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 They don't care about us ☼ Terminé

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Elizabet
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MessageSujet: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeMar 29 Mai - 13:33

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&
Elizabeth Miller


Elizabeth se tenait à l’écart, regardant son amie et sa rencontre faite sur internet faire connaissance ; bien qu’elle ne savait pas trop comment ils faisaient pour s’entendre. Elle était là au cas où cela se passerait mal. Ce qui n’était pas du tout le cas, le contact semblait très bien passer. Après elle ne savait combien de temps, trop long à son goût, son amie lui dit qu’elle pouvait y aller, mais pas trop loin. Au cas où cela irait plus mal par la suite, que ça dégénèrerait. Elle ne voyait pas pourquoi cela arriverait ici. Il ne l’avait pas fait quand elle était là, alors qu’il le fasse au même endroit, même sans elle près, ce serait stupide. Il y avait d’autres personnes autour. Sauf qu’elle insista. Encore. Et encore. D’une petite voix aigüe. N’importe quoi pour la faire taire. Comme précédemment. Une chance qu’elle ne faisait pas ça très souvent. C’était donc génial, elle pouvait partir, mais pas trop loin. Elle regarda l’heure. Pourquoi avait-elle acceptée déjà ? Elle avait oublié. Un truc en rapport avec une voix aigüe. Elle se rendit donc au bar, s’installant sur l’un des tabourets, commandant ensuite. Son verre arriva quelque instant plus tard. Elle regarda en direction d’où était installé le nouveau couple. Ils n’étaient plus là. Elle regarda ensuite de l’autre côté. Elle ne les voyait pas. Ils étaient peut-être plus loin ? Elle ne se doutait pas à quel point. Quelque instant plus tard, elle sentit son téléphone vibrer dans la poche de sa veste. Elle le sortit. Elle avait un nouveau texto. Texto qui disait qu’elle pouvait partir maintenant. Son amie et sa nouvelle rencontre étaient partis ailleurs. Très pratique. On avait insisté pour qu’elle reste, et finalement ça ne servait à rien. Elle soupira. Elle allait finir ce verre et y aller. Elle travaillait le lendemain, vers neuf heures environ. Il pourrait y avoir plus tôt, mais il ne fallait pas exagéré sur les heures de coucher. Ni sur l’alcool qu’elle devrait ne pas trop boire. Sinon, avec la sirène (qui allait fort probablement se faire entendre pour une raison ou pour une autre), elle n’aimerait pas du tout ça. Sa tête encore moins.

Finalement, elle ne s’écouta pas. Il y eu d’autres verres, car elle avait soif tout compte fait. Elle devait bien passée son irritation envers sa dite amie d’une manière ou d’une autre. Une chance qu’elle n’avait pas trop d’amis comme ça. Au moins, maintenant, elle ne pensait plus à l’heure ni au fait qu’elle travaillait le lendemain. Ce qui était deux faits tout de même important. Elle était tout de même rationnelle. En quelque sorte. Elle buvait, mais elle aurait pu le faire plus rapidement, enchainant verres sur verres. Elle sirotait, tout en regardant les différentes bouteilles qu’il y avait en face d’elle. Trois verres plus tard, Liz se dit qu’elle devrait peut-être penser à rentrer. Trois verres ce n’était pas grand-chose, mais ses heures de travail n’avait toujours pas changées. Elle déposa son verre vide sur le comptoir, refouillant ensuite dans sa veste, y pêchant ses clés. Elle savait très bien qu’elle n’était pas en état de conduire, elle était plutôt limite. Un verre de plus et là, elle aurait commencé à avoir un peu plus le tournis. Sauf qu’elle avait besoin de ses clés pour ouvrir la porte de chez elle. Et aussi appeler un taxi. Trouver un numéro d’une compagnie de taxi ce serait bien aussi. Quoique le barman en connaissait sûrement, ça ne devrait donc pas être très difficile d’en trouver un alors. Une fois ses clés trouvées, elle les déposa sur le comptoir, regardant ensuite où était le barman. Il était en train de servir quelques tabourets plus loin. Elle bougea la main dans l’intention de replacer une mèche de ses cheveux. Par la même occasion, elle accrocha ses clés. Elle essaya de les rattraper, mais elles tombèrent trop rapidement et atterrirent sur le plancher. Avec la musique qu’il y avait, cela ne fit aucun bruit. Si c’était le cas, elle n’en perçut aucun. Elle se leva donc, glissant du tabouret afin de récupérer ses clés. Si elle les retrouvait, car elles n’étaient plus sur le sol. Elle était sûre qu’elles étaient tombées. Elle refouilla dans sa veste. Juste au cas. Elles n’y étaient pas. Elle savait qu’elle avait bu, mais il y avait tout de même des limites. Des clés ça ne disparaissaient pas comme ça.


Dernière édition par Elizabeth Miller le Lun 27 Aoû - 0:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeJeu 31 Mai - 19:44

8 Novembre 2010 – Vers minuit

La décision avait été prise sur un coup de tête quelques heures plus tôt. Je ne supportais plus d'être enfermé chez moi. L'Agence n'avait pas de contrat à me fournir pour le moment, rien qui m'absorberait au point que j'en oublierai tout pour me concentrer sur une seule et unique tâche : tuer. J'étais destiné encore une fois à tourner en rond, ressasser ce qui s'était passé. A me demander ce qu'il serait arrivé si au lieu qu'elle découvre tout, je lui avais simplement avoué la vérité. Ce n'était pas moi tout ça. Je n'étais pas du genre à revenir en arrière et pourtant je n'arrivais pas à avancer. Elle m'obsédait. Chaque pièce me rappelait son souvenir. Un simple objet pouvait me torturer l'esprit durant de longues minutes. A chaque fois que j'entrais dans le salon depuis le matin, je tournais obstinément la tête, refusant de poser mon regard sur la guitare. Je n'avais pas allumé la télévision de moi-même depuis quelques jours. Un silence effrayant envahissait ma maison et si normalement je le supportais très bien, ce jour là, il me dérangeait.

Je finis par prendre une décision et décrochais mon téléphone pour appeler mon meilleur ami. Il était grand temps d'aller de l'avant, de sortir et d'oublier. Ou du moins de tenter. Il fut convenu que Brennen et moi nous retrouvions au Sweet night Club. C'était une boite de nuit où nous avions l'habitude de nous rendre auparavant et que j'avais délaissé depuis quelques mois. Ce qui était dommage car on s'y amusait bien et surtout on y faisait des rencontres ! Je n'étais pas certain de vouloir faire une rencontre mais par contre, j'étais sûr que je voulais m'aérer l'esprit. M'amuser, danser, flirter pourquoi pas. Et plus si affinités même si je ne partais pas dans cette optique.

