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| /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] | |
| | Sujet: /! I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mar 29 Jan - 19:55 | |
| Maggie était heureuse d’être sortie de ce pub. Pas que l’ambiance soit désagréable, la musique celtique ne lui déplaisait pas. Il en était de même pour la bière qu’elle avait bue. Non, engloutie. Cela faisait longtemps qu’elle en avait pas gouté une aussi bonne. La bière n’était pas ce qu’elle préférait mais elle avait opté pour la couleur locale. On ne va pas dans un pub irlandais pour boire des shooters. Elle fronça les sourcils, se rappelant soudainement le gringalet qui embrassait Ryan au moment où elle était arrivée. Un type qu’elle aurait bien giflé. Mais elle avait reçu l’éducation d’une dame, pas d’une vulgaire fille. Alors, elle s’était contenue. Quoi que… Embrasser le biologiste comme elle l’avait fait pour prouver à ce morveux qu’il était à elle ne relevait pas de la bienséance. En même temps, dans ce bar bondé, c’était passé totalement inaperçu. Et puis, Maggie n’était pas femme à avoir des regrets et à avoir honte. Il parait que les rousses ont un tempérament sulfureux. Il parait…
Elle se tenait à Ryan. Pas qu’elle ne marchait pas droit, il en fallait plus pour la mettre sur le dos. Ce n’était pas quelques pintes de bière qui viendraient à bout de son sens de l’équilibre. Elle buvait des alcools bien plus forts la plupart du temps. Elle était abonnée au whisky d’habitude, son sang écossais probablement. Une fois qu’ils furent arrivés devant le pick up, elle redonna les clés à son amoureux.
« Tiens, je te rends ton camion. C’est une horreur à conduire ce truc. »
Elle attendit patiemment qu’il le déverrouille pour se hisser du côté passager. Cet engin avait un seul avantage. La banquette. Ce n’était pas des sièges à l’avant mais une banquette. Si bien que, si elle le désirait, Maggie pouvait aisément venir se coller à Ryan alors qu’il conduisait. Enfin, conduire. Ce sont les Etats Unis. Les routes sont droites et les vitesses automatiques. Il suffit juste de savoir tenir le volant. La rousse s’installa dans le calme de la voiture. Cela faisait du bien. Ils étaient juste tout les deux. A la base, elle devait retrouver Ryan pour lui expliquer les raisons de son départ précipité du matin. Elle attendit qu’il sorte de son stationnement pour prendre la parole.
« Tu sais, ce matin quand je suis partie en vitesse, c’est parce qu’un ami à moi m’a appelée hier. Keaton, celui qui était en Afrique du Sud. C’est chez lui que vivait Ingrid avant de se retrouver chez moi. Il est rentré ce matin et avait besoin de quelqu’un pour aller le rechercher à l’aéroport. Et puis comme on était un peu occupés hier soir, je n’ai pas vu le message. »
Occupés. Maggie eut un sourire presque imperceptible alors qu’elle le regardait en biais. Elle se mordit la lèvre inférieure. Les « occupations » de la veille au soir étaient encore bien gravées dans sa mémoire, la faisant frissonner par moments. Elle détacha sa ceinture et alla se coller contre lui. Ce n’était pas très prudent, d’autant plus que malgré l’heure tardive, la circulation était encore dense. Elle posa sa tête sur l’épaule de Ryan et retira ses chaussures d’un geste souple. Elle replia ses jambes sous elle.
S’ils se faisaient arrêtés, elle aurait droit à une amende. Mais tant pis. Elle s’en fichait. Maggie avait juste envie de se blottir contre le biologiste, même ils étaient dans son pick up. Elle se rappelait l’idiot qui était avec Ryan quand elle était entrée dans le bar. Un type qu’elle ne connaissait pas. Elle leva alors les yeux pour fixer le visage de son amoureux, concentré sur la route.
« Je suis désolée de t’avoir embrassé comme je l’ai fais tout à l’heure. Je sais que tu n’aimes pas ce genre d’effusion en public, moi non plus d’ailleurs. Mais ce gars il m’a agacée. Au fait, tu le connais ? »
Elle approcha ses lèvres du cou de Ryan, puis elle se recula un peu. Non, il ne fallait pas. Pas en voiture. C’était dangereux. C’était excitant à la fois. Maggie tentait de lutter contre les fourmillements de ses doigts et l’odeur enivrante du biologiste. Ce n’était pas évident. Et elle était certaine qu’il comprendrait tout de suite ce dont elle avait envie, là, maintenant.
Dernière édition par Maggie A. Wellsan le Mar 5 Mar - 22:46, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mar 29 Jan - 22:02 | |
| Ryan venait d’assister à un véritable marquage de territoire. D’abord un jeune homme avait cherché à le draguer, puis il l’avait embrassé et Maggie était arrivée. N’oublions pas dans l’histoire, le taux d’alcoolémie assez important du « Alex » en question. Autant une situation à la fois gênante et cocasse. Mais qu’aurait-il pu y faire. Et puis il devait avouer que voir Maggie se pavaner sur lui et faire son aguicheuse pouffe sur lui pour montrer à l’autre qu’il était à elle et personne d’autre avait eu quelque chose de fort agréable, c’était même excitant pour l’homme qu’il était. Maggie était une femme extrêmement jolie et il avait déjà du mal à lui résister mais dans cette situation là… Et surtout en ce moment. Certes ils étaient dans l’euphorie de sa sortie d’hôpital, mais le fantôme de la disparition de la petite Ingrid planait toujours sur la tête de Maggie. Ryan le savait, même si elle n’en parlait jamais.
Ils se dirigeaient en tout cas vers la voiture de Ryan. Oui parce qu’en plus madame lui avait piqué le matin même pour aller il ne savait où du coup il avait dû se débrouiller toute la journée sans. Il devait être en arrêt encore quelques temps, voilà l’excuse idéale pour rester à la maison. Enfin, idéale pour Maggie, parce que lui n’aimait pas du tout tourner en rond, et c’était exactement ce qu’il faisait. Donc lorsqu’il vu son engin de torture, enfin pour Maggie, il fut content. C’était littéralement synonyme de liberté.
« Hey, tu rabaisses pas mon bébé ! »
Et oui, Ryan n’en restait pas moins un homme qui aimait sa voiture. C’était monnaie courante comme réaction. Il prit donc avec joie ses clefs et déverrouilla les portes. Pendant que Maggie s’installait côté passager, il prit place au volant. Direction, chez Maggie, enfin il supposait, au pire elle lui dirait de changer de direction si elle préférait qu’ils aillent chez lui. Pour le moment il fallait s’extirper de là et un couillon l’avait serré au cul et un autre à l’avant. Les gens avaient vraiment leur permis de conduire dans une pochette surprise !
« Ah oui le fameux Keaton ! Vous avez pu parler d’Ingrid alors ? Il a une idée d’où elle peut être ? »
Ryan n’en parlait pas mais la disparition de cette gamine inquiétait Maggie et même s’il ne la connaissait pas ça l’inquiétait lui aussi. Car on ne disparaît pas du jour au lendemain. Et surtout Ingrid était comme eux, une mutante et il ne faisait pas long qu’elle ait été attrapée par l’une des deux organisations. Le problème, c’était qu’avec le départ de Tammy, il ne connaissait plus personne chez Genetic, et si Genome l’avait, Maggie serait au courant. Ou alors elle avait disparu dans un tout autre contexte et il était complètement parano, c’était pourquoi il n’avait rien dit de ses hypothèses à Maggie avant qu’elle n’ait une conversation avec le tuteur de l’adolescente. Il prit alors la main de Maggie.
Elle se détacha et il lui jeta un œil interrogatoire. Elle voulait juste se coller à lui. Heureusement, en Amérique, les voitures étaient automatiques et il n’y avait pas de levier à vitesses, tout se passait sur le tableau de bord dans sa voiture. Il l’aimait. Mais pas autant que la femme qui se trouvait à ses côtés et qui s’excusait pour pas grand-chose.
« Non je croyais que c’était Ezeckiel un type que j’ai rencontré dans la forêt y’a un moment et qui m’avait d’ailleurs bien fait chier ! Du coup on a parlé et puis il m’a dragué sauf que j’ai rien compris avant qu’il ne se jette sur moi et que tu arrives. »
Il eut un petit rire jaune. Il s’était fait dragué par un type. Il n’avait rien vu venir. Honte à lui ! Mais pour le moment c’était la proximité de Maggie qui le troublait. Elle s’était approchée de lui, et son souffle caressait la peau de son cou. Il attendait le bisou, il le sentait déjà, sauf que rien ne vint. Frustré.
« Pourquoi tu m’as pas fait mon bisou ! » dit-il tel un enfant capricieux.
Lui posa alors une main sur sa cuisse puisse remonta dans de douces caresses avec un sourire coquin accroché aux lèvres. Ryan, imprudent ? Jamais !!! Mais alcool plus femme très enivrante à ses côté donnait une mauvaise équation.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mer 30 Jan - 22:21 | |
| Maggie ouvrit des yeux ronds comme des billes. Ryan considérait réellement sa voiture comme son bébé ? Cet engin était juste un calvaire à conduire. Enorme, pas adaptée à la ville. Une voiture à l’américaine. Toute en longueur. Elle grimaça et lui rendit les clés avec bonheur. Elle se demandait vraiment ce qu’il lui était passé par la tête le jour où il avait décidé d’acheter ce truc. Un jour, elle soumettra l’idée d’en changer. D’investir dans une voiture plus adaptée à la vie de couple. Elle avait comme le sentiment qu’il serait un peu réticent à cette idée. Rien de bien grave. Elle savait se montrer persuasive. Avec un sourire en coin, elle se hissa dans l’habitacle, sans relever le fait qu’il avait appelé le pick up son « bébé ». La relation Homme/Voiture était quelque chose qu’elle ne comprenait pas et qu’elle n’avait pas envie de comprendre.
Elle s’expliqua alors sur son départ précipité du matin tout en venant se blottir contre lui. Maggie ne voulait pas trop s’étendre sur le sujet, elle ne voulait pas que Ryan pose trop de questions. Elle n’en parlait pas mais elle pensait sans cesse à Ingrid. Elle se demandait où l’adolescente se trouvait, elle se demandait si elle avait peur. Oui, bien sur qu’elle avait peur. Elle n’avait pas envie de trop en parler pour ne pas se transformer en fontaine. Elle était sacrément coupable sur ce coup encore. Même pas fichue de veiller sur une adolescente. Son instinct maternel était vraiment proche du néant. Et Ryan qui lui avait parlé de bébé pas plus tard que la veille. Maggie mère. Mon dieu le désastre. Si seulement cela arrivait le plus tard possible. Elle n’était pas franchement prête à avoir un enfant.
Pourtant Ryan posa une question. Elle lui tordit le cœur. Elle aurait aimé qu’il ne la pose pas. Pas maintenant. Plus tard. Tout à l’heure. Jamais. Ryan prit sa main, elle entremêla ses doigts aux siens.
« Oui, on a parlé presque que de ça d’ailleurs. La seule piste plausible que nous ayons est une de ses amies, Jayden. Elles devaient passer l’après midi ensemble le jour où Ingrid a disparu. Le plus inquiétant est que, selon Keat, cette fille buvait les paroles du maire. C’est inquiétant. »
Maggie se mordit la lèvre, réellement inquiète de ce qu’il avait pu advenir d’Ingrid. Si ca se trouve, l’adolescente n’était peut être même plus à Los Angeles. Elle n’avait plus donné de nouvelles depuis fin décembre. Une semaine et demi. Elle pouvait se trouver n’ importe où dans le monde. Mais elle ne voulait pas y penser maintenant. Alors elle décida de changer de sujet. Elle dévia donc sur une conversation plus volage, moins sérieuse. Le type qui avait osé embrasser le biologiste.
