue. On a connu meilleurs souvenirs de boite de nuit.
Il n'avait jamais songé à retourner en boite. Il avait eu bien à faire depuis son arrivée à L.A, et sortir frotter son entrejambe contre tout ce qui passe était bien loin d'être une priorité. Mais ce soir, ça semblait être un bon soir pour sortir, et le meilleur dans ce genre d'endroits, c'est que comparé aux pubs et autres bars, on pouvait facilement passer inaperçu et boire tranquillement. Il y avait tellement de monde qu'en restant la tête baissée dans son verre y'avait peu de chance qu'on vous emmerde vraiment. Et au pire c'était un ivrogne qu'on envoyait balader plus loin.
En cette belle soirée, on est le 5 Mars. Andrew a décidé que puisqu'il n'y avait pas une goute d'alcool chez lui, il allait devoir trouver un moyen d'étancher sa soif. Pourquoi aujourd'hui et pas un autre moment? Ce soir est un soir spécial. Très spécial. C'est le meilleur soir de l'année pour se torcher la gueule. Parce qu'aujourd'hui, c'est le jour où son père est mort. C'est le jour où tout a commencé, qui a déclenché la série de malheurs qui mena indirectement Andrew ici. Alors, pour célébrer ce jour, Andrew était parti déposer deux bouquets dans le cimetière du coin, il avait prié, et maintenant, comme chaque année, il trouvait pas le sommeil. Alors comme c'était hors de question de prendre des somnifères, il avait décidé depuis belle lurette que la solution c'était la plus vieille, une bonne cuite des familles.
Il traversa la foule - non sans se faire frotter tout le corps par des exhibitio-nympho-danseur de la salle - et après avoir enfin atteint le bar, il vit un tabouret de disponible. Ca au moins ça n'avait pas changé. Fallait se battre corps & âme et vendre ses parents pour en trouver un. Ni une ni deux, il sauta dessus, et accosta une serveuse dénudée comme on en fait plus - ça aussi, ça n'avait pas changer.
Du whisky. C'est ce qu'il fallait à ce genre d'occasions. Un truc bien costaud. Ca lui rappellerait le lycée, tant qu'à faire dans le triste. Ces moments où la crapule de la classe sortait une flasque et demandait qui en voulait. Et chacun prenait une gorgée, pour appartenir à quelque chose, pour ne pas être lésé et laissé seul derrière. Allez, un whisky. Un double, et pas de glaçon, l'eau ça dilue le whisky.
Et c'est parti pour le premier.
C'est quoi ce t-shirt qu'il avait mis aussi? Du bleu. Du bleu foncé avec un texte. Même s'il avait l'air cool au moment de l'achat, " IM THE DANGER " avec la tête d'Heisenberg dessus, c'était pas possible de mettre ça pour sortir voyons. A croire que l'alcool ça rend lucide bordel. Un jean et des baskets, ça au moins ça change pas, c'est pratique par tout temps et c'est passe partout. Pas rasé depuis une semaine, évidemment, ça aussi, c'est passe partout.
Et on ingurgite le deuxième. Encore une dizaine et on devrait approcher le verre de non-retour.
Mary Jane Holster
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Dim 19 Jan - 20:12
La journée de Mary Jane fut bien remplie. Elle s’était rendue chez Genetic pour rendre visite à sa pote Ingrid, atteinte du virus mais bénéficiant du sérum. Voyant qu’elle s’ennuyait comme un rat mort elle l’entraîna avec elle dans son petit délire. Depuis quelques jours, elle avait repéré un chercheur, Trevor Epps, dont elle surveillait les faits et gestes ; ce n’était pas pour l’espionner mais comme elle le trouvait beau et mystérieux, ça l’occupait et ça l’amusait. En le suivant, les deux adolescentes s’étaient retrouvées au musée. Elles assistèrent à la remise d’un échantillon de sérum à un mec inconnu. Elles y rencontrèrent également un agent du FBI qui semblait être sur le coup. Pour éviter que le mutant chercheur ne soit repéré, MJ et Ingrid tentèrent de le détourner de sa mission. Le flic était à fond dans son truc, mais par un heureux hasard pour les jeunes filles, elles réussirent à ce que l’agent du FBI perde la trace du chercheur. La chipie réussit même à lui piquer son portefeuille. Après leurs petits exploits, Mary Jane raccompagna Ingrid chez Genetic. Sa pote, affaiblie par la maladie, avait besoin de reprendre des forces après cette escapade. Manque de bol, le code de l’ascenseur avait été modifié et elles tombèrent sur Keaton qui leur remonta un peu les bretelles. Si son sermon ennuya Ingrid, il ne déstabilisa pas vraiment Mary Jane qui fut quand même dans l’obligation de remettre le portefeuille du flic à Keaton. La fille Holster était contre les agissements de l’organisation de son paternel, mais elle savait aussi qu’il était préférable que les histoires de mutants n’arrivent pas aux oreilles des flics. Ces derniers seraient capables de mettre leur nez dans des affaires qui ne les concernaient pas et de foutre le bordel. Il y avait déjà assez de problèmes dans le monde mutant, inutile que le FBI s’en mêle !
En tout cas, elle s’était bien gardée de dénoncer le chercheur malgré son acte que certains qualifieraient de trahison. MJ était plutôt contente qu’il ait refilé un échantillon de sérum à quelqu’un d’autre, au moins ça ne servirait pas qu’aux mutants adeptes de Genetic ! A ses yeux, tous les mutants atteints par le virus avaient le droit d’en bénéficier. En attendant, Keaton se montra plutôt conciliant. En même temps, il ne pouvait pas faire autrement, Ingrid avait besoin de se reposer et de manger. MJ était en pleine forme mais avait faim aussi. Elle était donc restée avec eux un moment et après avoir engloutit le dîner, elle les laissa en tête à tête. Sortit de Genetic, elle prit un taxi pour rentrer chez elle, enfin chez Shante plus exactement, mais quand elle passa devant le Sweet Night Club, elle demanda au chauffeur de s’arrêter. Clôturer en beauté cette journée pleine de rebondissements en allant en boîte était une excellente idée. Ca faisait longtemps qu’elle ne s’était pas défouler sur une piste de danse. Rien de telle que de la bonne musique pour se remuer le popotin, boire et chanter dans le but unique de s’amuser et faire de nouvelles rencontres.