Le soir venu, vêtu d'un jean bleu foncé, d'une chemise blanche et d'une veste noire, j'étais fin prêt. Le portable n'avait pas sonné. Brennen était toujours de la partie malgré l'heure tardive à laquelle nous nous étions donnés rendez-vous. J'avais garé ma voiture dans une ruelle peu fréquentée et l'avais laissé presque à regret, me demandant si je la retrouverais à mon retour. Il faudrait peut être que je songe à acheter une seconde voiture, davantage passe partout et qui n'attirerait pas la convoitise de certains petits voyous.

Arrivé devant la boite de nuit, je pris place dans la file d'attente, me grillant une cigarette au passage. J'avais le temps. Quand ce fut mon tour, le videur me laissa passer, estimant que ma tenue convenait pour la soirée. Ce n'était pas celui que j'avais l'habitude de croiser. Peu importait. Et une fois à l'intérieur, je constatais que les salles étaient bondées. Je me faufilais entre les gens en direction du bar. En attendant mon ami, je commandais un cocktail sans alcool. Peut être que plus tard, je passerai à quelque chose d'un peu plus fort. Quand il serait là, selon la tournure que prendrait la soirée et surtout si lui décidait de rester en état pour conduire au retour. Je ne buvais jamais d'alcool, donc les rares fois où je me décidais à en consommer, je tenais mal.

Assis sur un tabouret au bar, je sirotais tranquillement mon verre, patientant. A la fin du premier, il n'était toujours pas arrivé alors j'en recommandais un second. J'en étais à la moitié quand je sentis mon téléphone vibrer au fond de ma poche. Je le sortis. Un message de Brennen. Imprévu de dernière minute il ne viendrait pas. Je lâchais un juron, maudissant sur l'instant celui que je considérais comme un frère. Il osait me faire ce coup là. Il savait que je n'étais pas dans mon état normal depuis une semaine. Et il m'abandonnait dans cette boite, telle une vieille chaussette. Il ne me restait plus qu'à rentrer. Ou alors à m'amuser tout seul. Je n'avais pas besoin de ce faux frère après tout.

C'est alors que je la vis. Elle se tenait sur le tabouret juste à côté du mien et je ne l'avais pas remarqué auparavant. Une rouquine. Elle s'apprêtait à partir. Et ses clés tombèrent. Je suivis leur mouvement du regard. Puis celui de la jeune femme qui semblait avoir un temps de réaction tout de même plus lent que la normale. Effet de l'alcool ? L'espace d'une seconde, le visage de Sonny s'interposa devant mes yeux. Je le chassais. C'était fini. Ma vie devait reprendre son cours normal. L'oublier, ne plus rien ressentir, avancer.

J'avais quitté mon tabouret pour récupérer les clés de l'inconnue. Mes doigts les récupérèrent avant même qu'elle se décide à bouger de son tabouret. J'attendis qu'elle les cherche, puis se redresse, fouillant à présent dans sa veste. Ma main se posa sur le comptoir. Mes doigts glissèrent sur le plan, s'arrêtant juste devant elle. Je les écartais, dévoilant les clés à son regard mais gardant mon index posé dessus. Mon regard azur était braqué dans sa direction. J'étais à l'affût, guettant sa réaction, tel le prédateur qui sommeillait en moi.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeLun 4 Juin - 3:06

Ses clés n’étaient pas quelque part dans sa veste. Ni sur le comptoir là où elle les avait laissées avant qu’elles tombent. Là, Elizabeth se sentait vraiment idiote. Ce n’était pas un sentiment très agréable. Et ce n’était pas du tout pratique. Elle en avait de besoin pour rentrer chez elle au moins. Elle n’avait pas fait de double de ses clés. C’était la première fois qu’elle les perdait. Il fallait bien une première fois à tout, mais elle se serait bien passée de celle-là. Elle n’avait pourtant pas si bu que ça. Elle avait bien vu les clés sur le bar. Elle les avait mis là. Elle les avait pris de sa poche et les y avait déposé. Elle les avait accroché et les avait vues sur le sol. Elle espérait ne pas avoir donné un coup de pied dans celles-ci sans s’en être rendue compte et même elle ne savait pas du tout comment. Elle était débarqué du tabouret de l’autre côté. Pas celui près des clés. Justement pour éviter ça. Malheureusement, ça n’avait pas fonctionné. C’était embêtant. Et elle continuait de se sentir vraiment idiote. Elle se mordilla une lèvre. Elle regarda sur le comptoir, juste au cas. Elle aurait regardé trop vite ou à la mauvaise place, peut-être qu’elles n’étaient pas réellement tombé et qu’elle les avait imaginé sur le sol. Pas un instant elle pensa qu’on avait pu les récupérer avant elle. Elle vit des mains apparaitre sur le bar. Mains qui étaient très intéressantes puisqu’elles tenaient ce qu’elle cherchait : ses clés. Elle les fixa durant quelque instant afin de s’assurer que c’était vraiment ses clés. Après tout, qu’est-ce qui ressemblait plus à des clés que d’autres clés ? Des clés. Bref, c’était le cas, c’était les siennes. Elle reconnaissait le porteclé avec la lettre E. Il y avait d’autres personnes avec ce genre de porteclé. Mais deux fois avec le même modèle, dans le même endroit ? C’était déjà plus rare.

Ses clés n’étaient pas seules, elles étaient avec un doigt. Elle ne pouvait pas les prendre à cause de ça. Enfin. Peut-être qu’elle pourrait les prendre. M’enfin, elles n’allaient plus disparaitre, elle l’espérait. Elle les avait en vue, c’était déjà ça. Quittant ses clés des yeux, elle alla plus haut que la main, portant attention à la personne à qui le doigt appartenait. Logiquement. Car il était plutôt rare de voir un index se balader tout seul. « Vous avez trouvé mes clés on dirait. » dit-elle lorsqu’elle croisa son regard. Remarque très intelligente. Mais, que pouvait-elle dire d’autre ? Elle n’avait pas l’esprit très clair. Elle l’avait déjà eu beaucoup plus obscurcit que ça, sauf qu’il manquait quelques verres encore. Elle avait déjà vu des personnes supporter mieux l’alcool qu’elle et moins bien qu’elle. Beth devait être dans la moyenne. Enfin, si une telle moyenne existait. Elle était tout de même assez… mature ? intelligente ? éclairée ? raisonnée ? enfin, assez quelque chose pour ne pas vouloir prendre le volant. C’était peut-être dû à toutes les fois où elle avait été appelée pour aller secourir des personnes suite à un accident de voiture dû à l’alcool. C’était même plutôt étonnant qu’elle veuille encore boire après tout ça. Cela arrivait rarement c’était vrai. Et ce soir, ou cette nuit, elle n’était plus très sûre de l’heure, ce n’était pas du tout prévu. « Je peux les ravoir ? » lui demanda-t-elle ensuite, quelques secondes plus tard. C’était ses clés, elle n’avait aucune raison de ne pas les récupérer. Elle ne comptait pas conduire. Juste ouvrir la porte de chez elle dès qu’elle serait arrivée à son appartement après avoir pris un taxi. C’était tout de même étrange qu’il garde son index dessus. Elles n’allaient pas s’envoler. Enfin, elle l’espérait. Ça serait vraiment bizarre. Plus bizarre que de pouvoir imiter une lampe de poche avec ses yeux ? C’était une bonne question. Enfin, elle savait maintenant qu’elle n’était plus seule à être «bizarre» ainsi. Bien qu’elle se serait passée de la partie bataille. Et de la partie humide, même si ce n’était qu’illusion au final. Peut-être que les clés pourraient voler si quelqu’un voulait bien le faire. Quoique dans un endroit public ce n’était pas des plus recommandé. Bref, elle tendit finalement la main en direction de clés afin de les récupérer. C’était les siennes, elle n’avait aucune raison de ne pas les reprendre.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeJeu 7 Juin - 17:52

