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 Run for your life

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Shannon O'Hara

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MessageSujet: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeJeu 16 Jan - 10:25

5 mai 2011

Un bruit de course, des halètements, des baskets qui martèlent le sol, la musique à fond dans les oreilles. Cela fait plus d'une heure que je cours à en perdre haleine. Habillé en tenue de sport gris, je cours à m'en faire mal. Mes poumons sont en feu, ma gorge est irritée et chaque pas devient un supplice. Mais je ne veux pas m'arrêter. Je ne peux pas m'arrêter ! Et finalement, je saute une énième branche, mais mon pied se prend dans celle-ci. Bien trop épuisé, je n'ai pas sauté assez haut. Et me voilà à tourner sur moi-même, mon épaule prend le choc et je m'érafle. Je reste au sol, essoufflé et je ne cherche pas à me relever. Je n'ai pas si mal que cela au final. Mon physique va bien. Mais ma tête ... Ma tête ... Dedans tout va mal !

Imaginez ma tête quand j'ai appris pour Genome. Imaginez ma tête quand j'ai vu ce membre nous dire : Je vous accueille chez moi. Imaginez ma tête quand j'ai regardé mon cousin.

J'avais envie de l'étriper. J'avais envie de le tuer ! Tout ! Tout était de SA FAUTE ! Trouver un bouc-émissaire. Voilà ce qui fait un bien fou. Je lui en voulais déjà de ne pas avoir été à la recherche de son ami et de mon mentor en combat. Alors, lui en vouloir pour Genome devenait facile. Je le haïssais ! Combien de morts ? Combien de morts subirons nous encore ? Combien en faudra t'il pour que nous soyons enfin tranquille ?

Mais à côté de cela, je m'en voulais surtout à moi. Je savais parfaitement qu'en vouloir à Aaron, c'était complétement débile. Il n'y était pour rien. Alors, je préférais le fuir plutôt que d'être mauvaise envers lui. Je savais que je pouvais être très méchante quand je le voulais. Alors j'étais sur ce sol, éreinté, esquinté, mais au final je n'avais rien. Protégé encore une fois par l'un des miens. Toujours pas au front. Toujours à compter sur les autres. Et je ne servais toujours à rien. Je pleurais sur mon sort et en même temps non, car d'autres souffraient bien plus que moi. D'autres pleuraient leurs morts, d'autres étaient encore en soin intensif. Comment allions-nous sortir de là ? Même cet endroit me donner envie de gerber car ce n'était pas chez nous ! Pour qui se prenait-il ce nouveau à faire son beau ! Haaaa ce qu'il était plus facile de haïr tout le monde plutôt que de se poser les bonnes questions ...
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Ross F. McGregor

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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeVen 24 Jan - 21:12

Alors qu’il était sur le point d’être fait prisonnier par Genetic, Ross se retrouva en pleine rue, devant l’immeuble abritant le Q.G. de Genome. Désorienté après la téléportation, il resta figé alors que la panique régnait autour de lui. Une nouvelle explosion le ramena à la réalité et toutes ses pensées volèrent vers ceux occupant une place primordiale dans son cœur : Wyatt et Anne. Où étaient-ils ? Il consulta son portable et n’y trouva aucun message excepté quelques appels manqués. L’écossais rebroussa chemin et questionna les membres de Genome qui évacuaient l’immeuble. Il apprit qu’Anne était partie en début de matinée et que personne ne l’avait revue depuis. Sans doute avait-elle concrétisé le projet dont ils avaient discuté : partir loin de Los Angeles et recommencer une nouvelle vie. Ross était partant mais il trouvait toujours une bonne excuse pour retarder l’échéance, la dernière en date étant qu’il attendait le retour d’Aaron de Washington. Lassée d’attendre, la jeune femme avait certainement quitté L.A. sans lui. Pour une fois, son entêtement l’avait servie, ainsi elle avait évité de se retrouver au centre d’une catastrophe. Ross ne fut pas étonné d’apprendre que Wyatt avait sauvé un membre de Genome en le poussant pour éviter qu’un mur ne l’écrase ; c’était bien son genre ; un vrai petit héros malgré lui. Ce qui aurait pu être une belle histoire se transforma en tragédie.

