All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 13 Oct - 18:18
NO RETREAT, NO SURRENDER
Genetic - Le 23 Mars 2011 - Après minuit
Gen&tech est un désert à cette heure-ci. Les employés sont rentrés chez eux. Chaque pas résonne dans les couloirs. Dans ses sous-sols, à Genetic, il subsiste encore une très légère animation. Quelques agents sont de permanence. D'autres ont décidé de travailler tard. C'est le cas de Kate Reynolds. Du moins, c'est ce qu'elle tente de faire croire, un dossier à boucler qui risque de lui prendre toute la nuit. C'est ce qu'elle a dit au scientifique qui lui a demandé si elle partait en même temps que lui. Kate manigance quelque chose mais personne ne l'a encore remarqué.
Un peu plus tôt dans la journée, elle reçut un coup de fil d'un contact. C'était le moment d'agir. Prétextant une envie de prendre un peu l'air, elle quitta le laboratoire mais pas pour s'aérer. Elle se rendit à l'étage des bureaux des membres du Cercle. Keaton était dans la grande salle pour une réunion hebdomadaire. Le contact de Reynolds l'avait informée que Cooper était sortie fumer une cigarette. Kate avait peu de temps, elle le savait alors elle s'introduisit dans le bureau de Keat et fouilla. Peu de minutes s'écoulèrent quand elle trouva l'objet qu'elle cherchait. Une petite carte qui ouvrait bien des portes à Genetic. Elle s'éclipsa discrètement sans croiser Cooper et avant que la réunion ne se termine.
La jeune femme jeta un œil à l'horloge murale. Un peu plus de minuit. C'était le moment d'agir. Elle chercha au fond de sa poche la carte d'accès, s'assurant qu'elle était toujours là. Ce qu'elle s'apprêtait à faire aurait de lourdes conséquences. Elle était trop malheureuse et déterminée pour faire machine arrière. Peut être même était-elle guidée par une folie toute nouvelle. Esteban Calloway devait sortir et elle serait la traîtresse qui l'aiderait.
Informations : • Esteban est enfermé à Genetic depuis le 26 Février 2011. Il n'a fait preuve d'aucune violence même si ceux qui le suivent ont noté un certain esprit rebelle chez lui. Voilà pourquoi il est enfermé au niveau 4 et non dans les sous sols suivants. • Kate sait qu'Esteban est prisonnier depuis qu'elle a vu son dossier sur le bureau de Keaton le 17 Mars. Depuis ce jour, elle n'a qu'une idée en tête, l'obnubilant autant que la douleur qui la ronge : faire sortir de là son "Tesoro". Elle peut choisir d'avoir une seule arme avec elle. • Kate bénéficie du sérum une fois par semaine mais n'a pas encore eu de dose d'antidote. Quant à Esteban, les scientifiques ont découvert rapidement par quelques analyses qu'il était touché par le virus. Ils l'ont isolé en attendant le 10 Mars pour lui donner sa première dose de sérum. Cette date n'est pas anodine, Esteban est dans le stade 3 de la maladie et le virus a bloqué le pouvoir du jeune homme. Sans ce dernier, il est considéré comme moins dangereux pour les recherches. Sa prochaine dose est normalement prévue pour 24 Mars en début d'après-midi. • Le but du RPC est de sortir Esteban de Genetic. Cette évasion peut réussir tout comme elle peut échouer. Si elle réussit, c'est peut être l'occasion pour Genome d'avoir la formule du sérum par le biais de Kate en attendant d'avoir les prochaines doses d'antidote de l'Agence. Pour le moment, les couloirs du 4è sous sol sont déserts. Vous démarrez à deux. Une intervention admin aura lieu pour vous mettre des bâtons dans les roues le moment venu avec l'introduction d'un PNJ agent de Genetic.
• L'usage des dés est obligatoire lorsque vous attaquez un personnage ou lorsque vous voulez faire agir un PNJ. Tout abus sera sanctionné par l'intervention de The Judgment. • Sachez qu'aucun des participants n'est obligé de réussir. Vous pouvez décider ensemble de l'issue du RPC ou laisser le hasard (les dés) choisir pour vous. • Si vous rencontrez des difficultés pour ce RP, n'hésitez pas à le dire dans le sujet. Nous vous donnerons des pistes ou nous essaierons d'intervenir avec un PNJ. N'oubliez pas que vous avez trois mois pour effectuer ce RP. Ne dépassez pas les 1000 mots par message, favorisez l'action et l'avancée du RP plutôt que le blabla et tentez de répondre en 5 jours maxi quand c'est votre tour de poster.
Dernière édition par The judgment le Dim 5 Jan - 15:36, édité 1 fois
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Lun 14 Oct - 13:32
J'étais déterminée, décidée a aller jusqu'au bout. A part ma vie je n'avais de toute façon plus rien a perdre. Je mettais même de coté ma petite fille si précieuse en décidant de prendre des risques. Peut être était ce le seul moyen pour moi de continuer a vivre ? Sans doute, en effet... J'avais eu des idées noires, des pensées clairement suicidaires et j'avais réussi à les laisser de côté.
J'avais un objectif clair et précis. Faire sortir Calloway de la merde dans laquelle il c'était mise. Le sortir de là, ok, et après ? Ma petite tête embrumée n'était pas vraiment en mesure de voir aussi loin que ça... J'étais un zombie depuis ma dernière discussion avec Keaton. C'était même pire depuis que je savais qu'il avait le culot d'avoir embauché son cerbère sexuel comme secrétaire.
Ce type me débectait, mais je ne devais pas y penser sinon j'allais trembler, pleurer, vomir et je serais incapable de bouger. Il fallait au contraire que je la joue finement. J'avais encore des gens sur qui je pouvais compter et j'avais rappelé à un ancien subordonné ce qu'il me devait. Je lui avais assigné un rôle simple sans lui expliquer le pourquoi du comment. Il devait m'indiquer le moment ou la voie serait libre.
Il le fit sans faillir et je pus pénétrer dans le bureau de Keat en me promettant que c'était la dernière fois. Quoique il faudrait dans l'idéal que je ramène son pass avant de filer... Quoique de toute manière je serais grillée par les caméras vidéos. Et je me moquais totalement que la fuite d'Esteban lui retomba sur la gueule. En tant que représentant du Cap il ne risquait pas grand chose et si Cooper pouvait ramasser une cartouche ce serait la cerise sur le gâteau. Cette femme me le paierait, un jour... Quand j'aurais récupéré, je me faisais régulièrement la promesse de détruire sa vie comme elle avait détruit la mienne. Kate Reynolds reine de glace allait faire souffler un blizzard dont on se souviendrait.
Je n'étais pas sure d'être parfaitement cohérente, je me demandais même par moment si cette fuite des idées que je subissais n'était pas délirante. Étais je en train de craquer ? De basculer vers la folie furieuse ? Une fois en possession du pass il ne fallait pas traîner. Il était minuit passé et c'était le moment idéal pour agir. Les gardes étaient occupés à surveiller la réunion hebdomadaire du cercle, les pions étaient en place restait à lancer la partie.
Je pris l'ascenseur avec mon pass et sorti celui de Keaton une fois à l'intérieur. Direction le 4e sous sol, j'étais sauvée, Esteban n'avait pas merdé au point d'être collé en niveau 6. Sinon je n'aurais rien pu faire même avec un tank. Arrivée à l'étage 4 un sourire léger apparu sur mes lèvres. Jusqu'ici tout allait bien... Je passais ma main sous ma ceinture dans mon dos pour sentir la crosse du pistolet tazer que j'avais apporté. Pas d'arme létale mais de quoi me protéger autant que faire se pourrait. Je comptais aussi sur le manque de motivation des gardes a blesser l'incubateur d'un bébé d'un membre du CA. Cyniquement Keaton allait peut être m'aider doublement sur ce coup là.
Je rejoignis l'infirmerie pendant que le tour de surveillance était à l'opposé. J'avais assez travaillé sur ces niveaux pour en connaître les rouages. Direction le coffre des médicaments stupéfiants ou je savais trouver le sérum au milieu d'autres drogues. J'y trouvais deux doses que je ramassais. Direction mon sac à dos, avec tout le matériel nécessaires aux injections, avec également un peu de matos que j'avais volé au labo. Je voulais bien fuir et aider Esteban mais pas si ça impliquait de ne plus me soigner. Lou ne devait pas patir de tout ça.
En plus ce sérum et le fait d'être capable de multiplier les doses ensuite serait ma monnaie d'échange pour que ce trou du cul d'O'hara soit forcé de m'aider. J'avais beau péter les watts je ne perdais pas tout sens commun. Mon méfait accompli je sortis rapidement pour me diriger vers la cellule d'Esteban. J'entrais sans enfiler de tenue de protection, de toute manière j'étais moi même contaminée. Je m'approchais sans bruit alors qu'il dormait et posait ma main sur sa bouche pour étouffer tout cri potentiel.
« Esteban, c'est moi, Kate, ne crie pas et parle tout bas. »
J'attendrais d'être sure qu'il m'ai reconnu avant de retirer ma main. Il allait me reconnaître rapidement de toute manière même si j'avais saccagé mes cheveux dans un mouvement de rage...
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Lun 28 Oct - 15:03
Ils peuvent bien me mettre des chaînes au poignet, je ne cèderai pas. Je garde au fond de moi mes convictions profondes. J’ai de la peine pour eux. Ces gens qui s’agitent, me testent, me questionnent et m’enferment. Mon corps est prisonnier. Mon esprit est libre. Je me répète cette phrase en boucle sans savoir d’où elle vient. Je me la répète le matin, quand je me réveille en cellule. Je me la répète le midi, lors des repas. Je me la répète quand je croise des gens qui sont ici volontairement. Des gens à qui je ne peux pas parler considérant mon état de santé. Et je m’y suis accroché quand mon pouvoir a déraillé, quand la douleur s’est faite si venimeuse, quand la fièvre m’a presque mis à terre. Ils ont attendu que je sois faible pour me donner le sérum. Ils ont attendu que je sois à leur merci. Ils essaient de faire moi un pantin bien docile. Un cobaye. Ils me tiennent. Je ne crois pas qu’ils me lâcheront.
Je les hais.
Mon corps est prisonnier. Mon esprit est libre.
J’en profite pour en apprendre le maximum, pendant que je suis ici. Je pose des questions anodines. J’ai même dragué une infirmière avant de lui rire au nez. Je me fous de leur gueule. Comment peut-on enfermer quelqu’un contre sa volonté ? Les premiers jours ont été les plus faciles, en comparaison. Je n’ai pas croisé Shannon, je prie pour qu’elle s’en soit sortie mais n’ai aucun indice pour me le prouver. Au fur et à mesure, ma condition physique se dégradant, la peur s’est installée. J’ai beau la combattre, ne rien montrer, cette salope est bien présente, enfouie au fond de mes trippes. Je ne veux rien leur montrer, ce serait céder. Ce serait leur donner le peu qu’ils n’ont pas réussi à prendre et à enfermer. Mais, je dois quand même l’admettre, c’est dur.
Combien de temps je vais rester ici ? Qu’est-ce qu’ils veulent de moi ? Ca fait combien de temps, d’ailleurs, que je suis là ? Je suis plus très sûr. Je m’accroche. Je ferme les yeux et m’assène mentalement mon leitmotiv. Je ne cèderai pas. Ils ne me briseront pas. Je me force à penser à Aaron, à Shannon. Adam, Emy, Kensie, comment vont-ils s’en sortir ? Qu’est-ce que je pourrais faire pour les aider ? Et Anya… Toujours là, dans ma tête, comme un refuge sacré qui me permet de tenir un jour de plus. La fatigue et la fièvre finissent toujours par l’emporter. Aujourd’hui n’échappe pas à la règle. Je m’endors. Prisonnier. Un jour de plus au paradis…
Faut que je m’accroche, c’est ce qu’ils me murmurent tous dans mes rêves troubles. Je promets, je serre les dents. Dans la brume, je vois une main qui se tend, comme un espoir. J’essaie de l’attraper mais quelque chose cloche. La main s’éloigne. À mes pieds une tortue me regarde, impavide, bien en peine de me guider. Et tout s’arrête. Retour à la réalité, brutal, douloureux. J’inspire une grande goulée d’air par la bouche. Ça ne va pas, quelque chose obstrue mes lèvres. Je me retourne brusquement, dans un sursaut. J’ai peur. Je n’ai pas le temps de m’en vouloir d’avoir fait preuve de faiblesses. En battant des paupières, je reconnais Kate. Il me faut néanmoins quelques secondes pour raccrocher tous les wagons dans le bon sens et interpréter ce qu’elle dit. Je hoche la tête, à sa demande, conciliant, docile. Prêt à appliquer ses conseils. Soulagé qu’il s’agisse d’elle.