Mary Jane faisant plus vieille, enfin pas tant que ça mais les caucasiens avaient souvent du mal à donner un âge aux asiatiques, le videur la laissa entrer sans problème. Elle descendit une partie des escaliers et s’arrêta un instant pour s’imprégner de l’ambiance et faire ses petits repérages. Il ne lui fallut pas longtemps pour repérer un beau ténébreux, de surcroît un adulte, installé au bar. Un petit sourire satisfaisait aux lèvres, elle se dirigea directement vers lui. La chance était avec la chipie ce soir, le tabouret près de l’homme se libéra. Elle commanda un cocktail au barman et fit semblant de perdre l’équilibre en s’installant pour se rattraper au t-shit de son voisin.
- Oups ! Désolée. Beau t-shirt en tout cas. Dit-elle le regardant avec malice droit dans les yeux.
Elle attendit d’être servie puis sirota tranquillement la moitié de son verre en observant de coin de l’œil l’homme à barbe mal rasée. Il avait un truc attirant ce type d’autant plus qu’il semblait seul. Tant mieux puisque Mary Jane était partante pour lui tenir compagnie. Comme il ne semblait pas décider, la chipie prit les devants.
- Bonsoir au fait ! Elle est pas mal cette boîte, la musique est bonne n’est-ce pas ? Je ne vous ai jamais vu ici, c’est la première fois que vous venez ? Petites questions innocentes histoire d’engager la conversation, posées sur un ton charmeurs mais pas trop ; juste ce qu’il fallait pour ne pas être prise pour une mangeuse d’hommes, ce qu’elle n’était pas vraiment. Avant tout, Mary Jane aimait faire de nouvelles rencontres et qui plus est avec des trentenaires comme son voisin. Oui parce que les adolescents qu’elle fréquentait étaient sympas pour faire des conneries mais côté discussion intéressante et nouvelles découvertes, ce n’était pas sur eux qu’il fallait compter.
- MJ. Dit-elle en tendant élégamment la main pour se présenter, un sourcil interrogateur indiquant qu’elle attendait de connaître son prénom.
Andrew Myers
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Mar 28 Jan - 11:58
- Merci, dit-il sans jeter un regard à sa voisine. Il ne l'avait pas trouvé plus sympa que ça, mais c'est vrai que c'était un beau t-shirt techniquement parlant. Il aurait été de mise de mettre une chemise pour un endroit pareil, mais vous savez, passer un certain âge les gens ne sont plus regarder pour vous laisser entrer. Vous avez un jean et vous n'êtes pas pieds nus? Passez l'ami. On sait que vous avez les moyens de toute façon.
Voilà qu'elle lui re-adressait la parole. C'est pas possible. On essaie de se bourrer la gueule tranquillement et t'as tout L.A qui vient te faire la causette. Mais quand tu cherches un coup à tirer tout le monde te regarde comme si t'étais le dernier des obsédés. Bon, elle n'avait pas d'ignobles callosités en guise de mains, il l'avait remarqué quand elle avait attrapé son t-shirt. On pouvait lui laisser une chance à cette damoiselle. Ou ce damoiseau travesti, on ne sait jamais vraiment sur quel genre de chocolat on va tomber en boite de nuit dans une ville aussi excentrique.
Mouaiiiis. Elle n'était pas laide. Ce n'était pas un modèle de beauté non plus. Elle faisait jeune en tout cas pour, hem, ce qu'elle semblait être. Si elle était effectivement majeur, elle faisait très très jeune. Et si elle ne l'était pas, et bien elle faisait son âge. Elle semblait tellement fragile et frêle qu'on aurait dit une feuille faite de sucre. Une simple pichenette pourrait la briser. Mais ne nous laissons pas avoir par les apparences, avec tout ce qu'on voit dans la télé sur Miss Trans, surtout sur les asiatiques, elles peuvent avoir de jolis nibards et un visage angélique, elles cachent parfois d'énormes paquets dans leurs culottes.
- Oui elle est pas mal. Oui la musique est cool mais un peu trop new age pour moi. Non c'est la première fois que je viens ici.
Il était sec et cassant, sans doute l'ambiance qu'il semblait trimbaler avec lui aujourd'hui. Il ne faisait pas exprès, il trouvait cela tellement redondant ces questions. On dirait les questions qu'on lui posaient le jour des funérailles de son père. Tout va bien? Tu tiens le choc? T'as besoin de quoi que ce soit? Oui, de la paix la plus totale, foutez la moi et cassez vous avec vos sourires hypocrites, si vous revenez de vous même là je commencerais à considérer que vous vous faites réellement du soucis pour la famille Myers.
MJ. Un diminutif. C'était évident. Personne ne déteste assez son môme pour lui refiler un prénom de deux lettres. Sans voyelles en plus. Comme si on cherchait juste à en pondre le plus possible. MJ. LT. TB. Bref, vous m'avez compris. Pour le M, la réponse la plus simple était Marie. Marie, ou Mary, ou Mari, bref vous avez l'embarras du choix. Pour le J, ça pouvait être n'importe quoi, de nos jours les prénoms étaient si excentriques et bizarres qu'on pouvait y laisser quelques neurones à lire les dossiers administratifs lors des admissions à l’hôpital.
Serrant la main de la demoiselle, Andrew la fixa dans les yeux.
- Andrew, enchanté.
C'était comme une sorte de loi naturelle. Lorsque vous vous faites aborder en boite de nuit, par une personne de la gente féminine, ce n'est pas le fruit du hasard. Vous avez quelque chose qui l'intéresse. Ca peut être votre corps comme votre compte en banque. Dans tous les cas vous avez quelque chose qui l'intéresse, et tout comme vous, elle possède quelque chose que tout homme avec du bon sens désir aussi. Il vous reste à savoir comment vous vendre et comment négocier pour obtenir ce que vous voulez au moindre prix.
