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 Revenge is sweet and not fattening [Terminé]

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Dakota R. Cooper

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MessageSujet: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeDim 3 Fév - 20:13

"Revenge is sweet and not fattening." Dakota et Kensie

20 janvier

J’avais besoin de prendre l’air. De l’air et un café. Il régnait au boulot comme une tension. Des choses se passaient et aucun nom n’était encore apposé sur elles. J’avais passé ma journée pendue au téléphone à régler des affaires dont je ne percevais que des bribes. Et cela m’agaçait prodigieusement. Et je sentais que j’allais commettre un meurtre si un abruti en blouse blanche venait encore me pomper du sang ou me demander un peu de mon poison. Non mais qu’ils aillent se faire foutre. Deux fois dans la même journée, il fallait se calmer là. Ils étaient tous sur des charbons ardents et je ne savais pas pourquoi. J’avais besoin de souffler, de sortir de ces bureaux et de toute cette agitation. Tiens, pourquoi ne pas passer par l’institut de beauté ? Cela faisait longtemps que je ne m’y étais pas rendue et cela commençait à me manquer. Après tout, qui n’aimait pas être chouchouté, massé, coiffé, détendu et sublimé ? Moi j’adorais. Et avec un peu de chances, je croiserai peut-être Thalya. Cette gamine m’amusait. Elle était une peste, jalouse, à n’en pas douter. Et elle était une merveilleuse petite chatte sortant ses griffes manucurées pour attaquer ou défendre son territoire. Un pur divertissement et j’avais besoin de distraction. J’avais deux jouets favoris de toutes manières ces derniers temps. Thalya et cette gamine rencontrée au starbuck. Une brune et une blonde, j’en avais pour toutes les envies. Elles étaient toutes deux divertissantes à leur manière. Mais je ne risquais pas de trouver ma blondinette à l’institut pour la pousser à bout et la mettre mal à l’aise.

Donc direction le salon de beauté. Et pour y être plus rapidement, je décidai de passer par Central Park. En coupant, j’y serai en une quinzaine de minutes. Et pas de saleté de pollution pour abîmer ma peau. Jean moulant, débardeur sous une veste en cuir, je paradais. Vous n’avez jamais essayé de déconcentrer les coureurs pour qu’ils se mangent un poteau ou un autre joggeur ? Essayez donc, c’est extrêmement amusant. Et j’avais désespérément envie de m’amuser ces jours-ci.

Tout avait été fait pour me contrarier. Entre ce Keaton, ma déception liée à Ingrid, mes questions à cause d’Adalia, je ne voulais plus de sérieux. J’avais besoin de m’amuser, de me réaffirmer, de regagner ma place. J’enchainais donc les sorties en boite de nuits et les rencontres d’un soir. Parfois même les rencontres à plusieurs. Toujours plus stimulants. Si certains avaient réussi à me distraire, ce n’était pas toujours le cas… En revanche, cette silhouette, là… à n’en pas douter, j’allais savourer ce moment. Un corps pareil, je l’aurais fatalement dragué. J’aurais très vite posé mes mains sur ces hanches parfaites, des hanches de danseuse. Et coucher avec une danseuse, c’est une sacrée expérience. Elles ont un sens du rythme parfait et elles sont divinement souples. J’aime les danseuses. Je me serais régalée d’elle, laissant mes lèvres la parcourir… J’aurais fait tout cela, si je ne l’avais pas déjà fait.

Il m’avait suffi de l’entrapercevoir quelques minutes pour la reconnaître. Non qu’elle m’ait laissé un souvenir impérissable… quoique. Je ne mangeais jamais deux fois dans le même pot, y compris un bien joli pot et je ne m’attachais jamais. Ce n’était donc pas une soif de remettre le couvert ou d’avoir de ses nouvelles qui me poussèrent à quitter ma trajectoire pour aller me mettre en travers de la sienne.

J’avais soif de vengeance. Cette fille m’avait humiliée, en me piquant MA technique. J’avais couché avec elle, une folle nuit plutôt chaude et passionnante. Pas de discussion inutile, juste un corps à corps des plus agréables. Logiquement après ce genre de rencontre, mon ou ma partenaire s’écroulait et je me barrais sans plus de simagrées. Nous avions eu ce que nous voulions tous deux et nous n’attendions rien de plus. Donc, je quitter les lits du délit en silence et dans la nuit. C’était comme cela que les choses fonctionnaient. Mais là, cette petite blonde au corps de diablesse m’avait devancée. Or, on ne me quitte jamais ! C’est moi, qui me casse en pleine nuit. Je suis celle qui abandonne, pas celle qu’on fuit en pleine nuit. Non, non, non. Et cette petite dévergondée m’avait blessée dans mon orgueil. Oui, j’étais orgueilleuse, je le reconnaissais volontiers. Et là, j’allais lui faire payer cet affront, foi de Dakota Reese Cooper.

Je me plantais donc devant elle, faisant comme si je la croisais par le plus pur des hasards et lui fit un immense sourire enjoué.

« Kensie. Quelle surprise et te voir en pleine lumière du jour, ça te change ! Que devient mon ex-danseuse préférée ? »
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Kensie F. Lockwood

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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeMar 5 Fév - 16:06

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Y avait une ambiance de ouuuuuuf dans cet appartement. Lannister me manquait presque, c’est dire à quel point je m’éclatais. Voir tête de truie aurait été le temps fort de ma journée. Et j’étais certaine que dans sa petite tête de coincée du cul, elle cherchait un moyen de me retrouver pour me bousiller ma vie, parce que, OH MON DIEU, j’avais jeté une bouteille dans la mauvaise poubelle. Et le pire dans tout ça … c’est que j’avais même pas besoin de Lannister pour gâcher ma vie. J’avais ma sœur pour ça. J’exagère. Kelly est … ouais Kelly restait Kelly, mais au moins elle évitait de me casser les pieds à chaque fois que j’osais dire un mot. Et maintenant que j’y pense, elle semblait m’adorer au lit, parce qu’à chaque fois qu’elle me voyait elle m’y renvoyait. Serait-ce donc un moyen de se débarrasser de moi ? Ooh grande sœur, j’avais enfin capté ton petit jeu. Ou alors j’avais vraiment une gueule de déterrée. Sauf que je l’aurai bien remarqué en me regardant dans le miroir, non ? Je devais bien avouer que je n’en savais rien. J’étais crevée. Pas vraiment … parce que j’avais envie de bouger et de danser et la musique de Jessie J à fond dans l’appartement vide de toute autre âme que la mienne le montrait bien. Non, j’avais envie de bouger, mais et voilà le mot que je détestais : je ne pouvais pas. En théorie oui, en pratique pas tellement. Mes muscles étaient en compotes et me réclamaient du sommeil, ou tout du moins, du repos, à chaque fois que je faisais un truc, genre aller pisser. Vous avez déjà essayé d’aller aux chiottes quand tout votre corps vous supplie de ne plus bouger ? Oui ? Non ? Peut-être ? Lorsque j’ai été libérée de chez Genome, j’en étais au point de supplier Maggie pour me refoutre un cathéter, tellement j’avais mal. La douleur s’amenuisait avec le temps, mais je suis une chochotte. Faites-moi une piqure, je garderais la douleur pour le reste de la semaine.