« Qu’est-ce que tu fous là ? » J’ai chuchoté ces mots d’une voix rauque, basse, rendue rocailleuse par ma gorge asséchée. « Putain, faut pas que tu restes là ! J’ai le virus. » Il faut qu’elle se protège, qu’elle fasse attention à elle. Depuis combien de temps ne l’ai-je pas vu ? Des mois… Mais elle est toujours elle.
Je jette un coup d’œil à la caméra de sécurité et effectue un mouvement de recul. Je me relève et m’assoit sur le rebord du lit. Je ne veux pas qu’on la relie à moi. Je ne veux pas qu’elle en pâtisse. J’ai été trop brusque. La tête me tourne et je grimace. Foutue maladie. Foutus médecins ! Enfoirés de Genetic ! À aucun moment, je ne pense qu’elle peut être là pour me faire du mal. Kate a ses défauts, mais c’est quelqu’un de bien. Je m’étais promis de la sortir de là, de cette organisation où elle n’a pas sa place. C’est pas très clair dans ma tête. Par contre, mes quelques synapses commencent à faire leur travail de connexion.
« Tes cheveux ? » Pause. « Ton ventre ? » Merde. « Faut pas que tu restes là, va-t-en. T’inquiète pas pour moi ! » J’essaie de sourire. J’y crois même pas. Parce que je dépéris dans cette toute petite cellule. Même si je me bats. « Ils peuvent m’enfermer mais ma tête reste libre. » Il faudrait qu’elle fasse l’effort d’y croire.
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Mar 29 Oct - 9:45
Ma main sur ses lèvres et les larmes qui inondent mes yeux. Son mouvement de recul, la peur dans ses yeux. Ça me bouleversa profondément. Il avait une place dans mon cœur, une place que je lui avais renié en partant comme une voleuse, une place dont il avait fait tremblé les fondations en partant sans se retourner, une place qui restait malgré tout.
Je ne pouvais pas le laisser là, ma conviction se raffermit encore quand son premier réflexe fut de me mettre en garde. Il s’inquiétait pour moi ? Il ne m'associait pas aux connards qui avaient prit un malin plaisir à le laisser se dégrader. J'avais survolé son dossier du regard avant que Keat ne le referme, j'avais lu « état de santé : bon ». Enfoirés, ils avaient fait le choix de le casser physiquement pour le soumettre mentalement.
L'idée même qu'on puisse s'attaquer ainsi à cet homme me donnait la nausée. Quand il insista pour que je m'éloigne je me contentais d'une simple dénégation de la tête. Je retins mon geste d'aide quand il se redressa pour s’asseoir. Il avait sa fierté, je ne devais pas le traiter en malade, même s'il l'était. Il avait des vertiges, je le voyais à son regard. Il jeta un œil à la caméra de surveillance et je posais une main douce sur son épaule.
« Ne t'inquiète pas de ça. Nous avons quelques minutes avant que ça ne questionne qui que ce soit. »
En plus j'étais médecin, connue ici, ils ne se poseraient peut être même pas la question en supposant que si j'avais les accès ça voulait dire que j'étais dans mon droit. Le soucis c'était si un abruti consciencieux vérifiait que l'accès électronique du pass était bien à mon nom. Une fois assis Esteban sembla se réveiller complètement et je lui fit un grand sourire en l'entendant. Cette façon qu'avaient les mots de sortir avant de subir tout filtre m'avait toujours amusée. Enfin quand ça ne m'agaçait pas... Je lui caressais doucement la joue en le voyant se forcer à sourire.
« Toujours aussi bon acteur, Tesoro. Et toujours aussi diplomate. »
Ce surnom tendre était sorti sans préméditation. Le voir me redonnait pieds, je me sentais mieux comme si un peu de l'oxygène de ma vie d'avant venait insuffler dans le marasme ambiant. Il continuait à vouloir me virer de sa cellule affolé en découvrant ma grossesse.
« Je vais partir en effet, mais pas toute seule. Je suis venue pour te sortir de là. Ne t'inquiète pas pour le virus, je suis déjà contaminée, et je bénéficie aussi du sérum. »
Ceci dit avant de sortir des fringues de mon sac. J'avais prévu mon coup et apporté des vêtements à sa taille. Un jean, un tee-shirt à manche longue, un pull noir et des pompes. Je n'étais pas tout à fait certaine de la pointure et espérait ne pas avoir commis de bévue. Le clou du spectacle c'était le boxer avec des espèces de fantômes phosphorescents dessus. Il m'avait arraché un sourire et je l'avais embarqué. Je balançais les fringues au pied du lit et me laissait tomber assise à coté de lui.
« Pour ce qui est des cheveux, on en parle plus. Pour le ventre, rassures toi, tu ne vas pas être papa tout de suite. »
J'avais réussi à sourire sur ces derniers mots. Je voulais que l'on retrouve notre complicité, il fallait qu'on soit fort et sans crainte, sinon nous n'en sortirions pas entier. C'était douloureux de parler de la paternité de Lou, peut être parce que finalement il eut mieux valu pour moi qu'elle soit d'Esteban. Je me demandais un instant ce qu'aurait été ma vie si je ne l'avais pas planté dans notre petit appart un beau matin...
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Ven 15 Nov - 9:52
« Oui, ils sont sympas, ils me filent des cours aux frais de la princesse. »
Ma voix est rauque. Même moi, je ne me trouve pas crédible même si je fais de mon mieux. Mais, elle m’a appelé Tesoro. Ça me fait toujours un truc, surtout quand ses yeux sont aussi brillants. Kate est émue. Kate est perdue. Je peux pas la laisser foutre sa situation en l’air et se mettre en danger. J’essaie de la mettre en garde, de lui dire de s’en aller. J’aurai dû savoir qu’elle n’écouterait pas…
Kate me balance des mots et des fringues d’un ton déterminé qui ne laisse pas de place au doute. Je suis fatigué. Épuisé. Je sais plus où j’en suis et je pige pas tout. Il y a trop d’informations d’un coup. Sortir. Malade. Sérum. J’ai à peine le temps d’analyser ce que ça signifie qu’on repart sur ses cheveux. J’hoche la tête sans réfléchir. D’accord, on parle plus du carnage capillaire. Ca doit être qu’elle veut pas s’expliquer. Son ventre ? C’est pas moi le responsable. Suis-je un connard si je dis que ça me soulage ? De toute façon, pas besoin de le clamer, ça doit se voir sur mon visage. Entre les grimaces et les rictus provoqué par mon état, il y a comme un soupire de soulagement qui s’est glissé.
« Heureusement pour le morpion » Que c’est pas moi le père. Contrairement aux apparences, j’en ai pas du tout les épaules. Je ne saurais pas quoi faire. Je crois pas que je serais très bon à ça.
J’observe Kate. D’un coup, je suis à des années lumières de cette cellule pourrie. Je me retrouve propulsé quelques années en arrière quand elle me rendait fou. De désir pour elle, de passion, de colère aussi parfois. Je me rappelle des matins dans son lit et de la robe qu’elle portait la première fois que je l’ai rencontré. J’ai du bol de l’avoir rencontré. Sans réfléchir, comme toujours, je glisse ma main dans son cou et la cale derrière son oreille. Cette prise me permet de ramener un peu son front vers moi pour y déposer un baiser empreint de tendresse. Cette femme est un héros, elle ne le sait même pas.
« Merci. »
Pour tout. Kate représente ma meilleure chance. C’est le moment où jamais. Elle m’offre cette échappatoire dont je rêve depuis qu’ils m’ont. Je préfère crever en tentant de m’échapper ou la tête à l’air libre que les laisser continuer leur vivisection.
Par un miracle, j’arrive à me mettre debout. J’attrape le boxer, ça m’arrache un sourire. « Fallait que tu trouves un truc ridicule pour me punir de m’être fait chopper, hein ? »
Je me concentre pour dégager leur immonde pantalon de prisonnier et enfiler, dos à Kate, le fameux boxer. J’ai du mal à réfléchir tout en m’activant physiquement. Pourtant, l’espoir me redonne un coup de fouet. J’ai une chance de m’en aller avec elle. J’ai déjà chopé le pantalon quand une lumière se fait dans mon esprit brumeux. Je me tourne vers ma sauveuse.
« O’Hara. » Je dois avoir la gueule d’un type qui culpabilise. « Shannon O’Hara. Est-ce que tu sais si elle est ici, Kate ? Est-ce que tu sais s’ils l’ont chopé ? J’peux pas la laisser là. J’peux pas laisser cette gamine ici. » Et voilà, ma putain de tête me refait le coup de tourner. Va falloir que je me ressaisisse. Je me laisse retomber sur le lit. Putain d’ascenseur émotionnel. J’sais plus où j’en suis. « Ils doivent me filer une dose demain. Du sérum. Et toi… Ils vont te la faire payer… Faut pas que tu te fasses prendre. »
Je perds pieds là, Kate. J’suis faible. J’ai fais genre ces derniers temps mais, la vérité, c’est qu’ils ont un peu réussi à me briser. Ils m’ont pris quelque chose. Je sais pas où ils l’ont planqué. Aide-moi.
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Sam 16 Nov - 13:21
J'étais arrivée jusqu'à cette cellule, c'était déjà un petit miracle. Un miracle que je devais au pass que j'avais volé, sans scrupule au demeurant. Je pus lire son soulagement sur ses traits quand il eu l'assurance de ne pas être le père du bébé et ça m'arracha un mouvement de tête amusé.
On pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert, c'était rafraîchissant et mignon mais ça devait régulièrement lui porter préjudice.
« Ton soulagement me va droit au coeur. »
C'était ma façon de gérer son geste tendre. Cette réponse et aussi ma joue que je laissais aller contre sa main. Ce geste venait d'avant, c'était une résurgence de moments heureux entre nous, avant que je ne le trahisse, avant que Genetic ne foute tout en l'air entre nous. Ou en serions nous si je ne m'étais pas enfuie comme une voleuse ? Pas le moment d'y penser...
Je lui donnais des fringues et détournait le regard pour le laisser s'habiller. Un grand sourire éclaira mon visage quand je l'entendis se plaindre de mon choix de caleçon. J'étais assise sur son lit un main sur le ventre l'autre tenant mon sac.
« Je voulais coller à ton bon goût légendaire. »
Ceci dit dans un petit gloussement de gamine. C'était con, surtout dans cette situation assez risquée, mais dieu que ça faisait du bien. Relâcher la pression c'était au final un bon moyen de garder la tête claire en cas de problème.
La suite me fit poser à nouveau le regard sur lui. Il tenait son pantalon à la main, il avait l'air tellement faible et fragile que ça me serra de nouveau le cœur. Je me remis sur mes pieds et les poussait pour qu'il retombe assis à la place que je venais de quitter.
« Je n'ai pas vu la totalité du dossier de ta capture. J'ai par contre vu qu'elle avait réussi a s'enfuir, sur une moto si mes souvenirs sont bons. Je ne sais rien de plus. »
Ceci dit avant de me saisir du pantalon pour l'aider à l'enfiler. Je me comportais en infirmière, douce , presque comme une mère peut l'être. Il fallait qu'on bouge, et vite.
« Elle a sans doute regagné Genome. Pour le sérum ne t'inquiète pas, j'ai volé des doses. Je t'en ferais une dès qu'on sera sorti de cet enfer. »
Était ce moi qui parlait de Genetic ainsi ? Oui... Étrange, cette organisation était ma deuxième maison depuis des années... Je changeais de façon tellement rapide que j'en avais le tournis. Son pantalon pré-enfilé je lui tendis la main pour l'aider à se lever. Il fallait qu'on se dépêche et je lui tendis le reste des affaires. Fuir, je devais le faire et vite, les alarmes commençaient à se déclencher dans mon esprit. Nous mettions trop de temps et ça allait commencer à craindre.
Quand il fut fin prêt je remis mon sac à dos avant de me coller à lui et de l'enlacer. Il était faible et je voulais le soutenir. J'étais aussi rassurée par son contact et apaisée par son odeur mais ça il n'était pas obligé de le savoir. Une fois devant la porte je passais la carte de Keaton, la porte s'ouvrit sur la liberté et je fis un sourire d'encouragement à Esteban.