Levant le bras, il désigna son verre et le verre de sa voisine au barman pour qu'il leur remette le couvert. Après tout, boire seul c'est déprimant, et ce n'est pas un verre offert qui va le ruiner. Un verre offert, c'est un investissement sans risques. C'est contre un sourire ou un prénom. Plus qu'un verre ça commence à devenir dangereux, autant pour vous que pour votre porte-monnaie. Vous faites le pari qu'en la saoulant assez vous pouvez vous la faire; et dans le cas où elle se fait ramener par ses copines ou si elle vous fausse compagnie, vous allez vous endormir avec une béquille et vous vous réveillerez avec un trou dans votre budget, dépendant du physique de la fille et de votre détermination à essayer de vous la faire.
- Et sinon MJ, vous êtes là pour trouver soulier de verre de la soirée ou vous êtes une exception au cliché féminin du moment? demanda Andy tout en s'enfilant son verre fraîchement servi.
Autant être fixé au plus vite.
Mary Jane Holster
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Alors que ce n’était pas toujours le cas, Mary Jane se montrait aimable et souriante. En même temps, elle n’allait pas en boîte pour faire la gueule ! Par contre, le trentenaire sur qui elle avait « glissé » volontairement ne devait pas être dans son assiette pour être si froid avec une charmante jeune fille. Comment pouvait-il être aussi peu avenant dans un tel endroit ? Comment pouvait-il resté de marbre devant une aussi adorable frimousse ? A croire qu’il voulait rester seul ! C’était sans doute le cas mais alors pourquoi ne le disait-il pas clairement ? Quelle idée saugrenue de s’enfermer dans un endroit plein de monde quand on voulait avoir la paix ! Pourquoi n’allait-il pas dans le désert, ou chez les moines tiens ; ces derniers cultivent souvent des vignes pour faire du vin, ainsi il aurait de quoi picoler sans être dérangé. La chipie n’avait pas forcé sur son côté charmeur mais peut-être aurait-elle dû. Les réponses du jeune homme étaient sèches et peu encourageantes. S’il pensait que cette façon de se comporter allait arrêter la chipie, il se mettait le doigt dans l’œil. Au contraire !
MJ adorait mettre les pieds dans le plat quand personne ne s’y attendait. De plus, cela lui faisait un petit défi à relever, de quoi pimenter un peu la soirée. Ce n’était pas amusant quand le garçon sur lequel elle jetait son dévolu disait amen aux premiers mots qu’elle prononçait. La jeune fille était toujours attirée par des personnes ténébreuses, celles qui n’aimaient pas entrer de le moule fabriqué par la société américaine ; elle aimaient les personnes qui bousculaient l’ordre établi et qui ne faisaient pas comme tout le monde. Elle lui adressa alors un de ses plus beaux sourires, comme si elle n’avait pas remarqué son air taciturne. Bingo ! Son interlocuteur lui serra la main et se présenta. Il était enchanté en plus. A la bonne heure ! Bien entendu, l’adolescente ne prit pas au mot cette formule de politesse mais elle fit comme si.
- Et mouaaa donc ! Observa-t-elle sans cacher l’intérêt qu’elle portait au beau jeune homme. En plus, il lui offrit un verre. Qui l’eut cru ? Comme quoi, même un ours mal léché sait se conduire en gentleman. - Merciii. Dit-elle avec un grand sourire en levant son verre nouvellement rempli. - Le prochain sera pour moi. Ajouta-t-elle d’éviter toute extrapolation de la part du jeune homme.
Si MJ aimait bien que les autres lui doivent quelque chose, elle détestait avoir des dettes. D’autant plus qu’en boîte, les filles passaient un peu trop vite pour des profiteuses à son goût. Or, elle n’avait besoin de personne pour se payer à boire ; elle pourrait même payer une tournée générale qu’elle ne s’en apercevrait même pas. Cela dit, MJ profitait des autres parfois mais ce n’était pas pour des choses aussi futiles.
La question d’Andrew ne manqua pas de surprendre Mary Jane. Ah ! Il était comme ça le beau ténébreux, il tirait une tête de cent pieds de long et d’un coup il entrait dans le vif du sujet. Génial ! Enfin un homme qui allait droit au but sans prendre de gant tout en restant poli et en la vouvoyant s’il vous plait.
- Enfin Andrew, ai-je une tête à croire encore aux contes de fées ? Demanda-t-elle sans attendre de réponse. - Je ne sais pas si je déroge au cliché féminin, comme vous dites… En tout cas, je ne couche jamais avec des inconnus, aussi beaux soient-ils. Dit-elle en plongeant son regard dans celui de son voisin. Autant appeler un chat un chat n’est-ce pas. - Et Vous ? Demanda-t-elle avec un petit sourire mutin qui en disait long. Sous-entendu, était-il un homme à femmes ou un romantique à la recherche de la femme de sa vie ? - Vous attendez quelqu’un peut-être ? Sinon, si vous êtes venu noyer vos pensées dans l’alcool, j’peux vous aider si vous voulez. Proposa-t-elle en affichant un air mystérieux et amusé à la fois. Oh oui, tiens, la chipie pourrait tester sa capacité. Ca faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas employée, elle devait s'entraîner.
Andrew Myers
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Ven 7 Fév - 12:05
- J'y comptais bien, lâcha Andrew tout en regardant son verre vide. Préférant attendre avant d'être resservi, le jeune homme se pivota légèrement en direction de sa voisine du moment. Elle semblait bien partie pour lui faire la conversation, donc autant ne pas chopper un torticolis en passant la soirée à se casser le cou à l'écouter. Il sentait d'ores et déjà les regards sur lui, masculins comme féminins. Les personnes passant à côté de lui semblaient le dévisager pour la plupart, les autres se demandaient certainement comment il avait fait pour trouver de la compagnie féminine en ayant déboursé moins d'une centaine d'euros depuis son arrivée.
C'était un jeu du chat et de la souris qui se préparait entre les deux personnes, et les rôles ne seraient attribués qu'à celui qui saurait se vendre le mieux. Le fossé entre le prédateur et la proie pour ce soir était déjà en train de se créer, il ne manquait plus que savoir qui chasse qui entre la jeune femme socialement extraverti et le jeune homme dédaigneux. Tout est question d'intérêt. Andrew doit en susciter assez pour éveiller encore plus la curiosité de MJ, et elle, doit en créer assez pour qu'Andrew ne finisse pas beurré comme une tartine à s'endormir sur un banc.
