Sujet: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Mar 27 Déc - 17:34
10 septembre 2010 - Aux alentours de 5h du matin.
Un bip bip régulier. Il entendait un bip qui revenait toujours à la même fréquence. Le battement de son cœur ? Il le crut un instant. Son cerveau était comme dans une sorte de brouillard dont il n’arrivait pas à émerger. Le bip bip continuait toujours. Il se rendit compte qu’il connaissait ce bruit. Il l’avait déjà entendu à diverses reprises. La dernière fois, c’était en mai. L’incendie du gymnase. Oh non, est-ce que cela voulait dire que tout recommençait. Faites que non. Faites que ça ne soit qu’une hallucination de sa part qui lui montait au cerveau. Il tenta d’ouvrir les paupières. Elles lui semblaient si lourdes. La pièce était plongée dans le noir ce qui lui permit d’entrouvrir les yeux. Le bip résonnait du côté de son oreille gauche. Il tourna la tête dans cette direction. L’appareil était là, avec sa petite courbe verte. Un fil partait du bloc et descendait. Il le suivit du regard et vit qu’il était branché à son bras. Où se trouvait-il ? Son cerveau ne voulait pas se mettre en route. Il tentait de rassembler ses souvenirs mais cela lui revenait par bribes. Le Blue Lake. L’échange pour récupérer Holster et rendre Shannon. La présence de Ross aux côtés de Aaron. Puis un coup de feu était parti. Et tout avait dégénéré. Il n’avait pas pris de gilet par balle ni d’arme. Il devait rester en retrait et ne pas prendre à l’action si celle-ci devait avoir lieu. Et pourtant… Il s’était retrouvé en plein milieu d’un groupe. Emy… Capucine… Luna… Est-ce qu’elles étaient saines et sauves ? Il avait un trou de mémoire. Il se souvenait de s’être battu avec un gars. D’avoir voulu protéger Emy et Capucine. Qu’un coup de feu avait encore résonné. Et plus rien. Une grande douleur à l’épaule. Il tenta de se redresser. Il n’avait pas rêvé la douleur à l’épaule. Celle-ci le faisait souffrir. Sa main gauche se posa sur son épaule. Elle était recouverte d’un pansement et d’un bandage. Il était torse nu et porté uniquement un bas. Une sorte de pyjama médical. Sa main descendit le long de son torse. Elle rencontra un bandage au niveau de ses cotes. Comment s’était-il fait cette blessure ? Il avait du mal à s’en souvenir, ça ne revenait pas. Ce qui était sûr, c’était qu’apparemment il ne s’était pas raté cette fois ! Mieux que lors de l’incendie ! Difficilement, il réussit à bouger un peu. Il avait l’impression qu’un camion lui était passé dessus tant il avait des courbatures de partout. Pourtant il était hors de question de rester plus longtemps dans ce lieu. Il fallait qu’il sorte, qu’il retrouve Capucine, qu’il s’assure qu’elle n’avait rien. Il bougea et se mit sur le côté. Mauvais calcul de sa part. Il était déjà au bord du lit. Il se sentit partir dans le vide. Sa main gauche tenta de s’agripper à quelque chose mais ne rencontra que le fil le reliant au monitoring. Il l’arracha au passage, et le bip bip régulier se transforma en bip strident qui lui transperça les oreilles. Un bruit sourd. Il venait d’atterrir sur le carrelage. Malgré sa mauvaise fortune, il ne se ramassa pas sur son épaule bandée, atterrissant sur la gauche. Cela commençait mal. Ce n’était pas en se retrouvant à terre qu’il allait réussir à rejoindre sa petite amie. Son dos reposait à présent sur le carrelage froid. A présent il fallait se relever. Rectification. Il allait laisser s’écouler un peu de temps avant de trouver le courage et la force de se relever.
Ross F. McGregor
Psy chic de choc
Messages : 11661
All about you Your secret life: Disponibilité:
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Mar 27 Déc - 21:44
10 jours de surveillance, 240 heures d’attente, 14 400 minutes d’inquiétude, 864 000 secondes à penser, à divaguer, à prier, à regretter, à rager, à désespérer, à pleurer, à espérer…
Depuis le carnage au Blue Lake, Ross n’avait pas quitté le QG de Genome. Dès qu’il avait appris que son fils avait été rapatrié dans les locaux, il avait passé le plus clair de son temps à son chevet. Il s’en voulait à mort de ne pas avoir pu intervenir avant qu’il ne fut blessé. Il aurait préféré un million de fois être à sa place. Wyatt, normalement débordant de dynamisme à la limite de l’hyperactivité, gisait inconscient sur un lit d’hôpital, branché de tous les côtés. Les machines surveillaient le corps meurtri du jeune homme tandis que Ross épiait le moindre de ses mouvements. Il espérait un signe, comme un battement de cil qui redonnerait vie à ce corps inerte. A trop l’observer, il avait l’impression de le voir bouger ou de le voir entrouvrir les yeux ; c’était sans doute son esprit qui lui jouait des tours. Il voulait tellement croire que son fils allait s'en sortir que son imagination était à l’origine, de ce qu’il qualifierait, d’hallucinations passagères ; comme une personne déshydratée croyant voir une oasis au loin.