« On va tracer jusqu'à l'ascenseur. »
Keaton T. Wetherford
Représentant du Cap C.A. de Genetic
Messages : 1013
All about you Your secret life: Disponibilité: Voir dispo avec moi
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Sam 16 Nov - 17:16
Voici une semaine que je bénéficiais de l'antidote et que mon état physique s'améliorait chaque jour un peu plus. Ça serait assez long, je le savais avant que je ne récupère complètement. Quelques semaines, un mois, je ne savais pas exactement mais je prenais un maximum de précautions. Je n'avais pas encore tenté d'utiliser mon pouvoir, ne jugeant pas vital de savoir s'il était revenu ou non. Peu m'importait pour le moment. Mon état mental était un peu plus préoccupant. J'étais présent sans être complètement moi. Si la rencontre avec Calista Freeman quelques jours auparavant, m'avait fait du bien, j'avais l'impression à côté que tout était déjà tracé. Les réunions du conseil comme celle à laquelle j'avais assisté un peu plus tôt dans la journée. Mes prises de bec avec Dakota qui n'en finissaient pas car il y avait toujours cette tension palpable entre nous. Mes visites dans les sous sols de Genetic pour donner un coup de main sur le plan médical. Et au milieu de ce chemin qui se traçait sans que je n'aille à son encontre il venait d'y avoir un dîner. En compagnie d'Aleksandra Romanov, une amie proche de Tammy que j'étais amené à côtoyer depuis quelques mois. Il y avait eu des frictions entre nous dès le départ et notre retour du Blue Lake. Depuis janvier, les tensions s'apaisaient, merci aux différentes réunions où l'on se croisait. Un lien presque amical mais encore fragile, voilà ce qui était en train de se créer.
« Merci pour ton pass Aleks. Je te le rends demain à la première heure. » La jeune femme venait de me prêter son badge pour la nuit. J'avais oublié le mien dans mon bureau. Du moins, je le supposais car je ne le retrouvais plus depuis la fin de la réunion. Il était tard. Presque minuit. Les locaux étaient quasiment déserts et mes pas résonnaient dans le couloir. La recherche ne fut pas fructueuse. Aucune trace de mon pass et incapacité à me souvenir du lieu où je l'avais utilisé pour la dernière fois. Je pris la direction des sous sols et de la salle de sécurité. Je connaissais un peu l'agent présent. Quand Ingrid et Mary Jane avaient fugué pour se promener, c'était lui qui était de service ce soir là. Je le saluais, discutant un peu avec lui avant de lui demander s'il pouvait me dire où mon badge avait été utilisé la dernière fois. Il ne lui fallut guère de temps pour me répondre. Quelque chose clochait. Quatrième sous sol ? Je ne pouvais pas m'y rendre ni en sortir sans mon pass. Alors qui l'utilisait ? C'était une bonne question à laquelle nous n'avions pas de réponse. Il me demanda s'il devait le désactiver. Je secouais négativement de la tête, demandant à voir la vidéo du lieu correspondant de son dernière utilisation.
Je blêmis quand je reconnus la silhouette en train de passer le badge. Ce n'était pas possible. Pourquoi ? Que faisait-elle ? Elle semblait se rendre dans une cellule. Elle n'allait tout de même pas... Je regardais l'heure de la vidéo. Puis l'agent. Les consignes étaient claires dans une pareille situation. Je lui demandais pourtant de garder le silence et d'attendre mes instructions. Je quittais ensuite la pièce, me précipitant vers l'ascenseur. J'appuyais plusieurs fois sur le bouton comme si cela allait aider à le faire venir plus rapidement. Le badge d'Aleksandra me permit d'accéder au quatrième sous sol. J'étais nerveux. Terriblement inquiet. Je tentais de ne pas imaginer la pire des conséquences qu'un tel acte pouvait avoir. Elle ne devait pas... Il ne fallait pas bordel ! Les portes s'ouvrirent, je sortis et restais planté là, devant l'ascenseur. Dans mon dos, j'entendis le son si distinctif annonçant la fermeture des portes. Aller à sa rencontre ? Attendre qu'elle repasse par là pour sortir ?
Je n'eus pas le temps de réfléchir. À l'angle d'un couloir, je vis sa silhouette apparaître. Elle n'était pas seule. Esteban Calloway. Une lueur de surprise traversa mon regard. Je ne m'attendais pas à ce que ça soit lui. Je ne savais même pas qu'elle connaissait ce membre de Genome. Je me remémorais soudain sa réaction quand ses yeux s'étaient posés sur son dossier qui trainait sur mon bureau une semaine auparavant. Malgré tout ce qui s'était passé ce jour là, elle s'intéressait à lui et le connaissait donc ? « Ne fais pas ça Kate... Les risques sont trop grands... » Ma voix était quelque peu douloureuse. Je ne comprenais pas son geste. Je ne comprenais pas pourquoi elle risquait de signer son arrêt de mort. Car c'était bien ce qui se produirait si elle aider un membre de Genome à s'évader. Elle serait traquée. Elle ne bénéficierait plus du sérum. Elle n'aurait pas non plus l'antidote alors qu'elle était sur ma liste. Et par dessus tout, je ne comprenais pas pourquoi elle faisait prendre un tel risque à notre fille.
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 17 Nov - 10:45
Là voilà qui m’envoie des vannes. J’aime ça. Ça me rassure et ça dédramatise la situation. Le simple fait de pouvoir parler avec quelqu’un qui ne fasse pas, à mes yeux, partie de mes geôliers est déjà une victoire. Elle m’offre sans le savoir, ce petit peu d’espoir, cet espace de liberté, qui me manquait tant. Je peux mieux respirer. Le poids sur mes épaules me semble moins lourd. Pour moi, il a toujours été plus facile de me montrer fort et courageux pour quelqu’un d’autre. Sauf que ça dure pas.
Je ne peux pas m’empêcher d’interroger Kate au sujet de Shannon sans même penser qu’elle pourrait s’en offusquer. Elle me connaît. Elle sait que je ne pourrais pas me tirer de là en ayant la captivité d’une amie sur la conscience. Shannon... Ça me serre le cœur. Ça réveille ma faiblesse physique. D’autorité, Kate me repousse sur le lit et m’aide à m’habiller tout en me répondant. Je suis trop pris par mes pensées pour m’opposer à la situation. Mon égo attendra pour en prendre un coup. Ma dignité devra se montrer patiente avant d’engager la moindre forme de rébellion. Je pousse un soupir de soulagement.
« J’me serai jamais pardonné qu’ils la récupèrent… »
C’est un aveu, lancé avec mes grands yeux de gosse fatigué. Je sais qu’elle comprend. J’ai pas spécialement besoin de faire semblant avec Kate, nous nous connaissons suffisamment. Je suis en train d’enfiler tee-shirt et pull, artifices qui me feront passer pour une personne lambda et non plus un de leur cobaye, quand quelque chose me fait tiquer.
« Cet enfer, hein ? »
Il n’y a aucun jugement dans ma voix, simplement une inquiétude. Que lui ont-ils fait pour qu’elle se décide à ouvrir les yeux sur la réalité de cette organisation ? Elle a dû morfler. Je ne vais pas la contredire. Genetic détruit les gens et les soumets à sa propre volonté sous le couvert de les aider. Et tout ça pourquoi ? Juste parce qu’ils en sont capables. Qu’ils en ont le pouvoir. Ce n’est pas juste. Ce n’est pas bien.
Une fois debout, elle passe son bras autour de moi pour me soutenir. Sa chaleur me réconforte. Merci ne me semble pas suffisant pour compenser ce qu’elle est en train de faire. Peut-être que ça ne marchera pas mais le simple fait d’essayer vaut déjà tellement. J’ai eu raison de m’accrocher. Je la serre un peu plus contre moi. C’est comme ça qu’on commence à avancer. J’hoche la tête. D’accord, on va tracer.
J’inspire un grand coup pour maîtriser la maladie. Je reste persuadé de la suprématie de l’esprit sur le corps. J’interdis à ce dernier de me lâcher tant qu’on est dans les locaux de cette merde. Après… Après, il pourra… Je me laisse cinq secondes pour me concentrer sur mon objectif. Cinq. Quatre. Trois. Je ne peux pas me permettre de foirer cette fois-ci. Deux. Kate est en jeu également. Un. On va y arriver. Le compteur arrive à zéro. J’enfile mon masque de détermination.« C’est parti. »
Étonnamment, on passe le couloir sans encombre. Après tout, il doit être foutrement tard. Ou pas. J’en sais trop rien. J’ai un peu perdu la notion du temps. On ne croise personne dans un premier temps. Jusqu’à ce qu’on tourne en direction de l’ascenseur.
Je sais qu’on est dans la merde à la tension qui s’empare de Kate et qui trouve écho dans mon corps. Elle n’a pas besoin d’ouvrir la bouche. Tout à coup, je la sens plus fragile. J’essaie de me redresser et de carrer les épaules. Qui c’est ce con ? Je sais pas qui c’est, mais je ne l’aime pas pour ce qu’il provoque chez elle.
« J’crois qu’elle est assez grande pour savoir ce qu’elle fait. » J’aurais mieux fait de fermer ma gueule mais j’ai pas pu. Il a fallut que je l’ouvre. J’ignore ce dont cet inconnu est au courant. Je sais juste qu’il se tient entre ma liberté et moi. J’ai l’impression que ma porte de sortie s’éloigne de plus en plus. Non. Putain, non ! Je peux pas rester ici ! Et puis c’est quoi sa tête de cocker malheureux, là ? Moi, j’y crois pas du tout. Remballe tes yeux de merlans frits ! Le seul truc qui m’emmerde réellement, c’est d’être d’accord avec lui sur un point. J’approche mes lèvres de l’oreille de Kate pour lui chuchoter quelque chose qui ne s’adressera qu’à elle. Pas besoin que ducon soit au courant. « T’inquiète pas. Faut que d’abord que tu te penses à te protéger, toi. »
Non, si elle abandonne, je ne lui en voudrais pas. Ça me tord les trippes de le savoir. Je peux juste pas l’entraîner dans ma chute. C’est ma liberté qu’elle a entre ses mains. Tout repose sur elle. Sur le choix qu’elle est contrainte de faire.
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 17 Nov - 12:41
Son soulagement était notable et j'en comprenais toutes les implications. Esteban était comme ça, soucieux des autres et capable de se sacrifier pour eux. C'était son coté boyscout. Un truc que possédait tous les membres de Genome a priori et qui faisait leur faiblesse. En même temps n'était ce pas ce que je faisais en ce moment ?
Si, exactement, et j'assumais, c'était normal. Je ne pouvais pas le laisser là, pas lui. Les gens qui avaient une place de ce type dans mon cœur étaient rare. Je n'étais pas du style à risquer ma vie pour un inconnu, peut être que ça n'est pas moral. J'en sais trop rien et je m'en tape. Quand Esteban repris ma phrase je laissais échapper un soupir. J'aurais du fermer ma gueule...
« Laisse tomber on aura l'occasion d'en parler plus tard. »
Ce qui signifiait jamais, mais ça, il le savait. Notre histoire n'avait pas durer très longtemps, mais malgré tout on se connaissait bien. Il savait a quel point je détestais parler de ma vie, j'étais douée pour écouter. Évidemment une conversation mondaine ne m'effrayait pas. J'avais eu des postes à responsabilités, j'étais médecin, je savais faire ça. C'était quand les choses devenaient plus intimes que ça se gâtait.
J'expliquais à Esteban la nécessité de mettre le turbo et nous sortîmes. Je me sentais bien, collée contre lui je me sentais plus forte. Tout allait bien se passer, je me répétais cette phrase comme un putain de Leitmotiv. Elle mourut pourtant dans mon esprit quand j'aperçus Keaton. Il était nonchalamment appuyé sur la paroi de l'ascenseur. Il était l'obstacle, le grain de sable qui venait enrayer ma belle mécanique. Il était le putain d'enfoiré qui m'avait brisé le cœur... Il était mon ami... Non ça c'était avant qu'il ne me traite comme la dernière des connes, avant qu'il me trompe, avant qu'il ne m'abandonne encore une fois.
Il prit la parole d'une petite voix douloureuse et je me crispais encore plus. Je sentis la prise d'Esteban se raffermir contre moi et j'inspirais à fond. J'avais envie de lui dire d'aller se faire mettre par le labrador de sa pouf, mais je ne pouvais pas. Je réfléchissais à toute vitesse, si il était là c'était parce qu'il avait fait repérer son pass. Ok, ensuite ?
Esteban l'envoya chié et je posais une seconde la tête sur son épaule pour le remercier d'être à mes cotés. Il avait carré les épaules et faisait tout son possible pour être solide, tout ce dont j'avais besoin. Pourtant il ne pouvait s'empêcher d'être lui. Il me murmurait à l'oreille que ma sécurité devait primer. Faux, j'avais décidé, voilà c'était fait. C'était sa liberté qui importait et je pouvais sans doute encore le sortir de là. Si Keaton était là, c'était qu'il avait fait le choix de ne pas suivre les procédures. Restait à savoir jusqu'à quel point.
