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 It's time to have a conversation [Terminé]

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Sonny Malone

Sonny Malone
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MessageSujet: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeMar 15 Oct - 17:39

6 mars, soirée.

J’avais mis ma petite robe bleue, un bustier qui révélait ma grossesse sans la souligner excessivement et je passais un bon moment. J’avais enfin dit la vérité à Remington sur la réussite de mon concours. Bon, en réalité, je n’avais pas vraiment eu le choix que lui dire la vérité – à savoir que j’avais été retenue pour rédiger une chronique par mois pour le LA Times, offre qui pourrait devenir une réelle opportunité de travail si cela plaisait aux lecteurs. Une chronique par semaine, imaginez ! Mais ce n’était qu’à la condition de transformer l’essai. Il avait en effet trouvé l’invitation nominative que m’avait envoyée le journal pour une soirée qu’ils organisaient ce soir-là. Lui aussi en avait reçu une d’ailleurs, comme tous les employés, quelle que soit leur place dans la société. J’avais peur qu’il me prenne pour une gamine inconstante mais il semblait avoir compris que cette opportunité me motivait réellement et m’avait impulsé une nouvelle dynamique dans mes études.

Nous étions donc tous les deux de sortie, dans un hôtel de Los Angeles. Si personne ne savait que nous étions ensemble, c’était chose faite. Mais j’essayais surtout de glaner des informations. Je croisai Leah, que j’avais vue la veille, discutai avec des journalistes, des analystes. Certains me parlèrent de la pluie et du beau temps, d’autres des caricatures de Remington, certains s’interrogeaient sur ma bague de fiançailles. Et grâces à quelques bavards, je notais quelques petites choses qui me serviraient pour ma première chronique.

Par contre, la foule, la chaleur, l’absence de siège et surtout les longs discours pompeux des directeurs eurent raison de moi. Après l’avoir déjà laissé seul un bon moment, j’attrapai le bras de mon fiancé et lui murmurai : « Je vais prendre un peu l’air et me passer de l’eau sur le visage, ne m’attends pas ». Je le laissai donc en bonne compagnie… un rédacteur en chef, rien que cela. En plus, leur discussion avait l’air sérieuse, je n’aurais certainement rien compris. Je saluai d’ailleurs poliment celui-ci et quittai la réception. Une fois à l’extérieur je pus m’assoir sur les marches et profiter de l’air frais, jusqu’à ce que le bébé appuie sur ma vessie. Je dus demander mon chemin à un… groom ? Et je pus me soulager, puis me passer de l’eau sur le visage. Plus qu’à retrouver mon fiancé… Sauf qu’à tourner et retourner… pas moyen de retrouver cette salle ! Pourquoi les couloirs des hôtels se ressemblaient-ils tous ? En d’autres termes, j’étais perdue. Si bien que je me retrouvai au bar de l’hôtel et pas du tout dans la salle de réception ;

« Chiotte ! », lâchai-je en m’installant sur l’un des tabourets au comptoir. Tout à coup, je sentis comme… une boule de poils contre ma jambe. « Hey mais… mais qu’est-ce que tu fais là toi ? »

Un chien tournait autour de moi et reniflait ma pochette… crotte, il avait dû sentir les petits gâteaux que j’avais planqués pour que Rem ne les trouve pas.

« Non, non, laisse ces gâteaux, s’il te plait, déjà qu’on m’empêche de les manger à la maison, me fais pas ça… »

Je me rendis alors compte qu’un homme s’approchait. Certainement le propriétaire du chien. Je levai donc les yeux.

« Ross ? »
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Ross F. McGregor

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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeDim 20 Oct - 22:37

Pendant qu’Anne faisait des recherches dans les laboratoires de Genome, Ross s’affairait à organiser le fonctionnement de l’organisation. Finalement, personnes n’avaient été transférées dans un autre lieu que celui de Los Angeles ; trop loin, trop compliqué, trop risqué. Par contre Aaron avait revendu une grande partie de l’immeuble situé à Washington où très peu de personnes appartenant à Genome étaient établies. La vente s’était faite très rapidement et l’argent récolté avait permis d’acheter du matériel, non seulement pour le laboratoire de recherches, mais pour assurer le confort des occupants. Tout ceci n’était pas suffisant, Anne et ceux qui bossaient avec elle, faisaient de leur mieux mais même si les résultats étaient encourageants, ils n’étaient pas encore au bout de leur peine.

En attendant, plusieurs des membres touchés par le virus étaient au plus mal ; s’ils ne bénéficiaient pas du sérum mis au point par Genetic, très vite, ils allaient mourir dans d’atroces souffrances. Certes Méira faisait de son mieux quand elle était présente et plusieurs membres jouaient les soignants en prenant les précautions nécessaires pour ne pas être contaminés. Ce n’’était pas suffisant ! Si cela continuait ainsi, la population de Genome allait se réduire comme une peau de chagrin.

Le jour où Anne avait décidé de se consacrer à la recherche d’un antidote contre le virus, Ross s’était mis en tête de se procurer des doses de sérum auprès de Genetic. Cette idée ne plaisait pas à la jeune femme mais l’écossais n’avait pas d’autre solution. Il était conscient des risques qu’il encourait et il les acceptait. Par contre, il n’acceptait pas de rester les bras croisés à attendre un petit miracle sachant qu’un remède avait été mis au point. Dans l’après-midi, il avait tenté de contacter Tussle ; la standardiste avait fait le barrage et lui avait passé Miss Cooper ; cette dernière fixa le lieu et l’heure du rendez-vous qui ne manqua pas de surprendre l’écossais. Une rencontre à 23 heures dans un hôtel n’était pas commun pour un rendez-vous « d’affaires » mais qu’à cela ne tienne, Ross était prêt à accepter les petites lubies du dirigeant de Gen&Tech dans l’espoir d’obtenir ce qu’il voulait.

Cela faisait plusieurs jours que l’écossais n’était pas sorti de Genome. Depuis la traque lancée par Genetic, sans compter le boulot chez Genome, il limitait ses déplacements. Accompagné de son chien-guide, il se rendit à l’hôtel bien avant l’heure fixée. L’écossais avait recouvré la vue mais il n’avait pas pu se résigner à se débarrasser de Guinnesse. La chienne lui avait rendu tellement de services qu’il s’y était attaché. En attendant l’heure, il s’était installé au bar de l’hôtel pour boire un verre et dîner sur le coude. L’idée du lieu n’était finalement pas mauvaise. Il se sentait plus en sécurité dans un lieu public qu’entre les murs de Genetic. Après avoir siroté un whisky et ingurgité les petits sandwiches servis par le barman, Ross s’était plongé dans la lecture du journal du jour en dégustant son thé. Il sursauta presque lorsqu’il entendit une voix familière l’interpeller.

- Sonny ! S’exclama-t-il surpris.
- Bonsoir. Mais que fais-tu ici ? Dit-il en fronçant les sourcils.

Petite inquiétude mêlée à de la curiosité. Ce n’était pas le grand amour entre Sonny et Ross. Si, à leur première rencontre, la jeune fille avait fait bonne impression au psychologue, il n’en avait pas été de même à la soirée d’Halloween où elle était venue en compagnie de son amant, Remington. Amant qu’elle avait ramené chez Genome sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Depuis, la vie avait fait qu’ils ne s’étaient pas revus et le temps avait gommé une bonne partie des soupçons qu’il avait à l’encontre de la jeune fille et de son amant. Quelques-uns subsistaient quand même car l’adresse donnée par Remington à Aaron était fausse. De plus, les deux entretiens professionnels que le psychologue avait eu avec le jeune homme, n’étaient pas faits pour l’apaiser. Cependant, depuis le départ de Sonny, Genome n’avait pas eu à se plaindre d’elle, ni de Remington. L’écossais vivant le parfait amour avec Anne, il s’était simplement demandé si le couple ne s’était pas expatrié.