A l’annonce de la mort de son fils, Ross tenta de regagner l’intérieur de l’immeuble. Les pleurs, les cris de douleur, les hurlements d’effrois, les sirènes : il ne les entendait pas. Il devait retrouver Wyatt ; il allait le retrouver, amoché certainement, mais vivant. Ce garçon était tellement plein de ressources, il ne pouvait en être autrement ! C’était contraire à l’ordre des choses qu’un enfant meurt avant ses parents. La structure de l’immeuble étant fragilisée par les différentes explosions, un agent de sécurité lui barra le chemin afin que les pompiers évacuent les blessés et les morts. L’agitation de Ross stoppa lorsqu’il reconnut le corps inerte de son fils. Ne pouvant pas accepter l’évidence, il se rua sur lui et le serra dans ses bras.

*Mon fils, non, non,  tu n’es pas mort ! Tu me fais encore une de tes blagues douteuses ! Allez, bouge, ouvre les yeux…  Allez, regarde-moi, regarde-moi avec ton air taquin que je fronce les sourcils d’un air désapprobateur : on ne plaisante pas avec la mort !  Vas-y balance-moi une de tes vannes dont tu as le secret, rappelle-moi que je suis un papa gâteaux et pourquoi pas gâteux… Je vais sourire et tu vas rire… Allez*

- Wyatt.... Wywy… Merde à la fin,  arrête tes conneries, t’es pas drôle là ! Arrête ! Dit-il en le secouant jusqu’à ce qu’il en soit séparé de force.

- Ce jeune homme est mort monsieur. Dit doucement un secouriste qui se prit un coup de poing en pleine face, puis un deuxième avant que les forces de l’ordre ne viennent maîtriser Ross, aidées d’un médecin qui lui fit une injection de calmants.
Après avoir reconnu le corps, en état de choc, Ross fut conduit à l’hôpital où il reçut un traitement qui le fit dormir pratiquement deux jours d’affilés. Dès qu’il reprit une partie de ses esprits, il sortit par la petite porte. Ce ne fut pas sa conscience qui le guida mais son instinct de survie. Il devait s’éloigner de la ville au plus vite. Il alla rechercher sa voiture, passa chez lui prendre quelques affaires ainsi que son nécessaire de camping. Un besoin impérieux de s’isoler en pleine nature le conduit dans la vallée, dans un bois jouxtant le manoir mis à la disposition des membres de Genome. L’écossais s’y rendit sans pour autant faire le lien entre les deux. Sans doute avait-il lu un sms d’Aaron lui parlant de cet endroit mais il n’en avait pas souvenir.

Il planta sa tente non loin d’un ruisseau, y enfourna un matelas de mousse, un duvet et les affaires qu’il avait emportées et se coucha. Il dormit très peu et quand Morphée l’emportait malgré lui, à chaque réveil, il recevait un coup de poignard lui rappelant de son fils était mort. Prostré, il passa trois jours sans s’alimenter ; une bouteille d’eau fut la seule chose qu’il avala. Il n’avait pas faim, il n’avait envie de rien, il ne voulait voir personne, parler à personne. Il n’était qu’un homme dominé par une douleur incommensurable, tellement insupportable qu’il finissait par ne plus sentir le poids de son corps. Il était comme mort. Seul son esprit était en éveil. Cela faisait maintenant cinq jours que Ross vivait comme un ermite, sans doute serait-il resté ainsi des lustres si un bruit sourd ne s’était pas fait entendre. Inquiétude et désir mêlés, l’écossais sortit péniblement de son abri de fortune. Et si c’était Wyatt ? Chacune de ses articulations lui faisait mal mais quelle importance ! Ses yeux balayèrent les alentours jusqu’à apercevoir une silhouette grise affalée au sol, visiblement essoufflé. C’était bien le genre de son fils de courir à en perdre haleine.

- Wyatt ?... C’est toi ?... Wyatt ?
Sa voix était rauque, à moitié brisée, emplie d’une grande incertitude et d’un espoir fou.
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Shannon O'Hara

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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeVen 24 Jan - 23:09

Perdu dans mes pensées, perdu dans mon souffle, perdu dans ma musique, je crois entendre quelque chose. J'enlève une de mes oreillettes et je fronce les sourcils et j'écoute, sans bouger. Wyatt ? Ce traitre ... Je me relevais pour voir un zombie en face de moi ! Heureusement que je reconnaissais un peu les traits de ce spectre, sinon j'aurais hurler à la mort pour courir en tout sens dans la forêt.