Ryan lui dit alors l’avoir confondu avec un type se nommant Ezekiel. La rousse fut surprise. Des hommes portant ce prénom si original, il ne devait pas en avoir cinquante à L.A. Ezekiel. Son Ezekiel. Elle eut un sourire en coin.
« Ezekiel tu dis… Il est parfois acerbe et moqueur, mais il n’est pas méchant. Tu as eu la chance de le rencontrer en chair et en os ou bien il était sous forme astrale ? »
Une chose était bien avec Ryan. Il connaissait l’existence des mutants, elle n’avait pas à mentir sur l’état des gens qu’elle côtoyait. Ezekiel était un mutant, très malade de surcroit. Elle l’avait soigné et maintenant, elle le considérait comme son frère. Le biologiste n’aurait aucun mal à comprendre qu’elle connaissait Ezekiel.
La conversation dévia une fois encore. Il lui réclamait son bisou. Celui qu’elle n’avait pas voulu lui faire bien qu’elle en mourrait d’envie. Le parfum de sa peau l’enivrait. Ce n’était pas raisonnable. Il conduisait tout de même ! Ryan posa une main sur sa cuisse, qu’il fit monter lentement, la caressant d’une manière qui manquait de la rendre dingue. Sa respiration s’accéléra et elle se colla encore un peu plus à lui.
« Parce que je ne suis pas sûre de réussir à m’arrêter à un seul baiser… »
Sa voix ne fut qu’un murmure qui vint se perdre au creux de l’oreille de Ryan. Tant pis pour lui, il l’avait cherché. Ses lèvres se posèrent dans le cou de son amoureux. Tantôt elle embrassait, tantôt elle mordillait ou caressait la peau du bout de la langue. Elle glissa une main sous le tee shirt de Ryan, dessinant le contour de son torse aves ses doigts. Maggie bouillonnait, elle n’était pas sûre de réussir à atteindre son appartement dans cet état. Elle en avait envie. Ici et maintenant.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Jeu 31 Jan - 17:10 | |
| Ryan ne connaissait pas Ingrid. Maggie l’avait prise sous son aile pendant qu’il était dans le coma et elle avait disparu avant même qu’il ne se réveille. C’était triste, il aimait les enfants, il se rappelait même encore, comme il aimait parler avec Moïra. Mais à présent, elle était loin, en bonne santé avec Tammy et c’était ce qui importait. Peut-être devrait-il songer à écrire aux deux. Peut-être… Quant à l’adolescente, il fallait la retrouver. Car elle pouvait être mal en point et tout un tas de choses, mais aussi pour Maggie car il voyait bien que ça la touchait. Et maintenant, il comprenait encore plus son état et sa volonté farouche de le ramener à la vie. Maggie, en peu de temps l’avait perdu lui, et la jeune fille à laquelle elle s’était attachée et qu’elle devait surveiller. Certes il n’approuvait absolument pas les choix de Keaton son tuteur, car pour Ryan on ne laissait pas une adolescente à son meilleur ami, un certain Dwayne. Ce nom, Ryan ne l’oublierait jamais, car il s’agissait de celui que portait son frère. Il était cependant à mille lieues de se douter qu’il s’agissait de lui. Quoi qu’il en soit, Maggie avait mal, elle s’inquiétait, et son silence à propos du sujet, depuis des jours en attestait bien la véracité. Le biologiste respectait ce silence, mais puisqu’elle abordait le sujet, il en profita pour glaner quelques renseignements.
« En effet c’est inquiétant. T’inquiète pas Maggie, vous allez la retrouver et si je peux faire quoi que ce soit, n’hésite pas. »
Il n’irait pas plus loin, il voyait bien que ça troublait celle qu’il aimait. Mais il voulait aider, ça c’était certain. Il trouverait bien un moyen. Le problème c’était que si la gamine se trouver aux mains de Genetic, ni lui ni Maggie ne pourraient faire quelque chose. Quant à Keaton, il ne savait pas. Après tout il semblait être proche de Tammy puisque s’il faisait bien les liens ils étaient lui, elle et la petite en Afrique, et Tammy était chez Genetic. C’était là-bas qu’il avait soigné Moïra. D’ailleurs, il ne savait toujours pas comment il s’était retrouvé à l‘hôpital. Ce n’était pas du tout cohérent. Quelqu’un avait dû l’y en sortir, mais il ne devait plus faire partie de l’organisation à l’heure qu’il est. Enfin il faisait des plans sur la comète, et tout ce qu’il pensait semblait saugrenu. Il était loin de se douter qu’il y avait tout de même un fond de vérité dans toute cette histoire. Pendant ses réflexions, Maggie eut le temps de changer de sujet de conversation. Il sourit. Il comprit. Il la suivit donc, gardant pour lui toutes ces inepties qui auraient pu être une piste pour Ingrid. Quant à ce que Maggie lui demandait, la réponse était simple. La réponse de l’élue de son cœur était cependant plus surprenante.
« Tu connais ce petit grrrr d’Ezekiel ? » lui dit-il en lâchant trente secondes le volant pour faire comme s’il étranglait quelqu’un. « Il était sous sa forme astrale. Et je peux te dire que si je le revois et qu’il est toujours aussi agaçant je lui fourre un mouchoir dans la bouche. »
Mais la rousse avait les mots pour le calmer. Ou plutôt les gestes. La caresse de son souffle sur son cou provoquait des milliers de picotements le long de sa colonne et la concentration était plus difficile. C’était bon, doux, et il en voulait plus. Ce plus qui ne vint pas et qui le fit gentiment râler.
« Humm qui te dit que je veux que tu t’arrêtes coquine ! »
Oui bon il conduisait et ce n’était pas prudent, surtout qu’il ne fallait pas dire quelque chose de la sorte à Maggie. Elle ne se le faisait pas dire deux fois, en attestait ses caresses et ses bisous qui émoustillaient de plus en plus le biologiste. Il vira alors soudain à gauche. Une pancarte indiquait « Motel ». Ils seraient bien mieux là et surtout il ne serait pas un danger public au volant. Il se gara aussi vite que possible puis lança un « Attends deux minutes » avant de s’éclipser vers l’accueil et en revenir cinq minutes plus tard. Il se dirigea directement vers la porte côté passager, l’ouvrit et prit Maggie dans ses bras. Elle ne toucherait pas le sol. Il avait récupéré des forces, mais il sentait la différence par rapport aux autres fois où il l’avait portée.
« Madame, vous m’obligez à sortir les grands moyens »
Chanceux il avait obtenu la chambre du rez-de-chaussée, juste en face de pick up. Il se débrouilla alors pour passer la carte dans le système d’ouverture avec Maggie dans les bras. Ce n’était pas évident, il tremblait mais ça le faisait rire. Il réussit enfin son entreprise, entra, referma la porte avec le pied. Il déposa alors Maggie sur le lit puis se pencha sur elle pour l’embrasser avec passion jusqu’à ce qu’il s’arrête soudainement et se redresse, feignant le sérieux.
« Je crois qu’on passe trop de temps à faire des bêtises Maggie Wellsan, finalement je vais peut-être rentrer. »
Puis il fit semblant de se désintéresser et de repartir vers la porte.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Ven 1 Fév - 22:12 | |
| Maggie eut un petit sourire. Ryan n’avait pas pu s’empêcher de proposer son aide pour la recherche d’Ingrid. Elle ne voulait pas qu’il l’impliquer la dedans. Pas qu’elle désirait le mettre de côté mais plutôt qu’elle avait besoin de penser à autre chose. Si le biologiste venait leur prêter mains fortes, ils ne discuteraient que de ça, des meilleures choses à faire et de spéculer sur l’endroit où l’adolescente pourrait être, devrait être ou n’était plus. Ils s’imagineraient ce qu’elle pourrait potentiellement ressentir, dans quel état psychologique et physique ils allaient la récupérer. Ils s’empêcheraient mutuellement d’envisager le pire avant de se rendre à l’évidence dans quelques semaines si Ingrid n’était pas retrouvée d’ici là. Non, ce n’est pas dans la recherche qu’elle avait besoin de lui mais en dehors. Une bouée de sauvetage pour réussir à se changer les idées. Elle se rongeait assez les sangs comme ça. Elle finirait complètement dingue si elle ne pouvait pas se déconnecter de temps en temps. La réalité revenait toujours trop vite mais faire un break, c’était salvateur.
« Je ne préfère pas. C’est gentil mais j’ai besoin de quelqu’un qui puisse me changer les idées. »
Ce n’était pas contre lui. Et puis, il sortait d’un coma avoisinant les quinze jours, il avait besoin de se reposer même s’il lui soutenait le contraire. Maggie savait qu’il détestait tourner en rond dans son appartement et que la journée d’aujourd’hui avait du être affreusement longue pour lui. D’autant plus qu’elle lui avait piqué sa voiture, enfin son « bébé ». Donc pas de sorties. Ce n’était de toute façon pas prudent qu’il sorte seul et aujourd’hui Maggie avait eu une excellente excuse pour l’assigner à résidence. Elle savait qu’un jour, il faudrait qu’il reprenne une vie normale et le rythme effréné qui l’accompagnait. Mais… C’était encore trop tôt. Elle avait eu une telle peur de le perdre qu’elle avait tendance désormais à ne plus le lâcher d’une semelle et à s’inquiéter pour tout et rien. Un comportement qui ne lui ressemblait pas mais qui était bien plus fort qu’elle. Un jour, elle songerait à calmer son côté tigresse. Un jour…
Elle ne put s’empêcher de rire quand Ryan mima un geste d’étranglement agrémenté d’un joli petit grognement. Ainsi, il ne semblait pas apprécier Ezekiel. Pourtant, ce garçon était tout ce qu’il y avait de plus gentil. Quand on apprenait à le connaitre et à le dompter, il était gentil.
« Je le connais très bien, en effet. Je l’ai rencontré à l’hôpital quand il y était encore soigné. On a sympathisé. Et aujourd’hui, je le considère comme mon frère. Il sait être très gentil quand il en a envie. »
Mais la conversation dévia bien vite. Ryan semblait plus intéressé par les baisers qu’elle lui faisait dans le cou que par le récit de sa rencontre avec Ezekiel. Alors, elle lui donna ce qu’il voulait. Elle posa ses lèvres sur sa peau, mordillant et léchant par moment. Il lui avait dit ne pas vouloir qu’elle s’arrête, il assumait maintenant. Ce n’était pas le genre de choses à lui dire. Et encore, heureusement pour lui qu’ils étaient en voiture. Maggie retenait la vague d’émotions et de frissons qui menaçait de l’engloutir toute entière. Elle le voulait. Maintenant. Elle désirait sentir les doigts de Ryan courir sur sa peau, la caresser, vagabonder dans des endroits tous plus intimes les uns que les autres. Tout cela était exacerbé par la main qu’il laissait trainer sur sa cuisse, les caresses remontant de plus en plus haut. Elle ne tiendrait pas jusque chez elle, c’était une chose dont elle était sûre. Et visiblement, lui non plus.