- Par les temps qui courent, tu ne devrais pas sortir seule tu sais.
Dit-il jetant un rapide coup d’œil dans la salle afin de vérifier qu’aucune tête connue ou suspecte ne s’y trouvait.
Ce n’était pas vraiment un reproche mais plutôt une mise en garde. Peut-être que la jeune fille ne savait pas qu’une chasse aux mutants avait été lancée par Genetic ?
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Sonny Malone

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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeLun 21 Oct - 14:41

J’avais du mal à le croire. Après des mois sans nouvelles… ou plutôt si, mais via Anne, Ross McGregor se tenait devant moi, là, dans l’un des multiples hôtels de Los Angeles. Comment cela était-il possible ? Pourquoi avait-il fallu qu’on se trouve tous les deux dans cet hôtel ? Le temps avait beau s’être écoulé, ma relation avec Anne avait beau s’être apaisée, il n’en demeurait pas moins que je ne savais sur quel pied danser avec lui. Il avait dit à Aaron que Remington était dangereux et ils avaient failli en faire le prisonnier de Genome. J’avais perdu ma mère et il s’était passé cela dans la foulée. Je n’avais jamais pardonné à Ross ce qui était arrivé depuis. Les tensions avec Anne, notamment. Et ce jour-là, il était en face de moi. Je n’étais pas préparée à le rencontrer. Et lui non plus apparemment. A la façon qu’il avait de me regarder, j’avais l’impression d’être une petite fille qu’on avait prise en train de faire une bêtise. Pourtant, là, je n’avais rien fait. Au lieu de cela, il me disait que ce n’était pas prudent… Ils ne se parlaient jamais avec Anne ? Il ne savait pas qu’elle m’avait prévenue ? Ou alors il me prenait vraiment pour une inconséquente qui ne mesurait pas les risques qu’elle prenait.

« Je ne suis pas seule. Il se trouve que mon fiancé, le père de mon futur bébé, est ici. Il y a une réception organisée par le journal pour lequel nous travaillons tous les deux. Anne m’a mise au courant pour… vous savez quoi. »

Je me retournai vers le bar, tournant alors le dos à Ross. J’étais encore en colère. Il ne m’avait pas fait confiance. Il avait cru que j’aurais ramené n’importe qui à Genome. Il avait cru que je me laisserai aveuglée, que je serais stupide au point de tous les mettre en danger.

« D’ailleurs, il me semble que Remington n’a jamais rien dit, à personne depuis janvier dernier. Lui qui semblait une si grande menace. Ce n’est pas comme s’il avait risqué sa vie pour sauver Kensie en décembre. »

Mes yeux devaient être noirs. Et je ne jouais même pas avec le chien qui reniflait toujours mon sac. Je finis d’ailleurs par le poser sur le comptoir. C’était mes gâteaux et je n’étais pas décidée à les partager. J’aurais pu ignorer le compagnon d’Anne, les choses auraient été plus simples. J’étais bien partie pour, en réalité. J’étais capable d’avoir de vraies réactions de gamine parfois. Néanmoins, il avait fallu qu’il soit le père de Wyatt. Chiotte. Parce que j’aimais mon grand dadet de Wyatt. Et je m’inquiétais pour lui depuis quelques temps. Je ne le voyais plus en cours… et il m’avait tenu un discours qui m’avait fait peur. Il avait retrouvé la responsable de la mort de sa mère. Depuis, plus rien. Il semblait avoir oublié qu’il y avait une fonction « répondre » sur les téléphones et sur les mails. J’avais peur qu’il ait fait une connerie. Parce qu’il fallait l’avouer, même si j’avais confiance en lui, il était totalement capable de faire des bêtises sous le coup d’une émotion. Moi-même je ne savais pas ce que je ferai si je me retrouvais face aux incendiaires du Domaine ou face au type qui avait renversé ma mère. Mon cœur se serra à cette pensée, et je me décidai enfin à de nouveau faire face au père du petit garçon que portait Anne.

« Je voulais quand même vous parler de vos fils. La grossesse d’Anne se passe bien ? Et euh… vous avez des nouvelles de Wyatt ? Je ne le vois plus trop en cours. Pourtant, on en a en commun. Alors ça ne m’embête pas de les prendre pour lui et de lui envoyer par mail, mais il ne répond pas. Il va bien ? Il n’a pas attrapé cette… grippe qui court ? »

Je n’osais même pas demander si Genetic l’avait attra… eh mais…

« Attendez ! Aaron voulait faire enfermer mon fiancé qui était soit disant dangereux pour tout le monde, mais vous, vous avait fait entrer un membre de vous savez quoi vous savez où ! Elle est où la différence ? C’est votre fils, ça le rend plus légitime que mon futur mari ? »

Bon… la conciliation et moi, ça n’allait pas être ça ce soir.
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Ross F. McGregor

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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeVen 1 Nov - 1:29

Sonny était accompagnée de son fiancé, à savoir Remington. Ah Mister Pillsbury, tout un roman ! C’était le genre d’homme distant, un peut trop sûr de lui au goût de l’écossais. Le traumatisme dont il ne pouvait se défaire facilement. Sa hargne sous-jacente l’aiderait sans doute à se défaire de son passé, mais il aurait besoin de plus de deux séances chez le psy pour y parvenir. Il donnait l’impression de se foutre de tout et de tout le monde sauf de Sonny.  

- Tant mieux !
Approuva-t-il doucement.

Ross n’appréciait pas cet homme mais il pensait que la jeune fille était protégée en sa compagnie. Encore que, il était difficile de prévoir les réactions d’un tel énergumène. Son apparence froide dissimulait certainement une bombe à retardement. En tout état de cause, Sonny semblait heureuse avec Remington. Elle ne semblait pas aussi heureuse de revoir Ross par contre. Il était vrai que lorsqu’elle avait ramené son homme chez Genome, l’écossais et Aaron n’avait pas apprécié. Rien de plus normal puisqu’ils ne connaissaient rien de lui si ce n’était qu’il jouait de la gâchette assez facilement. Genome avait déjà bien assez de problèmes à gérer pour ne pas se retrouver avec un loup dans la bergerie. Certes, depuis janvier, il n’y avait pas eu de fuites mais c’était peut-être une façon de procéder pour noyer le poisson. Sonny évidemment prenait le parti de Remington ; elle ne décolérait pas. Si les rôles étaient inversés, à quelque chose près, Ross en ferait de même. L’amour rend aveugle, c’est bien connu ! Mais bon, ce n’était pas le cas et son attitude déplaisait à Ross qui avait d’autres chats à fouetter.

- D’après nos informations, effectivement il n’a rien dit, mais ça ne prouve rien. Si vraiment il n’avait rien à se reprocher, pourquoi a-t-il donné une mauvaise adresse ? Et ne me dit pas que c’est par mesure de sécurité car en venant ici, vous vous exposez bien plus ! Bref…

L’écossais n’attendait pas de justification de la part de la jeune fille.  Elle était beaucoup trop amoureuse pour accepter que son fiancé ne soit pas aussi parfait qu’elle le souhaitait. Il n’avait pas non plus envie de tergiverser des heures avec elle. Pour tout dire, il s’en fichait presque car d’autres soucis plus importants occupaient ses pensées. Il redoutait le rendez-vous que lui avait fixé Tussle par l’intermédiaire de Dakota. Il jeta un œil à sa montre ; ce n’était pas encore l’heure. Il était toujours surpris de constater que le défilement des minutes était d’une lenteur incroyable quand il se trouvait dans une situation inconfortable ; par contre quand il baignait dans la joie et le bonheur, le temps passait à vitesse grand V.