Alors que ses espoirs s’amoindrissaient au fil des heures, au matin du dixième jour, un miracle se produisit, ou plutôt un son strident. Ross se réveilla en sursaut. Son cœur s’arrêta de battre à la vue du lit vide. En un quart de seconde, une foule d’idées noires lui traversèrent l’esprit : la mort de son fils, mais non, il aurait été prévenu aussitôt ; quelqu’un était venu chercher Wyatt pour lui faire subir de nouveaux examens, on l’aurait averti également ; il s’était enfui, impossible dans l’état où il se trouvait. D’un bond, il se leva. Son cœur battait à tout rompre, il s’accéléra encore lorsqu’il vit Wyatt allongé sur le sol. L’écossais se précipita, prit son fils dans les bras, le serra contre sa poitrine et le reposa sur le lit.
Le visage de Ross était marqué par la fatigue et l’inquiétude. Ses yeux embués de larmes fixaient le visage de Wyatt. Il n’arrivait pas à croire qu’il était enfin redevenu conscient. Il était tellement heureux qu’il avait envie de hurler sa joie au monde entier. Ce sentiment de liesse fut de très courte durée. Un élément important se profilait à l’horizon : le jeune homme n’avait émis aucun son…. Avait-il perdu l’usage de la parole ? Etait-il devenu amnésique ? Pire ! Le coma artificiel dans lequel il avait été plongé avait-il endommagé ses neurones ? Non ! Ce n’était pas possible. Pas son fils, pas lui !
- Wyatt ?
Ce fut le seul mot que le psychologue réussit à prononcer. Sa gorge était nouée au point qu’il avait du mal a respiré. Il ne voulait pas mais il ne pouvait s’empêcher de penser au pire. Et si c’était le mieux avant la fin ?….
Invité
Invité
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Mer 28 Déc - 19:56
Le contact du froid du carrelage. Il sentait le froid traverser sa peau et commencer tout doucement à parcourir son corps. Il se demanda si on ressentait la même chose quand on voyait arriver la mort. Une impression de froid qui vous envahissait tout entier sans que vous ne puissiez lutter contre. Brusquement, il sentit le froid le quitter. Une personne s’était approchée. Elle venait de le prendre contre lui et de le retirer de la piètre position dans laquelle il se trouvait. Les bras le serraient trop fort. Les douleurs qui parcouraient le haut de son corps se firent davantage présentes, atteignant un pic qu’il aurait aimé ne jamais atteindre. La bouche du jeune homme s’ouvrit. Mais aucun son ne sortit. Seulement une sorte de hoquet. Ses yeux se fermèrent comme si ça allait l’aider à faire partir la douleur.
Il sentit qu’on le reposait sur le lit. Que les bras se détachaient de son corps. Il n’y avait plus de pression sur sa peau. Il commençait à mieux respirer. Lentement il rouvrit ses paupières. Ses prunelles croisèrent des yeux bleu gris, un peu dans la même nuance que les siens. La personne en face de lui prononça un prénom. Il la regarda en silence. Ses lèvres finirent par s’entrouvrir mais aucun son n’en sortit. Il les referma. Sa bouche était sèche, il l’humidifia un peu avec sa langue. Il fit une nouvelle tentative pour parler. « On se connait….? »
Cette fois, la tentative fut fructueuse. Il arriva à poser sa question. Quittant l’homme du regard, le jeune homme s’affaira pour se redresser. Il prit appui sur ses deux mains, posées de chaque côté du lit, pour se mettre assis. Il grimaça. Sa main et son bras droits étaient beaucoup plus fragiles que le côté gauche de son corps. Il remarqua d’ailleurs qu’il avait quelques plaies à la main droite qui étaient en train de cicatriser. « Je suis où ? »