-Heureusement que ne nous pas des inconnus dans ce cas; mimant le sourire malicieux de la demoiselle.
Il souriait tout en tirant son paquet de clope de sa bouche et son briquet. Il voyait d'autres habitués fumer au bar, cendrier à côté d'eux. Il n'eut donc aucun scrupule à s'en allumer une, et puis on a bizarrement toujours envie de fumer lorsqu'on commence à picoler.
Connaissez vous la différence entre un prédateur et un superprédateur? Le superpredateur est une espèce qui une fois arrivé à l'âge adulte, n'est plus la cible d'aucune autre espèce. L'homme a longtemps était considéré comme le superprédateur ultime. Mais maintenant qu'on y réfléchit, l'homme n'était qu'un superprédateur dormant, passif. Les mutants, sont eux, les réels superprédateurs. Ils ont mutés, et se sont modifiés, parfois par le physique ou au niveau psychique et cérébral, pour être capable d'annihiler et de chasser toutes les autres espèces. Andrew eut cette pensée en sentant pour la 4ème fois le coude de la personne qui se tenait dos à lui percutait son dos. Il pensa soudainement que si il le voulait, il pouvait très bien se retourner, le saisir par son petit cou et l'envoyer par terre avant de lui demander si son bras le gênait tellement qu'il n'en voulait plus.
Il n'était pas loin de péter une durite.
Revenons à nos moutons pendant qu'Andy reprenait son calme en soufflant une latte de cigarette.
- Non, moi non plus je ne crois aux contes de fées, laissa t-il tomber tout en lui lançant un clin d'oeil et en redemandant à être servi. Il ignora volontairement la question de la jeune fille sur ses déboires. Bien qu'il soit loin d'être un homme à femme, il n'était pas à la recherche d'une dulcinée à chérir. Dans quel cas était-il alors? On pouvait voir ça comme un bon vivant, qui se laissait emporter par le rivage de la vie tout en grappillant les fruits qui lui passent à portée de main sans réellement chercher à attraper les plus beaux, qui sont évidemment plus loin et qui nécessitent des efforts, eux.
Il expliqua à la jeune femme que non, il n'attendait personne, et qu'il avait seulement trouvé que c'était un soir propice pour boire jusqu'à plus soif. Il ne voulait pas s'étendre sur les raisons de cet accès d'alcoolisme, de un parce que ça ne la regardait pas, et de deux parce que c'était le genre de conversations qui cassaient l'ambiance. Bien qu'il s'en foutait de mettre un vent morbide dans cette boite de nuit, il tenait avant tout à garder un minimum d'informations utiles aussi privées que possible, et le décès de ses proches en faisait parti.
- Je vois mal comment vous pouvez m'aider, mais allez-y je suis tout ouï.
Posant son coude sur le comptoir et sa tête dans sa paume, il attendit. Ca s'annonçait moins glauque que l'année dernière finalement.
Mary Jane Holster
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-Heureusement que ne nous pas des inconnus dans ce cas
J'espère avoir bien compris
Comment ça n’étions pas des inconnus ? Où voulait-il en venir ? Mary Jane scruta le visage du jeune homme en fronçant les sourcils. Avec le petit air malicieux qu’il affichait, elle n’arrivait pas à savoir s’il plaisantait ou non. Elle se redressa afin de mettre un peu de distance. Méfiance ! D’autant plus qu’elle avait remarqué que le type qui faisait du coude à Andrew sans le vouloir commençait sérieusement à l’agacer. Rien de tel qu’une cigarette pour éviter de péter un câble. Elle s’en grillerait bien une elle aussi mais comme son voisin ne lui en proposait pas, elle préférait ne rien lui demander. Elle ne voulait surtout rien lui devoir et puis ça ne se faisait pas de quémander ainsi dans le beau monde. Ouf ! Il ne croyait pas non plus aux contes de fées. Mais bon, c’était ce qu’il disait, était-ce vrai ? En attendant, il évinça sa question. Cela devait le gêner de parler ouvertement de ce genre de sujet avec une inconnue. Pas de problème, la chipie avait tout un panel de questions en réserve. Il finirait bien pas dire des choses intéressantes, surtout s’il ingurgitait un peu trop d’alcool. Déjà il n’attendait personne. Super ! C’était plutôt positif pour la suite de la soirée.
Un grand sourire se dessina sur les lèvres de la chipie quand le jeune homme lui demanda comment elle pouvait l’aider. Si elle n’avait pas vraiment capté son attention, elle avait attisé sa curiosité. Mary Jane aimait se rendre intéressante et faire durer le suspens faisait partie de sa stratégie.
- Il me semble que j’ai déjà commencé. Vous en êtes à quel verre avec celui que je vous offre ?
Le troisième au moins. Vous pouvez continuer ainsi mais ça va vous coûter cher. Je n’ai pas l’impression que c’est l’argent qui vous manque, mais c’est dommage de le gaspiller alors qu’il y a d’autres solutions. En plus, quand on boit trop, on n’arrête pas d’aller aux toilettes. Pas très glamour ça, n’est-ce pas ?
Elle demanda alors au barman de servir deux verres d’eau. L’employé regarda Mary Jane et Andrew à tour de rôle. Il se demandait si c’était du lard ou du cochon mais ne dit rien quand il vit qu’elle posait un petit billet sur le comptoir alors qu’elle n’y était pas obligée. Elle descendit de son tabouret et s’approcha de son voisin, tira doucement sur son bras afin qu’il se baisse un peu vers elle.
- Je suis magicienne. Je peux transformer l’eau en alcool. Lui murmura-t-elle à l’oreille. - Mais chuuuuuut, faut pas le crier sur les toits sinon les autres clients vont vouloir que je fasse la même chose pour eux. Et après, le patron va appeler les flics pour me faire virer. Ajouta-t-elle en reprenant place sur son tabouret, un sourire amusé aux lèvres.
Elle se doutait qu’il ne la croirait pas mais peut-être lui demandera-t-il une preuve. En attendant, elle aimerait en apprendre un peu plus sur son interlocuteur.