Ross soupira discrètement en constatant que Sonny ne semblait pas décider à aller rejoindre son prince pas charmant. Elle voulait lui parler de Wyatt, bon. Il écouta ce qu’elle avait à dire. Il n’allait plus trop en cours ! Etonné mais pas tant que ça. Les bonnes résolutions de son fils s’étaient sans doute envolées s’il pensait toujours à Capucine. Elle mériterait une bonne fessée tiens ! Ce n’était pas parce qu’elle était atteinte d’un cancer qu’elle devait s’en prendre à son fils. D’ailleurs, l’écossais ne savait pratiquement rien de cette rupture mais il était persuadé que c’était la jeune fille qui avait largué son fils, pas le contraire, sinon il n’en souffrirait pas autant. Wyatt allait-il bien ? Bonne question !

- Non non il n’a pas attrapé cette vilaine grippe, et Anne va très bien. Répondit-il pour rassurer Sonny.

Malgré tout, il devait faire en sorte d’apaiser les tensions. C’était lui l’adulte expérimenté qui devait montrer l’exemple. La bonne blague ! Cependant, il ne dit rien quant à l’état mental de son fils, ce n’était pas à lui d’en parler.

- Et pour les cours, fais comme tu veux. Je lui passerai le message pour qu’il ouvre ses mails. Mais tu voulais me dire quoi d’autre à propos de Wyatt ? Demanda-t-il bien plus intéressé que par tout le reste.

Le comportement de Sonny était assez difficile à suivre ce soir. En quelques minutes, elle était passée de la politesse forcée à la colère voire la rage, puis d’une certaine inquiétude à une proposition de service sincère. Ross aimait mieux ça ! Ah non, l’orage n’était pas encore passé ; voilà qu’elle revenait sur les pratiques de Genome. Un vrai mini pitbull cette petite ! Enfin petite, pas tant que ça puisqu’un enfant grandissait dans son ventre. Le pauvre, il devait faire les montagnes russes avec une mère pareille. Ross laissa passer quelques secondes après la dernière phrase de Sonny.

- Ca y est ! Tu as terminé ? Demanda-t-il en chuchotant presque.
- Il n’y a rien de légitime dans tout ça Sonny. Vient chez nous seulement ceux qui le souhaitent. Or, je n’ai pas souvenir que Remington en ait fait une demande à qui que ce soit !
Point barre. Il n’avait plus du tout envie de parler de cette histoire. Si c’était pour lui prendre la tête, qu’elle passe son chemin. Il n’avait aucun compte à lui rendre ; que ça lui plaise ou non n’était pas son problème mais le sien. Ross avait un autre problème à régler ce soir, bien plus important que la fierté blessée de mademoiselle et de son fiancé qui peut-être s’en foutait complètement ; sa petite détention chez Genome était une partie de rigolade comparée à ce qu’il avait enduré pendant la guerre en Irak. L’écossais regarda sa montre et donna une caresse à la chienne. C’était apaisant de toucher la fourrure d’un animal.
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeMer 6 Nov - 17:52

Cela aurait dû être une bonne soirée, que j’aurais passée en compagnie de mon fiancé en me faisant des contacts au journal. C’était que nous devenions sociables. Au lieu de cela, je me retrouvais au bar de l’hôtel en compagnie de Ross. Et Rem qui était en pleine conversation… il n’allait pas partir à ma recherche de sitôt. Il allait falloir que je me débrouille toute seule. Mais je ne pus m’empêcher de lui rappeler qu’il avait été injuste. Remington n’avait pas trahi Genome. Il savait que je considérais certains des membres comme ma famille. J’étais prête à bien des sacrifices pour lui, et il le savait. Mais il n’ignorait pas la souffrance que j’avais endurée quand le Domaine avait brûlé et que mes frères et sœurs de cœur avaient péri dans les flammes. Sans compter ma dépression en apprenant la mort de ma mère en janvier. Alors non, il ne les avait pas trahi, j’attendais au moins que Ross le reconnaisse.

Néanmoins, ce ne fut pas le cas. Je détestais les « mais ». Il fallait toujours que cela gâche tout, un « mais ». Et le moins qu’on pouvait dire, c’était que McGregor était doué pour inverser les rôles et rejeter la faute sur les autres. Le coup de la mauvaise adresse, il fallait bien que cela nous revienne en pleine figure. Sauf que moi aussi je savais le faire !

« Pour la même raison que vous amenez les gens avec un bandeau sur les yeux, pour ne pas être retrouvé. Il n’a pas non plus confiance en vous. Ils connaissent nos adresses, ils pourraient venir nous cueillir en toute discrétion, mais jusqu’à présent ils ne l’ont pas fait. On n’est pas plus en danger ici que chez nous. On est sûrement même moins en danger ici, parmi tout ce monde, que seuls chez nous. »

Je doutais sincèrement que le maire prenne le risque de nous faire capturer comme cela, en public. Ce con mégalo en serait bien capable, mais je n’arrivais pas à percevoir cela comme un réel danger. Quoique, la veille, Jeremy et moi avions dû semer un de ses agents. Cela, je ne devrais peut-être pas le reconnaitre à voix haute. A dire vrai, je n’avais même plus envie de lui parler. La seule chose qui me motivait encore à le faire, c’était Wyatt. Parce que je m’inquiétais pour mon petit grand frère. Il avait le don pour filtrer les mauvaises informations et vous laisser dans le flou concernant les plus importantes. Comme : pourquoi ne le voyais-je plus nulle part ? Alors que quand il était là, on ne voyait que lui ?

Ce qui m’étonna en revanche, c’était qu’à voir son visage, il paraissait surpris de mes propos. J’allais peut-être passer sous silence le fait que Wyatt ait retrouvé la femme responsable de la mort de sa mère, car si Ross ne savait même pas qu’il n’allait plus en cours… Peut-être était-il tout bonnement à Genome… Anne m’avait dit qu’O’Hara leur avait conseillé de ne pas sortir. Mais s’il y était, Ross aurait dû pouvoir me répondre, non ? Pourquoi n’avais-je pas tout simplement demandé à Anne ?

Bon, au moins, il n’avait pas chopé cette horreur de virus qui faisait des ravages. Au moins, j’étais rassurée sur ce point. Car Wyatt malade, il devait être infernal.

« Et comment Kensie supporte ça ? »

Elle, elle l’avait attrapé. Je le savais, elle m’avait prévenue et interdit de passer la voir car c’était sacrément moche. Ça me faisait peur cette histoire. En tout cas, il ne parut pas surpris que Wyatt et moi ayons des cours en commun. Ou alors il s’en fichait. C’était probablement cela. J’étais de la famille d’Anne, mais pas de la sienne. Et ça, j’avais l’impression que ce n’était pas prêt de changer.

« J’suis juste inquiète pour lui. Il ne va pas bien et refuse de parler de ce qui ne va pas. Du moins, il n’en parle pas avec moi. Mais je l’attraperai et le forcerai à me parler entre quatre yeux un de ces jours… »

Sauf que… je percutais une toute autre chose. Wyatt – Genome – Genetic. Un raccourci dans mon esprit qui suffit à me remettre en colère. Et son ton n’arrangea rien. Il me parlait comme à une enfant. Alors que je n’en étais plus une, j’allais même en avoir un bien à moi. Je ne lui répondis pas, me contentant de le regarder fixement dans les yeux. Je ne répondis pas non plus à la suite. Au contraire, je m’apprêtai même à partir. Je ne m’entendrai jamais avec lui. M’en fichais, j’irai voir Anne et le bébé quand il ne serait pas dans les parages. Et je présenterai le mien dans les mêmes conditions. Sauf qu’en descendant de mon tabouret, je l’aperçus qui regardait nerveusement sa montre. Louche… Vraiment louche. Je m’appuyais contre le comptoir et me tins bien droite en observant Ross, affichant mon visage contrarié.