Ross ?

Sérieux ? Ross ? Je me relevais péniblement sur mes fesses pour contempler l'homme en face de moi. Qui était cette personne ? Cela ne pouvait être Ross.

Ross ?

Parfois, dire les choses deux fois, cela donne plus de puissance à ces mots.

Ross !

Je me levais d'un bond, et sans le vouloir, j'y mis de mon pouvoir ... Ce qui fait que je me retrouvais à sauter un peu trop violemment dans les bras du psy. Qui, sans doute, dans son état normal, aurait eu du mal à ne pas basculer, mais là, vu son état pitoyable, il bascula fatalement en arrière et je m'en foutais ! Je restais allongé contre lui (ni voyait rien de mal veillant) et je le serrais à lui rompre le cou.

Ross ! Rossssss ! Rosssss.

L'émotion peut nous submerger de bien des manières, et moi, elle me rendait incapable de dire quoi que ce soit de cohérent. A part son prénom, je ne voyais pas quoi dire. J'étais perdue. Je pleurais dans ses bras. Soulager. Soulager de retrouver ma béquille. Soulager de le savoir en vie (en vie quelle blague !). Soulager de pouvoir annoncer la bonne nouvelle aux autres. Et je finis par me mettre à califourchon sur lui pour le contempler.

Ross, tu ne peux pas savoir comme je suis contente de te voir !

Je lui fis un grand sourire, heureuse, sereine, joyeuse (les oiseaux chante). Je m'enlevais de son corps, tout de même, et je l'aidais à se redresser.

Désolé. L'émotion. Heureusement que tu es là Ross ! Tu ne peux pas savoir. C'est la vrai merde au camp. Déjà, un nouveau camp ...Enfin franchement quoi ... Pis l'autre là, le beau gosse qui sort de nul part et qui nous fait : Ouais venez chez moi, je suis trop gentil. Non mais oh ! Je sais parfaitement qu'il veut prendre la place d'Aaron oui !

Et tout en lui parlant de mes malheurs, car c'est mon psy, rappelons le, je regardais la décharge où il créchait.

Et puis c'est le bordel. On essaye de joindre tout le monde, mais personne répond. Bien trop occupé qu'ils sont ... D'ailleurs, tu fous quoi ici ? Tu schlingues, c'est affreux. Tu dors avec un raton laveur mort ou quoi ?

Et je clignais des yeux, naïvement, en le regardant. Mes petits problèmes avant tout, le reste du monde continuerait bien de tourner non ? Pour preuve, j'avais pas capté qu'il m'avait pris pour Wyatt. Pour dire à quel point je me souciais des autres ... Mais en même temps, j'avais une excuse. Ross était mon psy. Il était sensé m'écouter tout le temps ... Mais les temps changent. Et quelque chose me dit que je vais l'apprendre bien rapidement !
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Ross F. McGregor

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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeDim 26 Jan - 1:43

Ross était tellement dans un état second, qu’il nourrissait l’espoir que la silhouette aperçue était celle de Wyatt. Il ne vit rien venir et ne comprit pas pourquoi il tomba à la renverse. Ayant l’impression d’être touché par une force invisible, il ferma les yeux. Quand il les rouvrit, il grimaça en constatant que la silhouette n’était pas du tout celle de son fils mais celle de Shannon. Avec elle, les espoirs fous de l’écossais disparaissaient amèrement. Qu’est-ce qui lui avait pris de sauter au cou de cette façon ? Ce n’était pas dans les habitudes de la jeune fille d’être aussi démonstrative ! Avant, cette façon d’agir l’aurait surpris mais l’aurait certainement amusé ; là, c’était juste dérangeant et déstabilisant. Quelle mouche l’avait piquée ? Que fichait-elle ici ? Pourquoi était-elle aussi émue ? Ah, elle était contente de le voir. Super ! Sauf que Ross ne l’était pas. Etant dans l’incapacité totale de ressentir une quelconque joie, il ne dit mot ; il ne fit aucun mouvement et aucune expression ne se dessina sur son visage.