Imperturbable, mon regard restait fixé sur l'inconnue. Je guettais le moindre de ses gestes, analysant chacun d'eux. C'était comme si elle était une proie que je m'apprêtais à tuer. Le prédateur surveillait tout, semblant guettant le moindre faux pas pour se saisir de l'ouverture qu'elle m'offrirait pour m'y engouffrer. Je ne suivis pas son regard alors qu'il se portait sur ses clés et sur mon index posé dessus. Je la laissais lentement prendre conscience que ce que je détenais lui appartenait. Le temps qu'elle se rende compte et que ses yeux finissent par se détacher de l'objet pour remonter jusqu'à moi. Nos regard se croisèrent. Ce fut le premier vrai contact entre nous. Un échange de regards et une remarque très peu pertinente de sa part qui ne faisait que souligner une évidence. Je le savais. Elle aussi même si son cerveau n'était peut être pas aussi clair que le mien. Je ne bougeais pas. Je ne répondis même pas. Pour confirmer que j'avais ses clés et que je les avais trouvées ? La phrase aurait été inutile. On pouvait s'en passer. Du moins moi, je le pouvais aisément. Quelques secondes s'écoulèrent et elle me demanda si elle pouvait les récupérer. Voilà une question qui avait le mérite d'être intéressante.

Je pouvais les lui rendre. Après tout, elles lui appartenaient. Je n'avais aucune raison de les garder. Je n'avais qu'à les lui donner, elle les prendrait et ça s'arrêterait à cet instant. Fin d'une rencontre que j'avais provoqué et qu'elle ne voudrait peut être pas prolonger. Mais j'avais une autre option. Moins agréable pour elle si je choisissais de prendre en otage son trousseau. Plus intéressant pour moi. Plus amusant également. Et j'avais cette furieuse envie de me vider l'esprit, de ne penser à rien et surtout pas à « elle ». Cette inconnue pouvait m'y aider sans le savoir. Elle pouvait contribuer à me changer les idées de gré ou de force. Car si je décidais de garder en ma possession ses clés et qu'elle le prenait mal, ça ne serait qu'un divertissement à mes yeux. Que risquais-je au pire ? De me faire sortir de la boite de nuit par un videur. Ce n'était pas ça qui m'impressionnait et qui allait vexer mon ego. Loin de là.

« Je peux vous les rendre. Comme je peux vous offrir un verre ? »

Voilà, l'invitation était lancée. Ma main se décida à bouger et dans un mouvement lent, je retirais mon index du trousseau de clé que je tenais. La balle était dans son camp. Les prendre et partir. Ou les prendre et se rasseoir répondant favorablement à mon invitation de lui offrir un verre. Ou n'importe quelle autre option si elle en avait une en tête. Je restais dans le basique dans mes propos ce soir. Tout était de la faute à Brennen. Fichu meilleur ami lâcheur. Je voulais simplement discuter, m'amuser avec lui. Et je me retrouvais là, à parler à une inconnue sans savoir pourquoi. Peut être que je voulais me prouver des choses à moi-même. C'était probable, mais incertain pour mon esprit.
A cet instant le serveur jeta un œil dans notre direction. Je lui fis un bref signe de la main, signifiant que je souhaitais passer commande. Il me répondit par un autre signe. Il arriverait le temps de servir d'autres clients avant. Qu'il fasse comme cela lui convenait, je n'étais du genre à être un client pénible. Je pouvais prendre mon mal en patience avant de tremper de nouveau mes lèvres dans leurs cocktails sans alcool. Mes prunelles se reposèrent ensuite sur l'inconnue. J'attendais une réaction de sa part mais ne relançait pas la conversation sciemment. Loin de moi l'idée de le faire pour paraître insistant.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeMar 19 Juin - 0:54

Ses clés. C’était la seule pensée qu’Elizabeth avait en ce moment. Récupérer ses clés et partir chez elle. Rien de très compliqué. Enfin, en théorie. En vrai, ce l’était un peu plus puisque c’était quelqu’un d’autre qui les avait. Et qu’elle ne comprit pas très bien ce qu’il voulait dire. Si elle ne buvait pas elle n’avait pas ses clés ? Et bah. Ça ne devrait pas être le contraire ? C’était presque ça. Elle avait tout mélangé. Sa compréhension n’était pas idéale en ce moment. Boire pour récupérer ses clés. Ce n’était pas grand-chose. Elle travaillait demain. Tard, elle avait le temps de dormir un peu. Elle travaillait demain. Elle pouvait toujours prendre des médicaments contre le mal de tête, elle en avait. Elle travaillait demain. Ainsi qu’abuser du café, elle aimait bien le café. Elle travaillait demain. Elle n’avait pas besoin de dormir beaucoup. Elle travaillait demain. Elle n’aurait pas ses clés sinon, pas seulement les clés de sa voiture, donc pas les clés de chez elle. Pas de lit. Pas de douche. Pas de dormir. Pas de sommeil. Pas de repos. Bons arguments. Ou l’art de tout comprendre de travers. Elle avait bien remarqué qu’il tenait plus ses clés, mais dans sa tête c’était un piège. Si elle tendait une main, il les rattraperait. Donc, pour les ravoir sans problème, elle devait boire. Mais il n’avait pas dit quoi. Elle pouvait toujours proposer ça. « Un truc… sans trop d’alcool…. Sans alcool ça serait bien… » fini-t-elle de dire. Un «truc». Wow. Bravo Eli, quelle remarquable preuve d’intelligence. Elle ne brillait pas vraiment ce moment de côté. En même temps, si elle parlait trop, elle allait probablement déparler, rien de mieux. Elle était sûre de ne pas être capable de dire «boisson». Ça sonnerait «poisson» ou «poison». Alors «truc» c’était bien tout compte fait.