Me voilà, Kensie Lockwood, 17 jours après mon réveil après un coma dû à l’épuisement et surtout, 22 jours depuis les évènements de Central Park. Evènements. Regardez-moi faire comme si j’étais une vraie pro. J’étais que dalle ouais. Juste une pauvre conne qui avait voulu jouer aux héroïnes. Ça avait fonctionné. Santos se faisait bouffer par les vers et moi j’avais rejoint la catégorie de ceux qui ne méritaient plus que ça. Yay. Et sinon, est-ce qu’un jour les choses se passeront comme j’aimerais qu’elles se passent ? Non ? Ok. J’avais les muscles endoloris, la tête qui arrêtait à peine de me faire mal et cette envie de me défouler qui ne pouvait pas être assouvie. A la place, je me torturais l’esprit en allant exactement là où je ne voulais pas être. Ou peut-être que c’était là que je voulais être ? Qu’est-ce que j’en savais moi … j’ai arrêté d’essayer de me comprendre depuis longtemps. Je suis le courant et mes pulsions. Même si elles me foutaient dans la merde les trois quarts du temps, pour ne pas dire tout le temps. J’appuyais sur un bouton pour éteindre la musique et le calme qui planait m’assourdissait. La vache ce que c’était mort. Entre l’une qui me fuit et l’autre qui bosse tout le temps … la pendaison de crémaillère c’était vraiment pas pour demain. Poussant un soupir, j’enfilais mon manteau, tout doucement, en prenant bien soin de grimacé et de pousser des petits « Aaaaaaouille. Ouille Ouille. Oh putain ta mère » pour exprimer ma gêne. Muscles à la con. Crétins de mutants qui se croient surpuissants et qui veulent … quoi exactement ? Diriger le monde ? Ils se feraient gicler d’une pichenette dès les premiers moments de faiblesse. On avait beau avoir des pouvoirs, ça ne nous empêchait pas de crever d’une balle dans le cœur ou dans la tête. Et sinon, je pouvais joyeusement penser à autre chose et me dire que j’allais devoir marcher jusqu’à l’arrêt de bus. Maso ? Moi ? Mais quelle idée ! Je passais mes écouteurs dans les oreilles, cachait mon Ipod dans ma poche avec ma carte de métro et bus et c’était parti pour la torture.

Le temps qu’il me fallut pour y arriver ne m’a pas été calculable. J’ai arrêté de compter au bout du premier pas. Ce qui compte c’est que j’ai réussie à y aller. Miracle de l’univers ! J’étais essoufflée, prête à réclamer un lit pour dormir, mais l’instant où mon regard se posa sur le lieu de la bataille, j’en oubliais presque ma douleur. Je crois que j’étais bien là où j’avais reçu le coup de poignard. Je crois, je ne pouvais pas en être sûre. Je savais que c’était à peu près l’endroit, mais comment savoir exactement où j’ai commencé à me vider de mon sang ? L’approximation m’allait très bien, pas besoin de chipoter pour si peu. J’allais partir dans une introspection plus que déprimante, lorsque mon regard se posa sur … oh chouette. Je jetais un regard derrière mon épaule, dans le futile espoir qu’elle m’ait manqué, mais nooon. C’était bien vers bibi qu’elle se dirigeait et j’avais aucune échappatoire. Courir était absolument hors de questions. J’aurai vite fait de me retrouver chez Genome, avec Aaron sur le dos et Maggie en train de gueuler des obscénités. Et sinon, je fais quoi ? Bah rien, parce qu’elle était là. Juste en face de moi et putain ce que j’avais vraiment pas envie de faire ça maintenant. Et quand je dis ça, je veux dire … Oh maman. Je croyais qu’elle était pourtant le genre de fille qui couchait puis repartait. Ne me dites pas qu’elle en revoulait, parce que je ne tiendrai pas. Sans compter que j’avais une jooooolie, superbe, magnifique cicatrice rose qui … pourquoi est-ce que je pensais à ça ? C’était pas comme si j’allais la pousser sur un lit pour la sauter. C’était déjà fait. Et si vous vous posez la question … oui, elle est bien plus agréable au lit que dans une conversation.

« Dakota ! Hey. Je … bah tu vois, rien de bien spectaculaire. Je traîne dans un parc, quoi. Je ne te retiens pas hein, si t’as quelque chose à faire. » Ouais c’est ça Kensie, fait comme si t’avais pas envie de lui parler. Et si elle insiste, fais croire que t’attends quelqu’un. Amanda par exemple. Oh non. Oh si. Oh non. Oho si. Vraiment ?
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Dakota R. Cooper

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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 18:02

Avez-vous déjà vu de longs cheveux blonds et bruns se mélanger sur une taie d’oreiller froissé et deux corps de femmes particulièrement sexy gisant dans des draps défaits ? C’est un spectacle magnifique. Et je dois avouer que nous étions particulièrement belles, Kensie et moi. Mais toute sexy qu’elle était, je n’avais pas prévu de m’attacher, ni de remettre cela. Mais ma belle avait eu la même idée… elle s’était sauvée avant moi et ça, je ne le permettais pas. Donc j’allais de ce pas récupérer mon titre et mon rôle en lui faisant comprendre que celle qui se barrait, c’était moi.

Et ce n’était pas son petit air fatigué qui allait adoucir mon caractère ou atténuer mon envie de vengeance. Je ne jouerai peut-être pas à armes égales, je n’aurais peut-être aucun mérite à gagner. Vous savez quoi ? RIEN N’A PETER ! Je gagnerai, fin de l’histoire. Et en prime, je me serai envoyée en l’air. Ma petite Kensie. Une jeune fille douée à l’horizontale. Très douée. Et beaucoup plus jolie quand elle était nue. Là, ce manteau ne lui rendait pas hommage. Dire que sous ce tas de tissu il y avait de longues jambes, des seins fermes à se damner, un ventre plat et doux… Quel dommage de tout cacher comme cela. En plus, il ne faisait même pas froid. Qu’importe, je lui enlèverai, tout comme je l’avais dévêtue la première fois.

Hum… elle voulait se débarrasser de moi ? Pas très gentil ça, hein. Elle avait plus de conversation quand nous nous étions rencontrées. Bon, pour être parfaitement honnête… je ne l’avais pas vraiment écoutée. J’avais juste entendu « blablabla, danseuse, blablabla, cinéma, blablabla ». Comprenez-moi ! Ses lèvres qui remuaient, je préférais les imaginer contre les miennes, la naissance de ses seins, quand elle se penchait un peu, me laissait deviner un terrain de jeux des plus stimulants. Et franchement, ses gémissements avaient été plus agréables à mes oreilles que ses mots sans intérêts. Quel intérêt de parler alors que nous savions toutes les deux ce que nous voulions ? Perte de temps… et perte de d’énergie, alors qu’il en fallait… on en avait dépensé pas mal cette nuit-là.

Tout cela pour dire : on ne se débarrassait pas aussi facilement de moi. Je décidais quand je partais… si elle ne l’avait toujours pas compris, j’allais lui expliquer. Mais oui, très gentiment, bien sûr ! Pour qui me prenez-vous ? Sans me défaire de mon sourire à faire pâlir les stars de ciné, je lui agrippais le bras comme le font les gamines de quinze ans et impulsa le mouvement.

« Allons Kensie, tu me connais, tu sais bien que personne ne peut m’imposer un emploi du temps. Tu as l’air d’avoir du mal à marcher, et j’ai deux jambes et deux bras parfaitement valides. Et tu les connais, tu sais qu’ils peuvent être… forts et peuvent te porter au besoin. »

Allons mon petit oisillon, tu ne vas quand même pas t’envoler si vite ? pas avant d’avoir fait cui-cui dans mes bras. Nous étions donc très proche elle et moi et j’entendais de la musique s’échapper de ses écouteurs. Mais je n’arrivais pas à l’identifier. Un prétexte de plus pour me coller un peu plus à elle.