Il ne regardait pas son interlocuteur mais la question lui était destinée. A qui d’autre pouvait-il la poser puisqu’il n’était de toute façon que deux dans la pièce. Quelque chose le gênait sur son bras gauche. Une seringue se trouvait encore planter dans sa peau. Elle devait être reliée à une perfusion et dans sa chute, il avait arraché le tuyau. Il ne chercha pas à comprendre et arracha la bande adhésive qui la tenait puis la seringue. Un mince filet de sang s’écoula de la piqure mais ce n’était pas grand-chose. En tout cas, ce n’était pas ça qui allait le tuer ! Ses yeux bleu-gris se décidèrent enfin à se reporter sur celui qui l’avait porté pour le remettre dans son lit. Le regard du jeune homme avait changé. Il s’était fermé. Son ton était ironique lorsqu‘il reprit la parole. « Comment se fait-il que tu sois à mon chevet alors que tu as reçu l’oscar du meilleur menteur. Tu dois être très demandé ailleurs.. »
Ross F. McGregor
Psy chic de choc
Messages : 11661
All about you Your secret life: Disponibilité:
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Mer 28 Déc - 23:51
Ross fut tellement heureux de voir le corps de son fils reprendre vie qu’il en oublia les souffrances qu’il endurait. Avant de le déposer sur son lit, il l’avait serré d’un peu trop près. Il regrettait de s’être laissé emporter sans réfléchir et d’avoir momentanément accentué ses souffrances physiques. Il n’avait vraiment pas besoin de ça. Quand les yeux de Wyatt croisèrent les siens, un frisson désagréable parcourut le corps du psychologue. Il avait le regard vide, aucune expression ne traversait ses prunelles bleues. Aucun son ne sortit de sa bouche entrouverte. Quand ses cordes vocales de mirent enfin à vibrer pour poser une question fatidique, ce fut comme un coup de poignard en plein cœur. Son fils Wyatt était devenu amnésique. Le premier choc passé, Ross lui fit signe de ne pas trop bouger. Trop tard, le jeune homme s’était assis sur son lit après avoir pris sur lui en faisant fi de ses blessures. Têtu il était, têtu il resterait ! Malgré tout ce que ça impliquait, l’écossais se surprenait à espérer que ce trait de caractère ne s’estomperait jamais au fil du temps.
Avant que Wyatt ne voit le jour, l’écossais disait toujours à son amie Nicole : « Si un jour j’ai des enfants, j’aimerais qu’ils aient un caractère bien trempé. Je sais que ce ne sera pas toujours facile à gérer pour moi, mais je sais aussi que ce sera leur meilleure arme pour se battre dans ce monde et réussir au mieux leurs desseins » Ce à quoi Nicole répondait ironiquement « Comment veux-tu qu’il en soit autrement avec un père comme toi ? » Retour au moment présent grâce à une seconde question.
- Tu es entre de bonnes mains. Répondit-il simplement alors qu’il remplissait un verre d’eau fraîche pour le donner au jeune homme.
Et là, Ross esquissa un léger sourire. Son fils avait recouvré tous ses esprits. Preuve en était : son ironie satirique. C’était le signe indéniable qu’il était sur la voie de la guérison. Il pouvait le traiter de tous les mots, le rendre responsable de tous les maux, l’écossais s’en fichait éperdument. Son fils était vivant, bien vivant, c’était tout ce qui importait. Le poids énorme, qui l’oppressait depuis dix jours, s’envolait comme des bulles de savons bercées par la brise matinale.
- C’est parce que je ne t’aime pas ! Ironisa-t-il à son tour, en lui tendant le verre d’eau.
Ross n’avait aucune envie d’entrer en conflit avec son fils. Il était resté des semaines sans nouvelles et maintenant qu’il était là, il ne voulait surtout pas le faire fuir. Qui avait-il de mieux que de dire le contraire de ses pensées ? Au moins, il était en accord avec son fils qui semblait persuadé de cela. Peut-être qu’en nageant à contre courant, Ross finirait par le convaincre du contraire. Il était conscient que Wyatt ne se laisserait pas embobiner comme ça et qu’il ne resterait pas sagement dans son lit. Mais le peu de temps qu’il passerait en sa compagnie lui permettrait peut-être d’entretenir le contact qui venait de s’établir, même si c’était un mauvais contact, c’était mieux que rien du tout.