Ryan bifurqua soudainement à gauche. Pas préparée à cette secousse, Maggie tomba un peu plus sur lui. Cette manœuvre avait eu pour effet de les rapprocher encore, physiquement parlant. Elle peinait à retrouver une position un peu plus décente quand le pick up s’immobilisa. Il extirpa en vitesse du véhicule, lui demandant de patienter. La rousse obéit, prenant le temps de regarder le panneau lumineux. Un motel. Un sourire en coin, un brin coquin, naquit sur son visage. Ryan, le romantique, l’amenait dans un motel. C’était excitant. C’était vivifiant. Elle se mordit la lèvre inférieure. Qu’il fasse vite. Le désir grimpait en flèche. La nuit promettait d’être riche en rebondissement. Enfin, il revint mais au lieu de simplement lui faire signe de le suivre, il ouvrit la portière et la prit dans ses bras. Elle s’accrocha alors à lui, enroulant ses bras autour de son cou. Elle eut un sourire, il peinait à ouvrir la porte de la chambre. Il tremblait. Lui faisait elle donc autant d’effet que cela ?
Enfin, le battant s’ouvrit et ils pénétrèrent dans la pièce. Ryan referma du pied et l’allongea sur le lit. Il l’embrassa alors, comme jamais il ne l’avait fait auparavant. Elle ne put retenir un gémissement étouffé. Il l’avait surprise et elle aimait ça. Mais, alors qu’elle commençait déjà à relever ce tee shirt qui la gênait, il se détacha d’elle et fit mine de s’en aller. C’était de la torture. Il n’avait tout bonnement pas le droit de l’emmener ici, de l’embrasser comme un dingue pour la laisser en plan. Ils faisaient trop de bêtises ? La blague. Pas assez, oui ! Maggie bondit du lit pour aller se placer entre Ryan et la porte. Les mains sur les hanches, bombant le torse, elle le fixait droit dans les yeux.
« Si tu sors d’ici avant que nous ayons eu le temps de faire quoi que ce soit, je te jure que je t’en ferai baver jusqu’à la fin de tes jours, Ryan McCallan ! »
Elle s’avança vers lui et posa ses mains sur son torse. Doucement, elle le poussa en arrière jusqu’à ce qu’il retombe assis sur le lit. Là, elle s’installa à califourchon sur lui et entreprit de lui retirer son tee shirt. Le tissu retomba lamentablement sur le sol. Elle reprit alors les baisers là où elle s’était arrêtée. Ses lèvres se baladaient depuis la base de l’oreille jusqu’à la naissance de l’épaule, remontant parfois pour aller titiller cette bouche qu’elle aimait tant. Ses mains caressaient le torse, faisant fi des cicatrices, et descendaient toujours un peu plus bas. Jusqu’à effleurer la peau située juste au dessus de la ceinture de son pantalon.
« T’es sur de vouloir rentrer ? » Qu’elle murmura, d’une voix rendue rauque par l’excitation, avant de mordiller le lobe de son oreille.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Dim 3 Fév - 22:46 | |
| Ryan se sentait concerné par ce qui inquiétait Maggie. Mais il la connaissait assez bien pour savoir qu’elle lui parlerait si besoin était, et que pour le moment elle avait juste besoin de l’avoir lui à ses côtés pour oublier un peu les complications du quotidien. D’un côté il la faisait dévier de ses recherches et il s’en voulait. Maggie était une adulte, elle savait ce qu’elle faisait et rien que pour ça il acceptait ses volontés. Il se réconfortait en se disant qu’il était là, et qu’elle savait qu’il pouvait l’aider si elle le souhaitait. Il acceptait. Cependant, il savait aussi que Maggie faisait en sorte de ne pas le fatiguer et elle le surveiller comme un gosse. Elle voulait qu’il se repose, mais pour lui il s’était assez reposé pendant quinze jours ! Il en avait assez de tourner en rond. Ce qui lui permettait de tenir dans cette spirale infernale de repos, c’était son amour pour Maggie.
Amour qui venait d’être boqué par un choc. Elle connaissait Ezeckiel. Ryan ne gardait pas un bon souvenir de sa rencontre avec ce garçon, et probablement que cela ne jouait pas en la faveur de leur future relation. Il regarda Maggie avec des yeux ronds car il se demandait vraiment comment elle pouvait considérer cet énergumène comme son frère mais ne chercha pas plus loin, ça éviterait une dispute. Car s’il le revoyait, c’était l’étranglement assuré.
Concentration sur a route. Enfin le plus possible. Car Maggie la mettait déjà à rude épreuve. Elle a toujours su comment abordé sa sensibilité, comment faire chavirer son cœur. C’était chaque fois comme si tout était naturel, comme si c’était une évidence, et c’était pourquoi il l’aimait tant. C’était pourquoi il ne lui résistait pas. C’était pourquoi il avait choisi de s’arrêter dans ce motel plutôt que de continuer la route, et louper une chance de se retrouver dans ses bras. C’était pourquoi il voulait plus que tout se fondre dans ses bras. Elle était sa bouée.
Alors il la chérirait. Il lui ferait l’amour dans ce motel, sans retenue. C’était une manière de pimenter les choses. Il l’embrassa, comme jamais auparavant. De toute manière chaque situation étant unique, chaque baiser l’était aussi. Et Maggie aimait ça, ses gémissements l’attestaient. C’était pourquoi il eut envie de jouer les fourbes. Attiser e désir avant de partir. Ou du moins faire semblant de partir. Car bien sûr Ryan était excité, il ne fallait pas en douter, et surtout il n’allait pas partir pour se laisser lui-même sur la béquille. Mais jouer le jeu mettait du piment. D’ailleurs, il aima que Maggie s’interpose entre lui et la porte et mieux qu’elle le repousse sur le lit. A cheval sur lui, des frissons lui parcourraient tout le corps.
Torse nu, elle laissa ses lèvres parcourir son cou et son torse. Pendant ce temps, Ryan lui ôta aussi le t-shirt de Maggie. Il avait sa somptueuse poitrine sous le nez qu’il caressa avec tendresse. Ses mains se baladèrent aussi sur son dos, un seul parcourant sa colonne vertébrale.
« Hum je crois que je peux me laisser convaincre Maggie Wellsan. »
D’une main, il dégrafa son soutien-gorge et de l’autre son jean. Durant trente ans Ryan n’avait pas touché une femme, mais voilà qu’il se lâchait, et d’autant plus depuis son réveil. C’était un moyen aussi de se refaire les muscles. Pour le moment il était totalement enivré par l’odeur du corps de sa douce Maggie, par le touché de sa peau et le bruit de ses gémissements de plaisir. Il parcourait alors tendrement le corps de sa femme doucement et en insistant sur les zones les plus érogènes.
« Humm j’ai très envie que tu ôtes tout ça jolie jeune femme »
En même temps qu’il parlait, il baissait à la fois le pantalon et sa culotte. Une Maggie toute nue c’était peut-être encore mieux qu’une Maggie toute habillée. Du moins dans la situation actuelle des choses.
« A moins que tu préfères que je parte vraiment… »
Ryan inversa alors les positions d’un coup de rein et se dressa devant le lit. Il déboutonna les boutons de son jean avec un air coquin.
« Alors, je reste ou je pars ainsi dans la rue pour retourner à la maison ? »
En même temps, Ryan reculait vers la porte. Il ôta une chaussure, puis l’autre, observant celle qu’il aimait et sa nudité avec avidité. Tout son corps criait au désir. Ses yeux pétillaient, sa peau était couverte de frissons et sa virilité réagissait à outrance. Tout son corps ressentait l’appel de celui de Maggie.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Lun 4 Fév - 10:53 | |
| Les soucis étaient bien loin, comme envolés. Maggie ne songeait plus à Ingrid, ni à sa disparition. Elle oublia bien vite le début de conversation à propos d’Ezekiel, le fait que Ryan ne l’appréciait pas. Il n’était obligé d’aimer tout ses amis, la rousse s’en fichait pas mal. Juste, elle ne tolérerait pas qu’il l’étrangle. Elle avait tendance à être protectrice quand il s’agissait d’Ezekiel. Ils en discuteraient de tout ça plus tard. Pas maintenant, pas alors qu’ils s’enfermaient dans leur bulle. Tout ce qu’elle voulait, à cet instant précis, c’était être avec lui. Juste avec lui. Ne parler de rien, ne penser à rien. Juste sentir le corps de Ryan vibrer contre le sien, sentir son cœur battre contre sa poitrine. Elle avait eu si peur de le perdre qu’elle savourait ces moments où il était pleinement en vie, où il la serrait dans ses bras et où il l’embrassait avec passion et gourmandise. Aussi, quand il fit mine de s’en aller, elle le rattrapa bien vite pour le repousser sur le lit. Hors de question qu’il sorte d’ici avant qu’ils n’aient eu le temps de faire quoi que ce soit.
Installée sur lui, elle le débarrassa de son tee shirt. Maggie se laissait enivrée par l’odeur de la peau de son amoureux, par sa chaleur. Sous ses lèvres et sous ses doigts, elle le sentait frémir et c’était diablement excitant. Ce n’était pas la première fois qu’ils s’apprêtaient à faire l’amour tout les deux, mais jamais cela n’avait été aussi intense et aussi passionné. Ryan lui enleva alors son tee shirt, révélant sa poitrine. Elle sentait les doigts du biologiste courir le long de sa colonne vertébrale, il savait comment la rendre complètement dingue. Elle frissonnait et tremblait comme jamais auparavant. Elle en avait eu des amants avant Ryan, des dizaines. Mais aucun ne lui avait fait autant d’effet. Elle ne pouvait s’empêcher de gémir sous les mains qui parcouraient son corps, alors que les choses sérieuses n’avaient même pas commencé. Cela promettait une nuit pleine de sensation et d’émotion. Il dégrafa son soutien gorge et lui enleva son jean. D’un coup de rein, il la renversa sur le lit. Elle se mordit la lèvre, impatiente de ce qu’il allait lui faire ensuite.
Avec envie, elle le fixait tandis qu’il déboutonnait son propre jean. Etait il si pressé que ça ? Qu’il ne pouvait même pas attendre que Maggie le lui enlève ? Elle écarquilla les yeux. Il était dingue de penser une chose pareille. Elle ne voulait pas qu’il parte, bien au contraire. Ce petit jeu pimentait les choses, les rendant plus explosives encore. Elle sentait chaque parcelle de son corps l’appeler, sa peau était grêlée de chair de poule.
Sans un mot, elle se redressa et tendis le bras. Ses doigts s’agrippèrent à la ceinture détachée du pantalon de Ryan. Doucement, sans se lever du lit sur lequel elle était assise, elle le tira vers elle.
« C’est pas juste. Nous ne combattons pas à armes égales. »
Elle était nue et pas lui. Ce n’était pas normal. Tandis qu’elle faisait glisser le jean le long des jambes du biologiste, elle déposa un baiser, un seul et unique baiser, au niveau de son nombril. Puis elle s’écarta de lui, s’allongeant à moitié sur le lit. Il voulait jouer ? Et bien ils allaient jouer.