« Envie de danser ? C’est quoi ? Jessie J ? C’était elle que tu écoutais quand on s’est vues, non ? et depuis quand tu traînes dans les parcs toi ? T’es à la fac, tu n’as même pas une soirée étudiante où l’alcool coule à flot et où toutes les filles se baladent à moitié nue sans même qu’on ait à le demander. Bon sang… ça me manque la fac, les fêtes de l’UCLA étaient les meilleures. Surtout celles des sororités… »

La fac… Kensie était étudiante et je ne l’étais plus depuis quelques années et j’admets que c’était surtout les soirées de débauche qui me manquaient. Au moins, ils savaient s’amuser à cet âge-là. Je serai nostalgique une autre fois, là, il ne fallait pas que je la laisse s’échapper. Il fallait que je la noie sous un flot de parole pour qu’elle ne puisse plus réfléchir, c’était ça le secret.

« Tu ne m’as même pas laissé te payer le petit-déjeuner la dernière fois, pourtant je suis sûre que tu en avais besoin, car tu es une sacrée athlète au lit. Bref, que dirais-tu d’un café pour te redonner quelques forces. Et ne me dis pas que tu es occupée… tu erres à central park, toute seule. Pas toi ! Une fille comme toi toute seule, ce n’est pas logique. Moi j’ai une excuse, j’avais prévu de passer à l’institut me faire poupouiller. Mais si tu es là, les papouilles peuvent se faire aussi… »

Je la regardai droit dans les yeux en prononçant ces mots et je n’étais pas du genre à baisser le regard. Pourtant ma main glissa le long de son bras, dans une caresse presque innocente.

« Je rigole, tu n’as tout de même pas perdu ton sens de l’humour, ma belle ? »

Quoiqu’en fait, je ne me souvenais plus si elle avait ou non un sens de l’humour… je ne me souvenais que de ses mains sur mes hanches, ses lèvres contre ma peau, de ses cris de jouissance mêlés au miens… J’en aurais presque des frissons….
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Kensie F. Lockwood

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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeVen 8 Fév - 16:59

Plus je la regardais, moins j’avais envie de danser. J’avais toujours envie de bouger, de dépenser le peu d’énergie que j’avais, mais danser était la dernière chose que j’avais en tête. Amanda presque oubliée je laissais ma mémoire déballer tous les souvenirs que j’avais de la nuit passée avec Dakota. Je n’étais pas une habituée des coups d’un soir, je me laissais d’ailleurs rarement séduire par les prédateurs de ce type, mais il y a des jours où même la plus pure des vierges a besoin de passer à l’acte, au risque d’imploser. J’étais loin d’être pure, encore plus loin d’être vierge, mais la masturbation à ses limites et je n’en pouvais plus. J’avais bien vu ses regards, j’avais bien vu son désintérêt complet à ce que je pouvais raconter – ce qui était plutôt agréable, étant donné que j’étais un peu bourrée et que je racontais des conneries. Non pas que je raconte des trucs intelligents en étant sobre, mais …vous voyez le truc. Je savais de toute façon que j’avais fait exactement la même chose qu’elle. Je n’étais pas une supporter des nuits sans lendemain, mais ce soir-là, c’était tout ce que je cherchais. Je n’avais pas cherché à partir dans la nuit, mais cette fille était aussi insupportable qu’elle était canon. Elle était douée avec ses mains et avec sa langue encore plus, mais passer une nuit entière avec elle ? Me réveiller à ses côtés ? Le cauchemar. Sachant qu’elle aurait exactement fait la même chose de son côté, je ne suis même pas sentie coupable. Pas comme avec Emy. Emy qui ne pouvait même plus me regarder dans les yeux et préférait m’éviter plutôt que de me parler. Je ne regrettais pas la nuit que j’avais passée avec elle, encore moins celle passée avec Dakota et si je savais qu’avec Emy les choses deviendraient un peu plus compliquées, je pensais qu’avec Dakota, les choses s’arrêteraient là. Visiblement ça n’était pas le cas, puisqu’elle était là en train de me parler et ça n’aidait pas, qu’en fond sonore, j’ai le souvenir de ses cris. Putain, j’étais maudite.

Sa main qui agrippa mon bras me fit sortir de ce souvenir un peu trop vivace. Le manteau enrayait un peu, mais je sentais mes muscles protestés face au geste un peu brusque. Son sourire ne laissait rien présager de bon et je su à quel point j’avais raison lorsqu’elle commença à parler. Je déglutis péniblement à son sous-entendu, mais je gardais le silence. Ma libido me rappelait à quel point j’étais en manque, mais je devais me contrôler. J’étais encore en train de me rétablir, mes muscles fatigués ne faisaient que me rappeler à l’ordre et si j’avais de l’énergie, elle s’épuisait rapidement. Sans compter l’horrible cicatrice qui ornait mon ventre à présent. Si je m’étais cachée sous ce manteau, ce n’était pas pour rien. Mais il faut croire que j’étais vraiment douée au lit, pour que Dakota en redemande. Merci ego, pour cette intervention inutile. En parlant d’elle … voilà qu’à présent elle avait oublié ce qu’étais l’espace personnel. En temps normal j’aurai peut-être apprécié, mais là … oh j’appréciais vraiment, mais c’était tout simplement une torture. Je ne pouvais pas craquer. J’étais rarement raisonnable, mais là, il fallait que je le sois. La liste de ceux qui me tueraient si je m’épuisais inutilement était longue. Mais était-ce vraiment de l’épuisement inutile ? Là était la question. Et voilà qu’elle parlait de Jessi J – ma déesse – et de fac et de sororités et … oh, c’est vrai, elle ne savait pas que j’avais lâché la fac. Haha, ça craint. Et je sentis ma gorge s’assécher à ses nouvelles paroles. Pourquoi est-ce que ça n’arrivait qu’à moi ? Elle parlait, parlait, parlait et je n’arrivais plus à suivre. Tout ce que je voyais, c’était ses yeux, ses lèvres, son corps et sa main sur mon bras. Qui est-ce qu’il fallait que je mentionne, déjà ?

C’était terrible. Absolument terrible. Pourquoi est-ce qu’il fallait qu’elle soit canon ? « Parce que tu ne coucherais jamais un laideron, crétine »murmura ma voix intérieure et je devais lui accorder ce point. Ca ne m’aidait pas malheureusement pas à résoudre mon dilemme. Accepter son invitation au risque de devoir repiquer un somme pendant une semaine, ou refuser et rentrer ? Fuck le raisonnable susurrait le démon sur mon épaule gauche. Rentre chez toi, pense à Amanda, disait l’ange sur mon épaule droite. Et moi, au milieu de tout ça, je devais peser le pour et le contre entre la meilleure amie de ma sœur, aka l’objet interdit et cette bombe sexuelle avec qui il n’y aurait aucun sentiment, juste des pulsions assouvies – qui me videraient de mon énergie sans aucun doute. Un sourire séducteur étira mes lèvres avant même que je ne prenne consciemment ma décision. « Tu étais moins bavarde et un peu plus entreprenante, dans mes souvenirs. » Non pas qu’elle n’était pas entreprenante – elle était collée à moi et ne lésinait pas sur les sous-entendus, mais ça changeait de son approche de la dernière fois. Mon visage se rapprocha du sien et je m’arrêtais à quelques centimètres seulement de ses lèvres – et j’en profitais pour humidifier les miennes en faisant sortir le bout de ma langue – avant de virer sur la gauche pour murmurer à son oreille. « Je me contenterai d’un café, aujourd’hui. » susurrais-je alors, alors que mon sourire était à présent satisfait.