« Tu as perdu tout droit de juger ce qui est bon ou pas pour moi ! »
Ton cassant et agressif. Pas vraiment ce que j'avais prévu de faire. Bon bref je n'y pouvais rien j'avais envie de lui arracher les yeux avant de les lui faire manger... Pas facile d'être diplomate dans ces conditions. Il le fallait pourtant.
« Tu sais très bien ce qui se fait ici. Tu me l'as dit tu étais contre tout ça, contre le fait qu'on puisse détenir un être humain contre sa volonté tout simplement parce que c'est un mutant. Tu avais des principes, tu voulais être un grand homme. Alors c'est le moment. Laisse nous partir. »
Ma voix était posée et globalement calme, elle soufflait un froid polaire mais bon on pouvait pas non plus me demander d'être cordiale vue la situation. Pour le moment je ne proposais pas de monnaie d'échange, je me contentais d'avancer en entraînant Esteban à ma suite. Mon bras droit autour de lui et ma main gauche qui venait de passer dans mon dos pour saisir la crosse du tazer. Etais je capable de l'utiliser sur Keat ? Malgré tout ce qu'il m'avait fait je n'en étais pas sure... En plus ça déclencherait forcément une réaction de l'agent de sécurité dont les petits yeux vidéos devaient être braqués sur nous. Je lâchais la crosse pour lever la main et faire un signe délicat et distingué de mon majeur manucuré en direction de la caméra. Restait maintenant à connaître l'état d'esprit de Keaton.
Keaton T. Wetherford
Représentant du Cap C.A. de Genetic
Messages : 1013
All about you Your secret life: Disponibilité: Voir dispo avec moi
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 17 Nov - 17:58
Rien ne liait cet homme à Kate. Les lignes du dossier que l'on m'avait remis quelques jours auparavant défilaient dans ma tête. Le nom de Reynolds n'était mentionné nul part. Et pourtant ces deux là avaient l'air de bien se connaître, au point que la jeune femme prenne des risques inconsidérés pour lui. Cette information avait échappé à Genetic. Pire même, elle m'était passé sous le nez sans que je ne la perçoive et pourtant, je devais être celui qui la connaissait le mieux. Si je n'avais pas été concentré ce jour là sur ma volonté de rompre pour la protéger de mon comportement, peut être que je l'aurais vue, ou pas du tout. Toujours était-il que nous en étions désormais là cette nuit. J'étais le barrage qui les menait à leur liberté, du moins à celle de Calloway car pour Kate, son comportement la menait tout droit à être traquée puis enfermée. Je tentais de la raisonner, une simple phrase, derrière laquelle toutes les conséquences pouvaient être perçues. C'était douloureux de les imaginer, surtout sur elle, car la jeune femme n'était pas n'importe qui à mes yeux.
Calloway jugea bon d'intervenir, prenant le parti de Kate. Cet homme aurait mieux fait de se taire. Je pourrais le qualifier d'abruti, de crétin ou d'un quelconque autre synonyme du même genre. Il était simplement un malade du virus qui ne vivrait plus très longtemps sans sérum. Avait-il conscience qu'une fois qu'il serait dehors puis mort, son évasion n'aurait plus aucune signification et seulement des répercussions négatives sur elle. Cela me tuait de penser ainsi. Ce n'était pas mon caractère de raisonner de la sorte mais je ne pouvais pas rester cet homme neutre et qui se détachait de tout comme j'avais pour habitude de le faire. Je me retenais toutefois de dire à Esteban de se la fermer, jugeant préférable de ne pas rajouter une couche pour le moment. Cela n'aurait fait que me descendre encore plus bas dans l'estime de la jeune femme, si je n'atteignais déjà pas le fond vu sa réaction. Ma mâchoire se crispa, j'encaissais sans rien dire. Effectivement j'avais perdu ce droit mais cela ne voulait pas pour autant dire que je ne m'inquiétais plus pour elle. Ni même que je ne ressentais plus rien. Je faillis ouvrir la bouche pour répliquer et lui demander si j'avais également perdu le droit de juger ce qui était bon pour notre fille. Mes lèvres ne se desserrèrent pas, lui permettant ainsi d'enchaîner.
Elle m'attaquait de front, me balançant certaines vérités dont une qui était fausse. Je n'avais jamais désiré être un grand homme. Un an en arrière, m'occuper de ma boutique de fleurs me convenait parfaitement et je n'aurais jamais imaginé changé de vie. Tout s'était fait progressivement depuis juillet dernier pour que je me retrouve là où j'en étais à présent. Il y avait eu une première brindille de poser avec le retour de Kate dans ma vie. De nouvelles brindilles étaient venues s'ajouter avec l'apparition de Tammy, mon retour vers la médecine. Et ainsi de suite avec Genetic et tout ce qui s'était déroulé depuis. Un mur s'était érigé dans ma vie, avec une base plus ou moins solide qui tenait et empêchait la rivière qui frappait contre de s'écouler. Mais ces brindilles n'étaient pas stables et celle qui risquait d'être retirée cette nuit menaçait également de faire effondrer ce barrage, permettant au cours d'eau de reprendre son chemin et me perdant complètement au passage. Je ne pouvais pas le permettre, car cette fois ça serait mon âme qui serait balayée. Je le sentais au plus profond de moi, même si je n'en parlais pas.
« J'ai toujours des principes Katherine, tu sais très bien que ça ne serait pas moi qui me tiendrais face à vous sinon. » J'avais déjà contourné les procédures pour eux, enfin pour elle. Car l'autre je ne m'en souciais guère. Mes prunelles suivirent son doigt alors qu'elle adressait un geste très élégant vers la caméra. Cela aurait pu me faire sourire dans d'autres circonstances. Vingt ans en arrière, je me faisais réprimander pour un tel comportement. Par elle qui plus est car à l'époque mon caractère était beaucoup moins calme. À croire que tout s'était inversé avec le temps et que j'étais presque devenu le plus sage de nous deux. « Si vous avez un peu de jugeote monsieur Calloway, dites-lui de s'arrêter. » Je me tournais vers Esteban alors qu'ils avançaient vers moi, tentant de faire appel à son bon sens. J'espérais qu'il en ait un pour raisonner Kate même si j'en doutais fort vue la première phrase qu'il m'avait sorti. Je lui demandais son appui pour m'aider à l'arrêter, non à la faire renoncer. Mon regard revenait déjà vers elle. « Tu es prête à risquer la sécurité de ta famille pour lui. Me voler mon pass sans penser aux conséquences sur Moïra ou Tammy. Si tu penses qu'il en vaut la peine, fais donc, risque également la vie de notre fille au passage. Condamne toi à ne pas avoir l'antidote alors que tu es sur ma liste. » Même qu'elle était en tête sur cette putain de liste qu'il avait fallu donner, avec le nom d'Ingrid. Tout ça parce qu'il fallait choisir, mettre des priorités, en jouant sur nos sentiments pour qu'une vie soit plus importante qu'une autre alors qu'elles devaient toutes avoir la même valeur. « Vous n'employez pas la bonne méthode pour sortir d'ici. »
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Mar 19 Nov - 9:52
Mais c’est qui ce type ? J’en sais rien mais, je ne l’aime pas. La réaction de Kate est trop vive, trop brûlante pour qu’il n’y ait pas anguille sous roche. Est-ce à cause de lui qu’elle voit désormais Genetic comme un enfer ? Je n’aurais pas parié dessus, j’aurais misé sur Tussle. Cette ordure a, au moins, des allures de mégalo despotique. Là, l’homme qui me vole m’a liberté semble las, fatigué, triste. Kate me confirme l’existence d’un lien entre eux à l’instant où elle prend la parole. Elle ne prend, par contre, pas la peine de me répondre à moi. On avance, sous son impulsion. Parce qu’elle en a décidé ainsi. Je sais que je suis lâche mais c’est un soulagement. Je ne peux pas rester ici. À la manière dont elle lui demande de nous laisser partir, je comprends qu’on est dans la merde.
Ce type possède un statut soit égal, soit hiérarchiquement supérieur, à celui de ma partenaire d’évasion. À la façon dont il est habillé, je ne crois pas qu’il fasse partie de l’équipe médicale. Ca veut dire qu’il est gratte-papier ? Et puis merde, je m’en fous. Il est de Genetic, il a dû sacrément blesser Kate, et il m’empêche de retrouver la liberté. Ça fait trois excellentes raisons d’avoir envie de lui coller mon poing en travers du visage, juste en plein dans son nez (un peu trop parfait, si vous voulez mon avis) ! Ce serait déjà fait si seulement un certain virus ne m’avait pas déjà mis à moitié KO. Je crois que le combat serait inégal. Mais bon, l’honneur, c’est pas franchement la qualité principale de cette organisation.
Kate me traîne comme un boulet. J’essaie d’avoir l’air aussi imposant que possible. Je carre les épaules et serre les dents pour étouffer la douleur et l’engourdissement. Je peux surmonter ça. Le jeu en vaut la chandelle. Et puis l’autre qui me gonfle, là. Je souris, fier comme un mioche en pleine crise d’adolescence mais, quand même, un peu désespéré.
« Si vous avez un peu de jugeote, Monsieur costard sans cravate, vous savez que rien ne peut l’arrêter. »
Qu’est-ce qu’il croit, ce grand con ? J’ai jamais réussi à faire entendre raison à la jeune femme, pas même lorsqu’on était ensemble, ce qui nous occasionnait déjà pas mal de dispute. C’est pas maintenant que ça va changer. Quand Kate a une idée en tête, rien ne peut la détourner de son objectif. C’est ce qui fait sa force. Je n’ai pas celle de me battre contre elle. De me battre contre elle et contre l’espoir de respirer à nouveau l’air libre. Pouvoir emplir mes poumons d’un oxygène qui n’ait pas été pollué par ce ramassis de sacs à merde. J’ai l’impression que ça n’arrivera jamais. Pourtant, je ne peux pas abandonner.
J’peux pas, c’est tout.
QUOI ? Il vient d’en balancer trop d’un coup. Chaque information m’a fait l’effet d’un coup de poing. Sans vraiment en avoir conscience, je me suis arrêté. On est plus qu’à deux ou trois mètres de l’ascenseur et de ce type. J’essaie de remettre les choses dans le bon ordre. Elle a piqué son pass, donc il a pas mal d’accès ici. Il est le père de l’enfant qu’elle porte. Genetic dispose de l’antidote et elle est supposée l’obtenir. Tout s’effondre. Ou c’est tout comme. On va jamais sortir d’ici. C’était foutu à partir du moment où on s’est fait repérer. Quelles chances avons-nous de sortir du bâtiment sans se faire repérer ?
Une idée affreuse me traverse l’esprit. Une idée horrible qui risque de ne pas me quitter. Puisqu’on me prend pour un terroriste, je pourrais agir comme tel. Prendre Kate en otage, menacer sa vie, et faire en sorte qu’on se barre tous les deux. Ce type tiendrait suffisamment à son enfant pour éviter la moindre boulette, non ? Non. Je suis pas encore désespéré à ce point.
« Alors allez-y, balancez-moi la bonne méthode. Parce que chaque minute qu’on perd vous permets de rameuter vos sbires, non ? » Ouai, mec, j’ai aucune confiance en toi et en ton blabla. Que des paroles, ça, vous savez bien les manier ici. C’est sans doute pour compenser votre manque de tripes et de cœur. Leurs mots sont vides de sens, ils les ont rendus exsangues. « C’est quoi ta fameuse méthode pour qu’on puisse se tirer en toute sécurité ? »
Et si je balançais ce type hors de l’ascenseur, qu’on grimpait tous les deux aux étages supérieurs, combien de mètres aurions-nous à faire avant d’arriver dehors ? Combien de mètres pourrions-nous faire avant d’être remis en cage ? J’en sais rien. Cette impossibilité à agir me bouffe.
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Mer 20 Nov - 12:29
J'étais coincée, dans une impasse. Je ne pouvais agresser Keaton, parce qu'il était lui et parce que ça lancerait toute la horde des agents de sécurité à nos trousses. Si il refusait de coopérer nous étions perdus. J'en étais consciente et ça limitait diablement mes mouvements. Le traiter de tous les noms en lui jetant des trucs à la tête n'étant pas vraiment considéré comme une bonne méthode séduction... En tout cas pas la dernière fois que j'avais lu des trucs sur ce thème...
Quand il demanda à Esteban de m'arrêter je souris devant sa réponse. Il était impossible de me raisonner ? Vraiment ? Oui, je devais avouer qu'il n'avait pas tort. Quand une idée me transportait je perdais tout sens commun, j'étais capable de tout donner pour réussir. Mais c'était différent maintenant, j'attendais un bébé, j'avais une famille même si ça n'était qu'elle. Elle et Moïra et Tammy, il avait raison ce petit con qui me faisait la morale comme à une ado qui sort trop tard le soir.