« Rentre à la maison si tu le souhaites. Mais qui te dis que je sois aussi réceptive une fois là bas ? »
Puis elle fit courir son doigt sur son propre corps. L’index dessina les courbes de sa poitrine, glissa sur son ventre pour aller se perdre sur ses cuisses. Durant tout ce temps son regard vert, pétillant de désir et d’envie, fixait Ryan. Un sourire en coin, coquin et joueur, étira ses lèvres. Elle tendit alors à la main et entrelaça ses doigts à ceux du biologiste. Ses yeux glissèrent pour s’arrêter au niveau de l’intimité de son amoureux. Elle l’attira brusquement à elle. Le corps tout entier de Ryan retomba sur le sien, ses jambes s’écartèrent naturellement pour lui faire de la place. Elle colla sa joue contre celle de Ryan, murmurant quelques mots à son oreille.
« Suis-je assez convaincante ? »
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mar 5 Fév - 6:58 | |
| C’était comme si son coma avait tout changé. Tout ce dont il avait rêvé et tout ce pourquoi il avait souffert depuis quelques mois lui était maintenant offert sur un plateau d’argent. Et Ryan ne se demandait plus pourquoi. C’était surfait, il savait après avoir frôlé deux fois la mort qu’il fallait vivre chaque instant heureux à cent pour cent. C’était pourquoi il s’était arrêté dans ce motel ce soir. Car il voulait saisir chaque chance qui lui était donnée. Bien sûr il en louperait, bien sûr tout ne serait pas magique. Raison de plus. Etre ici, dans cette chambre d’hôtel avec Maggie, était non seulement une chose tout à fait magique, mais en plus c’était inattendu. La parfaite situation. Il ne lui manquait que quelques détails, mais c’était peut-être même ce qui rajoutait au piquant.
Il n’était pas pressé non , mais il souhaitait par-dessus tout s’amuser avec la sensibilité de Maggie. Cela pouvait paraître mesquin mais il ne s’agit que des jeux de l ‘amour. Et il aimait ça. Alors il déboutonnait son pantalon pendant que Maggie le croquait du regard. A cet instant il se sentait littéralement comme le plus délicieux des mets qu’elle eut jamais vu. D’ailleurs :
« C’est quoi ton repas préféré ? »
Ryan ou l’art de faire du hors sujet juste quand il ne faut pas. Mais c’était ce qui faisait de lui quelqu’un de particulier. C’était certain, il n’y en avait pas deux comme lui. Heureusement d’ailleurs. Moins de chances que sa bien-aimée le trompe. Il y en avait déjà bien assez de par le monde sans rajouter un double en plus !
Il se fit alors tirer vers le lit, même s’il se laissa faire plus qu’elle n’usa de ses forces. Il sourit. Certes ils ne combattaient pas à armes égales, mais cette tendance allait bientôt s’équilibrée, il le savait, il le voyait dans le regard de Maggie. Celle s’occupa alors du pantalon. Il restait donc un obstacle. Un baiser sur le nombril et ce fut tout son corps qui réagit. Pas la peine de donner de précisions. Tout est dans le « tout ».
« Ahaha tu joues à ça. Espèce de fourbe ! Je n’ai donc aucun moyen de gagner contre toi ? »
Ses gestes étaient excitants. Ryan ne lâchait pas ce doigt magiquement titillant des yeux. Il le suivait parcourir chacune des courbes de la jolie rousse, s’attardant quelques fois, allant plus vite d’autres. Absorbé dans sa contemplation, il ne fit même pas attention lorsqu’elle s’arrêta pour l’attraper et le faire tomber sur elle. Il se rattrapa, les bras posés de chaque côté de son visage. Il la sentit alors, proche de lui, son odeur enivrait tous ses sens de même que son touché. Ryan était littéralement transporté dans un autre monde. Elle parlait de conviction. Il allait en faire de même. Il se mit à l’embrasser d’abord au cou, puis il descendit sur l’épaule au niveau de clavicule, puis sur la poitrine où il lui mordilla le téton, oui le long de son ventre jusqu’aux abords de son intimité laissant le suspens duré. Il observa sa jolie rousse quelques secondes et descendit encore un peu. Le jeu de langue sur l’intimité d’une femme, laquelle n’aimait pas ça ? Ce soir, il gagnerait peut être.
Tout a une fin. Lorsque Maggie fut prête, il fit de se mettre nu et se positionna sur elle.
« Et moi ai-je su te convaincre ma douce ? » lui demanda-t-il avec un regard des plus pétillants.
Et sans attendre la réponse, il pénétra en elle, commençant les va-et-vient, d’abord doucement pour laisser le désir l’envahir, puis plus rapidement et plus profondément. Il ne fallait pas aller trop vite, ils avaient tout leur temps, ils avaient au moins une nuit complète.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mar 5 Fév - 22:57 | |
| Maggie écarquilla les yeux, surprise par la question. Son repas préféré ? Elle devait vraiment y penser maintenant ? Elle n’avait pas tellement faim. Enfin si. Cependant ce n’est pas de nourriture dont elle avait besoin mais du corps de Ryan contre le sien, de leurs bouches s’embrassant et de leurs souffles se mêlant. Elle ne put s’empêcher de sourire. Un sourire en coin qui reflétait assez son état d’esprit du moment.
« En temps normal, je dirais les sushis. Mais ce soir… Toi ? »
Allongée sur le lit, complètement nue, Maggie fixait Ryan d’une manière qui ne laissait aucun doute sur ses intentions, ni sur la manière dont elle voulait passer cette nuit. Elle n’attendait qu’une chose, qu’il la rejoigne. Mais non, Monsieur préfèrerait se faire désirer. Il ne gagnerait pas à ce jeu là contre elle. Certainement pas contre elle. Aussi, elle fit glisser son propre doigt sur son corps. Elle s’amusa à dessiner les courbes de sa poitrine, elle s’attarda un moment sur sa poitrine d’ailleurs. Elle ne comprenait pas l’engouement des hommes pour cette partie du corps des femmes mais elle savait s’en servir. Et Ryan ne faisait pas exception à la règle. Amusée, elle le voyait à quel point il était captivé par cet index joueur. Index qui glissa un peu plus bas, dessina un rond autour de son propre nombril pour aller se perdre sur sa cuisse.
Mais ce petit jeu la lassa bien vite, son doigt ne remplaçait pas les mains de son amoureux. Elle voulait Ryan. Alors elle l’attira à elle dans un geste que l’excitation du moment a rendu brusque. Il retomba sur elle, se retenant pour ne pas l’écraser. Et c’est à ce moment là, que le biologiste se fit bien plus fort qu’elle. Il commença à l’embrasser, d’abord dans le cou et sur l’épaule, la faisant frémir. Ensuite, les lèvres glissèrent jusqu’à sa poitrine et elle se mordit la lèvre, retenant non sans mal les gémissements qui recommençaient. Mais quand il descendit encore plus bas, se rapprochant de son intimité, sa respiration se fit haletante. Il allait gagner au jeu de la conviction s’il continuait de cette manière.
Et il gagna, à l’aide de sa langue terriblement joueuse. A ce moment là, Maggie était déjà presqu’inconsciente du monde qui l’entourait. Son monde à elle se résumait au délicieux traitement que lui infligeait Ryan.
Mais il s’arrêta. Maggie redressa la tête, les yeux mi clos. Elle le vit enlever le dernier bout de tissu qui le couvrait encore, celui qu’elle avait oublié d’enlever, pour ne pas aller trop vite. Au bout d’un moment qu’il lui sembla être une éternité, il revint s’allonger sur elle.
« T’as gagné… » Qu’elle murmura, d’une voix essoufflée.
Les choses sérieuses commencèrent alors et la douce ascension de la rousse reprit. Sa respiration était haletante, les gémissements se transformant peu à peu en râles. Avant, Maggie raillait les gens qui partaient du principe que les sentiments donnaient une toute autre saveur au sexe. Pour elle, coucher et faire l’amour, c’était la même chose. Seule l’expression employée changeait. Mais ce soir, elle devait bien se rendre à l’évidence. Elle s’était trompée. Elle aimait Ryan, elle en était éperdument amoureuse et cela lui faisait un effet monstrueux. Avant lui, avant ce soir, elle n’avait jamais ressenti pareilles sensations. Cela explosait dans tout son corps, engourdissait ses membres et, sans le vouloir, il lui arrivait de laisser échapper le prénom du biologiste.
Maggie ondulait en rythme, délicieusement coincée entre le corps de Ryan et le matelas. Ses mains s’agrippaient à son dos, ses ongles s’enfonçant parfois dans la peau tendre. Ses jambes s’enroulèrent autour de celles du biologiste et sa tête vint trouver sa place au creux de son épaule.
« Je t’aime... »
Trois petits mots lâchés au milieu des gémissements, sans vraiment qu’elle n’en soit consciente, mais qui sortaient du fond de son cœur et de son âme. Oui, elle l’aimait. Follement. Passionnément. Fougueusement.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mer 6 Fév - 6:53 | |
| Son repas préféré ! Ryan était tout de même incroyable. En plein ébats amoureux il demandait à Maggie ce qu’elle préférait manger. Heureusement qu’il l’avait déjà conquise parce que sinon il était prêt à parier qu’il aurait coupé l’envie à n’importe qui avec une telle question qui n’avait rien à faire à cet endroit. Mais que voulez-vous, quelques soit la situation il était capable de sortir quelque chose de totalement hors sujet et notamment dans celle-ci puisqu’il s’abandonnait, qu’il ne réfléchissait plus vraiment et que son cerveau pensait à des choses franchement étranges. Enfin, quoi qu’il en soit, il avait des petites idées, et toutes avaient le même but : faire plaisir à sa bien-aimée, la rendre heureuse aussi bien dans la vie quotidienne que dans leur intimité. Il ne fallait pas croire, c’était un réel défi pour lui car jusqu’à présent il avait fait l’amour à une femme une dizaine de fois peut être. Enfin avant Maggie, cela va s’en dire. Car avec elle, il rattrapait ce qu’il avait loupé au moins. Heureusement que son entourage ne savait pas pour sa virginité sinon il passerait pour un vrai looser.
Malgré tout, il savait attiser le désir de sa rousse préférée tout comme elle savait le faire avec lui et ce d’une manière plutôt captivante. C’était comme s’ils étaient sur la même longueur d’onde, et en la voyant tous ses sens étaient en éveil. Il voyait ce doigt dessiner les courbes et il se voyait déjà lui faire des bisous du cou jusqu’à son intimité pour s’arrêter à cet endroit particulier et faire monter le désir une bonne fois pour toutes. Lorsque le point culminant était atteint, la femme tremblait de plaisir et c’était surement ce qui était le plus satisfaisant, ce qui excitait le plus Ryan. C’est pourquoi il mit à l’œuvre ce que son imagination avait façonné en voyant Maggie se tripoter.
Ainsi avait-il gagné. Il sourit, fièrement et sans un mot de plus la pénétra. C’était l’union ultime. Celle où les deux corps ne font plus qu’un où les mouvements de va-et-vient de l’un s’accordent avec les ondulations de l’autre. Celle où l’on ne ressent plus le monde qui nous entoure mais uniquement le plaisir que l’on ressent. A cet instant, Ryan gémit de plaisir en accord avec sa douce qui parfois même lâchait son prénom. Il alternait alors avec des va-et-vient rapides, puis beaucoup plus lents, histoire de faire durer le plaisir. Parfois même, il lui mordillait le cou, ou passait sa langue sur un téton. Ils évoluaient dans une osmose parfaite.