Ca ne voulait pas dire que j’avais choisie d’être raisonnable. Ça voulait dire que j’étais foutue. Foutue de chez foutue. Je venais de lui lancer un défi et quelque chose me disait que j’allais perdre. Je ne me défilerai pas, cependant. Oh non, je ne me laisserai pas abattre si facilement. Si Dakota me voulait, il lui faudrait sortir le grand jeu. Quant à moi, il me faudrait beaucoup de café. Si je craquais, ça la foutrait mal que je m’endorme en plein milieu de l’action.
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Dakota R. Cooper

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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeDim 10 Fév - 14:16

Combien de fois je m’étais levée dès que la belle affaire était terminée pour quitter le lit d’un ou une inconnue pour regagner mes pénates ? Combien de fois, je m’étais couchée après un dernier cri en balançant « merci, la porte est au bout du couloir » ? Souvent. Vraiment très souvent. Je ne me souviens pas avoir dormi avec quelqu’un à part mon ex. Et je ne voulais pas que cela commence. Je ne désirais pas dormir avec Kensie, dans le fond, je n’avais même pas eu envie de la revoir. Nous avions passé un bon moment, très agréable, mais nous ne voulions rien de plus. Ni elle, ni moi. Donc ce n’était vraiment pas l’envie d’un second round qui me motivait, non. C’était mon orgueil. Et il était puissant. Et terrible. Et il avait été froissé qu’on lui inflige ce que j’infligeais aux autres.

Et donc, je la remettrais dans un lit, je me délecterai de ses cris que mes mains susciteraient et je me casserais – ou je la virerai en bonne et due forme si on allait chez moi – afin de rétablir l’ordre de mon existence. Allait-elle tomber dans mes filets ? Peut-être, d’autant qu’elle n’avait pas le moins du monde oublier notre nuit et la soirée qui l’avait précédée à croire ce qu’elle disait. Oui, j’avais été moins bavarde, car les femmes aiment être écoutées. Oui, j’avais été plus entreprenante, parce que le contexte le permettait. Soir… bar… alcool de son côté comme du mien. J’avais enchainé les mojitos d’ailleurs si je me souviens bien. Mais cela n’avait pas d’importance.

« J’essaye peut-être de te saouler pour mieux abuser de toi… »

Ton rieur. Blague. Ou pas… Mais elle, elle jouait avec le feu. Or c’était un jeu dangereux que je maitrisais parfaitement. Je ne sourcillais pas, je ne bougeais pas d’un pouce quand elle approcha son visage du mien. Ma langue lui manquait-elle ? A voir la sienne qui dépassait, on aurait pu le croire. Est-ce qu’elle cherchait son homologue, est-ce qu’elle en avait encore envie ? Peut-être. Mon regard glissa de cette langue joueuse à ses yeux bleus. Mais déjà, elle penchait la tête, pour s’approcher de mon oreille. L’un de ses seins m’effleura, attirant immédiatement mon regard, déçu de ce tissu qui cachait ses courbes à ma vue. Bon sang… J’aime les femmes rien que pour leurs seins, c’est une merveille de la nature. Je me souviendrai toujours des seins d’A.J, ma première copine. Rond… doux et ils sentaient la fleur d’oranger, son gel douche favori. Je devais avoir dans les seize ans je crois. Elle était sublime. Une grande brune, coiffée à la garçonne. Je ne sais même plus comment ni où je l’avais rencontrée. Mais je l’avais immédiatement trouvée sexy, belle, sûre d’elle et fière de ce qu’elle était, sans cacher son attirance. Juste… whaouuuu. Elle m’avait initiée aux arts de l’amour, elle m’avait rendu accro aux femmes en me faisant découvrir de nouvelles sensations. Je me souviens que j’avais voulu me couper les cheveux comme elle. Elle me l’avait interdit. Elle avait dit que je serais plus belle avec les cheveux longs et que j’étais Dakota Reese Cooper. Pas AJ Marlowe. C’était la première qui m’avait appelée Dakota Reese Cooper sans m’engueuler derrière. Bref…

Séquence nostalgie close. J’avais une blonde juste à côté de moi, me frôlant dangereusement. La proie était ferrée… elle acceptait le café, un doux préliminaire. Je lui souris et mes doigts se serrèrent sur son bras, la rapprochant un peu plus de moi. A mon tour, je lui susurrais des mots à l’oreille, mon souffle effleurant sa peau.

« Dans mes souvenirs, tu n’étais pas si sage, Kensie. Cela ne te va pas d’être si raisonnable. Mais va pour un café, un irish coffee peut-être ? »

Un peu d’alcool nous aiderait peut-être, non. Je ne tentai pas de l’embrasser. En revanche, je fis glisser ma main le long de sa hanche pour me détacher d’elle avant de l’inviter d’un regard à poursuivre notre route, alors que des badauds nous regardaient. Il fallait dire que nous ne nous cachions pas. Et que nous étions canon. J’aperçus surtout un couple de personnes âgées… au moins 35 ans, qui nous regardait d’un œil clairement réprobateur. Je tournais donc résolument ma tête vers eux.

« Si vous voulez vous rincer l’œil, il est trop tôt. Par contre, revenez vers minuit, on se réunit pour faire des orgies dans le parc. Il y a des brunes, des blondes et des rousses si vous voulez. Vous aurez le droit de regarder. »

Abrutis. Déjà ils rougissaient et s’éloigner en trottinant. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi l’homosexualité ou la bisexualité posaient encore problème. Sérieusement ? Deux femmes ensemble, c’était beau. Et c’était nos vies. J’avais passé mon bras autour de la taille de Kensie… et je ne comptais pas l’ôter.

« Désolée, il faut bien les remettre à leur place de temps en temps pour essayer de dégager le balais qu’ils ont dans le cul. »

Je l’invitais à poursuivre. Il y avait un petit café pas très loin, il ferait l’affaire. Mais en attendant, il ne fallait pas que je la laisse réfléchir. Car une femme qui réfléchis, c’est la loose, surtout quand une partie de jambes en l’air est en jeu.

« Tu as bien évité mes question, Kensie. Je me demande bien pourquoi. Que me caches-tu ? Tu étais pourtant bien plus bavarde la dernière fois, et j’aimais bien cela… »
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Kensie F. Lockwood

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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeDim 10 Fév - 16:11

Par les fesses de Jessie J, qu’est-ce que j’avais fait pour mériter ça ? J’étais gentille, belle, drôle, très mature, incapable de faire du mal à qui que ce soit, généreuse … j’avais toutes les qualités du monde, alors pourquoi ? Je n’ai jamais refusé une partie de jambes en l’air. Jamais. C’était plus fort que moi. C’était comme proposé à un gamin de lui acheter tous les bonbons du monde. Qui étais-je pour refuser mes bonbons à moi ? Je veux bien avoir menti sur certaines de mes qualités, notamment le côté mature et incapable de faire du mal à une mouche, mais je n’étais pas assez hypocrite pour nier être humaine et avoir des besoins à assouvir. Je réitère donc ma question : pourquoi ? Si Dakota voulait de moi encore une fois, je ne pouvais que vivement accepter et une fois le moment passé, nous repartirions chacune de notre côté et basta. C’est comme ça que ça fonctionne dans la vie, quand on ne s’attache pas aux gens, non ? On les laisse partir, parce qu’on en a rien foutre de leur gueule. Je me fichais de savoir comment elle allait et elle se fichait de savoir si j’allais bien, c’était parfait. Mais j’étais aussi crevée qu’un pneu après avoir roulé sur un clou, à la différence que je n’étais pas un pneu et que j’avais reçu un poignard dans le bide, pas un clou. Ce qui m’amenait à répéter, encore une fois ce putain de pourquoi. Pourquoi est-ce qu’il avait fallu que je joue aux héroïnes du jour en m’attaquant à Santos ? Pourquoi est-ce qu’il avait fallu qu’il développe une aussi grande obsession à mon égard ? Pourquoi avait-il fallu qu’il me poignarde ? Et pourquoi avait-il fallu que j’utilise mes dernières ressources pour me débarrasser de lui ? Et surtout … pourquoi est-ce que Dakota était aussi inflexible ?