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Jeu 29 Déc - 18:45
Le jeune homme hésita à sourire quand Ross lui répondit qu’il était entre de bonnes mains. Mais bien sûr… Entre les mains d’un père menteur, il n’était pas certain que c’était ce que voulait dire être entre de bonnes mains. Il ne sourit pas, se contentant de regarder son géniteur affairé à remplir un verre d’eau. Certes, il ne pouvait nier qu’il n’avait jamais manqué de rien et que Ross s’était toujours occupé de lui. Quelques mois auparavant, on lui aurait posé la question, il n’aurait pas hésité à répondre qu’il aurait voulu être une personne comme celui qu’il considérait à l’époque comme son parrain et oncle. Il n’aurait pas hésité une seconde non plus à confier sa vie à l’écossais. Il aurait pu faire le test de la confiance, en se laissant tomber en arrière sans crainte. Il savait que Ross l’aurait rattrapé et empêché de tomber. Mais depuis, il y avait eu les mensonges et une confiance qui avait volé en éclats. Wyatt n’était certes pas un modèle de vertu en matière de vérité, il avait caché beaucoup de ses frasques au lycée qui lui avaient valu des heures de colle. Mais jamais il n’avait établi de mensonge plus énorme que lui. Car il était tout simplement d’un naturel franc. C’était apparemment un trait de caractère qu’il partageait davantage avec sa mère qu’avec son père. « Merci. »
Ross venait de lui tendre le verre d’eau, employant à son tour l’ironie. Cette fois, le jeune Callahan esquissa un sourire. Tout compte fait, il n’était pas aussi différent de son père qu’il voulait bien le croire. Il porta le verre à ses lèvres et but une gorgée d’eau. Il l’avala difficilement, cela lui faisait une impression bizarre. Comme s’il n’avait pas bu depuis plusieurs jours. Il était incapable de dire durant combien de temps il était resté inconscient. Un jour ? Peut être deux. Il avait perdu la notion du temps et à l’heure actuelle, ce n’était pas sa première préoccupation. Il but une seconde gorgée. Puis il se laissa retomber contre l’oreiller. Il n’était pas encore en état de rester suffisamment longtemps assis. Il lui faudrait quelques heures de repos à récupérer ses forces avant de pouvoir se mettre sur ses jambes et sortir de cette chambre. Ce qui n’était pas gagné quand on connaissait son degré d’hyperactivité.
Son père lui demanda s’il avait besoin d’autres choses. Il ne fallut qu’une poignée de secondes avant qu’il ne réplique. « Une arme pour m’occuper d’Aaron et d’Holster. »
Voilà. Ca c’était dit. Ross connaissait à présent ses intentions. Et s’il se trouvait dans les locaux de Genome, on lui facilitait la tâche. Il n’avait plus qu’à sortir de sa chambre et à se mettre en quête d’Aaron quand le moment serait venu. Cela lui prendrait le temps qu’il faudrait, une semaine, des mois. Il était déterminé à atteindre son objectif et personne ne le ferait changer d’avis. Il était trop têtu pour ça ! « Je suis prisonnier de ton petit groupe d’amis ? »
Ross F. McGregor
Psy chic de choc
Messages : 11661
All about you Your secret life: Disponibilité:
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Sam 31 Déc - 17:23
Malgré ses souffrances et tout ce qu’il s’était passé entre eux, Wyatt n’en oubliait pas les règles de bienséance. Aux yeux de beaucoup de personnes, un mot de politesse ne représentait rien mais pour Ross c’était énorme. Les remerciements s’adressaient très rarement aux personnes détestées et détestables. Ce merci était le signe que l’éducation donnée par son père n’était pas vaine. Dans l’état actuel de leur relation, l’écossais s’était attendu à ce que le jeune homme refuse le verre d’eau ou encore le lui jette en pleine face en le sommant de quitter sa chambre. L’écossais considérait ce simple « merci » comme un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité de leur relation devenue inexistante. Le chemin vers la réconciliation serait très long mais il pouvait désormais espérer renouer un jour le contact.
L’esquisse d’un sourire sur le visage de son fils le confortait dans cet espoir. Le fait que Wyatt répondait positivement à son ironie lui faisait un bien énorme. Il y avait tellement longtemps qu’il ne l’avait pas vu sourire, trop longtemps qu’il ne s’était pas retrouvé face à face avec sa tête de mule de progéniture ! Ross l’avait perdu de vue depuis environ trois mois mais c’était comme si cette période s’était écoulée au ralenti, elle lui semblait tellement longue… une éternité presque.
Ross écarquilla les yeux à la réponse inattendue donnée par Wyatt. - Mais pourquoi Aaron ? C’est une plaisanterie !
Non, ce n’en était pas une évidemment. Autant il pouvait comprendre que son fils veuille tuer Holster, lui-même avait failli passer à l’acte, autant il ne voyait pas ce que Wyatt reprochait au dirigeant de Genome. Certes, Aaron était impulsif, il ne s’y prenait pas toujours comme il le fallait, mais ses intentions étaient louables, contrairement à Dunney et son équipe. Son gamin était devenu fou ou quoi ? Ne se rappelait-il pas la nuit de l’échange ?
- Tu ne trouves pas qu’il y a déjà eu trop de morts au lac ? Tu ne t’en souviens peut-être pas, mais il y a dix jours, l’échange a tourné au cauchemar… un vrai carnage ! Ca ne te suffit pas ?