- Pourquoi vous voulez vous bourrer la gueule ? Vous avez des soucis ? Un bel homme comme vous ne devrait pas en avoir.
C’était indiscret mais bon, des fois ça faisait du bien de parler de ses problèmes à une personne qu’on ne connaissait pas. N’étant pas concernée, elle pouvait même trouver une solution sans le vouloir. Quand Mary Jane avait rencontré Calista, ça lui avait fait du bien de parler de ses problèmes. Ca n’avait pas tout régler mais elle s’était sentie plus légère après l’entrevue. Ceci dit, Calista était une femme contrairement à Mary Jane, mais qui sait, avec un peu de chance, la chipie pourrait alléger le fardeau du beau ténébreux, si fardeau il y avait. Si ça se trouvait, Andrew était juste un grand timide et avait besoin d’un coup de pouce pour se désinhiber et tenter de passer une bonne soirée.
- Ou alors vous êtes timide ? Moi j’suis pas timide mais c’est vrai que des fois, j’ai du mal à communiquer. Si si, c’est vrai, j’vous assure ! Après ça dépend qui on a en face de soi, parce qu’il y a des chieurs avec qui on n’a pas du tout envie de parler. Avant qu’il ne saisisse la balle au bond, dans le cas où il trouverait Mary Jane casse-pied, elle demanda d’un air angélique : - J’espère que je ne vous ennuie pas au moins ? Elle serait ravie qu’il dise non même si c’était par pure politesse. Elle serait vexée qu’il dise oui mais elle saurait à quoi s’en tenir.
Andrew Myers
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A combien de verres il était? Qu'il réfléchisse. Il en avait séché deux avant qu'elle ne lui parle, et encore quand elle était arrivé. 3 verres de whisky avec celui qu'elle allait lui payer ça faisait 4. Enfin, si elle comptait lui payer un verre de whisky, parce qu'elle avait demandé de L'EAU au serveur. De l'eau, dans des verres, en boite de nuit. Comme si c'était normal. Comme si vous alliez dans un restaurant gastronomique et que vous demandiez des frites et des oeufs au plat. Même préparé par les plus grands chefs, ça restera des oeufs au plat. S'il voulait boire de l'eau il irait aux toilettes. L'eau du robinet n'a jamais tué personne à ce qu'il sache. Sauf quand on habite à côté d'une usine pétro-chimique évidemment.
- Le 3ème. Où voulez-vous en venir?
Magicienne hein? Voyez vous ça. Andrew sentait le coup venir à dix lieues à la ronde. Elle était sûrement de mèche avec la barman. Elle demande deux verres, lui fait semblait d'être étonnée, il remplit ça avec je ne sais quoi d'alcoolisé et en chantant Tagadatsouintsouin puis en tapant des mains elle change l'eau en vin. BIEN SUR. Ca devait être une caméra cachée ou un coup joué à ceux qui ne viennent pas ici souvent.
Qu'on en parle pas. Ca ne dérangeait nullement Andrew il était IMPATIENT de voir la réincarnation féminine du Christ faire de nouveaux miracles. En parlant, qui sait si le prétendu fils de Dieu c'était pas le premier mutant reconnu de l'histoire? Après tout, un mec qui marche sur l'eau, qui guérit les infirmes, qui change l'eau en vin et qui multiplie pain et poisson à volonté, vous allez pas me faire croire que c'est seulement la bénédiction divine qui fait ça hein?
- Je n'ai pas de "soucis", à proprement parler. Je bois pour oublier la mauvaise journée et pour vite passer à celle de demain. Voyez ça comme; dit-il en soulevant son verre vide, de l'avance rapide sous forme liquide.
C'était pas con comme idée. Il devrait la faire breveter. Après tout, après une certaine quantité ingurgitée, on se réveillait quelques heures après, parfois sans souvenirs de ce qu'on avait fait. Mais Andrew pensa que finalement les industries pharmaceutiques avaient déjà trouvé le créneau avec leurs somnifères. Merde. Plus rapide les pensées de génie Andy, plus rapide.
- Vous m'ennuyez? Jamais. Je vous l'aurait fait savoir si cela avait été le cas. Mais parlez moi un peu plus de vous, j'aimerais bien en connaitre un peu plus sur la réincarnation du Christ avant qu'elle ne change l'eau en alcool.
Il s'amusait presque. Dans ce genre de tour, le prestidigitateur devait garder l'attention du public, et ne pas se laisser détourner de son tour. C'était un numéro qu'il répétait, et si l'audience sortait du chemin de mie de pain laissé par l'artiste, il lui était beaucoup plus difficile de les amener dans son monde et de distraire leur attention. En sortant des chemins établis, Andrew espérait et était convaincu de voir la faille du numéro, le fameux moment où les verres étaient légèrement touchés, quoique ce soit qui la trahirait.
- Par pur hasard, vous ne changez pas la salade en pizza aussi?
Mary Jane Holster
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Mar 4 Mar - 21:03
Andrew avait toujours les idées claires avec trois verres dans le nez. Mary Jane fit une petite moue et haussa un sourcil admiratif. C’était là qu’on voyait la différence entre un homme et un ado. Un vrai homme tenait l’alcool plus facilement. Ce n’était pas un critère très valorisant mais aux yeux de la chipie, ça avait son importance. Elle pourrait s’entraîner sur lui sans qu’il fasse un coma éthylique. Encore fallait-il que son pouvoir ne déraille pas car elle ne le maîtrisait pas encore. Bon après, s’il buvait déjà comme un trou simplement à cause d’une mauvaise journée ; qu’est-ce que ça devait être quand il avait des soucis ? Elle préférerait ne pas l’imaginer. Encore que, il était peut-être marrant à voir.
Restait à vérifier si c’était occasionnel ou régulier chez lui. La chipie aurait bien posé la question directement mais si Andrew était un véritable alcoolique, jamais il ne l’avouerait, surtout à une presque étrangère, à moins qu’elle ne se fasse passer pour une alcoolique elle-même ; cette solution n’était pas la meilleure car elle risquait de faire fuir le bellâtre. Après tout, s’il voulait se choper une cirrhose du foie ou foutre sa vie en l’air, c’était son problème. Mais quand même, ça voudrait dire que son interlocuteur était un faible doublé d’un alcoolique. Pas très attrayant comme caractère ! Mary Jane dévisagea son voisin de bar comme si elle cherchait une réponse écrite. Cela ne dura qu’une seconde car les lignes du visage d’Andrew lui firent oublier ses questionnements.