Beth devrait peut-être maintenant essayer de faire quelque chose d’un peu plus sensé. Compliqué pour le moment. Ça lui vint tout de même rapidement en tête. Simple, basique même. « Elizabeth. » se présenta-t-elle, tendant sa main. Main qui avait tendance à bouger un peu, puisque tout bougeait autour d’elle, elle n’était donc pas très sûre de la distance où était le jeune homme. Il était à sa… euh… à côté d’elle. Pas très loin. Le tabouret d’à côté. Ses clés entre eux. Aller, que ce verre arrive qu’elle puisse partir. Elle ne savait même pas s’il avait commandé. Ouais, bon. Dans quelques minutes si rien n’arrivait, elle essaierait de prendre ses clés. Si elle ne les manquait pas. Autant parce qu’il les prendrait avant elle que parce qu’elle les toucherait et les enverrait bouler elle ne savait où. Elle avait hâte de ne plus se sentir comme ça. C’était amusant durant un instant, mais pas durant très longtemps. Il y avait vraiment des personnes qui conduisaient dans cet état ? Elle ne savait pas comment elles faisaient. Elles étaient folles. Elle comprenait parfaitement qu’elles aillent des accidents. Elle se disait la même chose à chaque fois qu’elle buvait un peu trop (ce qui heureusement n’arrivait pas très souvent), mais elle continuait de ne pas changer d’avis et de se dire ça à chaque fois.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeMer 27 Juin - 4:59

Le serveur m'avait fait signe qu'il arrivait, chose qu'il ne faisait pas pour le moment. Alors je reportais mon attention sur la rouquine légèrement éméchée. De beaux yeux bleus. Des cheveux de feu. Elle avait sans doute également un sourire à en faire tomber plus d'un si elle daignait entrouvrir ses lèvres pour en esquisser un. Je ne savais pas si elle allait répondre à mon invitation de prendre un verre. Pourtant elle le fit. Une boisson sans trop d'alcool ou sans alcool du tout ? Et bien elle allait être servie. A cet instant le serveur s'approcha de moi. Je lui glissais quelques mots, demandant encore un cocktail sans alcool pour moi. Par contre pour la dame, ça serait un cocktail légèrement plus corsé. Avec de l'alcool qu'elle ne sentirait pas immédiatement en buvant. Vous savez ce genre de cocktails que vous buvez comme si c'était un jus de fruits et dont vous pensez qu'ils ne portent pas à conséquence sur votre cerveau. Une fois la commande passée, je revenais à Elizabeth.

A mon tour, je tendis la main pour serrer la sienne. « Remington, enchanté de faire votre connaissance Elizabeth. » répondis-je en gardant sa main plus longtemps que nécessaire dans la mienne. Je finis par la lâcher pour m'installer confortablement sur un tabouret. Les clés étaient toujours là, posées sur le comptoir. Pour le moment, je ne m'en préoccupais plus. Si elle tentait de les reprendre plus tôt que prévu, je savais que j'avais davantage de réflexes qu'elle pour les avoir en premier. A part si elle tentait de détourner mon attention, et pour l'instant, ça ne semblait pas être le cas. Elle semblait obnubilée par ses clés. Les effets dévastateurs de l'alcool... ça en était presque risible ce que ça pouvait amener à faire. Le pire, c'est que ça ne servait pas de leçon aux gens. Beaucoup disaient qu'on ne les reprendrait plus. Et pourtant, il recommençait comme si l'erreur ne leur avait jamais servi de leçon. C'était tellement humain... Tellement simple. Tellement stupide.

Enfin bref, je n'étais pas là pour juger mon interlocutrice et sa déchéance. Mon ami m'ayant fait faux bond, je me devais de m'amuser sans aucun remord. Ou du moins tenter. Et là, j'avais une charmante jeune femme à mes côtés qui pouvait m'y aider. « Alors dites-moi Elizabeth, que fait une jeune femme telle que vous seule dans une boite de nuit ? Mon meilleur ami devait venir mais il m'a fait faux bond. Ce qui n'est pas plus mal puisque ça me permet de faire votre connaissance. »
Ce fut à cet instant précis que choisit le serveur pour nous apporter les boissons que j'avais commandé. Il déposa les cocktails devant nous. En apparence, les deux semblaient les mêmes. Et pourtant il y en avait un non alcoolisé. L'autre je ne savais pas ce qu'il avait mis dedans mais au regard qu'il m'adressa, je compris qu'il avait accédé à ma requête. Je sortis alors de quoi payer, faisant signe au serveur de garder la monnaie. Il l'avait mérité après tout. Je pris mon verre et le levais pour porter un toast. « A cette rencontre ? »
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeDim 1 Juil - 15:58

¸Elizabeth regarda ses clés sur le comptoir qui n’avaient pas bougées. Elles brillaient sous l’éclairage qu’il y avait. Pas énormément, il n’y avait pas des tonnes d’éclairages, mais on pouvait les voir assez facilement. Elle ne s’aperçue donc pas de quand le jeune homme prit commande. Elle était bien loin de deviner ce qu’il avait réellement commandé. Il se nommait Remington. C’était la soirée des noms à plusieurs syllabes. « Enchantée aussi. » dit-elle, souriant. Elle ne se rendit pas compte du temps qu’il lui serra la main. Le temps semblait s’écouler si étrangement. Si vite, mais en même temps si lent. Une fois sa main libérée, elle arrangea une mèche de cheveux qui lui était tombé devant les yeux, reportant ensuite son attention sur Remington. « J’accompagnais une amie, elle devait rencontrer un type pour la première fois. Ils sont partis ensemble. » résuma-t-elle. « J’avais même pas prévu de boire… » Rien n’était aussi clairement que cela. Quelques mots avaient été plus au moins mal prononcés et elle avait été hésitante sur d’autres ; très clair en soit. Bref, pour quelqu’un qui n’avait pas prévu de le faire (boire), elle le faisait en grand. C’était probablement une erreur. Elle allait le regretter demain au boulot. Demain. C’était une manière de voir les choses. Elle ne savait pas il était quelle heure et elle ne voulait pas non plus le savoir. Car il allait certainement être trop tard. Ce n’était pas comme si elle était en mauvaise compagnie. Enfin, pas pour le moment. Sauf qu’on ne savait jamais comment les choses pouvaient tourner. Elle pouvait toujours l’aveugler au pire des pires. Bon, en même temps, elle n’avait jamais essayé avec autant d’alcool dans le sang. En espérant qu’elle n’ait pas besoin d’essayer. Une chance qu’elle devait se concentrer pour que cela marche maintenant qu’elle avait appris comment le contrôler, sinon, elle était sûre que ça ferait n’importe quoi. À éviter. Elle allait s’amuser, ou essayer. Au moins boire… sans alcool. Elle en avait assez pris de toute manière. Donc, ne plus rien prendre était une assez bonne idée. Elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Elle ne le savait pas encore.