Mon regard se posa quelque part derrière elle, tandis que ma mémoire me ramenait au 30 décembre. Il m’arrivait encore de sentir le poignard s’enfoncer, mais la douleur s’évanouissait avec le temps. Tout comme le choc. La seule chose qui ne me lâchait pas était la mort de Santos. J’avais utilisé toute mon énergie pour l’attaquer, mon but avait été de le tuer, mais je n’en étais pas fière, je m’en voulais et comme à chaque fois que j’y repensais, je sentais les larmes commencées à me brûler les yeux et une boule se former dans ma gorge. La voix de Dakota me fit rouler les yeux au ciel. Le meilleur moyen d’abuser de moi était de me saouler avec de l’alcool, pas un flot de parole interminable. Ça me rappelait ma sœur et niveau tue l’amour, on fait pas mieux. Un point pour moi. Elle allait devoir bosser dur la Dakota pour me remettre dans son lit. Sa main resserra son étreinte autour de mon bras et m’attira un peu plus à elle. Mouvement un peu trop soudain qui me fit un mal de chien, mais je réussis à ne rien laisser passer. Yay moi. « Dans mes souvenirs, tu n’étais pas si sage, Kensie. Cela ne te va pas d’être si raisonnable. Mais va pour un café, un irish coffee peut-être ? » Et point retiré … Putain, elle lisait dans les pensées ou quoi ? Sa main passa sur ma hanche et je remerciais le manteau pour avoir empêché un contact plus franc. Putain, j’avais manqué de mourir moins d’un mois plus tôt, j’étais encore en train de me rétablir et on tentait encore de s’en prendre à ma vie. D’accord, je retire ce que j’ai dit, je ne suis pas généreuse. Maintenant aidez-moi, s’il vous plaît. J’étais prête à supplier pour que quelqu’un vienne me sauver, mais non, il fallait que les choses empirent.

Le regard désapprobateur d’un couple réveille le côté provocateur de Dakota. J’aurai sûrement eu la même réaction qu’elle, si je n’avais pas eu envie de rentrer chez moi, me cacher sous ma couette et pioncer. J’avais besoin d’un café. Fissa. « Tu pouvais les ignorer aussi. » maugréais-je sous ma barbe inexistante. Et le trophée pour la plus grosse hypocrite de l’univers revient à … Moi. Je sais, je suis la meilleure. Malheureusement pour elle et moi, la provocation ne faisait pas du tout bouger le balai que les gens avaient dans le cul. J’avais essayé. De nombreuses fois. Sur Kelly. Sa main à présent autour de ma taille, elle me força à recommencer à marcher. Deux pas plus tard, je sentais déjà mon cœur accélérer sous l’effort. Elle ne marchait pas vite, c’était un rythme tout à fait normal, pour les gens normaux. Mais je n’étais pas normale. Pas avec la fatigue que je ressentais et pas avec les muscles de mes jambes qui commençaient à devenir lourdes. J’avais besoin de café. Et de m’asseoir. « Tu as bien évité mes questions, Kensie. Je me demande bien pourquoi. Que me caches-tu ? Tu étais pourtant bien plus bavarde la dernière fois, et j’aimais bien cela… » Sans que je puisse m’en empêcher, j’éclatais de rire. Non pas qu’elle soit drôle, mais …

« Il faut croire qu’on a échangé nos rôles. Tu parles tellement que je peux pas en placer une. Et accessoirement, ta liste de questions est un peu trop longue. Je suis blonde, ne l’oublie pas. » Ma main vint pêcher mon ipod dans ma poche pour l’éteindre. Mes écouteurs étaient depuis longtemps tombés de mes oreilles et ça ne servait à rien de bousiller la batterie. « Mais si tu veux tout savoir, oui, c’était Jessie J, non je n’ai pas envie de danser … » Mensonge. « … je traîne dans les parcs depuis toujours, c’est juste que je ne m’y attarde pas souvent, mon humour est resté le même et je te caches bien des choses. Maintenant à mon tour. » Je m’arrêtais de marcher, autant pour cacher le fait que je m’essoufflais, que pour pouvoir mieux la regarder. « Tu es une pro des coups d’un soir, alors pourquoi est-ce que tu veux absolument m’avoir dans ton lit une deuxième fois ? » Ou plutôt, pourquoi est-ce que tu tiens absolument à me tuer ?
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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeLun 11 Fév - 18:31

Allumer une parfaite inconnue sans aucune gêne… ok, ça, je maîtrisais. Me laisser draguée et jouer les godiches pour faciliter les choses… ouais, je savais faire aussi. Par contre, séduire la même personne pour la deuxième fois, ça, j’étais bien moins expérimentée. Tout simplement parce que je n’avais jamais pratiqué, mais il fallait un début à tout. La réparation de mon orgueil en dépendait après tout. Et ça, c’était quelque chose d’important, qui faisait que je ne lâchais jamais ma proie. C’était peut-être débile, mais c’était comme ça. J’avais décidé que plus personne ne me larguerait et je me tiendrais à cet objectif. Alors, oui, d’accord, Kensie et moi ne sortions pas ensemble et nous savions toutes deux qu’on ne voulait qu’un coup d’un soir, donc elle ne m’avait pas vraiment larguée. Mais, elle m’avait piqué MON truc. Mince. C’était de sa faute aussi, elle ne pouvait pas faire comme tout le monde et restait au pieu jusqu’à ce que je parte ? Noooooooooooon, mademoiselle avait voulu faire dans l’original. Et bien elle en payerait les pots cassés.

Mais pour cela, il fallait qu’elle cesse d’être sur la défensive comme ça. Je lui avais pourtant laissé un bon souvenir, j’en suis certaine. Je laisse toujours de bons souvenirs sur ce point-là. J’étais douée. Oh, ce n’est pas de la vantardise hein, mais j’avais du talent pour ça. Je savais qu’il ne fallait jamais se presser, mais prendre son temps… tout son temps pour se délecter d’une belle poitrine, en jouant délicatement sur chaque arrondi, pour laisser ses doigts caresser et s’emparer des délices féminins. Progresser lentement, puis accélérer le mouvement… pour mieux le ralentir au moment opportun.

Pourquoi je pensais à cela moi ? Ah oui, Kensie… prendre son temps pour l’amener dans mes filets et lui ôter ce manteau de jeune fille raisonnable qui ne lui correspondait pas du tout. Je regrettais même de ne pas avoir embarqué une flasque d’alcool que je pourrais verser dans son café pour accélérer un peu les choses, parce que ce petit jeu pourrait me lasser au bout d’un moment.

« Ce n’est pas mon genre de laisser des gens me juger. Et vu la façon dont tu t’assumer totalement … je pensais que ce n’était pas le tien non plus. Et si tu me réponds que c’était à cause de l’alcool, je serais déçue »

Et je le serai réellement je crois bien. J’aurais couché avec une coincée qui ne se dévergonde que sous l’alcool ? Nan, ça craignait ça. Je ne couchais pas avec des paillasses, il fallait un minimum de caractère pour m’intéresser. Alors qu’elle se dépêche de sortir la vraie Kensie de sous ce manteau de petite fille presque sage. Je crus d’ailleurs la retrouver quand elle fit mention de sa blondeur.