« Vous êtes seul le soir dans un hôtel et vous attendez quelqu’un… Et pas quelqu’un que vous devriez voir, je me trompe ? J’espère sérieusement pour vous que vous n’êtes pas en train d’attendre une maîtresse, parce que si vous osez faire ça à Anne, je vous jure que je vous le ferai payer ! »
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Ross F. McGregor

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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeDim 10 Nov - 17:26

L’écossais n’avait pas confiance en Remington et c’était réciproque. Rien de plus normal quand on connaissait les risques auxquels les deux parties étaient confrontées. Il n’avait pas non plus confiance en Sonny ; même si elle ne faisait pas partie des personnes capables de planter un couteau dans le dos à quelqu’un, comme son torturé de fiancé, elle était trop accro à cet homme pour avoir une vue objective de ce qu’il se passait dans le monde mutant. Son amour pour lui pourrait la pousser à vendre Genome si c’était pour le protéger. Anne l’avait souligné quelques jours plus tôt en disant que sa fille adoptive ne continuait pas son combat contre Genetic, préférant sa nouvelle famille.  C’était certes louable mais Ross était convaincu que Sonny était désormais incapable de faire la part des choses et de reconnaître que le mieux pour elle n’était pas forcément celui dont elle ne pouvait plus se passer.

- Je serais surpris qu’ils connaissent l’adresse de chacun d’entre nous… Mais t’as raison sur un point, on n’est certainement plus en sécurité ici que seuls dans notre coin.

Sous-entendant que Sonny serait plus en sécurité chez Genome que seule avec Remington. Encore que, ce type était capable de mettre sa vie en péril pour la protéger. A cette pensée, l’écossais sourit amèrement ; c’était bizarre et drôle de constater qu’il avait un point commun avec lui. Comme quoi, il y a toujours quelque chose qui fait que les êtres humains se ressemblent, même s’ils ne le souhaitent pas. La conversation glissa sur Wyatt et Sonny éluda la question de l’écossais. Lui ayant mis la puce à l’oreille, il ne laisserait pas passer. Il se fichait d’être pris pour un gros lourd, il voulait savoir ce qu’elle cachait.

- A part les cours, tu n’avais pas autre chose à me dire sur Wyatt ? Demanda-t-il en espérant que cette fois elle répondrait.
- Je n’aime pas trop parler de ce que je ressens, mais je me fais du souci pour lui. Si tu sais quelque chose le concernant, ça serait bien que tu m’en touche deux mots. Insista-t-il en jouant sur la corde sensible de la jeune fille qu’il pensait maternelle.

Elle lui assura qu’elle s’en inquiéterait dès qu’elle le pourrait, mais il n’avait aucune garantie qu’elle lui rapporterait ce qu’elle apprendrait. Il préféra ne pas insister et lui laisser le choix d’apprécier la nécessité de ne pas laisser l’écossais dans l’ignorance.

- Kensie ne va pas bien, non. Si on n’arrive pas à mettre la main sur le sérum ou à trouver un antidote, rapidement, elle ne va sans doute pas s’en sortir. Regretta-t-il en espérant toutefois que le rendez-vous de ce soir règlerait cette fâcheuse situation.

Voyant le visage contrarié de la jeune femme et découvrant ce qu’elle imaginait, l’écossais ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Ah la jalousie des femmes !

- Effectivement, j’attends quelqu’un. Tu penses vraiment que je serais venu ici si c’était un rendez-vous galant ? C’est mal me connaître. Dit-il en secouant la tête d’un air signifiant que son idée était ridicule.

D’une part parce qu’il n’était pas le genre d’homme à exposer ses aventures aux yeux de tous, d’autre part parce qu’il n’avait aucun intention de tromper Anne. Sa déclaration d’amour était, pour lui, comme un engagement.  Il était bien avec elle et l’idée même de mettre en péril leur relation pour une partie de jambes en l’air lui faisait horreur. Ross regarda une nouvelle fois sa montre. C’était fou comme le temps passait lentement en cas de stress ! Il fit signe au barman.

- Un thé s’il vous plait ! Tu veux boire quelque chose Sonny ? Sinon comment se porte la future maman ? Très jolie cette robe bleue d’ailleurs. C’est pour quand déjà ?

Même s’il n’appréciait pas particulièrement Sonny, il ne la détestait pas. Il espérait que tout se passait bien de son côté et voulait s’en assurer. C’était également une façon de détourner la conversation pour ne pas avoir à mentir sur la raison de son rendez-vous.
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeDim 10 Nov - 21:04

J’avais l’impression que nous n’avancions pas le moins du monde. En avais-je seulement envie ? Il était le type qui couchait avec ma tutrice. Point final. Après tout, je n’avais pas à sympathiser avec lui. Le seul point gênant, c’était qu’accessoirement il était aussi le père du bébé qu’Anne portait, l’enfant dont je serai la « sœur » selon ses propres termes. Pourtant, j’avais l’impression qu’il n’y aurait rien de plus entre nous que des salutations polies et forcées. Ce qui m’inquiétait le plus, ce n’était pas le plan personnel ceci-dit. Non, ce qui me donnait des sueurs froides, c’était sur la naïveté et l’ignorance dont il semblait faire preuve. Je n’en croyais pas mes oreilles. Lui, le numéro 2 de Genome, il pensait réellement que Genetic ne savait pas où nous vivions ? Mais… il avait pourtant été là… je me souvenais bien qu’il avait été présent ce jour-là. Alors comment pouvait-il soutenir une chose aussi aberrante ? Je le regardais comme si j’avais affaire à un enfant. Car pour moi, c’était bien ce qu’il était à cet instant. Je me penchai quelque peu vers lui, et baissai la voix pour que nul autre ne nous entende.

« Vous avez oublié Halloween ? Les invitations nominatives, reçues au domicile. Le Maire savait pour chacun d’entre nous. »

Quant à être seuls dans notre coin… je préférais ne pas répondre. Ils étaient plutôt nombreux ceux qui espéraient m’y revoir – pour ma sécurité soi-disant. Moi je n’étais pas prête. Je ne voulais pas abandonner ma vie parce que j’avais la trouille. Pourtant, cette trouille, elle était bien en moi. Il y avait cette traque, ce virus, et mes proches qui disparaissaient. Genre Wyatt Perceval Callahan. Ce salopiaud m’avait conseillé de diversifier mon champ d’horizon à la fac, notamment par la psycho, et il avait osé me laisser tomber comme une vieille chaussette. Et cela après m’avoir dit qu’il venait d’apprendre des choses sur la mort de sa mère. Je compris que Ross avait des questions à ce sujet… J’en avais à la fois trop dit et pas assez. J’aurais peut-être dû dire toute la vérité à McGregor. Après tout, cela le regardait un peu tout de même. Sauf que j’avais encore en mémoire ma rencontre avec Wyatt. Je lui avais tout dit. Tout. Sur Rem, sur moi et le flingue que j’avais posé sur ma tempe. A l’époque, on ne se connaissait absolument pas. Nous n’avions aucune raison de nous aider. Et pourtant, il n’avait rien dit. A personne. Il m’avait même aidé à tenir le coup quand Rem avait su pour le bébé. AU fond de moi, je savais. Je ne pouvais pas le trahir en révélant ce que j’avais appris à son père. Peu importait que cela ternisse encore plus notre relation. Je le faisais pour Wyatt – que ce soit lui rendre service ou non.