Les boissons étaient arrivées pendant qu’elle parlait. Une fois qu’elle finit de parler, elle prit une gorgée de son verre. Ça semblait aller. Elle ne goûtait pas l’alcool. Il était vrai qu’elle ne goûtait plus grand-chose. Plusieurs sensations étaient plus au moins atténuées, tandis que d’autre était exacerbées. Étranges mélanges. Elle ne capta que quelques secondes plus tard qu’il avait trinqué. Oups. « À cette rencontre. » dit-elle à son tour, trinquant. Elle lui sourit ensuite, prenant une autre gorgée. « Je sais pas c’est quoi, mais j’aime bien. » dit-elle, dixit la miss qui ne goûtait plus grand-chose. Son «sait» ressemblait plus à «chais» mais le reste avait été bien dit. Presque un miracle vu ce qu’elle avait bu précédemment et des quelques gorgées alcoolisées qu’elle venait de boire sans le vouloir. Comme quoi, il ne fallait pas faire confiance aux inconnus. Elle avait été bien naïve pour le coup. L’alcool ingéré plus tôt lui avait enlevé toute méfiance qu’elle aurait pu avoir en temps normal. Elle s’était faite avoir… toute la soirée. Pas de chance pour elle.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeVen 13 Juil - 6:11

Elle était venue dans ce club en guise d'accompagnatrice. Tiens donc. Et d'une amie qui rencontrait un gars pour la première fois. Au moins ce gars avait de la chance puisqu'il était reparti avec elle. Cette amie devait être un peu moins coincée que la demoiselle qui se tenait à mes côtés. Certes elle était à moitié ivre mais tout de même. Quel air sérieux. Elle ne voulait pas se détendre un peu ? Elle n'avait pas prévu de boire mais elle devrait encore aligner quelques verres, cela lui donnerait l'air un petit peu moins coincé. Et moi ça me faciliterait la tâche. Pourquoi j'avais jeté mon dévolu sur elle d'ailleurs ? A quelques mètres de là, je venais de repérer un groupes de jeunes femmes, sortant tout juste de l'adolescence. Et il y avait une blonde qui lançait des coups d'oeil réguliers dans ma direction. Si j'allais la trouver elle, je l'aurai peut être dans mon lit beaucoup plus facilement. Le seul problème, c'était que je n'aimais pas les blondes. Je ne dis pas qu'elles me repoussent. Je peux très bien coucher avec, mais sans plus quoi. Mais au moins une blonde ne lui ressemblerait pas du tout. Ah non, interdiction de penser à elle. C'était fini. Over !

J'avais une rousse qui se tenait à faible distance, je lui avais même offert un verre alcoolisé en vicieux que j'étais. Oui mais ça, je ne l'aurais jamais fait avec... Je me mis une claque intérieurement. Décidément, il fallait que j'arrête de penser, ça ne me réussissait pas pour ce soir là. Prenons une pente plus légère et trinquons. A cette rencontre, peut être à ce qui en découlera ou non. Je portais également le verre à mes lèvres pour boire quelques gorgées du cocktail. Pourquoi ces machins étaient toujours aussi sucrés. Cela donnait encore davantage soif et ça poussait à la consommation. Les bars étaient des escrocs en puissance. Et moi j'étais un vicelard. Elizabeth aimait ce qu'elle buvait sans savoir ce que c'était. Bien. Peut être l'effet alcool qui donnait ce goût au breuvage ? « Un mélange de jus de fruits et de sirop » répondis-je tout simplement. Je bus encore quelques gorgées de mon cocktail non alcoolisé. Puis je regardais la demoiselle.

Coincée. Non entreprenante. Pas du tout intéressée. La bataille s'annonçait rude. Ou pas. Je regardais les clés toujours posées sur le comptoir. Avec un verre en plus à son actif, elle n'allait tout de même pas vouloir prendre la voiture. Cela ne serait pas raisonnable. Ma main gauche se posa alors sur les clés, les serrant entre mes doigts. Je les ôtais du comptoir, prenant mon temps pour le faire et qu'elle puisse voir mon geste. Je me levais ensuite du tabouret sur lequel j'étais installé et je glissais le trousseau au fond de la poche avant droite de mon pantalon. Voleur ? Oui un peu. Mais elle l'avait cherchée et moi il fallait que je me détende. Au pire, si elle criait au scandale, je pourrai toujours fournir l'excuse qu'elle n'était pas en état de prendre le volant. « Si vous voulez les récupérer, il va falloir pratiquer une fouille au corps. Ou vous pouvez toujours rester ici et m'offrir votre voiture. » Léger sourire ironique au coin des lèvres. Mon verre à la main, je la plantais ainsi au comptoir. Je pris alors la direction du fond de la salle, zigzaguant entre différentes personnes, pour gagner le couloir menant aux toilettes. Le bruit de la musique était déjà moins assourdissant à mesure que je m'éloignais de la sono.

(HRP : Liz, ça serait bien que tu relances un peu quand tu postes. Un topic ça se fait à deux, pas une seule personne qui relance à chaque fois. ça me bloque un peu quand je veux répondre... :/ )
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeLun 23 Juil - 0:41

Un truc avec du sirop ainsi que du jus de fruits. Elizabeth hocha la tête. Ça goûtait le jus de fruits, mais elle ne trouvait pas le goût du sirop. M’enfin, l’important c’était que ce soit bon n’est-ce pas ? Elle regarda le liquide durant quelque instant, reprenant une gorgée. Du coin de l’œil, elle vit ses clés bouger. Elle redéposa son verre, tournant la tête afin de mieux voir ce qui se passait. L’ayant tournée un peu trop vite, ça tourna durant quelque instant. C’était son voisin de comptoir qui les avait, les rangeant ensuite dans son pantalon. C’était ses clés ! « Hey ! » fit-elle. C’était toute une menace. Vraiment. Elle devrait être très effrayante avec ce simple mot. Il lui parla. Elle n’entendit pas vraiment. Elle essayait de trouver une manière de récupérer ses clés, mais sans succès. Et il partait ! Nom de dieu ! Mais, il n’avait pas le droit (elle devait faire peur tout compte fait, il fuyait). Elle le suivit du regard. Il se dirigea vers les toilettes. Le crime donne envie (cette phrase n’avait aucun sens, mais c’était ce qui lui vint en tête). Avec difficulté elle se leva à son tour. Direction les toilettes… des hommes. Il n’était pas question qu’elle attente près de la porte. Il n’en n’était pas question. Et s’il décidait de passer par la fenêtre ? Elle aurait l’air idiote à l’attendre comme ça de l’autre côté de la porte. Elle avait oublié son nom. Remy ? Harrington ? Elle ne s’en souvenait plus. C’était long. Et ça ressemblait aux deux qu’elle avait en tête. Pas de pot, elle ne parvenait pas à s’en rappeler Bon, ce n’était qu’un nom. Elle n’avait pas besoin du nom, seulement de ses clés.