« Quoi ? Tu peux répéter ? »
Encore quelque chose pour couper l’envie à quiconque subirait cette réaction. Mais Ryan lui continuait ses douceurs, attendant qu’elle répète. Ces mots, il les avait attendus durant des mois, des mois interminables. Et enfin elle les lâchait dans l’un de leurs plus beaux moments. Son cœur fit mille et un tonneau avant de louper un battement et de revenir à la normale. Le désir était à son comble et il ne pourrait pas tenir bien longtemps. Alors, il s’ôta du corps de Maggie puis doucement en lui prenant les hanches il lui fit comprendre qu’il aimerait bien qu’elle se mette à quatre pattes, pour la fin atteindre le summum du plaisir. Il attendit alors qu’elle se positionne avant de la pénétrer à nouveau. Cette position était plus agréable pour une femme car elle permettait davantage la pénétration en profondeur. Il fit quelques allers et retours et lâcha enfin la sauce dans un gémissement sonore, qui évoquait à la fois le soulagement, le plaisir intense et l’amour. Pour finir il caressa alors tout le corps de Maggie avant de se retirer et de se poser à côté d’elle dans le lit.
« Tu peux répéter maintenant ? » lui demanda-t-il avec un grand sourire.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Jeu 7 Fév - 21:08 | |
| Heureusement que Maggie l’aimait sinon, elle serait partie. Lui demander quel était son repas préféré, alors qu’ils étaient sur le point de faire des bêtises d’adultes. Franchement… Il n’y avait que Ryan pour faire un truc pareil. Cependant, la rousse eut un sourire avant de répondre. Ryan, elle l’aimait parce qu’il était lui. Nature et sans chichi. Parce qu’il disait ce qu’il avait envie de dire, peu importe la situation. Il n’y avait qu’un seul Ryan McCallan et à cet instant, elle mesurait la chance qu’elle avait de marcher à ses côtés. Elle prenait conscience du nombre affolant de fois où elle avait manqué de le perdre. Trois fois. Trois fois en un laps de temps relativement cours. Trois fois entre aout 2011 et janvier 2012. Soit presque une fois toute les quatre semaines. C’était énorme.
Mais Ryan chassa bien vite ces pensées de sa tête rousse. Les choses qu’il était en train de lui faire c’était juste… Waow. Il n’y avait pas d’autre mot, si ce n’est les gémissements qui franchissaient la barrière de ses lèvres. C’était la première fois que Maggie ressentait pareilles sensations. D’habitude, elle couchait avec des hommes. Cette nuit, elle faisait l’amour. C’était différent, elle en prenait conscience maintenant. Plus jamais elle ne ferait la confusion. De toute manière, être aussi intime avec un autre que Ryan n’était pas dans ses projets. Avant, elle était frivole. Avant, Maggie ramenait un type différent presque tout les soirs, avait des amants plus ou moins réguliers. Mais ça, c’était avant. Avant, Ryan. Avant le « Je t’aime » qu’elle lâcha au beau milieu de leurs ébats. Une déclaration sortie du fond du cœur de cette handicapée des sentiments.
Une déclaration qui n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Il lui demanda de répéter et Maggie se détacha un peu de lui pour le regarder. Répéter… Mais quoi ? Et se concentrer avec les mouvements, engourdissant et terriblement délicieux, relevait de l’impossible. Elle bafouilla un mot d’incompréhension. Ils en discuteraient après. Chaque chose en son temps. Ryan se recula alors et posa ses mains sur ses hanches, Maggie ne put réprimer un frisson. Elle comprit ce qu’elle voulait, un sourire coquin se dessina sur ses lèvres. Elle n’imaginait pas que le timide biologiste pouvait être aussi entreprenant dans l’intimité. Ce n’était pas la première fois qu’ils partageaient leur lit mais c’était la première fois qu’il prenait les choses en main d’une telle façon. Loin de lui déplaire, bien au contraire, elle s’installa.
Les mouvements de Ryan reprirent, les gémissements qui les accompagnaient également. Maggie tremblait de partout, ses membres peinaient à la maintenir en position. Dans un sens, elle fut soulagée quand l’instant de pur plaisir arriva, elle n’était pas sure de pouvoir tenir comme ça bien longtemps. Essoufflée, elle laissa les mains du biologiste courir sur sa peau avant de s’affaler sur le lit quand il se retira. Et encore une fois, il lui demanda de répéter.
Allongée sur le ventre, les bras croisés sous sa tête, elle le fixait. Cela lui revenait, maintenant qu’elle pouvait se concentrer un minimum. Elle lui avait dit qu’elle l’aimait. Des mots que Ryan attendaient depuis plusieurs mois et que longtemps, elle avait réservé à un autre que lui. Au mauvais. Un sourire se peignit sur son visage, étirant ses lèvres. Elle avait envie d’être taquine.
« Je veux bien. Mais qu’est-ce que je dois répéter ? »
Question rhétorique. Maggie n’attendait pas spécialement de réponse. Elle savait pertinemment ce qu’elle devait dire même si ces mots lui faisaient un peu peur. Elle savait la portée qu’ils avaient pour le biologiste et tout ce qu’ils représentaient. A elle, ils lui fichaient la trouille. Probablement autant que l’engagement en lui-même. Pourtant, elle était sur le point de répéter. Parce que mine de rien, elle était amoureuse, bien plus qu’elle ne l’avait été auparavant. Elle l’aimait bien plus qu’elle n’avait aimé John. Et parce qu’avec Ryan, elle se sentait capable d’abattre des montagnes.
Elle s’approcha alors pour venir se coller contre lui. Là, elle frotta doucement son nez contre celui de Ryan.
« Je t’aime… » Qu’elle murmura, ses lèvres effleurant celles de son amoureux.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Ven 8 Fév - 22:14 | |
| François Cheng, bien que très peu connu disait : « La passion charnelle reste la plus haute forme de quête spirituelle. Elle est un aperçu d'éternité. » C’était donc dans les bras de Maggie que Ryan faisait pénitence. De quoi ? Il ne savait pas encore. Enfin, si, probablement de sa culpabilité. Celle de s’être enfermé dans un rêve en pensant qu’il n’y avait plus rien pour lui dans le monde des vivants. Celle d’avoir gâché la plupart de sa vie et de celle de ses proches. Mais quoi qu’il en soit, quoi qu’il ressente, c’était dans les bras de sa jolie rousse qu’il se sentait le plus vivant qui soit. Il se sentait immortel. Comme si rien ne pouvait plus jamais lui arriver, comme s’il était un Dieu aux services de sa Déesse. C’était en lui procurant ce plaisir charnel que son sourire revenait. Il aimait faire glisser ses mains le long des courbes de sa douce colombe, tout comme il aimait faire ce geste de va-et-vient qui lui arrachait tant de gémissements. S’il avait su qu’il serait capable de lui procurer autant de plaisir…
Leur dernière position, celle de la levrette, était quelque chose de passionnément sauvage. Une position qu’il aimait particulièrement. Et visiblement, du moins plutôt de manière audible, elle semblait aussi convenir à sa partenaire de jeux. Cependant, comme on s’entête à le dire souvent, toute bonne chose a une fin. Dommage. C’est terriblement frustrant. Mais une fin permet un renouveau. C’était ce qu’il fallait retenir. Et Ryan le gardait en mémoire alors que Maggie s’écroulait littéralement sur le matelas. Et elle l’observait. Son regard se plongea et se fondit dans celui de sa douce. Elle ne le savait probablement pas, mais elle venait de lui offrir le plus somptueux cadeau qui soit. Un « je t’aime » passionné, qui venait du cœur. Il aurait voulu qu’elle le répète certes, car la voix avec laquelle elle lui avait avoué ce profond sentiment, il voulait la graver au fin fond de sa mémoire pour toujours s’en rappeler. Il ne voulait que cet instant soit à jamais gravé.
« Bon tant pis si tu perds la mémoire je me contenterai de celui que j’ai entendu »
Puis il ferma les yeux, respira avec précaution et se remémora la douceur de la peau de Maggie, son odeur, l’ondulation de ses courbes pendant leurs ébats et la fraîcheur de sa voix chevrotante lorsqu’elle lui avait dit ces trois petits mots magiques. I la connaissait assez pour savoir que si elle les lui avait dits, c’était qu’elle les pensait sincèrement. Et le cœur de Ryan de battre la chamade. Et sans qu’il ne s’y attende, elle les redit. Elle effleura ses lèvres et il les captura dans un baiser passionné.
« Je vous aime aussi Maggie Wellsan. Ohh ou je T’AIMEEEEE »
Allongé à côté d’elle, tous deux nus comme des vers, il la prit dans ses bras. Puis doucement il fit balader le bout de ses doigts sur le dos de sa bien-aimée. Il avait encore envie d’elle, mais il fallait savoir s’arrêter pour mieux reprendre plus tard.
« Je pourrais te faire l’amour toute la journée et entendre inlassablement ces mots que je ne m’en lasserais jamais… »
En lui-même, il se trouvait assez pathétique et bien trop fleur bleue. Mais il avait manqué d’amour la majeur partie de sa vie alors il s’en fichait et il profitait. Il avait bien raison.
« Tu as faim ma douce ? »
Son ventre à lui gargouillait. Il faisait nuit, il était tard, mais en Amérique, le nouveau monde, il y avait des magasins ouverts toute la nuit pour pouvoir acheter de la nourriture. C’était la magie du pays !
« Maggie… Tu es heureuse ? Sincèrement… »
Ryan ou l’art de poser des questions qui viennent comme un cheveux sur la soupe.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Jeu 14 Fév - 17:07 | |
| Maggie n’était pas le genre de femme à avouer ses sentiments sur fond larmoyant. Maggie n’était plus le genre de femme à s’attacher à qui que ce soir, certainement pas à un homme, depuis le jour où John était parti. L’italien avait été sa plus grande déception amoureuse, son grand amour aussi. Mais ça, tout ça, c’était avant. Un jour avait tout changé, la date était inscrite derrière son oreille. Le 31 aout 2010, Ryan était entré dans sa vie de la manière la plus rocambolesque et dangereuse qu’il soit. Ils avaient côtoyés la mort tout les deux, sur les rives du Blue Lake. Par deux fois. La deuxième fois, elle avait bien cru que la faucheuse les avait rattrapés. Ils avaient vécus tant de chose ensemble qu’elle avait l’impression qu’il la connaissait par cœur. Et ce qu’il s’était passé tout les deux n’était pas pour lui donner tort. La manière dont ils avaient fait l’amour ensemble, c’était instinctif. Tout comme son « je t’aime » sorti des tréfonds de son âme. Non. Maggie n’avait jamais aimé comme aujourd’hui. Pas même lorsqu’il s’agissait de John.
Sauf qu’il y avait un hic. Un grain de sable dans la machine. Maggie était une handicapée des sentiments. Elle ne savait jamais comment les appréhender, comme les empêcher de la submerger toute entière et de tomber dans l’excès. Elle ne savait pas comment aimer Ryan de la manière dont il le méritait. De plus, la rousse restait persuadée qu’elle n’était pas faite pour lui. Pas après tout ce qu’il avait subi de sa faute. Elle n’était pas la femme qu’il lui fallait quand bien même elle le désirait plus que n’importe quoi sur cette Terre. Pourtant, après l’avoir ardemment embrassée, le biologiste lui avoua que lui aussi, il l’aimait. Ses lèvres s’étirèrent en un doux sourire. Pas la peine de le dire, c’était quelque chose qu’elle arrivait à lire dans le bleu de ses yeux.
Elle sentait les doigts de Ryan glisser le long de sa colonne vertébrale, lui arrachant un énième frisson. Il savait comment la toucher pour la faire réagir, il connaissait tout ses points faibles. Elle se mordit la lèvre avant de répliquer à ses avances à peine voilées.