« Juste qu’il a encore et toujours le cœur brisé. Capucine a quelqu’un dans sa vie désormais. Et lui il a toujours mal. Il se braque à chaque fois qu’on essaye d’aborder ce sujet. »

En plus, ce n’était même pas un mensonge, ce que je disais là. Pas moyen de lui faire dire ce qu’il avait sur le cœur. Oh, en soit, cela ne l’aiderait pas de dire, de mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Mais parfois, le simple fait de ne plus garder les choses pour soi, de savoir que quelqu’un d’autre pouvait porter ce poids et alléger le fardeau, ça pouvait peut-être… apaiser ? Je n’aimais pas ce que je faisais, à cet instant précis. Des secrets, nous en cachions tous à nos parents et j’avais du mal à imaginer que mon enfant puisse me faire cela un jour. Oui, peut-être qu’un jour, mon fils ou ma fille me cacherait qu’il ou elle aurait essayé de se tuer, ou aurait des idées de vengeance… Je me forçais à ne pas penser à cela. Je ne ferais rien sans que Wyatt me le demande, je me focalisais là-dessus.

« Entourez-le. Il a besoin de sa famille. »

Et ça, c’était la vérité. Ça ne compenserait jamais la mort de sa mère, mais cela pouvait aider à combler ce vide et son sentiment de colère. La discussion se reporta ensuite sur Kensie. Ce qu’il m’avoua alors me retourna l’estomac. Kensie, ma Kensie, risquait de mourir… C’était si peu concevable, je n’arrivais même pas à envisager cette possibilité. Une maladie, ça se soignait, alors ils allaient trouver une solution, il le fallait. Qu’en plus, avec sa fierté mal placée, à tous les coups, elle refuserait que je la voie au plus mal. Et j’aurais tellement voulu lui parler.

« Vous pourrez lui dire qu’elle me manque. Et que j’ai besoin de lui parler… Ne serait-ce qu’au téléphone si elle ne veut pas que je la vois. »

J’allais partir, les sujets de discussion, entre lui et moi, n’étaient pas réellement légion. J’eus toutefois un doute. Un méchant doute. Un homme seul, dans un hôtel, le soir, regardant nerveusement sa montre… Il fallait avouer que cela pouvait prêter à confusion. Alors je préférais le mettre en garde. Remington savait que je pouvais être très jalouse, eh bien Ross allait savoir que je n’hésiterais pas à venger Anne s’il la trompait. Au début, il ne nia pas attendre quelqu’un. Mais quel sal… pas un rendez-vous galant ? Pffff, comme s’il allait me dire « oui, j’attends ma maitresse ».

« Bah un hôtel, si c’est pour tromper votre compagne, c’est plutôt un bon endroit, oui. Vous attendez qui ? »

Ça ne coutait rien de demander après tout. Et puis, je ne le connaissais pas. Peut-être qu’il était ce genre d’homme… il m’avait donné l’impression de l’aimer quand elle avait eu son accident… Et à Halloween. Mais après tout, on ne connaissait jamais réellement les personnes. Il commanda alors un thé… avant de me proposer de prendre un verre avec lui ? Je me regardais même, surprise. Il me parlait de ma robe ? Et de ma grossesse ? Je demeurais interdite. Voilà qu’il m’avait coupé le sifflet. Je réfléchis un instant. Rem était en pleine discussion. Et il faudrait que je retrouve mon chemin, que je reste debout. Ou essayer d’être un minimum sociable avec le compagnon d’Anne – tout en surveillant avec qui il avait rendez-vous. Je me rassis alors sur le tabouret.

« Un lait chaud à la vanille s’il vous plait. La future maman se porte bien. Je dois faire attention au taux de sucre. J’espère qu’Anne n’a pas ce problème. Je vais devoir tenir jusque juillet. Ce petit bout a un peu plus de quatre mois et il se développe normalement. Et il a déjà sa chambre qui l’attend. »

Et comme une idiote, je caressais mon ventre. Il allait vraiment falloir que j’arrête cela ou on me prendrait pour une fétichiste.

« On ne le sent pas… Vous avez déjà senti celui d’Anne bouger ? »

Je n’avais plus mes parents pour me guider dans cette aventure. Et je ne voyais pas beaucoup Anne en ce moment.
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeDim 17 Nov - 1:36

Sonny prenait-elle Ross pour un vieux gâteux ? Bien sûr qu’il se souvenait de la soirée organisée par Tussle. Il savait que les invités avaient été triés sur le volet mais tous les membres de Genome n’avaient pas été conviés. La jeune fille aurait-elle, de son côté, oublié que les participants n’étaient pas tous des mutants ? Depuis cette soirée, plusieurs personnes avaient changé d’adresse; certaines s’étaient même expatriées ; pour ceux qui n’en avaient pas eu la possibilité ou le temps avaient trouvé refuge au quartier général. Ross était donc sûr de ce qu’il avançait.

- Non mais il ne connait pas les adresses de tout le monde. Répondit-il également à voix basse.

Heureusement, sinon les membres de Genome ne seraient plus libres de leurs mouvements depuis longtemps ! La traque renforcée par le dirigeant de Genetic ne concernait que ceux qu’ils avaient pu identifier. Avec Aaron, Ross et sa petite famille devaient se trouver en tête de liste et ne pouvaient plus vivre dans leur maison ; ils devaient se montrer très prudents à chaque fois qu’ils sortaient. Cette situation était pesante mais il n’avait pas d’autre choix tant qu’ils n’auraient pas trouvé une autre maison. Actuellement ce n’était pas la priorité de l’écossais. Avec le virus et tout ce qu’il y avait à faire chez Genome, il n’avait eu le temps de s’occuper de ce problème matériel.

Et Wyatt dans tout ça ? Même s’il restait confiné au sein de l’organisation comme l’avait recommandé Aaron, Il le voyait à peine. C’était d’ailleurs étonnant qu’il se montre aussi obéissant ! D’un autre côté, le jeune homme pèterait un câble s’il avait son père sans cesse sur le dos. il eut un pincement au cœur quand Sonny mit l’accent sur le chagrin d’amour de son fils. Elle pensait qu’il avait besoin d’être entouré de sa famille, l’écossais également !

- Oui je sais. Soupira-t-il.

A cet instant, Ross regrettait que son fils n’ait pas trouvé rapidement un logement pour y vivre seul comme il l’avait souhaité. Il aurait moins de risques de contracter la maladie qui rôdait au-dessus de la tête des mutants. Kensie en faisait les frais et était au plus mal. Etre impuissant devant une situation insupportait l’écossais surtout quand la vie de personnes qu’il appréciait était en danger, c’était d’autant plus vivace lorsqu’il s’agissait de jeunes gens.

- Je lui passerai le message, compte sur moi. Assura-t-il.
- Mais même si elle voulait te voir, elle ne pourrait pas. Tu oublies que t’es enceinte Sonny, tu ne peux pas prendre le risque de tomber malade.

Il évita de préciser qu’elle ne pourrait sans doute pas lui passer un coup de fil tellement elle était affaiblie par le virus et les médicaments administrés luttant contre la douleur. Si Anne ne trouvait pas un remède ou si Ross ne réussissait pas dans la mission qu’il s’était imposée ce soir, la jeune fille mourrait dans d’atroces souffrances. Ou alors il faudrait un miracle ! Une autre chose que l’écossais ne supportait pas, c’était qu’on soit trop intrusif dans sa vie privée. Sonny, en jeune fille curieuse qu’elle était, mettait les pieds dans le plat. Il afficha un air agacé quand elle lui demanda la raison de sa présence dans l’hôtel. S’il lui répondait qu’il attendait un homme, elle serait encore capable de supposer qu’il était à voile et à vapeur. Aussi resta-t-il muet devant sa question et préféra passer une commande au serveur en espérant qu’elle n’insisterait pas. Il s’enquit alors de la grossesse de la jeune fille. Elle et son bébé se portait bien, n’était-ce pas le principal ?

- Si tu fais attention, il n’y a pas de raison qu’il arrive avant l’échéance. Observa-t-il en jetant un œil attendrit sur la main de la jeune posé sur son ventre.
Toutes les femmes enceintes faisaient ce geste protecteur. Instinctivement, elles voulaient rassurer l’enfant qu’elles portaient ainsi qu’elles-mêmes.
- Anne fait comme toi. Indiqua-t-il en souriant.