Beth entra donc dans les toilettes des hommes, sans tenir des comptes des cris, des sifflements, qu’il y eut, regardant autour d’elle pour trouver celui qu’elle cherchait. Lorsqu’elle vit celui qui avait ses clés, elle se dirigea vers ce dernier. Elle essaya de se montrer le plus imposante possible, elle mesurait peut-être un mètre soixante-dix-huit, mais il lui manquait un peu la fonction baraqué pour que ça marche vraiment. Et le fait d’être un homme aussi. Et qu’elle ait bu. En réalité, elle n’était pas du tout imposante. Sa tête ne le savait pas. Elle avait surtout l’air de quelqu’un qui allait faire un mauvais coup. Ce qui était loin de l’impression qu’elle voulait donner. Elle était sûre d’elle en ce moment, alors elle ne s’en aperçut pas. « On ne bouge plus. Je vais vous fouiller. » dit-elle, prenant le ton le plus menaçant qu’elle pouvait ; ce qui ne marchait pas vraiment, mais l’intention était là. Le fouiller. Pas de «donnez-moi mes clés sinon je pars pas d’ici». Le fouiller. C’était lui qui lui avait donné cette idée, qui était entrée dans sa tête même si elle ne l’écoutait pas précédemment, alors il devrait se montrer coopératif non ? Et il avait ses clés. Comme elle n’avait pas prévu de se racheter une autre voiture, il n’avait pas le choix de les lui redonner. Dans sa tête, tout était aussi simple que ça. Il y avait une différence entre ce qu’elle pensait et ce qui arrivait vraiment. Le premier devait être plus simple que le deuxième. Elle écoutait sa tête et pas la logique. Elle continua donc de faire sa policière ; rien de très réussi. « Écartez-vous sur le mur et appuyez-vous sur vos jambes. » dit-elle, continuant d’employer un ton menaçant qui ne l’était pas vraiment. Sa phrase aurait eu plus de sens avec écartez les jambes et appuyez-vous contre le mur sauf qu’elle ne s’en rendit pas le moins du monde compte. Elle était sûre d’avoir fait une phrase tout à fait logique. Elle ne se reprit donc pas et ne trouva pas qu’elle venait de dire quelque chose de bizarre. Pour elle, tout était clair comme de l’eau roche. Tout ce qu’elle faisait était claire, limpide, liquide, transparent… comme de l’eau. Ce fut donc pour cette raison qu’elle l’aida à aller vers le mur. Ce serait dommage qu’il se perde.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeDim 29 Juil - 4:18

La salle fut traversée, le couloir menant aux toilettes emprunté. Je poussais la porte de celle des hommes. Je n'aimais pas trop l'odeur, un mélange de produits d'entretien, mêlé à de la sueur, et plusieurs parfums masculins qui s'entrecoupaient. Et la pièce n'avait même pas de petite fenêtre pour ouvrir si on souhaitait aérer. Le patron de la boite de nuit craignait peut être que certains de ses clients s'enfuient sans payer leur consommation. Je m'arrêtais devant un lavabo, observant mon reflet dans le miroir. J'avais vraiment une tête à faire peur, manquant de sommeil. Je sentais que ce n'était pas encore cette nuit que j'allais rattraper mon retard. Un instant j'oubliais la propriétaire des clés que j'avais au fond de la poche. Mes doigts appuyèrent sur le bouton du lavabo pour faire couler l'eau. Je passais mes mains sous l'eau et m'aspergeais le visage pour me rafraîchir. Alors que je me redressais, j'entendis des bruits derrière moi. Mes mains ôtèrent l'eau sur mon visage et je la vis dans le miroir alors que quelques sifflements étaient émis. Je me retournais lentement, mon regard se fixant sur le sien. Elle se tenait là, bien droite, comme si elle cherchait à impressionner les mâles de la pièce. Bien tenté de sa part. Elle était grande, elle pouvait se le permettre. Cela fonctionna d'ailleurs sur quelques uns qui quittèrent le lieu. En ce qui me concernait, je ne ressentais aucune impression particulière. Certes elle était grande, mais je l'étais un peu plus avec mon mètre quatre vingt trois. Si silhouette était plutôt svelte alors que j'avais des heures d'entraînement à mon actif. Je n'avais pas pour habitude de taper sur des femmes mais si c'était ce qu'elle était venue chercher...

Apparemment non. Elle voulait ses clés. Et elle comptait même me fouiller pour les récupérer. La perspective de ne pas pouvoir rentrer chez elle semblait lui faire pousser des ailes. Ou alors l'alcool abattait quelques barrières, levant toute retenue. Car me fouiller au corps alors qu'il y avait d'autres hommes dans les parages, il ne fallait pas qu'elle soit timide la demoiselle. Elle se voulait menaçante mais je ne le ressentais toujours pas ainsi. Elle était bourrée, qu'est-ce qu'elle aurait bien pu me faire ? Pas grand chose si ses gestes prenaient la même mesure que sa parole. Son ordre me fit presque sourire. Légèrement à l'envers, compréhensible si on prenait la peine de la remettre dans le bon sens. Je vis derrière elle deux hommes quitter les toilettes. Jolie réaction de la gente masculine. Pourquoi quand une femme débarquait dans les toilettes des hommes, ces derniers se sentaient toujours obligés de quitter les lieux pour la laisser avec celui qu'elle est venue chercher ? Non pas que ça me dérange mais parfois cette question m'intriguait, et c'était le cas cette nuit. « Ok pas de problème, j'obtempère... » commençais en levant les bras et en reculant en direction du mur. « Je m'écarte sur le mur... » Et là, j'appuyais mon dos contre ce dernier. Mes mains restaient levées, comme si j'étais victime d'un braquage. « Et je m'appuie sur mes jambes... » ça je le faisais depuis très longtemps à part si j'étais du genre à marcher sur les mains. Mais non je n'étais pas un clown, je ne faisais que prendre la demoiselle au mot et je l'écoutais, suivant le côté incongru de ses propos. Et à présent ? « Un baiser pour commencer la fouille ? » Non parce que si elle comptait vraiment me fouiller, autant joindre l'utile à l'agréable même si des mains de femme frôlant un corps d'homme dans l'intention de le fouiller, limite le caressant, et sans le torturer, c'était toujours agréable. Mon regard était provocateur. J'attendais de voir si elle allait répondre favorablement à ma demande.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeJeu 9 Aoû - 1:33