En véritable loque, il se laissa guider par Shannon qui l’aida à se redresser. N’ayant pas la force ni l’envie de se remettre debout, il resta assis. Shannon se mit à débiter un flot de paroles dont il ne comprit pas tout le sens. De quel camp parlait-elle ? Qui voulait prendre la place d’Aaron ? Pourquoi tout le monde était injoignable. Le concernant, c’était normal, mais les autres, il n’était pas tous morts à sa connaissance.

- Hein ? Quoi ?

Il ne comprenait rien et même s’il posait la question, la réponse ne l’intéressait pas. Il n’en avait rien à faire des autres. Personne ne s’occupait de lui et c’était logique. Pas de pitié pour les parents indignes qui laissent mourir leur enfant ! C’était son cas. Il n’avait pas su protéger son fils, il n’avait pas été à ses côtés quand il avait eu besoin de lui. Wyatt était mort par sa faute. Ross n’avait pas sur être le bon parent qui aurait pu éviter cette mort. La disparition tragique de l’adolescent provoquait une grande culpabilité dont il n’était pas près de se défaire. Honteux et extrêmement en colère après lui-même, Ross grattait le sol nerveusement.

- Je schlingue, et alors ?

Il se fichait de ce que Shannon pensait de lui. D’ailleurs, ça aurait été n’importe qui d’autre, sa réaction aurait été la même. Il n’en avait rien à faire de son apparence. Il n’avait à plaire à personne. Comment le pourrait-il alors qu’il se haïssait ? L’estime qu’il avait de lui-même avait disparu le jour où son fils avait perdu la vie.

- Toi tu sens bon, c’est le principal !

Sous-entendu qu’elle était en vie aussi. L’écossais lui en voulait presque d’être vivante. Il ne souhaitait pas sa mort évidement, mais le sentiment d’injustice le taraudait. Pourquoi Wyatt ? Pourquoi son fils ? Il méritait de vivre autant que Shannon. Certes, la jeune fille avait vécu des choses difficiles mais elle ne s’en sortait pas trop mal finalement. C’était inacceptable et il ne pouvait rien faire contre ça. Devant cette fatalité, il se sentait complètement impuissant ; c’était rageant et bouleversant. Le petit sourire et la naïveté débordante de Shannon l’énervait et ne faisait qu’accentuer ses sentiments négatifs.

- Allez, laisse-moi tranquille. J’ai besoin d’être seul…

Le ton était ferme mais laissait transparaître une grande lassitude. Si les rôles étaient inversés, Ross imposerait certainement sa présence. Il se montrerait compréhensif mais ne s’apitoierait pas sur le sort de l’autre. Il tenterait même de faire l’effet d’un électrochoc pour éviter que l’autre ne se laisse complètement aller à la dérive.
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Shannon O'Hara

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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeDim 26 Jan - 21:29

Haaaaa tu as besoin d'être seul ... Je comprends tout !

Je le regardais, sûre de moi. Je le regardais lui, puis son campement de fortune et je finis par faire oui de la tête.

Bah oui, c'est normal. Le monde tourne à l'envers. Et toi tu viens faire ton petit camping annuel pour être seul. Bah oui logique !

Vu qu'il ne voulait pas bouger et qu'il était bien trop lourd pour moi je finis par me lever et par faire le tour de son petit chez lui en donnant quelques coups dans les tas de cendre ou les quelques rations qui n'étaient même pas manger.

C'est un peu chiche chez toi non ? Je fais comme chez moi hein.

Et ni une ni deux, je m'engouffrais dans cette tente qui puait le chacal. Je tombais sur bien sur quelques photos et contrairement aux apparences que je donnais, je glissais l'une de mes mains sur l'une d'elle, comme une caresse. Wyatt ... (Si il n'y a pas de photos, j'édite hein ^^). Je finis par ressortir et par m’épousseter le jogging même si je n'en avais pas besoin.

Tu joues à quoi Ross ?

Ross. C'était ma béquille. C'était celui qui me secouait. C'était celui que je ne voulais jamais voir ! Il allait morfler et moi aussi !

J'ai couché avec Aaron pendant que Genome se faisait massacrer.

Je le regardais droit dans les yeux, le défiant du regard.

Ouais, moi je m'envoyais en l'air pendant que vous, vous creviez !