Ross ne pouvait pas croire que son fils veuille prolonger ce massacre. Il n’était pas dans son état normal ! Wyatt aimait trop la vie pour l’enlever à autrui. Il n’avait pas l’âme d’un tueur.
- Ils t’ont fait un lavage de cerveau ou quoi ?
L’écossais sentait son sang bouillir de rage. Genetic commençait sérieusement à lui sortir par les yeux. Il savait que cette organisation oeuvrait pour la science tout en employant des pratiques peu scrupuleuses pour obtenir des résultats, mais il était encore loin de la réalité visiblement. Ce n’était pas un flingue qu’il allait donner à Wyatt, c’était lui qui allait jeter une bombe sur l’immeuble Genentech si ses partisans continuaient à grimper sur l’échelle des horreurs. Ah elle était belle l’évolution humaine !
- Et non tu n’es pas prisonnier. C’est Emy et Capucine qui t’ont ramené ici. Elles ont un peu de bon sens, elles, au moins !
Dernière édition par Ross F. McGregor le Sam 14 Jan - 23:36, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Sam 31 Déc - 19:24
Une plaisanterie, certainement pas. Il n’y avait pas plus sérieuses que les intentions de Wyatt mais si le tout jeune adulte qu’il était et qui n’était pas encore sorti de l’adolescence, ne prenait pas entièrement conscience de toutes les conséquences qu’auraient ses actes. Non par rapport à Genetic ou Genome, mais par rapport à son futur, sa propre vie actuelle et les répercussions que cela aurait sur celle de son entourage. Le visage du jeune homme se ferma. Il prit sa mine des mauvais jours. Son père ne comprenait rien de ses intentions. Il ne les comprendrait sans doute jamais s’il ne se décidait pas à l’ouvrir. C’était peut être la suite des propos de Ross qui allait déclencher l’explication. Même si cela animait une colère à l’intérieur de son corps. Son géniteur parla du carnage du lac, lui demandant également si on lui avait fait un lavage de cerveau.
« Et toi ! La mort de maman ne t’a donc pas suffit ! Il a fallu que tu t’engages chez Genome pour risquer ta vie ! Tu te demandes pourquoi Aaron ? Si tu ne l’avais pas rencontré, on n’en serait pas là. On aurait toujours notre petite vie tranquille, faite de mensonges oui, mais qui me convenait. »
Il marqua une pause. Ses doigts resserrèrent la pression sur le verre qu’il tenait et qu’il fixa durant quelques secondes. Ses prunelles azures finirent par le quitter pour plonger dans celles de Ross.
« J’avais confiance en toi… Tu étais mon modèle à suivre… Mais Aaron et Holster ont tout foutu en l’air et ils paieront. »
Un fracas. Un bruit de verre brisé. Dans un geste de rage, le jeune homme venait d’envoyer violemment le verre qu’il tenait dans la main voler contre un mur. Très mauvaise décision de sa part. Il avait oublié qu’il tenait le verre de sa main droite. Une vive douleur le lança dans l’épaule. Il grimaça. Les larmes lui montèrent aux yeux à cause de la douleur. Il les refoula par fierté mal placée. Ses intentions étaient également de la fierté mal placée. Ou de l’égoïsme pur et simple. Peut être également une sorte de syndrome de Peter Pan car il ne voulait pas accepter les évènements des derniers mois et revenir en arrière. Enfin bref…
Il réalisa alors que Ross lui avait parlé de Capucine et Emy. Cela voulait donc dire que les deux jeunes femmes allaient bien et que la balle qu’il s’était pris pour les protéger n’était pas vaine. Dès qu’il aurait deux minutes il appellerait Capucine pour la rassurer sur son état. Il ne savait pas où elle se trouvait mais doutait qu’elle soit restée dans les locaux de Genome. Il fallait juste qu’on lui redonne son téléphone avant. Sans doute était-ce Ross qui l’avait et il allait devoir prendre sur lui pour le lui réclamer. Son regard se fixa sur le plafond. Il sourit mais c’était un sourire désabusé.
« Tu sembles persuadé que Genetic c’est le mal… Je n’ai pas souvenir que tout ait été déclenché par un membre de Genetic. Tu veux me faire croire que Genome est une bonne cause. Mais vous aussi, vous avez participé au bain de sang ce soir là. Tu crois qu’ils m’ont fait un lavage de cerveau sans savoir ce qui m’attend de vouloir y retourner.. »
C’était certain que la prochaine fois qu’il croiserait Aleksandra, il allait vivre un sale quart d’heure. Il ne donnait pas cher de sa peau quand il se trouverait en face de la jeune femme. Et il en était de même avec Owen.