Il ne semblait même pas avoir peur. Et bah zut. Elizabeth venait complètement de rater son effet. Donc, il ne serait pas terrifié par elle et il ne lui jetterait pas son trousseau à ses pieds. Elle pourrait donc les récupérer et retourner chez elle. Fin de l’histoire. Ce n’était pas le cas. Elle était donc dans les toilettes des hommes, avec l’intention de le fouiller, qu’il le veuille ou non. Il le voulait, si elle se fiait à ce qu’il lui disait. Il comptait obtempérer. Ce n’était pas lui jeter ce qu’elle voulait. C’était tout de même mieux que ne de pas le vouloir. Il leva ses bras, tandis qu’il reculait en direction du mur où il s’appuya, parlant. Mais pourquoi il lui disait ce qu’il faisait. Elle le savait. Elle venait de le lui dire. Elle était saoule, pas amnésique. C’était plutôt bizarre ce qu’il avait dit, maintenant qu’elle y repensait. Elle le voyait aussi. Bon, pas très bien, mais il était devant elle et il avait fait ce qu’elle avait dit. Il rajouta quelque chose de plus qu’elle n’avait pas abordé. Un baiser ? Pourquoi pas. Peut-être que ses clés étaient dans sa bouche. Il avait parlé de fouille après tout. Ouais, pas très probable, il n’aurait pas été capable de parler sinon. Mais, qui serait-elle si elle ne vérifiait pas ? Elle serait une très mauvaise propriétaire si elle passait à côté de ça. Il y avait des vérifications plus désagréables aussi. Ses lèvres rencontrèrent celles du jeune homme,

« J’ai le droit à mes clés ? » lui demanda-t-elle, une fois le baiser terminé, essayant de prendre un air très angélique. Un baiser contre ses clés. Ça lui semblait être juste. Bien que ça n’avait jamais vraiment été dans le marché ; il n’y avait même pas de marché en réalité. Elle se mit tout de même à commencer à le fouiller. Et fouiller était le bon terme puisqu’elle avait oublié où il les avait rangé précédemment (saoule, pas amnésique hein ?), ce qui n’était pas très pratique. En même temps, tant qu’à faire une fouille, autant la faire complètement. Question de bien faire les choses ; bien qu’elle n’allait probablement pas le faire correctement. Il y avait une différence entre voir une fouille et la faire. Et le faire avec un peu trop d’alcool dans le corps. Parfait, ou presque ; il fallait bien oublier ce qu’elle avait bu, sans ça, elle aurait pu faire une très bonne fouille, très comme il faut. Mieux que celle qu’elle s’apprêtait à faire. Elle commença donc par ses poches de pantalon. Une à la fois, il ne lui fallait pas trop lui demander. Pourquoi le pantalon en premier ? Car il fallait bien commencer quelque part et qu’il y avait des poches. Elle se doutait qu’il ne les avait pas avalées, à moins d’être vraiment en manque de fer. Elle ne le conseillait pas. C’était plutôt dur et plutôt gros. Et elle ne pourrait vraiment pas rentrer chez elle. Rien dans la première. Rien dans les mains, rien dans les poches. Pouf ! Elles étaient disparues, par magie ! Elle se mit à rire, s’appuyant contre lui, perdant légèrement l’équilibre. Elle passait à manger les clés à par magie. Ce n’était pas vraiment sensé. Tout comme ce qu’elle fit ensuite. Elle l’embrassa une nouvelle fois, sans raison particulière. Parce qu’il était proche. Et que c’était lui qui l’avait proposé précédemment. Qu’elle n’avait aucune raison de ne pas le faire, bien qu’elle n’avait pas vraiment de raison pour le faire aussi. Aussi parce qu’il devrait être encore d’accord. Si ce n’était plus le cas, elle était facile à repousser, elle n’était pas très stable.
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 20:02

Quand nous étions face à une déception, il y avait plusieurs réactions possibles. L'une était de s'apitoyer sur son propre sort, ressassant ce qui aurait du ou aurait pu être fait pour que les choses ne tournent pas mal. Une autre réaction était de continuer à avancer. Aller de l'avant pour oublier, ou du moins ranger dans un coin de son cerveau, espérant secrètement qu'un jour on finirait par oublier. Je choisissais actuellement cette option, suivante cette nature de lynx qui sommeillait en moi en repartant à la chasse. Batifoler, ne pas s'attacher, n'avoir aucune attente et surtout ne rien espérer, voilà comment il fallait que je fonctionne. Être provocateur, un aspect de ma personnalité qui ne m'abandonnait jamais. Je venais de l'être en réclamant un baiser à cette femme, que je connaissais depuis quelques minutes et que j'aurai certainement oublié d'ici quelques heures. Je ne savais pas très bien à quel jeu je jouais et pourtant j'étais bien à l'intérieur de celui-ci. Voler des clés, quémander un baiser. Je pris réellement conscience de ce jeu quand elle répondit à ma demande en posant ses lèvres sur les miennes.

Éveil de sensations ? Ça aurait du. C'était toujours ce qui se produisait. Pourtant là, il n'y avait rien. Des lèvres posées sur les miennes et je ne réagissais pas. Saperlipopette ! Comment était-ce possible ? Je me demandais si ce n'était pas à cause de cette légère odeur d'alcool et ce goût que j'avais eu sur les lèvres. J'appartenais à un pourcentage fort peu élevé de la population qui ne touchait pas à une seule goutte d'alcool en temps ordinaire. Oui, je précise en temps ordinaire car il n'y a pas si longtemps, j'ai picolé avec mon meilleur ami pour tenter d'oublier. En vain. Le goût de l'alcool et son odeur avaient une légère tendance à me répugner. Ceci pouvait être une explication plausible à mon manque de réaction. Le problème, c'est que ce n'était pas la première fois que j'embrassais une femme saoule pour tenter de la mettre dans mon lit. Elles étaient des proies faciles, consentantes, et si elles regrettaient parfois au réveil, de mon côté, je n'avais aucun remord. Alors pourquoi n'avais-je aucune réaction ?