« J’espère que tu as réservé la chambre pour demain aussi alors. Parce que tu tomberas de fatigue avant moi… »
Maggie n’était pas une grande romantique et avait préféré couper l’élan de Ryan par une petite blague bien salace. Le romantisme la gênait, cela lui donnait envie de se cacher dans un minuscule trou de souris et c’était terriblement agaçant. Elle allait recommencer à lui titiller les oreilles quand son estomac à lui gargouilla de la manière la moins sexy qu’il soit. La rousse ne put s’empêcher de partir dans un éclat de rire tonitruant. Un rire presqu’enfantin. Elle était bien avec lui, elle était elle. Margareth Wellsan.
« J’en sais rien. Mais on va dire que oui, je ne veux pas que tu tombes d’hypoglycémie par ma faute. Remarque, tu as ton infirmière privée maintenant. »
Puis son rire s’arrêta de la même façon qu’il avait démarré. La dernière question de Ryan était un piège. Pourquoi il lui demandait ça d’abord ? Encore une rivalité à la con entre lui et John ? Est-ce qu’il voulait savoir si elle était plus heureuse maintenant ? Oui. Enfin non. C’était différent. Elle n’en savait rien. Elle ne voulait pas se poser cette question. D’une façon un peu brusque, elle s’extirpa de l’étreinte de son amoureux.
« Heu… Je… T’avais pas dit que tu avais faim ? Je vais chercher des sushis, si tu veux. Y’a un japonais pas mal. Il n’est pas loin d’ici. Tu ne veux pas que j’aille en chercher ? »
Maggie était levée et commençait déjà à se rhabiller. Ses cigarettes. Il lui fallait ses cigarettes. Une dose de nicotine pour se remettre les idées en place. Elle trouva son paquet lorsqu’il tomba de la poche de sa veste. Mince… Elle ne pouvait pas fumer dans la chambre. Alors elle enfila son tee shirt et son jean.
« Faut que je prenne l’air. Je suis devant, j’irai chercher à manger après. »
Elle déposa un tendre baiser sur le front de Ryan avant de sortir. Assise sur les marches du perron de l’hôtel, elle alluma sa cigarette. Il n’aimait pas ça, elle le savait. Il devait trouver sa réaction plus que bizarre mais la question l’avait désarçonnée. Etre heureuse. Le bonheur était relatif, propre à chacun. Elle pensait l’être. De la fumée s’échappa de ses lèvres alors qu’elle la regardait s’élever dans la nuit. L’homme qu’elle aimait l’attendait, nu sur un lit et elle, elle était incapable de savoir si oui ou non, elle était heureuse à ses côtés.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Ven 15 Fév - 21:29 | |
| Pendant trente ans Ryan s ‘est enfermé sur lui-même, n’ayant aucun ami, ne faisant aucune sortie sinon aller boire un coup au bar du coin. Pendant trente ans, Ryan n’avait pas côtoyé une seule femme. Et tout avait changé lorsqu’il avait décidé, à cause de Maïra, de s’ouvrir au monde. Alors, le virtuel s’était mélangé au réel et un nouveau Ryan était né. Un Ryan qui découvrait qu’il s’attachait vite aux gens et qu’il était protecteur. Un Ryan qui ne savait pas du tout gérer ce qu’il ressentait pour autrui. Il ne comprenait pas toujours ses sentiments, et surtout il ne savait que très rarement comment réagir face à l’affection qu’on lui portait. Il avait souvent l’impression de mal faire. Cela c’était arrangé avec sa relation avec Dusty et à présent, il essayait d’être le plus naturel possible avec Maggie, mais parfois, ses réactions le surprenaient. Ils s’accordaient si bien, leurs gestes étaient complémentaires, de même que leurs sentiments, et c’était pourquoi, lorsque quelque chose ne coulait pas de source, Ryan se sentait oppressé et complètement paniqué. Il ne savait jamais quoi faire.
Mais ces petits soucis étaient rares. Heureusement, parce que Ryan préférait les moments comme celui qui se déroulait dans le présent. Il caressait ses courbes, sentait la douceur de sa peau sous ses doigts et sentait son odeur enivrante. Il aimait ces instants où plus rien ne comptait, où seuls, ils profitaient l’un de l’autre, ils goûtaient chaque parcelle du corps de l’autre pour en graver leur mémoire à vie. Il appréciait plus que tous ces instants où il ne pensait plus à rien sinon la douceur du moment. Il adorait quand Maggie le taquinait, leur jeux lui avaient tellement manqué.
« Chiche je réserve pour demain aussi ! Mais je suis convaincu de tenir plus longtemps ! Après tout j’ai dormi quinze jours pas toi ! »
Il lui tira la langue et se mit à rire doucement. Il n’y avait qu’avec Maggie qu’il se sentait bien, qu’il se sentait lui-même. Ce qu’il n’avait pas été pendant trente ans. Autant d’années qu’il avait gâchées et qu’il voulait, devait, rattraper. Mais, pour les rattraper, il fallait d’abord manger car son estomac criait famine. D’ailleurs cela fit bien rire Maggie. Elle se moquait ouvertement de lui.
« Moi aussi je rigolerai quand tu auras faim à ce point, nah ! Mais des sushisssssss j’adore les sushiiiiiiiiiiiis »
Ryan avait parlé en français, essayant d’imiter Gad El Maleh. Il ne savait plus comment il avait fait pour voir ce spectacle, il n’y avait d’ailleurs pas compris grand-chose, mais cette phrase lui était bien restée depuis le temps. Il avait faim, mais il ne voulait pas qu’elle parte, après tout comme elle venait de le dire elle était son infirmière personnelle. Ce qui l’avait fait sourire d’ailleurs, puisqu’il l’avait imaginée dans une tenue plutôt sexy d’infirmière.
« Mais je veux pas que tu partes… »
*Je te veux à moi pour la vie* pensa-t-il. Il pourrait greffer un morceau de sa peau à la sienne qu’il le ferait. Enfin peut être pas à ce point-là bien sûr, mais on comprend vite l’idée. En tout cas, le fait qu’elle n’ajoute rien d’autre qu’un « il faut que je prenne l’air » lui avait montré qu’il entrait dans l’une de ces phases d’incompréhension qui le désarçonnaient totalement. Comment devait-il prendre cette fuite. Il lui avait juste demandé si elle était heureuse. Devait-il comprendre sa réaction comme un non ? Il se posait tellement de questions qu’il ne se rendit même pas compte, sur le coup, qu’elle s’était habillée et qu’elle était vraiment sortie. Devait-il la suivre ? Ou bien lui laisser de l’espace ? Devait-il mal réagir ou bien être compréhensif ? Pourquoi les relations humaines sont-elles si compliquées ?
Finalement, il se rhabilla aussi. Puis il fit les cent pas. Sortir la voir ou ne pas sortir la voir ? Il observa par la fenêtre et il la vit, là sur le perron. Finalement, il tourna la poignée et sortit. Il piqua la cigarette que Maggie s’était accroché au bec et la jeta au loin.
« Maintenant tu peux être malheureuse ! … Alors c’est comme ça ? On est bien je te pose une question simple et tu n’es même pas capable d’y répondre ? Si je te rends malheureuse faut le dire… »
Ryan ne parlait pas violemment, il avait juste l’allure et le ton de quelqu’un de déçu. Il espérait surement autre chose de leur relation. Il espérait que maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, tout irait mieux, qu’ils seraient heureux l’un avec l’autre… Il pensait. Il n’avait même plus le courage d’affronter la réalité, aussi retourna-t-il dans la pièce, fermant la porte derrière lui. Il se posa sur le lit et regarda dans le vide.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Lun 18 Fév - 10:36 | |
| Ils étaient bien, ils passaient un bon moment. Assise sur le perron, la cigarette vissée aux lèvres, Maggie ferma les yeux. Le sourire de Ryan était quelque chose de magnifique. Elle adorait le voir sourire, l’entendre rire. Elle avait eu si peur de le perdre, elle tenait à lui plus qu’à sa propre vie. Il ne faut pas oublier que la rousse n’est pas effrayée par sa propre mort, tout le monde finit par passer l’arme à gauche de toute façon. Tout le monde sauf Ryan. Lui, il se devait d’être immortel. Parce qu’elle ne voulait pas affronter la tristesse et le désarroi d’une telle perte. Elle n’avait pas les épaules assez solides pour affronter ça. La soirée qu’ils passaient tout les deux avait eu le mérite de chasser ses pensées de l’esprit de Maggie. Sauf qu’en une seule question, une malheureuse question, tout était tombé à l’eau. A l’image d’un château de cartes qui s’écroule. A cet instant, elle comprit que leur équilibre était plus que fragile et qu’il leur faudrait un certain temps pour passer outre leur passé commun. Le fantôme de John ne partirait pas si facilement.
John… C’est à cause de son histoire avec lui qu’elle venait de fuir la question. Ryan lui avait demandé de ne pas partir et elle s’était enfuie. Elle ne voulait pas plus que ça prendre l’air, c’était un prétexte comme un autre. Le biologiste demanderait des explications à ce qu’il venait de se passer. S’expliquer reviendrait à parler de John. Parler de John finirait en dispute. La dispute mettrait fin à leur belle soirée. Donc Maggie ne donnerait pas d’explications. Pas dans l’immédiat du moins. Ryan ne supportait pas qu’elle évoque l’italien et il avait un milliard de bonnes raisons pour ça. Quand elle ouvrit les yeux, le biologiste se tenait devant elle. La déception qui émanait de son regard lui creva le cœur. Elle n’était décidément pas une femme pour lui, quand bien même elle l’aimait à un point qu’il ne pouvait pas imaginer. Le dire ne suffisait pas l’exprimer pleinement. Il arracha la cigarette qu’elle fumait et la jeta plus loin. Elle s’en doutait un peu, il n’aimait pas qu’elle fume. Et pour lui, elle devrait arrêter. Pas ce soir. Demain. Oui demain, c’est bien. Elle ne répondit rien à ses accusations et attendit qu’il rentre dans leur chambre, tête baissée. « Tu ne me rends pas malheureuse… » Qu’elle murmura doucement, maintenant qu’il ne pouvait pas l’entendre.