« Alors dis-moi papa… Où est le bon sens dans tout ça ? »
Ross F. McGregor
Psy chic de choc
Messages : 11661
All about you Your secret life: Disponibilité:
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Mar 3 Jan - 16:18
En voyant le visage de son fils se fermé, Ross regretta d’avoir été trop direct. Wyatt venait de reprendre conscience, il aurait dû éviter de rebondir sur ses dires. Il craignait de le voir tomber dans un mutisme dont il ne sortirait pas avant longtemps. A choisir entre la peste et le choléra, il préférait encore maintenir la communication même si celle-ci était très mauvaise. Il avait réagi spontanément sans réfléchir car, pour lui, il était inconcevable de vouloir tuer des êtres humais. Commettre un meurtre pour se défendre passait, mais le faire volontairement, alors là, non ! Ross ferait tout pour éviter que son fils ne devienne un meurtrier. C’était loin d’être évident car Wyatt avait l’air déterminé et sous la colère, avec son caractère borné, il pourrait passer à l’acte. L’écossais préférait encore endosser lui-même le costume de tueur si cela évitait à son fils de commette l’irréparable et de passer le restant de ses jours en prison. Il était jeune et avait encore de belles et longues années à vivre, libre surtout !
Ross eut un gros pincement au cœur lorsque Wyatt évoqua la mort de sa mère. Les deux hommes n’avaient jamais vraiment abordé ce douloureux épisode. Peut-être pensaient-ils qu’ils en souffriraient moins ? C’était illusoire, surtout pour Wyatt qui avait été privé de l’amour maternel bien trop tôt. Etait-ce l’une des raisons pour laquelle la perception du jeune homme sur l’engagement de son père était brouillée ? Difficile à dire mais il lui devait une explication.
- Tu te trompes ! Je ne me suis pas engagé pour risquer ma vie mais pour défendre des gens comme nous qui sont recherchés par des gens comme ceux qui oeuvrent pour Genetic. Je ne dis pas qu’ils sont tous méchants mais les décisionnaires veulent des résultats et ne se préoccupent pas de la façon dont ils sont obtenus. Et, je suis un grand garçon, je n’ai besoin de personne pour faire mes choix.
Ses décisions lui étaient propres, Aaron n’avait rien fait pour le convaincre, c’était simplement le résultat d’une rencontre venue à point nommé.
Effectivement, Wyatt avait confiance jusqu’à ce qu’il découvre les non-dits de son père. Sur ce point, Ross n’avait aucun argument valable pour se défendre. Il lui avait caché la vérité pendant des années et il comprenait sa réaction ; il aurait réagi de la même façon sans doute ! Il lui avait exposé ses raisons après l’incendie du gymnase, il n’avait rien d’autre à ajouter. Peut-être qu’avec l’âge, le jeune homme finirait par comprendre que son père n’avait pas voulu trahir sa mère. De toutes les façons, c’était une mauvaise excuse, Ross avait fait, cette fois, un mauvais choix ; il s’en mordait les doigts mais il ne pouvait pas refaire le passé, il fallait composer avec.
- Pour Genome, je ne crois pas m’être trompé. On a aidé pas mal de personnes et on a évité le pire pendant des années. C’est peut-être prétentieux de ma part, mais je pense que ma présence a été utile pour minimiser les dégâts de toutes sortes. Je sais bien que les derniers événements ne plaident pas en ma faveur, mais bon…
Le bruit de verre brisé le fit sursauter. Il eut mal pour son fils qui venait de faire un effort provoquant une forte douleur. Le psychologue constata les dégâts sans rien dire, préférant laisser passer l’orage. Ce qu’il crut un quart de seconde mais c’était le calme avant la tempête ! Wyatt voulait retourner chez Genetic malgré les risques encourus.
- Faut que tu saches quand même, si mes informations sont bonnes, que c’est sans doute Genetic qui est à l’origine de la disparition du Domaine d’Anne et de Liam en France, et aussi du meurtre de… Nicole….
Les entrailles et la gorge de Ross se serrèrent en évoquant ces drames. Il n’avait aucune certitude et encore moins de preuves, mais il voulait faire comprendre à son fils qu’il ne luttait pas contre les agissements de Genetic pour rien. Il ne s’était pas engagé aux côtés de Genome sur un coup de tête. Malgré ses convictions, la dernière question posée par le Wyatt le fit réfléchir longuement. « Où est le bon sens dans tout ça ? »
Avec les événements dramatiques survenus en 2010, c’était à se demander ! Durant des années, il y avait eu des disparitions et des morts suspectes mais certainement pas autant qu’en l’espace de ces quatre derniers mois. Ross devait admettre que les idéaux de Genome n’étaient plus totalement respectés. Ceci dit, ses membres ne pouvaient pas rester les bras croisés en attendant de se faire massacrer. En y songeant, il avait suffit d’un petit nombre de personnes pour faire tout capoter mais pour l’écossais, Genetic était toujours « l’homme à abattre ». Beaucoup de choses venaient d'être dites alors que le jeune venait de se réveiller d'un long sommeil. Son cerveau était-il en mesure de tout assimiler ? Ross devait mettre les points sur les i s'il voulait être certain de faire passer le message.