Je levais les mains me libérant de la proximité d'Esteban en espérant qu'il tienne debout tout seul. Je mimais un musicien, au violon.
« Tu deviendrais presque lyrique pour le coup, c'est pathétique. »
Je n'arrivais pas à trouver la bonne solution. Il y en avait des tas qui me traversaient l'esprit mais je les rejetaient aussitôt survenues. Trop risqué, pas assez sécure, trop dépendant de Keat, trop lié à la forme d'Esteban.
Que n'aurais je pas donné pour être touchée par la grâce, pour bénéficier d'une aide divine, voir même simplement d'un pauvre petit lutin minable, ça m'irait très bien aussi. Avec un peu de chance ça pourrait suffire...
La solution déjà, c'était de faire front commun avec Esteban, ne pas laisser Keat entamer notre unité. Il ne fallait pas la laisser échapper telle une volute de fumée. Il fallait que je sois forte, incisive, que je ne les laisse pas se prendre la tête. Je devais être une louve et je le serais. Forte, capable de faire entendre ce que je voulais. Capable de me battre bec et ongle pour ce que je croyais juste.
« Ça suffit tous les deux. »
Je soupirais et pris une longue inspiration pour retrouver mes esprits. Ma voix avait claqué, glaciale.
« Esteban a raison, il doit me connaître mieux que toi. Je n'ai jamais été quelqu'un de particulièrement raisonnable. »
Un sourire froid ornait maintenant mes lèvres, j'avais choisi, j'allais jouer le détachement.
« Tu parles de ta fille ? Tu t'en inquiètes maintenant ? C'est nouveau. Peut être que Dakota a décidé de ne plus se laisser sauter ? »
Bon raté, je n'arrivais pas à jouer la comédie, j'étais bien trop en colère et blessée, effrayée même.
« Je ne te permets pas de mêler Tammy et Moïra à tout ça. Elles ne pâtiront de rien. Représentant du Cap c'est suffisant pour faire front. Il suffira de tout mettre sur mon compte. Nombreux sont les gens ici à ne plus me faire confiance de toute manière. Je ne supporterais pas qu'Esteban moisisse ici. Si tu veux voir ta fille, si tu veux que je te considère comme son père, laisse le partir. »
Je venais pour la première fois de planter mon regard dans le sien. Pas par défi, juste pour qu'il puisse y lire ma sincérité. Je n'avais pas dit que j'étais prête à rester si c'était ce qu'il voulait, pas encore, mais je le pensais. Esteban allait refuser, j'en étais presque certaine, il faudrait que je sois forte, que je l'y oblige si Keaton acceptait de nous aider. Si j'étais le prix a payer c'était très bien comme ça.
Keaton T. Wetherford
Représentant du Cap C.A. de Genetic
Messages : 1013
All about you Your secret life: Disponibilité: Voir dispo avec moi
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Mer 20 Nov - 22:20
Je pouvais reconnaître une chose à ce type, il ne manquait pas de cran. Il répliquait sans se soucier de la personne qui se trouvait en face de lui. Selon le contexte et les circonstances, cela risquait de lui porter préjudice. Il aurait déjà pu retourner très rapidement dans sa cellule, s'étendre sur sa couchette et admirer les murs qui l'entouraient. Selon son imagination et sa perception, il estimerait qu'ils tiraient sur le lin clair voire le cocon, lui donnant une sensation de se sentir envelopper et en sécurité. Ou alors, il les percevrait d'une nuance beaucoup plus froide, telle celle d'un igloo. Il suffisait d'un simple ordre, un simple geste de la main pour que tout ceci se produise. Je préférais tenter de raisonner Kate, évoquant les conséquences que son geste aurait sur ma sœur et sa fille. Je tenais à cette femme en face de moi mais je devais également protéger ma famille. Celle-ci même dont elle était toujours un membre à mes yeux. J'étais peut être pathétique comme elle le disait. Je m'en foutais. Ils n'employaient pas la bonne méthode. Ma phrase était adressée aux deux mais j'eus l'impression que le seul qui en prit vraiment conscience, ce fut monsieur Calloway.
Je jetais un regard en direction de la caméra. Kate nous séparait verbalement, comme si nous étions deux gosses dans une cour de récréation, luttant pour obtenir le plus grand nombre de billes, nous concentrant sur les plus rares. Avec son regard lagon, la jeune femme était peut être la représentation de la bille flocon de neige ou arc en ciel, deux couleurs parmi les moins répandues que l'on convoitait. Ce n'était plus à son compagnon de m'attaquer, elle reprenait déjà la relève, tentant de m'atteindre, de me faire comprendre que cet homme la connaissait mieux que moi. Elle non raisonnable ? Sans doute à quelques reprises, je devais bien le reconnaître. Mais je la connaissais, elle était beaucoup plus réfléchie qu'elle voulait bien le laisser percevoir. Je n'y croyais pas du tout à son manque de raison et le regard que je lui adressais avait pour but de le lui faire comprendre.
Voilà que le sujet Dakota Reese Cooper revenait sur le tapis. Monsieur Calloway n'avait peut être pas envie de l'entendre, elle aurait pu s'en abstenir. Ce n'était sûrement pas le moment d'évoquer cette femme non plus. Dans tous les cas, ce n'était pas ple plus propice sauf si elle voulait me renfrognait et me poussait dans mes retranchements, réduisant ses chances de sortir d'ici Esteban. « Tu m'emmerdes avec elle. À croire que tu n'attends que ça, que je la saute. Je vais vraiment finir par t'écouter pour te donner raison. » Coup bas mais je supportais de moins en moins qu'elle remette le sujet sur le tapis à chacune de nos rencontres. J'acceptais de reconnaître mes torts, que j'avais fauté et qu'il s'en était fallu de peu pour que je dérape complètement. Sauf que je n'avais pas couché avec cette femme malgré les dires de Kate. Elle n'en démordrait pas de toute manière, s'accrochant à cette haine qu'elle ressentait pour elle mais également pour moi.
Je leur avais annoncés juste avant qu'ils n'utilisaient pas la bonne méthode pour sortir. Kate en proposa une qui me laissa dubitatif. Nos regards se croisèrent, je pouvais y lire sa sincérité mais ce n'était pas suffisant à mes yeux. « C'est ça ta solution, me faire chanter pour faire sortir ton ami, tout mettre sur ton dos en espérant que ma position au conseil te sauvera. » Rien ne la sauverait en employant cette méthode, pas même l'amour que je pouvais ressentir pour elle qui était plus grand que ma position de représentant du Cap. Nous n'arriverions à rien et plus les secondes s'écoulaient et plus c'était risqué, surtout pour eux. Je levais le bras et fis un signe à la caméra, l'air de dire que tout allait bien, et était sous contrôle.
Je me tournais vers Calloway, faisant abstraction de Kate. « Si vous voulez sortir d'ici, prenez Kate en otage. C'est la seule solution même si vous devez la répugner. Si vous me prenez moi, plusieurs agents débarqueront aussitôt. Si vous la prenez elle, personne ne bougera tant que je n'en donnerai pas l'ordre. Rares seront ceux qui se risqueraient à déclencher ma colère s'il arrivait quelque chose à ma femme. » C'était sorti tout naturellement. Les bruits de couloirs allaient vite à Genetic, comme de partout. Pour une partie, nous étions toujours ensemble. Ce n'était pas un mystère qu'elle était enceinte et portait la descendance des Beckett même si mon nom de famille différait de celui de ma sœur et de mon géniteur. Je suscitais l'indifférence, la jalousie, le dédain ou l'admiration depuis l'épisode du Blue Lake. Je m'en contrefichais de cette réputation que l'on faisait sur mon dos. Tout ce qui m'importait à cet instant, c'était de trouver une solution rapide pour ne faire courir aucun risque à Kate. Cela ne se produirait pas vu le lieu mais je l'imaginais très mal avec une tenue tirant sur le potiron. « Dépêchez-vous Calloway, le temps presse. »
Et s'il voulait que cela fonctionne, il ne lui restait plus que quelques secondes pour se résoudre à ma solution. J'espérais que son cerveau fonctionnait très rapidement et qu'il allait se rendre compte qu'il n'y avait pas d'autres moyens de sortir pour lui. Soit ils croupissaient tous les deux dans des cellules séparées, soit il sortait et tout serait mis sur le dos de Kate comme elle le proposait, soit il acceptait ma proposition limitant la casse pour elle. Je jetais un œil en direction de la jeune femme. « T'es en droit de me haïr mais ne remets plus jamais en cause ma préoccupation pour Lou. » Ni même pour toi. « Je pensais que tu me connaissais mieux que ça. » Ce n'était pas vraiment un défi que je lui lançais ainsi. Je pensais réellement qu'elle n'aurait pas oublié si rapidement qui j'étais au fond, mes convictions, mes idéologies. Cet amour que je pouvais ressentir pour notre fille. Elle m'aurait vraiment connu par cœur, elle se serait rendue déjà compte que j'en avais rajouté lors de notre rupture, que ce n'était pas complètement moi qui avais parlé ce jour là et que certains mots m'avaient fait aussi mal, si ce n'était plus.
Je reculais jusque l'ascenseur, sortis le badge d'Aleksandra et le passais pour enclencher la réouverture des portes, laissant sortir cette lumière, telle une lueur du matin sauf que chez Genetic, cette couleur semblait beaucoup plus terne. La voie menant à la liberté pour Calloway. Quant à Kate, je ne savais pas encore. Elle était toujours malade et avait besoin de l'antidote. Pas seulement elle, il fallait également penser à Lou. Et si elle partait... Je n'osais pas imaginer les conséquences sur l'une comme sur l'autre.
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Lun 25 Nov - 21:41
Nous perdons du temps. Dans mon cerveau brumeux, j’ai beau chercher une solution, rien de viable ni de réalisable ne me vient à l’esprit. J’ai l’impression qu’on est foutu. Cette idée me rend dingue. J’arrive à tenir debout quand Kate me lâche. Elle s’éloigne suffisamment pour que je distingue une arme qui ressemble à un taser dans son dos. Ce n’est pas suffisant pour me faire bouger.
Je les écoute, un sourire ironique aux lèvres. Ils parlent d’une Dakota dont je ne sais rien. La seule pensée qui me vient à l’esprit reste que les histoires de cul, ça pue la merde. Peu importe ce qui s’est passé entre eux, je n’ai qu’une idée en tête : me tirer de ce trou à rat, de ce cloaque puant qui détruit les gens. Cet endroit ne détruit pas seulement ses cobayes. On en est tous prisonnier ici. Moi, Kate, ce type dont j’ignore tout mais qui est la représentation de ce lieu. Représentant du Cap ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’est-ce que ça signifie ? Je choisis de laisser cette information de côté pour y revenir plus tard.
Si Kate s’est mis entre nous verbalement, pour éviter qu’on se tire dans les pattes, c’est désormais moi qui me retrouve dans une position inconfortable. Ils règlent leur compte, clairement. J’ai pas mon mot à dire, je veux pas l’avoir. Ce type a blessé Kate. C’est probablement un enfoiré de haut rang. Simplement, c’est ni le lieu ni le moment pour qu’ils aient ce genre de discussion, non ? Je fronce les sourcils, serre les dents. J’ai l’impression d’assister à un combat millénaire entre un tigre et un lion. Ou entre un rhinocéros et un éléphant, parce qu’un éléphant, ça trompe énormément, et que ce type est louche. Kate serait donc le rhinocéros, avec une superbe corne frontale qu’elle a jamais demandé à avoir. Elle rue et cherche à l’encorner, mais il la repousse de sa trompe. En plus, il est plus gros qu’elle, alors il a un avantage. Qui gagnerait dans la nature ? J’aurais misé sur le rhinocéros, parce que c’est plus féroce. L’éléphant a tout de même pour atout sa mémoire infaillible. Mais même… Dans un combat, c’est la force qui prime. Enfin bon, dans tous ça, pourquoi un foutu rhinocéros irait se bastonner avec un éléphant nonchalant ?
J’ai des gouttes de sueur qui coulent sur mes tempes. Merde. Je crois bien que la fièvre me fait délirer.
Je me ressaisis, comme tiré d’un rêve, quand l’autre type prononce mon nom avec une politesse irréprochable. Je l’écoute débiter sa solution et me surprends à le respecter. Quelque part, dans sa tête, cet ennemi a fait le même cheminement que moi. La place de Kate est foutue, elle a déjà été trop loin pour que ce ne soit pas sans conséquences. J’hoche la tête. Ce qu’il vient de dire, c’est comme un déclic. Le temps presse. On a pas le temps. J’inspire profondément, lui rends son regard.
« J’prendrai soin d’elles. J’les protègerai.»