Elle se releva et s’appuya contre le mur. Les mains dans les poches, elle resta un instant immobile. Elle avait anticipé le fait qu’il allait la débarrasser de sa cigarette si jamais il sortait. Alors, elle en avait pris une seconde. Le petit tube de tabac était coincé derrière son oreille, caché sous l’épaisse crinière couleur feu. Elle hésita. Puis non. Elle ne la fumerait pas. Elle devait arrêter. Maggie se détacha de son mur et à son tour, elle pénétra dans la chambre. Ryan était assis sur le lit, il fixait un point dans le lointain. Elle, elle resta debout. Immobile. Elle devait lui expliquer. Elle devait trouver un moyen détourné pour qu’il comprenne sans avoir besoin d’évoquer John. « C’est l’histoire d’une fille tombée amoureuse d’un homme dont elle n’aurait jamais du tomber amoureuse. C’est l’histoire de cette même fille qui ne croit plus en l’amour éternel et toutes les conneries qui vont avec. Parce que l’homme est parti. Parce qu’il l’a laissée en plan. Alors la fille a préféré enchainer les histoires d’un soir, privilégiant les mauvais garçons au gendre idéal. Parce que les mauvais garçons partent avec le lever du soleil. Cette fille s’était promis de ne plus jamais s’attacher. Sauf qu’un jour, le dernier jour d’aout, elle l’a rencontré. Lui. Un homme dont elle est tombée éperdument amoureuse. Le problème, c’est qu’elle ne sait plus comment aimer sans faire de mal. Et quand son premier amour a refait surface, elle a préféré tout abandonner pour le retrouver. Sauf qu’il a changé, il est violent et profondément méchant. Il est trop tard quand elle s’en rend compte. Il a commis un acte affreux. Et ça, quoi qu’elle fasse, quoi qu’il puisse se passer, ça la rendra toujours malheureuse. Même si maintenant, il est parti et qu’elle a refait sa vie avec son Prince. » Maggie venait d’évoquer son histoire, leur histoire. Ryan était peut être un prince mais elle était bien loin d’être une princesse. Elle s’approcha pour finir par s’allonger sur le lit, posant sa tête sur les cuisses de Ryan.« Tu ne m’as jamais rendue malheureuse, Ryan. C’est moi qui m’interdis d’être pleinement heureuse. » Comme elle était installée, couchée sur le flanc, Ryan pouvait voir le tatouage qu’elle avait derrière l’oreille. Maggie avait le biologiste dans la peau, au sens propre comme au figuré. |
| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mar 19 Fév - 6:52 | |
| Ryan savait qu’il loupait souvent quelque chose, qu’il faisait des erreurs, mais il pensait que demander à la personne qu’on aime si elle était bien avec nous était naturel. Ça se montre, mais ça se dit aussi. Et la réaction de Maggie l’avait pris au dépourvu. Si bien qu’il ne savait plus comment prendre les choses et comment réagir. Il oscillait entre l’envie de tout plaquer et l’envie de la secouer. Leur relation était tumultueuse certes, chacun en avait souffert. Mais à présent ils étaient ensemble, et Ryan était heureux pour ça. Ne voyait-il seulement pas les choses comme elle ? Il ne comprenait pas tout. Si elle n’était pas heureuse, pourquoi était-elle jalouse avec lui, pourquoi avait-elle failli se jeter d’un toit alors qu’il la repoussait ? Il est des choses qu’il ne comprend pas et qui lui tordent le cœur. Et à cet instant, la lassitude le prit. Lasse de devoir toujours lutter pour avoir une once de bonheur. C’était tellement fragile… Mais il continuerait la lutte. Elle n’avait pas le droit d‘avoir tout mis en œuvre pour le faire revenir et de l’abandonner ensuite. Il se battrait pour leur bonheur quoi qu’il en coûte. Alors il sortit de la chambre. Et finalement, il se dit qu’il aurait mieux fait de rester à l’intérieur. Maggie fumait. Il n’aimait pas ça, il n’avait jamais aimé ça. Foutre en l’air sa santé pour une connerie pareille ! Et son argent par la même ! Non pas qu’il comptait ses sous, loin de là, mais il y avait des choses plus utiles dans lesquels les dépenser. Mais contrairement à l’accoutumée, il se contenta de prendre la cigarette à la source et de la jeter au loin. Là, elle pouvait râler, ou se plaindre. Quoi qu’il en soit, il en avait marre, marre de toutes ses conneries, donc il l’abandonna sur le perron ne réagissant même pas au murmure qu’il avait entendu mais dont il n’avait saisi aucune parole. Il préféra s’allonger sur le lit et attendre. Quoi ? Il ne le savait pas, mais il attendait, c’était certain. Il se passa quelques secondes, quelques minutes, voire quelques heures. A vrai dire le biologiste n’en avait aucune idée. Mais Maggie rentra dans la pièce. Il ne bougea pas. Le visage fermait, il était prêt à écouter, mais guère plus. Il fut surpris par la manière dont elle se mit à s’exprimer mais compris vite l’entreprise. Elle essayait de raconter les choses sans parler de son pire ennemi. Pouvait –il évoquer John comme son pire cauchemar ? Assurément… Il était un véritable poison dans leurs vies, et s’il avait pu faire en sorte qu’il en disparaisse comme il était arrivé dans la sienne, il l’aurait fait depuis bien longtemps. Ce n’était malheureusement pas possible, et il devait faire avec. Avec son récit, cependant, Maggie réussit à faire comprendre ce qu’il se passait. Elle culpabilisait. Elle avait honte, et elle ne se croyait pas digne de lui. Foutaises ! Qu’elle arrête de réfléchir. Mais ce sentiment est incontrôlable. C’était de son ressort de la rassurer. Par contre, qu’elle retire ce qu’elle venait de dire : il n’était pas un prince ! Il était loin d’en être un ! Se doutait-elle qu’il avait au moins autant d’interrogations qu’elle ? Surement pas… Mais c’était dans sa nature, donc il n’en parlait pas. Il vivait avec, tout simplement. Visiblement, Maggie s’interdisait beaucoup de choses, injustement. Puis elle vint s’allonger, posant sa tête sur ses jambes. Automatiquement, dans un instinct protecteur, il lui caressa le visage. « Maggie, écoute, on fait tous des erreurs dans une vie. On a tous nos démons. Mais t’interdire de vivre à cause de ce « grrrr » n’aidera personne. L’important c’est que je suis là aujourd’hui, avec toi, dans cette chambre et ce malgré tout ce qu’on a traversé. C’est avec toi que je suis et c’est avec moi que tu es. Tu as lutté je ne sais pas combien de jours pour prier que je me réveille, tu as même été jusqu’à demander à une Sonny en mauvais état de t’aider, c’est dire si tu devais être désespéré. Et ce n’est pas parce que je ne dis pas les choses, que je n’en suis pas conscient. Je ne suis pas un Prince, loin de là, et j’ai ma part de responsabilités dans nos déboire, tu te sens coupable et je me trouve lâche de t’avoir tout reproché en me réveillant, reproché des choses qui ne t’incombent pas. Tu n’es pas le cerveau, les bras et les jambes de ce type, tu ne le contrôles pas, donc tu n’es pas responsable de ce qu’il m’a fait. Nous devons juste apprendre à vivre avec ce passé… aussi instable soit-il. » C’était incroyable comme Maggie arrivait à faire parler Ryan. Mais il sentait son chagrin et les difficultés qu’elle avait à s’adapter à cette nouvelle situation sans culpabiliser, sans se sentir responsable des cicatrices qu’elle avait sous le nez depuis quatre jours. Mais c’était ainsi, il faudrait vivre avec, car jamais ça ne s’effacerait. Ce n’était pas comme un souvenir. Ce n’était pas comme ce souvenir que Maggie avait voulu gravé derrière son oreille, un souvenir qui lui aurait pu s’effacer avec le temps. La date de leur rencontre. En passant sa main sur le visage de Maggie, en caressant ses longs cheveux roux, son doigt s’était arrêté sur ce tatouage, qu’il avait découvert le jour de sa sortie de l’hôpital. « tu te souviens comment j’ai réagi lorsque j’ai découvert ton tatouage ? » Il lui posait la question, pour lui montrer que lui aussi culpabilisait, pour lui montrer que s’il avait mal réagit c’était parce que lui aussi culpabilisait. Elle avait été jusqu’à graver sa peau d’une date pour se souvenir de lui, alors qu’il l’avait abandonnée pour un rêve, il l’avait abandonnée alors que John pouvait être dans les parages et s’en prendre à elle comme bon lui semblait. Il l’avait abandonnée pour l’image de la défunte Dusty, parce qu’elle, elle l’avait aimé, et qu’elle avait porté son enfant. Et il s’en voulait terriblement parce que même enfermé dans ce rêve, la plupart de ses pensées étaient tournées vers Maggie. Il s’interdisait juste de la retrouver. Pour ne plus souffrir, pour ne pas qu’elle souffre… |
| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Ven 22 Fév - 23:18 | |
| Maggie s’interdisait d’être heureuse parce qu’elle ne pouvait pas l’être. Pas après ce qui était arrivé à Ryan par sa faute. Elle culpabilisait. C’était uniquement de sa faute, quoi qu’il en dise. Si elle avait réussi à s’éloigner complètement, si elle avait réussi à laisser la flamme s’éteindre, il n’en serait pas là. Il n’aurait pas à vivre avec ces affreuses boursouflures sur le torse et sur le dos. Peut être qu’ils ne seraient pas ensemble mais Ryan n’en serait peut être pas malheureux. Peut être qu’avec le temps, il aurait lui aussi réussi à l’oublier. Non… Non… Ce qu’il y avait entre eux ne faisait pas partie de ces choses qu’on occulte si facilement. C’était profond, intense. Fusionnel. Ils avaient tenté tout les deux de refaire leur vie chacun de leur côté sans y parvenir. Et maintenant que Dusty n’était plus de ce monde et que John était reparti à l’autre bout du pays, ils pouvaient se laisser aller à s’aimer. Il n’y avait plus personne pour se tenir entre eux.
Puis il y avait eu le coma de Ryan. Et là, la rousse avait vu son monde s’écrouler autour d’elle. C’est con, lorsqu’on est amoureux, la manière que l’on a de s’imaginer que l’autre est immortel. Il y avait eu cette fraction de seconde, entre le moment où Sonny était entrée dans la chambre annonçant qu’il était désolé et le moment où il avait ouvert les yeux, où Maggie s’était vraiment imaginé l’avoir perdu à jamais. Un sentiment affreux de chute dans le vide, sans jamais heurter quoi que ce soit, l’impression d’avoir le cœur qui s’émiette. De sentir ce même cœur battre dans sa propre poitrine alors qu’elle aurait voulu qu’il s’arrête pour le rejoindre. Un moment qu’elle aurait du mal à expliquer, elle n’arriverait sans doute jamais à mettre des mots la dessus. Et elle ne voulait pas avoir à en reparler. Plus jamais. Ca, ca allait s’effacer avec le temps. Elle l’espérait du moins. Maggie ferma les yeux alors qu’elle sentait les doigts de Ryan caresser sa joue. Il était vivant et au final, c’était ça, le plus important pour elle.
Il répondit à son récit. Elle avait réussi à faire passer son message sans qu’il ne s’emporte, ouf. Elle avait fait exprès de l’énoncer à la troisième personne. John était devenu un sujet tabou entre eux. Ryan montait au créneau facilement, ce qu’elle comprenait plutôt bien. Elle-même ne savait pas comment elle réagirait si jamais, un jour, elle le revoyait. Elle ne s’énerverait pas. Au mieux, elle l’ignorerait royalement. Au pire, elle lui collerait une mandale. Pas forcément dans cet ordre là, d’ailleurs.
« J’ai prié pendant douze jours. J’ai passé toutes les nuits avec toi, je me suis même pris un blâme de la part de mon supérieur. Les infirmières ne sont pas sensées dormir avec les patients. Enfin dormir, c’est un bien grand mot. Somnoler serait plus juste. Je ne voulais pas que tu sois seul, si jamais tu venais à te réveiller. Je ne voulais pas que tu penses que je t’avais abandonné. »
Elle s’arrêta. Elle ne s’imaginait pas que lui aussi s’en voulait à ce point là. Pourtant, il n’avait rien à se reprocher. Maggie eut un vague sourire. Finalement, parler de ce qu’elle ressentait, cela lui faisait du bien.