« J’ai toujours aimé les blondes, surtout les nunuches, mais je préfère celles qui font semblant de l’être, bien plus intéressant… »

Haaaan, les blondes californiennes… En fait, je ne les aimais pas du tout. Je veux dire, les clichés, stéréotypes, les poupées barbie siliconées de partout et ayant un grain de sable en guise de cerveau non merci. Ce n’était même pas agréable de les tripoter. Facile, certes, mais disons qu’embrasser un sein lorsque dans votre tête vous avez une petite voix qui vous dit « c’est une poche remplie de liquide gélatineux », ça refroidit. Bon, bref, reconcentre-toi Dakota. Que me disait ma petite Kensie ? Elle écoutait Jessie J… prévisible. Elle n’avait pas envie de danser ? plus surprenant. Elle avait décidé de jouer les intrigantes… très intéressant. Je lui jetai un regard interrogateur. Je mourrai d’envie de savoir ce qu’elle mijotait, et quelles étaient les choses qu’elle me cachait ? Dans le fond, je m’en fichais comme de mon premier string mais j’étais curieuse. Sauf qu’elle changea de sujet. Hum, elle ne tournait plus autour du pot et voulait une réponse. Pourquoi le lui tournais autour ? Pourquoi je lui faisais cette danse de la séduction ? Pour mieux te croquer mon enfant…

Mais non, ce n’était pas la réponse appropriée. J’étais une traînée, comme ma mère avant moi. Je devais au moins reconnaitre que nous avions ce point commun elle et moi. Elle m’avait dit que de toute manière, je ne serais jamais rien d’autre. Sûrement avait-elle raison puisque j’avais moi aussi échoué dans une relation normale. Donc Kensie avait raison. J’étais la pro des coups d’un soir. Pas de relation, pas d’émotions, juste du sexe. Avec un soupçon de vengeance pour relever le tout.

« Quand un plat est bon, tu hésites vraiment à en reprendre ? Ose dire que tu n’as jamais eu envie de te resservir ? C’est vrai que je ne suis pas su genre à remettre ça. Mais une gourmandise une fois de temps en temps, ça ne peut pas vraiment faire de mal. »

Je la forçai à reprendre la marche, car après tout, nous étions presque au niveau du stand, je commandai très vite deux Irish coffee – car non, je ne lui laissais plus le choix – et l’invitai à s’asseoir à une table, au milieu des autres clients. Je croisai mes jambes sous la table, et très innocemment, mon pied vint frôler sa cheville, alors que mes doigts passèrent sur les siens alors que je posais ma tasse près de la sienne.

« J’ai peut-être quitté la fac il y a trop longtemps, mais il ne me semble pas que ce soit les vacances. Alors je veux bien que les emplois du temps soient cools mais tu as la tête de quelqu’un qui n’est pas vraiment à l’endroit où il devrait être. Avoue tout, Kensie, tu sais que j’ai les moyens de te faire parler. »

Je portai la tasse à mes lèvres, sans quitter ma blonde aux yeux bleus de ma ligne de mire. Cible verrouillée.
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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeLun 4 Mar - 23:09

Cette fille était d’un … j’en perdais mes mots. Sexy à souhait, c’était certain, mais à giflée aussi. Ce qui me rassurait, c’était qu’elle était vraiment faite pour le sexe et à l’opposer complet de ce qui m’intéresse généralement chez une fille. Ou chez un mec. Mais chez une fille surtout. Bref. Physiquement Dakota elle est comme ça. Psychologiquement … putain elle en a des problèmes. Et je dis ça sans la connaître ! Alors imaginez en plus, si je la connaissais. Rendez-vous de force chez Ross. A moins que ça ne me soit réservé. J’étais déjà en train de craquer. L’embrasser pour l’empêcher de parler, c’était LA technique. Mais je voyais déjà la scène avec Aaron. « Tu m’expliques pourquoi tu as ignoré les ordres de Maggie ? Pas de sexe avant d’être totalement rétablie ! » « Ok Papa ! Je le ferai plus ! Mais ça se voit que tu l’as pas vue la gazelle. Tu préfères les blondes, je sais, mais elle. Je te jure Aaron ! Ton petit oiseau serait sorti aussi ! » Ou alors … « Ci gît Kensie. Elle a voulu un peu de sexe, son corps ne l’a pas supporté. Le sexe TUE ! Abstenez-vous les enfants ! Attendez jusqu’au mariage. » Dans tous les cas, pas très réjouissant. J’avais vraiment pas envie d’être l’effigie d’une campagne sur l’abstention. Je veux dire … dans le genre échec y a pas mieux quoi.

De quoi je parlais au fait ? Ah oui. Dakota. Sex bomb, sex bomb, you’re a sex bomb. Avec une personnalité de merde. Et un balai dans le cul. Non, ça c’est moi. Bamboleeeeeo bambolea. « Non. Ce n’est pas mon genre, mais à la fin de la soirée j’aurai eu plus d’orgasmes qu’eux dans une vie entière et c’est tout ce qui m’intéresse. Pas toi ? » A été ma réponse concernant papy et mamie. Et putain j’arrivais pas à y croire. On était vraiment en train d’avoir un débat sur le regard des petits cons incapables de faire monter Paupaul depuis plus de deux siècles. Pas non plus besoin de leur donner autant d’importance. On avait d’autres choses à faire. Mesdames et messieurs, le moment facepalm du siècle. Présenté par la plus délicieuse des blondes qui ne le fait vraiment pas exprès, Kensie Lockwood. C’était probablement mon inconscient qui voulait me faire comprendre qu’il avait vraiment – mais alors vraiment – envie de la laisser me séduire une deuxième fois. N’avait-il pas encore compris, que moi aussi, j’en avais vraiment – mais alors vraiment – envie ? Quel con.

Mais non, nous n’étions pas en train d’avoir un débat dessus, parce que nous étions face à face et j’attendais sa réponse à ma question. C’était bien la seule chose qui m’intéressait. En plus des bonbons qu’elle voulait m’offrir. Oh putain Kensie, sérieusement ? Des bonbons ? T’as quel âge ? 13 ans ? Du sexe ! Des orgasmes. Beaucoup beaucoup d’orgasmes. Et une mort prématurée. Voilà ce qu’elle t’offrait. Même si sa réponse ne me répondait pas du tout. C’était genre … putain on aurait dit un politicien qui tourne autour du pot sans prendre le pot. Et c’était quoi cette analogie ? Il fallait que j’arrête. Sourcils froncés, je la laissais m’entraîner vers le café, mon précieux, mon amour. Je détestais l’Irish Coffee, mais apparemment madame est du genre à kiffer le jeu du dominant/dominé. Loin d’être mon tripe, mais ça restait un remontant et j’allais pas cracher dessus. Surtout que je savais que d’ici quelques minutes – une heure si j’arrive à me battre contre mes pulsions – on serait en train de s’envoyer en l’air. Je mouillais rien qu’à l’idée. Oh maman. Non ! Maman ne regarde pas ça !