Promesse. Serment. Je ferai tout pour qu’elle soit en sécurité Elle, mais aussi, leur môme. J’espère qu’il le sent.
J’ai beaucoup moins envie de lui coller mon poing dans la figure, tout à coup.
Je laisse à mon esprit quelques secondes pour reprendre le contrôle sur mon corps. Je dois être fort pendant les prochaines minutes. On s’écroulera plus tard. C’est nos vies, nos avenirs, qui se jouent en ce moment. Je ne peux pas me permettre de merder. C’est pour cette raison que je ne merderai pas. Brusquement, mon corps tendu se délie. Ma main gauche vient trouver le taser tandis que mon bras droit s’enroule autour du cou de Kate. J’approche l’arme de son cou, la laissant frôler sa peau.
« J’ai pas confiance en lui, mais je crois qu’il a raison. » chuchoté-je. J’ignore si les caméras de surveillance vont leur permettre d’entendre quoi que ce soit mais dans le doute… Je nous guide vers l’ascenseur. « Vous venez avec nous. Passez votre carte magique et conduisez-nous au parking, s’il y en a un. »
Ma voix ne tremble pas. L’adrénaline ruisselle, me donnant la sensation factice d’être plus fort que je ne le suis. J’ai toujours été davantage force brutale que réflexion tempérée. Espérons que le bilan psychologique qu’ils ont fait de ma petite personne étayera la théorie de la prise d’otage.
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Mar 26 Nov - 9:34
J'avais mal, j'avais peur, je ne voulais pas être là, je ne voulais pas être ailleurs. C'était terrible. Je ne pus m'empêcher d'attaquer Keaton au sujet de Dakota. C'était navrant mais cette histoire me bouffait trop la tête et les entrailles pour que je parvienne à prendre de la distance. Il nia, une fois de plus et ça ajouta à ma hargne. Si réellement il n'avait pas sauté cette fille, alors mais non de dieu qu'est ce qu'il foutait au juste ? Pourquoi me trahir comme ça ? Pourquoi m'abandonner au moment ou nous étions sensés nous retrouver ? Pourquoi m'avoir dit qu'il avait rompu sa promesse ?
« Oui vas y. Baise là. Que veux tu que ça me foutes ? »
Je ne comprenais pas et ça me bouffait littéralement. Ce mec était mon ami, mon meilleur ami même, depuis des années, il était secret certes mais, je le comprenais... Je connaissais ses motivations profondes, ses valeurs... Pourtant j'avais le sentiment de me trouver face a un étranger depuis quelques temps. Était ce mon mal être vis à vis de notre séparation qui m'empêchait de percuter ? Impossible à dire. En tout cas j'étais vulgaire et tendue et il saurait que mon détachement n'était qu'une façade. En même temps je ressentais profondément le besoin de rendre coup pour coup. Pourtant quand ils commencèrent à s'asticoter je calmais le jeu.
Je réagis en proposant à Keat une solution, nous laisser partir et me charger. J'étais de toute manière une traîtresse aux yeux de plein de gens donc ça ne serait pas dur. Je lui expliquais que ça serait important pour que je retrouve l'envie de lui laisser voir sa fille un jour. Keaton Wetherford, en tout cas mon Keaton Wetherford n'aurait jamais participé à la privation de liberté de qui que ce soit. Il ne l'entendit pas comme ça, vraiment nous ne nous comprenions plus. Pour lui c'était une façon de le faire chanter...
« Te faire chanter ? Tu me connais mal, vraiment. Je vais finir par penser que notre grand Wetherford n'est pas si aware que ça. »
Point à la ligne, je ne voulais pas polémiquer. Ca ne m'empêchait pas d'être encore et toujours sur la défensive. En même temps la meilleure des défenses c'est souvent l'attaque. C'est un truc que tu apprends vite quand tu es une nana et que tu vis dans une ville ou : Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée. C'est con certes mais S'il y a 4 personnes autour de toi et qu'elles te semblent normales, c'est pas bon... Pour le moment pas d'inquiétudes, nous ne sommes que trois. Trois couillons dans cet univers hostile, trois personnes qui pourraient s'entendre dans une autre vie, un autre cycle. Le Cycle... le cycle du cosmos dans la vie... c’est une grande roue. Qui est faite de... choses, de moments, de "feelings"... et la vérité, c’est qu’il n’y a pas de vérité; la vérité, c’est qu’il faut trouver sa propre vérité. La mienne je la connais, je vais faire sortir Esteban d'ici. Parce qu'il le mérite, parce que j'en ai besoin parce qu'il est là à mes côtés.
Parce qu'il carre les épaules et que je le sens prêt malgré sa faiblesse physique à prendre ma défense. On s'est fait du mal, je l'ai trahi et pourtant... Quand Keaton propose sa méthode je ne tilte que sur le « ma femme ». Je hausse les sourcils et laisse échapper un rire amer.
« Ta femme hein ? Tu as du louper quelques épisodes j'pense... »
Esteban était moins ahuri que moi heureusement. Il perçut vite que c'était une bonne idée. J'aurais pu remercier Keat mais je n'en avais ni l'envie ni la force. Je le haïssais, je l'aimais, je me haïssais, c'était compliqué et je ne voulais pas analyser.
Je posais la main sur le poignet d'Esteban qui me tenait fermement et essayait d'afficher un air le plus terrifié possible. Il fallait que je sois convaincante après tout si le type de la sécurité avait des doutes.
« Je pense que tu peux avoir confiance. Il ne prendra jamais de risque pour Lou. »
Si j'étais sincère je dirais qu'il n'en prendrait pas pour moi mais je ne voulais pas. J'avais d'ailleurs répondu tout bas moi aussi. Ne voulant pas donner de satisfaction au blondinet. Esteban ordonna à Keat d'utiliser son pass et la danse commença. On pénétra dans l'ascenseur. Quand tu montes dans un ascenseur... tu penses. à des tas de choses : à des créations, à des gens, à des souvenirs... Donc on est jamais seul spirituellement ! Mais physiquement, "dans l’enveloppe", si je suis seulz... eh bien... je suis là. Et je reste là. Jusqu’à ce que les portes s’ouvrent... Et puis je commence à marcher.
Je ne sais même pas à quel étage on se trouve. J'ai laissé Keat et Esteban gérer. Je murmure pour mon acolyte.
« Si ça tourne mal, fais attention à toi. Barres toi sans te retourner, il me protégera. »
Je me doutais qu'il ne serait pas d'accord de me laisser sur le carreau mais il le fallait.
« Par contre emporte mon sac. Le sérum est dedans, deux doses... »
Ceci dit avant de me tourner vers Keat.
« Passe devant qu'on ne se fasse pas massacrer. »
Keaton T. Wetherford
Représentant du Cap C.A. de Genetic
Messages : 1013
All about you Your secret life: Disponibilité: Voir dispo avec moi
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 1 Déc - 9:02
Si on ne refermait pas les vannes, nous étions capables de nous disputer et de nous déchirer durant un long moment avec Kate. Ce n'était pas la première fois que nous nous prenions le bec. Ça ne serait certainement pas la dernière. La fréquence de nos disputes s'était raccourcie depuis l'apparition d'une tierce personne entre nous. Il fallait refermer la parenthèse. Nous n'avions pas le temps, ce n'était ni le lieu ni le moment de régler nos compter. Puis surtout, cela ne concernait pas Calloway. Je pris donc le parti de ne plus rien répliquer face à sa nouvelle invitation de sauter Cooper. Ni même au fait que je ne comprenais rien et qu'il n'était apparemment pas question de me faire chanter. Comment pouvais-je interpréter autrement ses propos en même temps quand elle m'obligeait à laisser partir cet homme pour que j'ai une chance de voir ma fille et qu'elle me considère comme son père. Nous ne nous comprenions vraiment plus et le gouffre qui se dressait entre nous ne faisait que s'accroître à chaque fois un peu plus.
Je centrais mon attention sur le membre de Genome, lui proposant ma solution pour sortir de Genetic. Il n'y avait pas besoin de réfléchir. C'était la meilleure et de loin, nous le savions aussi bien lui que moi. Peut être même qu'il avait pensé à prendre Kate en otage, hésitant par rapport à elle et non en rapport avec la réaction que je pourrais avoir. Nos regards se croisèrent. Il m'affirma qu'il prendrait soin d'elles. Je n'avais pas confiance en lui mais je ne pouvais pas pour autant remettre sa parole en doute. « Je n'hésiterai pas à vous tuer si vous défaillez. » C'était également une promesse voire un serment à son attention. Nous nous lions par un pacte même si nos intérêts divergeaient. Malgré toutes nos différences, nous avions cette femme en commun. Il la tenait désormais contre lui, un bras autour de son cou et la menaçant avec un taser. Cet objet semblait avoir été pris dans le dos de Kate. Je me demandais si elle aurait hésité à l'utiliser contre moi si j'avais pris la décision de leur mettre des bâtons dans les roues. Cette réflexion n'avait aucune importance.
J'ouvris l'ascenseur avec le badge d'Aleksandra. Le temps que tout le monde entre à l'intérieur et j'appuyais sur un bouton pour refermer les portes, réclamant un étage. Dans cet habitacle, il n'y avait pas de caméra. Pas même de microphone. Cela nous laissait quelques secondes de répit sans pour autant avoir le temps de nous relaxer. Ma main s'enfonça dans la poche de mon pantalon et je sortis une clé de voiture que je tendis vers Kate. « Faites la disparaître une fois que vous serez à l'abri. Il fallait que je change pour une voiture familiale de toute façon. » Je haussais légèrement les épaules. Cette Chevrolet Corvette C6, je l'avais depuis l'époque de Chicago. C'était un petit bijou auquel je tenais depuis toutes ces années, mais je n'hésitais pas à faire une croix dessus. Je ne mentais pas de toute manière, avec Ingrid et le bébé à venir, la voiture n'était pas adaptée pour une famille et encore moins pour un siège enfant.
Je jetais un œil sur les étages qui défilaient. « J'espère que vous savez que vous allez être un des hommes les plus recherchés par Genetic. » Il ne pouvait en être autrement avec ce plan. Kate se faisait prendre en otage pour sauver les apparences. Malgré nos frictions, elle était assimilée à ma personne et portait notre descendance. Calloway serait placé en tête de liste par mes soins, car je devais la protéger, me protéger par la même occasion mais aussi toute ma famille. La petite sonnerie annonçant l'ouverture des portes de l'ascenseur retentit. Je passais le premier, leur ouvrant la voie comme on me l'avait demandé. Et là, je vis dans mon champ de vision l'agent de sécurité de la salle de contrôle. Il avait du passer par les escaliers en voyant ce qui se passait sur les caméras. Il tenait une arme et la pointa vers nous. « Baissez votre arme, il risque de la blesser. » Il fallut réagir vite pour ne pas mettre Kate en danger. Je me positionnais entre l'agent de sécurité et eux dans le but de la protéger elle et non Calloway. Je n'admettais pas l'idée qu'elle se prenne une balle et encore moins de risquer la vie de Lou.
Oui : L'agent de sécurité ne baisse pas son arme. Il garde son sang froid mais la pointe dans leur direction. Keaton reste entre lui et les deux autres pour faire barrage quitte à se prendre une balle. Non : L'agent de sécurité perd durant une fraction de secondes son sang froid et tire.
Si non : Oui : La balle frôle l'épaule de Keaton, le blessant au passage mais ne touchant ni Esteban ni Kate. Non : C'était un coup de sommation pour dissuader Esteban de continuer, l'agent a tiré à côté d'eux, ne touchant personne.
Dernière édition par Keaton T. Wetherford le Dim 1 Déc - 9:03, édité 1 fois
The judgment
I run your world
Messages : 1976
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 1 Déc - 9:02
Le membre 'Keaton T. Wetherford' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Oui/Non' :
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Jeu 5 Déc - 14:14
Un sourire amer et ironique me déforme la bouche quand Kate s’imagine que je partirais sans elle. Il n’en est absolument pas question. Elle peut se la jouer Mme Indécise autant qu’elle le veut. Un chapeau rouge ou un chapeau bleu ? Là, elle hésite entre rester ou partir, laissant la vie et les évènements décider de son sort comme si ça ne l’atteignait pas. Jamais. La laisser là reviendrait à la mettre en danger. Chaque fibre de mon corps se révolte à cette idée. J’ai toujours voulu jouer les héros. Je ne suis pas capable d’en être un. Pourtant, mes principes et mon affection pour elle ne me permettront pas de la laisser tomber même si l’idée me venait à l’esprit. En plus, si j’ai bien compris, s’il lui arrive un truc, Wetherford va me faire la peau. C’est ça le deal, non ?