- C’est vrai qu’au départ je ne pensais pas que ça tournerait aux règlements de comptes… Mais, tu me connais, quand je m’engage dans quelque chose, j’aime bien aller au bout. Maintenant, si ça peut te dissuader de repartir chez Genetic, je suis prêt à laisser tomber Genome…
Ross était sincère mais il était contrarié en pensant à Aaron. Comment ferait-il pour continuer tout seul ? Il ne pouvait pas trop compter sur sa cousine pour le moment. A y penser, il n’était pas tout seul, les membres de Genome étaient de plus en plus nombreux. Il faudrait simplement qu’il lui trouve un remplaçant. Dans une association tout comme dans une entreprise : personne n’est irremplaçable après tout ! Ce n’était pas parce qu’il quitterait Genome qu’il laisserait tomber Aaron pour autant Il resterait toujours son ami si ce dernier acceptait sa décision. Les choses étaient claires maintenant : si Ross devait abandonner Genome pour récupérer Wyatt, il le ferait sans hésiter. Son fils avait encore besoin de lui, à moins que ce ne soit le contraire ?
Dernière édition par Ross F. McGregor le Sam 14 Jan - 23:53, édité 1 fois
Invité
Invité
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Mer 4 Jan - 12:40
Il pouvait le nier, mais son père se prenait bel et bien pour une sorte de superman. Il aurait pu s'engager dans de nombreuses causes beaucoup moins dangereuses que celle-ci et défendre des gens en ayant besoin. Non, il avait fallu qu'il choisisse Genome et tous les risques que cela comportait. Alors il pouvait lui dire ce qu'il désirait, le jeune homme restait bloqué sur le super héros avec un pouvoir souhaitant sauver la veuve et l'orphelin. Et lui était l'égoïste sur le chemin du super héros, celui qui voulait d'abord à sa personne, à sa propre famille avant de s'occuper des autres. Il y avait bien un dicton qui disait qu'il fallait d'abord s'occuper de ce qui se passe chez soi avant de s'occuper de ce qui se passe chez les autres. Certes Ross était un grand garçon faisant ses propres choix mais c'était au détriment de sa famille, et de son fils. Et ce même si ce dernier avait un comportement capricieux.
Malgré toutes les explications que le psychologue pouvait lui fournir, la colère l'emportait sur tout le reste. Elle l'aveuglait tellement qu'il n'entendit que la moitié de ses propos sur Genome. Il ne commença à se calmer que lorsque son épaule lui rappela qu'il n'était pas guéri et non encore en état de piquer des crises. Il cherchait un sens à tout ce qui se passait depuis quelques mois mais n'en trouvait pas. Il espéra que Ross lui donnerait une raison à toute cette pagaille, allégeant leur conscience. Au lieu d'un soulagement, il eut l'impression que son père lui enfonçait un coup de poignard en plein coeur. Genetic responsable de la disparition du Domaine ? Il ne savait pas que le Domaine avait disparu. C'était sans doute ce qui expliquait la présence de Anne à Los Angeles. Quand il l'avait rencontré au gymnase et qu'elle avait tenté de lui parler pour le dissuader de rentrer à Genetic, c'était peut être à ça qu'elle faisait allusion.
Cela lui donna un coup au moral mais ce ne fut rien en comparaison de l'évocation du meurtre de sa mère. Genetic responsable du meurtre de Nicole... Ross n'avait pas de preuve mais s'il n'était quasiment pas certain de son coup, jamais il ne lui aurait dit ça. Pas en sachant qu'il voulait tuer Holster et que cette information allait renforcer sa détermination. Le jeune homme serra le poing, ses lèvres se crispèrent. Il avait envie de hurler mais n'y arrivait pas. La rage, la douleur, ça ne voulait pas sortir. Il visionnait le visage d'Holster et n'avait qu'une envie : le tuer. L'avoir d'une balle en pleine tête serait une mort trop douce pour cet homme s'il était responsable de la mort de sa mère. Il ferait bouillir son sang, le faisant bien souffrir en même temps. Il méritait de souffrir durant de très longues minutes. Sa tête reposant sur l'oreiller, Wyatt ferma les yeux, imaginant la scène. Et cela amena l'ombre d'un sourire au coin de ses lèvres.