Il s’étonna que la chambre du bébé de Sonny soit déjà prête à l’accueillir. De son côté, il n’y avait même pas encore songé ; quel piètre père il faisait ! Cela dit, ce n’était pas demain qu’Anne allait accoucher.

- Et bien, tu ne perds pas de temps dis-donc ! En tout cas la grossesse te va bien, tu as l’air heureux, c’est le principal.

L’écossais était presque content pour Sonny. Elle semblait épanouie et cette attitude ne devait pas manquer de rassurer Anne qui regrettait de ne pas voir sa fille plus souvent. D’un signe de tête il affirma avoir senti son enfant bougé dans le ventre d’Anne. A chaque fois, il était surpris et réagissait comme un gamin découvrant la vie.

- Et avec Remington, ça se passe bien. Il est heureux de devenir père ? Demanda-t-il en pensant que ça devait lui faire tout drôle d’autant plus que c’était son premier gamin.
Avec son vécu, ce ne devait pas être facile de se retrouver face à une telle responsabilité. Non pas que l’écossais le pensait incapable d’endosser des responsabilités, mais il avait du mal à l’imaginer dans le rôle d’un père aimant. L’écossais ne serait pas étonné d’apprendre que le jeune homme torturé avait du mal à accepter ces nouvelles conditions de vie.
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeMer 20 Nov - 16:20

Il radotait. Il allait être papa et il radotait. Et je constatai qu’il n’y avait réellement aucun moyen d’avancer. Nos discussions finissaient tout le temps par tourner en rond, comme un serpent qui se mord la queue, comme si nous étions incapables de démordre de nos affirmations. Peu importait. J’avais conscience du danger qui nous entourait. Je savais que Genetic pouvait nous tomber dessus à n’importe quel instant. J’en avais eu la preuve la veille, sur le campus où Jeremy avait repéré un traqueur. D’ailleurs, il serait peut-être plus sage d’avertir le numéro 2 de Genome sur ce point. Peut-être que soi-disant ils ne connaissaient pas les adresses de tout le monde, mais ils savaient où les pécher en tout cas.

« Mais beaucoup ne sont pas à l’abri. Hier, il y avait des agents à l’UCLA. Oui, sur le campus même. A la recherche de gens comme nous. Ils sont partout, et je connais les dangers. Ils sont prêts à tout. »

Je ne savais pas ce que je cherchais en réalité en lui disant cela. J’étais au courant par Anne de la décision d’Aaron de faire de Genome un abri, un endroit où tous se terrerait en attendant que ça passe. Mais la vérité, c’était que les mutants de Genome ne représentaient qu’une infime partie des êtres comme nous. Sacha, Capucine, tous les autres… des mutants offerts en pâture à Genetic. Et on ne pouvait rien y faire.

« Ils ont détruit notre maison, à Anne et moi. Et aujourd’hui, ils font ça. Vous avez réussi à comprendre pourquoi vous ? Qu’est-ce qu’ils cherchent ? »

Le Domaine avait brûlé et aujourd’hui, ils nous chassaient. Jeremy n’avait pas su me donner de réponse, mais il devait bien y avoir une raison pour s’en prendre à des gosses. Et en parlant de gamins, Wyatt nous préoccupait tous deux. Enfin un sujet sur lequel nous étions d’accord. Je m’inquiétais pour lui, surtout parce qu’il refusait de parler. Cela était mauvais, j’avais vécu cette expérience avec la mort de ma mère. Je faisais au moins confiance à Ross pour qu’il prenne soin de son fils. Si quelqu’un pouvait réussir, c’était lui. Et ce serait à nouveau sur lui que je devrais compter pour prendre soin d’une autre personne pour qui je m’inquiétais affreusement. Kensie. Ma Kensie malade, à qui je ne pouvais parler. Je le remerciais silencieusement d’accéder à ma requête en parlant à Kensie pour moi. Ça me tuait ces histoires, de ne plus pouvoir voir mes proches. Et oui, je savais que j’étais enceinte et qu’il fallait que je fasse attention. Tout le monde me disait de faire attention. Le médecin avait été très clair sur ce point. J’étais censée me reposer un maximum et éviter les catastrophes. Comme si c’était possible avec moi.

« Mais j’ai l’impression de laisser tomber tout le monde… »

Par contre, celle que je ne laisserai pas tomber, ce serait Anne. Si Ross ne la trompait pas, j’aurais bien aimé savoir ce qu’il fichait là, alors qu’il était censé :
1) Rester à Genome
2) Veiller sur Anne

Donc autant demander, non ? Ça ne coûtait rien d’essayer. Je récoltais un superbe vent, ce à quoi je m’étais attendue. Nous vivions dans un monde grouillant de secret. Nous n’en étions plus à un près. Tout comme nous n’étions plus à un coq-à-l’âne. La discussion dévia sur les bébés. Je souris doucement et faiblement. Pas de raison qu’il arrive avant l’échéance. Avec tout ce qui lui était arrivé, avec la traque, l’angoisse…

« C’est un costaud, il s’accroche bien oui. »

Il veut vivre… c’était ce que le médecin avait dit quand j’avais perdu du sang. Je me rattachais à cette affirmation depuis. Et c’était aussi pour cela que j’avais besoin de tout préparer. Oui, nous avions le temps. Mais pas tant que cela. Je voulais offrir le maximum à cet enfant, tout en sachant que tout pouvait arriver. J’avais besoin d’une once de stabilité. Voilà pourquoi il avait déjà sa chambre. Je souris, un peu plus heureuse quand il me confia qu’Anne aussi posait ainsi sa main sur son ventre. Elle me manquait. On se voyait trop peu, alors qu’elle était certainement la plus à même de me guider, et qu’on aurait pu partager certaines choses. Après tout, c’était sa première grossesse à elle aussi. Ce n’était pas la première fois qu’on me disait que la grossesse m’allait bien. J’ignorais si c’était une formule de politesse qu’on sortait à toutes les femmes ou si c’était vrai, mais qu’importait. La vérité, c’était que oui, j’étais heureuse. J’avais une famille. Et je ne parlais pas que de ce bébé. J’avais Remington et ensemble, nous formions une famille. Et une famille qui ne perdait pas de temps, ça c’était sûr. J’avais hâte qu’on sente le bébé, comme Anne et Ross. Par contre, ce dernier posa la question qui fâche. Remington et le bébé. Vaste sujet et terriblement complexe. Je me demandais aussi pourquoi il me parlait de lui. Après tout, ils ne s’étaient vus qu’à Halloween…

« On a eu du mal à se faire à l’idée, c’est vrai. Mais il s’implique. C’est même lui qui a peint et monté la chambre du bébé. C’est surtout des petits gestes. Il ne s’en rend pas forcément compte, mais parfois, quand il me prend dans ses bras, il pose ses mains sur mon ventre. Il s’inquiète parfois pour le bébé… Il devient père tout doucement, faut qu’ils s’apprivoisent… »

Comme Sacha me l’avait dit. Rem ne s’en rendait pas compte, mais lors de sa dernière transformation, sa première inquiétude avait été pour le bébé. Quand il avait peint la chambre, il avait posé ses mains sur mon ventre… Des petites choses. Il avait même cherché des prénoms pour le bébé. Même si on ne parvenait pas à se mettre d’accord.

« Par contre… Je sais pas si vous savez, peut-être qu’Anne rencontre ce genre de petits… soucis. Mais depuis quelques temps, je crois que c’est lié à la grossesse, je ne suis plus au… maximum de mes capacités. »

J’accentuais ce dernier mot pour qu’il comprenne bien de quelle capacité je parlais. Je ne pouvais pas décemment dire à voix haute « mon pouvoir déconne complètement, je ne contrôle plus du tout mes allées et venues dans les rêves des gens »… en tout cas, pas sans être bourrée. Dean m’avait dit que cela devait être lié, mais personne n’avait réellement su me rassurer sur ce point.