Dans l’ascenseur, l’espoir que tout puisse bien se passer m’effleure. J’y crois presque. Cette idée gagne en force quand je comprends qu’on nous offre plus ou moins une voiture. On va y arriver. On peut le faire. Je n’ai plus qu’à espérer ne pas m’être transformé en [color:d3be=tanM. Malchance. Oui, ce petit bonhomme bleu et rond, entouré de bandage qui réussit toujours à se prendre les pieds quelque part et à se casser la gueule. Pour la santé, je suis déjà dans un état déplorable. Je préfèrerais juste éviter de me briser l’arrête nasale contre la porte de l’ascenseur.
Wetherford en profite pour me signaler ma position vis à vis de Genetic. Un des hommes les plus recherchés ? Vraiment ? « Vous m’en voyez flatté. » lâché-je, ironique. « Il faudra que je m’habitue. Je me débrouillerai. » Tout plutôt que de rester ici, enfermé, pris au piège. Je compte sur mes facilités d’adaptation. « Vous n’avez pas idée de ce qu’est la captivité. » Je ne me plains pas, j’expose un fait. Il y a quelque chose d’accusateur dans ma voix. C’est ce contre quoi je me bats et qu’il ne comprendra peut-être jamais. Ils ne m’ont pas maltraité. Leurs méthodes se sont révélées bien plus insidieuses et sournoises. S’il ne le voit pas, c’est qu’il est aussi naïf que M. Nigaud, ce grand bonhomme marron au chapeau bleu. Quoi que c’est peut-être moi, ce bonhomme-là. Je vivrais à Malinville sans rien comprendre et en restant buté sur mes positions idéalistes. Moi aussi, alors, un jour, je boirai l’eau d’un puits magique et je leur ferai payer. D’une manière ou d’une autre.
Les portes s’ouvrent enfin. Nous avançons. Je suis tendu à l’extrême tant tout a semblé facile jusque ici. Je n’aurais jamais dû penser ça. Quand on pense ce genre de chose, on se porte la poisse. Ça vient de se vérifier. Un agent de sécurité pointe son arme sur nous. Voici l’entrée en matière de M. Grincheux. Jamais content, jamais souriant, toujours râleur. Il n’a même pas besoin d’ouvrir la bouche pour nous faire comprendre qu’il ne compte pas nous laisser filer comme ça. M. Grincheux donc, ça lui va très bien. Tout serait si simple, si l’on vivait dans un livre pour enfants, emprunt de moral et de pédagogie. Un endroit merveilleux où les gentils finissent toujours par remporter la partie et être récompensés pour leur intégrité. Ici, c’est la réalité, sale et nue. Ici, les hommes n’hésitent pas à lever leur arme et à tirer pour garder leur semblant de pouvoir. Ce n’est pas en jouant la carte de la diplomatie que nous vaincrons, cet agent nous l’a bien fait comprendre. Parfait. Je ne serais pas diplomate. Parler et réfléchir n’ont jamais été mon fort. La priorité est de désarmer ce type. Je refuse de retourner dans ma cellule. Nous avons été trop loin pour ça.
Inutile de perdre du temps ou de réfléchir. D’un geste soudain, je lâche Kate et pose le taser sur la jugulaire de ce cher Wetherford. C’est bien lui qui a tous les pouvoirs ici, non ? Il va falloir que ce soit utile. De toute façon, je fais déjà partie de leur top ten des personnes recherchées alors franchement… Rien à foutre.
« Reynolds, si vous tenez à ce gratte-papier, allez chercher une voiture, immédiatement. » Mon ton est péremptoire. Des gouttes de sueurs perlent déjà à mes tempes. J’ai chaud. Je ne cèderais pas. Encore un peu de patience petit virus. T’auras ma peau plus tard. « Et toi le cow-boy, va falloir lui trouer la peau pour m’atteindre. Tu fais un geste, un mouvement pour prévenir tes potes, j’le descends. » Étrange comme je suis beaucoup plus crédible que lorsqu’il s’agissait de Kate. Mes oreilles bourdonnent encore du coup de feu. « Tire sur les caméras et pose ton arme au sol, lentement. »
Spoiler:
Précise : L’agent ne veut pas mettre en péril la vie de Keaton. Il s’exécute mais oublie volontairement une ou deux caméras. Imprécise : Il ne veut rien lâcher et tire en direction de Kate. (Au bûcher !) Déviée : S’il semble hésiter un instant, ce n’est que pour tromper l’ennemi. L’agent roule sur le côté d’un mouvement brusque. Esteban n’ose pas mettre sa menace à exécution. L’agent tire en direction d’Esteban. A vous de voir si vous voulez prendre le risque d’être touché =)
Dernière édition par Esteban Calloway le Jeu 5 Déc - 14:14, édité 2 fois
The judgment
I run your world
Messages : 1976
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Jeu 5 Déc - 14:14
Le membre 'Esteban Calloway' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Précision attaque' :
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Ven 6 Déc - 12:52
Me retrouver dans cet ascenseur, entre Esteban et Keaton était totalement surréaliste. Je ne savais pas trop comment gérer les émotions violentes qui menaçaient de me submerger. J'avais aimé ces deux hommes, ils m'avaient trahi... Enfin si j'étais sincère pour ce qui était d'Esteban c'était moi qui avait commencé. Si j'étais la femme de glace, il était pour sa part tout feu tout flamme. Un être d'exception capable de laisser sa vie pour ses convictions. Un vrai tempérament de feu, volcanique, vivant, qui ne transigeait pas. Un être qui prenait par contre le risque de se brûler les ailes.
La preuve, il était maintenant dans cet ascenseur, suspendu à la volonté de Keaton. Keat, cet homme en qui j'avais cru, que j'avais aimé, à qui j'avais donné mon cœur et mon âme. Cet homme qui avant d'être le père de ma fille avait été mon meilleur ami. Un être d'exception lui aussi... Si Esteban était le feu, Keaton représentait plutôt l'eau. Sa placidité, sa capacité d'adaptation. Il n'était pas comédien pour rien. Placide, doux, calme mais qui pouvait aussi tout dévaster sur son passage. Il suffisait de voir la détermination avec laquelle il avait menacé Esteban. L'eau du lac mais aussi celle du tsunami.
Mes pensées s'égaraient, j’attrapais pourtant les clefs de son bolide. J'avais prévu un véhicule mais pas aussi rapide et je le remerciais d'un petit sourire. C'était ce que je pouvais faire de mieux, je lui en voulais bien trop pour faire autrement. Je devais garder les pieds sur terre. Être solide et forte, comme notre planète mère. Même avec l'aide de Keaton, sortir d'ici ne serait pas facile. Il fallait la jouer fine, finaliser cette évasion aussi délicatement qu'un sculpteur s'amuse de la glaise..
Tout ça pour qu'Esteban puisse être à nouveau libre comme l'air. Il prendrait son envol, et renaîtrait de ses cendres, tel un phénix. L'imaginer ainsi, comme un oiseau, soulageait mes peurs. Je visualisais un aigle, surfant sur les courants aériens, se libérant des contraintes. J'allais réussir, il le fallait.
Les deux hommes se défiaient et l'air crépitait de cette tension. Je posais une main délicate sur l'épaule d'Esteban en l'entendant parler de la captivité. J'avais connu cette épreuve, par deux fois. Par son camp, puis par le mien... C'était terrible et douloureux et je me sentais proche de lui en cet instant.
Quand nous sortîmes sans encombre de l'ascenseur je crus pouvoir mieux respirer. C'était avant que l'agent de sécurité ne débarque. Esteban jouait les preneurs d'otage tandis que Keaton se plaçait en bouclier humain. Chacun jouait son rôle, et je n'eus pas besoin de feindre la terreur. Une arme a feu c'était prendre le risque de perdre un de ces deux hommes, de perdre la vie...
Quand il tira je poussais un hurlement. J'hésitais à me téléporter pour le frapper. Je n'avais pas d'arme, c'était inutile. Ça mettrait tout le plan par terre... Je ne pouvais pas intervenir, seulement jouer jusqu'au bout le rôle de la pauvre petite scientifique enceinte et dépassée. L'homme semblait agressif, a cran... J'avais peur, j'étais tétanisée... Esteban fut plus prompt à réagir, il me lâcha soudainement pour attraper Keaton.
Il le menaçait du Tazer et je me mit à trembler. Directement au niveau de la jugulaire ça pouvait être mortel... J'avais peur pour lui, je refusais de me soucier de lui, et pourtant... Je levais un regard implorant sur Esteban.
« Ne lui faites pas de mal... »
Esteban était un type bien il ne lui ferait pas de mal sans raison. Il m'avait ordonné d'aller chercher une voiture, j'avais les clefs de celle de Keat, c'était le moment. Je m'approchais du garde et tendit la main pour qu'il me remette son arme.
« Cet homme est le représentant du Cap, c'est le père de ma fille. Vous n'allez pas prendre de nouveau le risque de le blesser. »
Impérieuse et glaciale. Il me remit son arme et je retirais le chargeur avant de la jeter au loin. Le chargeur fut rangé dans mon sac. Je m'éloignais ensuite et regardais une dernière fois les deux hommes.
« Je reviens tout de suite. Rejoignez moi dans le hall, je stopperais devant. »
Au premier détour du couloir je m'arrêtais. Je tremblais comme une feuille. Je fis le vide en moi. J'étais une femme de cœur, je pouvais y arriver, pour Esteban, pour Keaton qui prenait des risques pour moi. Je me concentrais sur les battements qui résonnaient dans mon corps. Cette pompe magique sur laquelle je travaillais depuis des années. Le cœur est un organe fascinant, rien de plus qu'un muscle, mais si complexe, si intime, si lié à la vie. Le cœur c'était le centre, c'était le symbole des émotions, de l'amour.
Je sentis sur ma peau le picotement caractéristique avant que mon pouvoir s'active. J'avais copié le don de Jeremy, un don que je maîtrisais bien. Je me concentrais plus avant et je disparus pour réapparaître sur le parking. Il fallait souhaiter qu'on ne m'ai pas vu effectuer cette prouesse. J'appuyais sur les clefs et me guidait a la lumière clignotante des warnings. Il ne me fallut ensuite qu'une minute pour me trouver devant le hall. J'avais fait vrombir le moteur. J'étais sur des charbons ardents. Je souhaitais de tout mon cœur voir apparaître les visages de Keaton & d'Esteban. Il fallait qu'ils sortent, j'étais à bout de souffle, à bout de nerfs.
Keaton T. Wetherford
Représentant du Cap C.A. de Genetic
Messages : 1013
All about you Your secret life: Disponibilité: Voir dispo avec moi
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 8 Déc - 15:40
Je me situais en plein cœur de l'action. À un moment pourtant, je me sentis comme un étranger. Calloway avait raison. Je ne savais pas ce qu'était la captivité. Je pouvais l'imaginer mais je ne l'avais jamais vécue, contrairement à lui. Et contrairement à Kate également. Je vis cette petite lueur dans au fond de ses prunelles. Ces deux là étaient sur la même longueur d'ondes à cet instant, tandis que de mon côté, je ressentis un léger picotement. Je ne m'attardais pas dessus, manquant de temps pour analyser les émotions qui me parcouraient. Et même si je prenais le temps de le faire, rien ne disait que je réussirai à les nommer. Les clés de la voiture données, il fallait déjà sortir de l'ascenseur pour se retrouver quasiment nez à nez avec l'agent de sécurité. Tout se déroula très vite. Je m'interposais entre lui et les deux autres. Un coup partit, accompagné d'un cri. Je battis à peine des paupières avant de me retourner vivement vers Kate, inquiet, presque paniqué. Mon cœur dut manquer un battement. Durant une fraction de secondes, je dus oublier de respirer. Elle n'avait rien. Un profond soulagement me parcourut. Si l'agent les avait touchées, elle et le bébé... Si je les perdais définitivement...
Calloway profita de ce léger moment de flottement pour lâcher la jeune femme et me prendre à sa place. Je sentis le bout du taser contre mon cou. S'il l'activait, il y avait peu de chances que je m'en sorte. J'étais prêt à courir ce risque. J'étais même prêt à tout affronter tant qu'il n'arriverait rien à Kate. Le membre de Genome donna un ordre à l'agent. Je pouvais à peine bouger, mais je réussis à lui faire un signe de tête pour lui signifier que tout allait bien et de s'exécuter. Ce qu'il fit, visant plusieurs caméras. La voix de Kate s'éleva, demandant à ce qu'on ne me fasse pas de mal. Il me sembla distinguer une réelle inquiétude dans sa voix, au delà du simple jeu auquel il fallait se prêter pour qu'ils sortent en un seul morceau. « ça ira Katie... On connait ma tendance à jouer les héros comme au Blue Lake... » Je tentais de plaisanter sur le coup mais la réalité, c'était que cette situation ne m'amusait pas du tout. Et je détestais encore plus jouer aux héros. Peut être que j'aurais du me taire qui plus est. Esteban ne devait pas connaître ma position au Blue Lake ce jour là. Il y avait eu des morts dans les deux camps. Je n'avais tué personne pour ma part, me contentant d'en sauver.