« Hum... » La demoiselle venait de me poser une question. Ses clés, elle les désirait. Je venais de répondre par une non réponse, davantage pour moi-même face à ce que je ne ressentais pas, plutôt que dans l'intention de lui donner une piste sur ce que je comptais faire ou ne pas faire. Je ne remarquais pas son air angélique. Je constatais simplement qu'elle entreprit de me fouiller. Et là de nouveau aucune réaction. Frustrant. Pourtant elle fouillait mes poches, frôlant à travers le tissu des parties qui aurait du me faire réagir, ou du moins me faire frissonner. Contrariété. Voilà ce qui commençait à prendre possession de mon esprit. Je l'entendis rire, avant qu'elle ne s'appuie sur moi. Ma main droite se leva et se posa sur ses cheveux, pressant très légèrement sa nuque pour l'aider à garder l'équilibre. Cette situation en faisait au moins rire un sur les deux, celle qui était bourrée. Son visage se releva vers moi. Nos lèvres se rencontrèrent de nouveau. Cette fois, je l'attirais contre moi, grâce à cette main posée sur sa nuque, pressant sa poitrine contre mon torse. Ma main gauche effleura sa hanche. C'était les prémices qui annonçaient que le baiser allait s'approfondir, et qu'il y aurait davantage si elle le désirait.

Pourtant, je reculais, ôtant brusquement mes mains de sa nuque et de sa hanche, comme si je venais de me brûler.. Je ne pouvais pas. Je n'y arrivais pas. Je n'avais aucun désir, aucune envie pour cette femme. Elle était pourtant belle, attirante. Mais ce n'était pas Elle. Cette brune aux yeux noisette qui avait su se glisser dans ma ligne de défense pour s'y incruster et s'y graver profondément. Ce n'était pas les lèvres d'Elizabeth que je désirais embrasser mais celles de Sonny. Ce n'était pas non plus sa hanche que je voulais frôler mais celle de la femme que j'aimais. Je poussais un profond soupir, face à cette constatation affligeante. J'étais en manque d'une femme, j'y étais devenu accro. Et si mon esprit faisait de la résistance pour continuer à avancer et oublier, mon corps ne suivait pas. « Les clés... » Ma main venait de sortir les clés de la demoiselle du fond d'un poche qu'elle avait fouillé, ou peut être qu'elle avait raté. Je n'avançais pas ma main dans sa direction pour les lui tendre. Je comptais davantage sur les réflexes qui lui restaient pour les rattraper au vol, car je jetais les clés dans sa direction, en l'air pour qu'elles décrivent une courbe et lui laissent le temps de réagir.

« Faut que j'y aille. » marmonnais-je entre mes dents. Et sans rien attendre, je n'espérais rien de toute manière, je contournais la jeune femme pour pousser la porte des toilettes et sortir, regagnant la salle bondée. Je ne me sentais pas à ma place dans ce lieu. Je l'avais cru. J'avais espéré. J'aurais pensé que Brennen m'aurait aidé dans ce moment. Je n'avais rien gagné, simplement la découverte d'une vérité. Et je me connaissais suffisamment pour savoir que ça n'était pas une exception, avec n'importe quelle autre femme que celle-ci, ça aurait été la même chose. Je ressentais du désir mais pas pour elles. Il m'avait fallu sept jours pour m'en rendre compte, sept jours pour savoir que le lynx solitaire que j'étais ne voulait plus qu'une seule personne. Mon regard se posa brièvement sur le serveur derrière le bar. Il guettait, attendant de savoir si j'allais encore commander quelque chose. Mes yeux se détournèrent. Et je partis.

[HRP : si tu ne comptes pas poster derrière moi pour clôturer pour ton perso, fais moi signe par mp stp.]
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MessageSujet: Re: They don't care about us ☼ Terminé   They don't care about us ☼ Terminé Icon_minitimeLun 27 Aoû - 0:39

Le baiser ne dura pas très longtemps. Les mains qu’il avait posées sur elle s’éloignèrent rapidement, et il recula ensuite, s’éloignant d’elle. Elizabeth le questionna du regard, elle faillit manquer ses clés, même après qu’il l’ait dit. Elle les rattrapa, les échappant presque. Rien d’anormal. C’était même presque un miracle qu’elle les ait attrapé. C’était… inattendu comme réaction de la part de ce dernier. Il partit, lui disant qu’il devait y aller, et bien, au revoir. Elle ne comprenait pas. Elle avait raté quelque chose ? Il lui semblait que non. Bien que c’était peut-être le cas. Elle le suivit quelque instant plus tard, mais elle n’essaya pas de le rattraper. Elle ne pouvait pas vraiment le faire. Elle ne savait pas où il avait été et elle ne pouvait pas du tout le deviner. Il était aussi trop rapide alors qu’elle ne l’était pas. À moins que ce ne soit une sorte de jeu, elle devait le retrouver. Difficile. Tout continuait de tourner. Le trouver, sortir des toilettes. Très bonne idée. C’est ce qu’elle fit, lentement, marchant en prenant appui sur le comptoir où il y avait les lavabos. Direction, la porte. Elle y arriva, bien que le tout se compliqua un peu dès qu’il n’y eut plus de comptoir pour l’aider. Elle y arriva, bien qu’ayant mal visé la distance qui lui restait, elle fonça un peu dans la porte. Elle l’ouvrit et elle sortit des toilettes. Un type y entra au même moment. Il fit le saut, s’arrêtant pour regarder s’il s’était bel et bien dirigé vers la bonne porte. Elle n’y prêta pas attention, regardant autour d’elle, continuant d’avancer lentement.

Elle ne le vit pas. Enfin, elle supposait. Elle n’avait pas vraiment la tête à chercher. Ce n’était pas un jeu. En même temps, s’il ne lui avait rien dit, c’était normal. Elle s’embrouillait tout simplement, toute seule, comme une grande fille. Cherchant des explications là où il n’y en avait pas. Elle s’interrogerait sur le pourquoi du comment plus tard, si elle s’en souvenait. Pour l’instant, il y avait quelque chose de vraiment plus urgent que de se questionner sur elle-même. Soit : rentrer chez elle. Ce qui était une assez bonne idée. Pour ça, elle devait s’y rendre. En taxi. Elle ne pensa pas une seconde à conduire, elle se demandait comment on pouvait y penser ; si elle se fiait à comment elle se sentait. Elle alla vers le bar, demandant au barman un numéro. Dès qu’elle l’eut, elle le composa. Enfin, deux ou trois fois, le temps de réussir à bien viser les touches. Elle n’eut pas trop de mal à expliquer où elle était. Elle alla ensuite vers la sortie, attendant le véhicule. Elle risquait de ne pas être très en forme le lendemain… hum, dans quelques heures. Elle n’allait pas être très… pleine de vie. Elle allait apprécier le café, moins le bruit. Quelle idée elle avait eu. Elle espérait que son amie ait passée une meilleure soirée. Qu’elle l’abandonne ainsi en aille valu la peine.
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