Le sourire disparut rapidement et il ouvrit brusquement les paupières quand Ross parla de quitter Genome. Il fixa son père en silence, cherchant à trouver dans son comportement quelque chose qui lui dirait que c'était une face. Qu'il le menait en bateau juste pour qu'il quitte Genetic, pendant que lui continuerait ses agissements avec Genome dans son dos. Au bout de plusieurs secondes d'observation, il ne décela rien. Apparemment son père était vraiment sincère et prêt à faire ce sacrifice pour le garder près de lui.
« C'est justement parce que je te connais que tu ne le feras pas. »
La fatigue commençait à se faire sentir, gagnant l'ensemble de son corps. Après dix jours de coma, il se rendait bien compte qu'il ne pouvait pas rester éveillé autant qu'il le désirait. Même en luttant autant qu'il le pouvait, ses paupières se faisaient de plus en plus lourdes.
« Je ne te dirai jamais que je quitterais Genetic à condition que tu quittes Genome.. Une personne m'a appris que le chantage n'était pas un bon procédé... »
Et cette personne se trouvait à cet instant à son chevet.
« Fais ce que tu dois faire.. Moi je vais... Hum réfléchir.. »
Et en dormant car là il n'en pouvait plus. La fatigue l'emportait sur la douleur ou alors c'était la douleur qui l'assommait complètement. Ses paupières se fermèrent. Il eut un dernier sursaut de lucidité en se rendant brusquement compte du jour qu'ils étaient, à partir de ce que Ross lui avait dit. Les yeux toujours fermés, il prononça une dernière phrase avant de s'endormir.
« Bon anniversaire p'pa... »
Ross F. McGregor
Psy chic de choc
Messages : 11661
All about you Your secret life: Disponibilité:
Sujet: Re: I wish you a happy birthday ! [Terminé] Sam 7 Jan - 23:42
Wyatt connaissait bien Ross et il savait comment il fonctionnait. Lorsqu’il s’engageait envers quelqu’un ou dans quelque chose, il ne le faisait pas à moitié et mettait un point d’honneur à aller jusqu’au bout. Il avait également horreur du chantage auquel il cédait rarement même quand le résultat ne correspondait pas à ses attentes ; c’était une question de fierté. Seuls les sentiments pouvaient le faire déroger à ses principes, et encore ! Ce qu’ignorait l’adolescent, c’était l’amour paternel qui pouvait se placer au dessus de tout.
- Si je le ferais ! Affirma-t-il en toute sincérité.
Certes, il lui en coûterait de quitter Genome et de laisser tomber Aaron qui aurait fort à faire, seul, à la tête de l’organisation. Mais ce jeune homme était intelligent et il saurait s’entourer de personnes compétentes afin de continuer ce qu’il avait commencé. Il n’aurait aucune difficulté à trouver quelqu’un qui l’épaulerait aussi bien sinon mieux que Ross.
- Et tu n’as pas besoin de me le demander puisque c’est moi qui te le propose.
Evidement, la formulation de l’écossais ressemblait à du chantage et, en bon fils de son père, Wyatt jouait sur les mots. Il n’écoutait pas toujours ses conseils mais là il les suivait à la lettre le bougre. *Quelle tête de mule* Pensa-t-il en esquissant un sourire attendri. Ross était heureux de voir que le coma n’avait pas entamé les neurones de son fils. C’était franchement, une heureuse constatation. Il eut même la présence d’esprit de lui souhaiter son anniversaire alors que l’écossais n’y avait pas songé une seconde bien trop préoccupé par l’état de santé de Wyatt.
Le jeune homme avait lutté plus que de raison contre la fatigue. Ses yeux se fermaient contre sa volonté mais c’était compréhensible. La conversation avait été bien trop sérieuse. Avait-il entendu tous les propos de l’écossais ? Peu importait. Il était vivant et bien vivant. C’était tout ce qui comptait. Wyatt avait encore besoin de plusieurs jours pour récupérer tous ses moyens. Il avait besoin de repos et de calme. Alors que son fils rejoignait les bras de Morphée, Ross s’approcha de son lit et l’observa plusieurs minutes. Il était tellement adorable lorsqu’il dormait !
- Je t’aime mon fils. Murmura-t-il en souriant.
Ross déposa un baiser sur le front de l’adolescent et sortit de la chambre sans faire de bruit. Après avoir été écrasé par l’angoisse dix jours durant, le psychologue était épuisé mais retrouvait le sourire. Wyatt était, est, et resterait toujours son fils adoré, quoi qu’il fasse.