Libre de ses mouvements, Kate s'approcha du garde pour lui réclamer son arme. Sa voix raisonna, glaciale. Je ne sais pas ce qui le fit céder, l'intonation de la voix ou ce que je représentais. Peut être un mélange des deux. Dans tous les cas, l'homme finit par s'exécuter et accepta de tendre son arme. Elle nous regarda ensuite, avant de disparaître pour aller chercher la voiture. Nous n'étions plus qu'entre hommes, c'était le moment d'en profiter pour se sauter à la gorge. Sauf que la mienne était toujours sous la menace d'un taser. « Retournez à votre poste. Tout va bien se passer. Si je ne vous rejoins pas dans les dix minutes, vous pourrez lâcher les fauves. » En espérant que personne ne songerait à appeler ma sœur pour lui dire ce qui se passait.
L'agent maugréa quelque chose. Il ne semblait pas en accord avec ma décision mais ne pouvait pas la contester vu que c'était un ordre direct. Il finit par se reculer pour demander l'ouverture des portes de l'ascenseur et s'engouffrer dedans, lançant un dernier regard noir à Esteban au passage. « Ne me relâchez pas, il est hors de question qu'on vienne à penser que je vous aide. » J'indiquais une direction à Esteban, celle du hall où Kate devait nous retrouver avec la voiture. Plus on s'approchait du but et plus je sentais que je la perdais définitivement. Mais si son bonheur devait passer par l'évasion de cet homme.. Nous avancions, nous approchant de la fin de cet épisode. « Nous ne sommes pas tous pareils Calloway. Elle se bat pour vous. Je me bats pour elle et pour que les choses changent. Vous n'avez pas idée de ce que ça demande. » Voilà que nous étions à égalité. Je ne savais pas ce qu'était la captivité. Il ne pouvait pas imaginer ce que c'était que de se battre pour des convictions au sein d'un conseil tel que celui du Cercle et les sacrifices que cela demandait. Les esprits mettaient du temps à changer, et il y avait fort à faire, surtout quand en face, on s'adressait directement à Emmet Tussle. Un coup de poignard dans le dos pouvait arriver à tout moment, sans qu'on le voit venir. « Ne frappez pas trop fort avant de monter en voiture. » Parce qu'il fallait me laisser sur le carreau dans le hall. Les deux avaient besoin de moi pour partir tranquillement et j'étais le seul à pouvoir les couvrir et à prendre le risque pour que ça réussisse. Cette association prendrait fin une fois que j'aurais rédigé le rapport relatant ce qui se serait passé cette nuit là.
Invité
Invité
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Ven 13 Déc - 11:27
Je n’ai pas le temps d’avoir peur, de me poser des questions ou d’opter pour la meilleure solution. J’agis sous l’impulsion instinctive qui me pousse à rechercher ma liberté. Je ressens la peur de Kate, sa nervosité comme si elle était mienne et pourtant… Serais-je capable d’allumer cette arme si l’agent de sécurité ne s’éloigne pas comme il le devrait ? Je ne pense pas. Je ne suis pas comme eux. J’ai des principes et des valeurs qui font de moi ce que je suis et me permettent de tenir debout, d’être entier.
Kate s’éloigne, l’homme se plie à nos directives. J’pourrais bien en soupirer de soulagement si l’adrénaline et la concentration ne serraient pas mes dents les unes contre les autres. La tension qui m’habite est presque douloureuse. Si la douleur n’était pas omniprésente, je… Il faut que je tienne le coup, encore un peu. Il faut qu’on s’en aille au plus vite de cet endroit maudit qui avalera nos âmes.
J’observe l’homme se reculer jusqu’à l’ascenseur et disparaître entre les mâchoires métalliques. Dans certaines civilisations, dîtes injustement primitives, on plaint ceux qui par colère et par haine blessent autrui. Dans cette logique, je devrais compatir à la situation de l’agent et pleurer sur son sort. Je n’ai pas cette force ni cette grandeur d’âme. Moi, je lui souhaite d’aller cramer en enfer et de se faire bouffer le foie toute une éternité. Payé pour garder des hommes enfermés, pour les priver de toute liberté… Il ne s’agit peut-être que d’un innocent coupable mais quand bien même. Ce soir, je n’ai pas envie d’être compréhensif. J’ai la haine contre eux tous.
Je relâche légèrement la pression établi sur le représentant du cap qui me reprend tranquillement, fermement. Interdiction de laisser penser que je peux l’aider. Bien. Je serre à nouveau l’étreinte, un peu brusquement. S’il peut avoir un peu mal au passage, tant mieux. « Et c’est quoi au juste, représentant du cap ? » Je l’interroge mais je doute d’avoir la moindre réponse. Inutile de tenter de pousser ma chance jusque là. « Avancez vers le hall. Vite.» ordonné-je en lui imprimant une légère impulsion.
Les gouttes de transpiration coulent le long de mes tempes. La fébrilité s’empare de mes mains. Je puise dans mes forces, à en faire blanchir les jointures de mes doigts autour de l’arme, pour ne pas trembler. Je ne faillirai pas. La reddition ne fait pas partie des issues acceptables. Le voilà, qui me fait un discours sur les façons de se battre. Mes lèvres forment un rictus amer. Il ignore tout de mes perspectives. Si je n’avais pas conscience que Genetic abrite des personnes innocentes, ça ferait bien longtemps qu’on aurait fait sauter ce trou à rat, en dignes terroristes. « Faire changer les choses depuis l’intérieure de la machine quitte à perdre son âme ? J’suis pas sûr de vous croire. » Au fond, qu’est-ce que ça changeait ? Il fait ce qu’il fait, et moi, de même. « Je n’arrêterai pas de me battre Mr Wetherford. »
Prononcer cet aveu, c’est admettre à haute voix que ce combat reste ma priorité principale. Si ça ne l’avait pas été, aurais-je été capable de continuer ma vie dans l’Oregon, avec Anya ? J’en sais rien. Peut-être que c’est qu’une excuse pour me donner du sens, un but, un raison. Une sacrée bonne excuse, tout de même. Je la trouve valable.
Arrivés à proximité de la voiture, Wetherford, fidèle à lui-même, m’enjoint courtoisement de – je cite- ne pas frapper trop fort. Un sourire carnassier s’étend sur ma bouche. « J’ferai ce que je peux. » Je ne compte pas le remercier. Ce n’est pas pour moi qu’il a fait tout ça mais pour Kate. Un dernier mot avant la fin ? « Protégez-la. Je ferai de même. Cette femme est un héros et vous êtes pas foutu de le voir. Abruti ! » L’insulte est salvatrice. Le taser, préalablement éteint, me sert d’arme. Je frappe un coup sec à l’arrière de son crâne. Wetherford est sonné, peut-être évanoui. Ca fait un bien fou !
Sans attendre, je grimpe du côté passager. Je n’oublie pas mon rôle et menace à nouveau Kate. « Roule. Mets le plus de distance entre eux et nous. Dès qu’on sera en sécurité, on trouvera un moyen. » J’espère en tout cas. Étrange. Ma vision se trouble un moment et ma tête ballotte. Je cligne des yeux, me ressaisis. « T’inquiète pas pour lui, il va bien. Je l’ai juste assommé. Même si, je lui aurais cassé le nez avec plaisir. » Il est trop parfait, son nez. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure.
Kate Reynolds
Messages : 1664
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Lun 16 Déc - 13:30
Quand je vis leur silhouette apparaître je poussais un ouf de soulagement et sentis tout mon corps se détendre. Ils étaient vivants, tous les deux, ça allait bien se passer. Ils quittèrent le bâtiment. Je pensais les voir tous les deux monter dans la voiture mais il en fut autrement.
Esteban frappa Keat à la tête à l'aide du Tazer. Quand je le vis tomber tel une poupée de chiffon, je portais les mains à ma bouche pour atténuer mon hurlement silencieux. Je bataillais un instant avec la poignée, je voulais aller voir comment il allait. Je le détestais pour ce qu'il m'avait fait, mais je ne pouvais pas le laisser là, par terre, comme ça...
C'était au dessus de mes forces. Quand je parvins enfin à déverrouiller la portière, avec mes mains tremblantes, Esteban était monté dans la voiture. Il m'ordonnait d'aller de l'avant. Il n'était pas frais lui non plus. Sa tête ballottait, il semblait prêt à perdre conscience.
Je devais choisir ? Entre ces deux hommes ? Vraiment ma vie était un drame... Aucun d'eux ne voulait de moi et j'étais prête à mourir pour chacun d'eux... C'était pitoyable... Esteban repris la parole pour me rassurer cette fois et je démarrais avec en tête l'idée de revenir voir Keat. Dès qu'Esteban serait en sécurité.
Il fallait que je lui parle, que je comprenne pourquoi il avait choisi de m'aider... Que je puisse voir qu'il allait bien, que j'ai l'occasion de lui arracher les yeux, ou encore les bijoux de famille... Entre les deux mon cœur balançait je devais l'avouer. Je regardais sa silhouette allongée par terre dans mon rétroviseur et fut rassurée de le voir bouger.
Ensuite j'enfonçais l'accélérateur. Désormais il fallait se mettre en sécurité, au plus vite, pour ensuite faire une injection à Esteban et lui remettre cette dose de sérum que j'avais prise en plus. Il fallait que Genome soit assez forte pour organiser son développement. Ils devaient se démerder pour être capables de soigner Esteban. S'ils le laissaient mourir je les détruirais, tous, un par un et jusqu'au dernier. Je m'en faisais la promesse. Je posais une main sur la jambe d'Esteban.
« Tesoro, tu dois tenir, rester conscient. Et il va falloir que tu me dises ou te guider. »
J'avais pris ma décision. Je ne resterais pas à Genome... J'avais encore des choses a régler à Genetic. Avaient ils un point de chute en dehors du QG ? Je n'en savais rien... Peut être au fond qu'il valait mieux que je continue d'ignorer ou il se trouvait... Je ne trahirais pas Esteban volontairement, mais il y avait certains de ses petits amis que je ne portais pas dans mon cœur... Et on ne savait jamais a quel type d'interrogatoire je pouvais être soumise.
« Pas au QG, ailleurs, ils viendront te chercher. Tu peux les appeler déjà et leur donner un point de rendez-vous. »
Je contrôlais mon rétroviseur avec attention et roulait à tombeaux ouverts. Nous étions lires, on avait réussi...
THE END
The judgment
I run your world
Messages : 1976
All about you Your secret life: Disponibilité: [nb RP/nb max]
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé] Dim 5 Jan - 15:35
Récemment, Kate Reynolds avait vécu plusieurs chocs. Sa rupture violente avec Keaton Wetherford et la découverte de la captivité d'Esteban Calloway, un ex petit ami mais également un membre de Genome. Elle prit rapidement sa décision, celle de le faire évader quoi qu'il lui en coûte. Son forfait fut perpétré en pleine nuit, après avoir fait jouer le peu de relations qui lui restaient pour subtiliser le pass de Keaton alors que celui-ci était en réunion avec le conseil. Elle vola deux doses de sérum au passage, Esteban étant affaibli par le virus et pour elle-même qui était toujours contaminée. Elle le rejoignit et l'aida à le faire sortir de sa cellule.
En parallèle, Keaton était à la recherche de son pass. Aleksandra lui ayant prêté le sien, il demanda à l'agent de sécurité de garde cette nuit là de lui dire où son pass avait été utilisé pour la dernière fois. Et c'est là qu'il découvrit le pot aux roses et la trahison de Kate. Le représentant du Cap ordonna à l'agent de ne rien faire et débarqua lui-même devant les deux fuyards.
Contre toute attente, il leur offrit son aide. Une fausse prise d'otage se mit en place et ils purent remonter dans le hall. Tout faillit basculer quand l'agent de sécurité se pointa arme au poing. Heureusement Keaton avait le poids suffisant pour lui imposer sa volonté. Il avait donné ses clefs à Kate et une fois dans la corvette les deux jeunes gens retrouvèrent leur liberté.
Keaton gisait sur le sol, assommé par Esteban d'un coup violent derrière la tête. Il lui fallait maintenant étouffer l'affaire, tout mettre sur le compte de l'agent de Genome. Kate s'enfuit mais elle gardait dans l'idée de revenir pour comprendre ce qui avait poussé le représentant du Cap à l'aider. Esteban était libre et désormais pris en charge par les membres de Genome.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: RPC #4.3 ♣ No retreat, no surrender [terminé]