A peine assises qu’elle attaquait déjà. Son pied faisait connaissance avec ma cheville, ses doigts caressaient les miens et ne me parlez pas de ses yeux qui me disaient très clairement que j’étais foutue. Et j’aimais ça. Et le fait que je morde ma lèvre le soulignait bien. Sauf que … bien sûr ce n’était pas pour ça que je me mordais la lèvre. C’était pour empêcher mon soupir de soulagement s’échapper. J’étais enfin assise, mes jambes me remerciaient, mon dos aussi et mon ego voulait me poignarder. Timing de merde ! Merci Dakota. J’essayais de m’occuper en buvant l’immondice qu’elle m’avait offert, mais je n’arrivais pas à regarder ailleurs que ses yeux. Pas parce que j’étais en train de tomber amoureuse – oh mon dieu ils sont si profonds j’ai l’impression de voir son âme. C’est ce que vous vouliez que je dise ? – mais parce qu’elle me déshabillait des yeux et j’étais à deux doigts de lui sauter dessus. C’est là que commençait le combat contre mes pulsions. Penser à quelque chose de pas sexy. Le facteur ! Non. Sonny ! Non – putain sérieusement. Sonny ? Pas sexy ? Je suis conne des fois – Ma sœur en train de … non, pas envie de me faire vomir non plus. Je jetais l’éponge et enlevais mon manteau pour la peine. Le mouvement m’arracha une grimace que je n’arrivais pas à cacher. Vive moi. « Ne me dis pas que ma vie t’intéresse à ce point, je ne te croirais pas. Ou alors tu as un fétiche pour ma voix. » répondais-je un sourire aux lèvres, les jambes à présent croisées et mon pied déjà en train de répondre au sien. « J’ai arrêté la fac. Mis à part les fêtes et les filles qui adorent expérimenter, je me faisais chier. Alors pourquoi rester ? Et puis j’ai eu un accident récemment, j’ai manqué des cours, j’avais pas envie de tout rattraper … mais c’est vraiment pas intéressant. Dis-moi plutôt ce que tu fais, pour avoir un emploi du temps suffisamment libre pour pouvoir passer du temps à l’institut en plein milieu de la journée ? » C’était pas plus intéressant que mes histoires avec la fac, mais bon … ça empêchait qu’on parle de moi. Et oui, je sais. Le fait que je n’ai pas envie de parler de moi est choquant. Que voulez-vous ? Cette journée est remplie de surprises.
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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeVen 8 Mar - 21:25

Pourquoi fallait-il qu’elle soit jolie mais chieuse ? Hum ? je vous le demande. La question était surtout, pourquoi elle m’avait piqué MA technique ? Car le fond du problème était là. Si elle m’avait laissé me casser avant elle après notre nuit, il n’y aurait pas eu le moindre problème. On aurait juste étaient deux filles super canons qui avait passé un agréable moment avant de disparaitre complètement de la vie l’une de l’autre. Parce que soyons honnête, même si Kensie était très belle. Non, sexy. Même si Kensie était sexy et qu’elle bougeait son corps comme personne, avec une capacité incontestée à démultiplier les sensations dans les étreintes, je ne me serais pas resservie. Et elle non plus je pense. Ou peut-être une fois de temps en temps, avec la même liberté et sans la moindre gêne. Mais elle avait froissé mon orgueil. Et j’y tenais, moi, à mon orgueil. Néanmoins, elle ne me facilitait pas la tâche ma blondinette. Peut-être pour ça que j’ai toujours eu un penchant pour les brunes. Quoiqu’en même temps, gagner la partie serait encore plus jouissif. Après tout, à vaincre sans péril, vous connaissez la chanson…

Bref, serait-elle sur le point de craquer ? Si elle se mettait à parler d’orgasmes, je pouvais tirer mon épingle du jeu car j’étais douée pour en donner. Non, non, je ne me lance pas de fleur, je dis simplement la vérité. Et puis, je n’étais pas un monstre, j’allais lui offrir un orgasme et lui faire connaitre une belle petite mort, avant de la larguer. Si ce n’est pas un beau cadeau d’adieu alors je ne m’appelle pas Dakota Reese Cooper ! Je me contentai donc de lui sourire en lui jetant une œillade complice et lourde de sens. Pas besoin de mots, nous savions très bien où nous en étions côté sexe elle et moi. Oh et puis si, réponse !

« Et je pourrai augmenter ton score dès ce soir, ça ne tient qu’à toi… »

Pas vraiment une réponse à sa question mais peu importe. Elle craquerait, c’était écrit. Je l’avais écrit. Et je mettais tout en œuvre pour cela. Café alcoolisé, pied un peu pressant. Je disposais mes pions comme sur un jeu d’échec. Mais je devais tenir compte de tout. Du fait qu’elle daignait enfin ôter son manteau et me dévoiler ses belles formes. Mes mains se souvenaient encore de la courbure de ses seins et mon esprit vagabonda quelques secondes, imaginant mille plaisirs et mille jeux possibles. En revanche, je ne pouvais pas ne pas remarquer la grimace qui fendit son visage. Pitié… ne me dites pas que mon jouet était cassé… quelle déception ce serait. Mais au moins, elle n’avait pas sa langue dans da poche. Et la langue, c’était important… ok, je sors !

« Je retournerai à la fac que pour les filles qui veulent se lâcher. Enfin bref, tu as raison, dans le fond, qu’importe… Tout comme ce que je fais n’est pas important. Quoique j’ai bien envie de te dire que je suis une sorte de secrétaire… ça t’évoque des trucs ? »

Nos pieds se répondaient désormais et le jeu de la séduction était joué de part et d’autre, la partie allait être intéressante. Mais si je gagnais parce qu’elle n’était pas en mesure de lutter à cause de son « accident », serait-ce une vraie victoire ? … Mais oui enfin ! Je n’étais pas du genre à m’encombrer d’une conscience morale.

« J’ignore quel a été ton accident, mais quand on tombe de cheval, il faut remonter… Non, en fait, c’est une expression à la con. Fais un gros fuck à la mort, c’est toi la plus forte… Que dirais-tu de lui prouver que tu es plus forte qu’elle ? »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeMer 22 Mai - 17:27

Pour la première fois de ma vie, il y avait un grand silence dans ma tête. Ce n’était pas le genre de silence à la « j’ai rien à dire, je sais pas quoi dire, au-secours ! » mais plutôt « j’ai envie de dire quelque chose, mais je ne sais pas si c’est politiquement correct et accessoirement j’ai bien envie de te plaquer contre la table et de réaliser tous mes fantasmes avec toi ». Dakota avait apparemment décidé de diminuer le flux de parole et j’en étais presque triste. J’aurai bien voulu fourrer ma langue dans sa bouche pour qu’elle se taise. Ça aurait été une bonne excuse et totalement hors de mon contrôle. Mais il fallait croire que j’étais encore capable de résister. A la place, je tournais ma langue sept fois dans ma bouche. Etrangement, ça m’apportait moins de plaisir et c’était pas aussi efficace qu’on le dit, parce que ma connerie réussit tout de même à sortir. « Quoi ? Que tu couches avec ton patron ? » J’étais tout de même pas la seule à penser à ça à chaque fois qu’on parle de secrétaires, si ? Vous êtes plus ennuyeux que je ne le pensais. Mais ça importait peu, elle enchaînait déjà. Et je devais avouer que j’étais quelque peu … sceptique. Je voulais bien montrer que j’étais plus forte, mais comment ? Bouger me faisait encore mal et je savais que c’était plus parce que j’étais douillette qu’autre chose, mais eh ! Quand ça fait mal, ça fait mal !

« Je dirais que c’est une bonne idée, mais puisque je suis en vie, ça n’a aucun sens. » Faut croire que la beauté enlève des points de QI, mais j’étais un peu trop préoccupée par son pied pour réellement m’en soucier. Et puis, plus on est cons plus on rit, non ?

Me redressant légèrement sur ma chaise, j’en profitais pour faire remonter mon pied le long de sa jambe, l’histoire de quelques secondes, tout en prenant la tasse en face de moi. Deux choix s’offraient à moi. Soit je succombais et laissais Dakota faire de moi ce qu’elle voulait – tout en sachant qu’une fois finie, ce serait à moi de me récupérer à la petite cuiller – soit je fuyais et je n’étais pas vraiment du genre à fuir, n’est-ce pas ? La triste vérité, c’était qu’en temps normal je n’aurai même pas eu à réfléchir. J’aurai succombé avant même qu’on ne se dise bonjour. Mais depuis que je m’inquiétais pour ma santé et que j’avais décidé d’être res-pon-sable – un mot que j’arrivais à peine à prononcer – les choses se compliquaient. La simplicité de la vie m’échappait. Et cet instant philosophie était fini.