« Et vous savez si je pourrais voir Anne bientôt ? »
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeMer 27 Nov - 19:14

Ross savait pertinemment que tous les mutants n’étaient pas à l’abri tout comme il savait qu’ils n’étaient pas tous répertoriés non plus. Il était inutile d’en discuter plus longtemps, Sonny était aussi entêtée que sa tutrice et presqu’autant que l’écossais. Quant aux motivations de Genetic, connaissant un peu Dunney Hoslter et ce dont était capable Emmet Tussle, il pensait les connaître un peu.

- Je crois qu’ils veulent isoler le gène pour mieux le comprendre. A la base, leurs recherches sont louables mais c’est sans compter avec certaines personnes qui commettent des dérives et font du mal à innocents. Si ce n’était pas le cas au départ, avec qui tu sais à la tête de la multinationale, j’ai la fâcheuse impression qu’ils veulent dominer le monde ! Regretta-t-il.

Il ne faisait aucun doute que Tussle aimait le pouvoir. Maire de Los Angeles, se retrouvant à la tête d’une entreprise comme Gen&Tech, il voulait contrôler le monde mutant si ce n’était pas le monde entier, un vrai dictateur ! Genome, à côté, faisait pâle figure mais elle permettait d’empêcher certains agissements regrettables et de protéger les mutants qui le souhaitaient. Ce n’était que quelques gouttes d’eau dans la marre, mais le peu qui était accompli était toujours mieux que rien. Cependant, le virus mettait les bâtons dans les roues de Genome ; comme si l’association avait besoin de cela ! Ses membres étaient complètement désarmer et ne pouvaient que subir les attaques de cet ennemi invisible. Genetic avec mis au point un sérum pour stopper l’évolution de la maladie, ainsi elle grimpait encore d’un cran sur l’échelle de la domination. C’était de plus en plus compliqué pour les membres de Genome qui, pour se protéger, devaient se planquer. Ces conditions de vie n’étaient pas acceptables à long terme pour Ross, ni pour personne d’ailleurs ; elles mettaient un frein à la communication entre personnes habituées à se côtoyer.

- Mais non, tu ne laisses tomber personne. C’est toujours comme ça que ça se passe quand on fonde une famille. Les priorités ne sont plus les mêmes, mais ce n’est pas pour autant que les sentiments s’amoindrissent.

L’écossais n’avait pas donné la raison de sa présence dans cet hôtel car personne n’était au courant, même pas Anne. Il lui en avait pourtant touché deux mots, mais la française n’avait pas approuvé son idée de vouloir négocier, en personne, des doses de sérum avec Genetic. Depuis leur discussion, Ross n’avait plus abordé le sujet pour éviter de contrarier la femme de sa vie qui s’était mis en tête de quitter Los Angeles pour fuir tous les problèmes liés à la mutation. Etant sorti du quartier général en donnant un faux prétexte, il ne pouvait absolument rien dire à Sonny qui s’empresserait d’alerter sa tutrice. Il écouta alors d’une oreille distraite les propos de la jeune fille.
Malgré tous les problèmes rencontrés, l’amour de Sonny pour Remington semblait infini tout comme sa tolérance. Elle ne voyait que le bon côté du jeune homme apparemment. En même temps, il aurait été étonnant qu’elle en parle en mauvais termes ; si elle rencontrait des difficultés avec son homme, ce n’était pas à Ross qu’elle en parlerait. Il n’y avait pas à dire, Sonny était radieuse, elle faisait plaisir à voir.

- Tant mieux si tout se passe entre vous.

Ross fut surpris d’entendre la jeune fille indiquer qu’elle n’était pas au maximum de ses capacités. En effet, l’idée première qui lui traversa l’esprit était en relation avec les rapports sexuels. Il se rassura aussitôt en pensant que ce n’était pas un sujet qu’elle aborderait avec lui, même s’il était psychologue. Il comprit qu’il s’agissait de son pouvoir et sourit de ce petit quiproquo.

- Non Anne ne m’en a jamais parlé. Je ne vois pas pourquoi une grossesse changerait quelque chose là-dedans. Maintenant, il y a la fatigue qui entre souvent en ligne de compte, et dans l’état actuel des choses, il est fort possible que ça joue. Il y a peut-être aussi le fait que tu sois plus jeune !
Sous-entendu qu’elle maîtrisait moins aisément son pouvoir qu’Anne.
- Bien sûr que tu pourrais la voir bientôt ! Passe-lui un coup de fil déjà, je suis sûr qu’elle sera heureuse de t’entendre. Tu lui manques tu sais ! Avec ce qu’il se passe actuellement, ce n’est pas évident de vous rencontre, mais ça peut s’arranger si vous…

L’écossais fut interrompu par une main se posant énergiquement sur son épaule. Il tourna la tête et vit deux hommes postés derrière lui. Celui qui le tenait se pencha et lui murmurera à l’oreille : « Vous allez nous suivre sans faire d’histoire, ok ». Une seconde fut nécessaire à Ross pour comprendre la situation. Ce n’était pas Tussle qui se trouvait là avec un garde du corps mais deux agents de Genetic. Comment avait-il put croire que le maire de L.A. se déplacerait en personne ? Anne lui avait dit que cette mission était vouée à l’échec ! Au fond de lui, il ne pouvait pas rester les bras croisés ; il voulait tenter le coup afin d’apporter une certaine sécurité à ceux qu’il aimait. Il n’en avait fait qu’à sa tête, en prenant tout de même la précaution d’être armé d’un taser qu’il avait attaché à sa cheville.

- Tire-toi Sonny ! Tire-toi ! Ordonna-t-il à la jeune fille.
Il était seul dans cette folle aventure, il était hors de question d’entraîner quiconque avec lui, et encore moins Sonny.
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeJeu 5 Déc - 19:47

« Quel intérêt de dominer le monde ? Tout ce que je demande moi, c’est une famille. Je n’arrive vraiment pas à comprendre… »

Et si les recherches avaient pu être louables, Anne m’avait expliqué les horreurs que Genetic avait pu commettre. Comment pouvait-on passer d’une volonté d’aider à des captures, des tests sur des prisonniers ? Et des meurtres… car il fallait l’avouer, l’incendie du Domaine n’était rien de plus qu’un meurtre. Cela leur avait apporté quoi ? Tuer des enfants, ça leur avait permis de gouverner le monde ? Sérieusement ? L’espace d’un instant, j’avais de nouveau envie de croiser le fer avec eux, de rejindre les rang de Genome et de partir en guerre contre ces assassins, pour que mon enfant et tous les autres puissent vivre en toute innocence. Sauf que Genome n’avait pas les moyens de partir en guerre, et que personne d’autre n’était  là pour contrecarrer le maire de Los Angeles. Je chassai bien vite cette pensée. J’avais en quelque sorte fait mon temps. D’autres batailles m’attendaient sur d’autres fronts et il faudrait que je me concentre sur elles. J’avalai une gorgée de lait, même si mes pensées s’égarèrent vers le virus, Kensie et les autres.

Mon regard glissa sur Ross quand il essaya de me réconforter. C’était bizarre, ce revirement. Il y avait peu, j’étais celle qui avait mis Genome en danger, j’en voulais à mort à Ross et là… nous discutions calmement, nous parlions comme deux amis pouvaient discuter. Je me rendis alors compte que je n’avais quasiment jamais eu de réelle discussion avec lui. Je l’avais rencontré à l’hôpital, puis croisé à Genome, j’avais été sous sa responsabilité lors de notre randonnée qui avait tourné au fiasco… mais nous ne nous étions jamais donné la peine de nous assoir tous les deux pour parler. Pourtant, il était le compagnon d’Anne, le père d’un être que j’allais considérer comme mon petit frère, le père d’un idiot que j’adorais.