*Il est trop boooooooo* Pensa-t-elle en se retenant de lui sauter au cou.
En plus d’être beau, il était tout mignon et agissait en galant homme en s’intéressant à Mary Jane tout en ayant de l’humour. Alors là, il tapait dans le mile car la chipie adorait être le centre de l’attention et s’amuser. La plaisanterie du jeune homme fut comme une révélation. La jeune fille n’était pas croyante mais maintenant qu’Andrew avait soulevé ce point, elle se dit que le Christ était sans doute un des premiers mutants. Amusée par cette déduction, elle sourit avant de satisfaire sa curiosité.
- J’ai débarqué à L.A. à six ans. Ma mère m’a refilée à mon paternel pour soit disant me protéger. J’l’ai pas revue depuis. J’m’entend pas avec lui, il m’aime pas faut dire. Bref, j’m’en fous, j’vis ma vie, j’ai pas besoin de lui.
Enfin si un peu quand même car sans le père Holster, la chipie ne pourrait pas vivre comme elle l’entendait. C’était lui qui alimentait son compte en banque mais ça, MJ ne s’en vantait que très rarement. Bah quoi, normal d’avoir sa petite fierté !
- J’ai fait quelques conneries mais rien de grave, je vous rassure. J’ai jamais fait de prison. Elle avait été embarquée à plusieurs reprises lors de ses virées nocturnes avec ses potes peu fréquentables et avait passé quelques nuits au poste mais pas plus. Sans doute était-ce grâce au père Holster mais elle ne l’a jamais su. - En gros, j’suis pas un ange mais j’suis pas une criminelle. Le principal est de s’amuser n'est-ce pas ?
Elle fit l’impasse sur ses études qu’elle suivait en pointillés et sur le fait qu’elle avait eu des jumeaux. Ca ne le regardait pas et en plus ça risquait de le faire fuir. Les gamins étaient rarement un atout pour attirer la gente masculine. De toutes les façons, il n’en restait qu’un et il était encore à l’hosto. Elle n’avait donc aucune contrainte de ce côté-là, pas encore !
- Vous allez trouver que je suis insouciante et irresponsable, non ?
Cette question n’attendait pas vraiment de réponse, c’était surtout pour faire comprendre à Andrew que, malgré tout, elle était consciente de ce qu’elle faisait. La bonne blague ! MJ était plutôt du genre à agir et à réfléchir ensuite. Estimant qu’elle avait assez parlé d’elle pour le moment, elle désigna les deux verres d’eau posés sur le bar.
- Allez, passons aux choses sérieuses. Dit-elle en se levant de son tabouret pour se rapprocher d’Andrew. - Comme j’ai la vague impression que vous ne me prenez pas au sérieux, je vais me mettre juste devant vous et vous allez me tenir les bras. Ok ? Ajouta-t-elle en posant une main délicate sur le bras du jeune homme. Elle lui adressa un de ses plus beaux sourires et, sans attendre son accord, elle se positionna de façon à qu’il n’ait plus que ses bras à passer autour d’elle. - Pour la pizza, par contre, vous r'pas'erez. J’sais pas faire.
Andrew Myers
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Mar 11 Mar - 12:24
Une fille qui savait s'amuser hein. Ben voyons. Une femme ne pense généralement qu'à s'amuser dans cette tranche d'âge. Fini les études chiantes du lycée, vive la fac, les cours où la présence est facultative, et fini le contrôle parental omniprésent. Andrew n'avait pas eu la chance de connaitre tout ça, préférant se consacrer réellement aux cours pour pouvoir s'évader le plus vite possible de cette contrée paumée où rien ne se passait, et où tout lui rappelait pourquoi il devait rester à la maison, à ne rien vivre, à ne rien pouvoir raconter quand il sera plus vieux. Il raconterait quoi à ses descendants? Qu'il a vécu comme un parfait fiston en restant bien sagement chez lui et qu'il n'a rien accomplit de plus ambitieux dans la vie? Impensable, il ne put se laisser dominer par cette idée et se décida bien tôt à partir d'ici, pour Los Angeles.
Andrew se demandait à quoi ressemblait le père de MJ. Elle avait encore la chance d'avoir le sien, en quelques sortes. Et même si elle clamait ne pas l'aimer et qu'elle s'en sortait très bien sans lui, Andrew se demanda comment elle le prendrait. Bien qu'il n'ait comme idée de leur relation que celle véhiculée par MJ, il était sur qu'elle ne tiendrait pas le même discours le jour de sa disparition. Personne ne tient le même. On changeait très rapidement de " Je souhaite qu'il n'ait jamais existé " à " Je donnerais tout pour qu'il ne soit jamais parti. " Andrew le savait bien. Il en avait lui même fait les frais. Mais ça ne le reprenait plus, il avait fait son deuil, accepté les doléances et les hypocrites compatissants, et désormais prenait un jour par an pour le pleurer.
Insouciante et irresponsable? Non pas vraiment. Il avait vu bien pire. Des jeunes s'amusant à chevaucher des taureaux pour fêter leur diplôme, ça c'était irresponsable. Comparer à ce que apprenait Andrew de Mary-Jane, elle rentrait dans la normalité, et dans la banalité, de toutes les jeunes filles de Los Angeles pouvant traîner dans cette boite. Rien de surprenant et rien d'alarmant à déclarer pour l'instant.
Son interlocutrice se leva et Andrew leva les yeux vers elle. C'était l'heure du tour de passe passe. Bien qu'il soit toujours en état d'éventrer quelqu'un, Andrew commençait à sentir les bienfaits de l'alcool et à son influence sur sa propre sensation de la gravité. Pour faire clair, s'il était debout à ce moment, il commencerait à avoir du mal à tenir droit très longtemps. Pour prouver sa bonne foi, et légitimer son tour, elle posa ses deux mains sur les épaules. Ca ressemblait maintenant de plus en plus à un tour. Avec les interactions sur le public, toussa toussa. Bon, un tour de magie privé, mais tour de magie quand même.