Lentement, je posais ma tasse à moitié pleine sur la table avant de la pousser sur le côté et de faire la même chose pour celle de Dakota. J’allais souffrir le martyr d’ici cinq secondes, mais ce n’était pas une raison pour que la vaisselle souffre avec moi en se brisant sur le sol et il n’était pas question qu’on paye pour les dégâts, ni qu’elle se mette entre nous.

Prenant une grande inspiration pour me préparer à la douleur qui allait se propager, je me penchais soudainement pour prendre Dakota par le col et sans attendre de voir si elle était d’accord ou pas – pas besoin, je savais qu’elle le serait – je posais mes lèvres sur les siennes. Pas d’instant tendresse où je laissais mes souvenirs de notre nuit passée ensemble me revenir en mémoire, ni à me dire qu’elle avait de superbes lèvres ou qu’elle embrassait super bien, j’en avais rien à foutre. Les muscles de mon dos me brûlaient et mes bras commençaient à trembler, mais peu m’importait. D’ici quelques minutes, avec de la chance, j’en oublierai jusqu’à mon prénom. « J’espère vraiment que tes bras sont valides » dis-je en la relâchant.

Sans jeter de regard autour et sans même la regarder, je me levais. Le stand ne mettait pas de toilettes à disposition, il faudrait marcher pour atteindre le saint orgasme. Et j’étais vraiment pas en état d’additionner marche plus sexe. J’étais maudite. Maudite. J’allais mourir, c’était certain. Mais à peine le temps de m’apitoyer sur mon sort que mon sauveur apparaissait déjà au coin de la rue. Le signe distinctif d’un motel. Le prix de la chambre serait très certainement … pas besoin de m’en soucier. Si Dakota avait assez d’argent pour sécher le boulot pour aller à l’institut, ou pire, pour s’acheter ces fringues hors de prix, elle pouvait bien payer la chambre.
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MessageSujet: Re: Revenge is sweet and not fattening [Terminé]   Revenge is sweet and not fattening [Terminé] Icon_minitimeDim 26 Mai - 13:09

Il existe un milliard de fantasmes sur terre. Personnellement, je devais en être à 762 481 973. Et j’en avais assouvis je dirais 517 365 988. Environ, je ne tenais pas les comptes exacts. Parmi les plus courants, il y avait ceux qui touchaient à la profession de l’autre. Et certains métiers étaient plus propices aux rêves érotiques les plus fous. Les pompiers avec leur grande lance éjectant un puissant liquide, avec des pectoraux à vous faire défaillir. Les hôtesses de l’air avec leur petit chignon qu’on avait envie de défaire et leur tailleur qui leur donnait un petit air sévère stimulant. Les policiers, pour le plaisir de goûter à la fouille approfondie et de se passer les menottes. Les infirmières et leurs blouses sensuelles. Et secrétaire. Oh, ce n’était pas mon titre officiel, mais étrangement, « coordinatrice politique », ça excitait moins… à moins que l’on soit un business man ou une working girl. En revanche, vous dites « secrétaire » et tout de suite les gens imaginent une fellation sous le bureau ou une partie de jambes en l’air sur la photocopieuse. Ok, j’avais fait ça, mais par contre, Kensie se trompait lourdement sur un point : je n’avais jamais couché avec Tussle. Avec d’autres pour grimper les échelons et avec un prof de la fac pour valider un cours, oui, mais pas avec mon patron.

« Je suis une secrétaire multitâche. »

Autant lui vendre du rêve, puisque mon but était qu’elle succombe. Et à la guerre comme à la guerre, la vérité n’avait rien à faire dans notre relation. Fantasme ma Kensie, fantasme, ce ne sera jamais à la hauteur de ce que je pourrais te donner. Bref, allez, il ne fallait pas qu’elle me sorte l’excuse bidon de sa mauvaise santé ou je ne sais quoi. Je m’en fichais. Sérieusement, je ne voulais pas être méchante, mais je voulais juste la sauter et me barrer. Fin de l’histoire. Mais quelle rabat-joie quand elle s’y mettait. Dans mon souvenir, elle était plus marrante. Fallait vraiment que ce soit une question d’orgueil pour que je veuille me la faire quand elle était dans cet état.

« A ta guise… »

Sauf que je ne lui laissais absolument pas le choix en réalité. Un sourire naquit sur mon visage quand je sentis son pied frôler ma jambe. La proie était-elle ferrée ? Intéressant… Allez Kensie, on s’en fout que tu aies mal. Je te parle de sexe, d’orgasmes et de frissons. Franchement, qui refuserait ça ? Fallait pas être net, non ? J’avalais une nouvelle gorgée d’Irish coffee tout en prenant mon mal en patience, avant de poser ma tasse sur la table. J’observais ma blondinette qui repoussa nos tasses… Et sans crier gare, voilà que j’étais presque soulevée et que j’avais un doux goût de lèvres féminines que les miennes. Des lèvres violentes, pressées, envieuses. J’aimais ça. Mes mains se posèrent sur ses hanches et l’attirèrent un peu plus près de moi.

« Plus que valides, comme tout le reste… », lui susurrai-je à l’oreille.

Qu’elle ne s’inquiète pas, je prendrai tout en main. J’étais douée de mes mains de toute manière. Et j’étais quelqu’un qui savait prendre ses responsabilités. Alors elle était en sécurité avec moi. Bien, pour l’instant, elle était décidée et le dicton disait bien : « il faut battre le fer tant qu’il est chaud ». Traduction pour le cas actuel : « il faut sauter Kensie tant qu’elle est chaude ». Nul ne me contredira sur ce point. Alors hop, en route, il était grand temps de régler notre petit différend. Hum… et le lieu du crime était tout trouvé. Dakota Cooper, avec ses doigts de fées, dans le motel d’à-côté.

« Une chambre, un lit, pas de question. Maintenant. »

Pauvre petit réceptionniste… Quoiqu’à voir son regard, quand il se rendit compte que deux jeunes femmes superbes comptaient s’envoyer en l’air, monsieur commençait à imaginer des choses pas très correctes.

« Vous n’avez pas idées à quel point ses fesses sont merveilleuses… »

Je lui fis un clin d’œil en récupérant la clé de la chambre et je me tournai de nouveau vers kensie. Je l’agrippai, et l’obligeai à un nouvel effort pour atteindre la chambre. Là, d’autorité, je la basculais sur le lit et commença à la déshabiller, en parsemant son corps de baisers et en faisant danser ma langue sur sa peau. Même la vue de sa cicatrice récente ne m’arrêta pas. Tout y passa et elle fut bientôt nue, allongée sous mon corps qui ne voulait qu’atteindre le plaisir. Et je le lui avais promis, je pris tout en main… littéralement. Ses seins, son intimité, je n’épargnais rien. Je me fichais qu’elle ait mal, j’étais bien. Et je n’arrêtai que lorsque j’eus mon frisson de plaisir. Je quittai alors le lit, et me rhabillai, en me moquant complètement de son état.

« Quand tu reprendras la danse, tu n’en seras que meilleure… La chambre est payée pour une heure, profites-en ! Ciao. »

Et un air satisfait sur le visage, je quittai le motel. J’aimais ces jours où j’obtenais ce que je voulais. C’était mes préférés.
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