« Je ne pense pas que tu sois lâche de m’avoir reproché toutes ces choses. Tu as agi d’une manière parfaitement légitime et je ne t’en veux pas pour ça. Je ne t’en voudrai jamais pour ça. »
Et c’était vrai. Il pouvait lui reprocher la torture, c’était de sa faute. Elle le savait, elle en était consciente. Seule la mort de Dusty ne lui incombait pas dans tous les malheurs de Ryan mais elle avait sa part de responsabilité dans le reste. Les doigts qui effleuraient son visage se perdirent alors dans ses grands cheveux roux, s’attardant sur son tatouage. Il lui posa une question. Oui, elle s’en souvenait.
« On s’est disputé. Parce que tu n’as pas compris pourquoi je m’étais fait tatouer cette date. Je m’en souviens bien. Tu m’as même dis : « Si un jour tu viens à me détester, qu’est-ce que tu feras de ton tatouage ? ». Est-ce que toi, tu te souviens de ce que je t’ai répondu ? »
Maggie se redressa et changea de position. En équilibre sur ses coudes, posés de part et d’autre de la tête de Ryan, elle se perdait dans les yeux bleus qui la fixaient. Elle se pencha un peu, embrassant ces lèvres qu’elle aimait tant. Sa bouche glissa le long du cou du biologiste, allant se perdre derrière son oreille.
« Recommence. Comme tout à l’heure. S’il te plait. »
Sa voix ne fut qu’un murmure, qui se perdit dans le silence de la pièce. Maggie savait qu’il comprendrait le message.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Lun 25 Fév - 6:57 | |
| Parfois Ryan se demandait s’ils étaient vraiment fait pour être l’un avec l’autre. Leur histoire se résumait facilement à une alternance de disputes et de réconciliations sur l’oreiller. C’était toujours intense, mais ça en devenait pesant. Vivre dans le tourment et dans ‘appréhension d’une nouvelle dispute ne lui plaisait pas vraiment. Ryan était loin de voir la vie de couple ainsi. Pourtant, au fond de lui, quelque chose lui disait qu’ils étaient faits pour être ensemble. De toutes les péripéties qui leur sont arrivées, il n’en est pas une pendant ou après laquelle ils ne se soient pas retrouvés. Au Blue Lake, Maggie a été son infirmière, à Halloween c’est lui qui a conduit Maggie aux urgences, lorsqu’il a voulu se suicider c’est Maggie qui a sauté dans ce lac pollué pour le sortir de là, de même qu’elle a tout mis en œuvre pour le sortir de son coma et qu’il a tout fait pour ne pas qu’elle saute du toit de l’hôpital. Cela voulait bien dire qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Il n’y avait aucun doute à cela. Ils devaient juste apprendre à vivre, chacun, avec les stigmates du passé. Ils devaient se pardonner et se faire confiance.
Car une nouvelle fois le passé les rattrapait. Le biologiste était lassé du passé. Il les rattrapait toujours sans leur laisser de répit. C’est pourquoi, même s’il avait compris que Maggie parlait de John, il prit sur lui pour ne pas s’énerver. Il comprenait qu’il avait laissé des marques sur lui, donc logiquement, sur Maggie aussi. Des marques qu’il ne pouvait pas imaginer sans avoir une envie folle de vomir. Son souvenir était douloureux et enrageant. Il n’aurait de répit que lorsqu’il saurait John derrière des barreaux condamné à mort. Mais pour le moment, il avait d’autres préoccupations. A l’heure actuelle, c’était sa Maggie qui lui importait le plus, sa femme qui s’interdisait le bonheur pour les choses qu’avait faites John. Et ça, il ne permettrait pas. Alors il répondit calmement à Maggie, même si au fond de lui la rage qu’il avait pour John bouillonnait et menaçait d’éclater d’un moment à l’autre. Elle avait besoin de parler de tout ça il sen rendait compte à présent. Alors, continuant de la câliner, il l’écouta. Attentivement.
Maggie avait presque délaissé son travail pour être avec lui, et pendant ce temps il se complaisait dans un no man’s land qui se transformait sans cesse en deux scènes incluant un coup Dusty, un coup Maggie. Il faisait pitié, pitié tellement sa niaiserie avait failli lui coûter la vie et blesser Sonny. Il devrait d’ailleurs la convier à quelque chose, la remercier, car dans tout ça il n’était même plus sûr de l’avoir fait à l’hôpital. Enfin, quoi qu’il en soit, Maggie venait de lui avouer qu’elle ne lui en voulait pas. Quelque part, c’était un soulagement, quelque part il avait besoin de l’entendre. Alors, il se courba et donna un baiser à Maggie, à l’endroit pile où elle avait fait graver la date de leur rencontre. Un symbole. C’était certain.
« Ryan, te quitter ou te détester ne fait pas partie de mes projets. Arrête de toujours penser au pire. Ce tatouage est là et il y restera. Il symbolise surtout ton entrée dans ma vie, le jour où tu l’as fait changer… Je crois que c’est à peu près ce que tu as dit. »
Il s’en souvenait car même s’il s’était énervé, qu’elle se fasse ainsi graver cette date lourde de sens l’avait profondémment touché. A l’époque, il ne voulait juste pas le reconnaître et il ne savait pas non plus où ils seraient le lendemain. Il ne croyait plus vraiment à tout ce qui pouvait les rapprocher, tellement de choses les ayant éloigné ces derniers mois. Et pourtant…
L’atmosphère changea à nouveau. Ryan ne se fit pas prier deux fois. Il goutta volontiers ces douces lèvres parfumées et ferma les yeux à leur contact sur son cou. Il fit glisser ses mains le long du dos de sa bien aimée, et ôta à nouveau chacun de ses habits, un à un. Les siens viendraient plus tard. Il laissa alors ses doigts parcourir chacune des courbes de Maggie, saisissant chaque instant comme si c’était le dernier. Il profitait de sa présence, de leur complicité. Il aimait être avec elle, et il aimait s’unir à elle d’une façon si charnelle, qu’ils ne faisaient plus qu’un l’espace de quelques secondes, quelques minutes. Il aimait faire traîner les choses, la titiller et la faire gémir de plaisir. Tant que ce serait ainsi entre eux, il savait que tout n’était pas perdu. Car l’amour et la confiance en l’autre étaient plus que nécessaire pour s’épanouir de cette manière dans l’amour, dans l’union de deux corps.
De sa langue, il parcourut alors la pointe des seins de sa douce, puis le bas de son ventre jusqu’à son intimité, puis l’intérieur de chacune de ses cuisses avant de tout stopper.
« Et si nous inversions… Je suis tout à toi ! »
Il échangea alors les positions avec un sourire malicieux et laissa Maggie passer au travail. Fourbe ? Non, juste un peu de coquinerie.
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| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] Mar 5 Mar - 22:45 | |
| Etre en couple avec Ryan était quelque chose d’étrange. De magnifique mais étrange. Maggie n’arrivait encore pas très bien à réaliser ce qu’il se passait entre eux. Il faut dire qu’ils passaient d’un état à un autre comme on saute du coq à l’âne. Un instant, ils étaient heureux et souriaient à la vie qui s’offrait devant eux. La minute d’après, une engueulade. Comme le jour où il avait découvert son tatouage. Comme lorsqu’il lui a demandé si elle était heureuse à ses côtés. Vivre dans l’expectative d’une dispute. Quelle horrible sensation. Et la rousse ne savait pas prendre des gants, ni peser ses mots. Un peu brute de pomme la demoiselle. Parfois, souvent même, cela faisait des étincelles. Dommage que ça soit Ryan qui s’attire ses foudres. En même temps, ne dit on pas qui aime bien, châtie bien ? Pourtant, quelque chose clochait. Quelque chose d’important. Leur passé les rattrapait incontestablement. Il était la source de toutes leurs disputes et la rousse se demandait comment réussir à construire un couple solide dans ses conditions. S’ils ne faisaient pas très vite abstraction de toutes les choses auxquelles ils ne voulaient plus penser, toutes ses choses qui pourtant les avaient réunis, elle ne donnait pas cher de leur histoire. La première tentative s’était soldée par un échec cuisant, puis il y avait eu les tentatives de réconciliation et les engueulades puis encore des réconciliations. Cela oscillait, montait en flèche pour redescendre aussi vite. Leur histoire prenait la forme de montagne russe. Et c’était déplaisant.
Mais elle se battrait. De toutes ses forces. Parce qu’elle s’était toujours battue pour lui et que c’était pas demain que cela allait changer. Il y avait eu le Blue Lake, puis sa tentative de suicide, puis son coma. Son coma… Rien que d’y songer, les larmes inondaient les yeux de Maggie. Elle n’avait jamais eu aussi peur. Elle aurait échangé sa vie si cela avait pu le ramener. A ce moment, elle était prête à tout pour le ramener. Même à solliciter une Sonny déjà bien amoindrie par ses propres soucis. Elle s’était même fait tatouer la date de leur rencontre derrière l’oreille. Un symbole. Elle ne voulait pas oublier. Elle n’aurait pas pu mais elle désirait conserver un souvenir de lui au cas ou… Ryan l’embrassa derrière l’oreille avant de lui réciter, presque mot pour mot, ce qu’elle lui avait répondu le soir où ils s’étaient engueulés au sujet de ce tatouage. Elle sourit. La voix du biologiste ayant chassé toutes ses pensées morbides. « Tu as une bonne mémoire. C’est effectivement ce que j’ai dis. Et je le pense toujours. » Le biologiste avait effectivement bouleversé sa vie. Adieu toutes ses convictions autour de l’amour, adieu la Maggie sure d’elle qui n’avait besoin de personne pour avancer dans la vie. Elle était délicieusement dépendante de lui. C’est en essayant de s’éloigner qu’elle s’en était rendu compte. Etre loin de lui était douloureux. A quoi pouvions-nous reconnaitre notre âme sœur ? Maggie le savait maintenant. C’était peut être ça, avoir trouvé son âme sœur. Avoir mal en son absence et sourire comme une idiote en sa présence. Oui, c’était certainement ça.
Elle changea alors de position. Avec elle, les câlins ne restaient jamais innocents bien longtemps. Maggie n’était pas très farouche et loin d’être pudique. En même temps, elle n’avait pas à l’être avec Ryan. Aussi, elle l’embrassa sur les lèvres puis dans le cou avant de lui demander de recommencer. Il saurait parfaitement ce dont elle faisait allusion. La rousse voulait s’unir à lui encore et encore et encore. Jusqu’à ce qu’ils en tombent de fatigue, l’un et l’autre. Jusqu’à ce qu’ils finissent par s’endormir. Il inversa alors une première fois les positions, ne se faisant pas prier. Il la déshabilla, elle se contenta de se laisser faire, se mordant la lèvre d’envie. Elle ferma les yeux, des soupirs de bien être s’échappant de ses lèvres lorsqu’une langue chaude vint titiller sa poitrine, puis son intimité, puis l’intérieur de ses cuisses puis… Rien. Plus rien. Maggie redressa la tête, les yeux mi clos, prête à protester. Sauf qu’il vint s’allonger à ses côtés, s’offrant à elle.
Maggie non plus, ne se fit pas prier. Elle déballa lentement son cadeau, laissant trainer ses doigts dans les endroits les plus sensibles de son amoureux. Elle savait comment le faire réagir. Elle s’installa à califourchon sur lui, embrassant d’abord ses lèvres puis son torse pour descendre toujours plus bas… Et leur petit jeu dura ainsi une bonne partie de la nuit. Terminé |
| | | | Sujet: Re: /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] | |
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| | | | /!\ I'll take you to the Candy Shop [Terminé] | |
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