Est ce que c'était vrai ? Pour Aaron, il faudrait l'écrire, mais très sincèrement, je ne pense pas. Je disais surtout cela pour le faire réagir. Mais peut être qu'il y avait une part de vérité ... Peut être qui sait ! Et je finis par tomber à genoux en tenant la photo de Wyatt entre mes mains.

Des chaleurs, chaque mois, à m'en taper le crâne contre les murs. Si je ne baise pas, je crève. Si je ne baise pas, quelqu'un crève.

Je caressais la photo et je la regardais parce que regarder Ross c'était juste impossible.

A Genetic ...

Je ne terminais pas ma phrase. Je refusais de parler de Genetic car je n'étais plus très sur de ce qu'il s'était passé et de ce que j'avais fait moi même.

Je voulais pas de ce pouvoir. Je veux pas de ce pouvoir. Si on trouve un antidote, je le prends.je veux pas baiser des inconnus à chaque fin de mois. Je ne suis pas comme ça !

Pourquoi maintenant ? Pourquoi maintenant je lui sortais la vérité ? Parce que je voulais le faire réagir. Parce que j'espérais qu'il est assez de sentiment pour moi, pour réagir. je n'avais jamais voulu en parler au psy. Parce que je savais pertinemment ce que le psy dirait.Mais que dirait Ross ? Oh nous sommes d'accord, ce n'était nullement le bon moment, mais c'était réel. J'étais réel, mes sentiments aussi. Je lui tendis la photo, son fils et je repris.

Tu n'as plus de fils. Je n'ai plus de père.

....

.......

Je le regardais silencieuse.

Nous ne sommes qu'une bande de gamins. Abandonne nous et nous crèverons tous un à un.

Non, j'étais loin d'être si égoïste que je le laissais paraître. Etre une princesse me protéger. Etre une princesse me permettait de me cacher et de ne jamais dire la vérité. Il était bien plus simple de ne pas s'attacher pour ne pas souffrir. Perdre un père ou une mère était un drame. Perdre un fils ou une fille, c'était perdre le pourquoi de sa vie. C'était perdre dix, quinze, vingt ou trente ans en quelques secondes. On ne s'en remettait jamais.

Peut être que le virus c'est la solution ...

Le virus, une mort certaine. Je lâchais la photo. Malgré tous les efforts que je faisais pour m’adapter à mon pouvoir, je n'en voulais pas. Voilà la vraie réponse. Malheureusement, c'était quitte ou double. Soit Ross réagissait, soit je devrais prévenir quelqu'un et malheureusement, Ross serait partit entre temps...
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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeMar 28 Jan - 20:59

Shannon, Shannon, Shannon… Quand allait-elle arrêter de parler ? Quand allait-elle partir ? Quand ? Ce n’était pas possible d’être aussi bavarde ! Jusqu’à ce jour, Ross n’avait jamais remarqué ce côté loquace chez la jeune fille, ou alors ça ne le dérangeait pas. Même s’il ne l’écoutait qu’à moitié, c’était insupportable. Non seulement elle jacassait mais elle s’agitait dans tous les sens. Alors qu’elle s’employait à farfouiller dans ses affaires, il ferma les yeux et souffla. Que cherchait-elle dans son fourbi ? En d’autres circonstances, l’écossais aurait protesté, mais là, il s’en fichait complètement. Il n’avait rien à cacher et la laissa faire. Il espérait qu’une fois sa curiosité satisfaite, elle partirait. Il voulait avoir la paix ; était-ce trop demandé ? Faut croire puisqu’elle lui posa une nouvelle question dont il se serait bien passé. Avec lassitude, il fit un signe de tête indiquant qu’il ne jouait pas ; il déclarait forfait tout simplement. C’était mieux pour lui et pour tout le monde de toute façon. A quoi ça servait de vouloir se battre et de continuer à vivre alors que le cours de son histoire s’était figé le jour où son fils était mort. Toutes les certitudes et toutes les valeurs sur lesquelles il avait bâti sa vie s’étaient effondrées en même temps que le quartier général de Genome. Peut-être pas toutes finalement, car lorsque Shannon lui annonça qu’elle avait couché avec Aaron, l’écossais ne cacha pas sa stupéfaction.

- Quoi ?