« J’ai peur de ne pas être à la hauteur… »

Merde, je n’arrivais pas à croire que j’avais prononcé ces mots à voix haute. Pourquoi j’en discutais avec lui ? Il n’avait pas à savoir à quel point ça me terrifiait, à quel point j’avançais à l’aveuglette dans ma grossesse et dans mon apprentissage de la maternité. Je n’en parlais pas vraiment autour de moi. Encore moins à Remington qui était moins préparé que moi. Je ne voulais pas l’inquiéter davantage, surtout vu les efforts qu’il faisait. Ce serait un long apprentissage, pour nous deux, mais j’y croyais. Pour l’instant, nous tenions bon, c’était tout ce qui comptait. Mais si je pouvais avoir quelques conseils, quelques indications, comme en ce qui concernait tout le côté « grossesse mutante », ça m’arrangerait. Parce que depuis quelques temps, mon don faisait des siennes, sans compter que Rem comme moi avions un gène particulier, gène dont notre enfant hériterait certainement. Et le seul couple dans cette configuration que je connaissais n’était autre que Ross et Anne.

Et visiblement, j’étais la seule à avoir ce genre de souci. Cela ne me rassura donc pas le moins du monde. Il y avait donc bien un problème avec moi. Trop faible, voilà ce que j’étais… beaucoup trop faible, dans ma partie humaine comme dans ma partie mutante.

« Peut-être, oui. Ça me fait juste… bizarre… J’ai l’impression de revenir quatre ans en arrière. »

Alors que je ne maitrisais rien, que mon don m’échappait totalement… quand on m’avait rouée de coup parce que je troublais le sommeil de tout l’internat. J’étais toutefois plus rassurée lorsqu’il me dit que je pourrais voir Anne et lui parler. Elle me manquait. Tous les jours j’apprenais à me débrouiller seule, mais il me manquait mes repères. Et elle en était un. Un pilier de ma vie. J’allais lui répondre quand nous fûmes interrompus par un type dont l’aspect me déplut immédiatement. Mon visage se renfrogna et je vis qu’il n’était pas seul. Des têtes de con… ça ne sentait pas bon du tout. J’ignorais qui ils étaient, mais j’avais désormais la preuve que ce n’était pas une douce maitresse que Ross attendait. Et j’eus la confirmation que cela puait quand Ross me demanda de mettre les voiles. Qui étaient ces hommes ? Des traqueurs ? Des hommes de Genetic chargés de nous capturer ? Ils espéraient toucher le pactole en embarquant le numéro deux de Genome ? Et Ross qui me demandait de partir… c’était vraiment mal me connaitre… je ne partais jamais, surtout si on me l’ordonnait.

« Bien sûr que vous pouvez vous joindre à nous, messieurs ! Vous êtes venus avec les autres journalistes ? Tout le LA Times est présent… »

J’avais parlé suffisamment fort pour que le barman nous repère et fasse attention à nos deux types. D’ailleurs, il approchait déjà pour prendre les commandes. Mais mon but n’était pas du tout de boire un coup avec eux. Non, mais bien de leur faire prendre conscience qu’une armée de journalistes, tous assoiffés de scoop se trouvaient à quelques mètres de nous. Et je doutais sérieusement que Tussle, s’il était bien derrière tout cela, soit du genre à aimer que ses sbires attirent l’attention. L’un d’eux me jeta alors un regard noir, mais j’affichai ostensiblement  un grand sourire.

« Asseyez-vous avec nous pour qu’on discute ! Vous prenez quoi ? »

Je sentis une poigne forte que mon bras. J’en avais apparemment énervé un… Et c’était qu’il faisait mal le bougre !

« Messieurs ? »

Alleluia ! Vive le barman.
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MessageSujet: Re: It's time to have a conversation [Terminé]   It's time to have a conversation [Terminé] Icon_minitimeLun 23 Déc - 19:56

Quel intérêt de dominer le monde ? Cette interrogation laissa l’écossais dubitatif. Si certains appelaient ça de l’ambition, pour Ross c’était de la folie pure et simple. Il y avait bien plus d’inconvénients que d’avantages à être à la tête de la planète. Quand on savait ce qu’il y avait à faire pour faire fonctionner une association comme Genome ou ne serait-ce que pour qu’une famille vive correctement et soit heureuse, un être sensé ne désirerait pas mener des millions d’hommes. Il n’y avait qu’à voir l’inquiétude de Sonny attendant un enfant, pour être certain de la domination du monde était une aberration. Il était légitime qu’elle ait des doutes, c’était son premier enfant ; il aurait été anormal que la jeune femme ne se pose aucune question.

- Mais si Sonny, tu vas t’en sortir. Rien que le fait que tu es doutes quant à tes capacités à élever un enfant, prouve que tu es consciente qu’être mère n’est pas une évidence. Et puis, tu n’es pas toute seule, tu as Remington.


L’écossais avait du mal à voir ce jeune homme dans le rôle du père mais s’il aimait vraiment Sonny, il ferait de son mieux pour la soutenir. En tout cas, il l’espérait. Evidemment, rien ne valait une femme dans ces cas là ! Elle seule était capable de savoir ce qu’il y avait de mieux à faire en cas de problème.

- Tu as Anne aussi. A vous deux, vous pourrez vous soutenir, échanger vos expériences, parler de vos doutes… Je suis certain que toi et Anne serez de très bonnes mères.

Sonny sera sans doute d’une aide non négligeable pour Anne. Cette dernière était plus âgée mais c’était également son premier enfant. Comme elle lui avait déjà fait part, la française n’était pas très à l’aise avec sa grossesse. Une chose était cependant certaine pour Ross, Anne tenait à son enfant et elle étai prête à tout pour le protéger.

- Et t’inquiète pas pour les petites défaillances, tout rentrera dans l’ordre une fois que tu auras accouché.

L’écossais commençait à apprécier cette petite conversation avec Sonny. C’était la première fois qu’un dialogue s’était instauré entre eux. Il souhaitait sincèrement la rassurer. Il en avait oublié la raison de sa présence en ce lieu. A son grand regret, des hommes se chargèrent de le lui rappeler. Ne voulant pas entraîner la jeune fille dans sa galère, il lui ordonna de partir. Il aurait du se douter que celle qu’Anne considérait comme sa fille, ne lui obéirait pas. Une tête de mule elle aussi ! Ah ces femmes, pourquoi faisaient-elles le contraire de ce qu’il leur demandait ? Cependant, il faut agréablement surpris par l’aplomb et l’intelligence de Sonny. Elle s’était adressée aux hommes de Genetic en parlant assez fort pour faire remarquer leur présence aux clients et aux serveurs tout en précisant qu’il y avait une flopée de journalistes présents dans l’hôtel.

*Bien joué* Pensa-t-il en souriant intérieurement. Genetic n’aimait pas la mauvaise publicité, les deux hommes allaient devoir composer avec ces nouvelles données. Ne se doutant de rien, le barman attendait qu’ils passent leur commande. Ross en profita pour attirer son attention du l’agent qui tenait le bras de Sonny.

- Un scotch pour ce monsieur qui vient de se faire larguer, il en a bien besoin. Dit-il en désignant l’agresseur qui, se souhaitant pas se faire remarquer, rejoignit son collègue se trouvant près de l’écossais.

Ce dernier en profita pour se lever et inviter Sonny à faire de même. Il la prit par le bras et l’entraîna dans la salle où se déroulait la soirée organisée par l’éditeur. Les plans de Ross étaient tombés à l’eau. Jamais il ne récupèrerait des échantillons de sérum. Il allait devoir rentrer chez Genome bredouille. Finalement c’était sans doute mieux ainsi.
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