- Dommage pour les pizzas. Sinon c'était Vegas, mariage au Bellagio, noces aux Bahamas et on revenait la semaine prochaine pour une vraie cérémonie avec tout un paquet de gens qu'on n'aime pas mais sur qui on aimerait cracher notre bonheur. Après on irait vivre dans le Kentucky, et on élèverait d'la basse-cour; une couverture pour notre fabrique à meth' évidemment.
Du grand rêve n'est ce pas? Il soutenait le regard de Mary-Jane durant tout son speech. Quelque part, c'est ce qu'il souhaitait au fond. Peut-être pas tout enchaîné aussi vite, et on repassera pour l'usine de meth', mais dans l'ensemble c'est ça. Il aspirait à une vie simple quand il aurait assez donné pour l'Agence. Il savait que ce n'était pas un boulot dont on pouvait se défaire aussi facilement, et que ça laissait souvent des traces. Mais d'ici quelques années, peut-être serait-il monté dans l'affaire, et pourrait prétendre à une vie reposante après toutes les horreurs qu'il a déjà commises au nom de leurs idéaux. Seul l'avenir nous le dira après tout, hein?
Passant ses bras autour de la taille de MJ, c'est bien plus commode que les mettre sur ses bras après tout vous en conviendrait, Andrew resta impassible. Il ne devait surtout pas se laisser aller, toutes les conditions étaient réunis pour une utilisation de pouvoir non-désirée. Alors un gourdin dans le caleçon du grand ténébreux, c'était bien de la dernière chose dont MJ devait se soucier si Andrew avait le malheur de déclencher son pouvoir accidentellement; ça les emmènerait directement pour une virée aux pays des cauchemars. Et entre ceux d'Andrew et ceux de MJ, restait à savoir ceux qui étaient les plus terrifiants.
- Allez-y, j'ai hâte de vous voir à l'oeuvre.
Mary Jane Holster
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Jeu 20 Mar - 22:10
Andrew avait parlé de mariage ou elle avait mal entendu ? Aussi le regardait-elle d’un air dubitatif pendant son petit discours. Il n’était pas venu le jour où MJ se marierait ! S’engager avec un homme pour la vie ne faisait pas partie de ses projets. Ca ne servait à rien de se marier ; la vie en commun était bien suffisante. Comme ça si les relations de couple battaient de l’aile, ils pouvaient se séparer sans avoir recours à un avocat qui faisait tout pour faire durer le déplaisir dans le but de s’en mettre plein les poches. D’ailleurs, elle n’avait jamais compris pourquoi il était nécessaire d’avoir un avocat pour divorcer surtout quand le couple était d’accord pour mettre fin à leur contrat. Non, décidément, le mariage n’était absolument pas fait pour la fille Holster. Trop compliqué, trop d’obligations et pas assez de liberté. Et vivre dans le Kentucky et s’occuper d’une ferme, c’était encore moins attrayant. Elle n’avait pas une tête à s’occuper de poules et de lapins quand même ! Adieu veaux, vaches, cochons…
- Moi je préfère rester à L.A. mais pour une virée à Las Vegas j’suis pas contre. Ca te dirait qu’on y aille tous les deux ? Ca s’rait cool non ? Demanda-t-elle avec enthousiasme.
Mary Jane savait pertinemment que son pote de comptoir plaisantait mais ça l’amusait de le prendre aux mots. Elle voulait voir s’il était capable de tout laisser tomber pour aller s’amuser. Elle le jaugea une seconde en pensant qu’il n’était pas homme à prendre des décisions à la légère ; mais bon, si ça se trouvait, elle se plantait. Les hommes avaient tendance à la surprendre là où elle ne s’y attendait pas ; c’était parfois à ses dépens mais quand c’était à son avantage, elle n’était pas déçue généralement.
- Mais bon, faut pas que ça soit dans un mois. Le plus tôt serait l’mieux. Sur ces mots, la chipie se mit en position d’attaque. Un léger frisson parcourut son échine quand le jeune homme passa ses bras autour de sa taille. Elle se retint de lâcher un petit *wahou* et se concentra sur sa tâche tout en priant pour que sa capacité fonctionne. Elle aurait l’air malin si rien ne se produisait.
Lancer de dé:
oui : La capacité fonctionne et l’eau devient de l’eau de vie. non : Rater, l’eau reste imperturbable.
Afin de vérifier les effets de sa capacité, MJ se saisit d’un verre et y trempa les lèvres. Constatant son échec, une petite moue tristounette se dessina sur son visage. Elle se retourna doucement pour faire face à Andrew et passa ses bras autour de la taille du jeune homme. Elle posa une joue contre son torse et baissa la tête comme si elle allait se mettre à pleurer.
- Désolée, ça n’a pas marché ! Dit-elle d’une petite voix tristounette. MJ avait besoin d’un câlin réconfortant pour retrouver sa bonne humeur du moment et continuer à faire la fête.
Dernière édition par Mary Jane Holster le Mar 1 Avr - 20:06, édité 3 fois
The judgment
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Jeu 20 Mar - 22:10
Le membre 'Mary Jane Holster' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Oui/Non' :
Andrew Myers
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Ven 28 Mar - 6:54
Une virée à Vegas hein? Pourquoi pas. Andrew n'y connaissait pas grand chose de Vegas. Tout ce qu'il savait de cette ville maudite & magique à la fois, c'est qu'on y ressortait toujours plus pauvre qu'à notre arrivée. Et c'était là la beauté de Vegas. Si ici on y perdait son pognon, à L.A les filles perdaient leur innocences et leur naïvetés dans des rêves illusoires sur la célébrité. L'un dans l'autre, L.A était peut-être la soeur jumelle de Vegas, le folklore et les casinos luxueux en moins.
Et puis pourquoi pas se dit Andrew. L'alcool facilite toujours les décisions les plus délicates, et bien qu'incapable de décider d'une telle chose sobre, il fallait dire que le whisky donnait à cette idée des allures de rêve possible. Il dépensait tellement peu dans les futilités du quotidien qu'il avait surement de quoi s'offrir une virée à Vegas. Un week-end? Une semaine? Une semaine ça faisait sérieux. On pourrait penser que c'est la période qu'on réserve aux couples un peu foufous qui partent s'exiler de tout. Un week-end ça faisait plus libre, et à la fin du week-end si l'une des deux parties n'avait plus envie de voir la tronche de l'autre, au moins ça serait réglé.