La phrase suivante le laissa pantois un quart de seconde avant de le faire réagir. Avait-il mal entendu ? Apparemment non puisqu’elle défiait Ross du regard avec insolence. Elle en rajoutait une couche en se montrant irrespectueuse à l’égard de ceux qui avaient péri le 30 avril 2011. C’était complètement déplacé, inacceptable, inconcevable ! Le sang de Ross ne fit qu’un tour ; quand la jeune fille se laissa tomber à genou devant lui, il lui retourna une gifle pour la faire taire. Où était passé l’homme qui prônait la discussion plutôt que la violence ? Lorsqu’il se rendit compte de son geste, honteux, il baissa la tête. Ses yeux se rivèrent sur la photo de Wyatt que Shannon caressait. Il lui arracha la photo des mains et n’écouta pas ce qu’elle dit ensuite. Il n’entendit que des bribes de son discours incessant : pouvoir, antidote, virus, Genetic… Ces mots lui retournaient l’estomac ; s’il avait eu le ventre plein, il aurait tout rendu.

A croire que le subconscient retenait des choses sans le vouloir. Plus de père, plus de fils, un bande de gamins ! Ah ça, il était vrai que Genome se composait principalement de jeunes, de bonne volonté certes, mais avec un manque d’expérience évident. Ross n’était pas mieux qu’eux puisqu’il n’avait pas été fichu de les empêcher de faire des erreurs. Comment Shannon pouvait-elle croire qu’il apportait une protection ? C’était complètement infondé puisqu’il n’avait pas été foutu de protéger ce qu’il avait de plus précieux sur cette terre, Wyatt.

- Que je sois là ou pas… qu’est-ce ça change ? Que...dal… Dit-il en balançant mollement la photo de son fils loin de lui.

Pas besoin de photo, Wyatt était gravé dans sa mémoire, dans son cœur et dans ses tripes à tout jamais. Il ne voulait plus entendre parler de tout ça, il n’avait plus envie de se battre, il n’avait plus envie de rien. Même la naissance prochaine de son bébé encore bien au chaud dans le ventre d’Anne ne lui donnait aucune impulsion positive, au contraire ! Il n’était qu’un mauvais père, un mauvais partenaire ; incapable de protéger ceux qu’il aimait. Alors protéger ceux de Genome était complètement utopique. Il était préférable pour tout le monde qu’il disparaisse de leur vie. Oh bien sûr, Ross ne mettrait pas fin à ses jours ; il n’en avait ni le courage ni la lâcheté ; il était déjà mort de l’intérieur. L’écossais se remit sur pieds et fouilla dans la poche de son pantalon pour en sortir une boîte de pilules que lui avait filée Meira avant qu’il ne quitte l’hôpital. Il en avala deux en levant la tête vers la cime des arbres. Il attendait que les médocs fassent effet en espérant que Shannon lâcherait l’affaire. Vacillant légèrement, il resta ainsi sans rien dire.
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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeLun 17 Fév - 9:32

La gifle fut violente, mais elle ne me fit pas mal. Pas mal dans le sens où je voulais une réaction de la part de Ross et j'en avais eu une. Voir même une seconde vu qu'il m'avait pris la photo. Je ressentais la douleur dans ma joue, car il n'y avait pas été de main morte, mais cela n'avait servit à rien. Il était complètement buté dans sa douleur. Et les médicaments qu'il prit ne devait guère aider. Je me retrouvais dans une impasse à ne pas savoir quoi faire ni quoi dire. C'était lui le psy, pas moi ! Lui avait les mots. Moi j'étais juste là pour faire chier mon monde. Je ne savais pas quoi faire. Je ne savais pas quoi dire.

Alors tu nous abandonnes. Comme ça. Tout simplement.

Là, j'étais prête à tout lui dire, à tout lui avouer. Mais c'est toujours comme ça. C'est toujours quand les gens ne vous cherchent plus, que vous, vous les voulez. Allez Ross, redeviens Psy et moi la patiente. Et là, je te déballerais tous d'un coup. Mes malheurs, mes angoisses, tout. Car n'étais-je pas la plus importante ici ? En cet instant ? Ross devait faire partie de Genome. Ross devait rester avec nous. Il ne pouvait pas partir. Il n'en avait pas le droit ! Il n'avait pas le droit d'abandonner. Il n'avait pas le droit de nous faire cela. Pas le droit de me faire cela ! Ross n'aurait pas du tomber sur moi. Je n'étais pas la meilleure pour l'aider. Loin de là. J'avais essayer maladroitement de le faire réagir, mais même en sous entendant que j'avais besoin d'un père, cela n'avait rien donné. Je crois bien que même si je mettais mon coeur sur la table, devant lui, cela ne changerait absolument rien. Alors je me levais. Je devrais sans doute partir. C'était la meilleure chose à faire. Oui. Et je m'avançais vers lui pour le prendre dans mes bras. Je serrais mes bras autour de lui. Car je n'avais pas d'autres solutions. Je ne voulais pas abandonner. Il ne pouvait pas nous abandonner.

Non.

Non. Non tu restes. Non ne nous quitte pas. Non reprends toi. Non vie ! Ce non signifiait tout. Son fils. Son futur. tout. Il devait ouvrir les yeux et vivre.
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MessageSujet: Re: Run for your life   Run for your life Icon_minitimeDim 9 Mar - 22:15

Ross ne voulait rien abandonner. Il aimerait s’occuper des autres mais actuellement c’était au-dessus de ses forces. Sa vie s’était arrêtée au moment où il avait pris conscience que son fils était mort. Plus jamais il ne partagerait les moments de complicité qu’il aimait tant, ceux-là même qui suspendaient le temps comme pour mettre le doigt sur ce qu’il y avait de plus important : mettre à profit chaque instant, aussi court fut-il, pour savourer la présence d’un être cher. L’écossais avait déjà vécu le décès d’un proche, Nicole, sa meilleure amie d’enfance et la mère de Wyatt. L’épreuve fut difficile, mais la petite tête blonde lui avait donné la force de la surmonter. Wyatt… Wywy, comme il aimait le surnommer pour le taquiner, était ce que Ross avait de plus précieux. Son fils pour lequel il avait dérogé à ses principes, pour lequel il s’était dépassé, pour lequel il aurait donné sa vie sans hésité. Sans lui, il était persuadé qu’il ne pourrait jamais retrouver goût à la vie. Comment était-ce possible après un tel bouleversement ? Comment reprendre les rennes de son existence alors que la mort la plus inacceptable qui soit, celle qui défiait la logique humaine, celle à laquelle aucun parent digne de ce nom ne pouvait penser sans effroi, venait tout chambouler. Ross n’arrivait pas à se projeter dans l’avenir, il se voyait simplement survivre comme étranger à lui-même. C’était violemment insupportable. Cette effroyable expérience infligée par le destin était indicible, personne et surtout pas Shannon ne pouvait imaginer le cauchemar éveillé dans lequel il était plongé.

- C’est pas ça… mais… tu ne peux pas comprendre. Souffla-t-il d’un air désespéré.

Il avouait à demi-mots son incapacité réagir. Si seulement il pouvait effacer cette sombre période de sa mémoire et rependre le cours de sa vie sans se poser de questions, ce serait tellement plus simple ! Et même s’il pouvait faire quelque chose, à quoi bon ? Tout ce qu’il entreprenait tombait à l’eau, il n’avait plus une once d’espoir, il ne se sentait pas plus utile qu’un verre de terre. Pour la première foi depuis leurs retrouvailles, la jeune fille ne s’embarqua pas dans un discours sans fin, elle affirma simplement son désaccord par un non. Ces trois lettres, exprimant clairement ce qu’elle voulait, firent redescendre l’écossais de sa contemplation. Il baissa la tête et posa le regard sur la jeune fille. Elle semblait attendre tellement de son interlocuteur qu’il était difficile de ne pas le remarquer.

- Non ? Demanda-t-il surpris par autant de détermination.
- Mais qu’est-ce que tu attends de moi ? Je n’ai rien d’un sauveur, je n’suis bon à rien… Dit-il en s’asseyant parterre.

Son téléphone portable glissa de sa poche sans qu’il ne s’en aperçoive. Pour l’heure, la seule chose qui pourrait peut-être le faire se remettre en question serait que plusieurs personnes donnent le même son de cloche. Ou alors, il faudrait qu’il apprenne qu’Anne avait accouché et que le bébé était en bonne santé. Le résultat n’était cependant pas garanti. Ce qui était sûr c’était que Shannon seule n’arriverait pas à le faire changer d’avis.

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