Le plus tôt en plus? Ca réduisait l'espace de manœuvre. Bon moins d'un mois ça va. Si elle lui disait tout de suite maintenant c'était pas sur qu'il aurait dit oui, il était même pas en état de mettre son casque sur sa tête et pas sur que la demoiselle sache conduire autre chose qu'une Mini Cooper. Le redressement soudain du dos laissa transparaître un sentiment, flou encore pour Myers. Surprise? Excitation? Trop tôt pour savoir. Une information noircissait le tableau. Les jolies filles se font abordées très souvent et trouve ça lourd, tandis que les très jolies filles se font tellement peu abordées qu'elles trouvent ça encore plus surprenant. Tant qu'Andrew n'aurait pas trouvé où elle se rangeait il se garderait de faire d'allusions salaces. Ca faisait fuir le gibier avant même qu'on ait sorti le fusil. Sur que MJ était belle, mais très belle, ça c'est un autre délire.
Elle fixa le verre sans lâcher Andrew. Et quelque secondes plus tard, s'empara du verre pour "prouver" qu'elle avait réussi. Bon ben loupé le tour de magie. Peut-être qu'Andrew avait été trop attentif et avait ainsi gâché ses tentatives de tour de passe-passe? Ca allait quand même dans le sens d'Andrew. Lâchant ses bras, elle passa ses bras autour de sa taille à son tour, se réfugiant sur le t-shirt bleu foncé du jeune homme. On va quand même faire gaffe à ce qu'elle te fasse pas les poches hein. Sait-on jamais.
- C'est pas grave voyons, même Houdini n'a pas réussi tous ses tours du premier coup.
Il avait pas d'autres exemples sur le coup, et parler des tentatives infructueuses de certains couples pour avoir un enfant ou sur les essais ratés du clonage n'auraient en rien allégé l'ambiance. Préférant vite recentrer le sujet sur quelque chose de plus joyeux, Andrew continua.
- T'as qu'à demander au barman de faire apparaître 20cl de whisky dans deux verres, et on omettra ça. A Vegas aussi y'a des verres d'eaux à changer en alcool.
Mary Jane Holster
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette. Mar 1 Avr - 21:47
Mary Jane sentit une petite réticence lorsqu’elle entoura de ses bras la taille d’Andrew mais ça ne la fit pas rebrousser chemin. Au contraire, elle resserra doucement son étreinte afin qu’il comprenne qu’elle était vraiment déçue que son pouvoir n’ait pas fonctionné. Evidemment, le jeune homme ne pouvait pas deviner la véritable raison de sa déception mais il tenta quand même de la rassurer et de considérer son échec comme une chose sans importance. Cependant, ça l’ennuyait qu’il la prenne pour une baratineuse. Ca aurait été tellement plus jubilatoire si elle avait réussi !
- Mmmmouais, mais bon Houdini, c’était un magicien ! Normal qu’il ne réussissait pas ses tours du premier coup. Moi c’est pas….
Elle n’en dit pas plus pour ne pas risquer de dévoiler son appartenance au monde des mutants. Andrew étant un inconnu, il n’était pas question qu’elle évoque un tel secret. Méfiance toujours ! Le monde des hommes sans capacité était un drôle de monde. Ok, celui des mutants n’était pas mieux, mais bon, c’était quand même bien d’avoir un don que peu de personnes possédaient ; cela rendait l’individu presque exceptionnel. Dans le cas présent, c’était complètement raté.
- Bref, j’aurais bien aimé réussir quand même ! J’suis sûre que ça t’aurait plu en plus… Mais t’as raison, faut faire marcher le commerce. Se résigna-t-elle en se détachant du jeune homme à contrecœur. Elle était bien contre lui. La chaleur de son corps et les muscles cachés sous le tee-shirt bleu foncé étaient sécurisants. - Un cocktail pour moi et un whisky pour Monsieur. Demanda-t-elle au barman en feignant un certain détachement.
Ca aurait très bien pu passer mais Andrew fit une vieille allusion quant au petit voyage à Las Vegas qu’elle ne savait pas trop comment prendre. Elle le regarda d’un air dubitatif. Se moquait-il d’elle ou était vraiment partant ? L’idée ayant été lancée, elle devait en avoir le cœur net. Comme MJ savait si bien le faire, elle fit celle qui prenait pour argent comptant la dernière phrase prononcée par le beau gosse. C’était un peu comme prêcher le faux pour savoir le vrai.
- J’ai pas rêvé, t’as dit que t’étais d’accord. Trooooop bien ! On part quand à Vegas alors ? Demanda-t-elle avec enthousiasme. - Demain tu peux ? Moi j’ai rien de spécial à faire. Demain, après-demain, le week-end prochain… C’est quand tu veux, j’te suis. Ajouta-t-elle en glissant son bras sous celui du jeune homme. De sa main libre, elle prit son verre. - Allez, trinquons à notre rencontre ! Dit-elle en joignant le geste à la parole.
Elle but son cocktail cul sec et reposa le contenant sur le comptoir. En lançant un petit regard mutin, elle tira doucement sur le bras d’Andrew pour l’entraîner sur la piste de danse.
- Tu viens, on va danser ? Proposa-t-elle en titubant légèrement.
Heureusement qu’elle était bien accrochée à Andrew sinon elle se serait cognée ou tordue la cheville. Allait-il suivre le mouvement ou préférait-il continuer à discuter et à boire ? Il pouvait aussi résister à l’appel de la musique et attirer la jeune fille près de lui,ou encore sortir de la boîte pour prendre l’air ou faire un tour, ou toute autre option . Il y avait des chances pour que MJ ne refuse pas une proposition honnête ; même malhonnête d’ailleurs, c’était tellement plus amusant de ne pas respecter les lois et les convenances. La balle était maintenant dans le camp d’Andrew, à lui de choisir !
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Sujet: Re: Torchon, chiffon, carpette.
Torchon, chiffon, carpette.
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